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Messagede makno le Sam 30 Avr 2011 16:53

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Compañeros y compañeras:

Desde la Sociedad de Resistencia de Oficios Varios Capital,
invitamos a concurrir y participar de la jornada de protesta que la Federación Obrera Regional Argentina realizará el domingo 1 de Mayo en
Plaza Once desde las 16hs.
Esta jornada que se realiza históricamente en conmemoración de los mártires de Chicago se enmarca este año también en la
conmemoración de los 110 años de fundación de la F.O.R.A..
En este 2011, en el cual la organización "oficial" de los
trabajadores esta por hacerse con el poder político, y por ende en
verdugo del pueblo, denunciamos mas enérgicamente que nunca la
dictadura sindical a la que estamos sometidos hace mas de 50 años.
Nuestro compromiso con la lucha por la libertad de asociación
gremial nos ubica hoy en día en consonancia con grandes sectores de
los trabajadores disgustados con los manejos mafiosos del sindicalismo
y su inoperancia como una herramienta de lucha a favor de los
trabajadores.
Llamamos a fortalecer la organización libre de las y los
trabajadores junto con su participación.

Los esperamos y agradecemos su difusión.


http://www.capital.fora-ait.com.ar
http://www.fora-ait.com.ar

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makno
 
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Re: Argentine

Messagede Valerie Solanas le Lun 2 Mai 2011 20:31

makno a écrit: En este 2011, en el cual la organización "oficial" de los
trabajadores esta por hacerse con el poder político, y por ende en
verdugo del pueblo, denunciamos mas enérgicamente que nunca la
dictadura sindical a la que estamos sometidos hace mas de 50 años.
Nuestro compromiso con la lucha por la libertad de asociación
gremial nos ubica hoy en día en consonancia con grandes sectores de
los trabajadores disgustados con los manejos mafiosos del sindicalismo
y su inoperancia como una herramienta de lucha a favor de los
trabajadores.

:siffle:
"Dictature syndicale" ? Mais c'est scandaleux, c'est du poujadisme !! :mrgreen:
Valerie Solanas
 

Re: Argentine

Messagede michel le Mer 4 Mai 2011 14:39

j'ai du mal a saisir ton humour Valérie, pourrais-tu exprimer le fond de ta pensée?
michel
 

Re: Argentine

Messagede Valerie Solanas le Jeu 5 Mai 2011 00:29

michel a écrit:j'ai du mal a saisir ton humour Valérie, pourrais-tu exprimer le fond de ta pensée?

Selon les syndiqués de ce forum, tout ce qui touche de près ou de loin au Travail c'est bien, émancipateur et tout le crin crin dont on a entendu parler à des époques noires de notre histoire .. Ici on traite de poujadiste ceux qui critiquent le syndicalisme, la cogestion, le corporatisme, et le réformisme ... je me demande la gueule que feraient ces sales bureaucrates égotistes si ils sortaient le bout du nez de leur état chéri ...
Valerie Solanas
 

Re: Argentine

Messagede michel le Jeu 5 Mai 2011 08:13

ok je suis d'accord avec toi alors :mrgreen:
michel
 

Re: Argentine

Messagede makno le Jeu 5 Mai 2011 08:37

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Re: Argentine

Messagede pit le Jeu 5 Mai 2011 13:00

michel a écrit:ok je suis d'accord avec toi alors :mrgreen:

tu m'étonnes, les membres de la cnt-ait dès qu'il y a un discours antisyndicaliste, ou de ce type, ou la déformation règne, çà les attire.
Mais si elle s'est fait traité de poujadiste c'est parce qu'elle mène un combat contre les fonctionnaires et les services publics. Lors du mouvement retraites par exemple, elle n'a rien trouvé de mieux à faire que gueuler contre le fait que les trains ne circulaitent pas bien, et que cela l'embètait dans ses déplacements, et de condamner le fait que les cheminots, qui sont des "nantis", fassent grève. :roll:
Comme quoi, ce qu’elle sort peut paraitre super rebelle, mais cela ne masque qu’un positionnement qui est en fait complètement réactionnaire.
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Messagede pit le Sam 7 Mai 2011 13:20

si ce lien en guise de réponse est pout toi suffisant, çà montre dans quel état sont ces gens. D'autant que comme je l'ai dis dans ce topic, et comme il l'est démontré, il y a là pratique calomnieuse et diffamation, et ce qui fait le fond de commerce de cette secte politique qui s'affiche malheureusement encore en cnt-ait.
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Re: Argentine

