J'aimerai bien participer (en plus ça m'intéresse d'apprendre), malheureusement je manque de temps. Mais pour un prochain numéro, j'aimerai bien apprendre un peu et aider pourquoi pas !
Là j'ai une semaine surchargée, et ça va être le cas jusqu'à Noël, j'ai juste le temps de balancer le texte comme prévu pour le p'tit noir 15. J'repasserai d'ici noël mais uniquement en coup de vent malheureusement.
La détermination, l’organisation et l’unité face à la dureté des temps modernes
- Une réflexion efficace mais dépourvue d’action ? Impossible dans un système violent qui privilégie le rapport de force !
A l’évidence, la réflexion personnelle est indispensable pour résister à l’aliénation. La diffusion de certaines idées – ou au moins pistes de réflexions – afin d’encourager les consciences à s’éveiller, est une manière de propager le désir de liberté (que l’on oublie à force d’être en cage), de poser les interrogations nécessaires à des individus qui sont dans leur grande majorité, tout de même, dotés de capacités d’analyses.
Réfléchire, théoriser, est indéniablement essentiel pour former un mouvement véritablement capable de renverser la vapeur.
C’est une base indispensable, mais ce n’est pas suffisant.
Ecrire des textes, composer des chansons, s’investir dans une création artistique quelle qu’elle soit, ou s’exprimer d’une manière ou d’une autre, ne suffira pas ni à faire trembler l’ordre établi, ni à frapper l’esprit de la majeure partie de la Plèbe qui végète devant les drogues qu’elle est accoutumée à consommer.
Il est nécessaire de mettre les serfs modernes que nous sommes devant les faits de l’horreur quotidienne.
Une horreur quotidienne rythmée par la pauvreté et l’exploitation, ainsi que la répression pour ceux qui auront choisi de répondre aux coups.
Mais ce serait nous les déments, et nos déviances auraient été décelés à la maternelle déjà.
Puisqu’ils le pensent et qu’ils nous veulent du bien, nous nous résignons à n’être que des hordes de malades entourés et dirigés par les sains d’esprits qui nous protègent.
Espérons qu’ils ne nous colleront pas une étoile distinctive, surtout dès l’ aube de notre existence…
Pour le reste du monde, l’existence est globalement plus atroce encore, à l’image d’un tiers-monde affamé et oppressé qui subit les dictatures et les arnaques du business des pays riches, les guerres et les génocides orchestrés par de sinistres financiers, chefs religieux, colons, nationalistes qui permettent de maintenir élevés les toujours très prolifiques ventes d’armes… les pillages de ses richesses et les partouses géantes organisées entre les dictateurs et nos dirigeants.
Des peuples dont les seules préoccupations sont de trouver de quoi se nourrir, des moyens de se prémunir des fléaux qui les entourent, et qui se font réprimer férocement au moindre mot de « travers » ne peuvent que difficilement s’affranchir seuls des jougs de leur oppression.
Ce sont les pays riches qui entretiennent ces régimes, c’est à nous de les contraindre à cesser.
Capitalisme oblige, nous ne pourrons réformer notre système, et encore moins le moraliser. Nous ne connaissons que trop ses valeurs de profit, de spéculation, de séparation, de règne de la marchandise, et tout cela au détriment de tout ce qui vit sur cette planète.
Le capitalisme (et ses dérivés) ne peut disparaître que si nous l’abattons.
Cela ne peut se faire seulement avec de belles idées et de beaux discours…
Réapprenons à désobéir et à tenir tête !
C’est à nous de frapper les esprits par le biais d’actions diverses - devant être déterminés selon le lieu et le contexte - qui doivent ne laisser aucun échappatoire à ceux qui ignorent ou qui veulent ignorer la froide et cruelle réalité de notre société contemporaine (et peut-être ainsi, populariser nos luttes).
Foutre aux gens le nez dans leur merde qui, s’ils n’en sont pas forcément directement responsables, l’entretiennent et l’amassent de par leur passivité…
Quant à l’unité nécessaire, par ces temps où le vieil adage « Diviser pour mieux régner » n’a jamais été aussi bien compris et appliqué que par Naboléon 1er, elle ne doit pas être une unité de façade, comme celle affichée par les grandes (et traîtresses) centrales syndicales.
A l’opposé de ces ennemis des classes laborieuses, il doit il y avoir une véritable union, un front commun qui ne fera pas place au compromis et aux petits arrangements avec ce que les syndicats font sans cesse apparaître, en façade seulement, comme un ennemi.
