L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Cheïtanov le Mar 24 Avr 2012 22:17

Moi je m'en tape pas du tout, au contraire, comme de la CGT es, mais après c'est assez redondant on va dire.
"J'ai appris à marcher au pas, avec du punk au bout des doigts. J'ai l'coeur en miettes quand j'pense à ça..."
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede fu hsang le Mar 24 Avr 2012 22:22

bah disons que ça tourne en boucle , perso je trouve

moi j ai ete a la vignolle et j en ai pas honte
on avait surtout un fonctionnement en interco , j ai de tres bon souvenir...
par contre les embrouilles au niveau national , c etait supra chiant ^^
fu hsang
 

Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Cheïtanov le Mar 24 Avr 2012 22:32

C'est ce que je dis aussi que ça tourne en boucle^^ même si avec la demande de nationalisation des banques on a atteint le sublime comme dirait Balzac^^

Pareil j'ai pas honte d'avoir été à SUD hein^^ Je me suis tapé des pures barres, on était surnommé "les totos" par l'UNEF, les JC et la LCR et même par d'autres SUD^^

Mais quand même didiou des anars à la CGT et à la CFDT se réclamant de l'anarchosyndicalisme ça c'est trop pour moi :lol:
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Cheïtanov le Mar 24 Avr 2012 22:55

(Freakers tu nous attaque dans des forums où on est pas maintenant ?)
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede René le Ven 14 Déc 2012 13:25

A propos de l'Alliance syndicaliste, Cheïtanov a dit :

"... même si avec la demande de nationalisation des banques on a atteint le sublime..."

J'ai pas bien compris : qui c'est qui demande la nationalisation des banques ? L'Alliance syndicaliste ?
Ayant été un membre fondateur de cette organisation je n'ai pas souvenir que cette question ait été à l'ordre du jour chez nous.

R.
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Cheïtanov le Mer 19 Déc 2012 18:57

Non c'est le Combat Syndicaliste des Vignoles...
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede René le Sam 22 Déc 2012 12:59

J'ai retrouvé ça:


Solidarité ouvrière, N° 55, Février 1976

Pour l’organisation des anarcho-syndicalistes

Tout réinventer



NÉ d’un conflit de tendances au sein de la Première Internationale,
majoritaire dans de nombreux pays au début du siècle,
l’anarchosyndicalisme rejaillit des profondeurs de la classe des travailleurs
salariés lorsqu’une partie de ces travailleurs tentent de prendre en mains
leur destinée. Lors des dernières grandes grèves de Pologne, Gierek n’a-t-il
pas dit : « Des conseils ouvriers sans parti, mais c’est de
l’anarchosyndicalisme ! » 1.
[Note 1. Edward Gierek (1913-2001) Dirigeant communiste polonais. A la suite de la crise
pétrolière de 1973, ce qui semblait être le « miracle polonais » s’effondra et en 1976
l’annonce de hausses de prix fut accueillie par des émeutes, durement réprimes, mais les
hausses de prix furent annulées. (R.B. avril 2008.)]

Les militants de l’Alliance syndicaliste, en revanche, ne considèrent pas
la pratique et la théorie de l’anarchosyndicalisme comme acquises et
révélées une fois pour toutes. Nous pensons que la condition première
indispensable est de militer là où la classe ouvrière est organisée, dans les
organisations et les structures représentatives des travailleurs.
Il nous semble en conséquence intéressant d’observer la stratégie de
l’anarchosyndicalisme dans le mouvement ouvrier pour en dégager des
leçons afin de rendre plus efficace notre pratique actuelle.

Dans la fin du XIXe siècle, l’A.I.T. va tenter de rassembler l’ensemble
des travailleurs pour construire le socialisme ; elle était à la fois
organisation de classe et avait vocation de masse. Le combat mené par une
fraction des militants de l’Internationale pour transformer les sections
nationales en partis politiques parlementaires – tentative qui réussira vingt
ans plus tard – aboutira à la dissolution de l’organisation.

La vieille Internationale ne restera vivante que dans les pays ibériques
où après maints écueils les travailleurs portugais et espagnols sauront
organiser des organisations syndicales révolutionnaires de masse.
Dans les autres pays européens, la lutte entre social-démocratie et
syndicalisme-révolutionnaire va emplir de tumulte usines, faubourgs et
salles de réunion ; peu à peu, à mesure que les conditions de travail et
l’expérience acquise dans les luttes s’améliorent, dans la mesure aussi où
l’expérience parlementaire se concrétise, pendant cette longue période de
1871 à 1914 où les divers intérêts capitalistes ne jettent pas le monde
industriel dans la guerre, se satisfaisant de se partager le monde par
colonies interposées, peu à peu l’anarcho-syndicalisme regagne du terrain.
« La C.G.T., disait James Guillaume, est la renaissance de la vieille
Internationale » ; dans les pays germaniques où la social-démocratie était
très puissante, des bastions étaient conquis, en Suède et en Allemagne 2.
[Note 2. Rosa Luxembourg attaquait trop violemment l’anarchisme et le syndicalisme
révolutionnaire pour ne pas en être dans sa conception de l’action révolutionnaire ouvrière
très proche.]

