le 6 mai... en Grèce

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Messagede Cheïtanov le Lun 7 Mai 2012 14:23

Le 6 mi il s'est passé un truc de fou... en Grèce. Résultats des élections :

Nouvelle Démocratie (équivalent UMP) : 19,14% soit 109 sièges
SYRIZA (équivalent Front de Gauche avec NPA) : 16,62% soit 51 sièges
PASOK (équivalent PS) : 13,36% soit 41 sièges
Grecs Indépendants (patriotes) : 10,55% soit 33 sièges
KKE (marxiste-léniniste) : 8,42% soit 26 sièges
Aube Dorée (national-socialiste......) : 6,92% soit 21 sièges
Gauche démocratique (gauche/gauche radicale) : 6,08% soit 19 sièges

3 autres partis sont en dessous de 3% (écolos, libéraux, gauchistes....) et ne représenteront rien.

Bon je viens de lire ça. J'ai pas le chiffre de l'abstention, mais vu le nombre d'anarchistes là-bas, quel que soit le taux, c'est plus conscient qu'ici je pense...

J'ai pas pris le temps d'y réfléchir... Quelqu'un-e ?
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Messagede etxerufio le Lun 7 Mai 2012 15:03

38% d'abstention, paraît que c'est inédit pour des législatives. Toutefois, à la dernière présidentielle (enfin je crois), quand Papandréou a été élu en 2010, il y avait 55% d'abstention me semble-t-il.

Le truc assez fou, c'est surtout que les partis "centristes" (du style PS, UMP and co.) sont totalement dépassés et n'atteignent même pas 50% des voix tous ensemble. J'ai lu que le bloc des gauches anti-austérité atteint les 33% environ. De l'autre côté, l'extrême-droite "anti-austérité" (de facade) fait un beau score, surtout les néo-nazis.

Mais avec la loi électorale, alors même que le pourcentage du PASOK et de ND (et quelques autres ?) ne devrait pas permettre de construire une majorité, ils auront une majorité au Parlement. Tout ça parce que le parti finissant premier obtient un bonus de 50 sièges. :lol: Ca rejoint les discussions sur les modalités de scrutin qui peuvent donner des résultats totalement différents. ^^

La montée des néo-nazis me fait flipper... mais le score du Syriza me donne un certain espoir. Non pas que je pense que le SYRIZA va fondamentalement changer la donne, c'est dans la rue que ça se passe. Mais je pense que ça traduit là une certaine présence d'une conscience de classe au sein de la société grecque, conscience de classe qui, qui plus est, ne se porte pas sur les traîtres historiques du KKE (qui semblerait-il, ont buté des anarchistes et trotskistes dans les années 50. Lu dans un tract en tout cas, à vérifier).
Sûrement que ces 16% d'électeurs (parmi ceux qui ont voté, ça ne représente donc pas 16% de la population) ne descendront pas tous dans la rue et que certain-e-s voient leur vote comme un "geste citoyen". N'empêche que, n'en déplaise à certain-e-s, je pense que ça ne signifie pas rien quant à l'efficacité d'un discours classiste là-bas. Reste à y adjoindre efficacement une perspective auto-gestionnaire, et ça c'est le boulot de nos camarades syndicalistes de base, syndicalistes libertaires, etc.

Le problème de l'anarchisme là-bas c'est à mon avis qu'il n'est pas assez organisé. Qui plus est, ça me semble très souvent insurrectionnaliste avec des discours que je qualifierais de sans intérêt si l'on veut réellement attirer l'oeil des gens qui sont dans la merde. A voir...
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Cheïtanov le Lun 7 Mai 2012 15:36

Merci pour ton analyse qui me semble bonne.

