A tunisian girl, بنيّة تونسية
http://atunisiangirl.blogspot.com/
07 jan 2011
Hier le Jeudi 06/01/2011 fut une journée horrible pour la jeunesse tunisienne, les communautés des blogueurs, tweeples et Facebookers, ainsi que pour la communauté des artistes tunisiens.
De beau matin nous avons appris l'arrestation à 6h 30 du matin du blogueur Hamadi Kaloutcha, arrêté chez lui par des policiers en civil. Ils ont aussi perquisitionné son ordinateur.
Par la suite nous avons tristement appris l'arrestation du rappeur Hamada Ben Amor connu sous le nom de El General, chez lui à Sfax.
Mais comme un malheur ne vient jamais seul, l'après midi des amis proches des blogueurs et activistes Slim Amamou et Aziz Amami ont annoncé qu'ils ont perdu toute connexion avec eux. Ce matin nous sommes encore sans nouvelles de Slim et Aziz.
L'étudiant Wael Naour a été lui aussi arrêté hier à Sousse suite aux actions protestataires organisées à la faculté des lettres.
(.../...)
05 jan 2011
Vous parlez d'un cas isolé ? (Did you say "an isolated case")
http://atunisiangirl.blogspot.com/2011/ ... -case.html
Depuis le début des événements de Sidi Bouzid le 17 décembre 2010, les autorités tunisiennes aussi bien que les médias officiels insistent sur des mots comme : émeutes, cas isolé, manipulation politique, etc. Ils essaient de cacher la vérité et accusent l’opposition et les médias étrangers de mensonge et d’essayer d’ébranler la stabilité de la Tunisie. Ils n’ont jamais essayé de faire face à la vérité et de trouver des solutions efficaces. De nouveau les autorités ont utilisé la violence dans différentes régions du pays causant des morts et de graves blessures pour les manifestants.
A présent, plus de vingt jours se sont écoulés depuis le début des événements, et les choses ne se sont pas améliorées du tout. Les autorités utilisent la violence comme réponse aux exigences des manifestants quant à leurs droits fondamentaux. Ils tentent aussi d’étouffer et de fermer chaque parole libre en essayant de cacher et voiler la vérité. Ils censurent de nombreux sites Internet et bloquent le chargement de vidéos sur Facebook. Anonymous, un groupe de hackers-activistes, a proposé d’aider les opposants tunisiens et a lancé l’opération Tunisia, une action de hack, qui a commencé le 2 janvier 2011 et cible les sites Internet du gouvernement. L’opération est une réponse à la censure de Wikileaks et de n’importe quelle source de nouvelles qui publie des câbles qui font référence à la Tunisie, dont Tunileaks, et d’autre part une assistance aux cyberactivistes tunisiens cernés par la police d’Internet.
La réponse de la police d’Internet a été de pirater des adresses mail, des pages Facebook et des profils et blogs d’activistes tunisiens. Les internautes tunisiens parlent maintenant de cyber-guerre.
Dans le fond, les choses n’étaient pas différentes lorsque des étudiants ont exprimé leur colère et ont rejoint le mouvement de protestation le 3 janvier 2011 en organisant des manifestations dans différentes régions de Tunisie. Des avocats ont aussi manifesté devant le tribunal de Tunis et de violents affrontements ont débuté avec les forces de sécurité à Tala, dans le gouvernorat de Kasserine. De plus, les officiers de police ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Ils ont aussi fait des descentes dans les maisons et ont arrêté des gens... Les affrontements continuent dans la région. Vous osez encore parler d’un cas isolé ?
AFP, Medi 1 - 07 jan 2011
http://www.medi1.com/infos/infosmag.php?idep=11915
Tunisie: cinq manifestants blessés dans un affrontement près de Sidi Bouzid
Cinq manifestants et un agent de sécurité ont été blessés au cours d'un affrontement violent vendredi dans une localité proche de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, ont indiqué des proches et des témoins. Aucune indication n'a cependant pu être obtenue en fin de journée de source gouvernementale ou sécuritaire sur ces accrochages, qui ont eu lieu à Saïda, à 25 km de Regueb, dans la région de Sidi Bouzid, principal foyer de l'agitation que connaît la Tunisie depuis le 19 décembre.
