Paraphysique de l'agnosticisme et du pyrrhonisme

Paraphysique de l'agnosticisme et du pyrrhonisme

Messagede Faubert le Jeu 1 Fév 2018 01:23

" Vous n'y appartenez pas cher professeur, réplique Mikhaïl, mais il est une catégorie de gens qui, s'ils ne croient pas, doivent au moins faire semblant de croire. Ce sont les tourmenteurs, les oppresseurs et les exploiteurs de l'humanité. Prêtres, monarques, hommes d'Etat, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, géôliers et bourreaux, monopolisateurs capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de tous bords, jusqu'au dernier vendeur d'épices, tous répéteront à l'unisson ces paroles de Voltaire " Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer. " et je retourne la phrase de Voltaire, et je dis " Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître. "

Mikhaïl Bakounine ( 1814 - 1876 ) du livre " La princesse de Bakounine " de Lorenza Foschini aux éditions Quai Voltaire

La définition de la machine
N'est pas vraiment câline
C'est l'entreprise qui la définit
Stupidité fonctionnelle c'est ainsi
Comme tout enregistrement acoustique
Avec partout de la voix robotique
Dans une sorte d'indifférence
Comblée de la fausse différence
Et si la nature
Enfante de la différence
La société, elle, en fait de l'inégalité
Puis, tout s'articulant dans des mots
Des mots qui pèsent lourds
Des mots qui pèsent légers
Tout mot est ainsi historien
Son parcours ne se fait pas en vain
Ainsi le mot bougnoule
Chez les racistes, cela roule
Le corvéable à merci sur les bateaux
Mot récupéré par le colonialisme si idiot
Tout mot a sa petite histoire
Cela donne beaucoup à voir
Le mot nègre, au dix-huitième siècle, esclave noir
Puis cela devint minorité visible
Pour scotomiser tout un racisme risible
Comme aussi d'appartenance différente
La bêtise est toujours violente
Il y a aussi des insultes racistes
Il y a aussi des insultes non racistes
Alors qu'il n'existe aucune race, mais simplement des populations différentes !
Un être humain
N'est ni noir, ni blanc, ni jaune, ni rouge
Un être humain
Est un être humain, qui sans cesse, bouge
Sa couleur de peau
Peut-être ceci ou cela, et après ?
Il faut vraiment le faire exprès !
Comme tout nationalisme
Avec son propre racisme
En Hollande
Du travail à la française
En France
Du travail d'arabe
Du racisme
Chaque pays avec ses propres braises
Racisme qui le dévore comme le crabe
Et je me souviens
En rapport à maintenant, j'étais un gamin
Il y a certes longtemps
C'est bien cela aussi l'écoulement du temps
Dans un bar à Amsterdam
Dans le quartier des dames
Sur un petit panneau
Et cela n'était pas un faux
" Interdit aux chiens et aux français "
Je vous le dis, cela fait son effet
Hélas
Cela aurait pu être dans n'importe quel pays
Tant qu'il y aura du pays
Tant qu'il y aura de la patrie !
Sans compter
Toutes les blagues sexistes ou racistes
C'est du cul ou de la race
Encore et toujours de la trace
Parfois
Il y a comme une éclaircie
Rare à voir dans une vie
Presque la légalisation du haschich dans tous les Etats-Unis
Comme un tour de l'acteur, prodigieux diable, feu ( 1883 - 1951 ) Jules Berry
De l'effet thérapeutique à l'effet festif
En France, le conservateur y est encore rétif
Cannabusiness
Pour le capital, une nouvelle passe
Certes
Des effets médicaux incontestables
Petit à petit, le capital se met à table
Faire de l'argent le rend affable
Mais cela n'est pas de l'altruisme
C'est toujours là du capitalisme
Court-circuitage de tout un trafic illégal
