Syrie

Re: Syrie

Messagede gloubi le Lun 9 Sep 2013 19:00

Peux tu être plus clair ?
Tu es pour , contre ou " Ne se prononce pas " sur une intervention militaire US-Fr en Syrie ?
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede acratack le Lun 9 Sep 2013 22:49

moi je suis contre la guerre, pour la paix et la révolution. Tout ce qui sera fait pour sauver la révolution et en finir avec Bashar El Assad est bienvenue !! Pour qu'ensuite ce soit les gens de l'Iran qui puissent en finir avec le régime, et pourquoi pas les gens en Russie.
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Re: Syrie

Messagede acratack le Mar 10 Sep 2013 00:04

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Re: Syrie

Messagede acratack le Mar 10 Sep 2013 00:13

SAUVER NOS IDÉAUX ANTI-IMPÉRIALISTES SUR LES CADAVRES DES CIVILS SYRIENS ?

J’entends déjà mes amis et mes camarades français et arabes crier « HALTE AU COMPLOT IMPÉRIALISTE CONTRE LA SYRIE ! ». Et les comparaisons hasardeuses avec les guerres occidentales en Irak (que j’ai toujours condamnées d’ailleurs) commencer à sortir du chapeau de nos bons sentiments tiers-mondistes… Pourtant ces mêmes amis et camarades sont restés étrangement silencieux, lorsqu’au printemps 2011, les protestations en Syrie étaient très majoritairement pacifistes et multiconfessionnelles. Silence quasi-total dans les rangs des militants pro-arabes pour soutenir les aspirations et les revendications démocratiques et légitimes du peuple syrien. Je me rappelle ce genre de raisonnements simplistes qui visaient à démontrer implicitement que le peuple syrien aimait naturellement son régime et son chef suprême, Bachar al-Assad, parce que « résistant » et soi-disant « laïque ». Il est vrai que les Syriens doivent probablement constituer une « espèce humaine à part » qui n’aiment ni la démocratie, ni la liberté. En deux mots : le régime des Assad serait légitime et donc logiquement les revendications démocratiques seraient secondaires ! Le verrouillage sécuritaire de l’espace public ? La torture pratiquée par l’appareil militaro-policier ? Les arrestations systématiques des opposants et des dissidents ? La corruption financière de la famille Assad qui n’a rien à envier à celle des Ben Ali/Trabelsi et des Moubarak? Les bombardements massifs opérés par l’armée du régime sur la population civile ? Tout ça est finalement secondaire face à la sauvegarde de notre morale « humanitaro-tiers mondiste » qui n’est qu’une forme actualisée d’un orientalisme aux accents progressistes : les Arabo-Syriens ne sont pas comme nous, ils vénèrent leurs dirigeants pour leur esprit de résistance (même si Israël est toujours intacte d’ailleurs, soutenant l’œuvre de destruction du pays à petits feux). Le peuple syrien peut crever au nom de la préservation du « régime de la résistance ». Et voilà nos bons sentiments anti-impérialistes retrouver une nouvelle jeunesse sur les cadavres des civils innocents…..

Fraternellement.

Vincent Geisser
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Re: Syrie

Messagede vroum le Mar 10 Sep 2013 07:51

Contre la vision binaire Rebelles / Régime de la résistance

Conversation avec un anarchiste syrien


lundi 9 septembre 2013, par XYZ http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1405

Contre une intervention militaire occidentale en Syrie mais aussi contre le régime sanguinaire d’Assad tout autant que contre une grande partie de l’opposition armée dominée largement par les différents courants réactionnaires de l’Islam politique, il existe des voix qui tentent de dessiner une alternative, tant politiquement qu’au niveau social, dans les quartiers, dans les territoires, à Alep, dans la banlieue de Damas comme dans le Kurdistan de Syrie, c’est-à-dire dans les capacités d’auto-organisation de la population — au-delà des diverses appartenances et identités — et la volonté de transformer en profondeur la réalité existante, d’en faire émerger une nouvelle, d’"en bas", partout où c’est possible.

Ce sont ces tentatives qu’il nous semble prioritaire de donner à connaître à la mesure de nos capacités.

Par Joshua Stephens (*)

Le 5 septembre 2013

Alors que les États-Unis intensifient leur pression pour une intervention militaire en Syrie, le seul récit pratiquement disponible oscille entre le régime brutal de Bachar al-Assad et les agissements des éléments islamistes au sein de la Résistance. En outre, lorsqu’un point de vue dissident avec la position étatsunienne apparaît, il semble en grande partie s’articuler avec la contradiction de fournir un soutien aux groupes liés à Al Qaïda qui cherchent à renverser le régime, comme s’ils représentaient la seule force opposée à la dictature existante. Mais comme Jay Cassano l’a récemment écrit pour le magazine de technologie Fast Company, le réseau non-armé de la résistance démocratique au régime d’Assad est riche et varié, représentant un vaste réseau d’initiatives politiques locales, des collectifs artistiques, des organisations de défense des droits de l’homme, des groupes non-violents et plus encore. (Le Mouvement de la Non-Violence en Syrie a créé une carte interactive en ligne pour démontrer ce réseau complexe de connexions[1]).