Des habitants et un syndicaliste témoins ont raconté à l'AFP que les forces de l'ordre avaient ouvert le feu contre les manifestants quand ces derniers ont lancé une pluie de pierres sur un poste de sécurité et mis le feu à un pneumatique. Ce qui devait être une marche pacifique de lycéens, rejoints en cours de route par des habitants du village, a dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, qui ont fait usage de lacrymogènes, puis de leurs armes à feu, ont-ils ajouté.
Parmi les protestataires, 200 à 300 personnes, Ziyad Guesmi a été atteint à la poitrine, a indiqué à l'AFP son cousin Anis, qui l'a transporté à l'hôpital. Walid Missaoui, 25 ans, a également été blessé par balles, selon son frère Nabil, ces deux jeunes ayant été ensuite transférés dans un hôpital régional en raison de la gravité de leurs blessures, selon leurs proches. Un lycéen, Mohamed Lamine Hammami, a été atteint à la jambe et à l'épaule, a indiqué un témoin parlant à l'AFP sous couvert d'anonymat depuis l'hôpital de Regueb. En plus de ces trois blessés identifiés, deux autres auraient été blessés et un agent de l'ordre hospitalisé pour fracture, selon ce témoin, enseignant.
Des sources syndicales ont également fait état de nombreuses arrestations à Tala dans la région de kasserine, mais cette information n'a pu être confirmée.
Dans les lycées et collèges du pays les professeurs ont observé vendredi un arrêt de travail de vingt minutes pour dénoncer la répression des manifestants et "le traitement sécuritaire des évènements" de Sidi Bouzid, a-t-on appris auprès du syndicat de l'enseignement secondaire. Une source gouvernementale a admis la fermeture provisoire d'établissements scolaires à Tala, près de Kasserine, dans le centre-ouest, où le suicide d'un vendeur ambulant qui s'était fait confisqué sa marchandise a déclenché un mouvement de protestation d'une rare ampleur. Le pouvoir a pris des mesures pour apaiser les esprits et créer des emplois à Sidi Bouzid, tout en accusant l'opposition d'instrumentaliser l'agitation et les médias étrangers de l'amplifier.
Le Monde - 07 jan 2011
http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html
Tunisie: le principal fournisseur d'accès à Internet accusé de vol de mots de passe
L'Agence tunisienne d'Internet (ATI), le principal fournisseur d'accès à Internet du pays, est accusé d'enregistrer à l'insu de ses utilisateurs leurs mots de passe pour les services de Yahoo!, Google et Facebook. D'après le magazine en ligne Tech Herald, qui cite plusieurs spécialistes de la sécurité informatique, le fournisseur d'accès injecterait dans les pages de ces trois sites du code javascript lui permettant d'enregistrer les identifiants de connexion et les mots de passe.
L'ATI, qui dépend directement du ministère des communications, gère le réseau des fournisseurs d'accès privés, et dispose donc de fait d'un large pouvoir de contrôle sur le Web tunisien. Elle a donc largement la main sur le système de filtrage du Web en vigueur dans le pays. Le site de l'agence, cible d'attaques informatiques ces derniers jours, n'est actuellement pas accessible.
De nombreux sites officiels tunisiens sont victimes d'attaques dites de déni de service, qui consistent à saturer un site de connexions pour le rendre inaccessible, depuis plusieurs jours. Ces attaques, revendiquées par le groupe informel Anonymous, ont été déclenchées à la suite de la décision des autorités tunisiennes de bloquer l'accès aux pages de Facebook via le protocole sécurisé https. Lorsqu'un internaute se connecte sur https://www.facebook.com, sa connexion est cryptée ; il est alors très compliqué d'espionner sa connexion pour enregistrer son mot de passe, ce qui est plus simple lorsque l'internaute utilise l'adresse classique, http://www.facebook.com.
Comptes effacés
Les défenseurs de la liberté d'expression et les opposants au président Ben Ali accusent la police de prendre le contrôle de leurs pages Facebook, pour les supprimer ou en modifier le contenu. Ces derniers jours, de nombreux internautes qui ont évoqué les manifestations ou critiques envers le gouvernement ont vu leur contenu effacé du jour au lendemain. De nombreux opposants estiment que les autorités, avec la complicité des fournisseurs d'accès, volent les mots de passe des opposants pour pouvoir supprimer leurs comptes.