Marché noir repris par le capital
Une image forte du spectaculaire intégré
Qui sait fabriquer du captieux éclairé
Foin de l'ex-URSS et de son spectaculaire concentré
Même sous sa fausse déstalinisation
Quand c'est le livre que l'on mettait en prison
Et non pas l'auteur
Qui de la doctrine n'était pas à l'heure
Comme pour feu ( 1906 - 1964 ) Vassili Grossman
Du livre ( 1962 ) " Vie et destin " déjà pyromane
Mais d'outre lieu, d'outre temps, même drame !
Et tout est devenu médiocre, c'est un fait
Les médecins ne sont plus ce qu'ils étaient
Jamais le même diagnostic, selon qui c'est
C'est le serment d'hypocrite
De vraiment soigner, l'on évite
C'est toujours l'argent, première motivation, qui lévite
Et tout un personnel soignant
De plus en plus incompétent
Fort heureusement, toujours des exceptions
Avec des personnes qui aiment ce qu'elles font
Il faut fuir comme la peste, toute généralisation
Puis encore, le corps humain, si méconnu
Du tissu conjonctif, fibroblaste, cela réclame son dû
Dans tout le corps, les fascias
Comme des faisceaux de combat
Une sorte d'édit de Thessalonique
380 après l'inventé Jésus, les chrétiens frénétiques
Persécutant tout ce qui bouge
Comme sous feu Franco, le noir et rouge
Vivre est devenu un salaire de la peur
C'est de l'insécure à toute heure
Mais il en a toujours été ainsi
Et toujours ainsi, à moins que n'advienne l'anarchie
1840, Proudhon, anarchiste, 1866, Bakounine, anarchie
Surtout pour la pauvreté
Surtout pour la précarité
Une façon aussi de s'en débarrasser
Comme un camp de concentration invisible
Comme un camp d'extermination invisible
Toute une fausse conscience
Qui domine et soumet le monde
De toutes les hiérarchies, c'est l'évidence
De toute organisation humaine, l'infernale cadence !
Mais
Veuillez me croire
Tout est déjà arrivé
Mais
Veuillez me croire
Sur l'échelle du temps
Tout arrive et tout arrivera
Dans l'illusoire espace-temps
Mais
Veuillez me croire
Tout ou presque est captieux
Tout ou presque est fallacieux
Nos moins, nos plus, nos mieux
Mais
Veuillez me croire
Personne n'est moins
Personne n'est plus
Personne n'est mieux
Mais
Veuillez me croire
Personne n'est mieux que personne
C'est là, la grande escroquerie qui bastonne
Mais
Veuillez me croire
Tu te crois mieux loti que moi
Je me crois mieux loti que toi
Voilà bien ce qui fait tout roi
Et tout roi est l'esclave de ses sujets, ma foi
Mais
Veuillez me croire
Déjà, nous ne sommes plus
Déjà, nous n'avons jamais été
Petit à petit, l'Univers va s'évaporer
Mais peut-être d'un Univers l'autre, du bébé
Mais
Veuillez me croire
Tout individu est indéfinissable, il faut le croire !

" L'unique fois où Mikhaïl perdit la tête pour une femme, ce fut pour Antonia, si différente par sa naissance et son intelligence de celles qu'il avait fréquentées au cours de sa vie. A ses yeux, la différence d'âge importait peu. Sa maturité à lui et sa jeunesse à elle simplifièrent même les choses. Les années extrêmement difficiles passées en prison l'avaient changé. A cinquante ans, il aimait d'un amour sincère et passionné une jeune fille de dix-huit ans : " Mon coeur saigne pour toi, lui écrivait-il. Nuit et jour, je rêve de toi. Dès que tu m'auras rejoint, nous partirons pour l'Italie. Ne crains rien, mon coeur, tu auras une femme de chambre et il y aura suffisamment pour vivre. Seulement, viens !"

La princesse de Bakounine de Lorenza Foschini aux éditions Quai Voltaire


Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
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