Messagede makno le Sam 7 Mai 2011 16:13

Pit : franchement tu frise le ridicule cela ne m'etonne pas venant de la fumeuse Alternative Libertaire organisation
pseudo anarchiste dont les collusions avec l'extreme gauche ne sont plus a démontrer.

l'anarchisme et l'anarcho syndicalisme ne saurait etre un vain mot !

Au royaume des aveugles,les borgnes sont rois !
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Re: Argentine

Messagede pit le Sam 7 Mai 2011 16:34

ah, le post copier/coller habituel du gus qui porte à pleurer le pseudo de Makno, et qui tel un espèce de complotiste et constpirationiste, parle de complot partout en disant qu'il n'y a rien à démontrer, sans démontrer, bref les même ficelles que les conspis.
"Au royaume des aveugles,les borgnes sont rois !", et au royaume des couillons celui-là trône, avec un balai à chiottes.
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Re: Argentine

Messagede makno le Sam 7 Mai 2011 18:45

Mes propos semble te déplaire car ils mettent en lumieres tes(vos) petites manipulations et magouilles qui vous sont
cheres.

Désoler mais ta petite cuisine pseudo anarchiste ne monte pas.

Quitte a me repeter et ne t'en déplaise l'anarchisme ne serait etre un foure tout. A bon entendeur !

Sur ce je te laise a tes petites et futiles considérations dérisoires.
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Re: Argentine

Messagede pit le Sam 7 Mai 2011 19:04

makno a écrit:Mes propos semble te déplaire car ils mettent en lumieres tes(vos) petites manipulations et magouilles qui vous sont
cheres.

ben non justement, et c'est bien ce que je disais, c'est un délire complotiste non étayé.

makno a écrit:Quitte a me repeter et ne t'en déplaise l'anarchisme ne serait etre un foure tout.

ben à te lire, j'ai bien l'impression que malheureusement si. Sans compter le fait que çà fait en plus un peu asile psychiatrique par moment.
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Re: Argentine

Messagede makno le Sam 7 Mai 2011 20:48

Pauvre con, sache que ta mayonnaise et manipulations ne prend toujour pas pauvre imbecile.

Continue de défendre ta petite chapelle AL et continue a manger dans les rateliers de l'extreme gauche, personnes
depuis longtemps n'est dupes de (vos) ridicules gesticulations.
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Re: Argentine

Messagede makno le Mar 10 Mai 2011 20:48

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Histoire du mouvement anarchiste en Argentine (video en espagnol)

http://videotecaalternativa.net/2011/01 ... dicadores/

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Re: Argentine

Messagede vroum le Ven 27 Jan 2012 13:48

COMMUNIQUE SUR LA SITUATION EN ARGENTINE
- Samedi 14 janvier 2012 -
vendredi 27 janvier 2012

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1031

La Fédération anarchiste a pris connaissance de la crise qui secoue la Fédération libertaire argentine, organisation adhérente à l’IFA. La Fédération anarchiste veut assurer les militants et les militantes de la FLA de son soutien total. Nous répondrons à toute demande de soutien et de médiation.

