Mouvements sociaux au Québec

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 12:21

Les Éditions Ruptures publient «Réflexions libertaires sur les services publics»

De la Première Internationale à la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, de l’Espagne révolutionnaire aux grèves dans le transport en commun : des pistes pour réfléchir et dépasser l’apparente contradiction d’une défense anarchiste des services publics.

Québec, 11 mai 2012 – Les Éditions Ruptures sont heureuses d’annoncer la publication prochaine d’un livre ayant pour titre Réflexions libertaires sur les services publics. Il s’agit d’une anthologie de textes rassemblés par le Collectif anarchiste l’(A)telier, de Québec.

Le livre de 90 p. sera disponible sur les tables de l’UCL au Salon du livre anarchiste de Montréal, les 19 et 20 mai, et au Festival OFF de l’Anarchie, à Québec, les 24, 25 et 26 mai 2012.

Lancement à Québec

Réflexions libertaires sur les services publics sera officiellement lancé le vendredi 25 mai à 19h, à la Librairie Saint-Jean-Baptiste (565 rue Saint-Jean, Québec). Le lancement sera suivi d'un débat sur les services publics avec Serge Roy, auteur du livre Fonction publique menacée : le néolibéralisme à l'assaut des services publics, 1981 – 2011.

D’autres activités autour du livre auront probablement lieu à Montréal et Saguenay et seront annoncées ultérieurement.

Image

http://www.causecommune.net/actualite/2 ... es-publics
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 12:25

Manifestation sur fond de loi spéciale

Image

Une manifestation rassemblant environ 700 personnes a pris place devant l'assemblée nationale à 20h sous le thème "Une manif par soir, jusqu'à la victoire". Ce pourrait être l'une des dernières manifestation légale avant l'application de la loi spéciale dont les détails ont été dévoilé pendant le trajet.

Les marcheurs et marcheuses se sont dirigés vers 21h en direction de Saint-Roch et Limoilou. Plusieurs passants ont rejoint le cortège en cours de route. Le trajet était ponctué de détours dans les petites ruelles des quartiers populaires. Les encouragements fusaient de toutes les fenêtres et balcons.


En traversant le boulevard Charest, les manifestant-e-s ont sautillé en scandant "on saute, on saute, on saute sur Charest". Els ont aussi pris une minute de silence dans un sit-in au milieu du pont qui lie Saint-Roch et Limoilou.

Les dangereux étudiant-e-s préparent une action de destruction massive



C'est peu après que les détails de la loi spéciale ont été dévoilés. Les étudiant-e-s ont pris conscience de ses termes via leurs bidules portatifs.

La loi réserve des amendes de plus de 1000$ pour ceux et celles qui font des lignes de piquetage. Le trajet des manifestations doit être remis à l'avance pour être modifié selon la fantaisie des autorités.

Un groupe de black block a été dénoncé par les organisateurs de la manifestation. Les paciflics ont collaboré avec la police pour les faire arrêter.

Signe des effets de la répression, le trajet de la manifestation ainsi que toutes celles des derniers jours ont été remis à la police. Il n'y a que la manif féministe de lundi dernier qui s'y est refusé... pour être finalement forcé de le faire en plein milieu du parcours. La police avait coincé les protestataires en souricière.

Une preuve irréfutable du noyautage anarchiste dans les manifestations



http://voixdefaits.blogspot.fr/2012/05/ ... ciale.html
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:19

La loi spéciale attise la mobilisation étudiante à Montréal, Québec, Sherbrooke

MONTRÉAL - Le dépôt prochain d'une loi spéciale par le gouvernement Charest semble avoir attisé la mobilisation étudiante dans la nuit de mercredi à jeudi.

Une manifestation amorcée vers 23h00, au centre-ville de Montréal et réunissant plusieurs milliers de participants, s'est déroulée sous haute tension.

Des vitrines d'édifices ont été brisées, dont cinq dans des institutions financières, et des projectiles ont été lancés vers des policiers et des citoyens, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Vers 0h25, le SPVM a annoncé que la manifestation venait d'être déclarée illégale car plusieurs actes criminels avaient été commis. Une vingtaine de minutes plus tard, un déploiement policier a eu lieu pour disperser la foule.

Peu avant 4h00, jeudi matin, la police a rapporté que 122 arrestations avaient été effectuées. Trois policiers et quelques manifestants ont subi des blessures sans gravité lors des affrontements.

Plusieurs autres manifestations avaient préalablement eu lieu à Montréal, incluant deux autres au centre-ville sans incident majeur, de même qu'à Québec et à Sherbrooke.

Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, s'est d'ailleurs joint à la manifestation de Québec, mercredi soir, et a livré un discours de quelques minutes invitant les manifestants à poursuivre la lutte, après avoir dénoncé la loi spéciale en conférence de presse.

http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/05 ... =politique
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:23

Projet de loi 78: le gouvernement encadre le droit de manifester

(Québec) C'est une loi avec des dents, qui va même jusqu'à encadrer le droit de manifester, qu'a déposé le gouvernement Charest à l'Assemblée nationale. Le projet de loi 78 devrait être adopté vendredi après toute une nuit de débat.

Surprise, Québec veut encadrer le droit de manifester avec cette loi qui comporte 36 articles. On prévoit que les organisateurs d'une manifestation de plus de dix personnes doivent communiquer leur parcours et les moyens de transport huit heures avant. Les personnes qui participent à une manifestation, sans l'avoir organisée, doivent s'assurer que l'événement correspond aux renseignements fournis à la police.

Comme prévu, le gouvernement veut empêcher que l'on bloque l'accès aux établissements d'enseignement. Les manifestations sont interdites dans les établissements et dans un périmètre de 50 mètres de ces édifices.

On prévoit de très lourdes amendes pour les contrevenants. Pour un individu, on parle de sanctions de 1000$ à 5000$, pour chaque infraction. Pour les organisateurs, ou un employé, un porte-parole d'association étudiante, l'amende sera de 7000$ à 35 000$ par jour. Les associations seront taxées d'amendes de 25 000$ à 125 000$ par jour. Dans tous ces cas, les amendes doubleront en cas de récidive.

Le projet de loi prévoit aussi que les sessions peuvent être suspendues, reprises en août pour les établissements ou les facultés qui ont été paralysées par les débrayages.

http://www.lapresse.ca/actualites/dossi ... fester.php
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:32

Projet de loi 78
De furieux débats


QUÉBEC – C'est le ministre de la Sécurité publique et non pas la ministre de l'Éducation qui a présenté les principes du projet de loi 78 en plein milieu de la nuit, vendredi.

« Nous appelons les étudiants pacifiques qui veulent manifester leur opposition de le faire en se dissociant de ceux qui croient que la loi se fait par la rue et que les gouvernements doivent se plier à leurs caprices », a dit Robert Dutil. Ce dernier soutient d'ailleurs que l'objectif du projet de loi n'est pas de « d'obliger les manifestants à dévoiler leur parcours », mais à « permettre aux étudiants qui veulent étudier d'avoir accès à leurs cours. »

« J'aimerais que la ministre de l'Éducation nous explique pourquoi elle n'a pas le courage de venir expliquer et défendre son projet de loi », a rétorqué la députée péquiste Marie Malavoy, qui qualifie le projet de loi de « véritable torchon », qui « viole » le droit d'association de façon « évidente » et qui n'a plus rien à voir « avec les valeurs du Québec. »

On ne peut pas dire que les débats sur le projet de loi 78 se sont déroulés dans le calme, alors que les députés de l'opposition ont régulièrement interrompu les discussions en lançant des quolibets aux libéraux.

