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Messagede Antigone le Mer 24 Mar 2010 13:10

Agencia Pulsar - 19 mar 2010
pour les hispanophones: http://agenciapulsar.org/nota.php?id=16907

Mexique: regain de répression contre les électriciens mexicains

Des effectifs antiémeutes de la Police Fédérale ont dissous avec des gaz lacrymogènes un rassemblement d'employés de la dissoute compagnie publique Luz y Fuerza, dans l'état central du Mexique.

Au moins 300 policiers ont attaqué les membres du Syndicat Mexicain d'Électriciens (SME) qui maintenaient un campement dans une sous-station électrique située dans la municipalité d'Ecatepec, appartenant à l'État central du Mexique.
La répression s'est soldée par 5 travailleurs blessés et 6 détenus.
Dans une autre installation électrique située dans les environs de Mexico un autre syndicaliste a été blessé par balle.

Alors qu'elle demandait la libération des prisonniers syndicalistes, la sénatrice de l'opposition et défenseur des Droits de l'Homme, Rosario Ibarra, a signalé que "si le Gouvernement essaie de mettre en prison tous les travailleurs qui luttent pour leurs droits, il effectuera encore un pas de plus dans l'autoritarisme dictatorial qui a été refusé par la majorité du peuple mexicain".

Depuis mardi dernier, le syndicat a demandé à ses affiliés de se maintenir dans les installations énergétiques pour soutenir une grève.
La proposition fait partie de la stratégie politique et juridique pour obtenir la dévolution de leurs sources d'emploi, après la liquidation de l'entreprise étatique Luz y Fuerza .
La disparition de la compagnie a laissé sans emploi environ 44 mille électriciens et l'entreprise approvisionnait 6 millions de personnes dans la zone centre du pays.
Alejandro Pacheco
Dernière édition par Antigone le Mer 22 Sep 2010 16:56, édité 3 fois.
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Re: Mexique: la lucha de los trabajadores

Messagede Antigone le Dim 18 Avr 2010 11:57

Espoir Chiapas - 16 avr 2010

Répression policière à San Cristobal de Las Casas contre de jeunes artisans

Voici traduits les témoignages de différents jeunes lors d´une violente attaque répressive des forces de police, juste après la feria de la ville. Une véritable chasse a l´homme dans les rues du centre.

San Cristobal de Las Casas, 7 Avril

A minuit aujourd'hui, après le concert de La Maldita Vecindad, à la foire de SanCris, nous nous sommes rejoints sur le lieu même du concert pour jouer des percussions et jongler (enflammé) alors que continuait la foire.

Des policiers se sont approchés pour nous réprimer sans aucun motif, et devant la résistance et les plaintes de beaucoup d'entre nous, ils ont répondu en nous gazant et en nous jetant (dehors) sans aucun droit. Nous sommes sortis de la foire et sur le chemin, pendant que nous avancions en jouant et faisant du bruit face à la réaction de la police, plusieurs camionnettes nous suivaient et nous coupaient le chemin. Deux rues plus loin a commencé la persécution, nous étions plus de 100, entre 150 et 200, nous nous organisions, nous aidions ceux que les flics arrêtaient et nous courrions…

Du coup, impossible d'échapper car le déploiement des flics, camionnettes, patrouilles, motos, etc.. nous coupaient la route : lacrymos, coups et armes chargées pour tirer. Ils ont arrêtés de force beaucoup de personnes usant violence et brutalité. Nous ne savons pas combien de personnes sont détenues, selon la police plus de 30 personnes, et nous n'avons toujours pas tous les noms de ceux qui sont détenus.

Les autorités ne veulent pas nous donner d'informations sur les noms, les charges et le nombre de détenus. Ils sont en train de faire des recherches.... Ils peuvent juste dire "qu'il ya deux taxis abimés"... Ils les accusent de ça? Vu la violence avec laquelle tout s'est passé...

Le centre (ville) était bloqué par les polices d’état, fédérale et préventive, ainsi que les routes. Quatre heures plus tard, nous faisions les comptes et essayions de faire marche arrière pour nous souvenir de ce qui c’était exactement passé.

D’après nos comptes, nous pensons qu’il doit y avoir beaucoup plus de personnes qui ont été arrêtées. Entre ceux que nous savons qu’ils l’ont été car ce sont des compagnons proches, il y a en plus ceux qui n’apparaissent plus, ceux que nous ne connaissions pas mais que nous avons vu comment les flics les attrapaient, les frappaient et les faisaient monter dans les camionnettes, et ceux qui ont dû courir et ont disparu de notre vue. Nous pensons qu’ils sont un peu plus.

Sur notre liste, il y a des gens de différents Etats du Mexique (Guadalajara, Etat de Mexico, Oaxaca, Mexico, Chiapas et San Cristobal de Las Casas), d’Espagne, du Chili et du Costa Rica.

En attendant d’avoir plus d’information á vous transmettre, nous comptons sur votre solidarité pour libérer nos compagnons.

A 7h nous sommes tous appelés á nous rendre aux bureaux de la police preventive pour aider de n’importe quelle manière nos compagnons, exiger des informations et la libération de tous.
Nous sommes déjà organisés en petites commissions pour aider avec de la nourriture, nous rendre dans différents centres de DD.HH., diffuser et rédiger l’information de façon plus spécifique et formelle par différents moyens, dans le cas où quelqu’un aurait envie d’y participer.

Pour le Peuple Libre, Pour la non-violence policière, Et la non criminalisation de la jeunesse !!
(traduit par buxia)
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Messagede leo le Mer 28 Avr 2010 16:39

[Mexique] Attaque paramilitaire sanglante contre une caravane de solidarité

Au moins deux personnes ont été assassinées et une troisième blessée par balles par un commando paramilitaire.
Il y a plusieurs disparus.
Dernier épisode d’une longue lutte de la communauté Triqui, qui, depuis plusieurs années, a décidé de créer cette nouvelle commune autonome.


[ Centre de Média Indépendant : http://cmldf.lunasexta.org/ ]

Communiqué de VOCAL
(Voix de Oaxaca Construisant l'Autonomie et de la Liberté)

Aux moyens de communication
Aux peuples du Mexique
Aux peuples du monde
Aux peuples d'Oaxaca


Agression armée contre la Caravane d'Appui et de Solidarité avec la Commune Autonome du San Juan Copala, Oaxaca.

CONTEXTE :

Depuis la journée d'hier, il avait été préalablement annoncé devant les médias la réalisation de cette caravane en direction à la région Triqui, à l’intérieur de notre état de Oaxaca. À cette caravane participent des camarades membres de l'Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO), de la Section 22 du magistère [syndicat des enseignants], de Voces Oaxaqueñas Construyendo la Autonomía y la Libertad (VOCAL), de CACTUS (Centro de Apoyo Comunitario Trabajando Unidos), des membres du MULTI (le Mouvement d'Unification et de Lutte Triqui - Indépendant), ainsi que des camarades observateurs internationaux.

Comme il avait été annoncé, la caravane est partie aujourd'hui le 27 avril 2010, à environ 11 heures du matin depuis la ville de Huajuapan de Léon (Oaxaca). Avec comme objectif de briser l’encerclement dans lequel se trouve cette Communauté Autonome Triqui par le fait de la répression paramilitaire et de l’Etat contre le processus d’autonomie en cours de construction dans cette communauté. De violentes agressions paramilitaires sont survenues à différents moments du processus autonome de San Juan Copala et ont été dirigées par l'organisation paramilitaire appelée UBISORT (Union de Bien-être Social de la Région Triqui) qui est actuellement présidée par Rufino Juárez Hernández et le MULT (Mouvement Unification et Lutte Triqui).

Préalablement à la sortie de la caravane, le président autonome de San Juan Copala, Jesus Martínez Flores a rendu responsable de toute agression Evencio Nicolás Martínez, Procureur Général de Justice, Jorge Franco Vargas “el chuky”, Secrétaire du Gouvernement de l'État et Carlos Martínez candidat pour la députation locale pour le PRI. De même ils ont exigé que UBISORT et le MULT agissent avec responsabilité et sérieux avec la conférence de PAIX pour le peuple Triqui.

LES FAITS :

A environ 100 kilomètres avant d’arriver à la Sabana, la route était bloquée avec des pierres, et c’est là où a commencé la lâche agression avec des armes de feu, de la part d’une quinzaine de paramilitaires au service de gouvernement de l'assassin Ulises Ruiz Ortiz (on ne connaît pas le calibre), laissant les véhicules détruits, blessant une camarade, et on rapporte la mort de deux personnes.

Pendant l'attaque quelques camarades se sont échappés en gagnant la montagne, mais on ne sait pas où ils se trouvent : nous sommes inquiets qu'ils aient pu être capturés par les paramilitaires. Les camarades qui jusqu'à présent sont portés disparus sont NOE BAUTISTA JIMENEZ, DAVID VENEGAS ROIS et DANIEL ARELLANO CHAVEZ, tous membres de VOCAL.

Malheureusement, selon l’information mise à jour nous savons que deux camarades ont perdu la vie dans cette agression paramilitaire, ce sont : BEATRÌZ ALBERTA AFFECTION TRUJILLO membre CACTUS et de JYRI ANTERO JAAKKOLA, camarade observateur international originaire de Finlande. Tous les deux sont morts par des tirs d'armes à feu.
Au cours de cet évènement, la camarade MONICA CITLALI SANTIAGO ORTIZ, a été blessée dans le dos par un tir d'arme à feu et a été soignée par des médecins à Juxtlahuaca.

