Syrie

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Messagede gloubi le Mar 27 Aoû 2013 13:57

( je ne trouve pas de fil "Syrie", s'il y en a un => transférer )


La Syrie prête à se défendre en cas de frappe occidentale

Le Monde.fr avec AFP | 27.08.2013 à 13h42

Le ministre des affaires étrangères syrien Walid Mouallem a prévenu, mardi 27 août, que son pays disposait de moyens de défense qui vont "surprendre" le monde.

"S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse, s'adressant aux Etats-Unis et à leurs alliés, qui étudient la possibilité d'une frappe contre le régime de Bachar Al-Assad. "Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre avec les moyens dont nous disposons. Le seconde solution est la meilleure : nous nous défendrons."

Lire : "Syrie : les craintes de l'Iran et la Russie face aux conséquences d'une intervention armée"

Le chef de la diplomatie syrienne a fustigé ceux qui veulent attaquer son pays sans apporter, selon lui, la moindre preuve sur les armes chimiques.
"Nous entendons les tambours de la guerre autour de nous. S'ils veulent mener une agression contre la Syrie, je pense qu'utiliser l'alibi des armes chimiques n'est pas exact du tout. Je les mets au défi de montrer ce qu'ils ont comme preuves."

Le ministre a prévenu qu'une telle attaque n'affecterait pas la campagne militaire menée par Damas contre les rebelles, depuis deux ans, notamment dans la banlieue de Damas. "S'ils pensent pouvoir ainsi empêcher la victoire de nos forces armées, ils se trompent", a-t-il souligné.

PLUSIEURS SCÉNARIOS À L'ÉTUDE

Ces déclarations interviennent alors que se précise une frappe occidentale contre le régime, en réaction à des attaques chimiques présumées. Divers scénarios seraient à l'étude, dont un consisterait, selon le Washington Post, à mener des frappes limitées dans le temps contre des installations du régime syrien.

Citant plusieurs hauts responsables de l'administration Obama, le quotidien évoque une attaque "qui ne durerait pas plus de deux jours et utiliserait des missiles tirés de la mer". Les Etats-Unis ont renforcé leur présence navale en Méditerranée ce week-end avec l'envoi d'un quatrième destroyer porteurs de missiles de croisière Tomahawk.

Selon le Guardian, l'activité se serait intensifiée ces dernières quarante-huit heures à l'aéroport de Larnaca, à Chypre, considéré comme une possible base en cas d'intervention aérienne. La Grande -Bretagne, qui dit examiner une "réponse proportionnée", a reconnu que des plans en vue d'une possible action militaire étaient en préparation.



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Re: Syrie

Messagede bajotierra le Mar 27 Aoû 2013 15:40

"Il ne lui restait plus qu'un espoir, c'était d'intimider Léandre par des éclats de voix, des menaces et des rodomontades "
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mar 27 Aoû 2013 15:48

Espérons que ta citation est adaptée à ce malade mental, drogué au pouvoir qu'est El Hassad.
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Mer 28 Aoû 2013 11:32


La crise en Syrie fait grimper le cours du pétrole


L'accès de fièvre est indéniable. Les rumeurs d'une éventuelle intervention militaire en Syrie ont propulsé les cours du pétrole sur des niveaux que l'or noir n'avait plus connus depuis six mois. Le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 116,66 dollars en milieu de matinée, mercredi 28 août.
Si l'on n'a pas encore atteint le plus haut de l'année – touché le 2 février à 118,98 dollars –, les seuils franchis depuis mardi sont tout de même symboliques. A 116 dollars, le cours du Brent est supérieur au prix moyen affiché par le baril sur l'ensemble de 2012. La forte sensibilité du pétrole aux tensions géopolitiques se traduit, comme en 2012 ou en 2011, par une variation des cours dans une large bande. En 2012, le prix du baril avait oscillé entre 88 dollars et 128 dollars. Le point bas de 2013 remonte au mois d'avril, à 97 dollars.

Si les prix s'installent durablement sur les hauteurs actuelles, ils pourraient freiner la demande et la question de la pérennité de la reprise observée, notamment en Europe, se posera. En France, on observe déjà que les cours du gazole ont atteint, mi-août, leur plus haut niveau depuis avril.

LE FACTEUR ÉGYPTIEN

Ce n'est pas le poids de la Syrie dans la production mondiale de pétrole qui préoccupe les marchés. "Le pétrole syrien ne représente que 0,2 % du total mondial", pointe Aymeric de Villaret, spécialiste des marchés des hydrocarbures. Les investisseurs craignent plutôt "les effets déstabilisateurs d'une intervention sur la production de toute la région", ajoute l'expert. Cette zone géographique concentre près du tiers de toute la production mondiale de brut.

Le risque d'un conflit en Syrie est venu attiser des tensions déjà manifestes sur les prix du pétrole. La concomitance de la crise et de l'été aurait pourtant dû provoquer une période de basses eaux sur les cours. Or depuis le début de l'été, le baril de Brent ne cesse de grimper.

La destitution, le 3 juillet, du président égyptien Mohamed Morsi a provoqué les premières fortes tensions. L'Egypte dispose seulement de 1,8 % de la production mondiale de gaz et de 0,9 % de celle de pétrole, mais elle contrôle "une zone importante dans le transport énergétique, avec le canal de Suez", souligne Aymeric de Villaret dans sa lettre de juillet.

Le spécialiste chiffre à 2 millions le nombre de barils qui traversent chaque jour le canal reliant la mer Rouge à la Méditerranée. Avec 2,2 % de la demande mondiale qui transite par ses eaux, ce passage maritime constitue une voie d'approvisionnement vitale pour l'Europe.

A la peur suscitée par l'instabilité égyptienne s'est ajoutée une autre crise, en Libye cette fois. Des troubles sociaux provoquent depuis plusieurs semaines de sérieuses perturbations – allant de l'interruption temporaire à la fermeture des terminaux pétroliers libyens (Brega, Zouetina, Ras-Lanouf et Sedra) situés dans l'est du pays.

Cette situation a entraîné une importante dégradation de la production libyenne, laquelle est quasiment totalement exportée. Selon le gouvernement libyen, ces blocages ont fait plonger les exportations du pays de 1,5 million de barils par jour (b/j) à moins de 500 000 b/j, leur plus bas niveau depuis la guerre civile de 2011.

C'est autant de pétrole qui n'est pas disponible pour les pays consommateurs, avec à la clé une réduction de la marge de manoeuvre des Etats membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour répondre à la demande, et des tensions sur les prix. Egypte, Libye, Syrie : avant l'arrivée de l'hiver, période propice à l'envolée des tarifs, les éléments pour une saison chaude sur les prix du pétrole sont réunis.

Anne Eveno


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Re: Syrie

Messagede vroum le Jeu 29 Aoû 2013 09:06

"Le chemin de la liberté" - ‪"‬طريق الحرية‪"
Paroles de révolutionnaires syriens




"Le chemin de la liberté - Paroles de révolutionnaires syriens"
Un film de Naïssam Jalal et Samuel Lehoux
Ce film documentaire met en valeur les propos poignants de trois jeunes militants syriens, présents dès les premièrs manifestations à Damas contre le régime syrien. Shadi Abu Fakher, Rudi Othman et Assem Hamsho, en livrant leur expérience, ces jeunes révolutionnaires viennent tordrent le cou aux nombreuses analyses maladroites, voire calomnieuses, qui ont circulé à propos de la révolution syrienne en France et ailleurs.

