Le P'tit Noir numéro 15

Elaboration des prochains numéros

Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Mer 18 Nov 2009 10:56

Article de Minga qui peut faire objet d'un supplément gratuit pour le P'tit Noir numéro 15 :)

Le virus du pouvoir

Il semble necessaire de parler
-des 2 incupés de Strasbourg ( 4 ans de prison )
-D'amadeu Casella
-Un gars assez drôle et intéressant aussi :) : jeff Monson Boxeur Free Fighteur, membre de l ' IWW et anarchiste Image

Un article sur les 6 anarcho-syndicalistes inculpé-e-s de Belgrade serait également bienvenu :
Image

Il y a aussi le jeune anti fasciste russe assassiné ( décidément ..):

Image
Fichiers joints
cassellas.jpg
Amadeu Casella
kuhing
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede ChoueTTe le Mer 18 Nov 2009 19:45

Yeah, un sommaire déjà alléchant.

Le tout dans un emballage spécial Noël ?

Je termine un gros gros article pour le hors série du monde libertaire du 24 décembre, je balancerai ça d'ici début décembre je pense pour le p'tit noir (si ça plait). Je le peaufine actuellement.
"Les chemins de la gloire sont les seuls que je fuis, le coin de ma rue me suffit"
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Denis le Jeu 19 Nov 2009 13:47

Zyva ! j'ai à peine fini le n°14 (en plein milieu de la panne en plus) Image
Denis
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Jeu 19 Nov 2009 14:55

CARNUS a écrit:Zyva ! j'ai à peine fini le n°14 (en plein milieu de la panne en plus) Image


:gratte:

:idea:

T'a qu'à prendre dés maintenant de l'avance sur le numéro 16 pour être moins bousculé pour le numéro 17
kuhing
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Minga le Jeu 19 Nov 2009 22:56

Merci, Kuhring, d'avoir recopié le lien ! faut dire qu'avec tous ces changements ( c Pô vot faut' je sais : c'est jeanne d'arc : elle a frit, elle a tout compris ;-) ), j'ai eu du mal à poster au bon endroit. Désolé.

J'ai re-publié un article sur l'origine artificielle probable du virus (pas selon moi : selon des spécialistes) dans "Actualité". Je sais bien que j'ai pondu un article super-long (11 pages) et dense, mais ce qu'il y a dedans est bien plus explosif qu'une simple magouille de plus entre trusts et gouvernements : c'est peut-être (dans la pire des hypothèse "conspirationiste"), une sorte de "11 septembre du bioterrorisme". Sinon, c'est à coup sûr (dans le meilleur des cas) une immense gabegie doublée de fortes interrogations scientifiques sur les mécanismes d'apparition de ce virus si atypique, le tout noyé entre la nouvelle euphorie de la bourse et la campagne mondiale de panique officielle.

En tout état de cause, l'hypothèse d'une origine artificielle du virus pourrait expliquer la sur-réaction inédite de nos gouvernements, qui s'explique difficilement par la mortalité constatée ou même par la corruption (nos gouvernants savent faire plus simple pour dépouiller les pauvres), et encore moins par une soudaine sollicitude de leur part pour la santé publique !
Après tout, de telles campagnes n'ont jamais étés lancées dans le passé : ni pour la peste, ni pour l'anthrax, ni pour la grippe saisonnière.

L'article a été relu par un ami de longue date, docteur en biologie et en biochimie, avec une expérience conséquente des labos, des biotechnologies, et de la virologie. Cet article reflète également son opinion, et il n'y a pas relevé d'erreurs.
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Antigone le Dim 22 Nov 2009 13:05

Je suis pour mettre le petit texte que anarsauvage a rédigé dans le topic "Notes su l'anarchisme insurrectionnaliste", peut-être suivi d'une réponse. Cela aurait pu être son texte de présentation....
Je ne suis pas d'accord avec. Il mêle le primitivisme et la croyance que des ilots de libertés subvertiront la société. C'est pas nouveau. Certains hippies disaient déjà des choses un peu semblables. Aujourd'hui beaucoup partagent ces idées. Ce sont celles d'individus qui, à mon sens, se mettent le doigt dans l'oeil, qui à force de mener leur petite guerilla finissent au bout de quelques années par s'arranger avec la société, ou faire leur trou à l'écart.
Ce n'est pas un courant révolutionnaire au sens où je l'entends,, mais il existe et il compte de plus en plus.
Et puis Le Ptit Noir ne doit-il pas refléter notre diversité ?
En plus, c'est écrit correctement. Donc je suis pour sa parution.

anarsauvage a écrit:
J' ai un peu honte de moi, petit militant français, si peu actif face à la montée des nouvelles formes de dictature sous Sarkozy Premier, ces nouvelles formes bien décrites par le collectif de Grenoble "Pièces et main d'oeuvre", et honte de voir que la radicalité primitiviste est si absente dans les textes anars en France. Si peu d'empressement à traduire les textes des principaux auteurs de la contestation de la civilisation elle-même.
On en est encore à ne s'attaquer qu' au capitalisme !
Ou pire, à être dans les revendications de type "ressentiment", comme tous les vieux slogans ouvriéristes = exciter la jalousie des "pauvres" en faisant croire que l'idéal est d'être comme les riches, donc à se borner aux luttes pour "l'égalité et la justice", comme si le mode de vie des riches était le modèle, alors que ce mode de vie ne mène pas au bonheur, et que de toute façon il est lié à un style de consommation absolument sans avenir car écologiquement non "sustainable".
Oui, il faut tuer tous les riches, mais pas pour les remplacer, pour supprimer la civilisation occidentale, et redevenir fier d'être pauvres, c'est à dire d'avoir un mode de vie volontairement modeste, à faible empreinte écologique, et riche des solidarités traditionnelles propres aux coutumes de tous les petits peuples autarciques et autonomes avant leur colonisation/détribalisation/étatisation !
Vite, pour le plaisir de vivre la vraie vie, faisons sécession, désertons, fuyons cette vie urbaine absurde, et donnons nous les moyens de vivre sans plus rien acheter dans leur société industrielle de merde. Boycottons tout. Arrêtons de consommer, car le faire c'est être sommé d'être...con !
Et à partir de nos maquis de résistants, harcelons leur vieux monde pour en précipiter l'effondrement.
Leur mode de vie n'est pas désirable. Arrêtons avec les luttes dîtes "sociales" au nom de l'égalité. C'est aux riches à être égals aux pauvres, et non l'inverse. Aux riches de se désoccidentaliser, de quitter leur opulence factice et écologiquement suicidaire. Le gâteau est empoisonné, inutile de vouloir le partager au nom de la justice sociale. La gâteau du mode de vie bourgeois est mortel. Il faut changer radicalement la recette au lieu d'en faire un objectif de la lutte des classes. A bas le mode de vie occidental, à bas la civilisation, à bas toute production de quoique ce soit en usine. à bas le monde industriel.
Insurrection
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Dim 22 Nov 2009 23:38

Texte envoyé par Anarsonore proposé pour le P'tit Noir 15 :

Image

En France comme en Serbie ...

En novembre 1999, se tenait ici-même à Toulouse une assemblée plénière de l’Association Internationale des Travailleurs, avec parmi les délégations anarchosyndicalistes venues du monde entier des militants anarchistes des balkans, de Serbie entre autres. Nous les connaissions depuis quelques temps. La solidarité internationale déjà s’organisait activement, certains d’entre nous avaient déjà pu les rencontrer. Nous mesurions alors à leur contact combien la situation était désastreuse pour la population des Balkans.

En effet, à l’aube du XXIè siècle, la République Fédérale de Yougoslavie, telle qu’elle a été proclamée en Avril 1992, née de l’éclatement de l’ancienne République Socialiste Fédérale de Yougoslavie, ne compte plus que deux républiques : la Serbie (Kosovo compris) et le Monténégro.

Après l’effondrement du régime "communiste" hérité de Tito , au début des années 90, Milosevic a été propulsé à la tête du pouvoir par une vague puissante et populaire de nationalisme serbe. Parallèlement, dans les autres républiques de l’ex-Yougoslavie, sont apparus des leaders nationalistes. Grâce au soutien massif des pays occidentaux aux différents protagonistes, la guerre a embrasé la Yougoslavie. C’était l’époque de l’épuration ethnique et des bombardements démocratiques. De terribles sanctions économiques ont été imposées au pays (en fait à sa population). On peut dire, pour être concis, que le résultat de la guerre a été un appauvrissement massif de la population , une suppression totale des droits de l’homme "de base" (pas de liberté de parole par exemple) et un Milosevic alors toujours au pouvoir. Les bombardements n’ont pas affecté sa clique, ils ont par contre touché de plein fouet la population : les lieux de travail ont été détruits, les hôpitaux et les écoles ont été bombardés et le nationalisme, qui était en train de diminuer, a explosé pour atteindre des niveaux records.

En France, les opinions se rangeaient majoritairement en deux camps opposés sur la forme mais qui se retrouvaient sur le fond : les uns, au nom d’un anti-impérialisme mal compris (c’est-à-dire confondu avec le souverainisme d’Etat), soutenaient sans ménagement le régime sanguinaire de Milosevic, sans considération pour la répression et la domination de la population qui vivait en Serbie et ailleurs. Les autres, au nom d’un démocratisme mal compris (c’est-à-dire confondu avec le libéralisme économique), soutenaient sans ménagement les bombardements de l’OTAN, sans considération pour la population qui crevait sous les bombes. Pour nous, ces deux positions étaient identiques : elles étaient des encouragement à la boucherie fratricide, certes pour des motifs qui se voulaient différents, mais qui en fait étaient les mêmes : protéger les intérêts d’un clan du Pouvoir contre un autre ; et sa domination sur la vaste majorité qui ne demande qu’à vivre dignement.