En attendant, les écrits et les informations diffusées par les anarchistes syriens ont eu énormément d’influence dans les autres luttes arabes, avec par exemple les anarchistes torturés à mort dans les prisons d’Assad qui ont été commémorés dans des écrits palestiniens et lors des manifestations pour les prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël. Deux caractéristiques principales de ce qui se déroule justifient une attention particulière : la manière dont les anarchistes dans le monde arabe mènent de plus en plus de critiques et d’interventions qui bousculent les contradictions présentées comme des justifications de la politique étrangère étatsunienne, et les conversations en cours entre les mouvements anti- autoritaires dans le monde arabe qui contournent et demeurent en dehors de la médiation des points de référence occidentaux.

Savoir si l’insistance des anarchistes syriens sur l’autodétermination en tant que principe organisateur central peut résister à la réalité immédiate de la violence ou s’il n’est qu’un levier au service d’intérêts étrangers reste une question ouverte.

Nader Atassi est un chercheur en politique et un écrivain syrien originaire de Homs, qui vit actuellement entre les États-Unis et Beyrouth. Il anime le blog Darth Nader[2] qui réfléchit sur les événements survenus dans la révolution syrienne. Je lui ai parlé en discutant des traces de l’anarchisme dans le mouvement et de la perspective d’une intervention étatsunienne.

Joshua Stephens pour Truthout : les anarchistes ont été actifs à la fois dans la révolution syrienne et en écrivant dessus depuis le début. As-tu une idée du genre d’activité qui se faisait avant ? Y a-t-il des éléments influents qui ont généré une articulation syrienne de l’anarchisme ?

Nader Atassi : En raison de la nature autoritaire du régime syrien, il y a toujours eu très peu d’espace pour fonctionner avant le début de la révolution. Cependant, en matière d’anarchisme dans le monde arabe, la plupart des voix les plus importantes étaient syriennes. Malgré qu’ils ne soient pas organisés de manière explicitement « anarchiste », les blogueurs et écrivains syriens avec des influences anarchistes sont devenus de plus en plus importants sur la « scène » au cours de la dernière décennie. Mazen Kamalmaz[3] est un anarchiste syrien qui a beaucoup écrit au cours des dernières années. Ses écrits contiennent beaucoup de théorie anarchiste appliquée à des situations contemporaines, et il était une voix importante dans l’anarchisme arabe bien avant le début du soulèvement. Il a beaucoup écrit en arabe, et a récemment donné une conférence dans un café au Caire intitulé « Qu’est-ce que l’anarchisme ? »

En termes d’organisation, la situation était cependant très différente. Dans l’environnement politique très dur d’un régime autoritaire, beaucoup ont dû faire preuve de créativité et exploiter les ouvertures qu’ils voyaient dans le but d’organiser toute sorte de mouvement, et cela a conduit de facto à un mode d’organisation décentralisée. Par exemple, des mouvements étudiants ont éclaté dans les universités syriennes pendant la deuxième Intifada palestinienne et la guerre en Irak. C’était un type de mécontentement populaire que le régime a toléré. Des marches ont été organisées pour protester contre la guerre en Irak, ou en solidarité avec l’Intifada palestinienne. Bien que de de nombreux membres des Mukhabarat [police secrète] aient infiltré ces mouvements et les surveillaient de près, ce fut une éruption purement spontanée de la part des étudiants. Et même si les étudiants étaient bien conscients à quel point ils étaient surveillés de près (apparemment, pour suivre les marches, les Mukhabarat utilisaient un bloc-notes pour écrire quels slogans avaient été lancés et écrits sur les panneaux), ils ont utilisé ce petit espace politique qui leur a été donné pour agir afin d’aborder progressivement des questions nationales au sein des manifestations approuvées par le régime sur les questions internationales.

Un des épisodes les plus audacieux qui m’a été rapporté, c’est quand des étudiants de l’Université d’Alep, lors d’une manifestation contre la guerre en Irak, ont porté des pancartes avec le slogan ‟Non à la loi d’urgence” (la Syrie est sous état d’urgence depuis 1963). Ces actions étaient sans précédents à l’époque. Beaucoup d’étudiants qui ont émergé spontanément comme organisateurs charismatiques au sein de ces manifestations avant le début du soulèvement, ont disparu très tôt lors du soulèvement actuel. Le régime se méfie de ces réseaux militants qui ont été créés à la suite des mouvements précédents et ont donc immédiatement commencé à sévir contre les militants pacifiques dont ils savaient qu’ils pouvaient représenter une menace pour eux (alors qu’en même temps, ils sont devenus plus indulgents avec les réseaux djihadiste, libérant des centaines de prisonniers à la fin de 2011). L’Université d’Alep est bien connue pour son mouvement étudiant en faveur du soulèvement, tant et si bien qu’elle a été surnommé « l’Université de la Révolution ». Ensuite, le régime ciblera l’université, en tuant de nombreux étudiants dans l’École d’Architecture.