ATTENTION : Les chiffres qui sont cités à la fin du film datent de novembre 2012, date à laquelle le film a fini d'être monté.
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 11:36

Comment se positionner face à une intervention militaire possible des gouvernements des Etats-unis , de l'Angleterre et de la France en Syrie ?
D'un coté nous avons un dictateur fou comme beaucoup le sont dans ce genre d'endroits qui n'hésite plus à gazer la population qui remet en cause sa domination et de l'autre une morale bien particulière des pays capitalistes occidentaux qui s'appuyant sur la convention de Genève explique que se faire abattre par une balle de fusil est acceptable alors que ça l'est moins chimiquement.
En même temps les condamnés à mort dans certains Etats des USA, sont exécuté au moyen d'une injection chimique létale.
L'hypocrisie est omniprésente et le jonglage entre la bonne conscience et la défense des intérêts financiers des dominants parfois difficile à opérer.
Dans le cas de la Syrie les intérêts économiques valent bien sur plus que la vie d'enfants gazés et les blocs encore bien présents malgré la fin officielle de la guerre froide .
Chine et Russie d'un coté - Etats unis et Europe occidentale de l'autre.
Une intervention armée serait bien évidemment un risque majeur de conflit généralisé ce qui arrangerait sans doute les contrôleurs du système en place qui, nous le savons, a régulièrement besoin de quelques dizaines de millions de morts et de pas mal de dégâts pour relancer la machine économique.
Tout cela reste cependant dangereux pour tout le monde y compris ceux qui dirigent et tiennent les cordons de la bourse et, il y a de quoi hésiter comme Obama le fait en ce moment.
Faut-il alors soutenir une intervention militaire en Syrie comme certains l'ont fait pour la Libye il y a quelques temps ?
On sait à quoi cette intervention de l'OTAN a abouti : même si Kadhafi a été éliminé , un gouvernant islamiste aux ordres des grandes puissances ( pour le moment ) l'a remplacé.
Pour la Syrie c'est ce qui se passerait dans le meilleur des cas et un conflit mondial dans le pire.
Impossible de positionner devant la peste de Bachar El Assad soutenu par Poutine et le Choléra apparemment plus humaniste d'Obama.
La situation est bloquée et seul le mouvement des foules conscientes que la solution se trouve dans le passage immédiat à une société où l'argent ne ferait plus sa loi.
Et ça personne n'a vraiment, à son niveau individuel, de possibilité d'intervention là-dessus.
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Re: Syrie

Messagede bajotierra le Jeu 29 Aoû 2013 12:08

salut ,

A mon avis, là comme en lybie ce n'est pas un problème de positionnement, comme le malade atteint de la gangrène n'a pas le choix de l'amputation une population qui subit ce que subit les syriens n' a pas d'autre choix que d'attendre un espoir de l'extérieur

En ce qui concerne la lybie il suffit de lire ce qui était prédit par les opposants a l'intervention et de comparer avec le présent , a savoir le maintien de la combattivité dans la population, il n'y qu' a voir les mouvements de grève dans les ports pétroliers qui secouent le pays et les manifestations qui peuvent s'y dérouler dans des conditions a peu prés normales ...C'est a dire sans que les grévistes , les manifestants et leurs enfants ne soient massacrés par le pouvoir en place.
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 14:02

Comme je refusais d'approuver l'intervention de l'OTAN en Libye, j'estime que je n'ai pas à soutenir ceux qui sous couvert de mission humanitaire n'ont pour objectif que de faire perdurer un système qui est justement responsable de ce qui se passe actuellement en Syrie.

Ceux qui on décidé l'attaque contre la Libye sont les mêmes qui quelques mois avant embrassait Kadhafi sur les deux joues et faisaient fructifier ses capitaux bancaires jusqu'au moment où ils n'y trouvèrent plus leur compte et qu'ils décidèrent de changer de stratégie.

Seul un niveau suffisant de la conscience collective permettra de régler définitivement ces problèmes en passant immédiatement à un fonctionnement de société où l'argent et sa rentabilité financière, responsables de tous les maux, ne dicteront plus leur loi.
Pour le moment beaucoup de gens payent chèrement, certes, cette insuffisance de niveau de conscience.

C'est malheureux mais c'est comme ça.

Mais ce n'est pas en collant un pansement anesthésiant sur une phlegmon que l'on stoppe une infection.
J'estime qu'un anarchiste, même si la portée de son discours et de ses actes est plus que limitée, ne doit pas alimenter l'illusion que ce traitement est bon même s'il soulage un peu, un court moment.
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 15:29

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Re: Syrie

Messagede gloubi le Ven 30 Aoû 2013 10:13

C'est donc clair, il s'agit avant tout (et exclusivement) "DES INTÉRÊTS CRUCIAUX DES ÉTATS-UNIS (qui) SONT EN JEU"


Syrie : après le refus britannique, Washington n'écarte plus une action unilatérale

L'armée britannique n'interviendra pas en Syrie. Les députés ont voté, jeudi 29 août, contre la motion gouvernementale défendant le principe d'une intervention en réponse aux lourds soupçons d'usage d'armes chimiques par Damas. Elle a été rejetée par 285 députés contre 272.
"Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. J'en prends acte et le gouvernement agira en conséquence", a réagi le premier ministre, David Cameron, après ce camouflet, ajoutant qu'il était "attaché au respect de la volonté de la Chambre des communes".

La motion gouvernementale condamnait "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août par le régime de Bachar Al-Assad" et convenait qu'"une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie". Elle prévoyait un deuxième vote à la Chambre des communes avant de déclencher une action militaire, une fois obtenu le rapport des inspecteurs de l'Organisation des Nations unies.

"DES INTÉRÊTS CRUCIAUX DES ÉTATS-UNIS SONT EN JEU"

Après le rejet par le Parlement britannique du principe d'une intervention en Syrie, la Maison Blanche poursuit "les consultations" tout en laissant entendre qu'une action unilatérale reste possible.
Ce rejet britannique isole encore un peu plus les Etats-Unis dans ce dossier. Washington, qui préparait les esprits à une intervention armée avec Londres depuis plusieurs jours, a affirmé que Barack Obama poursuivrait les consultations avec ses alliés, tout en laissant entendre qu'une action unilatérale restait possible.

"Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l'un de nos alliés et amis les plus proches", mais "les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des Etats-Unis", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden. M. Obama "pense que des intérêts cruciaux des Etats-Unis sont en jeu, et que les pays qui violent les règles internationales sur les armes chimiques doivent rendre des comptes". Le département d'Etat a également souligné que si les consultations sur la Syrie avec les "alliés" sont "extrêmement importantes, nous prenons nos décisions en suivant notre propre calendrier".

Lire la tribune de l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air française Etienne Copel : "Les éventuels scénarios d'une opération militaire"

"Notre approche est de continuer pour trouver une coalition internationale qui agira de concert, a tenu à souligner Chuck Hagel, secrétaire à la défense américain. Il est de la responsabilité de chaque pays de prendre ses propres décisions. Nous continuons de consulter les Britanniques, comme les autres alliés. Cette consultation comprend des façons d'aller de l'avant ensemble pour répondre à cette attaque à l'arme chimique en Syrie".

Le scénario militaire relayé par la presse depuis le début de la semaine est celui d'une attaque "limitée", dont l'objectif serait, selon le Pentagone, de "dissuader" Damas d'utiliser des gaz toxiques et de "diminuer" ses capacités à le faire. Des responsables américains, cités par le New York Times, affirment ainsi que le président américain "est prêt à continuer sur l'idée d'une attaque limitée, malgré son rejet par l'allié britannique et les doutes du Congrès". M. Obama n'a pas émis l'intention de demander de vote au Congrès. Chef des armées, il ne s'y estime pas tenu.

Lire le décryptage (édition abonnés) Le Congrès américain somme M. Obama de préciser son plan en Syrie

Jeudi, les Etats-Unis ont annoncé le déploiement d'un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale.