C’est alors que des amis croates nous ont mis en contact avec un groupe de jeunes de Belgrade qui, sous les bombes de l’occident démocratique, et contre la police de la dictature nationale, essayaient de faire entendre cette autre voix, celle de la vie contre la mort. Nous avions fait la connaissance de ces amis de Croatie quelques années auparavant, pendant la guerre civile qui avait déchiré l’ex-Yougoslavie. Dans les hurlements nationalistes de l’époque, et malgré le bourrage de crâne, ils avaient maintenus des liens avec leurs amis de Slovénie, de Bosnie et de Serbie. Mobilisés dans l’armée croate, ils y avaient développé une propagande active anti-guerre et défaitiste. Certains avaient même déserté pour ne pas participer au carnage. Bien sûr, à l’époque, le gouvernement Croate les accusait déjà de terrorisme international puisqu’ils refusaient d’aller tuer leurs frères de Serbie.

C’est donc dans une région où les nationalismes sont exacerbés qu’un Groupe Libertaire de Belgrade développe une infatigable activité qui ignore les frontières. Ils devaient faire face à la répression de la dictature nationaliste menée par Milosevic. Déjà, ils eurent à connaître les geôles de la police serbe. Déjà ils étaient accusés de tous les maux, au motif qu’ils brisaient l’unité nationale et refusaient de marcher au pas. La répression ne les a pas ménagés. Mais jamais ils n’ont plié. Pendant les conflits bosniaques et croates ils allèrent jusqu’à distribuer des tracts aux frontières.

Finalement le 5 octobre 2000, c’est un soulèvement populaire qui chasse Milosevic du pouvoir. Les compagnons de Belgrade, qui entre temps avaient fondé un groupe anarchosyndicaliste, participèrent activement à ce mouvement qui fut déclenché par la confusion à l’annonce des résultats électoraux des Présidentielles quelques jours plus tôt.

Deux candidats avaient des chances de l’emporter : Milosevic et Kostunica, le candidat de l’opposition unifiée. Politiquement, un nationaliste conservateur ; économiquement, un néo-libéral. Les anarchistes serbes se retrouvaient face à un choix difficile : devaient-ils voter ou pas ? Voter était contre leurs convictions, même s’il est clair qu’ils auraient plus d’espace pour pouvoir militer sous Kostunica plutôt que sous Milosevic. Ils s’attachèrent donc surtout à pratiquer les idées-forces de l’anarchosyndicalisme, celles d’œuvrer à la construction de solidarités actives et d’appuyer les initiatives renforçant l’autonomie populaire, plutôt que d’abdiquer par avance face à la confiscation programmée de tout renversement du pouvoir en allant voter pour un autre. Il faut reconnaître ici la force morale que nos compagnons ont su garder puis propager dans un moment si crucial.

Toujours est-il que la nuit suivant les élections a été pleine de rumeurs et de nouvelles contradictoires, il devenait évident pour tout le monde que Milosevic avait perdu les élections et qu’il essayait par tous les moyens de conserver le pouvoir. Les mineurs de la principale mine de charbon se sont alors mis en grève illimitée. L’Opposition a alors avancé l’idée de propager la grève générale comme moyen de lutter contre Milosevic, idée immédiatement reprise par la majorité de la population.

Le Groupe Libertaire de Belgrade. bien qu’encore modeste, y a largement participé. Dès le début ils ont décidé de soutenir la grève générale, même si elle était plus ou moins organisée par des partis politiques, le contexte laissé largement la place à l’action autonome des travailleurs. Évidemment, en tant qu’anarchistes, nos compagnons pensent que les partis politiques ne peuvent rien apporter de bon à la population. De plus, ils leur sont opposés car ils sont tous -sans exception- sur des positions nationalistes serbes et néolibérales. Mais pour eux, chasser Milosevic du pouvoir était une opportunité palpable, et ils pensaient à juste titre que cela ne pouvait que bénéficier à l’ensemble des travailleurs. Pas tant sur les attendus de nouvelles libertés publiques octroyé par un nouveau pouvoir mais plutôt sur la force morale que leur procurerait un renversement de la dictature.

Dès le départ, toute la Serbie était paralysée. Les ouvriers dans la plupart des entreprises publiques avaient cessé le travail, les étudiants et les lycéens s’étaient joints à eux. C’est surtout dans les petites villes que le mouvement était perceptible, bien plus qu’à Belgrade ou seuls certains quartiers étaient bloqués. Ainsi, la ville ouvrière de Cacak, où il y avait un petit groupe anarchosyndicaliste très actif, était totalement aux mains des révoltés.

De plus en plus d’entreprises rejoignaient le mouvement. La Serbie était proche d’un arrêt total de son activité. Belgrade fut bloquée pendant plusieurs heures par des barricades et autres barrages faits de bus et de tramways. Dans certains quartiers, la police se mit à frapper les manifestants. Toutefois, les forces de police, qui avaient été jusque là un des plus fidèles piliers du régime, étaient aussi gagnées par le malaise. Certaines unités refusèrent de suivre l’ordre de réprimer les grévistes. Ailleurs, plus de 7 000 mineurs du charbon, en grève depuis trois jours, firent face à plus de 2 000 policiers anti-émeutes, au court de violents affrontements. La grève continua de plus belle, la population de la ville voisine étant venue apporter son soutien aux mineurs.

Les compagnons de Belgrade ont surtout été actifs dans la composante universitaire du mouvement, participant et organisant la grève à la faculté de Philosophie. Ceci leur a d’ailleurs valu des heurts avec les petits leaders en devenir d’Otpor, l’organisation étudiante de l’opposition qui cherchaient à empêcher l’expression de ceux qui (comme nos compagnons) proposaient des formes d’actions autres que les traditionnels sit-in. Ainsi nos compagnons apportèrent leur soutien et leurs conseils aux étudiants actifs et autonomes qui organisaient les manifestations et les ont mis en contact avec les syndicats indépendants, avec lesquels ils entretenaient de bonnes relations. Parallèlement, la grève se répandait comme une tâche d’huile, des Comités de Quartier s’occupant de l’organisation du blocage au niveau local.

L’Etat durcit une nouvelle fois le ton en nommant recteur de la faculté de philosophie un professeur bien connu pour ses positions fascistes, ancien conseiller personnel de Karadzic, le leader ultra-nationaliste bosno-serbe. La faculté de philosophie était alors l’épicentre de toutes les manifestations contre l’État et l’autorité. Les étudiants ont donc décidé qu’ils bloqueraient l’Université afin d’empêcher le recteur d’y pénétrer. Les compagnons ont été le fer de lance de ce mouvement. Le lendemain, les professeurs se sont réunis en Assemblée Générale et ont décidé de les soutenir.

Le quatrième jour fut fatal pour Milosevic. Dès le matin, on pouvait sentir dans l’air qu’un événement exceptionnel se préparait. Il devenait évident que les gens en avaient assez de Milosevic et de son régime. Les manifestants commencèrent à se réunir sur le square, devant la faculté de philosophie. Bientôt il devint impossible de dénombrer la foule, tant les gens étaient nombreux. Ils arrivaient de partout, de toutes les villes du pays. Plus de deux millions de personnes étaient dans les rues de Belgrade ce jour-là. En début d’après-midi, la manifestation s’ébranla. Soudain, dans l’une des grandes artères du centre ville, un bulldozer fit son apparition. Il était clair que quelque chose d’énorme allait avoir lieu. L’engin de chantier avait été apporté par les habitants de Cacak, et c’est un compagnon anarchosyndicaliste qui est aux commandes.

Arrivés devant le parlement, les gens y sont entrés par la force à l’aide de l’engin et ont commencé à y mettre le feu. La police a alors tiré des grenades lacrymogènes, mais pour la première fois, les gens ont riposté . Alors que quelques policiers commençaient à frapper avec des manches de pioche les manifestants, ceux-ci ont contre-attaqué victorieusement. On a alors vu des policiers cesser de combattre et rejoindre la foule.

Ensuite, les émeutiers se sont rendus à la Maison de la Radio-Télévision. Les employés des stations de télés ont alors pris le contrôle des programmes. Pour la première fois depuis dix ans, la télévision nationale parlait contre Milosevic, et bientôt, tout bascula complètement : la célébration de la liberté retrouvée éclata partout. C’était une véritable liesse populaire, les gens étaient dans la rue, s’embrassant les uns les autres. On pouvait voir sur les visages des sourires et des larmes de bonheur. De son côté, la commission électorale déclara que, finalement, c’était le candidat de l’opposition qui avait gagné. La révolution était d’ors et déjà confisquée. Au final, le nationaliste Vojislav Kostunica est devenu le président des restes de la république fédérale de Yougoslavie, les maîtres ont changé, une démocratie bourgeoise a été instituée, mais, pour les classes populaires, rien n’a changé, si ce n’est que leurs conditions de vie et de travail n’ont cessé de se dégrader.

A l’époque , 70% environ de l’économie est encore nationalisée, mais la période voit une accélération du processus de privatisations, privatisations qui se traduisent par des licenciements massifs. Dans les entreprises qui ont déjà été privatisées, de nombreux ouvriers, licenciés, se suicident, d’où le slogan des anarchosyndicalistes serbes : " Les privatisations, c’est le vol et le meurtre ! ". Le taux de chômage officiel n’est alors que de 10% environ, mais ce chiffre est falsifié : héritage de la dictature de Milosevic, de nombreux travailleurs n’ont pas été licenciés mais " mis en congés forcés ", avec même pas de quoi vivre. Et, conséquence de la nouvelle politique libérale, des travailleurs se sont vus proposés, en compensation à une perte d’emplois, de " monter leur entreprise ". Ils ont ainsi bénéficié d’une petite somme d’argent, somme qu’ils doivent rembourser quelques années plus tard, alors que peu sont ceux qui ont réussit à monter une affaire un tant soi peu viable. Le travail au noir et l’économie parallèle sont donc très présents dans l’économie serbe. Une simple ballade dans le marché de Belgrade suffit alors pour s’en convaincre, avec tous ces gens qui tentent de vivre en vendant tout et rien, quelques bricoles, une tablette de chocolat et quelques cacahouètes, voire des objets personnels.