Tu as récemment écrit sur ton blog sur une éventuelle intervention des États-Unis comme une sorte de corollaire à l’intervention iranienne et russe en faveur d’Assad, et de l’intervention islamiste dans les mouvements révolutionnaires. Tout comme avec l’Égypte récemment, les anarchistes apparaissent comme une voix distincte, contre les deux pôles d’insatisfaction qui prévalent dans la couverture médiatique mainstream – une voix préoccupée par l’autodétermination. Est-ce que c’est là une interprétation juste ?

N.A. : Oui, je le crois, mais je voudrais clarifier quelques petites choses. Dans le cas de la Syrie, nombreux sont ceux qui correspondent à cette description ; non seulement les anarchistes, mais aussi les trotskistes, marxistes, gauchistes, et même certains libéraux. En outre, cette itération de l’auto-détermination est fondée sur l’autonomie et la décentralisation, non pas sur la notion wilsonienne d’« un peuple » avec une sorte d’autodétermination nationaliste centralisée. Il s’agit que les Syriens soient capables de déterminer leur propre destin, pas dans le sens nationaliste, mais dans le sens micro-politique. Ainsi, par exemple, l’autodétermination syrienne ne signifie pas une voie unique que tous les Syriens doivent suivre, mais que chaque personne détermine sa propre voie, sans les interférences des autres. Ainsi, dans cette conception, les Kurdes syriens, par exemple, ont aussi le droit à la pleine autodétermination, plutôt que de les forcer à une identité syrienne arbitraire et d’affirmer que toutes les personnes qui sont rassemblées sous cette identité ont un seul et même destin.

Et quand nous parlons de partis, comme le régime, mais aussi ses alliés étrangers, et les djihadistes qui sont contre l’autodétermination syrienne – ce n’est pas parce qu’il y a un récit de l’autodétermination syrienne et que les djihadistes sont contre. Au contraire, ils veulent imposer leur propre récit à tout le monde. Le régime fonctionne et a toujours travaillé contre l’autodétermination syrienne car il détient la totalité du pouvoir politique et refuse de le partager. Les islamistes agissent contre l’autodétermination syrienne, non pas en vertu du fait qu’ils sont islamistes (raison pour laquelle beaucoup de libéraux s’opposent à eux), mais parce qu’ils ont une vision de la façon dont la société devrait fonctionner, et qu’ils veulent l’imposer aux autres, avec leur consentement ou pas. C’est aussi bien contre l’autodétermination.
Les alliés du régime d’Assad, l’Iran, la Russie et les diverses milices étrangères, sont contre l’autodétermination syrienne parce qu’ils sont déterminés à soutenir ce régime en raison du fait qu’ils ont décidé que leurs intérêts géopolitiques devaient supplanter la décision des Syriens de choisir leur destin par eux-mêmes.

Alors oui, la couverture médiatique mainstream essaie toujours de dépeindre les gens comme s’ils appartenaient à un genre binaire. Mais la révolution syrienne a éclaté parce que les gens ont demandé l’autodétermination à un parti qui le leur a refusé : le régime de Bachar al-Assad. Au fil du temps, d’autres acteurs sont montés sur la scène, qui refusent également aux Syriens leur autodétermination, même de la part de certains qui ont lutté contre le régime. Mais la position n’a jamais été simplement d’être contre le régime pour être contre le régime , tout comme je présume qu’en Égypte, la position de nos camarades n’est pas d’être contre l’Ikhwan [Frères musulmans] pour le plaisir d’être contre l’Ikhwan. Le régime a rejeté l’autodétermination, et toute chute du régime qui aboutirait à son remplacement par quelqu’un d’autre pour dominer les Syriens ne doit pas être considéré comme un succès. Comme en Égypte, lorsque l’Ikhwan est arrivé au pouvoir, ceux qui les ont considérés comme un affront à la révolution, même s’ils n’étaient pas des felool [loyalistes de Moubarak], ne cessaient de répéter le slogan « al Thawra mustamera » [‟La révolution continue”]. Il en sera de même en Syrie si, une fois le régime disparu, un parti arrive au pouvoir en niant également aux Syriens leur droit de déterminer leur propre destin.

Lorsque j’ai interviewé Mohammed Bamyeh cette année, il m’a parlé de la Syrie comme un exemple vraiment intéressant de l’anarchisme comme une méthodologie de conduite sur le terrain. Il soulignait que quand on entendait parler d’organisation au sein de la révolution syrienne, on entend parler de comités et de formes qui sont tout à fait horizontale et autonome. Sa suggestion semble corroborée par ce que des gens comme Budour Hassan ont mis en lumière en documentant la vie et l’œuvre d’Omar Aziz. Vois-tu cette influence dans ce que vos camarades sont en train de faire et de décrire ?