La C.G.T.
En France, par exemple, tous les courants cohabitent dans la jeune
C.G.T., sans qu’aucun ne prenne réellement la direction de l’organisation.
Si on se réfère aux documents de l’époque, on s’aperçoit que les militants
anarcho-syndicalistes se contentaient d’assurer une présence active dans
l’organisation ; leur travail n’était pas coordonné et se retrouvait souvent en
accord avec les autres socialistes dans l’action quotidienne, et c’est à partir
de cette action qu’ils faisaient avancer les choses, notamment la pratique de
l’action directe.

Parlant de cette époque, l’actuelle C.G.T. dans ses cours de formation
syndicale dénonce « tout ce qu’avait de gesticulatoire » l’anarchosyndicalisme
au début du siècle ; et il est vrai qu’à partir de 1909 le groupe
de La Vie ouvrière a tendu à constituer des noyaux de militants formés,
pour réagir contre le verbalisme.

L’arrivée du bolchevisme dans les syndicats va poser les problèmes
cruciaux du mouvement anarchosyndicaliste. En effet, avant 1917, nous
nous trouvons devant une situation où tout le monde semble respecter la
règle du jeu, concrétisée par la Charte d’Amiens. La lecture de ce
« document » montre la position ambiguë plus ou moins acceptée par ses
rédacteurs : le syndicat reste l’organisation essentielle des travailleurs, mais
l’existence – donc de fait le pouvoir – des partis politiques, des chapelles et
des groupes divers est admise. Devant le travail de fraction, la Charte
d’Amiens sera impuissante et le mouvement ouvrier dans la C.G.T. sera
peu à peu contrôlé par le parti communiste. Comment une organisation
inexistante avant la Première Guerre mondiale est-elle arrivée à contrôler
toute une organisation ouvrière ? La réponse en est très simple : les
militants communistes avaient un but, le contrôle de la C.G.T. ; ils étaient
organisés, donc efficaces.

Face à ce danger pour le mouvement ouvrier, quelle fut l’action des
militants syndicalistes-révolutionnaires de l’époque ? La réponse est
simple : désorganisés, ils perdirent pied dans tous les secteurs où ils étaient
en majorité. Ils étaient dans l’ensemble dans une position de repli, laissant
donc l’initiative aux communistes. Les uns, principalement travailleurs du
Livre, resteront à la C.G.T., d’autres iront à la C.G.T.U., d’autres encore
avec Pierre Besnard, iront à la C.G.T.S.R. La situation française n’était pas
une exception, et au plan international le même processus se déroule.


L’AI.T. de 1923
En 1923 était créée à Berlin la nouvelle A.I.T. Une des pièces maîtresses
de cette internationale était la C.N.T. espagnole. Mais la C.N.T., tout
comme la C.G.T. portugaise, était une organisation de masse. Ce n’était pas
le cas de nombreuses sections de l’A.I.T.

Si constituer une internationale anarcho-syndicaliste était – et reste – un
point fondamental pour les militants communistes libertaires, la forme que
se donnèrent la majorité des sections nationales fut une gêne à
l’organisation de la classe ouvrière sur des bases anarcho-syndicalistes. En
effet, créer des confédérations sans syndicats, ou autour d’une fédération
solide mais faiblement implantée 3, revint à se couper des travailleurs, à se
marginaliser.
[Note 3. 3 La C.G.T.S.R. se constitua autour de la Fédération unitaire du bâtiment.]

II n’y a qu’à réfléchir à la situation actuelle de nos camarades suédois de
la S.A.C. face au monopole de l’embauche de la Landsorganisation pour
mesurer l’étendue du problème. On nous objectera que la C.G.T.S.R. ne
rassemblait pas beaucoup d’adhérents, certes (environ 10 000 pendant la
guerre d’Espagne) mais pouvait par son hebdomadaire, Le Combat
syndicaliste influencer de nombreux militants restés à la C.G.T. Encore
aurait-il fallu que ceux-ci soient organisés. Mais par souci de ne pas faire
comme les adversaires, ces camarades pratiquaient en fait le suicide
individuel.

Aujourd’hui...
L’après-guerre, avec l’échec retentissant de la C.N.T. française,
l’enlisement dans F.O., la C.G.T. menée de main de maître par le P.C.,
semblait avoir sonné le glas de l’anarcho-syndicalisme. Mai 68 survint et
certains parlèrent d’une résurgence de ce mouvement, puisque dans les faits
les travailleurs réaffirmaient ses postulats. Pour les militants actuels, la
tâche n’est pas facile. Les travailleurs sont dispersés dans trois
confédérations, le secteur tertiaire se développe, bouleversant les clichés
traditionnels des secteurs combatifs, bâtiment, livre, etc. Bref, le travail est
à reprendre à zéro. Dans Soli numéro 52, nous avons déjà parlé de
l’« extériorité » de l’organisation.

Nous pensons qu’il faut être là où les travailleurs sont, et que
l’expérience du mouvement anarcho-syndicaliste montre qu’il est suicidaire
de se marginaliser de la masse des travailleurs, qu’à la limite c’est une
démission. Etre organisé, avec les travailleurs, parmi les travailleurs, telle
reste notre préoccupation constante.
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Protesta le Sam 22 Déc 2012 13:40

Salut j'ai lu ce topic en diagonale et je tiens à donner mon opinion, vous n'y voyez aucun inconvénient?? :mrgreen:

Code: Tout sélectionner
Nous pensons qu’il faut être là où les travailleurs sont, et que
l’expérience du mouvement anarcho-syndicaliste montre qu’il est suicidaire
de se marginaliser de la masse des travailleurs, qu’à la limite c’est une
démission. Etre organisé, avec les travailleurs, parmi les travailleurs, telle
reste notre préoccupation constante.