« Attention M. le président, ils sont plus de dix », a jeté un député péquiste, faisant référence à un article de la loi qui demande à l'organisateur d'une manifestation de plus de 10 personnes d'avertir 8 heures à l'avance par écrit l'heure, la date, la durée, le lieu et l'itinéraire de celle-ci.

Les libéraux ont chèrement défendu le projet de loi spéciale, répétant que la liberté de circulation est aussi un droit fondamental.

« Il faut respecter les étudiants qui veulent aller à leurs cours, sans intimidation et sans violence », a dit Alain Paquet, ministre délégué aux finances. Ce dernier estime que « les Québécois n'ont pas honte de notre loi », qui respecte « la démocratie et les valeurs québécoises ».

Une loi « ignoble »

La chef du Parti québécois Pauline Marois a immédiatement attaqué et a demandé où se trouvait Jean Charest, qui n'était pas en Chambre pour défendre son projet de loi, qualifié « d'ignoble ».

« Jamais notre Assemblée nationale ne s'est penchée sur une loi représentant une telle atteinte aux droits des citoyens, aux privilèges des parlementaires et à l'indépendance des tribunaux », a dit Mme Marois.

Selon elle, aucun parlementaire « qui se respecte » ne peut tolérer une telle mainmise de « l'exécutif sur le législatif. » « On viole l'indépendance des tribunaux, en annulant les injonctions, en accordant des recours collectifs et en écartant le Code de procédure civile », a-t-elle ajouté.

« Un État policier »

De son côté, le député de Québec solidaire Amir Khadir estime que le gouvernement libéral « érige un État policier autour du monde de l'éducation. Avec sa loi matraque, le gouvernement sème définitivement les graines de la violence en introduisant la notion très dangereuse de délit d'opinion », a dit M. Khadir.

« Le projet de loi que nous présentons est un choix profond que le premier ministre a fait en faveur de la jeunesse québécoise », estime quant à lui Henri-François Gautrin, député libéral de Verdun, qui croit en la primauté des « droits individuels. »

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/p ... 50249.html
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:36

LES ETUDIANTS DU QUEBEC MASSIVEMENT EN GREVE DEPUIS PLUS DE TROIS MOIS

Depuis plus de trois mois, les étudiants du Québec sont très massivement en grève contre le projet gouvernemental de hausse des droits d’inscription à l’université. Des manifestations considérables ont déstabilisé le gouvernement libéral, entraînant la démission de la ministre de l’éducation, Line Beauchamp.

Le Premier ministre Jean Charest ne trouve rien de mieux à faire en ce 17 mai que de faire passer une « loi spéciale » visant à rendre illégale la grève et à criminaliser les étudiants en lutte.

La détermination dont ont fait preuve les étudiants, la durée de leur action, l’unité de leurs associations jusqu’à ces derniers jours face aux manœuvres du pouvoir et à la violence de la police sont en tout point remarquables. Cela ne doit pas faire oublier le contenu de leurs revendications et le sens de leur lutte. Les étudiants québécois sont vent debout contre l’alignement de la Belle Province sur la norme néolibérale mondiale en matière d’enseignement supérieur, dont l’une des caractéristiques est l’augmentation de la part du financement privé des dépenses universitaires.

La décision du gouvernement Charest d’augmenter de 75 % les frais d’inscription ne sont, au dire même des responsables politiques, qu’une mesure de rattrapage par rapport à la norme établie en Amérique du Nord. Or, ce modèle défendu dans les hauts lieux de la pensée dominante, depuis l’OCDE jusqu’à la Commission européenne, commence à prendre l’eau.

Cette décision survient en effet à un moment où, dans le monde entier, les révoltes contre le modèle néolibéral d’enseignement supérieur se multiplient.

Que l’on songe à la grève des étudiants anglais à l’hiver 2010 ou à celle des étudiants chiliens au printemps et en été 2011.

Ces luttes ont pour trait ne pas rester confinées au seul monde de l’enseignement. L’alourdissement des charges pesant sur les familles et les étudiants vient frapper les couches sociales les moins favorisées mais aussi une masse croissance de membres des classes moyennes en voie d’appauvrissement.

La situation est particulièrement dramatique en Europe. Les pays les plus frappés par les conséquences de la crise financière sur les budgets publics, de l’Irlande à la Grèce en passant par l’Italie et l’Espagne, ont tous eu recours à l’augmentation des frais d’inscription qui encourage mécaniquement l’endettement privé. Et ceci à un moment où les tensions sociales en Europe se font sentir de plus en plus fortement du fait des politiques d’austérité qui aggravent les conditions de vie et détruisent l’emploi.

Les luttes étudiantes contiennent donc un potentiel de contestation de l’ordre néolibéral très puissant, capable d’entraîner de larges couches de la population et de s’élargir à toutes les conséquences des politiques néolibérales, comme on l’a vu au Chili ces derniers mois.

Il ne faut pas non plus oublier que le mouvement des Indignés et d’Occupy Wall Street s’inscrit explicitement contre ce modèle de financement privé de l’enseignement supérieur.

Le cas des Etats-Unis commence à être mieux connu.

Dans un article remarquable, intitulé « Endettement étudiant : une bombe à retardement aux Etats-Unis », le quotidien Le devoir faisait le 14 mai dernier le point sur la dette des étudiants américains.

Elle a quintuplé en douze ans pour atteindre mille milliards de dollars, soit une dette moyenne par étudiants de 25 000 $.

Cet article n’hésitait pas à écrire : « On commence à parler d’une bulle comparable à celle des subprimes, ces prêts hypothécaires à risque, dont l’éclatement avait plongé les États-Unis et le monde dans une grave récession en 2008.

Plus du tiers des dettes d’étudiants sont « titrisées », c’est-à-dire regroupées puis cédées à des investisseurs sous forme de produits dérivés. Il y a pour 400 milliards de dollars de SLABS en circulation chez nos voisins du Sud : il s’agit de papiers commerciaux appuyés sur des actifs (PCAA), en l’occurrence des prêts étudiants. »

On comprend que le président américain Obama commence à s’inquiéter de cette nouvelle « bombe » qui menace le système bancaire. L’aveuglement de tous ces gouvernements qui veulent suivre la même voie est sans doute plus étonnant.

Mais comment oublier le matraquage des formules dogmatiques qui répètent depuis des années que l’université dans un contexte concurrentiel doit impérativement avoir recours aux portefeuilles des familles et des étudiants plutôt qu’aux financements publics ?

N’est-ce pas le modèle que les think tanks néolibéraux veulent toujours mettre en place en France, non sans l’appui de certains idéologues de Terra nova ?