Et encore, il faut avoir à l’esprit que Belgrade jouit d’une situation exceptionnelle : pour éviter un soulèvement, les travailleurs de la capitale reçoivent tous leurs salaires de façon régulière, un miracle par rapport à ce que vivent les autres travailleurs yougoslaves. Si la classe ouvrière yougoslave devait donner un nom à l’enfer, elle le nommerait certainement Bor. La ville de Bor, non loin des frontières roumaine et bulgare de la Yougoslavie, est une cité industrielle et minière. C’est une ville où l’on travaille et où l’on crève. Un restaurant et un cinéma, seules distractions offertes à la population, si ce n’est l’alcool. Une ville où le blanc n’existe pas, tout y est gris, ou noir, des fumées des usines et de la poussière du charbon. C’est d’ailleurs le taux d’enfumage des appartements qui y détermine le prix d’un loyer. Unique " garantie " contre une trop forte pollution, un salarié est chargé d’observer la fumée des usines et de prévenir si elle est " trop noire ". Bien sûr cette pollution ne fait pas que noircir le paysage, elle s’incruste aussi et surtout dans les poumons des habitants, enfants compris. Un compagnons qui y était allé a ensuite été malade pendant une semaine. La-bas, l’espérance de vie est de 48 ans. Une enfance dans la crasse des cheminées d’usine et de la poussière de charbon, une " vie " à se faire exploiter dans la mine... Le capitalisme occidental a, quant à lui, trouvé une autre utilisation au complexe industriel et minier de Bor : il y exporte ses déchets radio-actifs qui y sont stockés dans des puits de mines. Ceci, bien sûr en toute illégalité, mais qu’importe, les directeurs du complexe se remplissent les poches, plusieurs billions de dinars, des sommes inimaginable pour le commun des serbes.

Comme dans les autres pays de la péninsule des Balkans, la minorité rom constitue généralement la fraction la plus pauvre du prolétariat. A Belgrade, comme dans les autres villes du pays, les Roms sont parqués dans de véritables bidonvilles, loin du centre. Vivant de petits travaux, de récupération voire de mendicité, la politique des autorités est alors de " permettre aux Roms de vivre de leurs activités traditionnelles ", ce qui, clairement, signifie les faire vivre de la récupération des vieux papiers et autres détritus. Les discriminations racistes à l’encontre des Roms sont fréquentes, avec par exemple l’interdiction d’entrer dans de nombreux magasins. Autre exemple de discrimination : les Roms, considérés comme " alliés des serbes " par les nationalistes albanais ont du fuir le Kosovo. Or, si les Serbes réfugiés du Kosovo ont bénéficié d’une (très petite) aide de la part de l’Eglise Orthodoxe, les Roms, par contre, n’ont eu le droit à rien.

Si, partout dans le monde, les liens entre le capital et la mafia sont des plus naturels, dans la période dite de transition que traverse la Yougoslavie, transition entre le capitalisme d’Etat titiste et le capitalisme privé libéral, les mafieux et criminels qui se sont enrichis sous la dictature de Milosevic forment la base principale de la nouvelle bourgeoisie serbe. Ce n’est pas là-bas que le capitalisme se cache derrière une supposée légalité civilisée, la société bourgeoise se montre telle qu’elle est, sans le far des réglementations commerciales. Les exemples sont nombreux d’entreprises qui ont été privatisées et où un certain nombre d’actions ont été remises aux travailleurs, et, peu après, un homme d’affaire, accompagné de quelques gros bras, est venu convoquer les travailleurs nouvellement petits actionnaires : un prix, généralement très bas, est proposé, et si l’ouvrier refuse de vendre ses actions, l’argument est la batte de base-ball des gorilles. De tels agissements sont de notoriété publique, les libéraux au pouvoir théorisent d’ailleurs l’insertion des mafieux dans l’économie légale, expliquant que, dans tous les pays, c’est ainsi que ce sont constitué les Etats et bourgeoisies modernes. Au moins, on ne peut reprocher aux ultra-libéraux serbes de tenter de masquer la brutalité de l’économie capitaliste sous un vernis idéologique.

Beaucoup plus réjouissant, les couches successives de la pseudo-autogestion titiste puis de l’effondrement de l’Etat yougoslave, font qu’ici ou là, des entreprises sont réellement aux mains des travailleurs. C’est ainsi que le plus grand hôtel de Cacak est géré par les employés eux-mêmes, employés qui déterminent la politique salariale, l’utilisation des bénéfices, et élisent le gérant pour une durée d’un an. Bien entendu, cette autogestion, vivant sous la tutelle de la dictature du Parti ou de l’économie de marché, n’est pas le communisme libertaire. Mais elle n’en demeure pas moins une expérience intéressante, démontrant que les ouvriers n’ont besoin ni des patrons ni de l’Etat, pour faire fonctionner leur outil de travail et en vivre. Dans plusieurs villes et usines de province aussi, des travailleurs, en dehors de toute idéologie, parti ou syndicat, forment ici ou là des comités ouvriers et luttent, avec des méthodes souvent radicales, pour obtenir la satisfaction de leurs revendications, le plus souvent pour exiger le paiement de leurs salaires.

Une fois le régime de Milosevic déposé, alors que la plupart des anciens opposants baissaient les bras pour se ruer sur les nouvelles places de pouvoir ainsi libérés, les compagnons de Belgrade ont continué leur combat. Car ce qu’ils visent, au même titre que les autres membres de l’Association Internationale des Travailleurs qu’entre temps ils rejoindront, c’est la libération pleine et entière de l’humanité. Ils ont donc continué à dénoncer la domination et l’exploitation qui continue de sévir sous les masques des nouveaux maîtres de la Serbie. Ce qui leur a valu l’honneur de continuer à connaître la répression. Les régimes changent, la police non.

L’Initiative Anarchosyndicaliste naissante (ASI) rassemble des groupes de différentes villes du pays, comme Belgrade, Novi Sad, Cacak, Sabak, etc. Une des activités principales est la propagande en direction des usines. C’est ainsi que les 2/3 des exemplaires de leur journal, "Direkna Akcija" sont diffusés aux portes des entreprises Ces diffusions ne se font pas toujours sans difficultés, les copains devant faire face aux responsables syndicaux réformistes et aux vigiles. Pourtant, malgré tout, leur presse a un impact sur les travailleurs. Ils ont par exemple d’excellents contacts avec les mineurs de Bor. Aussi, afin de trouver un bouc émissaire aux difficultés du processus de privatisations (de nombreuses entreprises, vétustes, n’intéressent pas les capitalistes), des politiciens ont dénoncé publiquement cette presse anarchosyndicaliste qui ferait fuir les investisseurs étrangers.

Si leur journal traite essentiellement des problèmes et des luttes de la classe ouvrière, les compagnons veulent en faire,un véritable mensuel. On y trouve donc des articles sur l’histoire du mouvement ouvrier et libertaire, histoire complètement passée sous silence tant sous Tito que sous l’actuel pouvoir ultra-libéral. Régulièrement, des articles traitent du féminisme, ce qui est complètement nouveau en Serbie.

Il arrive d’ailleurs aux copains de prendre des positions qui, dans le contexte actuel de la Serbie, peuvent être impopulaires. Ce fut notamment le cas lorsqu’ils ont apporté leur soutien à la gay pride de Belgrade le 30 juin 2001, alors que l’homophobie reste très implantée dans le pays. Si les gays et lesbiennes, et leurs soutiens, étaient environ 300, les homophobes par contre étaient le double à crier "Serbie ! Serbie ! Mort aux pédés !". Au même moment où un pope de l’Eglise Orthodoxe Serbe a pris la parole pour expliquer qu’il voulait une Serbie "divine, sur la base des lois de Dieu ", des dizaines de fascistes ont violemment chargé le cortège de la gay pride. Tout ça sous l’œil passif et bienveillant de la police qui n’avait pas pour mission "de protéger des tapettes".

L’exemple de la gay pride de Belgrade démontre bien le rôle réactionnaire joué par l’Eglise Orthodoxe Serbe. Omniprésente dans tout le paysage serbe, on peut trouver des icônes dans les salles de la mairie de Belgrade, ou des crucifix dans les voitures de police de ce pays officiellement laïc. Plus grave encore, l’Eglise Orthodoxe Serbe, non seulement finance l’édition de publications fascistes ou néo-nazis, mais reste un des endroits où se propage la haine nationaliste et la propagande belliciste.

Officiellement, la guerre en Yougoslavie, avec ses dizaines de milliers de victimes, de morts, de blessés, de femmes violées, et de drames humains toujours présents (réfugiés, familles déchirées, amitiés brisées, histoires d’amour avortées...), est terminée, mais les foyers de tensions, les haines nationalistes maintenues par les clergés de toutes les religions, et les sources de conflits restent présentes, et ce ne sont pas les stupides affiches de l’ONU ventant son œuvre, comme la création d’une " police démocratique " en Bosnie, qui y changera quelque chose.