Dès juillet, l'activiste et informaticien Slim Amanou détaillait sur Global Voices le résultat d'une enquête montrant qu'à intervalle régulier, les internautes tunisiens étaient victimes de tentative de piratage lorsqu'ils n'utilisaient pas le protocole https, ce dernier étant alors bloqué. Pour mener ces tentatives de piratage de grande ampleur, "il faut avoir le contrôle complet du réseau tunisien, des câbles à la gestion du protocole http", écrivait-il alors, suggérant sans le nommer qu'ATI était nécessairemement partie prenante des attaques. "Ces pirates contrôlent tout le pays", estimait-il alors. Slim Amamou a été arrêté jeudi soir par la police tunisienne, et ses proches sont sans nouvelles de lui.
AFP, RTBF - 09 jan 2010
http://www.rtbf.be/info/monde/tunisie/t ... nts-292897
Tunisie: au moins quatre morts dans les affrontements
Quatre personnes au moins ont été tuées et six autres grièvement blessées samedi soir par balles lors de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l'ordre en Tunisie, confrontée à une révolte sans précédent contre le chômage.
A Tunis, lors d'un rassemblement public samedi, la centrale syndicale unique, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), a proclamé son appui aux revendications "légitimes" du mouvement.
Les victimes de samedi ont été tuées lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des manifestants dans le centre de Tala, une localité proche de Kasserine, dans le centre-ouest du pays, a indiqué à l'AFP Belgacem Sayhi, un instituteur syndicaliste.
Durant les affrontements, Marwane Jomni, 20 ans, Ahmed Boulaabi, 30 ans, Mohamed Omri, 17 ans et Nouri Boulaabi, 30 ans, ont été tués et plusieurs autres personnes ont été blessées, selon un bilan provisoire recueilli auprès de M. Sayhi, et corroboré par deux habitants ayant requis l'anonymat.
Parmi les blessés, six ont été très grièvement atteints et transférés dans un hôpital de Kasserine, chef-lieu de la région, selon les mêmes sources, où des affrontements sanglants ont été également signalés dans la nuit de samedi à dimanche. Un enfant de 12 ans aurait été tué d'une balle à la tête dans la cité Ennour, a affirmé un témoin ayant requis l'anonymat.
Au moins six morts par balles
Les autorités sollicitées n'ont ni confirmé ni infirmé ces affrontements, encore moins leur bilan. S'il se confirmait, il porterait à au moins six morts le nombre de tués par balles depuis que Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'est immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis) pour protester contre la saisie de son étal de primeurs. Il est devenu depuis le symbole d'une révolte contre la précarité sociale et le chômage, notamment celui des jeunes diplômés.
A Tunis, devant quelques centaines de personnes strictement encadrées par des centaines de policiers en civil et des unités anti-émeutes, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Abid Brigui, a proclamé son appui aux revendications "légitimes". "Nous soutenons les revendications de la population de Sidi Bouzid et des régions intérieures", a-t-il déclaré à la foule depuis les locaux de la centrale, sur la place Mohamed Ali. "Il est contre nature de condamner ce mouvement, il n'est pas normal d'y répondre par des balles", a-t-il lancé sous les applaudissements, appelant plutôt au "dialogue avec les jeunes".
La foule a observé une minute de silence à "la mémoire des martyrs" du mouvement social, entre hymne national et chansons engagées diffusés par hauts-parleurs.
L'armée déployée
La veille, Tala a été le théâtre d'affrontements violents durant lesquels les manifestants ont saccagé des biens et mis le feu à une banque et à des bâtiments officiels, selon un dirigeant syndical local. Selon ce témoin joint par téléphone, l'armée s'est déployée samedi pour la première fois depuis le début des troubles, autour des bâtiments officiels.
Vendredi, cinq manifestants et un agent de sécurité ont été blessés lors d'un affrontement violent à Saïda, une localité proche de Sidi Bouzid. Ce qui devait être une marche pacifique de lycéens, rejoints en cours de route par des habitants du village, a dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, qui ont fait usage de lacrymogènes, puis de leurs armes à feu, selon des témoins.