Les Anarchosyndicalistes aussi disent qu'il faut être là ou se trouve les travailleurs, mais cette conclusion ne voulait pas dire qu'il valait mieux rejoindre les syndicats tel que F.O ou la CGT???
Que de construire un mouvement Anarchosyndicaliste pas forcément calqué point par point sur la CNT d'Espagne, que d'être en rupture avec le monde du travail et la société que nous impose la bourgeoisie, c'est forcément se marginaliser je trouve ça moyen.
Rejoindre F.O ou la CGT pour être "parmi les travailleurs" n'a pas donné non plus une grande réussite, pour le mouvement Anarchiste, ça à même donné à mon avis encore plus de confusion. Quand j’entends ou lis des Anars qui sont à SUD, CGT et cie et qui te disent sans rire qu'ils sont anarchosyndicalistes parce qu’ils militent dans une organisation anars spécifique (comme la FA ou Al), pour moi non seulement ils ne sont pas anarchosyndicalistes mais en plus nie et combattent la spécificité de l'Anarchosyndicalisme c-a-d, les pratiques particulières au sein d'un Anarchosyndicat, que l'on ne retrouve certainement pas ailleurs, et je ne parle pas non plus du projet social à plus ou moins long terme que se donne l'Anarchosyndicalisme.

c'est tout pour l'instant.
Protesta
 
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede René le Sam 22 Déc 2012 17:16

Salut Protesta
Je comprends bien les réserves que tu formules aujourd’hui, en 2012, mais il faut avoir à l’esprit que le texte que j’ai mis en ligne date de 1976.
Aujourd’hui, les camarades qui adhèrent à une des nombreuses CNT françaises ont naturellement tendance à dire que l’anarcho-syndicalisme, c’est celui de leur CNT à eux, à l’exclusion :

1) Des autres CNT et,
2) De tous ce qui n’est pas à la CNT.

En 1976 le problème se posait autrement. Il n’y avait pas de CNT, ou plutôt, l’embryon de CNT qui existait alors était constitué d’étudiants extrêmement sectaires.
Voici ce que j’écris à ce sujet dans « A propos de l’Alliance syndicaliste » :

« LA QUESTION DE LA CNT(F). Il existait à l’époque une CNT, en France, avec laquelle nous avions pris contact, selon le principe que l’Alliance, ne remettant pas en cause les appartenances des uns et des autres, se contentait de coordonner les luttes des militants libertaires.
« Je me souviens d’une rencontre avec une sorte de petit coq arrogant qui nous a sommés d’adhérer à la CNT(f) ou de cesser de l’importuner, l’Alliance n’ayant pas de raison d’être parce que tous les libertaires devaient passer à la CNT(f), un point c’est tout. Sur le principe, nous n’étions pas opposés à l’idée que les libertaires devaient envisager peut-être un jour de quitter les centrales « réformistes », mais nous estimions que ce jour-là n’était pas encore arrivé. Passer à titre individuel à la CNT(f) ne présentait aucun intérêt ; il s’agissait d’y passer avec armes et bagages, c’est-àdire avec les structures syndicales, ou en tout cas avec une quantité substantielle de militants.
« Au début des années 70, à tort ou à raison, nous estimions qu’il y avait encore du travail à faire dans le mouvement syndical traditionnel ; beaucoup de nos camarades étaient militants ou occupaient des fonctions électives dans les structures de base et les structures intermédiaires. Nous pensions que de l’eau coulerait encore un peu sous les ponts avant que ces militants soient en mesure d’emmener avec eux des sections syndicales et des syndicats à la CNT(f). Notre prévision a d’ailleurs fini par se réaliser, plus tard, mais la CNT(f) n’y était pour rien et elle est passée complètement à côté du phénomène. Je fais évidemment référence à la constitution de syndicats de SUD, au sein desquels se trouvent d’ailleurs beaucoup de libertaires.
« Nous pensions également que, en attendant, la CNT(f) pourrait se développer dans les secteurs pas ou peu organisés, et qu’une collaboration pourrait être envisagée. Notre jeune coq, qui était d’ailleurs étudiant, a écarté ce genre de compromission d’un revers de main. »

(http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/Allian ... ste_A5.pdf)

Ce que le texte de l’Alliance dit, c’est qu’il faut être là où les travailleurs se battent. Nous n’avons jamais pensé qu’il fallait calquer notre modèle sur la CNT d’Espagne, au contraire je pense que ce modèle-là ne pourra plus jamais être reproduit et qu’il faut envisager autre chose.
Les camarades de l’Alliance n’étaient pas à la CGT, à la CFDT ou à FO pour être « parmi les travailleurs » mais parce que la plupart d’entre eux étaient déjà militants syndicalistes dans l’une ou l’autre organisation avant de découvrir l’anarchisme ou l’anarcho-syndicalisme. Beaucoup d’entre eux avaient des mandats et avaient des années d’expérience derrière eux. Leur préoccupation n’était donc pas de créer une « centrale syndicale anarcho-syndicaliste » où il n’y aurait eu quasiment personne mais de faire appliquer les principes anarcho-syndicalistes dans les syndicats, sections syndicales, unions locales ou départementales dans lesquelles ils militaient déjà.