BLOCAGE À L'ONU, DÉBAT EN FRANCE LE 4 SEPTEMBRE

Le Conseil de sécurité des Nations unies est également dans l'impasse. Une réunion d'à peine quarante-cinq minutes entre ses cinq membres permanents s'est achevée sans progrès jeudi . Elle s'était tenue à la demande de la Russie, alliée de la Syrie et donc farouchement opposée à toute action militaire. Un accord onusien pour l'usage de la force en Syrie reste plus que jamais improbable.

La France, l'autre alliée de Washington au Conseil de sécurité, a reconnu, après avoir tenu des propos très offensifs, qu'une riposte militaire était "compliquée à construire". François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont dit attendre les résultats de l'enquête de l'ONU, dont les inspecteurs doivent quitter la Syrie samedi. Le Parlement est convoqué le 4 septembre pour débattre de la question.

En France, comme en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, l'hypothèse d'une intervention militaire n'a jamais soulevé l'enthousiasme des citoyens, comme le montrent plusieurs enquêtes d'opinion publiées récemment.


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Re: Syrie

Messagede gloubi le Sam 31 Aoû 2013 10:40

C'est vrai que ce topic manquait un peu de photos

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Re: Syrie

Messagede gloubi le Dim 1 Sep 2013 12:51

Puisque certains, comme la tendance stalino-trotskiste "Claire" du NPA par exemple, chipotent le bout de gras pour dire qu'il n'y a pas de preuves "officielles" d'utilisation d'armes chimiques par Al Assad et montent leur argumentation "contre l'intervention impérialiste US-FR-GB" là-dessus, voici quelques nouvelles "officielles" du jour à ce sujet :

Nouvelles preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie

A la fin du mois de mai, Le Monde avait rapporté une attaque chimique sur le front de Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne. Un mois plus tard, le résultat des analyses des échantillons que des reporters du Monde avaient recueillis en Syrie et acheminés hors du pays confirmaient l'utilisation de sarin par les forces gouvernementales syriennes au cours des mois d'avril et de mai sur les lignes de front de Jobar et de la Ghouta.
A Washington, le secrétaire d'Etat John Kerry a présenté, vendredi, les éléments accusant le régime de Bachar Al-Assad d'avoir déversé des armes chimiques le 21 août dans la banlieue de Damas : quatre pages et une carte des 12 sites qui ont été contaminés dans la région de la Ghouta, avec un bilan d'au moins 1 429 morts dont 426 enfants.

Selon Le Journal du dimanche, les services de renseignement français auraient eux aussi des preuves de l'attaque chimique du 21 août. Un "document de quatre pages" aurait été remis aux plus hautes autorités de l'Etat afin que son contenu soit déclassifié et rendu public. Il s'agirait d'une "synthèse établie par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et la DRM (Direction du renseignement militaire)". Avec cette série de documents, il s'agirait de convaincre l'opinion publique française et internationale que la France s'apprête à sanctionner cette atteinte aux lois internationales.

Une partie de ce document détaille le programme d'armement chimique syrien, "l'un des stocks opérationnels les plus importants au monde". L'arsenal se compose, selon Le JDD, de "plusieurs centaines de tonnes d'ypérite stockées sous forme finale, plusieurs dizaines de tonnes de VX, le plus toxique des agents de guerre chimique connus, et plusieurs centaines de tonnes de gaz sarin". La Syrie n'étant pas signataire de la convention sur l'interdiction des armes chimiques de 1993, aucune destruction de ce stock n'est prévue.

Sur l'attaque du 21 août, les renseignements français indiquent dans cette note que le régime de Bachar Al-Assad a voulu "changer d'échelle" et "instaurer la terreur". Les services français assurent en outre que le régime a tout fait dès le lendemain pour effacer les preuves de cette attaque en lançant de multiples attaques d'artillerie.


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Re: Syrie

Messagede bajotierra le Lun 2 Sep 2013 18:03

Plus de deux ans et demi que le drame syrien a démarré alors que le peuple qui manifestait pacifiquement son désir de liberté, de démocratie, de justice et de respect se voyait tiré comme on abat un lapin . Et depuis combien de drames à travers tout le pays qui ont déchiré dans d'atroces souffrances des dizaines de milliers d'êtres, des enfants, des femmes par milliers. Le dernier drame malgré son atrocité n'est qu'un drame parmi d'autres ni plus, ni moins cruels. Plus de deux ans a crié avec des images, des témoignages et malgré les visages sanguinolents, les villages et villes cibles des ravages des bombes, missiles, le monde est resté impassible. L'humanité par le biais de sa soi-disant représentation , l'ONU n'a point daigné aider le peuple syrien qui a eu beau multiplier les appels au secours en vain même la mort en direct d'enfants ou des femmes a à peine provoqué un léger malaise dans l'opinion.
Les films défilent dans ma tête, des films d'horreur qui resurgissent du profond de moi-même et qui traduisent notre impuissance, notre lâcheté. Des moments tellement difficiles à vivre souvent en léger différé que j'ai dû m'enfermer dans la solitude, fuir l'actualité pour ne pas sombrer dans la folie. Les cris, regards sont là à hanter mon existence à me rendre fou et pourtant, il me faut lever la tête et faire face à l'hypocrisie des politiciens qui ne savent que verser des larmes de crocodiles et qui quand il fallait être prêt et montrer qu'ils étaient des hommes à principe, qu'ils en avaient bien entre les jambes, là ils découvraient leur vrai visage, leur lâcheté dégoulinante et là , j'ai envie de leur dire : Allez vous faire foutre que vous soyez de gauche ou de droite, vous êtes des minables sans conscience, des moins que rien qui ne méritent même pas qu'on pleure sur vos tombes. Oui vous les politichiens que vous vous appeliez François Bayrou, François fillon ou Jean- Luc Mélenchon, vous êtes indignes de faire de la politique avec votre vision rétrograde de la société humaine avec votre esprit franchouillard très pétainiste, vous faites honte à votre statut. Vous ne méritez même pas d'exister. Vos discours sont à vomir et j'ai envie de les reprendre ici mais soyez tranquille, vous n'êtes pas les seuls que j'ai envie de saborder, la liste est longue et les politiciens honorables si rare.
Vous donnez l'impression que le conflit syrien n'intéresse pas la France comme si tout se déterminait en fonction de son intérêt égoïste
http://parolededemocrate.blogspot.fr/2013/08/au-nom-des-principes-humanistes.html
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Re: Syrie

Messagede rubion le Lun 2 Sep 2013 23:40

voici un article écrit par un sympathisant du CCI qui a été traduit. Il dénonce l'hypocrisie des grandes démocraties concernant l'utilisation d'armes chimique.
http://fr.internationalism.org/revoluti ... andes-demo

rubion
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Ven 6 Sep 2013 11:26

Une image vaut mille mots

En voici eu prise récemment ( G20-2013)

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Re: Syrie

Messagede lucas le Dim 8 Sep 2013 09:38

A lire :
Syrie: guerre impérialiste ou solidarité de classe !

http://fr.internationalism.org/revoluti ... ite-classe
lucas
 
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Re: Syrie

Messagede gloubi le Dim 8 Sep 2013 11:04

lucas a écrit:A lire :
Syrie: guerre impérialiste ou solidarité de classe !

http://fr.internationalism.org/revoluti ... ite-classe.

"....Il est de la responsabilité de la classe ouvrière d’opposer au nationalisme guerrier bourgeois son internationalisme. Aussi difficile que soit ce chemin, il est nécessaire et... possible ! La classe ouvrière d’aujourd’hui doit se rappeler que la Première Guerre mondiale n’a pas pris fin de par la bonne volonté des belligérants, pas plus que par la défaite de l’Allemagne. C’est la révolution prolétarienne qui y a mis fin et elle seule.


Mais ce n'est pas juste "la classe ouvrière" qui se fait massacrer d'un coté comme de l'autre, ce sont toutes les couches de la population.
Et cette même "classe ouvrière" se positionne aussi bien du coté de Al Assad que des rebelles fortement influencés par les islamismes et qui commettent aussi des exactions pas très jolies.