De nouvelles tentatives de suicide ont par ailleurs été signalées samedi par des témoins à Kasserine et à Sidi Bouzid, dont celle d'un père de quatre enfants, Moncef Abdouli, 52 ans, qui a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu près du marché, en plein centre-ville. A Kasserine, un jeune chômeur, Hilmi Khadraoui, s'est aspergé de pétrole près du lycée, tandis qu'un homme de 35 ans avait tenté de se suicider après une manifestation, selon un journal privé local.
Traditionnel allié de la Tunisie, les Etats-Unis de sont dit "préoccupés" vendredi par les troubles et ont convoqué l'ambassadeur de ce pays à Washington, Mohamed Salah Tekaya, pour demander le respect des libertés individuelles, notamment en matière d'accès à l'internet.
El Watan - 10 jan 2011
http://www.elwatan.com/depeches/tunisie ... 45_167.php
Tunisie: reprise des violences dans le centre-ouest, un mort à Kasserine
Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont repris lundi dans le centre-ouest de la Tunisie, alors qu'un homme blessé dimanche par balles a succombé lors de son hospitalisation, ont indiqué des sources concordantes.
Trois localités - Kasserine, Thala et Regueb - étaient en proie à des violences lundi, signe de la poursuite des émeutes contre le chômage qui secouent la Tunisie depuis la mi-décembre. Ces violences ont fait au moins 14 morts selon le gouvernement, et plus de 20 selon des sources de l'opposition.
Lundi, des unités de la police anti-émeute se sont déployées dans le centre de Tunis pour renforcer la sécurité dans la capitale, où sont prévues des manifestations de jeunes.
A Kasserine (290 km au sud-ouest de Tunis), un homme atteint de plusieurs balles et admis à l'hôpital dimanche, Abdelbasset Kasmi, a succombé à ses blessures lundi matin, selon Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif de l'union régionale des travailleurs tunisiens (UGTT, centrale syndicale).
M. Mahmoudi a également fait état d'"grand nombre" de personnes blessées qui se trouvaient en réanimation à l'hôpital de Kasserine, placé sous contrôle de l'armée. Selon des sources médicales et syndicales, l'établissement manquait lundi de sang pour traiter les blessés.
Selon M. Mahmoudi, les manifestations se poursuivaient lundi à la mi-journée dans le centre de Kasserine, devant le bâtiment du syndicat régional. Plusieurs personnes se sont retranchés dans les locaux du syndicat pour fuir des tirs massifs de gaz lacrymogènes, a indiqué M. Mahmoudi, qui a ajouté que des ambulances sillonnaient la ville.
Les commerces de la ville sont fermés et les habitants ont crié "leur colère conte leur régime", a-t-il ajouté.
A Regueb, la police est intervenue pour disperser les habitants qui manifestaient à l'occasion de la mise en terre des morts du week-end, a constaté un correspondant de l'AFP. Dans cette localité, totalement paralysée en ce jour de marché hebdomadaire, l'armée a tenté de s'interposer entre les forces de sécurité et les manifestants, selon un enseignant défenseur des droits de l'Homme, Slimane Roussi. Il a assuré que des douilles de balles jonchaient les rues.
A Thala, ville endeuillée près de Kasserine, la police à tiré des balles en caoutchouc, selon des sources syndicales.
La révolte sans précédent que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre contre le chômage a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes, faisant quatorze morts à Thala et Kasserine selon le gouvernement, et au moins 20 selon l'opposition.
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Radio Kalima, rapporté par L'Echo de Jijel - 11 jan 2011
http://jijel-echo.com/modules/news/arti ... oryid=8501
Tunisie: Massacres: plus de 50 morts à Kasserine Thala, Feriana, Regueb,Meknassi
De violents affrontements se sont poursuivis entre la nuit de samedi et ce dimanche matin ayant entrainé plus de 50 morts dans les villes de Thala (16), Kasserine (22), Meknassi (2), Feriana (1) et Reguab (8). Les forces spéciales et des milices parallèles (escadrons de la mort) ont utilisé des balles réelles pour venir à bout des manifestations qui ont duré jusqu’à l’aube de la matinée d’aujourd’hui. Des témoins sur place ont qualifié ce qui s’est passé de « massacre des civils. ». Les forces spéciales ont tiré sur les cortèges funèbres et empêché les cérémonies d'ensevelissements.