La lutte des étudiants contre l’emprise du capitalisme financier sur l’enseignement reste en tout cas aujourd’hui l’un des signes les plus encourageants qu’une autre politique est possible qui consisterait à faire contribuer fiscalement ceux qui profitent le plus sur le plan économique du haut niveau des connaissances de la population sans vouloir en financer les conditions.

On pourra lire sur la question québécoise le livre de deux enseignants canadiens Éric Martin et Maxime Ouellet, Université inc., Des mythes sur la hausse des frais de scolarité et l’économie du savoir, Lux, 2011.



Christian Laval

http://blogs.mediapart.fr/blog/christia ... -quebecois
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:40

Les professeurs se mettent aussi, depuis plusieurs jours à soutenir massivement le mouvement :

http://www.fqppu.org/assets/files/bibli ... i_2012.pdf

http://profscontrelahausse.org/
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:41

Les profs contre Charest !

Cessez toute violence Monsieur Charest

Publié le 17 mai par Blandine Parchemal (doctorante en philosophie à l’Université de Montréal)

Monsieur Charest,

Par cette lettre, je vous demande de cesser immédiatement toute violence policière envers le mouvement étudiant québécois qui mène depuis fin février une grève historique et ce, de manière courageuse, combattive et intelligente.

Le nombre impressionnant d’arrestations, de blessés, de brutalités physiques et psychologiques répertoriées rappellent les temps les plus sombres de notre histoire et ne sont pas digne d’une province qui se dit démocratique. Comment pouvez-vous encore vous tenir debout quand on recense quelque chose comme 1500 arrestations depuis le début du conflit ? Vous souhaitez mettre à terre le mouvement étudiant mais c’est vous qui touchez le sol en déployant une telle violence policière, c’est vous qui avez perdu toute dignité morale.

Alors que vos forces de police courent la nuit après les étudiants, cela fait bien longtemps qu’ils ont pris une longueur d’avance sur vous… et cela que ce soit dans la défense tenace de certains principes de justice ou dans la réflexion qu’ils ont lancé sur la société québécoise et les valeurs qu’elle est prête à défendre.

Ecoutez-donc les revendications progressistes des étudiants, prenez exemple sur leur intelligence et ne répondez pas par la force de la matraque, des poivres, des injonctions et des lois spéciales à une contestation politique portant sur un enjeu fondamental de notre société : l’éducation.

Si face à un mouvement qui semble vous dépasser par son ampleur, sa longueur et sa force de changement social, vous développez des craintes, je dois vous dire qu’il n’est jamais bon de laisser sa peur se transformer en violence. Il est en effet toujours plus pertinent de se questionner sur les raisons qui font que ce mouvement porte en lui quelque chose de fort, de l’ordre d’un nouveau souffle politique et de tenter d’y répondre dans le respect démocratique de ce dernier.
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:42

Les profs contre Charest !

Un grand tonnerre. Lettre ouverte aux étudiantes et aux étudiants en grève

Chères étudiantes, chers étudiants,

Vous me permettrez tout d’abord de m’adresser à votre groupe dans son ensemble, et non à vos porte-paroles, ou à ceux que les médias nomment vos « leaders », une expression qui reflète bien l’abrutissement servile de notre époque. Voilà pourquoi je veux parler à tous les militants et militantes du mouvement étudiant.

Je vous écris cette lettre afin de vous saluer et de vous demander, humblement, de nous aider à poursuivre votre œuvre. Votre lutte est la renaissance de la gauche au Québec, endormie depuis des années par les privilèges de quelques-uns et étourdie par sa propre rhétorique préfabriquée. Vous êtes les travailleurs de la liberté. Vous avez dénoncé les fastes doucereux de nos paradis artificiels.Vous nous avez rappelé ce qu’est un peuple dans ce qu’il peut être de plus beau : un grand acte de confiance. Vous nous avez parlé, vous nous avez tendu la main, même lorsque nous vous laissions sans réponses. Mais il n’est pas trop tard. Nous serons d’abord quelques centaines, puis des milliers à œuvrer avec vous. Reste la question de la violence, qui serait le mur entre nous. Mais de quelle violence parlons-nous au juste ?
Violence et contestation

Il est confortable de condamner la violence lorsqu’on ne la subit pas au quotidien. Commode de juger sans comprendre, et de juger en bloc tous les étudiants pour des gestes favorisés, voire peut-être même espérés avec cynisme par nos élus. Certes, certains d’entre vous jugent que l’heure n’est plus aux évènements festifs où l’imagination confronte le pouvoir. Mais vous savez aussi que la raison du plus fort ne peut être la meilleure.

Pour ma part, je serai toujours contre un pouvoir qui est au bout du fusil, quelle que soit la personne qui tient le fusil. Mais je n’ai jamais vu une matraque entre les mains d’un étudiant. En revanche, je n’ai jamais été témoin d’une telle violence à l’égard d’un groupe social au Québec. Je n’ai jamais vu un tel mépris du gouvernement à l’égard de ses propres citoyens. Je n’ai jamais vu une telle arrogance d’un trop grand nombre de journalistes et de chroniqueurs devant ceux qui pourraient leur apprendre à écrire et à s’exprimer décemment.

Le mouvement étudiant s’insurge contre les bastonnades par des matamores de la matraque, maniant celle-ci comme s’il s’agissait d’un hochet. Ils postillonnent du poivre de Cayenne et dégradent toute leur profession. Je suis peut-être naïf, mais je demeure absolument convaincu que les policiers sont profondément divisés sur l’image donnée d’eux lors des répressions à la sauce militaire. Les charges martiales de policiers en armures contre des manifestants pacifiques n’ont pas pour premier but de vous effrayer. Elles visent en réalité à vous humilier, jusqu’à ce que la raison cède le pas à la colère et déclenche des hostilités dont les forces de l’ordre se voient déjà vainqueurs. Voilà contre quoi vous luttez : à la raison du plus fort, vous opposez la force de la raison. En dénonçant la violence commise sur des personnes, vous avez rappelé le sens réel de ce débat moral. Vous avez fait ce que vous faites depuis des mois : vous nous apportez une parole édifiante
La grève est étudiante…

Chacun connaît le fameux passage de Terre des hommes, où l’auteur condamne la volonté de mettre un terme à ce qu’il y a de meilleur dans le cœur de tous. « Ce qui me tourmente, dit Saint-Exupéry, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné ». Cette phrase, souvent galvaudée, résonne malgré tout dans le contexte actuel, car elle exprime le dégoût devant l’ignoble. Le gouvernement s’obstine à vous mépriser, au mépris même de sa raison d’être. Il espérait une humiliation publique et il l’a fait à coup de matraque, mais aussi et peut-être surtout d’invectives des chiens de garde des nantis, des profiteurs et des saboteurs de la chose publique. Aux courtisans du pire, vous répondez en refusant de perdre votre dignité. Vous offrez une leçon de morale publique à un gouvernement qui ne se préoccupe plus d’honneur depuis trop longtemps.
Mais la lutte est populaire

Il est étonnant de voir les commentateurs s’étonner du tournant politique de la grève étudiante. Pourtant, depuis le début, vous avez dit clairement pourquoi votre lutte concernait un enjeu fondamental de notre société. Depuis le début, vous avez refusé toute forme de corporatisme. Vous avez proposé des options et vous avez accepté tous les débats sociaux, y compris avec ceux-là mêmes qui préféraient vous traîner dans la boue plutôt que de vous accorder le moindre crédit. Quelle que soit la suite des choses, vous avez déjà remporté une victoire que vous avez eu l’immense générosité de nous offrir tous les jours depuis le début de la grève.