Comme penser et soutenir encore que c'est de "la classe ouvrière" exclusivement que dépend la révolution sociale ?

Ce sont des notions et un discours complètement grandiloquents, romantiques et obsolètes.
gloubi
 

Re: Syrie

Messagede vroum le Lun 9 Sep 2013 07:57

L’auto-organisation des luttes populaires en Syrie face au régime et aux groupes islamistes
vendredi 6 septembre 2013

http://fa86.noblogs.org/?p=9663

L’auto-organisation des luttes populaires en Syrie face au régime et aux groupes islamistes Oui, ça existe

- Présentation

Depuis plus de deux ans, la majorité des observateurs analysent le processus révolutionnaire syrien en termes géopolitiques, par en haut, en ignorant les dynamiques populaires d’en-bas, politiques et socio-économiques. Les menaces (verbales jusqu’à présent) d’interventions occidentales n’ont fait que renforcer cette vision d’une opposition entre deux camps : les Etats occidentaux et les monarchies du Golfe d’un côté, l’Iran, la Russie et le Hezbollah de l’autre.

Nous refusons de choisir entre ces deux camps, nous refusons cette logique du « moindre mal » qui ne mènera qu’à la défaite de la révolution syrienne et de ses objectifs : la démocratie, la justice sociale et le refus du confessionnalisme. Notre soutien va au peuple révolutionnaire en lutte pour sa libération et son émancipation. En effet, seul le peuple en lutte permettra non seulement la chute du régime mais également l’édification d’une société de démocratie, de justice sociale et de laïcité. Une société respectant et garantissant à chacun le droit de pratiquer sa religion et assurant l’égalité de tous et toutes sans discrimination aucune (religieuse, ethnique, de genre, etc…).

Seules les masses développant leur propre potentiel de mobilisation pourront réaliser le changement à travers leur action collective. C’est l’abc de la politique révolutionnaire. Mais cet abc, aujourd’hui, se heurte à un profond scepticisme de la part de nombreux milieux de gauche en Occident. On nous dit que nous prenons nos désirs pour des réalités, qu’il y a, peut-être, eu un début de révolution en Syrie il y a deux ans et demi, mais que les choses ont changé depuis. On nous dit que le djihadisme a pris le dessus dans l’opposition au régime, qu’il ne s’agit plus d’une révolution, mais d’une guerre et qu’il faut bien choisir son camp pour tracer une issue concrète…

Tout le « débat » à gauche est pollué par cette logique « campiste », qui s’accompagne souvent de théories du complot et qui brouille les démarcations fondamentales entre la gauche et la droite – et surtout l’extrême-droite. Quand un-e journaliste témoigne de ce qu’il ou elle a vu sur le terrain dans telle ou telle région sous contrôle des rebelles, et que ce témoignage bat en brèche les explications dominantes sur l’hégémonie djihadiste, il est nié. Parfois même certains insinuent que des récits de ce genre font partie des « médiamensonges », qu’ils visent à rendre l’opposition présentable pour justifier l’intervention impérialiste et qu’on ne peut donc pas y accorder le moindre crédit. Nous avons demandé à Joseph Daher, militant révolutionnaire syrien résidant actuellement en Suisse, de faire le point concrètement sur l’état des mouvements populaires dans son pays, en particulier sur l’auto-organisation des masses dans les régions libérées, la lutte contre le confessionnalisme et contre les islamistes. La conclusion qui en ressort est claire : oui, la révolution est toujours à l’œuvre en Syrie, et elle a besoin de notre solidarité. LCR-Web

- L’auto-organisation des luttes populaires en Syrie face au régime et aux groupes islamistes ? Oui, ça existe !

Le mouvement populaire syrien s’est opposé depuis le début aux tentatives de divisions confessionnelles lancées par le régime d’abord, puis par des groupes islamistes réactionnaires ensuite.

- Comités populaires, élections, administrations civiles Dès le début de la révolution, les principales formes d’organisation ont été des comités populaires au niveau des villages, quartiers, villes et régions. Ces comités populaires étaient le véritable fer de lance du mouvement mobilisant le peuple pour les manifestations. Par la suite, dans les régions libérées du joug du régime ils ont développé des formes d’autogestion basées sur l’organisation des masses. Des conseils populaires élus ont vu le jour pour gérer ces régions libérées, prouvant par là que c’est le régime qui provoque l’anarchie, et non le peuple.

Dans certaines régions libérées des forces armées du régime, des administrations civiles ont aussi été mises en place pour pallier l’absence de l’État et prendre en charge ses prérogatives dans de nombreux domaines, tels que les écoles, les hôpitaux, les routes, les services d’eau, d’électricité et de communications. Ces administrations civiles sont nommées à travers des élections et (ou par ?) consensus populaires et ont pour tâches principales la fourniture des services de la fonction publique, la sécurité et la paix civile.

Des élections locales libres dans les zones « libérées » ont eu lieu pour la première fois depuis 40 ans dans certaines régions, quartiers et villages. C’est le cas par exemple dans la ville de Deir Ezzor, fin février 2013, dans laquelle un votant Ahmad Mohammad déclarait que « nous voulons un Etat démocratique, pas un Etat islamique, nous voulons un Etat laïc géré par des civils et pas des mollahs ».

Ces conseils locaux reflètent le sens de la responsabilité et la capacité des citoyens à prendre des initiatives pour gérer leurs affaires en s’appuyant sur leurs cadres, expériences et énergies propres. Ils existent sous diverses formes, tant dans les zones encore sous domination du régime que dans celles qui s’en sont émancipées.

Un autre exemple concret de cette dynamique d’auto-organisation est la réunion de fondation de la Coalition de la jeunesse révolutionnaire en Syrie, qui a eu lieu début juin à Alep. La réunion a rassemblé un large éventail de militant-es et de comités de coordination qui ont joué un rôle important sur le terrain depuis le déclenchement de la révolution en Syrie et qui venaient des différentes régions du pays et représentaient de larges secteurs de la société syrienne. La conférence a été présentée comme une étape clé pour représenter la jeunesse révolutionnaire de toutes les communautés.

Cela ne signifie qu’il n’y pas de limites parfois à ces conseils populaires, comme le manque de représentations des femmes, ou de certaines minorités. Il ne s’agit pas d’embellir la réalité mais de rétablir la vérité.

- L’exemple de Raqqa

Un exemple très marquant de l’auto-organisation des masses est la ville de Raqqa, seule capitale de province libérée des forces du régime (depuis mars 2013). Encore soumise aux bombardements du régime, Raqqa est complètement autonome et c’est la population locale qui gère tous les services à la collectivité. Un autre élément aussi important dans la dynamique populaire de la révolution est l’explosion de journaux indépendants produits par des organisations populaires. Le nombre de journaux est en effet passé de 3 avant la révolution, qui étaient dans les mains du régime, à plus d’une soixantaine rédigés par des groupes populaires.

A Raqqa, les organisations populaires sont le plus souvent menées par des jeunes. Elles se sont multipliées, au point que plus de 42 mouvements sociaux étaient officiellement enregistrés à la fin du mois de mai. Les comités populaires ont organisé diverses campagnes. Un exemple est la campagne « le drapeau révolutionnaire syrien me représente » : elle consiste à peindre le drapeau révolutionnaire dans les quartiers et les rues de la ville, pour s’opposer à la campagne des islamistes qui voulaient imposer le drapeau islamique noir. Sur le plan culturel, une pièce de théâtre se moquant du régime Assad a été jouée au centre la ville et, au début du mois de juin, les organisations populaires ont organisé une exposition d’art et d’artisanat local. Des centres ont été mis en place pour occuper les jeunes et traiter les troubles psychologiques causés par les conséquences de la guerre. Les examens du baccalauréat syrien de fin d’année, en juin et juillet, ont été entièrement pris en charge par des volontaires.