Ceux qui sont restés sur les lieux des tirs, ont été sortis des véhicules et emmenés dans la montagne pour les interroger, certains ont été menacés de mort et ensuite ont été relâchés sur la route. Le camarade RUBÈN VALENCIA NUÑEZ, membre de VOCAL, a été arrêté par des paramilitaires qui lui ont enlevé sa carte d’électeur, son téléphone portable et menacé de mort, puis ils l'ont libéré.

Une ambulance a pu se rendre sur les lieux pour s'occuper des blessés, mais elle a été aussi lâchement prise pour cible par les paramilitaires, ce qui explique pourquoi elle a quitté les lieux. Au moment de son retrait ils ont trouvé à une camarade blessée dont ils se sont occupés et à qui elle a pu confirmer le décès des camarades mentionnés.

Étant donné la confusion et l'incertitude devant les faits, on ne connaît pas l'endroit où les camarades précédemment mentionnés ont pu trouver refuge, ainsi que les conditions physiques et psychologiques dans lesquelles ils se trouvent.

NOUS DÉNONÇONS ÉNERGIQUEMENT :

Que cette agression armée est le produit des conditions de la violence institutionnelle et de l’impunité dont jouissent les groupes paramilitaires dans cette région de notre État. Violence institutionnelle visant les différentes expressions de la lutte sociale dans l’Etat de Oaxaca et spécifiquement contre la construction de processus autonomes.

Cette agression s’est déroulée dans le contexte marqué par des circonstances d'isolement et l'état de siège imposé dans la commune de San Juan Copala, où depuis le mois de janvier les enfants se trouvent sans classe, et aussi que dans cette Communauté se trouve sans lumière électrique, sans eau potable, sans médecin et où elle subit un harcèlement paramilitaire permanent étant donné qu’un poste de contrôle se trouve dans le lieu.

NOUS EXIGEONS :

Au gouvernement de l’assassin Ulises Ruiz, la cessation des attaques de la part des paramilitaires dans la région Triqui. Ainsi que l’arrêt du financement, de l'armement et de l'impunité dont jouissent ces groupes paramilitaires en notre État.
La présentation immédiate de nos camarades disparus.

NOUS LANÇONS UN APPEL :

Au peuple d'Oaxaca, du Mexique, à la Communauté internationale et aux différentes organisations sociales, collectifs et groupes, à rendre visible leur solidarité et leur appui pour exiger la présentation en vie de nos frères disparus et la punition des responsables.
Nous les appelons aussi fraternellement à exiger un arrêt des conditions de violence contre la Commune Autonome de San Juan Copala.

Présentation en vie des camarades disparus !
Punition pour les assassins de nos camarades !
Halte à l'agression contre la commune autonome de San Juan Copala !
Retrait du blocus paramilitaire dans lequel se trouve cette communauté autonome triqui !

Voix de Oaxaca Construisant l'Autonomie et de la Liberté
[traduction rapide par nos soins (OCL)]
= = =

Deux reporters portés disparus


Érika Ramírez reporter et David Cilia de la revue "Contralínea" sont semble-t-il les deux seuls reporters présents dans la caravane qui se dirigeait vers San Juan Copala.

* * *

La caravane avait pour but de fournir de la nourriture, des vêtements et des couvertures à la communauté de la municipalité autonome, car depuis deux semaines, la UBISORT (liée au PRI) a fermé le seul accès à San Juan Copala. Les observateurs de cette caravane avaient aussi pour but de superviser le retour des enseignants de la section 22 du SNTE, qui ont quitté le village pendant quatre mois en raison de la violence, et devaient enquêter sur les atrocités commises contre la population.

Lundi dernier, le chef de la UBISORT, Rufino Juárez, avait déclaré devant des reporters qu’« en aucun cas » il ne permettra l'entrée de la caravane et qu’il ne répondra pas « de ce qui pourrait arriver. » (La Jornada)

http://cmldf.lunasexta.org/


http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article749
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Re: Mexique

Messagede Antigone le Dim 2 Mai 2010 12:43

CeMAB - 30 avr 2010

Mexique : marée noire, violence paramilitaire à Copala
par Jean-Pierre Petit-Gras

La vague de violence qui submerge actuellement le Mexique s'intensifie.
Mais, au-delà des gros titres et des photos sensationnalistes étalant complaisamment d'innombrables cadavres (plus de 8 000 en un an), dont la presse "officielle" nous abreuve jusqu'à l'écœurement, pour impressionner et faire accroire que le gouvernement de Felipe Calderón, appuyé par celui de Barak Obama, "fait la guerre au narcotrafic", il convient d'analyser d'un peu plus près les causes de tels massacres, et les objectifs poursuivis.

Les événements de Santa María Ostula, dans le Michoacán (voir notre article sur Mediapart "Où est passé Francisco de Asís Manuel ?"), et ceux de San Juan Copala, dans l'Oaxaca, montrent clairement la nature des véritables enjeux de cette violence.

Les habitants de San Juan Copala, localité de la région triqui, dans l'ouest de l'État de l'Oaxaca, ont créé en janvier 2007 une
"municipalité autonome", marquant ainsi leur décision de s'autogérer, face à un gouvernement qui les a marginalisés, méprisés et spoliés depuis des décennies. Mais cette attitude, liée à leur participation à la résistance de l'APPO lors de la "commune d'Oaxaca", leur vaut depuis un harcèlement brutal, mené par les polices locale, régionale et fédérale, mais aussi par des groupes paramilitaires et parapoliciers, impulsés par le parti de la révolution institutionnelle, le PRI du gouverneur Ulises Ruiz Ortiz. Enlèvements, viols et meurtres sont le prix payé par cette population en résistance.

Depuis plusieurs semaines, l'un des groupes paramilitaires, l'UBISORT, bloque les accès à San Juan Copala, afin de tenter d'isoler ses habitants. Une caravane est donc partie de la ville d'Oaxaca, le 27 avril, pour rompre ce blocus et apporter à Copala médicaments, vêtements, livres et appui moral d'associations solidaires, ainsi que la présence d'observateurs des droits humains. Les paramilitaires, armés de fusils de guerre, ont intercepté et mitraillé la caravane, tuant deux des participants, la Mexicaine Alberta Cariño Trujillo et le Finlandais Jyri Antero Jaakola, en blessant une quinzaine d'autres. Avant de libérer les membres de la caravane, ils n'ont pas caché qu'ils agissaient sous la protection du PRI et du gouverneur Ulises Ruiz.

Actuellement, le gigantesque rouleau compresseur de l'économie capitaliste industrielle avance sur les derniers territoires qu'il ne contrôle pas encore. Il s'agit pour lui de mettre la main sur l'ensemble des ressources humaines et matérielles de la planète. Pétrole, uranium, or et métaux rares, bois précieux, zones touristiques, énergie hydraulique et biodiversité, groupes humains s'obstinant à vivre de façon autonome et digne, tout doit tomber dans l'engrenage de la machine. Avec, parfois, l'assentiment hébété ou la soumission apeurée d'une partie de la population, subjuguée par le clinquant et la facilité apparente de la vie aliénée que ce "développement" répand et impose partout.

C'est le drame qui se joue actuellement au Mexique. Marées noires, bétonnage du littoral, contamination chimique et OGM, grippe porcine, massacres entre narco-militaires et politico-gangsters ne sont que les conséquences, mais aussi les armes employées par le système pour tenter d'écraser définitivement les résistances paysannes et indigènes.

Alberta (Bety) Cariño était l'une de ces résistantes. En décembre 2009, elle était à Mexico devant l'ambassade du Canada, pour dénoncer l'assassinat d'un paysan du Chiapas, Mariano Abarca, par des paramilitaires au service de l'entreprise minière Blackfire. Pour qui comprend la langue espagnole, le document suivant donne une idée de la personnalité et du combat de cette femme, abattue par l'Ubisort, sur la route de San Juan Copala.

http://www.youtube.com/watch?v=TWPkLcoVoaI
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Re: Mexique: la lucha de los trabajadores

Messagede Antigone le Lun 31 Mai 2010 16:46

Jeudi 27 mai, une centaine d'électriciens appartenant ou non au Sindicato Mexicano de Electricistas (SME) ont tenté de bloquer la sortie des véhicules de l'entreprise Luz y Fuerza del Centro. Les affrontements avec la police se sont soldés par une dizaine de blessés et plusieurs arrestations.
La vidéo (trop longue à charger ici): http://www.youtube.com/watch?v=-CSXfMtx ... r_embedded

Cette lutte contre la liquidation de l'entreprise dure depuis octobre 2009.
Pour les personnes qui souhaiteraient en savoir plus, il y a des informations sur l'origine du conflit sur le site de Infos Mexique:
http://infosmexique.com/2009/10/21/la-f ... el-centro/
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Re: Mexique

Messagede Antigone le Mer 22 Sep 2010 17:00

Centre des médias alternatifs du Québec (Cmeq) - 21 sep 2010
http://www.cmaq.net/fr/node/42483

Mexique: La grève de la faim des enfants de Copala
Jean-Pierre Petit-Gras

Suite aux derniers meurtres commis à San Juan Copala, des femmes et des enfants triqui ont entamé une grève de la faim.