Si une partie de notre société a voulu vous humilier, c’est qu’elle craint le retour d’une véritable option social-démocrate. Si elle réagit avec une telle violence à votre mouvement, c’est par peur de ceux qui redressent l’échine et se disent prêts à défendre le bien commun. Pourquoi vouloir enfermer la liberté dans une cage et briser l’espoir d’une société plus juste ? Est-ce bien Mozart qu’on assassine en voulant détruire votre mouvement ? Ne devrions-nous pas plutôt chercher à comprendre pourquoi ils veulent tuer Jaurès ?
Un grand tonnerre

Je termine en vous remerciant, encore une fois, et en conviant tous ceux qui, comme moi, ressentent au plus profond d’eux-mêmes cette infinie reconnaissance qu’ils ont à votre égard, à en faire autant. Nous saluerons votre courage, et votre refus de l’abdication. Et ensemble, nous reconstruirons une société civile et un État que les thuriféraires du privé voudraient voir disparus.

Chères étudiantes, chers étudiants, vous nous avez montré la voie. On dit de vous que vous exigez l’impossible. Au contraire, vous ouvrez les possibles. C’est la raison pour laquelle nous serons nombreux à vous accompagner lors de la grande manifestation du 22 mai, en marchant avec vous ou en formant une grande haie d’honneur pour saluer votre détermination, en vous saluant de toutes les fenêtres. Nous formerons ensemble un grand tonnerre, oui, un très grand tonnerre d’applaudissements, une ovation dont l’écho se fera entendre encore et encore, pour que dure la lutte et l’espoir.
P.-S.

Christian Nadeau est professeur au Département de philosophie à l’Université de Montréal.
http://profscontrelahausse.org/billets/ ... #more-3141
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:47

Le gouvernement Charest adopte la ligne dure; une «déclaration de guerre» disent les leaders étudiants

QUÉBEC - Le gouvernement Charest a bien l'intention d'assommer la contestation étudiante à coups de fortes amendes et en restreignant de façon inédite le droit de manifester.

C'est la teneur du projet de loi 78 qui a été présenté dans une certaine fébrilité jeudi soir en séance extraordinaire. Le projet de loi est perçu comme une véritable déclaration de guerre au mouvement étudiant, qui l'a condamné.

Manifestations balisées; amendes salées

La pièce législative vise les associations étudiantes, leurs représentants, les salariés et leurs syndicats. Plus personne ne pourra entraver le droit d'un étudiant de recevoir l'enseignement dispensé par l'établissement d'enseignement qu'il fréquente.

Les amendes vont de 7000 $ à 35 000 $ s'il s'agit d'un dirigeant, d'un employé, d'un représentant. Pour les associations, les fédérations, les syndicats ou autres organismes, elles s'élèvent de 25 000 $ à 125 000 $.

Les manifestations sont aussi strictement balisées par des règles. Au moins huit heures avant sa tenue, les organisateurs devront aviser les autorités de la date, de l'heure, de la durée, de l'itinéraire et des moyens de transport utilisés. Le corps de police pourra exiger des changements de lieu ou d'itinéraire, aux fins de maintenir la paix, l'ordre et la sécurité publique.

Qui plus est, une association étudiante et sa fédération seront tenues responsables s'il y a préjudice à un tiers en cas d'entrave au droit de recevoir l'enseignement, à moins qu'elle ne démontre qu'elle n'est pas responsable.

Les leaders étudiants réagissent

«Le gouvernement se sert d'une crise qu'il lui-même provoquée pour ni plus ni moins transformer tout mouvement social (...) en crime et un État qui a une tradition d'ouverture en un État policier», a déclaré le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, dans un point de presse à l'Assemblée nationale.

«C'est une limitation excessive au droit de manifester, une limitation déraisonnable, a-t-il ajouté, en affirmant que la loi vise à tuer les associations étudiantes. Elle est bien pire que la hausse des droits, a-t-il dit, et il sera impossible de négocier dans ses conditions. C'est pire que ce à quoi on s'attendait.»

Son homologue de la FEUQ, Martine Desjardins, a abondé dans le même sens en assurant que son organisation allait contester la loi. Elle estime qu'il s'agit d'un aveu de déresponsabilisation du gouvernement.

«Ce projet de loi brime la liberté d'expression et d'association, selon elle. On vient de dire aux jeunes que tout ce qu'ils ont fait, tout ce qu'ils ont créé en 14 semaines, sera désormais criminel. (...) Le gouvernement fait vraiment une déclaration de guerre au mouvement étudiant.»

Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a avoué qu'il manquait carrément de mots pour exprimer sa colère et son indignation.

«Il va falloir trouver un moyen pour que ça cesse parce que le Québec est en train de sombrer dans une dérive autoritaire extrêmement inquiétante, et pas seulement pour les étudiants, mais pour l'ensemble de la population, a-t-il lâché en conférence de presse. Certains articles du projet de loi ouvrent la porte aux délits d'opinion, en plus de retirer le droit de manifester», a-t-il soutenu.

Rien n'arrêtera la contestation selon la CLASSE

«Le gouvernement se sert de l'état d'urgence pour empêcher la contestation de la loi devant les tribunaux dans les délais, étant donné qu'elle ne s'étend pas au-delà de juillet 2013. Les seuls gestes que ce gouvernement semble capable de poser radicalise le mouvement, selon lui, mais rien n'arrêtera la contestation. On va trouver les moyens (de contester), c'est certainement pas par les matraques et le projet de loi qu'on va étouffer notre parole.»

Nadeau-Dubois a ajouté que son organisation croit toujours à la désobéissance civile et que toutes les options sont sur la table.

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre

La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, ne mâchait pas ses mots contre le projet de loi, affirmant qu'il est une attaque frontale contre les associations étudiantes, contre la liberté d'expression et contre la liberté de manifester.

Elle a demandé au gouvernement de retirer ce projet de loi, soutenant que le premier ministre n'avait plus l'autorité morale et même la légitimité pour l'adopter. Elle a même accusé M. Charest d'être un provocateur.

«C'est ignoble! Je ne peux pas imaginer que le gouvernement va l'adopter», a-t-elle dit.

Mme Marois a notamment soutenu que le projet de loi confondait les attributs et les rôles du pouvoir judiciaire et pouvoir législatif. Elle a déploré que l'application du projet de loi repose sur les épaules des directeurs d'établissement et des professeurs.

La CAQ inquiète

Du côté de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault a dit que son parti s'opposera à la suspension des règles de l'assemblée nationale pour l'adoption de la loi spéciale. Il a aussi exprimé des inquiétudes sur certains éléments du projet, notamment le fait qu'il laisse beaucoup de flexibilité aux cégeps pour fixer la durée de la reprise de la session.