Si la crise actuelle était la conséquence de dysfonctionnements au sein de la FLA, nous estimons que cette question aurait dû être réglée de manière sereine dans le cadre des règles de fonctionnement normales de notre organisation soeur. Nous pensons cependant que négocier sous la contrainte à la suite d’un coup de force ne correspond pas à ce qu’on pourrait attendre pour le règlement d’un différend entre libertaires. Si l’intention des personnes qui occupent la Maison des libertaires de Buenos Aires est réellement de chercher une issue négociée au conflit, y compris en abordant la question des éventuels dysfonctionnements sur lesquels nous n’avons pas à prendre position, la Fédération anarchiste affirme avec force que le premier préalable, non négociable, est la cessation de l’occupation des locaux et la reprise des activités. La Fédération anarchiste exprime son inquiétude concernant l’intégrité des archives détenues par la FLA, qui constituent l’un des fonds libertaires les plus importants du monde. La Fédération anarchiste souhaite souligner que les libertaires n’ont pas d’ennemis chez les libertaires, mais que la soumission à la force n’est pas dans les traditions libertaires. La Fédération anarchiste ne saurait en aucun cas accepter sans réagir qu’une des fédérations adhérentes à l’IFA soit mise en danger, que ce danger vienne de l’extérieur ou de l’intérieur. Enfin, la Fédération anarchiste exprime ses regrets les plus vifs qu’une telle crise survienne à un moment ou plus que jamais les énergies des libertaires devraient être concentrées vers la lutte contre le système capitaliste de plus en plus arrogant et contre l’État. Plus que jamais, la lutte doit être tournée vers le soutien et l’organisation des populations exploitées et opprimées.

relations-internationales@federation-anarchiste.org

Fédération anarchiste : http://federation-anarchiste.org/ journal de la FA, Le Monde libertaire : http://www.monde-libertaire.fr/ radio de la FA, Radio libertaire : http://rl.federation-anarchiste.org/ éditions de la FA :http://editions.federation-anarchis... librairie de la FA :http://www.librairie-publico.com/

Librairie du Monde libertaire 145, rue Amelot 75011 Paris France
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Re: Argentine

Messagede vroum le Mar 8 Jan 2013 12:25

Argentine. 1 an de fermeture de la maison de la Fédération Libertaire Argentine (FLA)

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1107

Le 23 décembre 2012, cela fait une année que la maison historique de la FLA, située au 1551, rue du Brésil, dans la ville de Buenos Aires, a été usurpée.

A cette époque, un nouveau groupe de l'ABC (Anarchist Black Cross de Buenos Aires) et un couple de vieux opportunistes, développant des délires de purisme idéologique, ont décidé que la plupart des militants toujours actifs ne pouvaient plus entrer, et ont changé la serrure de façon autoritaire.

Ils ont menti et calomnié de leur mieux pour justifier leur décision de politicien. Ils ont nié l'existence d'activités dans le local. Ils ont tenté d'effacer de la mémoire collective du quartier tous les grands moments partagés avec le « Merendero » et le soutien scolaire. Ils ont déformé tous les buts du baccalauréat pour adultes de l'ELC (Escuela Libre de Constitución – l’École libre de Constitución), qui offre la possibilité de poursuivre des études aux personnes exclues du système éducatif. Une école basée sur l'auto-gestion, les coopératives et le soutien mutuel.

Une année s'est écoulée et le résultat de cette expulsion est totalement négatif. Nous suspectons les usurpateurs de se décharger, de détruire et de vendre les livres et les documents des archives du mouvement libertaire argentin. Les usurpateurs ont clairement dit, dans plusieurs notes, que les bibliothèques devaient être dogmatiques et doctrinales. Ces personnages ne sont pas conscients que les anciens membres de la FLA ont toujours eu la volonté d'ouvrir des bibliothèques ouvertes sur l'extérieur, surmontant les clivages doctrinaires, et que la plupart des livres et des documents qui y sont ont été fournis par les militants eux-mêmes. Peut-être ne l'ignoraient-ils pas, mais leur aveuglement dogmatique et certaines informations nous donnent l'assurance que la purge a commencé.

Les quelques activités qui se déroulent maintenant dans la maison de la FLA sont payantes, s'octroyant ainsi le pouvoir de décider qui est un anarchiste et qui ne l'est pas, disposant de la maison et du matériel comme s'il s'agissait de leur propriété privée.