C’est en effet l’une des originalités de l’Alliance que si, au départ, beaucoup d’anarchistes nous ont rejoints, la plupart d’entre eux sont repartis. Nous nous sommes développés dans le mouvement syndical auprès de militants et de militantes qui n’étaient pas anarcho-syndicalistes, mais qui découvraient dans les pratiques que nous leurs exposions exactement ce qu’ils faisaient ou voulaient faire. Dire à ces camarades qu’il fallait créer une CNT française n’avait pas beaucoup de sens.

L’Alliance syndicaliste n’était absolument pas opposée à l’existence d’une CNT française, au contraire. C’est la CNT française qui était alors opposée à nous, si tant est qu’elle ait représenté quelque chose à l’époque.

Il y a une certaine raideur mentale à affirmer qu’il n’y a qu’une façon d’être anarcho-syndicaliste. Pour moi un anarcho-syndicaliste est quelqu’un qui milite pour que les travailleurs reprennent en main leur organisation de classe et y définissent eux même leurs stratégies. Selon les contextes, cette activité peut être plus efficace ici ou là.

Je pense, camarade Protesta, que les militants qui en tiennent pour l’une ou l’autre CNT (je crois avoir compris que c’est ton cas) sont mal venus de dire que « rejoindre F.O ou la CGT pour être "parmi les travailleurs" n'a pas donné non plus une grande réussite, pour le mouvement Anarchiste, ça à même donné à mon avis encore plus de confusion. »
On pourrait dire exactement la même chose pour ceux qui ont voulu créer une CNT française.

Si nous étions moins cons et moins mentalement rigides, il y a longtemps que nous aurions créé quelque chose ressemblant peu ou prou à l’Alliance syndicaliste pour coordonner l’activité des camarades dans les différentes structures où ils militent, échanger des informations, etc. Je suis convaincu que si nous faisons ça, nous représenterions une réelle force.

Amicalement
R..
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Protesta le Sam 22 Déc 2012 22:15

Les camarades de l’Alliance n’étaient pas à la CGT, à la CFDT ou à FO pour être « parmi les travailleurs » mais parce que la plupart d’entre eux étaient déjà militants syndicalistes dans l’une ou l’autre organisation avant de découvrir l’anarchisme ou l’anarcho-syndicalisme. Beaucoup d’entre eux avaient des mandats et avaient des années d’expérience derrière eux. Leur préoccupation n’était donc pas de créer une « centrale syndicale anarcho-syndicaliste » où il n’y aurait eu quasiment personne mais de faire appliquer les principes anarcho-syndicalistes dans les syndicats, sections syndicales, unions locales ou départementales dans lesquelles ils militaient déjà.


Et quel est le bilan de ceci??? ont il pu appliquer les principes Anarchosyndicalistes dans leurs centrales respective??? Surtout si comme j'imagine bon nombre d'entre eux devaient être des militants de base.

Il y a une certaine raideur mentale à affirmer qu’il n’y a qu’une façon d’être anarcho-syndicaliste. Pour moi un anarcho-syndicaliste est quelqu’un qui milite pour que les travailleurs reprennent en main leur organisation de classe et y définissent eux même leurs stratégies. Selon les contextes, cette activité peut être plus efficace ici ou là.

Je pense, camarade Protesta, que les militants qui en tiennent pour l’une ou l’autre CNT (je crois avoir compris que c’est ton cas) sont mal venus de dire que « rejoindre F.O ou la CGT pour être "parmi les travailleurs" n'a pas donné non plus une grande réussite, pour le mouvement Anarchiste, ça à même donné à mon avis encore plus de confusion. »
On pourrait dire exactement la même chose pour ceux qui ont voulu créer une CNT française.


à titre personnel je suis militant de la CNT AIT (fédéreseau) c-a-d, que nous prônons un fonctionnement le plus horizontal possible avec le moins de bureaucratie possible, c'est le choix que moi et mes compagnons avons fait, en constatant qu'un fonctionnement à "l'espagnole" en france vu l'état de nos force, est totalement inadapté. L'autre CNT AIT quant à elle, à choisi de rester dans l'ancien fonctionnement.
La scission de 1993 avec la CNT "vignole", était notamment du au fait si on se présente ou non aux élections professionnelle . Je tiens à dire qu'a la CNT d'avant 1993, en tout cas, certains compagnons ont été DP. et en tenant compte de ces trois situation différente pour moi les trois sont Anarchosyndicaliste.

Il existe içi en Europe (seulement en france??)un modèle de fonctionnement que beaucoup de militant Anarchiste et Anarchosyndicaliste considèrent comme indépassable qu'est la CNT d'espagne. Et que si on ne suit pas cette ligne nous ne sommes pas Anarchosyndicaliste. C'est idiot et inexact, puisque au sein de l'AIT chaque section peut s'organiser comme bon lui semble à condition que le fonctionnement permette à la base le pouvoir de décision sur des bases de démocratie directe , des mandatés révocable à tout instant, et tout le toutim.

Pour ce qui est de la confusion il faut savoir ce que l'on veux, si l'on s'organise en Anarchosyndicat, nous combattons le capitalisme, la société bourgeoise et ses engeances, donc nous ne quémandons rien à l'état puisque nous le combattons, donc pas de subventions diverses et varié, nous ne nous présentons pas aux élections professionnelle, nous ne syndiquons pas les forces répressive de l'état (matons,flics...), nous portons en nous un projet politique communiste libertaire.