N.A. : Oui, cela revient à faire de l’anarchisme quelque chose qui doit être considéré comme un ensemble de pratiques plutôt qu’une idéologie. Une grande partie de l’organisation au sein du soulèvement syrien a eu une approche anarchiste, même si ce n’est pas explicite. Il y a le travail du martyr Omar Aziz[4] qui a contribué à l’émergence des conseils locaux, que Tahrir-ICN et Budour Hassan ont très bien documenté. Pour l’essentiel, ces conseils étaient conçus par Aziz comme des organisations où l’auto-gouvernance et l’aide mutuelle pourrait s’épanouir. Je pense que la vision d’Omar a donné un souffle de vie dans la façon dont les conseils locaux peuvent fonctionner, bien qu’il faille noter que les conseils ont cessé rapidement de se concevoir en termes d’auto-gouvernance, choisissant plutôt de se concentrer sur le travail en direction des médias et les efforts pour organiser les secours. Mais ils fonctionnent encore sur la base des principes de l’entraide, de la coopération et du consensus.

La ville de Yabroud, à mi-chemin entre Damas et Homs, est la commune du soulèvement syrien. Elle est également un modèle de coexistence confessionnelle, avec une importante population chrétienne vivant dans la ville et Yabroud est devenu un modèle d’autonomie et d’auto-gouvernance en Syrie. Après que les forces de sécurité du régime se soient retirées de Yabroud pour qu’Assad puisse les concentrer ailleurs, les habitants se sont empressés de combler le vide, en déclarant « maintenant, nous sommes en train d’organiser tous les aspects de la vie de la ville par nous-mêmes [sic] ». De la décoration de la ville jusqu’à l’école rebaptisée « École de la liberté », Yabroud est certainement ce à quoi beaucoup de Syriens, y compris moi-même, espèrent que la vie après Assad ressemblera. Les autres zones, contrôlées par les djihadistes réactionnaires, brossent un tableau potentiellement plus sombre de l’avenir, mais néanmoins, il est important de reconnaître qu’il existe des alternatives. Il y a aussi un réseau très dur de militants répartis partout dans le pays, mais principalement à Damas, appelé la ‟Jeunesse révolutionnaire syrienne” C’est une organisation secrète, et ils organisent des manifestations extrêmement audacieuses , souvent dans le centre de Damas qui est contrôlé par le régime, en utilisant des masques et en portant des pancartes et les drapeaux de la révolution syrienne – souvent accompagnés de drapeaux kurdes (un autre tabou en Syrie) .

Dans la ville de Darayya, dans la banlieue de Damas, où le régime a mené une féroce bataille depuis qu’elle est tombée aux mains des rebelles en novembre 2012, certains habitants ont décidé de se réunir et de créer un journal au milieu de tous les combats, appelé Enab Baladi (ce qui signifie ‟cépages locaux”, du fait que Darayya est célèbre pour ses raisins). Leur journal met l’accent à la fois sur ce qui se passe localement à Darayya et ce qui se passe dans le reste de la Syrie. Il est imprimé et distribué gratuitement dans toute la ville. Les principes de l’auto-gouvernance, de l’autonomie, de l’entraide et de la coopération sont présents dans un grand nombre des organisations nées au sein de l’insurrection. Les organisations qui opèrent selon certains de ces principes évidemment ne comprennent pas la totalité de l’insurrection. Il y a des éléments réactionnaires, des éléments sectaires, des éléments impérialistes. Mais nous en avons entendu parler beaucoup, n’est-ce pas ? Il y a des gens qui font un excellent travail basé sur des principes solides qui méritent notre soutien.

Comment pense-tu que l’intervention étatsunienne pourrait finalement affecter la composition ou la dynamique de la révolution ?

N.A. : Je pense que, d’une manière générale, les interventions ont une incidence très négative sur les insurrections, et je pense que l’intervention des États-Unis ne sera pas différente. Mais je pense que la façon dont cette intervention spécifique finira par affecter la composition ou la dynamique de la révolution dépend de la portée spécifique des frappes américaines. Si les Etats-Unis frappent de la façon dont ils l’ont dit, c’est-à-dire de manière « punitive », « limitée », « chirurgicale » et « symbolique », alors cela ne produira pas de changements importants sur le champ de bataille. Ils peuvent, cependant, donner au régime d’Assad une victoire sur le plan de la propagande, car il pourra prétendre qu’il a été « inébranlable face à l’impérialisme des États-Unis ». Les dictateurs qui survivent aux guerres menées contre eux ont tendance à se déclarer victorieux simplement par le fait de survivre, même si dans la réalité, ils sont du côté des perdants. Après tout, Saddam Hussein a été chassé du Koweït par les États-Unis, l’Arabie saoudite et d’autres pays, mais il est resté au pouvoir pendant 12 ans de plus, 12 ans qui ont été remplis de propagande sur la façon dont Saddam est resté ferme pendant « la mère de toutes les batailles ».