Kalima a appris que la police a tiré à balles réelles sur le cortège funèbre d’un manifestant tué par balles, obligeant à l’abandon du cercueil de ce dernier sur la route menant au cimetière. Des sources ont déclaré que le nombre de morts définitif n’a pas pu être déterminé. Néanmoins vingt deux personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre durant les affrontements d’hier à Kasserine. A la cité Ennour dans la ville de kasserine, cinq manifestants ont été tués. Il s’agit de Raouf Bouzidi, Salah al Fridhi, Mounir Mbarki, Mohammed Lassoudi et Abdelkader Boulaabi. Dans la cité Ezouhour, trois personnes sont mortes. L’identité de seulement l’un d’entre eux a été révélée, il s’agit de Salah El Boughanmi.
16 personnes au moins ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées par balles dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité à Thala. Il s’agit de Marwan Jomli, Ahmed Boulaabi, , Nouri Boulaabi, Marwane Mbarek , Nouri Boulaabi, Marawne Anemri, Ghassane Ben Taib Cheniti, Mohamed Omri, et un vielliard âgé de 90 ans, de nom de Bechir El Mbarki asphyxié par les gaz lacrymogènes.
Les mêmes sources ont fait état de trois cadavres jetés dans l’oued proche de l’hôpital régional de Kasserine.
Dans la ville de Feriana, des sources ont fait état d’un bilan provisoire de plusieurs blessés et de la mort d’un jeune de 13 ans dont l’identité n’a pas été encore révélée ; une vingtaine de personnes grièvement blessées ont été transférés vers l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax et vers celui de Kasserine.
Dans la ville de Meknassi, les affrontements qui se sont poursuivis ont fait deux morts, Chihab Alibi et Youcef Fitouri, et sept blessées graves ont été transférés vers l’hôpital de Gafsa.
A Reguab (au centre,90 km de Sfax), des affrontements ont fait plus de 8 morts et 7 blessés graves dans la nuit du samedi à dimanche.
Par ailleurs, le consulat de Tunisie à Pantin, a connu, le dimanche 9 janvier, un explosif qui a causé des dégâts légers sur le portail. Suite à cet incident, l’ambassadeur de Tunisie, Raouf Najar, a déclaré que l’ambassade était victime d’un attentat terroriste qui serait dû à l’amplification des événements de protestation sociale qui secouent le pays.
Non Fides - 11 jan 2011
http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued
De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued
Contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric
Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.
Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.
Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.
C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
Ici, partout, maintenant, tout le temps.
Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.
Le Temps - 11 jan 2011
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b7c7776 ... Tunis_gagnée_par_la_contestation
Tunis gagnée par la contestation
par Christophe Ayad
C’était un mouvement social, c’est devenu une Intifada. En un week-end, l’agitation qui secouait le centre de la Tunisie depuis le 17 décembre a basculé dans la pure répression d’un peuple réclamant dignité et liberté. Et non plus seulement des emplois, comme a fait mine de le croire le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui est intervenu une nouvelle fois lundi à la télévision pour dénoncer les «voyous cagoulés» perpétrant des «actes terroristes impardonnables».
Le discours surréaliste d’un dictateur, livide et fatiguée, dépassé par les événements et refusant de prendre la mesure du problème, continuant de croire que quelques dinars et 300 000 emplois en deux ans pourront calmer l’exaspération trop longtemps contenue de tout un peuple.
En fait, la seule véritable annonce d’importance, hier, a été la fermeture temporaire des universités et établissements scolaires, devenus des foyers de contestation incontrôlables. Désormais, la capitale Tunis, jusque-là peu touchée par les manifestations, est entrée dans la danse. Un étudiant aurait été blessé et huit arrêtés sur le campus Al-Manar, près de la capitale. Des marches auraient aussi été organisées sur le campus de la Manouba, dans les quartiers du Bardo, de l’Ariana, de Ben Arous. Tunis mais aussi Sfax, Sousse, Nabeul, c’est-à-dire les grandes villes côtières et touristiques, sont gagnées par la contestation. En plus de Kairouan, de Redeyef et du centre du pays, où tout a commencé.