Un Anarchiste qui milite à SUD par exemple, malgré le coté sexy , radical, un tantinet autogestionnaire de ce syndicat, peut il faire de l'Anarchosyndicalisme??? peut il s’opposé à sa direction??? Arrive t'il à convaincre ses camarades de lutte, sur les pratiques Anarchistes??? Pourra t'il changer la société???
Je ne le crois pas, SUD est un syndicat institutionnel comme les autres, qui discute , cogère avec le patronat et l'état, mais n'a pas comme but la révolution sociale.
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede Lehning le Dim 23 Déc 2012 14:40

René a écrit:
Si nous étions moins cons et moins mentalement rigides, il y a longtemps que nous aurions créé quelque chose ressemblant peu ou prou à l’Alliance syndicaliste pour coordonner l’activité des camarades dans les différentes structures où ils militent, échanger des informations, etc. Je suis convaincu que si nous faisons ça, nous représenterions une réelle force.

Amicalement
R..


Bonjour !

Totalement d'accord bien entendu avec ça.

J'ai en outre lu très attentivement tout ce topic, fort intéressant.(notamment sur l'histoire de la CGT-SR).
Et où je suis sidéré, c'est que je n'avais jamais entendu parler de cette Alliance Syndicaliste alors que je connais personnellement bon nombre de ses fondateurs(trices) ou anciens membres. (René, Serge, Amy, Robert, Thierry, etc.)

Je leur en parlerais si j'ai l'occasion de les recroiser.

Salutations Anarchistes !
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede roseau le Lun 24 Déc 2012 19:40

Il me semble que pour répondre à la question: "est-ce que un militant anarchiste, anarcho-syndicaliste ou libertaire peut militer au sein d'une des grandes confédérations (CGT, CFDT,FO,SUD)?, il faut se poser un certain nombre de questions:
comment se fait il que ces syndicats sont financé en grande partie par l'état, les patrons, les syndicats patronaux
comment se fait il que des avantages considérables (par exemple certaines places réservées aux syndicalistes à l'ENA, places dans des administrations etc) leurs sont réservé par l'état ou les institutions
comment se fait il que l'on retrouve à des postes de ministres, de secrétaires d'état etc nombre d'ex-dirigeants des ces syndicats
comment se fait il que des entreprises capitalistes aident ces ex-dirigeants à se reconvertir, à créer des entreprises
comment se fait il que ces dirigeants participent aux fêtes de la classe dominante, deviennent même des vedettes médiatiques et bénéficient de tous les avantages de la société du spectacle
La seule réponse, c'est que ces syndicats (au moins les appareils) co-gèrent ce système au mème titre que l'état ou les patrons; il y a un véritable partage des roles dans cette société: à l'état les fonctions régaliennes, aux patrons l''économie et aux syndicats le social. Faire en sorte que rien ne change, gérer les crises, les mouvements sociaux de façon à ce que le système ne soit pas menacé tout en donnant l'illusion qu'ils sont les défenseurs des exploités voila la réalité de ces organisations,
un militant conscient n'a rien à faire là dedans
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede apeqli le Mer 26 Déc 2012 13:58

René a écrit:C’est en effet l’une des originalités de l’Alliance que si, au départ, beaucoup d’anarchistes nous ont rejoints, la plupart d’entre eux sont repartis. Nous nous sommes développés dans le mouvement syndical auprès de militants et de militantes qui n’étaient pas anarcho-syndicalistes, mais qui découvraient dans les pratiques que nous leurs exposions exactement ce qu’ils faisaient ou voulaient faire. ...


pourquoi l'alliance a rejoint la FA ? il y avait essoufflement ? ou, il y avait des outils intéressants à prendre au sein de la FA (militants, radio, journal...) ? était ce un moyen plus facile pour "coordonner" ? y a t il eu résistance ? quelle a été l'influence de l'alliance, parmi d'autres notamment lamberto-hebertistes, au sein de la FA ?

Si nous étions moins cons et moins mentalement rigides, il y a longtemps que nous aurions créé quelque chose ressemblant peu ou prou à l’Alliance syndicaliste pour coordonner l’activité des camarades dans les différentes structures où ils militent, échanger des informations, etc. Je suis convaincu que si nous faisons ça, nous représenterions une réelle force


n'est ce pas ce qui a été ..posé avec la coordination interne à la FA à votre dernier congrès ?

pour revenir aux propos posés plus haut concernant les cnt... pourquoi avoir soutenu, en 93-96 sans accord féderal, les Vignoles plutôt que l'AIT ? était ce dans la ligne des secrétaires de l'époque ? quel était l’intérêt derrière ? les imprimeries de la cnt ? comment peut on utiliser un mandat sur des questions sans accord federaux ? alors que ça a des conséquences...
pourquoi, à cette époque, des anciens de l'alliance (dissoute pour aller à la FA dans les 80's) ont censurés les "gêneurs" radiophoniques (qui n'étaient pas sur la même ligne) qui énonçaient des propos critique notamment vis à vis des Vignoles ? pourquoi ne pas avoir diffusé, dans le monde libertaire, non plus, des textes de groupes, opposés à la ligne vignolesque ?