Il a aussi déploré que le gouvernement n'ait pas osé à inclure des articles interdisant les masques et les cagoules au cours des manifestations.

La députée indépendante de Crémazie, Lisette Lapointe, s'est dit très inquiète de la réaction des gens.

Session suspendue

Par ailleurs, le projet de loi prévoit que la session d'hiver 2012 et, dans les universités, celles de l'été 2012 sont suspendues pour les cours ayant été interrompus au cours de ces sessions.

La reprise des cours doit avoir lieu au plus tard le 17 août, sauf dans les cégeps de Maisonneuve et d'Ahuntsic, où elle aura lieu respectivement au plus tard le 22 août et le 30 août. Les établissements pourront toutefois faire des ententes avec les syndicats pour convenir d'autres dates.

Les établissements et leurs dirigeants seront tenus de prendre les moyens pour dispenser les cours. Les salariés seront aussi tenus de se présenter à compter de l'adoption de la loi pour faire leur travail.

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/ ... 45559.html
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 13:53

Pour suivre la chronologie du mouvement, n'hésitez pas à faire un tour dans wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve ... se_de_2012
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede fu hsang le Ven 18 Mai 2012 14:55

awa !!! chaud ....
fu hsang
 

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede Ben B. le Ven 18 Mai 2012 15:56

Et quasiment aucun soutien (mis à part mélenchon) de la part des français ... Comme en atteste l'absence de réactions sur ce forum ...
Avant, ce forum était anarchiste. Mais ça, c'était avant.
Ben B.
 
Messages: 485
Inscription: Ven 7 Oct 2011 23:04

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 22:52

Oui je regrette moi aussi le peu d'interet qu'il y a sur ce forum pour les évenements qui se passent au Québec.
En tout cas merci de votre soutien à tous les deux.

Bref, la mobilisation se fait maintenant aussi contre l'odieuse "loi spéciale" :

Pétition d'appui à la requête en nullité du Projet de loi spéciale 78

Ce 17 mai, le gouvernement libéral de Jean Charest a déposé à l’Assemblée nationale le projet de loi 78 sous l’appellation « Loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent. Pour lire le projet de loi dans son intégralité, cliquez ici : http://www.lapresse.ca/html/1425/projetdeloi78.pdf

Le projet de loi 78 remet en cause beaucoup plus que le droit de grève des étudiants du Québec qui s’opposent depuis plus d’un an à la hausse des frais de scolarité de 82%. Avec cette trouvaille, le gouvernement s’attaque directement au droit associatif des étudiants, mais aussi à la liberté d’expression de tous les Québécois. Il transforme ni plus ni moins chaque citoyen, chaque parent et chaque enseignant en policier. Il donne également à une seule personne, soit la nouvelle ministre de l’Éducation, le pouvoir de modifier toutes les lois en vigueur au Québec sans consulter la population, les députés de l’Assemblée nationale, ni même ses collègues.

Il s’agit d’un projet de loi qui dépasse largement le cadre de la grève étudiante et qui est, à sa face même, inconstitutionnel. Remplir le formulaire suivant vous permet de vous inscrire à la pétition d'appui.

Pour plus d'informations, veuillez lire le communiqué de la Clinique Juridique Juripop dont les avocats ont été mandatés pour contester le projet de loi 78

Les données inscrites dans le formulaire seront utilisées par une équipe de juristes et d'avocats afin de constituer une pétition en appui à la requête en nullité du projet de loi spéciale 78. Nous n'utiliserons les données récoltées pour aucun autre but que celui mentionné et celui de vous contacter en cas d'erreur dans vos données et pour des fins de suivis sur ce dossier.

http://loi78.com/
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 22:57

Les syndicats de travailleurs réagissent eux-aussi. ça va peut etre finir en grève générale cette affaire, vu que charrest va pas lacher !

Une loi qui porte atteinte aux libertés civiles et qui menace notre démocratie

Québec, le vendredi 18 mai 2012 - « Il est des plus clair, depuis le dépôt du projet de loi spéciale hier, que le premier ministre du Québec, Jean Charest, n’est ni le premier ministre de la Jeunesse ni celui de la négociation, mais bien celui de la répression tous azimuts. Comment expliquer notamment qu’il s’attaque si virulemment aux enseignantes, aux enseignants, aux chargé-es de cours et au personnel de soutien des cégeps et des universités, les traitant ni plus ni moins comme des bandits et les visant comme s’ils étaient en arrêt de travail ? Nous ne voyons là que la poursuite des coups de force qu’il a fait lors de la négociation du secteur public en 2005. Il est plus habile à mener la répression que la négociation. Il s’agit plutôt d’une législation qui a pour objectif réel de contrer tout mouvement de contestation allant à l’encontre de la volonté gouvernementale et non pas le rétablissement d’un climat serein », d’affirmer les porte-parole syndicaux.

Il n’y a rien dans la loi qui comporte minimalement les derniers éléments des discussions avec les associations étudiantes et le gouvernement. Et, en aucun endroit, il ne consacre d’aucune façon la primauté du droit à l’éducation.

Rappelons que la liberté d’association est un droit fondamental reconnu tant par la charte canadienne que par la charte québécoise. Elle permet de formuler des demandes et de dessiner un projet collectif. De plus, elle oblige une autre partie à écouter et à prendre en considération ce projet collectif. Ainsi formulée par la Cour suprême, elle contient également la liberté d’expression et le droit de négociation. Il s’agit de valeurs sur lesquelles est construite la société canadienne. Cette liberté d’association s’exerce actuellement tant par les syndicats que par les associations étudiantes. Le projet de loi spéciale viole cette liberté fondamentale de plusieurs façons.

Dans tous les cas, il s’agit de s’interroger si le gouvernement a soigneusement fait sa loi afin de porter le moins possible atteinte aux droits fondamentaux. En l’espèce, il faut se demander s’il existait d’autres moyens de retrouver une paix sociale et un retour à l’enseignement. Or la négociation faisait partie de ces moyens. Il n’y a rien dans la loi qui prévoit un mécanisme de négociation entre les associations étudiantes et le gouvernement. Un tel moyen aurait possiblement été plus propice à retrouver une paix sociale et permettre le retour aux études. La loi n’est donc pas soigneusement conçue pour atteindre ces deux objectifs, puisqu’elle ne contient pas les moyens qui pourtant sont à la disposition du gouvernement.

Il en est de même d’un moratoire, d’une trêve, d’une médiation. Ce sont pourtant là non seulement des moyens disponibles, mais qui plus est, ils permettent même la mise en œuvre de la liberté d’association dans sa dimension de droit de négociation ou minimalement de droit d’expression.