Ce genre d’expériences d’auto-organisation se retrouve dans de nombreuses régions libérées. Il est à noter que les femmes jouent un grand rôle dans ces mouvements et dans les manifestations en général. Par exemple le 18 juin 2013 dans la ville de Raqqa, une manifestation massive, menée par des femmes, a eu lieu devant le siège de Jabhat al-Nusra, groupe islamiste, dans laquelle les manifestant-es appellaient à la libération des prisonniers qui ont été incarcérés . Les manifestants ont scandé des slogans contre Jabhat al-Nusra, et ont dénoncé leurs actions. Les manifestant-es n’ont pas hésité à scander le premier slogan utilisé à Damas en février 2011 : « Le peuple syrien refuse d’être humilié ». Le groupe " Haquna » ( qui signifie « notre droit »), où de nombreuses femmes sont présentes, ont également organisé de nombreux rassemblements contre les groupes islamistes dans Raqqa, scandant notamment « Raqqa est libre, dehors avec Jabhat al-Nusra ». Dans la ville de Deiz Zor au mois de juin, une campagne avaiet été lancé par les militants locaux visant à encourager les citoyen-nes à participer aux processus de surveillance et de documentation des pratiques des conseils populaires locaux, y compris en les associant à faire valoir leurs droits et de promouvoir la culture des droits humains dans la société. Un accent particulier a été mis au cours de cette campagne sur l’idée du droit et de la justice pour tous et toutes.

- Contre les islamistes

Ce sont ces mêmes organisations populaires qui se sont le plus souvent opposées aux groupes islamistes armés. Ceux-ci veulent prendre par la force le contrôle des zones libérées alors qu’ils n’ont pas de racines dans le mouvement populaire, et qu’ils ne sont pas issus de la révolution. La ville de Raqqa a par exemple vu une résistance continue et inébranlable contre les groupes islamistes. Depuis que la ville a été libérée des troupes de régime, en mars 2013, de nombreuses manifestations ont été organisées contre l’idéologie et les pratiques autoritaires des groupes islamistes. Il y a eu des rassemblements de solidarité avec des militants kidnappés pour exiger leur liberté des geôles des islamistes. Cette manifestation a permis la libération de certains militants, mais de nombreux autres restent emprisonnés jusqu’à aujourd’hui comme le célèbre Père Paolo et d’autres tel que le fils de l’intelectuel militant Yassin Hajj Saleh, Firas.

Des manifestations similaires des masses populaires contestant les pratiques autoritaires et réactionnaires des islamistes ont eu lieu à Alep, à Mayādīn, Al-Quseir et d’autres villes comme Kafranbel. Ces combats se poursuivent aujourd’hui.

Dans le quartier de Bustan Qasr, à Alep, la population locale a manifesté à de nombreuses reprises pour dénoncer les actions du Conseil de la Charia d’Alep, qui regroupe plusieurs groupes islamistes. Le 23 août par exemple, les manifestants de Bustan Qasr, tout en condamnant le massacre à l’arme chimique commis par le régime contre la population de la Ghouta orientale, réclamaient également la libération du célèbre activiste Abu Maryam, une fois de plus emprisonné par le Conseil de la Charia d’Alep. Auparavant dans ce même quartier à la fin juin 2013, les manifestants avaient scandé « Va te faire foutre (Toz) le Conseil islamique », en raison des politiques répressives et autoritaires répétitives de ce dernier. Une explosion populaire s’était également exprimé lors de l’assassinat par des jihadistes étrangers appartenant au groupe de l’Etat islamique du Levant et d’Irak d’un jeune garçon de 14 ans, pour soi-disant blasphème alors qu’il avait fait une blague faisant référence au prophète Mohammad. Une manifestation a été organisée par le comité populaire de Bustan Qasr contre le Conseil islamique et les groupes islamistes, scandant : « Quelle honte, quelle honte, les révolutionnaires shabbiha sont devenus », ou bien ils faisaient références au Conseil Islamique en citant les services de sécurité du régime Assad, un allusion claire à leur pratique autoritaire.

Il y a des manifestations hebdomadaires le vendredi. Lors de celles du vendredi 2 août 2013, les comités de coordination locales (CCL), qui jouent un rôle important d’information de la révolution mais également d’aide, d’approvisionnement et de services aux populations et aux réfugiés, ont déclaré ceci dans leur communiqué : « dans un message unifié de la révolution au monde entier, nous confirmons que les enlèvements de militant-es et d’acteurs essentiels de la révolution, outre qu’ils servent l’intérêt de la tyrannie, nuisent à la liberté et à la dignité de la révolution ». Ce message s’adressait directement à ces groupes islamistes réactionnaires. Dans le même esprit, le 28 juillet 2013, les CCL écrivaient un communiqué avec pour titre : « La tyrannie est une, qu’elle s’exerce au nom de la religion ou au nom de la laïcité », renvoyant dos à dos les islamistes et le régime.

- Arabes et Kurdes unis

Dans le nord-est de la Syrie, habitée en majorité par la population kurde, les combats récents entre islamistes et milices kurdes du PYD lié au PKK ont été l’occasion d’initiatives populaires des militants et de la population locale. Ces initiatives populaires visaient à démontrer la fraternité des Kurdes et des Arabes dans cette région et à réaffirmer que la révolution populaire syrienne est pour tous et toutes, et qu’elle exclut le racisme et le sectarisme. Au moment de ces combats, dans la province de Raqqa, la ville de Tall Abyad a d’ailleurs vu la formation du bataillon Chirko Ayoubi , qui a rejoint la brigade du Front Kurde le 22 juillet 2013. Ce bataillon regroupe désormais des Arabes et Kurdes ensemble. Ils ont publié une déclaration commune dénonçant les exactions commises par les groupes islamistes et les tentatives de divisions du peuple syrien sur des bases ethniques et communautaires Dans la ville d’Alep, dans le quartier d’Achrafieh - habité principalement par des Kurdes - une manifestation a été organisée le 1er aout 2013 rassemblant plusieurs centaines de personnes en faveur de la fraternité entre Arabes et Kurdes, pour condamner des actes commis par des groupes extrémistes islamistes contre la population kurde. Dans la ville de Tell Abyad, qui a été soumise à d’intenses combats, les militants ont tenté de lancer plusieurs initiatives visant à mettre fin au conflit militaire entre les deux groupes, à arrêter (l’expulsion ?) le départ de force des civils, à mettre en place un comité populaire pour gouverner et gérer la ville sur une base quotidienne, et à promouvoir des initiatives et des actions conjointes entre les populations arabes et kurdes, afin de parvenir à un consensus par des moyens pacifiques. Les efforts continuent aujourd’hui malgré la continuité des combats entres islamistes et milices kurdes. Dans la ville de Amouda, une trentaine de militants se sont réunis le 5 août 2013 avec des drapeaux kurdes et des drapeaux révolutionnaires syriens derrière une pancarte disant « Je t’aime Homs », pour montrer leur solidarité avec cette ville assiégée par l’armée du régime.

Dernièrement encore, dans la ville de Qamichli, où vivent des populations arabes (musulmanes et chrétiennes), kurdes et assyriennes, des militants locaux ont lancé de nombreux projets pour garantir la coexistence et la gestion de certains quartiers par des comités conjoints. Dans cette même ville, la branche de l’Union des étudiants libres kurdes a lancé une petite campagne Internet appelant à la liberté, la paix et la fraternité, la tolérance et l’égalité pour l’avenir de la Syrie. Dans sa très grande majorité, le mouvement populaire syrien n’a cessé de répéter son refus du confessionnalisme, malgré les tentatives du régime et des groupes islamistes pour allumer ce feu dangereux. Les slogans des manifestant-es tels que « Nous sommes tous des Syriens, nous sommes unis » et « Non au confessionnalisme » sont répétés en permanence jusqu’à aujourd’hui.