Le KKE a en effet buté des gens, des textes sur tout ce qu'illes ont fait y'en a plein. D'ailleurs récemment :

Une grève dure dans une usine, avec les anarchistes au taquet et assez influent-es. Le PAME (syndicat du KKE) était là aussi... Un jour, le PAME s'assure que les anarchistes sont pas là... Et qui se pointe ? Des militants de Aube Dorée, avec drapeaux, tracts, bouffe et boissons en soutien aux grévistes. Le PAME leur a même donné le micro pour qu'illes parlent aux grévistes...

En tout cas, je pense que cette abstention vient aussi du travail des anarchistes... Mais un compagnon qui y est allé a la même analyse que toi, disons que c'est surtout insurrectionaliste... Et l'ESE ("anarchosyndicaliste" tendance Vignoles CGT es) décolle pas, encore moins nombreux-euses que nous je crois...
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Messagede fabou le Lun 7 Mai 2012 18:52

Quand j'ai vu les résultats tout à l'heure, le score du SYRIZA m'a fait assez plaisir. C'est le seul parti politique grec qui n'a pas participé à l'hystérie anti-anarchiste de la classe politique (KKE, ND, PASOK, LAOS).

Par contre il y a un risque que la droite fasse alliance avec les néonazis pour gouverner :confus:
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Messagede Cheïtanov le Lun 7 Mai 2012 19:57

Moi j'emmerde le score du SYRIZA. Je comprends pas comment des anarchistes peuvent trouver ce score bien, je veux dire le NPA serait à 15% (ce que la LCR fut durant très longtemps localement, et j'ai vu ce que ça a donné, et ce que ça donne encore) je m'en contrefous. Le mouvement anarchiste grec est peut-être le plus massif (bien que tout le monde ne soit pas d'accord sur sa stratégie), alors que des gauchistes fassent 15% je m'en tape.

Surtout que défendre les anarchistes quand illes se font buter, on a déjà vu ça avec les lois nommées antisocialistes (en fait anti anarchistes, ou faire de la propagande pour l'anarchisme était passible de prison) au début du 20e. Celleux qui se sont élevé et ont défendu les anarchistes se sont une nouvelle fois retourné contre elleux dès qu'illes ont eu ne serait-ce qu'une once de pouvoir...

En tout cas c'est symptomatique des prémisses d'une guerre civile pour moi...
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Messagede fu hsang le Mar 8 Mai 2012 08:25

le syriza est chargé de constituer un gouvernement .... attention .... vont ils tomber dans le piege ^^
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Messagede Cheïtanov le Mar 8 Mai 2012 11:42

Oh putain alors là ça va être trop bien !!!!!!

Mais comment ça se fait ?
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Messagede etxerufio le Mar 8 Mai 2012 13:50

La ND a 3 jours pour essayer d'en constituer un. Si elle n'y arrive pas, SYRIZA aura a son tour trois jours. Mais honnêtement, je ne suis pas sûr qu'en l'état la Grèce soit gouvernable.
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Messagede Cheïtanov le Mar 8 Mai 2012 14:15

Une coalition de tous les partis élus :lol:
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Messagede etxerufio le Mar 8 Mai 2012 14:22

Impossible : les anti-austérité refuseront sûrement de siéger avec la coalition actuelle pro-austérité. De l'autre côté de l'échiquier, les néo-nazis et autres natios ont tout intérêt à ce que la crise perdure histoire de devenir LA solution, je les vois mal participer à une coalition avec les pro-austérité.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Cheïtanov le Mar 8 Mai 2012 20:00

En effet, et je disais ça comme une plaisanterie...
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Cheïtanov le Jeu 10 Mai 2012 18:21

Troisième et avant-dernière tentative. En Grèce, Evangélos Vénizélos le chef du parti socialiste (Pasok) essaye, à son tour, ce jeudi, de former un gouvernement de coalition. Et ainsi tenter de mettre fin à une impasse politique qui inquiète la zone euro et les marchés, qui ont de nouveau accusé des pertes mercredi.