L’arbre qui cache la forêt
En outre, les différentes mesures qui entourent la pratique de manifester dépassent l’entendement. « Il nous apparaît que par son projet de loi, le gouvernement déborde largement de la question étudiante. Une fois adoptée, cette loi pourrait s’appliquer à toute manifestation, même celles qui touchent des conflits dans le secteur privé ou encore celles à caractères sociaux. Mais, plus important encore, ce projet nous donne la mauvaise impression que ce qu’il cherche à protéger avant tout, c’est l’absence de manifestation spontanée lors de la prochaine campagne électorale », de soutenir les porte-parole syndicaux.

Les représentants syndicaux demandent au gouvernement de retirer ce projet de loi et de revenir à des valeurs plus socialement acceptables en ouvrant la négociation avec les associations étudiantes ainsi qu’un débat public sur les droits de scolarité et le financement des universités. « Ce projet de loi semble vraiment rédigé sous le coup de la colère et de l’animosité et, de toute évidence, elles ne sont pas bonnes conseillères », de conclure les porte-parole syndicaux.
-30-
Source : CSN, CSQ et FTQ

Pour information :
CSN : Jacqueline Rodrigue, 514 773-0060
CSQ : Marjolaine Perreault, 514 235-5082
FTQ : Jean Laverdière, 514 893-780

http://www.ftq.qc.ca/modules/nouvelles/ ... &langue=fr
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Ven 18 Mai 2012 22:58

« Enfin une révolution sociale dans la Belle Province »

Depuis quatorze semaines, plus du tiers des étudiants du Québec sont en grève et manifestent par milliers, paralysant les rues de Montréal tandis que klaxonnent les automobilistes coincés dans leur voiture et que des citoyens du haut de leurs balcons agitent le fameux carré rouge, symbole du mouvement. L’augmentation de 75 % des frais de scolarité sur cinq ans ne passe tout simplement pas.

Le gouvernement du Québec, dirigé par le premier ministre Jean Charest, ne s’attendait pas à une telle résistance. Il croyait rééditer son coup de 2005, date de la précédente grève étudiante, et semer la discorde entre les associations étudiantes pour réussir à écarter des négociations la plus revendicatrice d’entre elles, la Coalition large pour une solidarité syndicale étudiante (la Classe), et s’entendre avec les deux autres.

Mais cette stratégie a fait long feu. Des Québécois de toutes allégeances et de tous les milieux se sont levés pour appuyer les étudiants tandis que d’autres, soupçonneux de cette élite en devenir, réclament un rapide retour en classe.

Depuis, la situation pourrit.

Le gouvernement formé par le Parti libéral, dont l’histoire récente a été entachée de soupçons de malversation, de corruption et de complaisance envers de grandes entreprises étrangères (à qui l’on s’apprête à brader les ressources minières et forestières du Grand Nord québécois dans le cadre du « Plan Nord » engagé par le premier ministre), voyait, depuis des mois, les sondages montrer un taux d’insatisfaction à son égard dépassant les 70 %.

Assuré de perdre les prochaines élections, prévues avant la fin 2013, il a sauté sur l’occasion pour tâcher de se relancer en faisant preuve d’une fermeté qu’on ne lui connaissait pas et en réprimant le mouvement de manière musclée.

Le premier ministre a refusé pendant dix semaines de négocier avec ceux qu’il appelle des « enfants rois » ne voulant pas payer leur « juste part ». Puis, à la onzième semaine du conflit, il a convoqué les leaders étudiants pour concocter un plan de sauvetage.

Mais ses offres ont été massivement rejetées par les assemblées générales étudiantes, à hauteur de 80 % de leurs membres. Ce sont maintenant les tribunaux qui se chargent de mettre de l’ordre.

En apparence, du moins, puisque certains réclament auprès des juges des injonctions personnelles ordonnant aux directions des collèges et facultés d’offrir les cours auxquels ces étudiants « ont droit », tandis que d’autres continuent de faire grève et les empêchent d’entrer. Droit individuel contre droits collectifs.

Ces injonctions prévoient de fortes amendes aux contrevenants et même des peines de prison. C’est donc escortés de policiers que certains étudiants se rendent à leurs cours, devant des professeurs médusés et contraints d’enseigner la démocratie à ceux qui la nient.

Pendant ce temps, les fractions les plus radicales du mouvement étudiant s’impatientent et commettent des actes qui les isolent. Quatre bombes fumigènes placées dans le métro ont paralysé la circulation à Montréal pendant deux heures le 10 mai. Tout de suite, de manière quasi miraculeuse, des photos de suspects ont été diffusées par la police et relayées par la presse. Des accusations de méfaits et de simulation d’acte de terrorisme seront déposées contre eux.

Terrorisme. Le mot est lâché. Ce n’est pas rien. Comme disait Robert Charlebois : » A soir, on fait peur au monde ! »

Déjà, au début du conflit, le gouvernement libéral avait tenté de discréditer le mouvement de grève en parlant de boycott. Jamais, dans toute l’histoire du Québec, cela ne s’était produit.

Jamais on n’avait remis en question la légitimité des assemblées générales étudiantes. Jamais on n’avait voulu briser le lien qui unit les étudiants et les étudiantes d’un même collège, d’une même université, et cet exercice démocratique qui en est l’expression.

C’est cette négation de la démocratie étudiante qui a envenimé un conflit qui s’étend maintenant bien au-delà de la stricte augmentation des frais de scolarité. Car il apparaît qu’au Québec, la démocratie n’appartient qu’à ceux qui détiennent le pouvoir, et pas à ceux qui le contestent.

Ainsi ceux et celles qui refusent de livrer le Québec à la rapacité néolibérale ont joint leurs voix à celle des étudiants. Même des manifestations d’ampleur historique ne sont pas parvenues à ébranler le gouvernement, qui tentera bientôt de se poser en « sauveur de l’ordre » en maîtrisant, par la force s’il le faut, ce chaos social dont il est en grande partie responsable.

Et voilà le Québec déchiré en deux. Nous en avions l’habitude, depuis près de quarante ans. Mais cette déchirure avait plutôt pour cause ce qu’il est convenu d’appeler « la question nationale « , entre défenseurs de l’unité canadienne et partisans de l’indépendance du Québec. Ce débat nous a fait oublier que nous pouvions nous battre pour autre chose.

C’est que le Québec n’a jamais vécu de véritable révolution. Il en avait fait l’économie. Au Québec, semblait suffire une « révolution tranquille », comme on en est venu à désigner la période de modernisation accélérée qu’a connue la Province au cours des années 1960. Elle aurait suffi, si nous étions allés au bout de nos idées. La gratuité scolaire était d’ailleurs l’un des principaux objectifs affichés.

Mais ces idées ont été détournées. De l’éducation gratuite à la nationalisation de nos ressources naturelles, de ce filet de protection sociale à cette volonté d’égalité des chances, les Québécois ont vu les adeptes du néolibéralisme lentement mais sûrement désosser ce projet jusqu’à ce qu’il ne ressemble plus qu’à ces fameuses « enveloppes brunes » employées pour distribuer des pots-de-vin, comme le laissent entendre de récents scandales qui lieraient le secteur du bâtiment au Parti libéral.