Il convient de comprendre le rôle crucial joué par les comités populaires et les organisations dans la poursuite du processus révolutionnaire, car ce sont les acteurs essentiels qui permettent au mouvement populaire de résister. Il ne s’agit pas de diminuer le rôle joué par la résistance armée, mais cette dernière dépend du mouvement populaire pour continuer le combat. Sans celui-ci, nous n’aurions aucune chance.

-« Plutôt la mort que l’humiliation »

Une manifestation très claire de la dynamique populaire de la révolution est l’explosion de journaux produits par des organisations populaires. Le nombre de journaux est en effet passé de trois avant la révolution – tous trois étaient des journaux du régime – à plus d’une soixantaine rédigés par des groupes populaires.

En conclusion, la révolution syrienne est toujours là, elle continue et ne s’arrêtera pas. Malgré la guerre sans merci du régime contre le mouvement populaire et ses massacres répétés contre la population civile. Et malgré les menaces internes des groupes islamistes réactionnaires. Quoique minoritaires, ces groupes sont dangereux, ils sont également des ennemis de la révolution par leur opposition aux objectifs du soulèvement pour la démocratie et la justice sociale, leur idéologie confessionnelle et leurs pratiques autoritaires. Comme les manifestant-es continuent à le chanter lors des multiples protestations : « le peuple syrien ne sera pas humilié » et « la mort plutôt que l’humiliation ». Le mouvement populaire continuera son combat jusqu’à la victoire des objectifs de la révolution.

- Vive les révolutions populaires !

- Pouvoir et richesse pour le peuple !

Joseph Daher

Voir aussi sur :

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29650

http://www.europe-solidaire.org/spip.ph ... teur=10307
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Re: Syrie

Messagede acratack le Lun 9 Sep 2013 18:11

Moi je suis contre la guerre en Syrie, un bon coup de pied au cuk d'Assad s'impose. en attendant un point de vue anar.

http://www.anarkismo.net/article/26148

I. Introduction
At the moment, the Middle East (taken broadly, that is, the area from North Africa to Pakistan) is the part of the world experiencing the greatest political instability and undergoing the most rapid change. At the center of the turmoil is Syria, now in its third year of civil war with no sign of any resolution in sight. Given the centrality of Syria to global politics, it is essential that anarchists understand what is going on there and develop a critical attitude toward the events that are unfolding. Unfortunately, we are not experts on the history and current dynamics of Syria and of the Middle East as a whole. The following theses are therefore presented with humility. We would greatly appreciate input from others, particularly those with greater background in the area, especially anarchists living in the region, in the development of our position.
II. International and Historic Context
It is impossible to understand what is going on in Syria today without some knowledge of the international and historical context in which the events are taking place. In very broad strokes, it is worth mentioning:

A. The ebbing of the power of US imperialism.

The United States became the hegemonic power in the Middle East during the 1950s, taking the place of British imperialism, whose weakness had been revealed by the events of World War II and the immediate post-war period. This hegemony (which included the colonial powers of Western Europe as junior partners) was occasionally challenged by the Russians (then in the form of the Soviet Union), who sought to intervene in the area by supporting nationalist, anti-imperialist forces.

These forces often took power through “national revolutions,” usually military coups led by junior officers, who, once in power, tilted toward, and received aid from, the Soviet Union. Such regimes included Nasser’s in Egypt, a similar one in Syria (which from 1958 to 1961 was united with Egypt in the so-called “United Arab Republic”), and one in Iraq. When Nasser died, he was replaced by Anwar al-Sadat, who eventually (in 1979) signed a peace treaty with Israel and aligned Egypt firmly with the United States. In Iraq and Syria, a series of military coups brought to power strongmen, Saddam Hussein in Iraq and Hafez al-Assad in Syria, respectively, who sought to play off the USSR and the United States, while generally leaning toward the Russians. In Iran, a secular nationalist, Mossadeq, was overthrown by US-backed coup in 1953, which brought to power the very pro-West Shah. He was overthrown in 1979 and replaced by a Shiite theocratic government (still in power) which has generally opposed both the US and the Russians. Despite all this, the overall power of US imperialism, based firmly on Israel, Jordan, Saudi Arabia, and after 1979, Egypt, was never seriously threatened.

Today, however, US imperialism is in retreat, as the economic crisis of 2008 has exposed the underlying economic and social problems of US society. Meanwhile, there is no country which, at least as of yet, has the power to take its place. Although Chinese imperialism, the international extension of the state capitalist system in China, is increasing its penetration of many areas of the globe (including the United States, Canada, Western Europe, Africa, and Latin America), it is not yet capable of taking the United States’ place as the hegemonic power in any one region, and certainly not in the Middle East. This weakening of overall imperialist domination, combined with the effects of globalization on the countries in the area, has inspired political and social forces among the middle classes to seek political power for themselves. These groups, including militant Islamic organizations and pro-Western liberals, have managed to assume the leadership of much broader social layers who have been plagued by rampant unemployment (particularly among young people), decrepit housing and urban infrastructures, inflation, and the other results of uneven economic growth. The results of this complex social process have included the recent revolutions in Tunisia, Egypt, and Libya, and the revolution, now taking the form of a civil war, in Syria.

B. The decline of the West.

The longer range historical context in which the events in Syria and the Middle East as a whole are taking place is the global decline of the West, that is, the waning of the international hegemony of the European nations and their offshoots. This hegemony was rooted in the explosive economic expansion that began in Western Europe in (roughly) 1500, based on the development, first, of mercantile capitalism, and then, 300 years later, of industrial capitalism. This dynamic growth was an international phenomenon, resulting in the emergence and spread of what became known as Western imperialism. While this imperialism met with comparatively little resistance from the indigenous populations of the Western hemisphere, who succumbed rather quickly to military conquest and, even more so, to diseases for which they had no immunity, it was not so fortunate elsewhere in the world. This was especially the case in the Middle East, where highly cultured, technologically advanced civilizations had existed for many centuries. Here, European penetration was only partial; entire countries, including Afghanistan, Persia/Iran, and Turkey, were never fully conquered by Europeans/European-Americans. The result, for several hundred years, was an unstable stalemate between the ruling (landlord and capitalist) classes of the West, on the one hand, and the ruling elites of the Middle East (however we might define them, e.g. semi-feudal, bureaucratic, Asiatic-despotic) on the other.

In fact, the conflict between the two regions goes back even further. Specifically:

The explosive growth of Islam and Islamic civilization throughout the Middle East, into south and southeast Asia, across north Africa, and into Europe (Spain and southern France) in the late 7th and early 8th centuries; and
The counter-attack by the Europeans, in the form of the Reconquista in Spain and, later, the Crusades.

When looked at from this long-term perspective, what we see is a trans-epochal conflict between two regions/cultures/civilizations, in which, at the moment, the European/Euro-American, after centuries of aggressive expansion, has moved onto the defensive. This “war of civilizations” remains, however vaguely, in the historic memories of the peoples of the Middle East to this day and fuels much of the nationalism and religious fanaticism that is now so prevalent throughout the region.