Un an après de ce coup de force sectaire, nous conservons nos forces pour aller de l'avant. Nous reconnaissons que le coup fut rude, cela a signifié que l'École libre de la Constitución n'avait plus d'espace et le groupe « Merendero » devait passer l'hiver sur la place. En outre, cela eu un fort impact au niveau de l'esprit de notre organisation et sur l'ensemble du mouvement. Cela apparaît clairement lorsque vous essayez de comprendre et d'expliquer comment il se fait que ceux qui
exercent un pouvoir autoritaire et ignorent ouvertement les décisions de l'assemblée, continuent à se dire anarchistes.

La vérité est que ces coups ne nous ont pas arrêtés et nous pouvons continuer à travailler dans chacune des activités. Nous avons terminé l'année avec un nouveau groupe d'étudiants diplômés de l'École libre de la Constitución et le « Merendero » continue chaque samedi comme il y a 10 ans.

Nous sortons renforcés dans nos idées, dans nos pratiques et vérifions la distance qu'il y a avec ceux qui en ont besoin, tout le temps, d'étalage de vêtements, d'iconographie et de symboles afin de cacher (ou non) leur essence militariste et autoritaire clairement opportuniste.

En outre, nous avons reçu et apprécié le soutien de camarades d'Argentine, d'Amérique du Sud, et des fédérations qui composent l'IFA (Internationale des Fédérations anarchistes), qui ont clairement compris la situation et dont nous sommes toujours membre. 1

Un an après ces événements les choses sont nettement plus claires, et nous permettent de voir et de mettre en garde contre le « dogmatisme noir » qui peut rapidement se transformer en autoritarisme.

La maison de la FLA continue d'être privatisée / occupée, mais nous savons, que tôt ou tard, elle redeviendra anarchiste et libertaire.

De la Fédération Libertaire Argentine, nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent continuer à construire un anarchisme social, autonome et fédératif, à participer à nos activités ou à en créer de nouvelles.

Fédération Libertaire Argentine

23 décembre 2012

***
1. La Fédération anarchiste a apporté son soutien aux personnes exclues de la Maison de la FLA dès janvier 2012. Des tentatives de conciliation ont été menées tout au long de l'année, en vain. La partie occupant la Maison de la FLA se
refusant à tout dialogue au prétexte que, pour eux, la situation était réglée.

Lors de son dernier congrès, qui s'est tenu du 9 au 12 août 2012 à St-Imier (Suisse), l'Internationale des Fédérations anarchistes (IFA) a validé le fait que les groupes exclus de la Maison de la FLA représentaient sa section argentine et
que les personnes qui avaient pris possession de la Maison de la FLA de façon autoritaire ne pouvaient plus se revendiquer de l'IFA et n'en faisaient plus partie.


Vous pouvez apporter votre soutien à la FLA en écrivant à l'IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) en envoyant vos chèques (mention soutien FLA au verso) à :

Société d’Entraide libertaire (SEL) c/o CESL
BP 121
25014 Besançon cedex
IBAN : FR7610278085900002057210175
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Re: Argentine

Messagede vroum le Jeu 10 Jan 2013 11:06

[Argentine, Buenos Aires] Ecole libre de Constitución - Appel à solidarité
mercredi 9 janvier 2013

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1108

Ecole libre de Constitucion - Appel à solidarité

Camarades !

Nous nous adressons à vous en ce jour afin de solliciter votre solidarité en ces temps difficiles pour l’École libre de Constitución (ELC). Depuis le début, l’ELC travaille de façon transparente et horizontale pour le bien commun : nos décisions sont toutes prises collectivement, lors d’assemblées libres entre professeurs et étudiants. En ce qui concerne l’orientation de notre programme d’étude, il a toujours été fortement incliné vers le développent communautaire, l’autogestion et le coopérativisme.

Nous travaillons au sein du quartier de Constitución, localisé à proximité du terminal ferroviaire du sud de la ville : c’est un axe de transit essentiel aussi bien pour les travailleurs que pour les sans-abris. Les gens y vivent souvent dans des conditions difficiles au sein de logements bien souvent délabrés et délaissés par les pouvoirs publics. Ces gens sont tous nos étudiants. Malgré les difficultés, nous sommes particulièrement fiers du fait que certains de nos étudiants ont connu des améliorations notoires dans leur activités professionnelles, pendant que d’autres ont pu poursuivre des études supérieures suite à l’obtention de leurs diplômes à l’ELC.