Si les frappes finissent par être plus dures que ce qui est actuellement en cours de discussion, pour une raison ou une autre, et qu’elles provoquent un changement significatif sur le champ de bataille, ou affaiblissent considérablement le régime d’Assad, alors je pense que les effets négatifs potentiels seront différents. Je pense que cela mènera les futurs Syriens à ne pas pouvoir déterminer leur propre destin.
Les États-Unis peuvent ne pas aimer Assad, mais ils ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils pensent que les institutions du régime devraient rester intactes afin d’assurer la stabilité dans la future Syrie. Bref, comme beaucoup l’ont noté, les États-Unis veulent de l’‟Assadisme sans Assad.” Ils veulent le régime sans la figure d’Assad, tout comme ce qu’ils ont eu en Egypte, où Moubarak a démissionné mais où ‟l’État profond” de l’armée est resté ; et de la même manière qu’au Yémen, où les Etats-Unis ont négocié pour obtenir que le président démissionne, mais pour que tout, en grande partie, reste en place à l’identique. Le problème avec ça, c’est que les Syriens ont scandé : « Le peuple exige la chute du régime », pas seulement celle d’Assad.
Il y a consensus autour de la table, des États-Unis à la Russie et à l’Iran, disant que peu importe ce qui se passe en Syrie, les institutions du régime doivent rester intactes. Les mêmes institutions qui ont été construites par la dictature. Les mêmes institutions qui ont pillé la Syrie et provoqué le mécontentement populaire à l’origine du soulèvement. Les mêmes institutions qui ne sont que les vestiges du colonialisme français. Tout le monde en Syrie sait que les candidats préférés par les États-Unis pour des rôles de direction dans la future Syrie sont ceux des Syriens qui faisaient partie du régime, puis ont fait défection : les bureaucrates baasistes devenus des technocrates néolibéraux ‟transfuges”. Ce sont là les gens que les États-Unis veulent voir gouverner la Syrie.

Les Syriens ont déjà fait tant de sacrifices. Ils ont payé le prix fort pour leurs revendications. Je ne veux pas tout cela aille à la poubelle. Dans la hâte de se débarrasser d’Assad, le symbole du régime, j’espère que le régime ne sera pas préservé. La Syrie mérite mieux qu’un tas d’institutions faites de bric et de broc et une bureaucratie construite par des dictateurs qui souhaitaient garder le peuple syrien sous contrôle et pacifié. Il ne devrait y avoir aucune raison de préserver les institutions qui ont participé au pillage du pays et au massacre du peuple. Et sachant que c’est ce que les États-Unis désirent pour la Syrie, je rejette toute implication directe des États-Unis. Si les États-Unis veulent aider, ils peuvent commencer par utiliser la diplomatie pour parler à la Russie et à l’Iran et les convaincre d’arrêter la guerre afin que les Syriens puissent eux-mêmes déterminer quel est le prochain plan d’action. Mais une intervention directe des États-Unis revient à déterminer en outsiders quelle sera la prochaine étape pour les Syriens, quelque chose qui, je pense, doit être rejeté.

Que peuvent faire les gens en dehors de la Syrie pour vous apporter un soutien ?

N.A. : Pour les gens de l’extérieur, c’est difficile. En termes de soutien matériel, il y a très peu qui peut être fait. La seule chose que je peux penser comme possible sur une grande échelle est le soutien discursif/intellectuel. La gauche a été très hostile à l’insurrection syrienne, traitant les pires éléments de l’activité anti-régime comme s’ils en étaient les seuls éléments, et en acceptant les récits du régime au pied de la lettre. Ce que je pourrais demander aux gens de faire, c’est d’aider à mettre les pendules à l’heure et de montrer qu’il existe des éléments de l’insurrection syrienne qui méritent d’être soutenus. Aider à briser cette binarité nocive selon laquelle la décision se joue entre Assad ou Al-Qaïda, ou Assad et l’impérialisme américain. Être juste envers l’histoire et les sacrifices du peuple syrien en donnant un compte rendu précis des évènements. Il est peut-être trop tard, et les récits hégémoniques sont trop puissants dans le présent pour les vaincre. Mais si les gens commencent maintenant, peut-être que les livres d’histoire pourront au moins être plus justes.

(*) Joshua Stephens est membre du conseil de l’Institut d’études anarchistes (Institute for Anarchist Studies), et a été actif au cours des dernières décennies dans les mouvements anti-capitalistes et de solidarité internationale. Il écrit dans divers médias sur les mouvements sociaux antiautoritaires et partage son temps entre la Méditerranée et Brooklyn, NYC.
_ _ _ _

Original : c’est là : http://tahriricn.wordpress.com/2013/09/07/syria-syrian-anarchist-challenges-the-rebelregime-binary-view-of-resistance/

Traduction : XYZ pour OCLibertaire

Note de la traduction

[1] Carte interactive de la résistance par le Syrian Nonviolent Movement : http://www.fastcolabs.com/3016532/this- ... resistance
[2] Blog Darth Nader : http://darthnader.net/
[3] De Mazen Kamalmaz http://www.anarkismo.net/article/19500 et http://libcom.org/tags/mazen-kamalmaz
[4] Sur Omar Aziz : http://www.lemonde.fr/disparitions/arti ... _3382.html et http://juralib.noblogs.org/2013/08/28/r ... -syrienne/
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mar 10 Sep 2013 07:54

.......Et voilà nos bons sentiments anti-impérialistes retrouver une nouvelle jeunesse sur les cadavres des civils innocents…..

Fraternellement.

Vincent Geisser



Ce texte de Vincent Geisser me pose problème.