Malgré le silence de la presse officielle et de la télévision d’Etat, l’information circule en Tunisie, essentiellement par les réseaux sociaux, le téléphone et le bouche-à-oreille. C’est ainsi qu’ils ont appris le bilan d’un week-end tragique ayant causé 20 à 50 morts selon les sources (14 officiellement), essentiellement dans le triangle Regueb-Kasserine-Thala, dans le centre du pays. Les troubles se sont poursuivis dans ces villes, dont certaines sont littéralement occupées par l’armée et la police, comme Kasserine, ou soumises à un couvre-feu, à l’instar de Meknassi.
L’armée, toutefois, ne participerait pas à la répression, laissant la police en première ligne. Cette dernière, qui invoque la «légitime défense», dit avoir tiré pour protéger les bâtiments officiels et banques que les manifestants auraient eu l’intention d’attaquer à coups de cocktails Molotov. Comment expliquer alors que la police est, ensuite, allée jusqu’à tirer sur des cortèges funéraires, obligeant les marcheurs à abandonner les corps sur place? Une attitude qui n’a fait que redoubler la colère des manifestants qui, dans plusieurs villes, notamment à Jendouba, ont détruit les locaux du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Autre tabou largement brisé au cours du week-end: les manifestants s’en prennent désormais sans crainte à la personne même du président, déchirant et incendiant les affiches omniprésentes de Ben Ali, criant des slogans directement dirigés contre lui et sa famille, accusée de piller le pays.
D’autres morts sont tombés hier. Combien ? Nul ne le sait exactement. Combien d’arrestations ? Pas plus. La police semblant débordée par le nombre, elle se contente d’appréhender, de tabasser au commissariat puis de relâcher les manifestants.
La cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, jusqu’ici singulièrement muette sur le sujet, a appelé à la « libération immédiate » des manifestants emprisonnés. Elle a aussi appelé le pouvoir à la « retenue dans le recours à la force et au respect des libertés fondamentales ». Paris s’est contenté du service minimum, « déplorant » les « violences » et appelant à l’apaisement et au « dialogue ».
La France, qui est le principal sponsor de la Tunisie dans sa demande d’octroi d’un statut avancé dans son partenariat avec l’Union européenne, ne pipe mot depuis le début de la crise. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui se rend régulièrement en vacances en Tunisie, a écarté le mot de « dictature » pour parler du régime Ben Ali, dimanche sur Canal+. Quant à Bertrand Delanoë, maire de Paris et grand ami de la Tunisie, il s’est déclaré « soucieux », alors que le PS a condamné « solennellement la répression ».
spleenlancien a écrit:
spleenlancien a écrit:Il y aura des actions dans quelques villes : Marseille, Metz Paris et Lille.
http://www.cnt-f.org/spip.php?article1452
Je ne fais pas partie de la CNT mais je trouve bien d'organiser quelque chose pour manifester notre solidarité vis à vis des peuples du maghreb.
Solidarité avec les peuples tunisiens et algériens !
http://beton-arme.blogspot.com/2011/01/ ... siens.html
Depuis plusieurs semaines, le peuple tunisien lutte, de façon violente, contre son l'État, suite à la mort du jeune homme qui s'était immolé par le feu, en protestation à la police qui lui avait confisqué son étal de fruits et légumes. Il s'appelait Mohamed Bouazizi. Les affrontements on fait plusieurs dizaines de morts. Ce peuple lutte contre cet état qui les prive de perspective, contre ce capitalisme qui les maintient si pauvre dans un pays relativement riche.
Depuis quelques jours, les algériens ont rejoints une lutte similaire, là aussi les affrontements sont très violents.
Et que fait l'état français ? Il propose son "savoir-faire" aux gouvernements de ces deux pays en matière de gestion de manifestation ! Une fois de plus (pour celles et ceux qui en doutaient encore) les états se soutiennent entre eux, contre le vent de révolte qui souffle sur le monde.
Nous soutenons les luttes des peuples tunisiens et algériens ! Nous soutenons les tunisienNEs et les algérienNEs en lutte contre leurs oppresseurs ! Les exploitéEs n'ont pas de patrie, notre solidarité est anti-nationale !
C'est pour cela que nous vous encourageons à venir au meeting de solidarité Jeudi 13 janvier à 18h30 meeting à la Bourse du travail (salle Eugène Varlin) 3 rue du Château d'Eau.
Groupe Béton armé de la Fédération anarchiste
hocus a écrit:
(cf : http://www.rue89.com/2011/01/12/lindece ... nis-185251 )
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