C. The problem of imperialist imposed national identities.

It is important to remember that one important outcome of this centuries-old conflict, and particularly its more recent developments, is that many of the existing nation-states of the Middle East are artificial constructions. When it became clear that the multi-ethnic (Turkish-dominated) Ottoman Empire would collapse after World War I, the British and the French, in the secret Sykes-Picot Agreement of 1916, drew largely arbitrary lines on the map to demarcate modern national states (where before there had been only historical/geographical regions or administrative divisions). They then parceled out these states to themselves, (e.g., Lebanon and Syria to the French; Palestine, Jordan, and Iraq to the British). The result was that, in contrast to Europe, where nation states (and corresponding nationalities) had centuries to take shape and be consolidated, in the Middle East (and in the Balkan Peninsula, which was under Turkish/Islamic rule for centuries), the process of nation-building had to take place very rapidly, in a haphazard fashion. It is largely because of this that, aside from the conflicts among the states in the area, many of the states comprise what should be seen as “imperialist imposed national identities.” In these countries (e.g., Iraq, Syria, Lebanon, Jordan, and Israel/Palestine), people define themselves as much, or even more, by sectarian considerations (e.g., whether a person is a member of a Sunni, Shia, Alawite, Druze, Christian, or Jewish community) than by nationalistic commitments to the nations of which they are a part.
III. The Syrian Revolution
A. The Syrian revolution broke out in March of 2011, as a largely spontaneous movement among the middle and lower classes of Syria, primarily young, and primarily, although not exclusively, urban. It began in Dar’a, in southern Syria, and for many months grew in militancy, size, and scope on a non-violent basis: sit-ins, mass demonstrations, and land occupations. Its main demands centered on the immediate needs of the people, primarily for jobs, and the need to set the stage for a transition to a more democratic political system after three decades of a brutal dictatorship under the Assads.

B. The Assad dynasty was established by Hafez al-Assad, who rose to power through the Syrian Air Force, the Syrian wing of the Arab Socialist Ba’athist Party, and the government. Involved in several coups, through which the Ba’ath party (in 1963) and he himself (in 1971) gained full power, Assad served as Minister of Defense, Prime Minister, and, ultimately, President. (Although, under the constitution promulgated by Assad in 1973, the president is elected by the Syrian population every seven years, there has usually been only one candidate on the ballot.) Upon the elder Assad’s death in 2000, his son, Bashar, stood for election, won, and was reelected in 2007.

Although the Syrian government is technically a republic, it is actually despotically ruled by the Arab Socialist Ba’ath Party, which heads an alliance of six other parties in the Progressive National Front and dominates the country’s rubberstamp unicameral legislature. (“Ba’ath” means “resurrection” or “renaissance” in Arabic.) The party, with branches in Syria, Lebanon, Jordan, and Iraq, was founded in 1947 by secular members of the middle classes as an expression of Arab nationalism and was embraced by junior military officers, including the elder Assad, in the 50s and 60s. Among the central aspects of the Ba’athist program were/are: anti-Zionism/anti-imperialism, secularism, socialism (meaning state ownership of much of the economy, central planning, and [essentially] one-party rule), and a commitment to a vaguely-defined “pan-Arabism.” Despite this program, the Assad regime bases itself internally on the members of the Alawite sect of Islam (an offshoot of the Shi’a), to which the Assads belong. Most members of the government inner circle, as well as occupiers of leadership posts in the Ba’ath party and the economy, are members of this sect, which has thus been elevated into a privileged stratum that rules over a majority (76%) Sunni population.

C. Domestically, Assad sought to secularize and modernize the country by, for example, granting more rights to women, expanding education, and building Syria’s infrastructure through public works projects financed by the Russians, other Arab governments, and international lending agencies. He also ruthlessly suppressed opposition by imprisoning, torturing, and killing dissidents, and, in 1980, by crushing a Muslim Brotherhood-organized uprising and slaughtering up to 25,000 people.

D. Internationally, Assad, as mentioned above, aligned himself with the Russians and sought to present himself as anti-Zionist, pro-Palestinian, and a leader of the Arab world. As defense minister under a civilian Ba’athist government, he presided over a war with Israel (the so-called “Six Day War”) in 1967, and after seizing full power in 1971, another conflict (known as the “Yom Kippur War” in Israel and the “Ramadan War” in the Arab world) in 1973. Both of these resulted in substantial victories for Israel and a significant expansion of Israeli-occupied territory, including the Golan Heights (which had previously been under Syrian control), the West Bank, the Gaza Strip, and the Sinai Peninsula (which was eventually given back to the Egyptians). In the face of the Israelis’ overwhelming military superiority, Assad shifted his attention to Lebanon, intervening in that country to defend Palestinian guerrillas and non-combatant refugees from periodic Israeli invasions and to maintain Syrian hegemony over the sect-divided nation. Ultimately (in 1982), Syria occupied the entire country, an occupation that ended only in 2005. Assad’s involvement in Lebanon (both directly and through its sponsorship of the Shia-based Hezbollah militia) thus served as a kind of proxy war with Israel, while he accepted a de facto military truce with that country.

In fact, for Assad, Syrian national, and even narrowly Shi’a, interests always trumped pan-Arabism. Thus, when he perceived those interests to be threatened by the Iraqi regime of fellow-Ba’athist (but Sunni), Saddam Hussein, Assad supported (Shi-ite, non-Arab) Iran in the Iran-Iraq war (1980-89), and in 1990, the US war against Iraq. Later, Bashar Assad opposed the US invasion of Iraq, which led to the imposition of sanctions by the United States and its allies. Domestically, Bashar attempted to continue the modernization of the country by, for example, loosening up government control and allowing private enterprise in banking and other sectors of the economy. More recently, he tried to achieve a rapprochement with US imperialism, by, among other things, withdrawing from Lebanon. Two results of these policies were a drastic increase in corruption and an intensification of the desire of the Syrian population for greater political freedom.

E. While the struggle in Syria began on a non-violent basis and eventually mobilized significant sectors of the Syrian people, the aggressive, extremely brutal response of the government forced the opposition to arm itself. One result of this has been the militarization of the struggle. This has forced the unarmed masses of people to the sidelines (and into refugee camps in Turkey, Jordan and Lebanon) and turned what had been a popular revolution into a civil war between the Syrian government, backed by the Alawite minority, on the one hand, and opposition militias, supported by the Sunni majority, on the other. Despite great odds, including brutal aerial bombardment and the likely use of chemical weapons on the part of the regime, the rebel forces, eventually and for the most part organized under the banner of the Free Syrian Army, put the regime onto the defensive and forced it into ever-smaller pieces of territory.

F. Unfortunately, the militarization of the struggle and its protracted nature have increasingly internationalized the conflict. At first, this was largely a question of outside commando forces, such as the Sunni fundamentalist militia, Al Qaeda in Iraq, joining the fighting on the side of the rebels. Somewhat later, the conflict on the border with Turkey wound up drawing a response from the Turkish military. Meanwhile, as the Russians have stepped up their military aid to the Assad regime, the Israelis, concerned that missiles being sent to the government might wind up being used against itself, launched missile strikes into Syria. Most recently, Hezbollah, worried about the eventual defeat of its Syrian patron and a victory for the Sunni majority, has sent its own well-trained military forces into the fray. Their presence, it seems, was crucial to the recent government victory in retaking the border town of al-Qusayr from the rebels.

G. Although from early on, the United States has verbally and diplomatically indicated its support of the struggle against the Assad regime, it is not clear how much this policy has been motivated by a serious commitment to the rebels and how much by the need to protect its image as the promoter of bourgeois democracy, both in the region and internationally. The US ruling class has always been extremely wary of mass struggle, large numbers of lower class people mobilizing to fight for their needs. Such masses can easily “get out of control,” that is, fall under the influence of “irresponsible” forces, abandon non-violent struggle, and threaten political overturns that are inimical to the US’s imperialist interests. For this reason, the US almost always prefers to see very slow, very moderate, and very peaceful political change, preferably under the tutelage of one or more outside (read “imperialist”) country. This is the case even when, all other things being equal, the US imperialists would prefer to see a pro-Western, democratic regime in power in Syria in place of the unpredictable, and often anti-US, Assad dictatorship. Along with the war-weariness of the US population and the fiscal need to cut the US military budget, it is this that explains the tepid, vacillating nature of the United States’ response to the Syrian struggle. Probably most important in hindsight, the US, fearing the escalation of violence (and worried about weapons getting into the hands of fundamentalist militias), hesitated to supply arms to the rebels, let alone take stronger measures, such as establishing a no-fly zone to protect the rebel forces from Assad’s aerial bombardment. Meanwhile, the Russian, the Iranian, and the Chinese governments have had fewer scruples, using their diplomatic leverage to support the Assad regime and, at least in the case of the Russians and Iranians, supplying armed forces and weapons to the Syrian military. The result is that the United States now finds itself behind the 8-ball. As we write this, the Obama administration, citing the Assad government’s use of chemical weapons as its rationale, has decided to send some weapons (mostly small arms and perhaps some anti-tank guns) to the rebels. This is not likely to make much of a difference to the outcome of the struggle.