C'est quoi ne pas étre sectaire ? c'est etre orthodoxe ? intéressant... orthodoxie syndicaliste révolutionnaire, donc ? être sectaire selon un point de vue "syndicaliste révolutionnaire" orthodoxe c'est... ? orthodoxie syndicaliste, d'où unité et coopération avec les "syndicalistes révolutionnaires" de tous bords ( maoistes, trotskystes, lamberto-hebertistes, nationalistes, anarchistes), et dans tout syndicat... ce qu'est apparemment devenu les vignoles (tout comme les autres centrales), au vue des positions publiques de cette orga, mais cela était prévisible déjà avant leur départ de l'AIT, bien que voulant jouer au "ni sectaire ni orthodoxe"...
Il me semble que le syndicalisme révolutionnaire orthodoxe a montré ses limites depuis bien longtemps. la division vient de cette orthodoxie...
vouloir l'unité/neutralité avec des politiciens, c'est leur donner la corde qu'ils nous mettront au coup, dés qu'ils le peuvent...
Quant aux anars qui vont dans des syndicats ayant des pratiques politiciennes républicaines, je ne comprend pas l’intérêt de s'y associer. il me semble que quand on a une idée bien précise sur une pratique révolutionnaire anarchiste au sein du mouvement ouvrier, on joue pas avec les outils de divisions/confusions que sont les syndicats institutionnels. On pose clairement les praxis anarchistes, même si ça en coute...
Même si ça peut mettre dans une position minoritaire (mais pas toujours), et faire "secte" (tout dépend des zones géographiques), Il vaut mieux être entouré par peu de gens qui ont des praxis de ruptures, plutôt que par beaucoup qui nous font croire à la force du nombre mais avec juste des perspectives de réformes. les anars dans les syndicats réformistes ou pseudo révolutionnaires, ont ils amenés une avancée dans la conscience de classe et dans les pratiques ? ne serait ce pas la théorie du ver dans la pomme ?
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede makno le Mer 26 Déc 2012 16:20

apeqli + 1
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede vroum le Mer 26 Déc 2012 17:42

apeqli a écrit : pourquoi l'alliance a rejoint la FA ? il y avait essoufflement ? ou, il y avait des outils intéressants à prendre au sein de la FA (militants, radio, journal...) ? était ce un moyen plus facile pour "coordonner" ? y a t il eu résistance ? quelle a été l'influence de l'alliance, parmi d'autres notamment lamberto-hebertistes, au sein de la FA ?


Ce n'est pas l'alliance qui a rejoint la FA mais 7 militants de l'alliance qui ont crée le groupe Pierre Besnard il y a 30 ans

L'intérêt de la FA était de trouver un cadre plus large que la seule Alliance syndicaliste par exemple pour développer l'axe féministe avec la commission anarchaféministe et l'émission femmes libres (mais aussi « Chroniques syndicales » (depuis 1981), « Blues en liberté », « La Santé dans tous ses états », « Contre courbe », « Ni dieu ni maître queux », « Goloss Trouda », « De la pente du carmel, la vue est magnifique », ou « Chroniques rebelles »...) mais aussi l'éducation libertaire et les relations internationales.

lire l'article sur les 30 ans du groupe Pierre Besnard ici : http://www.monde-libertaire.fr/portrait ... re-besnard

Sur la tentative de main mise des lambertistes sur l'Alliance, elle a échoué : http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/Allian ... ste_A5.pdf

L’ALLIANCE SYNDICALISTE S’EST CONSTITUÉE au lendemain des grèves de mai 68 lorsque nombre de syndicalistes libertaires ont fait le constat de l’échec du mouvement libertaire à s’organiser efficacement lors de ces grèves . L’initiative vient donc du mouvement libertaire lui-même, et plus particulièrement de la partie syndicaliste du mouvement. Au début, tous ne se définissaient d’ailleurs pas comme anarcho-syndicalistes, certains étaient tout simplement des anarchistes qui avaient une activité syndicale. Au début, dans les réunions de constitution du groupe, il y avait d’ailleurs des militants de la Fédération anarchiste, notamment parmi les plus anciens et les plus en vue (des militants « historiques », dirait-on), de Paris et de Bordeaux, et qui étaient pour l’essentiel à FO. Au risque de surprendre, Maurice Joyeux et Suzie Chevet ont donné leur « bénédiction » aux débuts de l’Alliance, mais ces deux camarades ne s’en sont pas occupés une fois qu’elle a été « lancée ».

L’OBJECTIF INITIAL DU PROJET était fort modeste : coordonner l’activité des militants libertaires qui se trouvaient dans les centrales syndicales existantes. Parmi ces militants, il y avait bien sûr des militants dits « de base », mais il y avait aussi pas mal de militants qui avaient des responsabilités syndicales dans leur entreprise ou au niveau local. Il ne s’agissait donc pas à proprement parler de créer une « organisation » mais tout simplement une coordination. Les choses ne se déroulèrent pas ainsi.

Certains militants ont vite fait de comprendre l’enjeu d’une telle initiative et nous avons dû réagir vigoureusement pour ne pas devenir, par l’intermédiaire d’Alexandre Hébert, une sorte d’antenne FO de la pseudo-tendance anarcho-syndicaliste de l’OCI . La tentative a heureusement échoué.

L’attrait de la nouveauté s’estompant, nous nous trouvâmes une poignée de militants confrontés à une tâche qui semblait impossible à réaliser.