La grève étudiante se réglera, d’une manière ou d’une autre, sans doute au détriment de ceux qui se sont le plus investis dans ce mouvement historique. Mais même si les étudiants retournent bientôt en classe, ils auront suffisamment secoué le cocotier québécois pour que, dans les années à venir, les choses ne soient plus tout à fait pareilles. Des politiques injustes n’en restent pas moins injustes parce que les gens « en ont assez ».

La colère s’est implantée dans de nombreux coeurs. Les étudiants, les médias, les responsables politiques, les voisins, les frères et les soeurs, tous ont dû prendre parti et afficher leurs couleurs. Voilà qui ne s’oubliera pas de sitôt. Les Québécois s’impatientent et réclament de pouvoir de nouveau discuter collectivement de leur avenir et de leurs valeurs, qui ne sont peut-être pas exactement celles du libre marché. Ça risque de brasser !

LE MONDE | 15.05.2012 à 14h49 • Mis à jour le 15.05.2012 à 15h40

Par Jean Barbe, écrivain, éditeur et journaliste chroniqueur.

Ecrivain, éditeur et journaliste chroniqueur
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

re : Mouvements sociaux au Québec

Messagede themax le Sam 19 Mai 2012 21:52

La liberté piétinée

La démocratie est taillée en pièce alors que le gouvernement libéral a adopté la loi spéciale, dite loi 78. Près de 3000 personnes ont répliqué par une manifestation hier soir pour dénoncer son caractère liberticide. C'est l'une des plus grande manifestation à Québec depuis le début de la grève il y a 15 semaines.



Commençant à l'assemblée nationale, la manif s'est déplacée dans Saint-Roch et le faubourg Saint-jean. Pour plusieurs personnes, c'était leur première marche depuis le début de la grève.


La manif a pris fin vers minuit devant l'assemblée nationale.

Une pétition circule en ligne pour demander une requête en nullité à la loi 78.

http://voixdefaits.blogspot.fr/2012/05/ ... tinee.html
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: [Québec] 24, 25, 26 mai : Festival OFF de l'anarchie !

Messagede themax le Sam 19 Mai 2012 22:02

Est ce qu'un admin pourrait déplacer le message précédent dans le topic sur les mouvements sociaux au Québec ?? Je me suis trompé de sujet ou poster. Merci d'avance.
Amour et Paix.
themax
 
Messages: 200
Inscription: Dim 22 Avr 2012 01:45

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede fabou le Sam 19 Mai 2012 22:46

Montréal : Bombes fumigènes dans le métro - qui sont les térroristes ?

Le 10 mai au matin, des bombes fumigènes dans trois stations de métro ont paralysé le réseau au complet pendant plus de deux heures et demie en pleine heure de pointe.

La police de Montréal a appelée à la délation et les médias, entre autres la Presse, ont diffusé des photos de quatre personnes prises par des citoyens rats, ainsi que leurs identitées et leurs coordonnées.

Le lendemain matin les flics ont fait un raid dans un appart dans Hochelag. Plus tard, quatre personnes se sont livrées à la police. Les trois femmes et un homme ont été arrêté-e-s et demeurent détenu-e-s. Ils ont comparu samedi, le 12 mai, en après-midi par vidéo-conférence au palais de l’injustice de Montréal.

Ils/Elles sont accusé-e-s « d’incitation à craindre des activités terroristes » de complot et de méfaits de plus de 5000$.

Après avoir comparu-e-s lundi, sous les ovations du publique qui se trouvait dans la salle d’audiences, elles/ils resteront otages de l’État au moins jusqu’au 23 mai.

À noter qu’une vigile d’appui avait lieu à l’extérieur pendant la comparution ou les médias ont été confrontés et dénoncés pour les merdes qu’ils sont.

Des accusations de terrorisme quand personne n’a été blessé ni aucune vie n’a été mise en danger, venant de ceux dont le bras armé vise la tête des gens avec des balles de plastique et des grenades assourdissante, laissant des gens hospitalisés avec des yeux en moins, des lésions graves, des contusions cérébrales, des fractures crâniennes, etc... etc... ajoutons à ça un projet de règlement municipal qui vise à rendre illégale toute manifestation qui ne donne pas de trajectoire, donc toute manifestation spontanée, improvisée, qui n’est pas dirigée, organisée et encadrée par un groupe qui collabore avec les flics en plus d’un règlement anti-masque dans une ville qui a foutu des caméras partout, qui comporte une police politique dédié au profilage politique des « anarchistes » et « marginaux » et où, pendant les manifs on se fait filmer et prendre en photos par des flics, des hélicos, des « journalistes » et les services de renseignements... et finalement des médias qui rendraient fier Joseph Goebbels...

Celles/Ceux qui n’enterrent pas leur tête dans le fond de leur propre cul voient bien que ce qui se cache derrière le voile de plus en plus mince de la démocratie c’est le totalitarisme, et comme tous les États totalitaires comme le nôtre qui ont appliqués les mêmes mesures pour écraser toute dissension, ils réussiront rien d’autre que d’amplifier et radicaliser la révolte.

Solidarité active avec les otages de l’État !

Sabotagemedia, May 15 2012


Montréal : Semer la peur du terrorisme, un fumigène à la fois

En pleine grève étudiante, Montréal (Québec) a vu l’entièreté de son système de métro paralysé pendant près de 3 heures. Nous sommes le 10 mai, à l’heure de pointe matinale, lorsque trois canettes fumigènes déposées judicieusement dans trois stations centrales amènent les autorités à évacuer tous les usagers. S’en suivront trois heures de « chaos » de la circulation, générant plusieurs millions de dollars de pertes à l’économie de la ville.

En après-midi, la police diffuse des images de prétendus suspects, qu’aurait captés avec son téléphone une citoyen-flic, témoin de comportements louches de la part de quatre jeunes dans la rame de métro. Ces images seront reprises par tous les médias, et tourneront tout au long avec appel à la délation. En seulement quelques heures, la police rend publics quatre noms, qu’elle prétend avoir identifié grâce à la dénonciation « d’amis » des suspects. Il s’avèrera plus tard que l’un des noms révélés est en fait celui d’une personne ne se trouvant absolument pas sur les photos, mais peu importe, la police tient à montrer qu’elle a la situation bien en main. Le lendemain, l’appartement de deux des suspects est perquisitionné (apparemment sans mandat), pendant que les caméras de télévision rediffusent les images des policiers quittant les lieux les bras chargés de plusieurs cartons. Les médias s’en donnent également à cœur joie de révéler ce qu’ils considèrent comme les parcours des quatre suspects, bourré d’informations fausses. Suspects qui restent introuvables, jusqu’à qu’ils décident, à minuit, sous la pression médiatique, de se rendre d’eux-mêmes à la police. Il s’agit de Roxanne, Geneviève, Vanessa et François, des étudiants grévistes.

L’affaire continue de faire la Une de tous les journaux, alors qu’une équipe de télévision pousse le sadisme jusqu’à aller filmer les grands-parents en pleurs d’une des accusés. Les premiers chefs d’accusations déposés sont ceux, prévisibles, de méfaits de plus de 5000$ aggravés par la charge de complot, le tout passible de 10 ans de prison. Mais le lendemain, le procureur général décide d’ajouter le chef « d’incitation à craindre le terrorisme », faisant de facto basculer l’affaire dans les dispositions antiterroristes et rajoutant 5 ans de plus à la peine encourue.