Les apparences, c’est tout ce qu’il reste du syndicalisme. Et les apparences nous mentent sans cesse…
Ce n’est qu’en cessant de nous accoutumer de trahisons, et donc de déceptions, qu’il peut-être permis d’espérer voir émerger un jour la grande grève générale autogestionnaire et expropriatrice des ennemis du peuple.
- Faire preuve de patience, de méthode… mais ne pas omettre que l’urgence est là !
Les petites cases des petits cerveaux inondant les milieux militants ne nous rapprochent guère de la possibilité d’un monde libertaire.
Les modes de compréhension obsolètes, les petits chefs et autres moutons de panurge y abondent, contrairement à l’image que l’on pourrait en avoir.
Il existe une rébellion docile, pouvant même se donner des allures faussement subversives à l’occasion, mais qui ne vaut pas mieux que la soumission !
Chacun évolue au sein de son petit groupe sectaire et tente de s’y définir alors qu’ en vérité, chacun s’y prostitue, cachés derrière des dogmes, des codes, une attitude, une idéologie, un gourou…
« Veux tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau et oublie toi en lui. »
On apprécie ou non Nietzsche, mais il a indéniablement, parfois, frappé très juste et très fort.
Nous observons ce "spectacle" avec tristesse.
Cela dit, tout n’est pas si sombre, nous sommes dans une période importante où l’aliénation fait autant de ravages que les consciences tendent à s’élever.
S’élèvent elles réellement ? Il semblerait !
Les années à venir seront celles de l’enterrement définitif ou de la résurrection spontanée d’une humanité qui décidera d’en finir avec ses bourreaux.
Nous devons répondre à bon nombre d’urgences :
Qu’ils s’agissent des ouvriers sous-payés ou licenciés à la pelle ; des sans-papiers dont le lot est de subir la misère, l’esclavagisme, la répression, l’enfermement (comme beaucoup de réfractaires à l’ordre actuel qui connaissent les joies de la « petite mort » au sein de l’enfer carcéral), l’humiliation et l’expulsion ; des bavures policières ou des jeunes shootés à coups de flash-balls dans les banlieues ; des animaux de laboratoire qui subissent tortures et atrocités diverses - et gratuites parfois - pour notre confort de grand singe intelligent ; des SDF qui survivent face à la rigidité d’un système totalement déshumanisé et qui trépassent pendant que des locaux sont inoccupés ou que des restaurants – onéreux ou non – jettent des tonnes de vivres au quotidien…
L’horreur de l’exploitation, de la précarité, de l’abrutissement des masses, ou encore du désastre écologique en cours (l’équilibre à respecter avait été compris par bien des peuples que nous avons exterminés au nom de notre « progrès »), sont des problèmes que les anarchistes pointent du doigt depuis bien longtemps et qui ne font que s’aggraver, quoiqu’en disent nos tortionnaires.
Nous devons résoudre le problème complexe de trouver le temps dont nous ne disposons pas vraiment.
Nous ne pouvons plus nous permettre d’en perdre, ni par l’apathie, ni par des actions isolées et destructrices, même si elles sont légitimes.
Le recours à la violence sera – de toute façon – incompris, diabolisé dans les médias, qualifié de « terroriste » dans la sphère politico-médiatique etc.
Utilisons donc la durée disponible à bon escient dès maintenant afin d’éveiller les consciences et de découdre les paupières des endormis.
D’autant plus que les évènements récents – crise financière en tête – ne font que démontrer encore davantage ce qu’est véritablement le capitalisme : un monstre jamais rassasié.
Nous ne sommes que des pions insignifiants, notre force ne réside que dans notre détermination, notre unité, l’efficacité de nos méthodes et notre nombre.
Le capitalisme récupère tout, de l’écologisme jusqu’aux mouvements de rébellion. A nous de démontrer notre honnêteté, de convaincre du bien-fondé de notre projet de société, de le faire connaître, de dénoncer les sévices que perpétue le système actuel, quitte à choquer s’il le faut, et cela semblera nécessaire pour secouer un peu ce troupeau amorphe !
Il nous reste au maximum quelques (petites) décennies pour changer radicalement les choses et espérer pouvoir bâtir un monde vivable sur les ruines d’un système en putréfaction avant que sa persistante logique de profit – et donc logique de mort – ne finisse par anéantir définitivement tout notre écosystème et tout ce qui peut encore nous émerveiller et nous faire rêver en ce monde.
Face aux drames qui se jouent quotidiennement sous nos yeux, le plus tôt sera le mieux…
Culture et éducation comme moyens, émancipation pour but !