Avant lui, Antonis Samaras, chef de la droite Nouvelle-Démocratie, arrivé en première place mais sans majorité lors des élections législatives de dimanche, et Alexis Tsipras, dirigeant de la Gauche radicale Syriza, ont essayé. En vain. Evangélos Vénizélos, en tant que chef du parti arrivé en troisième position dans les urnes, doit donc être chargé de cette tâche délicate, selon la Constitution.

Vénizélos veut former une alliance entre pro-européens

Notre «proposition est la constitution d'un gouvernement d'union nationale des forces pro-européennes», a déclaré Evangélos Vénizélos à sa sortie du chef de l'Etat Carolos Papoulias jeudi matin. «Je ne suis pas optimiste, les choses ne sont pas faciles» a-t-il déclaré, jugeant néanmoins «possible» de relever le gant, car le «peuple veut la stabilité, le maintien dans l'euro et éviter de nouvelles élections». Ancien ministre des Finances ayant négocié l'effacement d'un tiers de la dette grecque avec les banques du monde entier en début d'année, et infatigable tribun, M. Vénizélos s'était auparavant exprimé devant son groupe parlementaire, réduit depuis dimanche à 41 députés (sur 300).

Si cette nouvelle tentative de formation d'un gouvernement de coalition devait échouer, les partis seraient déchargés de cette tâche. Celle-ci reviendrait alors à Carolos Papoulias, qui devra réunir leurs chefs pour une ultime tentative de constituer un gouvernement «d'unité nationale», selon les modalités fixées par la Constitution.

Les positions pro-austérité fragilisées par les élections

Artisan, avec le Premier ministre sortant Lucas Papademos, de l'accord sur un deuxième prêt par l'UE et le FMI et de l'effacement d'un tiers de la dette souveraine, Evangélos Vénizélos a mis en garde contre une sortie du pays de l'euro, si la Grèce ne continuait pas des réformes adéquates. Mais le rejet des partis pro-rigueur, droite et socialistes, lors du scrutin de dimanche, a infléchi le discours pro-austérité tenu par Antonis Samaras et Evangélos Vénizélos. Les deux hommes ont indiqué qu'il fallait respecter le vote des électeurs et tenter un assouplissement des termes d'austérité.

Une position qui irrite fortement Angela Merkel mais qui trouve néanmoins un écho dans l'élection en France du socialiste François Hollande, depuis laquelle de plus en plus de voix se font entendre en Europe pour réclamer un frein à la rigueur afin de relâcher la pression sur les peuples du sud de l'Europe et sauver la cohésion de la zone euro.
Dans ce contexte, le président du parlement européen Martin Schultz s'est invité à Athènes dimanche et lundi.

L'allumage de la flamme olympique est passée inaperçue

L'ampleur de la récession en Grèce a été soulignée jeudi par la publication du taux de chômage, qui a continué d'augmenter à 21,7% en février, touchant plus de la moitié des jeunes. Jeudi, aucune lumière n'est venue des principales places financières européennes qui étaient de sombre humeur, à l'exception de Madrid qui rebondissait de plus de 3% à la mi-journée, après être tombé mercredi au plus bas depuis 9 ans. En revanche, après trois jours de chute, la Bourse d'Athènes a rebondi jeudi, clôturant en hausse de 4,19%, portée par l'espoir infime de formation d'un gouvernement.

Face à ces enjeux, la cérémonie «à l'antique» d'allumage de la flamme olympique, qui s'est déroulée conformément à la tradition sur le site de l'ancienne Olympie, est passée presque inaperçue.


Leur Presse, Le Parisien, y'a 1h30.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Ben B. le Lun 14 Mai 2012 02:09

Qu’est-ce que Syriza, le parti de gauche radicale qui remue la Grèce ?

Dimanche, le parti de gauche radicale Syriza a créé la surprise en Grèce en rassemblant 16,5% des voix aux élections législatives anticipées. Mené par Alexis Tsipras, le parti a triplé son score de 2009 et a raflé 52 sièges à la Vouli, la Chambre des députés grecque, devenant ainsi le premier parti de gauche du Parlement.