D'abord je n'aime pas l'argumentation : " ceux qui disent ça aujourd'hui étaient bien silencieux sur cette autre chose hier".
C'est parfaitement indémontrable et impossible à identifier donc facile voire malhonnête.

Ensuite le deuxième reproche fait aux anti-interventionnistes par Geisser est un certain humanisme alors que la position de Vincent Geisser est elle-même articulée autour d'une autre forme d'humanisme. Il faut lui rappeler aussi que des civils sont aussi du coté d' Al Assad et qu'ils ne seront sans doute pas épargnés en cas de retournement de situation ni même par des frappes "chirurgicales" dont le scalpel est souvent loin d'être précis.

Il y a aussi la folie d'Al Assad lui-même qui menace de choses "auxquelles ont ne s'attend pas" en cas d'intervention exterieure
Cela peut du bluff mais ça peut être aussi vrai dans une situation où le système commence a avoir sérieusement besoin de destruction massive pour une relance. Et, Al Assad n'est qu'un pion sur un échiquier beaucoup plus large.

En résumé, il ne me semble pas pertinent de se contenter de se positionner pour ou contre une intervention militaire en Syrie pour prétendre être ainsi du bon coté, celui qui va sauver beaucoup de vies innocentes.
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede gloubi le Mar 10 Sep 2013 10:26

Bachar al-Assad : "Attendez-vous à tout"

Se faire gazer par un dindon. Qui aurait cru qu'on allait finir un jour comme ça ?
C'est pointu comme scénario.

gloubi
 

Re: Syrie

Messagede acratack le Mar 10 Sep 2013 13:21

beaucoup d'arguments pour justifier le Régime Assad et le status quo actuel. On a bien vu ce que ce genre d'arguments on produit en 39/45 . Vive la révolution et à bas la dictature.
acratack
 
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mar 10 Sep 2013 18:14

gloubi
 

Re: Syrie

Messagede acratack le Mer 11 Sep 2013 12:14

c'est moi ou c'est un lien conspi avec des références antisémites et pro poutines en suggestions youtube ?
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 11 Sep 2013 12:17

mais encore ?
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 11 Sep 2013 13:46

Un texte d'un anarchiste syrien qui donne une vision autre que "Al Assad" est un méchant et le gentil Obama va nous en sauver et faire avancer la révolution comme certains le suggèrent.
Il est question notamment des intérêts économiques Qataris et Saoudiens dont parle le gars dans la vidéo juste au dessus et de la confiscation du mouvement révolutionnaire par les clans religieux comme cela se passe habituellement.

Ce camarade, (ou compagnon comme on veut) en appelle aussi à la solidarité.

Mais comment faire ?

Voilà l'occasion pour les organisations de servir à quelque chose au lieu de se sortir des autocollants et des affiches en tri-chromie sur papier glacé.

Si ces organisations quelles qu'elles soient, mettent en place un réseau qui permette de rentrer en contact avec ce compagnon anarchiste syrien et son entourage et trouvent le moyen de recueillir ce qu'il demande ( médicaments...) je suis prêt pour ma part à participer.

En attendant : bonne chance et bon courage à lui , à eux.

Nouvelles d'un anarchiste syrien

Nouvelles d'un anarchiste syrien

Traduit du site depuis Solidarity Federation par l'UCL (camarades québécois d'Anarkismo)
Je m’appelle Mazen ******, un anarchiste syrien. Je veux vous informer de la situation humanitaire dans mon pays, la Syrie; en raison de l’oppression brutale du régime actuel contre les masses en révolte. Un groupe de jeunes anarchistes syrien-ne-s et d’antiautoritaires d’Alep, en Syrie, m’a contacté puisqu’il avait un urgent besoin d’aide. Leur communauté a un besoin urgent pour à peu près tout : médicaments, tentes, lait pour enfant, etc. ; presque tout. Nous espérons que vous pourrez les aider à alléger leurs souffrances en ces temps difficiles.



À propos de la situation actuelle en Syrie, ça se détériore rapidement. Après les meurtres de quelques généraux haut placés dans le régime (ministre de la défense et son député, également le beau-frère du président lui-même) par une force inconnue, même si l’armée libre syrienne s’est déclarée responsable des attaques; les groupes armés de l’opposition ont attaqué les deux villes principales qui étaient réticentes à joindre la révolution auparavant : Damas et Alep. Une bataille sans merci a dès lors commencé, après les gains de l’opposition tôt dans le conflit, l’armée d’Assad a réuni ses forces restantes et a contre-attaqué à sa manière conventionnelle, incluant des jets de combat, sans oublier les canons et les tanks qu’elle utilisait déjà depuis des mois. Plusieurs civil-e-s ont dû fuir dans des conditions difficiles, des centaines ont été massacré-e-s.

En fait, maintenant la révolution syrienne est un combat ouvert. Les manifestations pacifiques ont perdu leur signification maintenant, et personne ne porte d’importance à les mentionner ou pense qu’elles peuvent avoir un impact réel sur l’issue du conflit. Ce qui a commencé par une révolution de masse est devenu un conflit armé entre l’armée du régime et leurs opposant-e-s. Ceci est arrivé principalement en raison de l’oppression brutale du régime actuel, utilisant son armée, ses tanks et ses fusils contre le voisinage civil, mais également en raison de l’intervention de certains tyrans comme la monarchie Qatarienne et Saoudienne.