Quant au « courant anarcho-syndicaliste de FO mené par Alexandre Hébert », nous avions coupé tout contact avec lui, pour plusieurs raisons : parce qu’il nous était apparu avec évidence que ce « courant anarcho-syndicaliste » était manipulé par les lambertistes (nous soupçonnions Hébert de faire partie du bureau politique de l’OCI), et que les militants de FO nous semblaient prendre un peu trop parti en faveur de leur direction confédérale.


Il n'y avait pas des outils à prendre mais des outils à utiliser et une organisation à développer, l'Alliance entant que telle n'avait pas d'influence sur le fonctionnement de la FA, de toute façon l'Alliance créée en 1968 a cessé d'exister au début des années 80
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede makno le Mer 26 Déc 2012 18:19

Faux Vroom alliance et autre groupe pierre besnard ne sont pas rentrer pour rien a la f.a mais pour la noyauter et pour s'en
servir pour d'autres interets que l'anarchisme.

Je me repete la f.a un vrai paniers a crabes ou certains tirent les ficelles pour des interets a cent lieux de l'anarchisme.

Au royaume des aveugles,les borgnes sont rois !
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede calamar le Mer 26 Déc 2012 19:25

l'alliance des syndicaliste, mais pour faire quoi, c'est pour faire la révolution ou du réformisme, ou se présenter aux élections?.
C'est bien de s'allier, mais autant s'allier pour la bonne cause?
Je sais pas moi, obtenir de nouveaux acquis sociaux par exemple, je sais comme l' abolition du salariat? des entreprise autogérés? l'expropriation? la réquisition de terre agricoles pour l'auto alimentation? et le bourses du travail si on les remettait d'actualité? Super franchement l'alliance syndicale serais formidable... mais j 'y crois pas tot , c'est comme le pére noêl... il me tarde de voir cette aliance en plene action, avec la sono a fond la caisse et de la musique bidon et en train de gueuler...GRAVE GENERALE! NON A L'OSTiRITE! ON LECHE RIEN! et pis on rentre a la maison et on entend la prochaine alliance.....ah c'est beaux non :baille:
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede vroum le Mer 26 Déc 2012 19:59

Calamar t'as rien compris, ça fait plus de 30 ans que l'Alliance syndicaliste n'existe plus

Makno je préfère quand tu fais des copier-coller
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede René le Mer 26 Déc 2012 21:19

Réponse à apeqli

Apeqli, je crois que tu t’emmêles un peu les pinceaux au niveau chronologique entre autres, mais factuellement aussi.
L’Alliance n’a jamais « rejoint la FA ».
L’Alliance s’est dissoute vers 1980-1981, mais la FA n’avait rien à voir là-dedans.
Quelques camarades (cinq ou six) de l’Alliance parisienne, avec quelques autres camarades dont certains issus de la CNT, ont adhéré à la FA et ont formé le groupe Pierre-Besnard de la FA, se réclamant de l’anarcho-syndicalisme. Je n’étais pas dans le groupe « fondateur » de Pierre-Besnard, j’étais à ce moment-là reparti en Normandie.
Maintenant pourquoi l’Alliance s’est-elle dissoute ? Je n’ai pas contribué à la décision de dissolution de l’Alliance. Les camarades ont estimé sans doute que ce type de regroupement, dont on n’avait jamais imaginé qu’il durerait aussi longtemps, avait accompli son rôle.
La dissolution de l’Alliance n’avait absolument rien à voir avec une quelconque volonté de faire de l’entrisme à la FA, puisque l’écrasante majorité des militants ne sont pas allés à la FA. Il y a seulement eu une poignée de camarades parisiens.

Tu dis : « il y avait des outils intéressants à prendre au sein de la FA (militants, radio, journal...) ? » :
1. Concernant les militants, presque aucun militant de la FA n’était resté à l’Alliance et on n’en était pas particulièrement affecté. Comme je l’ai dit, les adhérents venaient du mouvement syndical à travers lequel ils avaient découvert l’anarcho-syndicalisme. A cette époque-là, pour rien au monde nous n’aurions proposé à un de ces camarades d’assister à un congrès de la FA.
2. La radio. Je n’ai pas souvenir qu’on ait parlé de la radio vers la fin de l’Alliance.
3. Les 5 ou 6 militants parisiens de l’Alliance qui ont adhéré à la FA n’avaient aucune intention de s’« emparer » du journal, ou de quoi que ce soit.
La seule raison qui a motivé l’adhésion à la FA est que dans la culture des militants de l’Alliance, il était inconcevable de ne pas être organisé. En dehors de la FA, il y avait l’UTCL et il n’était pas concevable non plus d’adhérer à cette organisation.
Je n’ai adhéré au goupe Besnard que vers 1984.

Tu dis : « était ce un moyen plus facile pour "coordonner" ? »
Coordonner quoi ?

« Y a-t-il eu résistance ? »
Je ne sais pas ce que tu veux dire par là. Résistance de la part de qui ?
Il n’y a eu aucune résistance de la part des anciens de l’Alliance. En revanche il y en a eu beaucoup de la part d’un ou deux groupes de la FA, ceux qui se considéraient alors comme des gardiens de l’orthodoxie et qui étaient persuadés que nous étions des trotskistes ; je n’ai jamais su les raisons de cette véritable obsession chez eux.