Notre école est implantée et active dans ce quartier depuis 5 ans, mais l’action d’usurpation autoritaire de décembre 2011 nous a laissé, à la rue, sans un local. Tout au long de l’année 2012, nous avons fonctionné tant bien que mal dans des locaux de fortune : nos activités se sont tenues sur des places publiques, dans des chambres d’hôtels, et dans divers endroits mis à notre disposition par nos camarades solidaires de Buenos Aires. Pour la majeure partie du temps, on a fonctionné dans le local d’une université à Constitución.

Malheureusement, d’ici à la fin de cette année nous devons laisser ce lieu. Bien que l’École Libre de Constitución, au-delà des murs qui la composent, existera toujours dans le coeur de celles et ceux qui la composent, nous avons besoin d’un espace physique pour garantir la pérennité de nos actions au sein de la communauté, pour partager avec les camarades des autres groupes qui, comme nous, se sont retrouvés à la rue suite à l’action des autoritaires en décembre 2011.

C’est pour ça que nous en appelons à la solidarité des camarades. Et nous appelons toute personne porteuse de solutions, d’idées ou de quelconque soutien moral, matériel (ordinateurs, tableaux d’école) et/ou financier de nous contacter dès que possible à l’adresse suivante : educacionlibertaria@yahoo.com.ar

Vous saluant fraternellement,

Les camarades de l’ELC.

*************

Vous pouvez apporter votre soutien à la FLA en écrivant à l’IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) en envoyant vos chèques (à l’ordre de SEL, mention soutien FLA au verso) à :

Société d’Entraide libertaire (SEL) c/o CESL

BP 121

25014 Besançon cedex

IBAN : FR7610278085900002057210175
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Re: Argentine

Messagede vroum le Jeu 11 Avr 2013 09:10

[Argentine, Buenos Aires] Entre autogestion et autoformation - Escuela Libre de Constitución

dimanche 7 avril 2013

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1153

Entre autogestion et autoformation

Entretien avec Maribel (Federación Libertaria Argentina) de Gaia Raimondi


Maribel et la Escuela Libre de Constitución : histoires argentines d’autogestion, d’éducation libertaire et de soutien scolaire.

La Rencontre anarchiste internationale qui s’est tenue à Saint-Imier, pendant l’été de 2012 a été l’occasion de discussions et de débats ouverts, mais aussi de connaissances de réalités même très lointaines, géographiquement parlant. C’est au cours de ces journées que j’ai appris à connaître des gens qui animent FLA (Fédération des Libertaire Argentine) et que j’ai pu écouter un rapport très intéressant fait par une compagne de la Fédération sur l’école libertaire autogérée qui existe à Buenos Aires. J’ai donc décidé de l’aborder afin de demander une entrevue au sujet du projet. Nous avons eu une discussion et à la fin j’ai acheté El Libertario, le journal de la FLA, dans lequel étaient publiés sur cette école des témoignages que j’ai décidé de traduire parce qu’ils me semblaient exprimer au mieux l’esprit et les intentions qui animent ces projets.

Maribel, dis-nous quand le projet est né et où ?

Notre école populaire Escuela Libre de Constitución (ELC), trois années d’enseignement secondaire pour jeunes et adultes, a commencé à prendre forme en 2007 dans un laboratoire de l’éducation libertaire, proposé par deux chercheurs sur ce thème, qui s’est tenu au siège de la FLA, A la fin de la même année il a été convenu lors d’une réunion du Conseil de la FLA de commencer l’école à partir de 2008. La ELC a travaillé depuis sa création et pendant quatre ans (2008-2011) dans les locaux de la FLA de la via Brasile, dans le quartier de Constitución.