Si, dans des salons militants de Paris ou d’autres villes occidentales, certains "révolutionnaires", voire des "anarchistes" se félicitaient de "la guerre anti-fasciste menée par l’OTAN contre Milosevic", ou exigeaient "des armes pour la Bosnie" (comme s’il n’y avait pas déjà eu bien assez d’armes dans cette région du monde !) ou encore soutenaient l’UCK, les compagnons Serbes ont toujours été et restent sur des positions clairement internationalistes, que je qualifierais même d’anationalistes, et ils ont continué de travailler en étroite collaboration avec des anarchistes de toute la région des Balkans.

Dès mai 2001, par exemple, ils ont organisé, avec le soutien de l’AIT et de la CNT-AIT, une rencontre à laquelle ont participé une centaine de militants venus de toutes les républiques de l’ex-Yougoslavie. Cette rencontre anarchiste fut la première dans cette région après celle qui a eu lieu en 1990, avant que toutes les guerres des Balkans ne débutent... À part deux rencontres anarcho-punks, il n’y a pas eu de rencontre en chair et en os entre des anarchistes d’Ex-Yougoslavie depuis. Donc d’une certaine façon, ce fut une rencontre historique. Elle a eu lieu au village écologique de "Zelenkovac" en Bosnie. Il y avait des gens de Slovénie, de Croatie, de Bosnie et d’Herzégovine, de Macédoine et de ce qu’il restait de la Yougoslavie (la Serbie et le Monténégro). C’était pour tous ces compagnons anarchistes non seulement un grand événement politique mais également un grand moment d’émotion. Ils avaient les mêmes idées sur les problèmes, non seulement dans le monde, mais aussi dans les pays où ils vivent. La plupart d’entre eux sont dégouttés par le nationalisme et le combattent autant qu’il le peuvent. Plusieurs actions conjointes furent planifiées. Il y a eu des discussion sur des projets de publications communes et l’aide mutuelle fut discutée et approuvée. Le réseau n’a pas cessé de s’étendre depuis avec la Grèce, la Pologne, la Turquie, etc. Et ils ont aussi rejoint depuis l’AIT.

Nos compagnons mènent aussi des campagnes anti-électorales dans ce pays où, en 2002 malgré trois tours d’élections, il n’y avait toujours pas de président élu, la population s’abstenant à plus de 50%. Il serait bien sûr absurde d’affirmer que ces taux d’abstention records ne proviennent que des campagnes anarchosyndicalistes. Simplement, les copains, en prônant l’abstention, sont en phase avec un sentiment général de rejet des politiciens par la population.

Comment s’en étonner ? Non seulement les conditions de vie ne font que s’aggraver, mais en plus les politiciens apparaissent, peut-être encore plus clairement qu’en France, comme de sinistres escrocs. Prenons Kostunica, le nationaliste qui a succédé à Milosevic. En France, les médias et démocrates l’avaient encensé, transformé en "champion de la démocratie" contre la dictature. Et bien ce politicien s’est fait connaître en écrivant dans les bulletins néo-nazis financés et édités par l’Eglise Orthodoxe Serbe. Un de ses sujets favoris était de tenter de réhabiliter les collabos pro-fascistes serbes de l’occupation nazie de la Yougoslavie, expliquant qu’ils n’étaient pas tant pro-nazis qu’anti-communistes. Lors de son accession au pouvoir, les groupes néo-nazis se sont d’ailleurs sentis confortés et soutenus depuis le haut de l’Etat. Quant à l’adversaire politique principal de Kostunica, le premier ministre serbe Zoran Djindjic (ultra-libéral), sa principale réalisation est d’avoir été celui qui, avec 750.000 dinars, a été le plus grand vainqueur yougoslave du jeu télévisé "Qui veut gagner des millions" en 2002. Cet argent ne fit pas longtemps son bonheur, il est assassiné en mars 2003, l’état d’urgence est décrété en Serbie, un couvre-feu a été imposé à Belgrade, théâtres et cinémas sont fermés, les militaires, qui ont désormais les mêmes pouvoirs que la police, patrouillent dans les rues. Et alors qu’il est clair pour tout le monde que l’assassinat a été commandité par les « Bérets Rouges » (ancienne unité de police spéciale, partie intégrante de la mafia), la première mesure prise est d’interdire les grèves et les manifestations. Les fractions de la classe dirigeante se flinguent entre elles, et c’est la classe ouvrière que l’on muselle. Il apparaît clairement que ce n’est pas tant à l’encontre de telle ou telle clique mafieuse que se dirigera la répression, mais essentiellement contre les travailleurs.

Bien sûr, depuis 10 ans, nos compagnons ont régulièrement fait l’objet de menaces et d’intimidations physiques, autant par les groupes paramilitaires nationalistes que la police (qui bien souvent sont d’ailleurs les mêmes). Il ont été arrêté, interrogés et détenus. Il faut dire que certaines vieilles habitudes ont la vie dure. Mais depuis deux ans, la répression se fait plus pressante, plus incisive, plus brutale. Il faut dire que c’est la période depuis laquelle le gouvernement à lancé une politique d’attaque frontale contre le monde du travail, pour aligner la Serbie sur les critères économiques de l’Union Européenne. Plutôt que de s’en prendre aux profiteurs de guerre, ce sont aux simples travailleurs , considérés comme des variables d’ajustement, qu’on demande de faire une fois de plus tous les sacrifices, à coup de licenciements massifs et d’enfoncement dans la misère.

Sans surprise les syndicats classiques disent au travailleurs de se résigner et d’accepter leur sort, au nom de la soit disant rationalité de l’économie. Ils s’agirait de mesures nécessaires pour que l’économie aille mieux. Pourtant, lors du traditionnel Premier mai en 2008, des travailleurs de Belgrade ont commencé à dire qu’ils ne marchaient plus. Ils ont chassé de la manifestation le ministre du travail (et des privatisations …), pendant que les chefs syndicaux exhortaient les manifestants à ne pas suivre le mauvais exemple des anarchosyndicalistes.

Alors que la situation avec la crise devient plus dure, les scènes de désespoir se durcissent également. Ainsi certains travailleurs se sont coupés les doigts avant de les manger pour protester contre leurs licenciements. Mais tous ne sombrent pas dans l’auto-destruction. Dans ces conditions, face à la trahison évidente des syndicats et partis politiques, l’anarchosyndicalisme représente une alternative crédible et radicale dans le sens où il s’attaque aux racines des problèmes que sont l’Etat et le Capitalisme. Le quotidien serbe DANAS ne s’y trompe pas, qui a titré récemment que la Serbie devenait un terrain fertile pour le développement de l’anarchosyndicalisme.

C’est dans ce contexte que le 25 août dernier, un graffiti, un A cerclé plus précisément, a été peint sur le mur de l’ambassade de Grèce à Belgrade. Deux bouteilles incendiaires ont été également lancées sur ce bâtiment, sans qu’elles ne fonctionnent, fêlant tout au plus une fenêtre. Ce qui tient lieu de justice en Serbie a immédiatement décrété qu’il s’agissait là d’un acte terroriste. Et vu qu’il s’agit d’une représentation diplomatique, l’épithète international a été rajouté pour faire bonne mesure. Comme il fallait trouver rapidement des coupables, nos amis qui se revendiquent révolutionnaires et affirment au grand jour, sans se masquer, leurs convictions anarchistes - ont fait l’affaire.

Ainsi, depuis le 4 septembre dernier, bien que rejetant tout lien avec cette action (dont la méthode leur est étrangère) et avec le groupe qui l’aurait revendiqué, 5 de nos amis sont retenus otages par la police et la justice de l’’Etat Serbe. Tadej, Ivan, Sanja, Ratibor et Nikola ; un sixième, Ivan sera lui aussi arrêté quelques jours plus tard. Ils sont gardés au secret, toute communication avec l’extérieur leur est interdite, et aucune information n’est donné sur leur état présent, ni sur ce qui va leur advenir. Ils risquent aujourd’hui jusqu’à 15 ans de prison pour un acte qui n’a rien détruit, n’a blessé personne (si ce n’est l’amour propre de l’ambassadeur de Grèce) et que de plus ils n’ont pas commis !

Ne serait-ce la peine de prison que risquent nos compagnons, cette histoire serait proprement ridicule. Surtout si on compare avec l’histoire récente des Balkans : on sait là bas ce qu’est le terrorisme international. Il y a sévit malheureusement il y a à peine une dizaine d’année.

Nous pensons que c’est plutôt pour essayer d’enrayer ce mouvement d’auto-organisation et de libération des travailleurs que le pouvoir serbe a mis au cachot nos compagnons, plutôt que pour lutter contre un soit disant terrorisme international. Sinon comment expliquer que parmi les milliers de militants nationalistes qui ont assaillis et détruit par incendie l’ambassade des Etats Unis de Belgrade en février 2008, incendie qui a fait un mort, un seul lampiste ait été arrêté et qu’il n’ait été inculpé que de simple trouble à l’ordre public ? Ou encore que les militants nationalistes qui ont pu encore récemment, en toute impunité, assassiner en pleine rue un jeune supporter de foot toulousain au seul motif qu’il parle une langue étrangère, ne soient pas inquiétés par l’Etat ?

Ce gouvernement a décidé de gouverner par la peur : répression contre le mouvement anarchosyndicaliste d’une part, complaisance discrète envers les groupes de terreur nationalistes d’autre part, tout en tenant officiellement un discours contre les « extrémistes violents ». Mais personne n’est dupe : sous prétexte de la « lutte contre l’extrémisme », ceux qui exercent le pouvoir augmentent une pression toujours plus forte sur la population et mettent en place les outils d’une répression brutale.