San Juan Copala, 20 septembre.
Les nouvelles en provenance de ce village de l’état de l’Oaxaca se suivent, se ressemblent, et dépeignent partiellement le cauchemar vécu par sa population. 500 paramilitaires, appartenant à l’UBISORT et au MULT, deux mouvements contrôlés par le PRI (le parti du gouverneur sortant Ulises Ruiz), occupent la mairie, et tirent sur tout individu qui ose sortir dans la rue, et sur les fenêtres des maisons. Deux hommes ont été tués au cours des dernières 48 heures, et plusieurs autres personnes, dont une femme de 85 ans, ont été blessés par balles.

L’objectif proclamé des paramilitaires est l’expulsion des dernières 50 familles qui ont soutenu depuis janvier 2007 la commune autonome de San Juan Copala. Leurs dirigeants n’hésitent pas à se réclamer du "bien-être" indigène, pour l’UBISORT, et même du marxisme, pour le MULT. Mais ils agissent en étroite liaison avec María de la Luz Candelaria Chiñas, la responsable de la police de l’Etat. Pour cette dernière, il n’y a pas lieu d’intervenir, il faut "laisser les organisations indigènes régler le problème".

Sur le Zócalo, la place centrale de la ville d’Oaxaca, 11 femmes et 8 enfants, qui ont réussi à fuir de San Juan Copala voici deux mois, se sont mis en grève de la faim. Pour tenter d’obtenir du gouvernement qu’il mette fin à la tuerie.


S'il y avait une section espagnole...
La Jornada - 18 sep 2010
http://www.jornada.unam.mx/2010/09/18/i ... e=018n1pol

Habitantes de San Juan Copala exigen a la SG protección para el municipio autónomo
por Emir Olivares Alonso y Fernando Camacho

La situación en el municipio autónomo de San Juan Copala, en Oaxaca, cada vez es de mayor tensión y riesgo, pues grupos paramilitares tienen rodeada esa población y no paran de disparar contra los habitantes, señalaron varios indígenas triquis de ese municipio que mantienen un plantón en el Zócalo de la ciudad de México, a un costado de la Catedral Metropolitana.

Junto con organizaciones sociales, los copalenses realizaron un acto de protesta en el centro de la ciudad en el que denunciaron las innumerables agresiones contra sus compañeros y exigieron a los gobiernos federal y estatal la desarticulación de los paramilitares, actuar para garantizar la seguridad en la región y el respeto a la autonomía de Copala.

Informaron que hasta ayer había tres mujeres heridas de bala en la región, una de ellas de 85 años, quienes pudieron salir de San Juan Copala hasta la tarde cuando elementos de la policía estatal lograron superar el cerco paramilitar que se mantienen en torno al municipio.

Aun con las amenazas y las agresiones de los grupos armados “pertenecientes al Movimiento de Unificación y Lucha Triqui (MULT) y de la Unidad para el Bienestar Social de la Región Triqui (Ubisort), la gente no se moverá de Copala, el municipio autónomo sigue en pie”, aseguró José Merino, vocero en el Distrito Federal del Movimiento de Unificación y Lucha Triqui Independiente, organización que mantiene el municipio autónomo.

Tras el mitin en el Zócalo capitalino, los manifestantes se dirigieron a la Secretaría de Gobernación, donde una comisión fue atendida por funcionarios de la dependencia. Los representantes gubernamentales sólo se limitaron a decir a los copalenses que confíen en el nuevo gobierno estatal que está por tomar posesión.

El Comité por la Defensa y la Justicia para este municipio y el sector de trabajadores de la otra campaña se sumaron al mitin de ayer al mediodía. Desde ahí llamaron a la ciudadanía a no ser indiferentes respecto de la violencia que se suscita en la región triqui y exigieron a las autoridades dejar de ser cómplices de los grupos paramilitares.

Las organizaciones acusaron a la administración estatal de Ulises Ruiz de auspiciar al MULT y a la Ubisort para atentar contra la autodeterminación política y territorial de San Juan Copala. Agregaron que el gobierno federal “es cómplice” de estos hechos por su omisión ante la violencia desatada en la Mixteca oaxaqueña.

Por otro lado, Amnistía Internacional (AI) denunció que la semana pasada varios hombres armados agredieron a dos mujeres del municipio autónomo, una de ellas fue violada sexualmente y a la otra le dispararon al intentar huir.

Emitió una acción urgente dirigida a los gobiernos federal y estatal a fin de que implementen las medidas necesarias para proteger la integridad y seguridad de las víctimas y sus familiares, pues hasta ahora “no les ha proporcionado la protección adecuada”; se investiguen estas y otras agresiones contra los habitantes del poblado, y se les garanticen sus garantías fundamentales.

La agresión contra las mujeres ocurrió el pasado 7 de septiembre, a cinco kilómetros del municipio autónomo, cuando regresaban de una localidad vecina donde compraron comida. AI subrayó que Copala lleva más de nueve meses sitiado y rodeado por grupos armados presuntamente vinculados con las autoridades oaxqueñas.

En tanto, el Observatorio Eclesial y el Centro Regional de Derechos Humanos Bartolomé Carrasco coincidieron en que en caso de que la violencia siga avanzando en esa comunidad triqui, la responsabilidad principal será de los gobiernos estatal y federal, quienes hasta el momento han preferido distraer a la gente con los festejos del bicentenario de la Independencia, en vez de ponerle freno a las agresiones. Advirtieron que los actos violentos del MULT y la Ubisort pueden desembocar pronto en una masacre.

Gabriela Juárez, secretaria ejecutiva del Observatorio Eclesial, afirmó: “estamos indignados por lo que ha sucedido en San Juan Copala, porque mientras nuestros hermanos están siendo violentados, el gobierno festeja el bicentenario, como si quisieran que se nos olvidara la violencia”.

Nora Martínez, del Centro Regional de Derechos Humanos Bartolomé Carrasco, también llamó la atención sobre el clima de violencia en aquella región, donde los grupos paramilitares actúan con total impunidad. “La situación es muy grave. Nos indigna lo que está padeciendo la gente, sobre todo las mujeres, los niños y los adultos mayores”, denunció.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Alba tv (Mexico) - 21 sep 2010
http://www.albatv.org/Inician-huelga-de-hambre-11.html

Inician huelga de hambre 11 mujeres y 8 niños de San Juan Copala
por Octavio Vélez Ascencio

Oaxaca, Oax. Once mujeres y ocho niños triquis que se mantienen en plantón en el zócalo, frente al antiguo Palacio de Gobierno, se declararon en huelga de hambre para exigir al gobierno estatal el cese a la violencia ejercida en el municipio autónomo de San Juan Copala.

Desde que el municipio se declaró autónomo, en noviembre pasado, las confrontaciones entre tres grupos por el control han causado la muerte de 20 personas, entre ellos una mujer y un menor, aseguran las mujeres en el plantón.

Las indígenas señalan como responsables directos de estas muertes al Movimiento de Unificación y Lucha Triqui (MULT) y a la Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (Ubisort), presuntos grupos paramilitares ligados a Ulises Ruiz.

Ente los menores que participan en la huelga de hambre se encuentran: Moctezuma Velasco, de 3 años; Marlet Violeta de Jesús Martínez, de 2 ; Neydi Odeth de Jesús Martínez, de 6; Nayla Heidi Velasco Martínez, de 7; Maurilio Martínez Martínez, de 5; Gustavo Cruz Ramírez, de 12; Marco Martínez Martínez, de 8 y Ofelia Martínez Martínez, de 12.


EDIT (21 septembre)

La porte-parole du camp a déclaré que les enfants triquis avaient été retirés de la protestation "pour ne pas mettre leurs vies en danger". Il est évident que ce n'était pas les enfants qui avaient décidé de quoique ce soit... (lamentable)
Source Alba tv, http://www.albatv.org/Retiran-a-ninos-t ... uelga.html
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Re: Mexique

Messagede Antigone le Mar 5 Oct 2010 17:13

L'article suivant a été posté par quelqu'un qui semble mal maitriser la langue française.
Pour que la lecture soit plus compréhensible j'ai corrigé quelques tournures de phrases, j'en ai laissées d'autres telles qu'elles. Toutefois certaines expressions me laissent perplexes ("justice populaire", "chatiments aux coupables"...). Le "E" signifierait-il qu'il n'y avait que des femmes ? Evidemment pour traduire correctement il aurait mieux valu avoir le texte en espagnol. J'espère ne rien avoir altéré ou trahi. La version originale est consultable sur le lien du Cmaq.
CMAQ - 04 oct 2010
http://www.cmaq.net/fr/node/42587

Répression du 2 octobre 2010 contre les libertaires de Oaxaca: L’histoire se répète

Dans le cadre de la commémoration du massacre de Tlatelolco contre les étudiants le 2 octobre 1968, plusieurs manifestations ont eu lieu dans l’État d’Oaxaca.