« quelle a été l'influence de l'alliance, parmi d'autres notamment lamberto-hebertistes, au sein de la FA ? »
J’ai du mal à comprendre cette question parce qu’elle ne me semble correspondra à aucune réalité.
Pour des raisons incompréhensibles, certains militants de la FA reprochaient à ceux de l’Alliance d’être des « bolcheviks », on leur reprochait leur « formation théorique », d’avoir « réponse à tout », leur « discipline », de « conspirer », etc. En fait, comme je l’ai dit, on s’en foutait un peu de la FA, à l’époque, enfin on était relativement indifférents. Je ne sais pas exactement quelle démarche a conduit certains militants parisiens à rejoindre la FA. Il faudrait que je me renseigne.
Plus tard, après la constitution du groupe Pierre-Besnard, on a reproché au groupe d’être trop nombreux ! C’était suspect ! Le fait est qu’il se développait, et chaque fois qu’il dépassait 25 membres, ils se divisait pour former un autre groupe.

Il y avait Alexandre Hébert, qui était un responsable de l’union départementale FO de Loire-Atlantique. Il était très lié aux lambertistes. Il a adhéré à l’Alliance, ou en tout cas il a participé à quelques réunions fermées de l’Alliance. Quand on s’est aperçu que ce qu’il voulait c’était mettre la main dessus on lui a fait comprendre que notre relation était terminée. Ça s’est passé tranquillement, il a parfaitement compris que l’Alliance n’était un groupe formé de petits jeunes inexpérimentés, il n’a pas insisté.
C’est dire qu’il n’y a jamais eu de « lambertistes » à l’Alliance.
Certains d’entre nous, qui étions à la CGT, étions confrontés souvent aux manœuvres de lambertistes et on savait à qui on avait affaire.
Y a-t-il eu des « lamberto-hébertistes » à la FA ? je n’en sais rien. Je sais que les lambertistes étaient liés à certains anarcho-syndicalistes de FO, que dans la FA il y avait des camarades qui étaient à FO, pour le reste je n’en sais rien et franchement je m’en fous. Je crois que sur ce point tu fais une montagne de pas grand-chose.

Tu dis :
« pour revenir aux propos posés plus haut concernant les cnt... pourquoi avoir soutenu, en 93-96 sans accord féderal, les Vignoles plutôt que l'AIT ? »
Je n’ai aucune idée de quoi tu parles : qui a « soutenu » les Vignoles plutôt que l’AIT ? En 1993 l’Alliance était dissoute. Quel « accord fédéral » ?
La position de l’Alliance concernant la CNT (la vraie, celle d’Espagne, celle de l’intérieur) a toujours été, avant la mort de Franco, de soutenir directement ceux qui se battaient à l’intérieur, et nous disions que nous reconnaîtrions la CNT qui serait issue de son premier congrès dans une Espagne où serait reconnue la liberté de réunion. Tout ça est expliqué dans la brochure « A propos de l’Alliance syndicaliste ».

Tu dis :
« coopération avec les "syndicalistes révolutionnaires" de tous bords ( maoistes, trotskystes, lamberto-hebertistes, nationalistes, anarchistes), et dans tout syndicat »
Même si l’expression « syndicaliste révolutionnaire » figurait dans le nom de l’Alliance, j’ai expliqué dans la brochure susmentionnée qu’on avait assez rapidement fini par ne plus vraiment se réclamer su syndicalisme révolutionnaire mais de l’anarcho-syndicalisme exclusivement – et j’explique pourquoi.
L’alliance n’a jamais coopéré avec les « maoistes, trotskystes, lamberto-hébertistes, nationalistes ». C’est du délire.
Quant à ce qu’est devenu « les Vignoles » ou les autres CNT françaises, ça fait un moment que j’ai décroché, quelle que soit la sympathie que j’éprouve à titre personnel pour les camarades que je peux connaître dans l’une au l’autre de ces organisations.

Tu poses la question : « c’est quoi ne pas être sectaire ? »
Je préfère répondre à la question : « C'est quoi être sectaire ? »
C’est voir chez les autres ce qui sépare plutôt que ce qui rapproche.
C’est prôner systématiquement des pratiques radicales en sachant qu’elles n’attireront jamais personne (ou presque personne).
C’est dire « j’ai raison même si personne ne m’écoute, et tous les autres ont tort »
C’est dire : si on se développe trop, on ne sera plus entre nous.
etc.

Je conclurai en disant ceci : j’ai bien compris qu’il était vaguement question de l’Alliance syndicaliste dans ton intervention, mais j’ai l’impression que ce n’était pas ça le vrai sujet que tu abordais. Le problème est que je n’ai pas vraiment compris de quoi il s’agit.


A SUIVRE : Réponse à Roseau
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Re: L'Alliance syndicaliste, des anars à la CGT et à la CFDT

Messagede makno le Mer 26 Déc 2012 21:45

Vroum la véritée,celle que la f.a cache a ses militants(es) semble te déranger.

Désoler les magouilles,manipulations pour des interets autres que l'anarchisme tres peu pour moi.

Combien de sinceres militants duper ? Lamentable ! que d'hypocrisie et monsonges.

Je sais de quoi je parle 15 ans a la dite organisation,tout le temps d'observer le fonctionement et les dérives de celle ci .

La sinceritée,la luciditée tu connait ?????
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