Dejà en septembre 2008, les compagnons serbes écrivaient à propos de la répression :

« Comme par le passé, ces actions de ceux qui détruisent nos vie n’auront pour seul effet que de renforcer notre esprit et de fortifier notre conviction que nous sommes sur la bonne voie. Nous proclamons que nous n’allons pas cesser nos actions et que nous continuerons notre lutte pour la liberté, contre l’exploitation, les privatisations et les licenciements avec encore plus d’énergie, de combativité et de sérieux. »

Depuis leur arrestation début septembre un certain nombre de rassemblements de solidarité, de manifestations de soutien, de concerts et de campagne d’affichage se sont multiplié à travers le monde ces 3 derniers mois : à Belgrade, Bratislava, Varsovie, Lisbonne, Prague, Vienne,, Londre, Sydney, Zagreb, Moscou, Kiev, Thessalonique, Athènes, Hambourg, Denver, Sofia, Berlin, Lyon, Skopje, Budapest, Madrid, Oslo, Berne, St-Petersbourg, Ljubjana, Trieste, Paris, Ankara,, Grenade, New York … et ce soir à Toulouse.

À Toulouse justement où dans les semaines qui viennent, le 3 décembre précisément, l’équipe des Partizan de Belgrade rencontrera en match retour le Toulouse Football Club au Stadium.

Les évènements tragiques et criminels qui ont lieu en marge du match aller à Belgrade sont encore dans toutes les mémoires. Cette rencontre sportive sera sous les projecteurs des média internationaux et attira particulièrement l’attention des diplomaties serbe et française.

Aussi nous appelons, en dépit de l’atmosphère de terreur policière qui ne manquera de peser sur la ville ce jour-là, nous appelons les gens d’ici de bonne volonté, qu’ils soient supporters ou pas d’ailleurs du TFC, à fraterniser avec les supporter serbes qui auront fait le déplacement. À fraterniser et à les informer sur la situation de leur six compatriotes, de réclamer leur libération.

Car en effet l’histoire récente de la Serbie et l’activité infatigable de nos compagnons que je vous ai exposé nous le montre : fort heureusement tous les serbes ne sont pas intoxiqués aux mensonges nationalistes et à la propagande fasciste. Bien au contraire, à l’image de l’immense majorité de l’humanité ils n’aspirent qu’à vivre libre et dignement, là où ils sont, là où ils travaillent, là où ils rêvent, là où ils s’aiment ! Là où ils jouent au foot aussi ! De plus l’esprit d’octobre 2000 y est encore vivace.

Toutes autres actions sympathiques qui manifesteraient une solidarité active à l’égard des compagnons sont évidemment les bienvenues

Nous ne nous faisons aucune illusion. Nous n’attendons de l’Etat serbe ni clémence, ni pardon. Pas plus que nous n’en appelons à la pitié. Nous ne l’attendons ni de l’Etat serbe, ni d’aucun autre, car ce sont les gouvernements, les juges, les capitalistes, les policiers et les gardiens de prison qui nous maintiennent sous le joug du Capital. Et pour celui qui veut s’en délivrer ce sont arrestations, isolements, tortures, emprisonnements, ... qui l’attendent. La France et sa chasse obsessionnelle aux soit-disant « anarcho-autonomes » n’a de ce point vue aucune leçon de démocratie à donner à la Serbie.

Si les mots de Justice et de Vérité ont encore un reste de sens pour les tenants du pouvoir serbe, alors ils doivent libérer nos compagnons immédiatement et s’arranger avec leur propre conscience personnelle.

En France comme en Serbie, comme partout ailleurs, luttons pour la Liberté !

Vive la Solidarité Internationale !

Liberté pour les six de Belgrade !

Un militant de la CNT-AIT


+

Solidarité avec les 6 de Belgrade à La Chapelle

Le 4 Septembre dernier et dans les jours qui ont suivis, 6 membres et sympathisant de la section serbe de l’Association Internationale des Travailleurs, l’ASI-AIT (Initiative anarchosyndicaliste) ont été emmenés de force pour être interrogé par la police, ils ont été arrêtés, accusés d’être impliqués dans une dégradation de la façade de l’ambassade de Grèce à Belgrade 10 jours auparavant, le 25 Août.

Les dommages sont négligeables : une fissure dans une fenêtre, une petite marque de brûlure et un A cerclé sur sur la façade de l’ambassade. L’acte a été revendiqué par un groupe anarchiste "Soleil noir", acte de solidarité symbolique avec l’anarchiste grec Theodoros Iliopoulos alors en grève de la faim et incarcéré depuis les luttes à Athènes en décembre de l’année dernière suite à l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos abattu par un policier.

Mais, immédiatement, la police serbe a utilisé les médias pour démarrer une campagne contre les anarchosyndicalistes, bien qu’un des accusés ait clairement et publiquement déclaré qu’il ne savait rien de cette action. En effet, nos compagnons ont appris par les médias l’attaque contre l’ambassade de Grèce et l’existence du groupe qui l’a revendiquée. Ces moyens de lutte politique individualiste ne sont pas ceux de nos compagnons, au contraire ils affirment publiquement leurs positions politiques et cherchent a favoriser un mouvement ouvrier auto-organisé.

Ils ont été amenés devant le procureur. Ils ont été mis au secret pour interrogatoire pendant 1 mois dans un premier temps ... Le parquet a légitimé cela au nom de la "possibilité d’influencer les témoins". Dans les médias serbes circule la rumeur de "terrorisme international". Et le procureur imagine effectivement cela comme un acte de « terrorisme international » et souhaite faire payer nos compagnons. Ils peuvent être à ce titre condamnés jusqu’à 15 ans de prison.

On peut remarquer les procédures peu scrupuleuses des institutions judiciaires du régime serbe, et ce, dés les premiers moments de la détention : perquisitions illégales des appartements, intimidation des familles et accusations disproportionnées de terrorisme international.

Bien que nos compagnons ne soutiennent pas l’action de ce groupe anarchiste inconnu, on ne peut pas caractériser cet acte de "terrorisme international" puisque le terrorisme, par définition, c’est une menace contre la vie de civils, alors que dans le cas présent personne n’a été blessé et que les dégâts matériels furent tout au plus symboliques. Il est clair que cette farce de l’Etat Serbe est un moyen d’intimider ceux qui dénoncent l’injustice et le désespoir de cette société.

En ces temps de régression social, des individus font le choix d’actions incroyables, quelquefois autodestructrices, pour rompre le silence médiatique et attirer l’attention sur leurs demandes (souvenons-nous de ces travailleurs qui se sont coupés les doigts avant de les manger, ou encore de cet homme désespéré qui a menacé de faire exploser une grenade dans l’édifice de la Présidence Serbe), cela pour que leurs problèmes soient connus plus largement .

Nous ne laisserons pas convaincre qu’un tel acte symbolique de solidarité, bien qu’exprimé de façon maladroite et confuse, puisqu’il prête rapidement le flanc aux constructions policières, puisse être considéré comme un acte antisocial ou terroriste, cela comme n’importe quel acte de révolte de ceux qui sont dépossédés de leurs droits.

Il y a aussi double discours et disproportion inversée entre la qualification juridique et les faits incriminés, si on fait référence à la manifestation du 21 février 2008, après la déclaration d’indépendance du Kosovo. L’ambassade des Etats-Unis à Belgrade avait alors été gravement endommagée par un incendie tuant une personne. Or personne n’a été accusé de crime sérieux dans ce cas-là. Et que dire alors de la responsabilité des nationalistes qui ont commis des génocides et des crimes de guerre ?

Avec les efforts politiques de l’actuel gouvernement afin d’améliorer ses scores dans l’électorat nationaliste tout ceci a évidemment l’effet de favoriser et renforcer les tendances chauvines et d’extrême droite de la société serbe.

Le gouvernement de Serbie a décidé de continuer sa lutte contre ceux qui démasquent son caractère anti-ouvrier, ceux qui sans compromis se lèvent contre les attaques des magnats de la finance et contre l’Etat qui essaie d’écraser la vie humaine et la dignité. Ils s’en prennent à ceux qui osent remettre en question leur pouvoir absolu.

En servant le capitalisme, l’Etat est prêt à aller aussi loin qu’il faudra pour détruire le travail d’auto-organisation des travailleurs, en utilisant les arrestations arbitraires et les condamnations, en menaçant les droits basiques humains comme ceux des travailleurs.

En harcelant la population qui essaie de lutter pour améliorer ses conditions de vie et de travail, et en faisant démonstration de sa force brutale sur les jeunes en colères, les gens au pouvoir nous donnent une claire indication sur un Etat encore plus répressif que nos compagnons ressentent aujourd’hui concrètement dans leurs os.

Depuis la création de l’organisation anarchosyndicaliste au début des années 2000, ses membres ont déjà fait l’objet à de nombreuses reprises d’arrestations, de tortures et d’interrogatoires dans les cachots puants de la police secrète serbe.

Depuis 2 ans la répression se faisait plus insidieuse, des officiers de l’agence de sécurité et d’information (BIA, services secrets serbes) exerçaient une intense pression sur les membres du groupe anarchosyndicaliste local de Kragujevac. En plus des militants, leurs familles étaient également ciblées par la police : les agents venaient donner des preuves de la surveillance dont font l’objet les membres du groupe à leurs proches, assorties de menaces de nouvelles arrestations. La police cherche ainsi à casser les reins de l’anarchosyndicalisme qui, du fait de sa grande radicalité, est une épine dans le pieds des dirigeants locaux.

Cela fait partie d’une série d’autres attaques répressives de l’Etat Serbe contre les membres de l’ASI-AIT, qui ont été soumis aux constantes menaces de la police et de la prison. En particulier contre Rata qui est devenu populaire en Serbie, après son arrestation en Mai dernier, lors d’une action symbolique contre la visite de Josep Biden Vice President des Etats-Unis. Après une déclaration sur la place publique, il a brûlé un drapeau américain, il a immédiatement été arrêté, avec le réalisateur indépendant Zelimir Zilnic qui était en train de le filmer, et condamné à 10 jours de prisons.