Dans l’Oaxaca rebelle, sous le gouvernement sanglant d’Ulises Ruiz (gouverneur d’Oaxaca), on dénombrerait 117 détenuEs suite à la manifestation qui a été appelée à 4 heures de l’après midi par les collectifs principalement constitués de jeunes libertaire. Il est important de mentionner la guerre sans répit que mène le gouvernement de Ulises contre les jeunes au profil marginalisé, qui pour la plupart d’entre eux s’identifient au mouvement punk avec une idéologie anarchiste.

L’an dernier, à cette même date, il y avait déjà eu une dizaine de personnes arrêtées Plusieurs ont été de nouveau arrêtéEs cette année. Encore une fois, on peut s'interroger sur la liberté d’expression qui est supposée être légitime dans un État démocratique, et surtout de dénoncer le profil social auquel se heurtent quotidiennement les jeunes d’Oaxaca.
Plusieurs marches ont eu lieu dans la journée, mais les forces de répression se sont déployées uniquement pour réprimer la marche convoquée par les libertaires, cette marche n’avait connu aucun incident grave, à part un McDO qui a reçu le trio punk..., lorsqu’à un certain moment les jeunes ont pu constater que les forces policières étaient en train d’attaquer la manifestation. Quelques unEs ont réussi à s’échapper mais la plupart ont été arrêtéEs et emmenéEs.

Les prisonnierEs ont été libéréEs dans la nuit du 3 octobre, les dernières nouvelles disaient qu’il restait 7 prisonnierEs et évidemment les conditions dans lesquelles se trouvent les détenuEs sont inhumaines.

De plus, nous voulons dénoncer la détention de notre compagnon Victor Herrera Govea, qui a été détenu le 2 octobre dernier, accusé d’avoir volé et vandalisé le commerce de Oxxo. Jusqu'à cette date, les autorités du DF, n’ont pas pu présenter de preuves qui justifient cet emprisonnement, en plus il a été sauvagement battu par différents corps policiers et torturé avec des brûlures de cigarette dans le visage. Victor (el Atenco), se trouve toujours privé de sa liberté,

Pour ces raisons nous exigeons:

La liberté de toutEs les prisonnierEs politiques
Cessez les détentions et la répression, basées sur du profilage social
Châtiments aux coupables
Démilitarisation de la municipalité autonome de San Juan Copala
Justice populaire
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Re: Mexique

Messagede Johan le Mer 6 Oct 2010 21:36

Serais-il possible de renommer ce topic? En "Mexique" ? Parce qu'il y aurait beaucoup d'infos de là-bas à poster sur le forum! c'est fait Ourf !Denis.


LA DESTRUCTION DE COPALA

La commune autonome indigène de San Juan Copala, établie il y a trois ans dans le cœur historique de la région triqui, restée sans droits municipaux depuis plus de soixante ans, a finalement été détruite par le fer et par le feu par des paramilitaires, triquis eux aussi, qui ont opéré en toute impunité jusqu'au dernier moment. La complicité des gouvernements de l'État et de la Fédération a été absolue. Et déterminante depuis dix mois, quand la communauté a été assiégée par des groupes armés qui ont assassiné et blessé de nombreuses personnes pacifiques. Le dénouement s'est précipité entre le 13 septembre, quand les paramilitaires ont pris Copala et ont tiré contre la population, et le 23, où les survivants ont pu fuir, certains dans des fourgons funéraires (la seule chose que le gouvernement a envoyée, pour emporter les cadavres).

Cela aurait pu être pire. Les agresseurs annonçaient un massacre. De toute façon, le nombre d'assassinats est élevé dans le démantèlement de la seule autonomie indigène tentée aujourd'hui dans l'État d'Oaxaca, quatorze ans après les Accords de San Andrés. Plus nombreux encore sont les blessés, et les déplacés, des familles entières.

Les dénonciations journalières et angoissées n'ont pas empêché le dénouement, mais le problème persiste. On peut se consoler en supposant que le massacre a été évité. L'opération contre la commune autonome fondée en 2007 a été menée par l'Union pour le bien-être social de la région triqui (Ubisort), groupe du PRI qui n'existe plus en tant que tel dans la zone, mais qui, dirigé depuis Juxtlahuaca et Oaxaca par Rufino Juárez et le gouvernement de l'État lui-même, a tout fait pour l'anéantissement. Le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz avait dit qu'il ne permettrait aucune autonomie dans l'État. Ça ne lui a pas coûté trop cher, il n'a même pas eu besoin d'envoyer ses policiers. Aujourd'hui, il nie qu'il y ait eu des morts (voir La Jornada du 26-09-10).

L'Ubisort possède une milice mieux armée que la police, avec un entraînement militaire. Elle est responsable de l'embuscade au cours de laquelle sont morts la militante Beatriz Cariño et l'internationaliste finlandais Jiri Jaakkola, il y a quelques mois. Également de bien d'autres morts, de viols, de blessures et d'exils. Comme on le sait, aussi bien les assassins que leurs chefs restent impunis et sont, ça peut servir, des figures institutionnelles.

De manière répétée a été dénoncée en outre la participation à l'escalade paramilitaire de membres armés du Mouvement d'unification et de lutte triqui (MULT), dont la commune autonome de Copala est une scission, en tant que MULT indépendant. Des rangs du MULT sont venues des versions suivant lesquelles personne de chez eux n'avait participé à la violence, et rendant le MULTI responsable des faits par son insistance sur une autonomie "minoritaire". Autrement dit, comme d'habitude, les morts indiens sont les coupables de leur propre mort.

Cependant, Timoteo Alejandro (fondateur du MULTI) et sa femme Cleriberta, ainsi qu'Antonio Ramírez López, "dirigeant moral" des autonomes, ont péri dans des circonstances et des lieux qui désignent non pas l'Ubisort, mais le très vertical MULT, qui aurait ainsi "châtié" leur "trahison". Les assassins de Ramírez López sont pleinement identifiés à Yerbasanta, localité à majorité MULT, où a eu lieu l'embuscade qui lui a coûté la vie.

Cette organisation est issue de la résistance exemplaire des meilleurs esprits triquis dans les années 80 du siècle dernier ; au long des années suivantes elle a subi la perte de ses principaux dirigeants, penseurs et maîtres, comme Paulino Martínez Delia, sacrifiés par les caciques du PRI. Au cours de la décennie actuelle, le MULT est devenu une organisation officialiste et électorale, dirigée par son conseiller juridique Heriberto Pazos, et transformée en Parti d'unité populaire, avec une présence au Congrès de l'État d'Oaxaca et des liens avec Ulises Ruiz, qui à plus d'une occasion a déclaré (selon des sources dignes de crédit), que "le MULT est la seule organisation avec laquelle on puisse négocier". L'un dans l'autre, il lui doit quelque chose de sa "victoire" serrée quand le PRI s'est imposé par la fraude en 2004.

On ne peut ignorer non plus les "remerciements" écrits de l'Ubisort au MULT à diverses occasions, par exemple quand il a empêché d'arriver à Copala une caravane d'Atenco en 2009. Le MULT revendique son appartenance à l'APPO, au Congrès national indigène et, malgré son activité électorale, à l'Autre Campagne ; le MULTI, lui aussi, est membre de tous ces espaces.

Le conflit triqui est ancien et complexe. Et la persécution à mort contre l'autonomie de Copala, centre traditionnel de ce peuple historiquement diffamé et nié, est des plus suspectes. Il est vrai qu'on a constaté d'importantes prospections de transnationales minières dans la région. L'heure est venue que le MULT, si expéditif quand il s'agit d'accuser et de discréditer, reconsidère ses agissements violents contre les autonomes. Il existe certainement des contradictions en son sein, mais il ne peut pas se dérober à ses responsabilités face à l'indispensable et urgente réconciliation de tous les Triquis (y compris leur immense diaspora) pour défendre ensemble leur viabilité, comme l'admirable peuple indigène qu'ils ont toujours été.

Hermann Bellinghausen

"La Jornada", Mexico, 27 septembre 2010.

Traduit par el Viejo.
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Re: Mexique

Messagede Johan le Dim 10 Oct 2010 16:33

Excavator and police van torched in solidarity with Mexican and Chilean prisoners
27 09 2010

From Culmine (September 27, 2010):

In the early morning of September 23, we completely ruptured the social peace when we approached a Cuautitlán state security police van and placed an incendiary device inside one of its front tires. The van belonged to state security agency commander Israel. This fool previously had another van of his reduced to ashes outside his home one morning. With the memory of that action still fresh, we decided to visit him again. The action went according to plan. The van burned, demonstrating our ferocious hatred for the police—guardians of the systematic order they want to impose on us at all costs.

While that was happening, another device was left inside an Earth-destroying machine a few streets away from the first attack. The machine was used for the work of digging up soil that would later be entombed by cement, just so civilization could force itself on nature yet again. This was prevented.

The fire rose toward the sky, and after a few minutes we clearly heard the sirens of the obedient firefighters arriving on the scene.

We thus want to show that we will not remain passive in the face of everything, and that we will fight to the finish. As long as our comrades are imprisoned in the capital’s jails, we will not stop these attacks.

The next day, the wage-slaves stared idiotically at the damaged machine together with their masters, powerless to do anything. Let it be quite clear that they too are our enemies. We will not defend the interests of the “working class” or the privileged class, because we are not classists. We are anti-anthropocentrists and individualists. We struggle against this society, spreading the anti-social war through our actions. We defend the Earth because we believe in respecting her completely. We defend neither rich nor poor. We fight against civilization, for Earth liberation and total liberation. Let this be clear!