H. To make matters worse, the struggle in Syria now seems to be spilling over into Lebanon, as Shia militias there (perhaps under directive from Assad) have begun firing into Sunni communities, with Sunni militias returning fire. There have also been exchanges of gunfire across the Syrian-Israeli border. One possible result of all this is that the Syrian struggle, which began as a popular rebellion against a brutal dictatorship, may escalate into a region-wide conflict, a proxy war in which the major powers line up behind the opposing (sectarian) forces. Such an escalation, if left unchecked, could threaten an even bigger conflagration.
IV. Our Position
In light of this complex and rapidly developing situation, what position should anarchists take?

A. Our own view is that we should see the conflict in Syria as still being predominantly a popular revolution in which the majority of the Syrian people are fighting against an arbitrary dictatorship. The overthrow of that regime would be a victory for the Syrian people. It would also create a situation which, however temporary it might be, would give the Syrian workers and peasants, as well as consciously libertarian forces, the opportunity to pursue the struggle for real freedom. We advocate this position in spite of the fact that the United States and its allies in Western Europe and elsewhere have given diplomatic support, humanitarian aid, and now arms, to the rebels. While we never feel comfortable being on the same side as the United States, we do not see the rebels as mere proxies for the imperialists, under their control and dependent on them financially. Particularly because of the hesitancy of the US to get involved and despite the presence in their ranks of Syrian and foreign Islamic fundamentalist militias, the rebel armies still appear to be independent, popular forces and therefore worthy of support.

B. Yet, in supporting the Syrian rebels, it is important to clarify what kind of support we are talking about. As far as we can tell, the leadership of the struggle in Syria is made up of a combination of pro-Western liberals, moderate Islamic organizations, and fundamentalist Islamic militias. (And as the fighting continues, it is likely that the fundamentalists will increasingly dominate the rebel coalition. Some of these forces are fiercely authoritarian and would be even worse than the Assad regime in whatever area they could establish power) None of these forces in any serious sense represents the people. In other words, rather than aiming at a revolution that overturns hierarchical power relations and establishes the democratic, egalitarian rule of the lower classes, they aim simply to set up some kind of traditional, class-based government — a US-style bourgeois democracy, a moderate Islamic regime, or a fundamentalist theocracy — while maintaining the existing class structure of Syria intact. Thus, while we favor the overthrow of the Assad regime, we do not wish to spread illusions about what the opposition leaders’ goals are, what kind of societies they wish to establish, and whom they really represent. The tactics we advocate of independent intervention and tactical blocs enables us to do this.

If anarchists had a significant presence in Syria today we should simultaneously attempt to coordinate our activity (including military actions, if we had fighting forces) with the political organizations and armed forces of the other anti-Assad organizations, while carrying out our own independent propaganda and agitation among the lower classes. This propaganda and agitation would explain that, while they, too, should be fighting alongside the bourgeois forces that are currently leading the struggle, they should have no illusions in what those forces represent. Instead, they should utilize the struggle to organize to take power for themselves, that is, to set up popular councils and other mass democratic structures to run their communities, the enterprises in which they work, and Syrian society as a whole. Thus, assuming that the rebel forces are victorious against Assad, we and the popular classes would be in a strong position to continue the fight for a true social revolution under whatever transitional government is set up in the aftermath of the armed conflict.

C. In sum, what we are proposing amounts to seeking to establish a tactical bloc with the other forces involved in the struggle against the Assad regime while maintaining our own independent organizations and carrying out independent activity to foment anarchist revolution. This includes exposing the bourgeois, non-popular nature of the groups with whom we are in a temporary alliance.

If we do not advocate this approach, or something like it, we are left to choose (and perhaps to vacillate) between two other policies, neither of which is satisfactory. One would be to give full (military and political) support to the rebel forces, which runs the danger of spreading illusions about them, thus disorienting the popular classes in the aftermath of the military struggle. The other would be to adopt a “plague on both your houses” approach, which would mean attempting to remain neutral between the pro- and anti-Assad forces and allowing the military struggle to play out without anarchist intervention. At least at this juncture, we should prefer a policy that would enable us to intervene in the struggle on the side of the anti-Assad forces, while continuing to advocate and organize for an anarchist revolution.

D. For those of us far away from the frontlines, the same general approach applies.

First, we should attempt to alert our friends, family, co-workers, and comrades to the important struggle underway in Syria. We should promote and circulate anti-authoritarian news coverage, analysis, and requests for solidarity, especially from anarchists and anti-authoritarians in Syria and the Middle East. We should argue against those activists who uphold the Assad regime as some sort of principled anti-imperialist force or unselfish friend of the Palestinians.

Where possible (and feasible, given our small numbers and competing priorities) we should join protest movements and solidarity campaigns in support of the revolution in Syria. Anarchists should be constructive participants in these movements while also advocating our specific concerns and vision. While defending the rebels right to obtain weapons by any means necessary, we should expose the motives of, and argue against any reliance on the U.S., other Western powers, or the rich Gulf states. We should oppose authoritarian fundamentalism, particularly the reactionary sexist and sectarian politics, while also defending the rights of religious Muslims to organize themselves and participate in the movement.

As in all the movements we participate in we should advocate for grassroots democracy, direct action, and solidarity with other struggles and oppose hierarchal control, legalistic strategy, and protective isolation. In all our work we should seek to make anti-authoritarian revolution a pole of discussion, action and interest.

E. Increasingly, what is missing is the independent, self-organization of popular resistance. This is what made the Arab Spring and had an effect all over the world. Without an independent expression of this popular resistance, we fear the energy of the past 3 years will be channeled into military or fundamentalist approaches. Across the region, from Syria to Egypt, the radical and democratic currents from below have not been able to sustain themselves because of the inability to articulate and gain wide support organizationally and politically.

If the Syrian rebels become dominated by authoritarian fundamentalist forces or if the struggle does, in fact, turn into a region-wide conflict between forces backed by the United States, the European nations, and Israel, and those supported by Russia, China, and Iran, we might have to consider adopting an alternate position. But, for the moment, and based on the information we have, this is the position we should advocate.

F. At the moment we publish, there has been a dramatic urging for attack on the Assad government after recent chemical weapons use in the Damascus suburb of Ghouta. All sides are in dispute over responsibility for the attack, with the Assad government blaming the rebels and the rebels and the US blaming Assad. With the limited information we have, we think it quite likely that Assad was responsible. Nonetheless, we think it is a mistake to call for or support military intervention–either limited or broad–by the US or its allies. Any air strike by the US or its allies will only serve to disorient the popular Syrian revolution, shifting the centrality of the uprising from domestic opposition to that of a Western imperial effort. The US/Western aim, obviously, is to control and limit the revolution, make sure any new government follows pro-Western policies, and that power will be in the hands of pro-Western elites and not the people. In place of calling for or relying on Western intervention, the rebels should be demanding arms with no strings attached, should militantly oppose intervention in Syria under whatever pretext, and should resolutely resist efforts by outside forces to exert any kind of control over their revolution.

First of May Anarchist Alliance
Summer, 2013

This document was drafted, discussed and collectively approved by the members of First of May Anarchist Alliance. September 6th, 2013.
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