L’Etat veut faire taire leurs critiques avec ses moyens de répression, il le fait avec sa logique absurde, en déclarant suspects ceux qui expriment publiquement leurs vues anarchistes et conclue l’affaire en les enfermant pour accréditer une image, dans l’opinion publique, de violence qui serait intimement liée aux idées révolutionnaires. Ceci, bien sûr, afin de faire rejeter par la population le militant anarchiste du pré carré de la lutte politique, en le cantonnant à un rôle d’assassin potentiellement dangereux.

Ces nouvelles tentatives d’intimidations sur les anarchosyndicalistes s’exercent dans un contexte d’une augmentation générale de la brutalité du système, qui peut se sentir dans tous les segments de la société. Après l’assassinat en tout impunité par un policier d’un manifestant du Parti radical serbe, la police a commencé à réprimer impitoyablement tous ceux qui ne marchent pas silencieusement sur le chemin de la globalisation économique.

Sous prétexte de la « lutte contre l’extrémisme », ceux qui exercent leur pouvoir augmentent leur pression sur la population et mettent en place les outils d’une répression toujours plus brutale.

Après 1 mois d’enfermement, les accusations portées contre les 6 de Belgrade (et leur qualification juridique) ont été maintenues. Aujourd’hui, 3 mois après, ils sont toujours détenus, à ce que nous en savons pour l’heure, dans un lieu tenu rigoureusement secret.

Leur délit est le même que celui de nombreux anarchosyndicalistes et anarchistes dans le monde qui désirent instaurer une société de liberté et de justice sociale. Leur délit est de s’organiser pour de meilleures conditions de vie digne de travailleurs émancipés. Leur délit est, en fin de compte, de vouloir s’affranchir de tous les parasites qui vivent du sang de la population laborieuse.

Assez de répression contre les militants anarchosyndicalistes ! Assez de violences policières et nationalistes envers les populations !

Le nationalisme serbe, Brice Taton, supporter du Toulouse Football Club, l’a rencontré de plein fouet. Il a été assassiné alors qu’il allait tout simplement voir jouer son équipe à Belgrade. Il a payé de sa vie sa rencontre avec le nationalisme. Entre la répression des appareils d’Etat et celle des sbires nationalistes qui servent cet Etat, il n’y a aucune différence. L’origine est toujours la même : ce que subissent les 6 de Belgrade et l’assassinat de Brice Taton découlent de l’activité et de l’influence de la même idéologie criminelle.

Comment soutenir ?

En envoyant (et en incitant à envoyer) un courrier électronique de protestation au gouvernement serbe à l’aide du formulaire sur le site de soutien http://asi.zsp.net.pl ou par courrier postal à l’ambassade serbe et aux missions diplomatiques.

En relayant la campagne de solidarité dans vos réseaux.

En traduisant les informations internationales de la campagne de solidarité, notamment des sites http://asi.zsp.net.pl et http://asisolidarity.squat.gr

En participant à la caisse de solidarité, face aux frais de défense à venir : Chèques à l’ordre de CNT-AIT, mention "solidarité ASI-AIT" au dos, à envoyer à :

CNT-AIT
108 rue Damrémont
75018 PARIS
Dernière édition par kuhing le Mar 1 Déc 2009 18:03, édité 2 fois.
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Mar 24 Nov 2009 19:18

Je suis allé faire un petit tour sur le FAR ( ça m'arrive de temps à autres ) et j'ai lu que Barcelone36 se demandait si Jeff Monson n'avait pas été accusé d'avoir battu sa compagne.
Sauf erreur de ma part, je crois que Barcelone36 confond avec le boxeur aujourd'hui décédé Carlos Monzon accusé du meurtre de sa femme. Monzon était d'ailleurs surnommé "El Macho"
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Mer 25 Nov 2009 09:37

Je propose le texte de Miaou sur l'état du NPA pour le P'tit Noir 15

Sur Bordeaux, le NPA est en train de se casser la gueule. Du strict point de vue des militant.e.s, le milieu libertaire local n'a pas grand-chose à envier au NPA...

La lutte sur les facs de l'an dernier a finit de décrédibiliser le NPA aux yeux d'un nombre non-négligeable d'étudiant.e.s. De ce point de vue, le NPA (section jeune) paye sa stratégie politique.

Le NPA, l'an dernier, nous a ouvert un véritable boulevard politique de ce point de vue.

D'autres part, cette stratégie de faire un parti consensuel où des conceptions et des praxis politiques irréconciliables cohabitent, fait que le bébé était mal-branlé d'entrée. Très joli sur le papier, et recueillant sans doute l'enthousiasme au début, mais fatal sur le long terme. C'est bien pour ça que le NPA se casse la gueule aussi.

Sans ligne idéologique claire, le NPA a payé le prix de sa tentative de créer une famille politique élargie...

Et, localement en tout cas, je reste intimement convaincu que, dans les mois à venir, et notamment du côté des jeunes, nos idées anarchistes auront un poids non négligeable.

J'en suis d'autant plus convaincu que, comme je l'ai dit précédemment, le NPA s'est grillé l'an dernier lors des blocages de fac, nous aidant à "ramasser" (je sais, l'est moche ce terme, j'ai pas trouvé mieux) pas mal de déçu.e.s de sa stratégie. Et c'est un phénomène qui, du point de vue militant "organisés" paye... Et bien après la rentrée de cette année...

La bête noire n'est pas bien grasse, mais elle tisse sa toile.


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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Mer 25 Nov 2009 17:48

Proposition de publication du texte de giorgi pour le numéro 15 (dans la section russe )


Иван Хуторской


Nouveau messagede giorgi le Mer 25 Nov 2009 15:59
Evening Monday 16th, 26 years old Ivan Khutorskoy aka Vanya-Kostolom was shot dead at the entrance of his house. This name is not well-known among general public, but he was a colossal figure among Russian antifascists and left activists. First of all he is known as one of informal leaders of youth antifascist movement, and one of founders of R.A.S.H. (Red and Anarchist skinheads) – community of skinheads-antifascists adhering to the left political views. It’s obvious for the most of his friends that the murder has been committed by Russian neo-nazi.

Ivan Hutorskoy was born in Moscow on 17 February 1983. By the age of eleven, he was driven by punk-rock, and this subculture of rebels had engulfed him and set the direction which he followed all life long.

It was late 1999, when antifascist ideas entered his head. It was time when Vanya had his first fist fights with Nazis at the concerts of Distemper, Schlus and Spitfire. Many nazist dregs came then to every rock concert, ska punk especially. They shouted their slogans, raised hands in nazi salutation, insulted and beat those who came to enjoy music. It used to be normal then, but Vanya decided to put an end to all this, and accompanied by his friends he kicked the nazi s***** out. Largely, it his merit that nowadays, ten years later, it has become possible to visit rock concerts without fear that drunken Nazis would come and spoil everything.

Vanya was very strong, physically and morally. He graduated a department of law with excellent marks. He mastered his skills and achieved good results in arm-wrestling and sambo (self-defense without weapons). He made friends easily being a center of attraction for many people. Vanya has never skulked behind others and personally proved that Nazis could be and should be defeated. His strength and formidability have won him a nickname Kostolom or Butcher. This awesome nickname reflected the fear of Nazis. None of them would ever wanted to cross his path. Nevertheless, his friends shall confirm his sincere benevolence. With all his indisputable authority among antifascists, Ivan has never put himself above others – this is another strong feature of his character. Anybody could approach him. He treated all people without prejudice, irrespective of their nationality, race or tastes. Vanya was openhearted with everybody.

In the beginning of 2004 Vanya became a skinhead. He understood that it was time to move ahead and bring struggle against fascism beyond concert platforms because Nazism in Russia will not disappear by itself. The skinhead subculture seemed to him more serious for further combat and self-expression, and its left wing R.A.S.H. looked most appropriate for realization of his belief. Approximately at the same time Vanya becomes Straight edge supporter: he completely refuses alcohol. Psychotropic substances have always been unacceptable to him.

He was ruthless to enemies, but he never used weapons believing that victory must be fair.

Nazis were afraid of him. They hated him and tried to kill him more than once. They attacked from behind and cut his back with a knife. But nobody has ever attempted to approach him in the street and put things straight openly. There is no such a Nazi in Moscow who would dare.

Recently Vanya ensured safety of various actions. Him was often invited to protect concerts, meetings, sport competitions, etc. When Vanja got down to business, all had a confidence that all will be as it should be. He was supporter of the family. His father died last year and Vanja had to provide his family financially. He worked in Juvenile State Abandonment, Crime, Drugs Use and AIDS Prevention Center named ‘Street children’. His colleagues recommend him as a disciplined intellectual.

He feared nobody. When his photos and home address appeared on many fascist sites, there was not a trace of change in his behavior, he treated it as all skinheads do: nothing unusual. His credo was to be himself up to the end. Unfortunately, friends could not convince him to move to a safe place... Murderers have apparently taken him unaware, for they did not hope to win in a hand-to-hand fight and had chosen “the ultimate guarantee” — a pistol.

Rest in peace!


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Quelqu'un-e qui maitrise le russe ou bien l'anglais peut-il l'en avertir et lui demander son autorisation de publication ?
Et éventuellement faire aussi une traduction en français ?
kuhing
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Jeu 26 Nov 2009 20:39

Dernière édition par kuhing le Dim 29 Nov 2009 20:15, édité 1 fois.
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede ChoueTTe le Dim 29 Nov 2009 18:30

J'ai "interviewé" Skalpel du groupe La K-Bine (qui est un groupe phare du rap conscient).