We frame this action in support of the anarchist prisoners in the fascist Chilean state. Also, in solidarity with Mexican eco-prisoners Adrian Magdaleno and Abraham López.

—Insurrectionalist Earth Liberation Front/Mexico State
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Re: Mexique

Messagede Johan le Dim 17 Oct 2010 15:14

Explosion near riot police HQ in Mexico City
From Culmine (October 16, 2010)

MEXICO CITY, October 15. An explosive device detonated near a Public Security Secretariat (SSP) riot police command center early this morning, damaging the the front end of a nearby bus.
The bus was parked in front of the Attorney General’s office at the corner of Avenida Obrero Mundial and Calle De Uxmal in the suburb of Navarte. Police were alerted when the vehicle began to burn after the explosion. Several ambulances arrived on the scene along with agents from the SSP Task Force, who used a special tool to search the damaged vehicle and nearby parked cars for other explosive devices.
Witnesses say they saw a cylindrical object thrown from a passing car that immediately fled the area, but no further description of the vehicle was available.
For the moment, initial investigations into the device have revealed that it could have been a firework or even a butane gas canister. There have been no arrests or injuries related to the incident.


Mexico City SSP bombing claimed
From Culmine (October 16, 2010): translation from this is our job

Image

Through this document, the Fanya Kaplan Commando Unit of the Práxedis G. Guerrero Autonomous Cells for Immediate Revolution states that it carried out the following act of sabotage during the night of October 14 to 15, 2010: Using a homemade grenade, we attacked a bus belonging to the repressive riot police squad of the Mexico City Public Security Secretariat (SSP-DF). The truck was parked in front of the Attorney General’s office on Avenida Obrero Mundial in the suburb of Navarte, just a few meters from the SSP-DF’s eastern command center. The SSP-DF and Attorney General are directly responsible for the continued imprisonment of anarchist comrades in Mexico City.
This bombing of property belonging to those who protect capital and the state should be taken as a little hint that we are continuing the struggle, which grows more direct and unmediated with each attack. It also means we don’t fear them. We are mocking them to their faces and operating on their own turf. This time we detonated a charge capable of only limited material damage to the target. Next time, our direct target will be the police. Whether they are called judicial, federal, military, or judges, they are loyal oppressors in the service of the powerful, whose property they guard.
We know there are some police officers who do their job out of economic necessity, but we also know most of them clearly understand that their job is to constitute a repressive organ—the same one that unleashed the beatings and torture during the demonstrations on October 2, the same one responsible for the maulings in Guadalajara in 2004, the same one that murdered and raped in Atenco, the same one that steals and extorts on the streets every day. They abuse their precious little badges and ranks, but those things mean nothing to us. At the same time, they try to impose their power and authority, beating up anyone who feels like living, dressing, thinking, loving, or speaking unconventionally. That’s why we’re fed up, and this is our response.
These repressive organs are the same ones that beat and tortured Adrián and Abraham, the same ones that tortured Yiannis Dimitrakis in Greece in order to protect the capitalist world order, the same ones who keep our anti-authoritarian comrades imprisoned in Chile. We are at war against all of power’s abuses and degradations. We are at war for the destruction of capital and the state.
The Mexico City police, led by the brownnosing Mancera, has failed in its numerous attempts to stop the wave of sabotage carried out by different groups against symbols of capital. They will continue to fail because we will continue to be active. Our principal concern is that these actions show how Mexico City, even with its dirty and permissive “social democratic” system, hasn’t changed one bit. Repression and harassment continue, with capitalism and environmental destruction following in their footsteps, even when an attempt is made to greenwash them.
By the way, how ironic is it that, in the currently popular movie about drug trafficking, the corrupt police chief—who collaborates with the drug traffickers and extorts money from the poor—is also named Mancera? Life is full of coincidences.

Free the anarchist and political prisoners!!!
Free Braulio Duran!!!
Total solidarity with the Chilean compas imprisoned in the Bombings Case!!!
For the destruction of the capitalist social peace and social order!!!
Attack the military-police state every day!!!

At war with the state:
—Práxedis G. Guerrero Autonomous Cells for Immediate Revolution; Mexico City; October 15, 2010
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Re: Mexique

Messagede Johan le Jeu 21 Oct 2010 21:13

Práxedis G. Guerrero Autonomous Cells for Immediate Revolution torch two police cars in Mexico
http://thisisourjob.wordpress.com/2010/ ... in-mexico/
19 10 2010 From Culmine (October 18, 2010):
Torched police cars communiqué:

Using deliberate arson as a weapon of sabotage, during the night of Friday, October 5, we set fire to two San Vicente Chicoloapan municipal police cars in Mexico State. We used two timed devices. These sabotages form part of the protests in solidarity with the comrade prisoners in Chile after the repressive operations framed by the so-called Bombings Case. Because as anarchists, we understand that solidarity—in addition to being much more than just a lovely word—translates into individual or collective actions directed against the powerful and the institutions that protect them. In this case, that means the police. To us, solidarity is also an internationalist weapon.
We therefore want it to be clear that we will never give up the struggle. Any attempt to stop us—like what happened with the arrests of Adrian, Abraham, and Braulio—will be in vain, since our convictions are firm and we are prepared to bring this war to its final consequences.
We send a message of solidarity to Abraham López, Adrian Magdaleno, and Braulio Duran.
We send a threat to the guardians of social order and capital’s property.

Tonight We Scream: Death to the state and long live anarchy.
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Re: Mexique

Messagede Johan le Mar 9 Nov 2010 19:52

Une bombe a explosé devant le bâtiment du Secrétariat au Développement Rural à Guadalajara.
L'objet était composé de trois bouteilles de gaz butane, attachées à un tuyau en acier remplis de poudre, tous reliés par un fusible.
L'explosion a provoqué un incendie et a détruit les fenêtres du bâtiment ainsi qu'un mur adjacent.
La police pense que l'attaque viendrait d'un groupe "environmental radical" ou "anti-globalisation".

Guadalajara, Mexico - bomb at the Secretariat of Guadalajara Rural Development
culmine

Image

9/11/2010 - Mexico - Guadalajara, Jalisco - Alarm was recorded this Sunday night outside the building of the Secretariat of Rural Development, after an explosive device was detonated. The blast caused damage to the windows of the apartment and one of the walls, no pedestrian was struck in the attack.
The object consisted of three cylinders of butane gas, attached to a steel pipe filled with gunpowder, all triggered by a fuse.
The boom (similar to that of a grenade), which was noted by vigilantes, was caused by one of the containers which, with the explosion, triggered a blaze that destroyed a window and an adjacent wall. It is suspected that the attack was perpetrated by a radical environmental or anti-globalization group.
Now the Procurator of State Justice will pass to the control of the security video recordings to try to identify those responsible. The private security guard who watches the building told the SSPE State police that he just saw a man of about 30 years get out of a truck and approach the place where the bomb was detonated.
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Re: Mexique

Messagede vroum le Lun 31 Jan 2011 00:50

Vers une unification du mouvement libertaire au Mexique ?

http://congresolibertario.blogspot.com/
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: Mexique

Messagede Antigone le Lun 28 Fév 2011 21:37

Amerikenlutte - 26 fev 2011
http://amerikenlutte.free.fr/index.php? ... 3&Itemid=1
(traduit par el Viejo)

Mexique: répression à Oaxaca
Gabino Cué et Felipe Calderón répriment les enseignants et le peuple d'Oaxaca


Aujourd'hui mardi 15 février des policiers fédéraux, de l'État, des groupes de choc civils et des francs-tireurs placés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique d'Oaxaca ont provoqué et réprimé la protestation pacifique que les enseignants et le peuple oaxaquègne éalisaient à cause de la présence à Oaxaca de Felipe Calderón.
Depuis l'après-midi du 14 février, un énorme déploiement des policiers locaux et fédéraux ainsi que de l'armée a pris possession de la Grand-Place et des rues environnantes du centre historique. À 11 h 30 du matin, ce mardi 15 février, un groupe d'enseignants appartenant à la 22e section du SNTE-CNTE réalisait une protestation pacifique à l'angle d'une des rues qui mènent à la Grand-Place ; à ce moment, la Police fédérale préventive (PFP) les a chargés, et deux enseignants ont été blessés, dont le secrétaire à la presse du syndicat, ainsi qu'un compañero du mouvement social qui a reçu un impact d'arme à feu à la tête.
Face à cette agression, les enseignants se sont défendus et, en manière de protestation, ont retenu trois membres de la Police fédérale préventive, ce qui a causé plus tard une opération de la PFP pour prendre le local de la 22e section ? "Cepos 22" ? où les enseignants retenaient les agents de la PFP ; ceux-ci ont arrêté violemment quatre professeurs qui se trouvaient là. Une fois regroupés les enseignants et le peuple en général, autour de 14 heures, les protestations ont continué aux abords de la place, tandis que d'autres professeurs et personnes du peuple en général se dirigeaient vers elle. Elles ont été dispersées avec des gaz lacrymogènes et des tirs d'armes à feu réalisés par des francs-tireurs postés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique. Dans la rue Cinco de Mayo, à plusieurs pâtés de maisons du lieu de la protestation, le compañero "Kalamar", qui est membre du collectif "Hormigas Libertarias" (Fourmis libertaires), a été blessé d'une balle à la tête. Nous sommes pour le moment dans l'obligation de taire le nom du compañero pour des raisons juridiques et de sécurité.