D’où sort Syriza ?

« Vague rouge », « tsunami électoral » : deuxième parti de la Vouli (après Nouvelle démocratie, parti conservateur) et premier de gauche avec 16,5%, le Syriza semble sorti de nulle part. Ce parti de la gauche radicale ne date pourtant pas de la crise financière. Nikos Sigalas, chercheur à l’Institut français des études anatoliennes (Ifea), explique qu’il trouve ses racines dans la scission du Parti communiste grec :

« Dans les années 70, à l’image de ce qui s’est passé en Italie, le parti communiste s’est divisé entre les communistes favorables à l’influence de l’Union soviétique et ceux qui préféraient s’en détacher. Syriza [fondé au début des années 2000, ndlr], est issu des courants communistes qui souhaitaient devenir indépendant de Moscou : la partie proeuropéenne du parti communiste. »

Le Parti communiste de Grèce, le KKE, a réalisé 8,48% aux élections législatives, soit une augmentation de 0,9 points par rapport à 2009 ; Syriza, lui, a explosé, de 4,6% à 16,5%.

Quelle est sa position sur l’Europe ?

Syriza critique ouvertement le « memorendum » par lequel la Grèce a engagé un sévère plan d’austérité en échange de crédits internationaux. Inquiet d’être doublé par sa gauche, le Pasok (gauche) a accusé Syriza de verser dans une dérive antieuropéenne et de préparer la sortie du pays de la zone euro, voire de l’UE.

Alexis Tsipras, chef de file de Syriza, a balayé cette critique d’un revers de main :

« Affirmer que notre appartenance à l’euro est en danger est un mythe construit de toutes pièces, un chantage exercé par les partis favorables aux plans de renflouement et un outil visant à pressurer le peuple afin qu’il accepte des mesures qui nous amèneront la misère. »

Jean Marcou, professeur à l’Institut d’études politiques de Grenoble sur la politique des Etats du Sud de l’Europe, notamment de la Grèce, lui donne raison :

« Le Syriza n’est pas hostile à l’Europe. Bien au contraire : il est issu des courants communistes favorables à l’Europe et à la construction européenne. Cependant, il refuse l’Europe telle qu’elle a été construite : une Europe économique, de l’austérité... Il veut une Europe aux politiques sociales, favorisant la croissance. »

Comme François Hollande, souligne Nikos Sigalas :

« La candidature de François Hollande, contre l’Europe de l’austérité, a été utilisée par le Syriza durant sa campagne. En montrant qu’un candidat éligible en France proposait l’introduction d’un volet sur la croissance européenne, le parti grec a souligné sa propre crédibilité. »

Plus qu’une sortie de l’Europe et de l’euro, les chevaux de bataille du parti sont le gel du remboursement de la dette grecque et la renégociation du plan d’aide européen.

Pourquoi un tel succès ?

La crise a joué un rôle évident dans le score de Syriza. Le parti a rassemblé les déçus des deux partis majoritaires habituels que sont Nouvelle démocratie à droite, et Pasok à gauche.

Jean Marcou rappelle que ce mouvement avait été amorcé dès 2009 :

« Cet effritement des partis majoritaires avait déjà eu lieu lors des précédentes législatives en 2009. Le Syriza avait alors réalisé un peu moins de 5%. Dans le contexte de 2009, il s’agissait déjà d’un frémissement important, à l’image de ce qui s’est déroulé au Portugal. »

Le parti a aussi profité du dynamisme de son jeune leader, Alexis Tsipras, âgé de 37 ans. Pour Nikos Sigalas, il est plus proche d’un Olivier Besancenot que d’un Jean-Luc Mélenchon :

« C’est un bon gars. Un bon jeune homme, dynamique. Il s’était fait remarquer au moment des émeutes lycéennes qui se sont déroulées au début des années 90 en Grèce, contre des réformes de l’éducation. Quand il a intégré le parti, il en a dépoussiéré l’image vieillisante. Il est très apprécié en Grèce. »

Il avait choqué en appuyant les émeutes grecques contre les mesures d’austérités.