Il ne verra sans doute aucun inconvénient à ce que son interview paraisse dans Le P'tit Noir, après faut voir ce que vous en dites vous...

Si ça plait je lui demande la permission mais c'est une formalité bien entendu.

L'interview est dispo depuis hier ici : http://flh.over-blog.com/article-entret ... 93730.html


Sinon, ce WE (samedi ou dimanche) je proposerai un gros article pour le p'tit noir n°15, c'est pas trop tard ??

Merci !
"Les chemins de la gloire sont les seuls que je fuis, le coin de ma rue me suffit"
ChoueTTe
 
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Dim 29 Nov 2009 19:32

Non c'est pas trop tard Chouette. Encore une bonne semaine avant que cette faignasse de Carnus finisse de mettre en page :mrgreen: (envoie ici meme )

Ci joint l'article de Miaou qu'il a revu et corrigé (annule le précédent bien sur )


Vu de l'extérieur , où en est le NPA ?

par Miaou


En 2008, la LCR lançait le NPA. Le but ? Lancer un parti de masse à la gauche de la gauche. Une sorte de famille bâtarde on l'on pouvait croiser à peu près de tout. Une sorte de mix gauchiste. D'ex membres de LO, du PC, des déçu.e.s du PS, des libertaires, et, bien évidemment, des trotskystes.

Le bilan de ce parti de masse, aujourd'hui, n'est pas très glorieux... Bien sûr, le NPA a démarré sur les chapeaux de roue, il faut le reconnaître. Y avait du monde là-dedans. Trop sans doute... Les effectifs sont à la (grosse) baisse. Quand on fait l'économie d'une ligne politique et idéologique claire, on récolte un ramassis de chapelles politiques aussi obscures qu'irréconciliables entre elles. Les divers éclatements découlant des affrontements internes sont inévitables dans de tels conditions.

Bien sûr, on peut chercher à analyser le pourquoi de cet éclatement. C'est somme toute très simple. Les vieux de la vieille de la LCR n'ont guère apprécié la droitisation du NPA, qui était inévitable avec le flot de nouveaux/nouvelles militant.e.s, venu.e.s soit de partis différents, soit venants de nul part, des gauchistes. Et ceux/celles déjà bien à droite du NPA, n'appréciaient sans doute pas ce parti trop gauchiste.

Les erreurs, multiples, du NPA jeunes, lors du mouvement sur les facs l'an dernier a permis de voir plusieurs choses. D'abord, les partis (et pas seulement le NPA, mais il faut reconnaître qu'illes avaient la haute main sur Bordeaux 3) et les syndicats (SUDNPA et UNEF) nous ont maintes fois taxé.e.s d'à peu près tout (casseurs/casseuses, éléments incontrôlé.e.s, fascistes...) lors des AG. Sans de réels effets sur les étudiant.e.s. Sur les profs beaucoup plus (ha, ce bon vieux républicanisme...). Des étudiant.e.s soit nous rejoignant, soit atténuant les propos tenus lors des AG avec des phrases du genre «Oui, mais c'est aussi avec des actions plus musclées qu'on pourra gagner». Gagner quoi ? Bonne question. Mais au moins, on ne tombe pas dans le moralisme.

Au fil des semaines, le groupe d'étudiant.e.s (ou pas) radicaux/radicales que nous étions grossissait. Le comité de mobilisation aussi. Seulement, peu (pas?) d'étudiant.e.s de ce comité n'ont rejoint SUDNPA (c'est exactement la même chose sur Bordeaux, pour SUD-Etudiant en tout cas).

Cela fait depuis plusieurs mois déjà que je ne cesse de le répéter, et le contexte actuel me renforce toujours plus dans cette idée, le NPA, par sa création, sa droitisation et ses stratégies politiques nous a ouvert un formidable boulevard politique. Dans le fossé existant entre la LCR et nous, quasi tou.te.s ceux/celles qui ne militaient pas à la Ligue ou dans le milieu anar avait au moins des sympathies claires et nettes. Aujourd'hui, ce fossé s'est, je crois, creusé, ces indécis.e.s sont bien plus nombreu.se.s, et souvent considèrent le NPA trop mou.

Je ne sais pas si je suis un éternel optimiste, mais quelque chose me dit que nous avons un gros travail de propagande à faire auprès des ces personnes. Bien sûr, on pourra me rétorquer qu'on est pas là pour faire dans la quantitatif. Certes. Mais un 1936 serait-il possible aujourd'hui ? Je ne le crois pas. Bien sûr, on peut essayer... Mais le résultat ne sera sans doute pas du tout le même. Nous devons faire et dans la qualitatif, et dans le quantitatif. En ce qui me concerne, je crois que ces deux notions ne sont absolument pas irréconciliables. Elles sont même indispensables à l'heure actuelle, et le présent ne nous a que rarement offert de telles possibilités de propagation et de réception des idées anarchistes.
kuhing
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Denis le Lun 30 Nov 2009 22:30

Bon, let's go, Antigone, ou Kuhing, vous pouvez me faire une liste des sujets, les titres, avec les liens et tout et tout .

Denis, :fume:
Denis
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Lun 30 Nov 2009 23:42

CARNUS a écrit:Bon, let's go, Antigone, ou Kuhing, vous pouvez me faire une liste des sujets, les titres, avec les liens et tout et tout .

Denis, :fume:


Tu veux aussi qu'on t'amène un café et des croissants ? :mrgreen:

T'as juste à dérouler le fil et t'as les articles et les illustrations déjà disponibles.
Tu peux commencer à mettre en page.
Par contre on est un peu jeunes en documents.
Faudrait que d'autres s'y mettent pour proposer des textes diffusés pendant le mois ou à écrire.

-Conan qui a fait des études pourrait nous pondre quelque chose qui fat semblant d'être intelligent.
-Le blob qui fout que dalle pourrait se fendre d'un article ou d'une grille de mots croisés.
-Chouette devrait amener un truc d'ici peu.
-willio n'a jamais rien écrit pour le P'tit Noir... :siffle:
-toi non plus Carnus si je ne m'abuse. :siffle:
-Antigone pourrait nous pondre une étude sur l'économie mondiale.
-kuhing est en pause syndicale ce mois ci :P
kuhing
 

Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Johan le Mar 1 Déc 2009 00:53

Je propose la lettre du compagnon Paolo depuis la prison de Gand (en Belgique) traduite du flamand

Pour plus d'infos: http://www.cemab.be/news/2009/11/7887.php

Lettre de Paolo depuis la prison de Gand

Mes chers,

Le 25/10/2009, à 7h50 j’étais cerné dans la rue, alors que je sortais mon chien, par trois membres de la SRN, la Service Nationale de Recherche. Je devais les accompagner au commissariat pour un interrogatoire. Au coin de la rue, un escadron d’intervention spéciale attendait dans un combi blindé au cas où je résisterais. Ces enfoirés ne m’ont même pas laissé dire au revoir à ma fille qui allait à l’école à ce moment-là.
La veille, le même service de police avait perquisitionné mon domicile en mon absence. Ils ont confisqué mon ordinateur portable et ont pris toute une série de photos d’affiches politiques etc.
Au poste, ils m’ont demandé un alibi pour la nuit de 6 au 7 octobre et ils m’ont posé toute une série de questions à propos de numéros de portables et d’un ami. Après lui avoir montré des photos, un témoin m’aurait reconnu comme une des deux personnes qui auraient incendié un conteneur de chantier cette nuit-là. *
Après l’interrogatoire, ils m’ont arrêté judiciairement. A 14h, je passais devant un juge d’instruction qui a décidé de m’arrêter, accusé d’incendie volontaire pendant la nuit contre des biens mobiliers. J’ai été transféré à la prison où j’ai été mis en isolement jusqu’au jeudi soir. Ceci probablement pour éviter que je prenne contact avec Jürgen, qui avait été arrêté et placé en détention préventive deux semaines auparavant, avec la même accusation plus celle d’incendie de nuit contre des biens immobiliers. Plutôt rigolo que maintenant, ça fait une semaine qu’on est dans la même cellule.
Après cinq jours, je suis passé devant la Chambre de Conseil. Le procureur m’a dit que je suis aussi soupçonné d’autres faits. Le juge d’instruction est venu le jour même avec de nouvelles données sur un portable. Mon avocat avait pourtant dit que ceci n’était pas possible le jour de la comparution devant la Chambre. Donc je me suis fâché. (Pas une très bonne idée dans la Chambre de Conseil, haha). Ca, et le fait que je refuse de collaborer à l’enquête sont des choses qu’ils ne supportent pas : détention préventive prolongée d’un mois.