À l'hôtel Casa Azul, situé rue Fiallo dans le centre historique, a été vu sur la terrasse le chef policier répresseur Daniel Camarena, que Gabino Cué a hérité de l'assassin Ulises Ruiz, en compagnie de civils qui portaient des armes longues, probablement des francs-tireurs.
Après 14 heures, des dizaines de camionnettes ont circulé à grande vitesse sur la promenade touristique en direction de l'ancien couvent de Santo Domingo, où se trouvait déjà un barrage de 12 militaires à 50 mètres de l'entrée. Ces camionnettes transportaient une partie du cortège des gouvernements fédéral et de l'État ; elles sont entrées dans la cour de Santo Domingo entourées par des dizaines de policiers fédéraux. À 14 h 30 environ au moins 50 policiers fédéraux ont arpenté la promenade pour renforcer l'encerclement.
Pendant ce temps, les affrontements avec la police s'étendaient de la Grand-Place aux rues environnantes. À ce moment, on a pu observer une voiture de couleur noire, plaques de l'État de Puebla TWM 9318, à la tête d'une caravane de huit camions militaires qui transportaient des dizaines de militaires et des dizaines d'individus en civil (au moins 100), avec des T-shirts à rayures et des lunettes noires, qui ont été "lâchés" dans le centre historique pour perpétrer des actes de destruction qui seraient attribués aux manifestants ; entre autres actes, un camion de la PFP a été incendié sur la Grand-Place, et aussi à ce qu'il semble un autocar sur la route de Xoxocotlán. Dans les mêmes moments, on a pu voir l'arrivée d'un avion de la PFP à l'aéroport de la ville d'Oaxaca avec de nouveaux
renforts fédéraux.

Au moment où est écrit ce communiqué, on a la confirmation de 14 personnes blessées, dont deux à la tête par balles, fruit de tirs de francs-tireurs postés sur les terrasses proches de la Grand-Place, et une autre blessée au corps par balle, plus deux autres personnes blessées par des impacts de grenades lacrymogènes, et d'autres encore qui sont hospitalisées à cause des coups reçus.
À l'hôpital de la Sécurité sociale de la ville d'Oaxaca ont été admis quatre enseignants, deux blessés par balles et deux par des grenades lacrymogènes. Dans le même hôpital, on a pu voir arriver la PFP qui, au milieu d'une impressionnante opération comprenant des voitures de patrouille, des ambulances et même des camions de pompiers, a "sorti" quatre blessés de la PFP qui avaient été admis dans ce même hôpital.
Le soir, des dizaines de policiers et de militaires se sont installés dans l'hôtel Parador Crespo, situé rue Crespo dans le centre historique, où ils resteront cette nuit à deux rues de la CASOTA, lieu où notre organisation VOCAL a son siège.

Nous dénonçons ces faits et en rendons directement responsables Felipe Calderón et Gabino Cué Monteagudo. Celui-ci a trahi trop tôt la confiance des Oaxaquègnes qui ont cru à ses promesses selon lesquelles plus jamais la police ne serait utilisée pour réprimer la protestation sociale.
Nous dénonçons la gravité de ces faits, surtout l'utilisation de groupes de choc paramilitaires et de francs-tireurs, comme partie prenante d'une stratégie clairement fasciste pour réprimer et terroriser le peuple d'Oaxaca et ses organisations et secteurs mobilisés.
Nous dénonçons le blocus médiatique et institutionnel qui a nié et ignoré purement et simplement la présence de francs-tireurs et de groupes de choc paramilitaires infiltrés dans les manifestations d'aujourd'hui.
Nous dénonçons l'attitude cynique et perverse de Gabino Cué, qui a immédiatement appelé au dialogue les enseignants oaxaquègnes, et nous alertons du danger qui plane sur tout le mouvement social oaxaquègne si des faits aussi graves restent impunis du fait d'accords entre le gouvernement et la direction du syndicat enseignant.
Nous lançons un appel à l'observation internationale et nationale sur ces événements d'Oaxaca qui semblent inaugurer une étape de fascisme d'État de la part de Felipe Calderón et de son valet à Oaxaca, Gabino Cué Monteagudo.
Aujourd'hui on a entendu dans les rues d'Oaxaca le premier "Ya cayó, Gabino ya cayó!".

Fraternellement

Voix oaxaquègnes construisant l'autonomie et la liberté (VOCAL)
Oaxaca de Magón, ville de la résistance, le 15 février 2011.
Ni rouge, ni noir. Révolutionnaire sans drapeau.
L'Autonomie, ça devrait ressembler à ça
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Re: Mexique

Messagede Hansaplast le Jeu 9 Aoû 2012 17:08

COMMUNAUTÉ MENACÉE D’EXPULSION, D’ATTAQUES ET DE MORT AU CHIAPAS

mardi 07 août 2012

(indybxl)

Selon plusieurs organisations de droits de l’homme, la population de la communauté indigène de San Marcos Avilés (Chiapas, Mexique) court le risque d’être agressée et déplacée. Deux cents membres de la communauté sont ainsi à nouveau et soudain menacés suite aux élections mexicaines qui ont eu lieu en juillet et été remportées officiellement par le candidat du PRI.

Les agresseurs, qui soutiennent le gouvernement officiel, s’organisent en groupes de choc, à la façon des groupes paramilitaires. Ils sont armés de pistolets, de fusils et de fusils de chasse et menacent plus particulièrement les femmes et les enfants. La communauté a déjà subi plusieurs vols, de terres, de récoltes et de bétail, se retrouvant ainsi sans possibilité de se nourrir. Des observateurs précisent que la communauté vit une situation d’encerclement et que les familles sont traumatisées.

En 2010 déjà, toute la population (170 hommes, femmes et enfants) harcelée a été contrainte de s’enfuir et de chercher refuge dans la montagne en période de pluie. Elle a passé ainsi 33 jours sans pouvoir se couvrir, exposée aux intempéries et à la faim. Aujourd’hui, elle craint que cette tragédie se répète. Les agresseurs menacent de séquestrer les autorités communautaires et de déplacer de force le reste de la population. Selon eux, quiconque dénonce les faits sera emprisonné.

Vu la gravité de la situation, un appel urgent de solidarité a été diffusé.

Pour plus d’information, cliquer ici http://sanmarcosaviles.wordpress.com/

La communauté adresse un puissant et émouvant message vidéo à la communauté internationale. Pour y accéder, utiliser ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=rY-8CBt3Vkg
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Re: Mexique

Messagede vroum le Jeu 6 Déc 2012 13:44

Gouvernement du District Fédéral
Mexique, District Fédéral, 3 décembre 2012


Ces derniers jours, suite aux événements qui se sont déroulés lors des manifestations du 1er décembre envers l'investiture du Président Enrique Peña Nieto -au cours desquelles les forces de l'ordre, autant les fédérales que celles du District Fédéral , ont réprimé brutalement les manifestants- des fonctionnaires du Gouvernement du Dsitrict Fédéral, parmi lesquels se trouvent le chef de gouvernement du DF et le procureur de la capitale , ont déclaré que les responsables des affrontements étaient des groupes anarchistes.

A ce sujet, nous voulons déclarer:
La Croix Noire Anarchiste Mexicaine est une initiative libertaire. Nos actions ont pour but de développer la solidarité aux prisonniers (que ce soit pour les prisonniers de droit commun ou ceux détenus pour leurs idées et actions anarchistes), de les accompagner dans leurs processus juridiques, de diffuser leurs lettres et de réaliser des actions sur leur situation: Nous réalisons des ateliers anti- répressifs, promouvons l'auto-organisation dans nos quartiers et nos communautés, tout comme la connaissance de stratégies de défense légale, avec l'idée selon laquelle la répression est un mécanisme inhérent au Capital et à l'Etat. Répression qu'ils n'hésitent pas à utiliser pour maintenir la domination et l'exploitation grâce auxquelles se maintient notre système. Nous diffusons également des idées et des réflexions anticarcérales, impulsant le débat sur le caractère de contrôle social que revêt la prison, et sur sa fonction qui est de maintenir le système capitaliste.

Nos efforts s'orientent donc vers ces tâches, lesquelles ont toujours eu un caractère public. Toutes les activités que nous organisons, et celles auxquelles nous participons, sont convoquées depuis notre page Internet ou par courrier électronique, en plus d'être signées. Dans les médias de masse, il a été mentionné qu'entre les détenu(e)s se trouvaient des personnes appartenant a des groupes anarchistes. Face à ces affirmations, il est nécessaire de déclarer qu'aucune des personnes détenues n'appartient à la Croix Noire Anarchiste Méxicaine. Cependant, nous manifestons notre absolue solidarité envers toutes les personnes détenues et nous exigeons leur libération immédiate.