En raison du positionnement stratégique de la Syrie, la révolution a été prise dans la rivalité Iranienne-Saoudienne pour la domination de la région, et même entre la Russie et les États-Unis, chacun supportant son parti dans la rivalité pour leurs propres intérêts; nous ne pouvons pas croire que la monarchie saoudienne ait à cœur la liberté des syriens et syriennes, ils ne veulent qu’affaiblir davantage leur adversaire : le régime oppressif islamiste iranien. L’Arabie Saoudite et le Qatar ont tout fait pour détourner la révolution syrienne vers le conflit entre les sectes chiites et sunnites de l’islam; et cyniquement, le régime syrien a fait de même.

Récemment, un journaliste saoudien influent a décrit le printemps arabe (terme utilisé pour décrire la succession de révolutions arabes) comme un groupe sunnite menaçant l’Iran chiite. Les autres camps de l’opposition aux régimes oppressants ont également utilisé les termes « sectaires ». Le régime syrien tente de faire la même chose en se proclamant le « protecteur des minorités religieuses » en Syrie.

Nous l’avons vu de façon très différente, nous avons vu comment cela a commencé, une révolution de masse spontanée contre la dictature et ses politiques néolibérales et ses « réformes » et dans ce moment difficile pour les masses, nous comptons sur les masses, sur les oppressé-e-s, de peu importe la religion, la secte ou l’ethnie, de s’unir avec nous contre leurs oppresseurs, peu importe leur religion. Nous comptons sur des organisations comme celles de nos camarades d’Alep et d’autres initiatives faites par des jeunes étudiants et étudiantes ou des travailleurs et travailleuses. C’est un conflit difficile qui pourrait devenir une guerre civile sectaire, il n’y a aucune garantie sauf celle de la détermination des masses de continuer le conflit jusqu’à l’obtention de la vraie liberté, de la justice et de autogestion des opprimé-e-s.

En fait, il y a toujours de très grandes divisions entre la gauche syrienne et arabe : les staliniens conservent des liens avec le régime actuel en tant qu’anti-impérialistes; comme à l’habitude, ils négligent la nature oppressive du régime, c’est tellement naturel pour eux. Il y a trois partis communistes syriens supportant le régime actuel sans remords. D’autres partis staliniens d’Arabie supportent le régime également. De l’autre côté, les trotskystes se tiennent contre ces régimes, mais ils voient les islamistes comme des possibles alliés, ce qui crée un autre conflit, car ils oublient la nature réactionnaire, autoritariste et capitaliste, voir même néolibérale du projet islamiste. On se rappelle de l’Égypte où les trotskystes avaient une très forte organisation : les socialistes révolutionnaires.

Une autre chose, chers frères et sœurs, je retourne en Syrie au mois d’août, pour joindre le conflit de nos camarades. Certain-e-s activistes syrien-ne-s ont organisé une campagne appelée « WE ARE COMING BACK ». On entrera en Syrie en août de *******. Nous prévoyons que le régime nous arrête, il pourrait torturer quelques-un-e-s d’entre nous et même en tuer. J’ai besoin de votre solidarité. Certain-e-s camarades vous feront parvenir des mises à jour à mesure que ces évènements arriveront. Pour l’instant, je suis toujours à *****, Égypte. Si vous pouvez arranger n’importe quel type de support pour nos camarades en Syrie vous pouvez me contacter jusqu’à ce moment, et avant de quitter pour la Syrie; je peux vous donner des contacts de certains camarades en Syrie ou en Égypte ici pour donner vos contributions. Merci à tous et toutes pour votre solidarité.



Pour la révolution, la liberté, pour l’anarchie !!



Mazen
*******
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Re: Syrie

Messagede acratack le Mer 11 Sep 2013 13:56

Syrie : une solution qui "sauve la face" de Poutine et Obama (et de Gloubi)

http://www.lemonde.fr/proche-orient/vid ... _3218.html
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 11 Sep 2013 14:09

acratack a écrit:Syrie : une solution qui "sauve la face" de Poutine et Obama (et de Gloubi)

http://www.lemonde.fr/proche-orient/vid ... _3218.html


Dis plutôt nettement que tu es pour une intervention de l'armée américaine en Syrie qui "va entraîner la révolution et abattre la dictature", ce sera beaucoup plus clair et moins hypocrite que de jouer à cache-cache .

Sinon le blog ou intervient l'anarchiste syrien Mazen Kamalmaz, pour ceux qui lisent et comprennent l'arabe :

http://www.ahewar.org/debat/nr.asp
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede acratack le Mer 11 Sep 2013 14:40

Disons que quitte à etre face à des contradiction je choisi celle qui permettrait de ne pas tuer plus d'enfants et d'innocents... plutot que celle qui va multiplier le massacre par on ne sait combien... Mais dis moi, tu es pour Assad et Poutine du coup toi ? Mais rassure toi, rien ne se fera car les gouvernements sont tous dans le même bateau ...
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 11 Sep 2013 14:56

acratack a écrit:Disons que quitte à etre face à des contradiction je choisi celle qui permettrait de ne pas tuer plus d'enfants et d'innocents... .