Rapidement, plusieurs critiques se sont levés contre l’application d’une loi disproportionnée, votée dans la foulée de la psychose sécuritaire post-2001. Premièrement, parce que cette loi est tellement ambiguë qu’elle pourrait s’appliquer à tout acte de perturbation, qu’il mette ou non en danger la vie de qui que ce soit. De plus, la loi canadienne sur le terrorisme prévoit une dérogation contre les actes de perturbation (légaux ou non) commis dans le cadre d’une grève, du moment qu’ils ne visent pas à blesser ou tuer. Ainsi, il apparaît clair aujourd’hui que ce chef d’inculpation a été rajouté in extremis, afin de justifier de garder les quatre accusés en détention avant leur procès, détention préventive qui aurait été rendue plus difficile avec de simples accusations de méfait. De plus, la charge envoie évidemment un message répressif clair à l’ensemble du mouvement, pour qui serait tenté de porter au-delà des processions pacifistes le rapport de force.

Ce sera la première fois que cette loi se verra utilisée au Québec. Les spécialistes juridiques nous expliquent qu’elle aurait été votée au départ pour punir les menaces d’attentats et les appels à la bombe. C’est la raison pour laquelle ils s’opposent à son application pour le cas présent, parce que le la loi n’était pas prévue pour cela. Ce qu’ils oublient de mentionner, c’est que cette loi est le prototype même des dispositions antiterroristes actuelles, permettant de condamner à partir des intentions derrière les actes, sans qu’aucun fait brut n’ait à être produit par l’accusation. Même si personne ne s’est senti terrorisé par le blocage du métro, l’accusation n’aura qu’à plaider que les accusés avaient dans l’intention de produire de la crainte, puisque toute action politique non passive vise, par définition, à troubler l’ordre et la paix sociale.

Une stratégie claire se dessine derrière ses arrestations spectaculaires. Politiquement, il s’agit de mieux faire oublier à la population l’attitude terrible du gouvernement dans la grève actuelle. Comment effacer des mémoires le fait qu’un jeune homme a failli perdre la vie, que deux autres ont perdu des yeux, des dents, en plus du millier d’arrestations ? Tout simplement en s’emparant d’un acte de perturbation somme toute non dramatique, et en le montant, à l’aide des médias collaboratifs, en affaire terroriste. Au moment même où le gouvernement s’apprête à voter une loi spéciale pour criminaliser les grévistes, la lumière des médias est braquée sur les « groupuscules violents » qui prôneraient la violence, « ne laissant d’autre choix » au pouvoir que de les mater par l’état d’exception.

Au niveau policier, ces arrestations permettent à la police de consolider ses renseignements, en fouillant les domiciles, en saisissant les téléphones et ordinateurs des suspects. Elle espère évidemment faire parler les accusés afin de trouver tous ceux qui ont été impliqués dans l’action de blocage du métro. La première étape de cette cartographie policière des radicaux du mouvement étudiant a été d’associer les suspects au groupe Force Étudiante Critique, sous le prétexte qu’une des suspectes en aurait fait partie. Circonscrivant ainsi l’acte dans « la dérive d’un groupuscule d’extrême-gauche », elle espère couper l’appartenance de ce blocage à une radicalité dépassant largement les membres de Force Étudiante Critique, qui n’est que la partie visible de l’iceberg. Enfin, c’est peut-être au niveau du mouvement de grève que les dommages peuvent à long terme se révéler les plus graves. En réactivant le fétiche du terrorisme, la couverture médiatique a immédiatement créée de la dissociation de la part de tous les partis politiques et surtout, de la part du syndicat « de combat », la CLASSE, auquel appartiennent les suspects. Cet abandon public, pour une action qui s’inscrivait pourtant dans la stratégie de blocage de l’économie prôné par la CLASSE, n’est qu’un signe de plus de l’affaiblissement de cette organisation.

Les quatre accusés restent détenus jusqu’à l’audience de libération conditionnelle, le 23 mai 2012.

Depuis le début de la grève, il y a eu environ mille arrestations, plusieurs dizaines de blessés, des camarades en prison, d’autres sont sous le joug de lourdes poursuites.

Indymedia Paris, 16 mai 2012


-> http://www.non-fides.fr/?Montreal-Bombe ... es-dans-le
fabou
 

Re: Mouvements sociaux au Québec

Messagede fabou le Sam 19 Mai 2012 22:54

Des campus évacués par des alertes à la bombe

Jeudi le 17 avril, à Gatineau les trois campus du Cégep de l’Outaouais ont été évacués pendant quelques heures, en raison d’un appel à la bombe vers 8h am, étant finalement une fausse alerte.

À Laval, les cours ont été suspendus pour la journée au Collège Montmorency aussi à cause d’une alerte à la bombe.

-> http://www.sabotagemedia.anarkhia.org/2 ... -la-bombe/


Montréal: Pendant que l'État aiguise ses couteaux: affrontement avec les flics et attaques sur les banques

Mercredi le 16 mai, pendant que l’État aiguise ses couteaux, des manifs se déroulent dans plusieurs villes contre l’extension de l’État Policier par l’annonce de la préparation de lois spéciale* (municipale et provinciale) dans une tentative désespéré pour reprendre le contrôle. À Montréal plus de 5000 personnes ont pris la rue à 23h étant la troisième manif de la journée.

Après un peu plus de 45 minutes un cave en cravate a commencé à insulter et provoquer la foule et s’est retrouvé entouré, les flics ont commencé à poivrer et la foule a répliqué avec quelques pierres et poubelles. Les flics se sont mis à lancer des bombes assourdissantes et à tirer des balles de plastique. Quelques minutes plus tard les vitrines de plusieurs banques volaient en éclats.

Une personne qui brisait une vitrine s’est fait attaqué par derrière, mais un camarade a vite agis pour la libérer. Surveillez vos arrières et les arrières de vos camarades, il y a des merdes (et pas seulement des flics) qui s’organisent.

Vers 1h am il y a eu des arrestations de masses. 122 personnes ont été arrêtées selon les flics.

*Au moment d’écrire ces lignes, le 18 mai, les règlements et lois « spéciales » sont déjà en application.
Entre autre elles rendent illégales les manifestations qui ne donnent pas leur trajets aux flics en avance et oblige à le modifier si il ne fait pas leur affaire, et il est illégal de porter un masque dans une manifestation à Montréal.

Le nouveau règlement municipal de Montréal :

2.1 Au préalable de sa tenue, le lieu exact et l’itinéraire, le cas échéant, d’une assemblée, d’un défilé ou autre attroupement doit être communiqué au directeur du Service de police ou à l’officier responsable.
3.2 Il est interdit à quiconque participe ou est présent à une assemblée, un défilé ou un attroupement sur le domaine public d’avoir le visage couvert sans motif raisonnable, notamment par un foulard, une cagoule ou un masque

-> http://www.sabotagemedia.anarkhia.org/2 ... -la-bombe/
fabou
 

PrécédentSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 6 invités