Nous voyons dans ces déclarations, à travers lesquelles ils tentent de nous désigner comme les auteurs des événements qui se sont déroulés pendant les manifestations, qu'elles font partie d'une campagne de criminalisation et de persécution à l'encontre de groupes et d'individus anarchistes et libertaires. Marcelo Ebrard , à travers sa gestion comme Secrétaire de la Sécurité publique de la Ville, s'est caractérisé en montrant du doigt et en criminalisant les groupes anarchistes. Ainsi, cette campagne diffamatoire ne nous surprend pas et nous voyons en ces signalements une revanche à l'encontre du travail que nous menons, principalement celui en solidarité avec les jeunes anarchistes que le gouvernement du District Fédéral a enfermé dans ses prisons ces dernières années.

Nous avons apporté notre solidarité, à différents cas de prisonniers politiques au niveau national, et nous avons réalisé plusieurs dénonciations mettant en évidence le caractère intrinsèquement répressif du gouvernement du District Fédéral, lequel utilise ses lois à sa guise afin de créer et de monter de toute pièce des accusations en des processus remplis d'irrégularités.

Nous dénonçons que cette campagne persécutrice, initiée en 2003, et qui s'est exercée notamment à travers des “signalements” de groupes anarchistes après la manifestation du 2 octobre et qui s'est accentuée au cours de l'an dernier (sans même mentionner que ces jours derniers a par exemple circulé une convocation apocryphe), continuera avec l'administration de Miguel Ángel Mancera , qui lui non plus n'a pas hésité à faire des déclarations inculpant des groupes anarchistes qui militent dans “la Ville du Désespoir”.

Ce qui s'est passé le 1er décembre est le produit du mécontentement social. L'investiture d'Enrique Peña Nieto n'en est seulement qu'une partie. Nous ne pouvons ignorer qu'il existe une indignation grandissante face au climat social, économique et politique actuel, au sein duquel la concentration du Pouvoir en un groupe réduit de personnes et d'entreprises est en train de causer de graves conséquences sociales pour l'immense majorité des gens. La police, fédérale et locale, a fait don de son habituelle brutalité contre tous les manifestants et contre tout ce qui était sur son passage, faisant des détentions arbitraires et indistinctes. Cela, ajouté à la nouvelle des camarades blessés aux alentours de San Lázaro, a déchaîné de plus belle la haine des manifestants.

C'est elle la première violence et face à elle, il sera toujours légitime de nous organiser. Les vrais terroristes sont ceux qui, par leur action ou leur silence complice, ont soumis ce pays à guerre insensée, remplissant les villes de peur et de mort, persécutant et criminalisant la pauvreté et assassinant celui qui s'organise et qui ose faire face.

A travers ce communiqué, nous dénonçons donc la campagne grandissante de criminalisation à l'encontre de la protestation sociale, et en particulier à l'encontre des groupes et individus anarchistes. Nous en accusons le Gouvernement du District Fédéral. Nous exigeons la liberté immédiate de toutes les personnes détenues.

A bas les murs des prisons !
Liberté pour tous et toutes !
Croix Noire Anarchiste Méxicaine
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Re: Mexique

Messagede vroum le Sam 8 Déc 2012 20:18

Position de l'Alliance Anarchiste Révolutionnaire sur les événements du 1er décembre
Aux organisations sociales
Aux médias
A la classe ouvrière en général


Le 1er décembre 2012 a eut lieu la cérémonie de la démocratie bourgeoise qui concluait officiellement la sanglante administration de Felipe Calderón, qui transmet ainsi la charge présidentielle au criminel Enrique Peña Nieto. En réalité il s'agit de la continuité d'un modèle politique et économique prédateur qui continuera a dégrader les conditions d'existence de la classe ouvrière, pour continuer à assurer les intérêts des grandes capitales. La cérémonie a eut lieu au milieu d'un déploiement excessif de forces de sécurité incluant une collaboration des organes de renseignements de l'Etat Majeur Présidentiel avec la Police Fédérale Préventive et divers corporations de la sécurité de la capitale. Les actions qui se sont déroulées dans un premier temps, comme celle de la flagrante agression contre la communauté environnante en violant son espace de transition et d'activités quotidiennes, dérivant du blocus de sécurité et des barrages policiers ont rencontré dès le début le rejet explicite aussi bien du voisinage que d'amples secteurs de la société. le déploiement excessif des forces de sécurités que nous comprenons comme une provocation claire de l'administration fédérale entrante en direction de l'ensemble de la population, afin de signifier dès son commencement la manière dont sera propagé l'incertitude, la terreur et la violence.

Tel est le cadre dans lequel des milliers de personnes et de nombreuses organisations sociales de tout le pays se sont rassemblés à proximité du Palais Législatif de San Lazaro pour protester contre l'acte de possession de Enrique Peña Nieto. Les attaques de la police ne se sont pas faites attendre, en jetant des gaz lacrymogènes et des balles caoutchouc qui visaient directement les manifestants, causant des dommages graves et irréversibles aux compagnons. ces agressions augmentèrent la tension, la rage, le sentiment d’impuissance et le mécontentement généralisé. C'est devant ces attaques que les secteurs sociaux ont commencé à user de la légitime défense. Ces tactiques d'auto-défense, qui répondirent à l'assaut policier avec son usage de la force disproportionné, comme les actions de sabotages qui eurent lieu, ne furent à aucun moment préméditées par les anarchistes ou quelque autre organisation. Ces actions rendent comptent de la frustration de divers secteurs face au désespoir qui prime dans la classe ouvrière qui voit ses conditions sans cesse paupérisées.

Nous reconnaissons les actions de sabotages et la confrontation directe contre les forces policières comme moyens légitimes de défense qui se développèrent durant de la manifestation de manière spontanée. Elles furent un recours employé par l'ensemble des organisations convoquées et également déployées par les personnes qui passe habituellement par la place, également désespérées par les condition d'existence qui poussent à l'agonie. Nous remarquons que les déclarations du Gouvernement du District Fédéral qui accusent ouvertement le mouvement anarchiste en général et certaines organisations en particulier ne correspondent pas à la manière dont se sont déroulés les faits. Il s'agit clairement d'une stratégie pour semer la désorganisation, la désarticulation du mouvement social et le mécontentement en ascendance visible, et d'un autre côté de criminaliser le mouvement anarchiste.

La conjoncture actuelle que nous traversons se présente à chaque fois en augmentant les tensions et antagonismes de classes. La crise généralisée du Capital qui fait reposer ses coûts sur le prolétariat, a rencontré des démonstrations de rejet tout autour de la planète. Le panorama national caractérisé par une recrudescence de signes de violence de l'Etat et du crime organisé, la négation des droits concédés par la démocratie bourgeoise dans son discours, tend à se montrer chaque fois plus hostile pour les familles de travailleurs. Le jeu d’échec du pouvoir continue de se mouvoir pour continuer à perpétuer les privilèges des élites économiques. La signature récente du "Pacte Pour le Mexique" par les sbires du pouvoir est une démonstration claire que l'administration entrante s'est positionnée pour mener jusqu'à ses ultimes conséquences le modèle néo-libéral actuel. Ce "pacte" trace les réformes structurelles qui permettront de plonger le prolétariat dans un état ​​de vulnérabilité totale.

Le retour du PRI au pouvoir exécutif avec Peña Nieto en tête était un mouvement nécessaire à la profondisation des reformes structurelles. Les antécédent criminels de l'actuel titulaire de l’exécutif avec la boucherie qu'il a ordonné à San Salvador Atenco, la vague croissante de féminicides, la place des groupes du crime organisé dans l'état qu'il gouvernait, tout comme les cas de corruptions documentés et d'enrichissement de membres de son cabinet (il suffit de parler d'Osorio Chong titulaire du gouvernement, qui a également permit aux Zetas d'agir en toute impunité quand il était gouverneur de l'Etat d'Hidalgo), sont des signes claires que l'administration utilisera les recours les plus néfastes pour mener à bien son projet de mort. Dans ce plan sont également alarmantes les initiatives de réforme de la loi de sécurité publique qui prétendent attribuer une capacité majeure à l'Etat pour liquider les moindres signes d'opposition politique que ce soit. Ce que nous interprétons comme un signe clair de provocation contre la société en général et le mouvement social et les groupes anarchistes en particulier. Cette question doit être considérée avec la plus grande précaution afin d'être préparés face à l'assaut de l'état assassin qui se montre clairement. Des actions responsables et conséquentes des secteurs actifs du prolétariat doivent pointer vers le déploiement d'une tactique et d'une stratégie qui nous permettra de réaliser comme une victoire immédiate la chute du régime du PRI avec tous ses alliés politiques PAN et le PRD.

L'anarchisme en tant que théorie et pratique révolutionnaires qui surgit dans un contexte historique spécifique du développement de la lutte de classes, reprend les intérêts authentiques du prolétariat jusqu'à son émancipation du capital et de sa dictature généralisée dans tous les aspects de l'existence. Nous ne sommes pas surpris de voir que d'amples secteurs de la population s'identifient avec ses principes généraux. L'Etat et la presse bourgeoise avec son appareil idéologique prétendent réduire l'anarchisme uniquement au désordre généralisé, le présentant à un tel niveau d'abstraction et d’ambiguïté qu'ils le délégitiment tel qu'il est: une théorie révolutionnaire authentique avec des principes politiques bien définis ainsi qu'une tactique et une stratégie concrètes.