Dès le début, il a été convenu que l’école offrirait un diplôme d’études secondaires reconnu officiellement, que le corps enseignant ne devait pas être nécessairement composé d’anarchistes, mais qu’on utiliserait des pratiques et des méthodes libertaires. Les enseignants ont ensuite été immédiatement invités à participer en permanence aux réunions du Conseil. Alors, qui sont les enseignants de l’ELC ? Notre groupe d’enseignants est extrêmement hétérogène, composé d’étudiants de la troisième année et d’universitaires, de personnes qui sont déjà diplômées et d’autres qui, par leur formation, sont capables d’enseigner.

Ce qui nous unit (Maribel enseigne également à l’école, nda) c’est l’amour de l’éducation populaire, l’anti-autoritarisme, la lutte pour la liberté et pour la transformation personnelle et sociale. Nous sommes méfiants envers l’enseignement traditionnel parce qu’il met les enseignants et les éducateurs dans une position de domination et les élèves et les étudiants dans une position de soumission et d’obéissance. Dès le début, nous nous sommes organisés de manière horizontale, sans direction ni personnel de soutien. Nous faisons tous ce qui est nécessaire pour mener à bien l’école. Les nombreuses questions administratives, le nettoyage, l’organisation des activités scolaires et extra-scolaires ... sont des questions collectives.

Qu’est-ce que tu veux dire par pratique libertaire et comment vous autogérez-vous ?

Nous considérons la relation d’enseignement et d’apprentissage comme quelque chose de réciproque, nous croyons que la connaissance se construit à partir d’un dialogue entre les sujets. Et que à son tour la connaissance est connectée à la réalité sociale dans laquelle nous vivons afin que cette dernière puisse être transformée, en éliminant l’inégalité, l’oppression et l’exploitation quotidiennes. Nous organisons des assemblées d’étudiants et d’enseignants tous les 15 jours. Nous prenons des décisions par consensus. Il est important de souligner le travail constant qu’implique la modification des pratiques anciennes, « verticales », qu’on trouve chez les élèves et les enseignants eux-mêmes, et à quel point avec le temps qui passe nous avons amélioré nos dynamiques assembléistes. Nous sommes plus de 50 professeurs et 20 étudiants chaque année.

Quels sont les sujets d’étude ?

Notre programme de formation comprend des matières à contenu théorico-intellectuel, des laboratoires de travail manuel et des laboratoires artistiques (sérigraphie, boulangerie, crochet, tango, théâtre, arts visuels, cinéma), pour promouvoir l’éducation globale qui permet la croissance personnelle et communautaire. Les ateliers sont ouverts à la communauté dans son ensemble, et pas seulement aux étudiants. Nous nous prévoyons en outre des heures de soutien scolaire pour nous efforcer de fournir des outils pour soutenir l’étude et garantir l’apprentissage.

Parmi les résultats concrets des activités il y a les différentes vidéos réalisées par les étudiants sur diverses questions, de la pièce de théâtre qu’ils ont réalisée aux travaux de sérigraphie, jusqu’à un spectacle de tango réalisé en 2011. De plus, nous offrons à nos étudiants la possibilité d’accéder à un service de soutien psychologique dans notre école, tout à fait gratuitement, comme toutes nos activités. Il faut ajouter à cela le fait que nous essayons de promouvoir la nature interdisciplinaire des matières scolaires, afin d’éviter la fragmentation du savoir. Et nous cherchons, dans ce projet éducatif, à faire preuve de souplesse à propos des éventuelles absences des élèves parce que nous comprenons leurs problèmes quotidiens de travail, leurs problèmes de famille, leurs problèmes personnels, et nous sommes conscients des acrobaties qu’ils doivent faire pour obtenir le diplôme. Les élèves participent à des réunions de prises de décisions concernant le contenu des conférences, des laboratoires, de même qu’ils sont invités aux activités scolaires et extrascolaires.

En outre, ayant comme préoccupation centrale l’éducation et le développement communautaire, les élèves ont réalisé en totale autogestion différents laboratoires et activités, comme par exemple des T-shirts imprimés avec la sérigraphie, la préparation des confitures faites maison, la réparation et la réutilisation des vêtements usagés à vendre sur les marchés américains, la réalisation d’agendas.

Comment financez-vous les activités de l’école ? Les enseignants reçoivent-ils un salaire ?