Alors dans ce cas écris clairement : " je suis favorable à une intervention de l'armée américaine et française en Syrie " en ajoutant éventuellement
" mais malheureusement ça a peut de chance de se faire " au lieu de tourner autour du pot.

Pour le reste il me semble avoir été très clair sur ma position dans cette histoire et, il est inutile d'essayer d'alimenter une confusion comme quoi je serais pour le camp "Al Assad - Poutine" parce que je n'appelle pas de mes vœux pieux une intervention armée US-Fr.
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Re: Syrie

Messagede acratack le Mer 11 Sep 2013 15:12

Oui c'est tout à fait ce que je dis, et s'il te plait arrete de me dire ce que je dois écrire, c'est insuportable.

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Re: Syrie

Messagede bajotierra le Mer 11 Sep 2013 15:24

Salut ,

acratack écrit
"Disons que quitte à etre face à des contradiction "

C'est bien là le principal de la situation ,

En résumé ceux qui sont pour l'intervention sont des " laquais " du système et sont qui sont contre sont des "salauds" , gloubi avait parlé de perversion , ce genre de perversion est un standard du systéme ( cf le problème du suicide au travail ) , l'un comme l'autre sont difficiles a assumer

A l'époque de l'intervention en lybie j'avais évoqué l'avantage dans certains cas d'être un ""laquais" en donnant des exemples d'interventions "impérialistes " qui ont indirectement mis fin a des dictatures répugantes ( le dernier cas en date était celui des malouines )

Assumer la position de "salaud " c'est soi soutenir el assad soit trouver des prétextes , et ce dernier cas explique la diarrhée de communiqués et de postures que nous lisons ici et là , parmi leurs arguments la palme du cynisme revient a ceux qui disent que au départ il y avait peut être une révolution mais que aujourd'hui c'est mort ...

In fine la question réside dans le choix entre militer dans une démocratie (représentative) corrompue ou dans un système dictatorial sanguinaire

édit : "représentative " au sens de parlementaire
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 11 Sep 2013 15:51

acratack a écrit:Oui c'est tout à fait ce que je dis, et s'il te plait arrete de me dire ce que je dois écrire, c'est insuportable.


Il ne s'agit pas de te dicter ce que tu dois écrire, je te demande juste d'être clair.
Là tu l'es, merci.
C'est je crois mieux pour les échanges.

Quant à ce que dit ensuite B. :
In fine la question réside dans le choix entre militer dans une démocratie représentative corrompue ou dans un système dictatorial sanguinaire


Je ne suis pas d'accord avec ce genre d'argumentation.

D'abord parce que ces "démocraties " mises en place par le principal moteur du capitalisme, les Etats-Unis, ne sont pas du tout "représentatives" et qu'à ma connaissance l'avancée par petits pas de transition est un principe réformiste ou encore trotskiste qui ne fonctionne jamais et ne fait que rallonger la vie du système en place donc la liste de ses victimes.

Donc soutenir l'administration Obama pour pouvoir "militer pépère", je trouve ça un peu léger et inadapté à la situation.

Par ailleurs rien ne garantit qu'une intervention militaire en Syrie ne déclenchera pas un chaos et des massacres encore plus importants.
T'auras l'air de quoi d'avoir été le soutien de l'origine d'une telle situation si elle se passe ?

Peut-être d'un con ou d'un cadavre mais surtout pas d'un anarchiste.
Mais j'oubliais que tu penses que les cadavres sont un élément essentiel pour l'évolution de la vie..
Ne le prend pas mal, les deux dernières phrases sont de la polémique pure.


Enfin que tu sois favorable ou non à une intervention militaire US ne changera rien à la décision de l'administration US d'intervenir ou pas.
Donc autant rester en dehors de toutes ces magouilles.
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede bajotierra le Mer 11 Sep 2013 16:11

les Etats-Unis, ne sont pas du tout "représentatives"


Pardon le terme " représentatives" , était inadapté et source de confusion , mieux vaut "parlementaires" ( je corrigerai mon intervention en ce sens )


"In fine la question réside dans le choix entre militer dans une démocratie représentative corrompue ou dans un système dictatorial sanguinaire"

Je ne suis pas d'accord avec ce genre d'argumentation.

est un principe réformiste ou encore trotskiste qui ne fonctionne jamais et ne fait que rallonger la vie du système en place donc la liste de ses victimes.


D'accord..
Mais rien n'empêche les militants révolutionnaires d'aller se faire massacre en syrie , moi je constate qu'il y en relativement peu (pour ne pas dire aucun ) et qu'il y a la foule pour critiquer ce " principe réformiste " qui consiste a rester en vie !


Enfin que tu sois favorable ou non à une intervention militaire US ne changera rien à la décision de l'administration US d'intervenir ou pas.


Exact, dés que el assad a fait tirer sur les manifestants j'avais téléphoné a barak et ça n'a pas marché :D
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