Est-il apte à gouverner ?

Là est la plus forte inconnue. Jean Marcou remarque :

« La situation est totalement nouvelle, avec l’apparition de forces politiques qui n’ont jamais gouverné. C’est une grande première, avec une réduction des partis de gouvernement que sont Nouvelle démocratie et le Pasok. C’est presque une remise en cause du système parlementaire grec tel qu’il a existé jusqu’ici depuis 1975. »

En plus du renforcement de Syriza à gauche, de nouveaux partis comme Grecs indépendants (droite souverainiste) ou Aube dorée (néo-nazi), ont émergé lors de cette élection. Dans un système parlementaire tel que celui de la Grèce, la capacité à gouverner équivaut à la capacité à faire des alliances.

Nikos Sigalas décrit :

« Tout le monde attend maintenant que le Syriza présente au Président une bonne proposition de coalition. Je pense que le parti espère que Nouvelle démocratie n’arrivera pas à rassembler et tentera de présenter une alternative à gauche. Mais ça va être très dur... »

Le président de la République, Karolos Papoulias, vient de donner trois jours au parti Nouvelle démocratie pour former un gouvernement. Alexis Tsipras a déjà fait savoir à Antonis Samaras, le dirigeant de ND, qu’il refusait toute alliance avec son parti. Si ce dernier ne parvient pas à trouver un accord, ce sera à Syriza, qui a réalisé le second meilleur score, de proposer une coalition.

source : http://www.rue89.com/2012/05/08/quest-c ... ece-231969
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede etxerufio le Lun 14 Mai 2012 03:07

Hollande a fait candidature contre "l'Europe de l'austérité" ? :shock: :lol:
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Messagede blowback le Lun 14 Mai 2012 03:18

fabou a écrit:
Par contre il y a un risque que la droite fasse alliance avec les néonazis pour gouverner :confus:


Cela aurait le mérite de lever l'hypocrisie au moins. J'encourage l'Ump à faire la même chose avec le F-N, pour être cohérente au moins. Je ne crois pas à la thèse des partis républicains ou non -républicains.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede pit le Lun 14 Mai 2012 03:50

Pas aussi simple, car ce serait rompre avec la tradition Gaullienne qui tient aussi de la résistance. De fait c'est un éclatement de la droite traditionelle qui s'annonce avec un renforcement de la droite extrème en construction d'un pôle politique qui risque de peser de plus en plus dans les années à venir...et à nouveau un risque de polarisation entre "valeurs de la république" et "Vichy" qui va fausser l'appréhension de l'enjeu réel en terme de lutte des classes et en terme révolutionnaire.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede blowback le Lun 14 Mai 2012 12:22

Oui, je suis d'accord. On va avoir un "pôle" avec grosso modo droite sarkozyste, droite populaire, regroupés avec les nazis. Puis nous aurons cette droite chiraquienne soi-disant anti-fasciste, "humaniste" et républicaine, où l'on y verra évoluer les fillon, bayrou, juppé et villepin.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Cheïtanov le Lun 14 Mai 2012 14:56

Je suis d'accord aussi. Mais quand le Pen a été élu la 1e fois, c'était avec une liste soutenue par le RPR.

Fillon a dit au sujet du FN "Il y aura toujours la croix de lorraine entre nous"...

Mais vous avez vu y'a déjà une campagne "Hollande n'est pas mon président" assez violente quand même...
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede etxerufio le Lun 14 Mai 2012 15:01

Cette campagne est menée par le Bloc Identitaire, pas par l'UMP.
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Re: le 6 mai... en Grèce

Messagede Cheïtanov le Lun 14 Mai 2012 15:02

Oui j'ai vu mais elle va clairement attirer des militant-es UMP je pense !
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