Maintenant, ça fait deux semaines que je suis dedans et je me suis « habitué » au régime carcéral, dans la mesure où c’est possible bien sûr. Tu te retrouves dans une situation où l’Etat a le contrôle complet sur ton existence physique et t’isole physiquement du reste de la société. Là où, « dehors », il y a une petite possibilité de te soustraire à l’autorité dominante de l’Etat et du capital, ici tu es confronté à une cristallisation des rapports sociaux.
Si tu vis dans l’Occident riche et si tu fais partie de la bonne section de la population, tu peux te faire l’illusion que tu es relativement libre. Tu peux consommer à volonté, te perdre dans toutes sortes de réalités virtuelles et, si tu as du fric, tu peux même aller voyager un peu et garder l’illusion que tu disposes d’une liberté (de mouvement).
« Dedans », l’illusion est écrasée par l’omniprésence de l’appareil répressif qui contrôle tous tes mouvements et les note convenablement dans de petits rapports. Et si tu ne respectes pas leurs petites règles, ils te donnent un mauvais rapport et/ou ils te jettent au cachot, te placent en régime strict et t’enlèvent certaines « libertés » comme téléphoner, la visite etc. Tout à fait comme dehors, où les privilèges qu’on a (ces libertés artificielles) sont vus comme de la vraie liberté, dedans tu t’habitues après un certain temps à quelques privilèges (comme la promenade, téléphoner, etc.) et tu ne conçois plus le fait d’être enfermé comme le problème, mais bien la sauvegarde de certains privilèges comme solution à tes problèmes. Finalement, aussi ici, tu peux, si tu as de l’argent, consommer à volonté et te sentir mieux à cause de ça. Te sentir comme si tu te trouves dans un hôtel bon marché avec la seule différence que tu ne peux pas aller te promener sur la plage pour regarder des singes, mais où tu dois rester tout ce temps de merde en cellule, sans grogner…

Ca va bien avec moi, et aussi avec Jürgen, en dehors du fait qu’on est donc traité comme des mouflets (on ne peut même pas avoir de briquet ou d’allumettes en cellule). Pour le reste, c’est souvent ta propre attitude qui détermine comment les autres prisonniers et les matons te traitent, bien sûr qu’il y a des enfoirés et des conasses partout. Le plus difficile, c’est de rester hors de la hiérarchie qui règne ici (la même qui, à l’extérieur, est seigneur et maître du sort des milliards). Et ceci dit, je ne veux pas seulement dire la hiérarchie entre l’Etat (matons, flics) et les prisonniers, mais aussi entre prisonniers eux-mêmes. Car cette hiérarchie est bien dessinée ici et tu ne dois pas penser, en petit anarchiste, à attaquer cette structure ou sinon, pour ainsi dire, ils te mettent une fourchette dans l’estomac.

Tant que les rapports de pouvoir dans toute la société ne sont pas bouleversés, ces structures ici resteront debout. La destruction des prisons, de toutes ses structures et de toutes ses formes, comme une partie d’un appareil répressif et totalitaire, ne peut prendre corps que dans une lutte totale qui vise à détruire le capitalisme et son outil, l’Etat. Amen.

Normalement, je devrais passer à nouveau fin novembre devant la Chambre de Conseil, mais ça a été avancé vers le 9 novembre, la date où Jürgen aussi doit comparaître devant la Chambre. Bien sûr nous voulons tous les deux sortir d’ici au plus vite possible, mais le fait que nous ne collaborons pas à l’enquête leur donne bien sûr une bonne occasion de nous emmerder et de garder le plus longtemps possible en détention préventive.

Jusque là, nous restons aux frais de l’Etat, généralement avec un sourire, mais avec de temps un temps une larme, mais toujours libres dans la pensée !

POUR UNE SOCIETE SANS CLASSES ET SANS PRISONS !

Paolo
Prison de Gand
début novembre 2009


* Cette nuit là, un débat a eu lieu à Gand avec entre autres Filip Dewinter [leader du parti fasciste] et J.M. Dedecker [leader d’un parti de l’extrême-droite]. Le sujet était, comment il est possible autrement, le débat sur la voile. En temps de soi-disant crise économique (car les riches ne mangeront pas une tartine de moins), le capital (et ses mercenaires, les fascistes et partis de droite) tient toujours prêt le mouton noir pour déclencher une chasse à l’homme. Ainsi, il dévie l’attention des problèmes réels comme la division inégale et criminelle des richesses. Les partis sociaux-démocratiques de « gauche » ont participé volontiers à cette campagne calomnieuse pour maintenir et augmenter leur électorat. Ils n’ont pas d’autre stratégie contre (l’extrême) la droit de reprendre les points de vu et la propagande de haine contre les clandestins et les étrangers (sous le couvert d’une guerre contre le terrorisme et, susurrant, contre l’islam). Cette même nuit, le Palais de Justice à Gand a été attaqué et quelques étudiants de droite ont été rossés. Ici et là, des feux ont été allumés.


avec comme illustration:
6_copie-98106.jpg
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede ChoueTTe le Mar 1 Déc 2009 08:05

Pour l'interview de Skalpel, y'a les illustrations dispo sur le lien que j'ai posté (si ça vous branche).

Et oui je ramène un texte avec illustration pour ce WE. J'essaie d'envoyer tt ça samedi. :)
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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede Polack le Mar 1 Déc 2009 10:09

Proposition en vitesse d'un article écrit rapido sur le lutteur ricain. c'pour compléter parce qu'il parait qu'il en manque ! :mrgreen:

Jeff "the snowman" Monson.

Je n’avais encore jamais regardé de free fight, mais pour les besoins d’une investigation du P'tit Noir numéro 15, je me suis intéressé (rapidement) à ce phénomène qui fait ce qu’on appelle un « buzz ». Alors je fais tout de suite les traductions pour ceux qui sont restés hermétiques à la langue de Shakespeare : free fight ça veut dire combat libre et « buzz » ça veut dire… non ça je ne sais pas ce que ça veut dire, ça désigne la dernière connerie qui fait parler d’elle dans les médias et particulièrement sur le net. Bref le free fight rencontre apparemment un certain succès actuellement.

Mais vous allez me demander quel rapport entre ce sport de combat et le P'tit Noir ? Il en existe un, certes lointain, qui s’appelle Jeff Monson et mesure 1m 76 pour un poids de 109 kilos tout de même, ce qui nous fait un beau bébé. Or ce type a la particularité, et je suppose que c'est assez rare dans le milieu des sports de combats, de se revendiquer de l'anarchisme. Il arbore des tatouages (beaucoup parce qu'il aime beaucoup ça), dont certains auraient leur place sur un drapeau ou une banderolle en manif. D'après wikipédia il aurait déclaré en interview : "I am an anarchist, someone who would like to do away with all class hierarchy in society and the institutions that promote this inequality." Bon à part ça j'en sais pas plus sur son engagement militant ni sur ses idées. Mais revenons à ce qui nous intéresse réellement à savoir est ce qu'il cogne fort le petit ?

Alors tout d'abord je me suis dit en allant faire un tour sur you tube que j'allais visionner des horreurs de violence pour la cause du P'tit Noir, et que rirait bien qui rirait le dernier mais que c'était la dernière fois que je faisais un texte de merde sur un sujet bidon tout ça pour que le prochain numéro ne soit pas ridiculement petit. Mais en fait non. Le free fight ça a pas l'air si méchant que ça. J'ai trouvé qu'ils passaient leur temps à se rouler par terre pour savoir qui allait mieux étrangler l'autre (tout en se mettant quelques coups de coudes au passage), mais rien de bien dangereux au fond, en enlevant les caméras et le public, les cages et l'arbitre (oui ils se battent dans des cages ! wouh ça me rappelle les films de Jean Claude !), bref en enlevant le décor on aurait pu se croire en pleine cour de récré. Evidemment le gabarit des écoliers est ici assez impressionnant et je déconseille au quidam non-entrainé de monter sur un ring avec ces fous furieux.

Et donc j'ai regardé deux matchs de Monson (investigation rapide oblige). Bon ben sur les deux je l'ai vu perdre une fois et gagner l'autre. Apparemment il serait classé parmis les 15 meilleurs mondiaux (ce qui en jette dans le milieu je suppose). J'en déduis d'après mes observations pertinentes qu'il serait capable d'éclater la tronche d'à peu près n'importe qui pesant moins de 90 kilos et non-armé. Il a un regard plein de compassion quand il maltraite son adversaire ce qui en fait à coup sûr quelqu'un d'estimable sur le plan humain. Pour la petite histoire j'ai cru comprendre en fouillant sur le net qu'il aurait été accusé d'avoir violenté une (sa ?) femme. C'est un "coureur de jupons" et une dispute aurait dégénéré suite à la découverte par une de ses compagnes qu'il en avait une autre. Je n'ai pas tout compris aux infos car c'était en anglais mais il a été accusé de violences domestiques et de destructions de biens. Donc voila je n'en sais pas plus.

A part ça il est à noter pour compléter le personnage que celui ci a l'équivalent du bac américain ainsi qu'une maitrise en psychologie et qu'il a travaillé pendant quelque temps comme professionnel de la santé mentale ainsi que conseiller familial. On est en droit de se demander quels conseils il pouvait donner aux couples qui le consultaient...

Présentation brève et incomplète d'un personnage assez original que les personnes maîtrisant l'anglais pourront approfondir. Mais pour finir j'aimerai partager avec vous un fantasme idiot qui a occupé mon esprit pendant que je cherchais des infos sur Monson. Imaginez le lancé comme un dingue, chargeant puis frappant comme un sourd sur une compagnie de CRS... ça y est je me met à aimer la violence !

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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede kuhing le Mar 1 Déc 2009 10:45

Polack a écrit:Proposition en vitesse d'un article écrit rapido sur le lutteur ricain. c'pour compléter parce qu'il parait qu'il en manque ! :mrgreen:

Ziva t'écris vite Polack ! :)

Peut-être un article sur les régionales sur lesquelles tout le petit monde politique s'active ou c'est trop tôt ? ( c'est en mars 2010)

CE N'EST PAS AVEC LES ELECTIONS

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Re: Le P'tit Noir numéro 15

Messagede ChoueTTe le Mar 1 Déc 2009 16:20

Pour l'interview de Skalpel, c'est bon l'intéressé est ok (sans surprise) donc si ça vous branche, on peut mettre ça dans le ptit noir.

Interview + illustrations ici :
http://flh.over-blog.com/article-entret ... 93730.html


Ce WE j'amène un assez gros article y'aura de la matière.

++ Peace.
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