Nous faisons partie d’une coordination d’écoles supérieures populaires (même si nous maintenons une position distante et critique parce que nous ne partageons pas la lutte pour les salaires des enseignants et la perte éventuelle d’autonomie), cependant un groupe d’écoles supérieures populaires précisément, à Buenos Aires, s’est réuni afin d’unir leurs forces et avoir la possibilité d’accorder des titres officiels aux étudiants diplômés : c’est essentiel à poursuivre des études supérieures et/ou pour obtenir un meilleur emploi. Ce combat a nécessité un gros effort pour tous les intéressés, nous avons assisté à un grand nombre de réunions plénières avec d’autres écoles supérieures et des représentants du ministère, nous avons été mobilisés en permanence.

En outre, tous les enseignants ont eu besoin des diplômes requis par le système scolaire en vigueur officiellement pour pouvoir travailler et étudier, au-delà des critiques profondes que nous faisons concernant le système en vigueur. Nous ne recevons pas d’argent de l’État, ni comme subvention pour l’institution ni pour les enseignants. Nous croyons que le travail que nous faisons dans l’enseignement est une forme de militantisme et nous avons décidé de ne pas recevoir de salaire. L’argent nécessaire pour les activités scolaires est autogéré par les enseignants et les élèves à travers des activités telles que des conférences, des fêtes, des buffets et des contributions personnelles.

Avec l’argent récolté, nous avons acheté des fournitures scolaires, des livres, des cahiers, des outils, de même que nous avons payé à la FLA qui nous a accueillis les frais de photocopies et de services (électricité, gaz, téléphone, eau, Internet) pour tout le temps que nous avons été là. Nous avons contribué avec ce que nous savions faire, avec l’installation d’un système électrique de la salle pour le fonctionnement des poêles, nous avons acheté des tissus pour que les étudiants réalisent des drapeaux qui nous identifient, construit des grosses caisses pour pouvoir prendre des initiatives, une nouvelle grille pour la cuisson. D’autre part nous réalisons différentes activités scolaires, de la visite au Musée des sciences naturelles ou au théâtre, au cimetière, et bien sûr aux usines récupérées ; nous nous sommes engagés à réaliser des travaux théâtraux avec des thèmes anarchistes dans et hors de la Calle Brasil (l’ancien siège), nous avons participé à des réunions et à des fêtes d’autres écoles populaires ; nous avons fait des conférences avec des spécialistes dans différents domaines, sur le genre et sur l’éducation sexuelle et nous organisons des ateliers sur ces thèmes ; nous avons participé activement à la présentation d’un livre sur l’éducation libertaire écrit par l’une de nos compagnes de Constitución.

Il y a donc aussi un engagement politique de l’école ?

Dès le début, nous nous sommes engagés, enseignants et étudiants, dans les activités sociales réciproques : nous avons participé à plusieurs marches pour la défense des droits de l’homme (24 mars, La Nuit des crayons, la journée en mémoire de l’assassinat de Kosteki et Santillan, la disparition de Luciano Arruga, 19/20 Décembre, entre autres) et pour l’enseignement général (de très nombreuses manifestations en faveur des écoles populaires supérieures). Avant toute mobilisation, nous avons toujours travaillé avec des étudiants, discuté ensemble du problème pour développer la pensée critique. Nous avons déjà deux groupes d’étudiants diplômés (2010-2011).

Beaucoup d’entre eux continuent à participer à des réunions, des conférences, des activités, en qualité d’observateurs, d’assistants qui peuvent promouvoir des événements et des activités culturelles pour l’autogestion des activités. Ce sont quelques-uns des aspects clés de notre liberté de fonctionner en tant que libertaires, en tant qu’école supérieure populaire pour les jeunes et les adultes.

Je sais que vous avez eu quelques problèmes récemment... Vous voulez nous dire ce qui s’est passé ?

Le machiavélisme est quelque chose qui résonne dans l’esprit de certains, ou plutôt, le machiavélisme agit également là où certains travaillent avec conscience.

Certains « apôtres » du purisme anarchiste, trahissant tous les principes libertaires, ont conspiré contre nous ; ils ont changé la serrure, s’enfermant dans le local, interdisant l’entrée à ceux qui, selon eux, ne répondent pas aux exigences d’une morale qu’eux-mêmes ne sont pas en mesure de pratiquer. Mais l’école populaire continue à construire dans de nombreux quartiers périphériques de Buenos Aires, s’engageant dans la tâche fondamentale de donner aux étudiants la possibilité d’entrer en contact avec des concepts essentiels tels que la solidarité, la fraternité et l’égalité.

Dans une interview avec Murray Bookchin, on parle de l’actualité de manière autocritique ; selon moi ces paroles sont significatives : « L’anarchisme doit être capable de faire de la politique et de former une nouvelle organisation, sinon il se transformerait en un élément de bohème ou en un culte de la personnalité dans lequel tout le monde cherche à ne satisfaire que ses propres désirs. L’anarchisme doit être en mesure de parler même aux gens qui n’en savent rien et cesser de ne parler qu’à lui-même. Il doit être en mesure d’apporter sa propre contribution en dehors de nos circuits. » Je pense que ces paroles éloquentes décrivent bien notre façon d’agir et de penser et expliquent pourquoi on ne s’arrête pas, même face à des obstacles mis en place, hélas, par d’autres anarchistes ou présumés tels.

Gaia Raimondi

*****

Goûter populaire et soutien scolaire : histoires courtes

Le samedi après-midi dans les locaux de Constitución de la Fédération Libertaire Argentine, on retrouve les enfants qui préparent tous ensemble une collation qu’ils iront distribuer en se dispersant peu après sur la place. Beaucoup jouent du tambour et d’autres errent ici et là ; ils se sont approprié la pièce et l’ont remplie de vie, sachant également où sont toutes les choses nécessaires à la préparation des collations. Et d’autres se soucient de nettoyer l’espace, tandis que d’autres encore organisent la récolte des matériaux pour les activités et coordonnent le développement des idées.

Sur la place, les enfants jouent, ils nous lisent des choses et ils veulent que nous leur lisions aussi tant de choses, ils nous racontent leurs activités de la semaine, les nouvelles du quartier, ils inventent des jeux, ils se surprennent, se découvrent et partagent.

Dans la collation il n’y a pas de hiérarchie, tous proposent de jeux, tous partagent, tous respectent.

Nous pensons que le jeu est crucial pour le développement des relations avec l’autre ; c’est pourquoi chaque samedi à partir de 8 ans, nous essayons de construire avec les enfants une autre forme de relation. L’éducation peut être un très puissant outil de contrôle politique, qui favorise certaines valeurs fonctionnelles déterminées pour la conservation de l’État, mais qui peut en même temps être une arme pour la liberté, pour critiquer, créer et changer. L’éducation est un acte politique. Le soutien scolaire n’a pas la prétention d’être l’école, ni de copier les méthodes de l’école traditionnelle.

Dans le soutien scolaire, tous savent quelque chose et tous ont des lacunes, c’est pourquoi tous peuvent apprendre quelque chose. Pas de hiérarchie, parce que la connaissance se partage. On divise les tâches pratiques entre les enseignants et les élèves, construisant des dynamiques de travail autonomes et égalitaires. On fait des assemblées avec les enfants afin qu’ils grandissent avec les méthodes anti-autoritaires. On essaye même de fournir le matériel gratuitement. En ayant bien à l’esprit que nous, les adultes, pouvons informer, conseiller, mais sans exercer de pouvoir sur personne. Semaine après semaine, nous essayons de déconstruire ce qu’on nous a inculqué, l’autoritarisme, la violence, la compétitivité... Nous essayons de résoudre ensemble les problèmes de nature contradictoire de la journée. Le but n’est pas d’endoctriner de jeunes libertaires. Nous ne leur emplissons pas la tête pour qu’ils marchent comme nous aimerions qu’ils marchent, mais nous partageons seulement des idées et des valeurs qu’ils peuvent décider ou non de s’approprier.

G. R.
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