Ainsi ils trouvent dans le mouvement anarchiste le bouc-émissaire idéal, auquel on peut attribuer l'origine des épisodes insurrectionnels, mésestimant et réduisant les manifestations de mécontentement de la classe ouvrière à de simples actes de vandalismes provenants de groupes isolés. En ultime instance on trouve les conditions concrètes d'exploitation et de violence qui maintiennent la classe ouvrière, celles qui se trouvent au fond des actions déployées ce premier décembre.

L’Alliance Anarchiste Révolutionnaire dénonce l'usage disproportionné de la force étatique, qui va des détentions arbitraires de plus d'une centaine de manifestants en allant jusqu'à appréhender des personnes qui ne faisaient que passer par là, sans remettre en cause l'usage de la violence.

Nous manifestons notre rejet total de l'opération déployée par le gouvernement de la Capitale, avec comme principal responsable, le criminel Marcelo Ebard, qui dans ses discours ne cesse de faire appel à l'équité et au respect des droits humains.

Nous signalons que le recours à la violence contre les manifestations légitimes du peuple s'est caractérisé indistinctement de la part des partis PRI, PAN et PRD, qui représentent le panorama actuel, chose très préoccupante pour les organisations qui constituent une opposition réelle.

Ainsi même nous exposons que les organisations Coordination Etudiante Anarchiste, Bloque Noir México et L’Appel de la Liberté (toutes trois membres de l'Alliance Anarchiste Révolutionnaire) et la Croix Noire Anarchiste, sont des groupes politiques qui depuis leurs revendications embrassent la théorie et la pratique anarchistes dans leur totalité, c'est à dire qu'à partir respectivement des luttes étudiantes, de la diffusion et de la propagande, et de la solidarité avec les prisonniers, elles apportent à la critique et à la lutte anarchistes, et avec ceci à la lutte révolutionnaire en général et que ceci va plus loin que la conjoncture actuel ou un jour de manifestation.

Le mouvement anarchiste organisé et sérieux au Mexique, est un projet embryonnaire qui à travers de quelques groupes et individus qui se revendiquent comme tel, ont rencontré dans cette posture les tactiques et propositions politiques nécessaires pour transformer la réalité en vigueur. Sans doute, le mouvement anarchiste tel quel, même si il croît, ne détient pas la capacité pour articuler, organiser ou conspirer une manifestation de l'envergure du 1er décembre et nous disons à nouveau que ce fût le prolétariat mexicain dans un exercice légitime de son auto-défense qui a manifesté énergiquement son mécontentement avec le retour du PRI et ce que cela représente.

Nous exigeons:

1. La libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers.

2. L'arrêt des persécutions contre le compagnon José Uriel Sandoval Diaz, étudiant de l'UACM qui est en ce moment à l'Hôpital Général après la perte de son œil occasionné par une balle en caoutchouc et que la police n'arrête pas d'accuser avec la menace de la détention. Ainsi même nous exigeons l’indemnisation des coûts immédiats et futurs.

3. L'arrêt de la fabrication de montages contre des groupes anarchistes maintenant une activité militante, tout comme la persécution et la satanisation médiatique qui se fait de l'anarchisme et des ses sympathisants en général.

Nous rendons responsables et dénonçons le Gouvernement Fédéral et celui de la capitale pour quelque tentative de détention que ce soit, enquête préliminaire, tenue de procès-verbaux ou tout autre action judiciaire contre des groupes ou individus anarchistes et reconnaissons ces tentatives comme une revanche politique afin de nous utiliser comme boucs émissaires.

La violence quotidienne à laquelle nous sommes soumis sous la dictature du Capital et de son organe de défense l'Etat (qui réduit nos conditions à la misère et au pourrissement, persécutant l'opposition politique avec les actes les plus vils qui distinguent l'appareil d'Etat: torture, prison, disparitions forcées, etc.), n'est en rien comparable aux signes de rage et de frustration que des secteurs conscients du prolétariat déploient comme tactique. Nous disons à partir de ce moment, que les anarchistes comme entité endogène du prolétariat nous embrassons et revendiquons les manifestations dignes du mécontentement du peuple, contribuant à ce que celles-ci croissent qualitativement.

Pour l'anarchie.
Pour l'émancipation totale du prolétariat.

Alianza Anarquista Revolucionaria conformada por los grupos: Bloque Negro, Colectivo Autónomo Magonista, Coordinadora Estudiantil Anarquista, Escarlata Revoltosa, Grupo Anarco Comunista, Grupo Bandera Negra, Juventud Libertaria, La llama de la libertad
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Re: Mexique

Messagede vroum le Dim 9 Déc 2012 08:20

Déclaration publi­que de la Coordination Etudiante Anarchiste à propos des évènements du 1er décem­bre

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1098

Au peuple du Mexique, Aux orga­ni­sa­tions socia­les, Aux peu­ples du Monde,

Le pre­mier décem­bre der­nier, dans les rues de la ville de México, se sont pro­duits des heurts vio­lents entre des mani­fes­tants et des hordes de poli­ciers fédé­raux (NDT : Policía Federal Preventiva, équivalent des CRS) et des poli­ciers du Distrito Fédéral (NDT : Le Distrito Federal est l’appel­la­tion com­mune de la ville de México). Depuis l’aube, la Police Fédérale était postée pour garder l’enceinte de la pour­ri­ture et de l’injus­tice (la Chambre des dépu­tés) ; elle comp­tait tout un arse­nal pour étouffer et répri­mer la contes­ta­tion sociale.

A partir de 7h du matin, avec un usage inha­bi­tuel et exces­sif de la vio­lence poli­cière, la Police Fédérale a réprimé la mani­fes­ta­tion en uti­li­sant des armes qui tiraient des balles de caou­tchouc et des pro­jec­ti­les de gaz lacry­mo­gène et de gaz pimienta. Ce avec quoi ils ont laissé aux moins deux mani­fes­tants dans un état grave au bord de la mort. Ce qui, à ce moment, ont motivé la colère contre qui­conque usait de la répres­sion au nom de la volonté de la classe poli­ti­que et économique.

Une fois que Peña Nieto eu pris ses fonc­tions en ce même lieu, il s’en alla vers le Palais National. La mani­fes­ta­tion, com­po­sée d’étudiants, de pro­fes­seurs, de mères au foyer, d’ouvriers ou d’anar­chis­tes, décida de se rendre au Palais National, au Zocalo (Ndt : place prin­ci­pale de la ville).

Il faut sou­li­gner qu’au cours de la marche vers le Palais National, la popu­la­tion a mani­festé son sou­tien et a reconnu la légi­ti­mité de la mani­fes­ta­tion avec des applau­dis­se­ments et des slo­gans et en expri­mant sa répro­ba­tion envers les forces de l’ordre qui, à chaque ins­tant, har­ce­laient les mani­fes­tants. Ce har­cè­le­ment atteste du fait que le “Maire” du Distrito Federal, Marcelo Ebrard, avait mis en place un nombre exces­sif de poli­ciers pour décou­ra­ger l’expres­sion du mal-être social et pour éviter l’entrée des mani­fes­tants au Zocalo. Cette situa­tion a pro­vo­qué la colère des mani­fes­tants contre le Maire Marceo Ebrard., un des com­pli­ces de l’impo­si­tion électorale.

Le samedi après-midi, Ebrard a fait une décla­ra­tion poli­ti­que accu­sant trois grou­pes anar­chis­tes. Dans sa décla­ra­tion, il nous évoque, la Coordination étudiante anar­chiste, comme ceux ayant pré­paré les évènements. Cela permet de dénon­cer ici que l’obses­sive fixa­tion poli­ti­que d’Ebrard et de son “larbin” Genaro García Luna (Secrétaire à la Sécurité Publique) contre les anar­chis­tes n’est rien de plus que la répres­sion et la ten­ta­tive de faire dis­pa­rai­tre à qui­conque d’entre nous qui s’oppose à leur manière de gou­ver­ner, confor­mes aux prin­ci­pes du PRI (Ndt : Parti Révolutionaire Institutionnel, parti d’Enrique Peña Nieto, qui revient au pou­voir après 12 ans de soit disant “alter­nance” poli­ti­que). Le démon­tre aussi l’encer­cle­ment de 300 anar­chis­tes pen­dant envi­ron deux heures au Monument de la Révolution le 1er mai der­nier.

Ainsi, nous affir­mons que la décla­ra­tion poli­ti­que d’Ebrard à propos de notre orga­ni­sa­tion ainsi que d’autres orga­ni­sa­tions est dépour­vue de sens et a pour but de jus­ti­fier sa com­pli­cité avec Peña Nieto en cher­chant des boucs émissaires (comme nous) qui ne se sou­met­tent pas et ne sym­pa­thi­sent d’aucune facon avec son gou­ver­ne­ment.

Nous décla­rons que les 90 pri­son­niers qui ont été arrê­tés pen­dant les affron­te­ments n’ont rien à voir avec notre orga­ni­sa­tion, contrai­re­ment à ce qu’ont pu le signa­ler dif­fé­rents médias.

De la même manière, nous vou­lons mani­fes­ter notre plus sin­cère soli­da­rité aux cama­ra­des José Uriel Sandoval Díaz (étudiant de la UACM) et Juan Francisco Kuykendal Leal (dra­ma­turge et membre de La Otra Cultura), tout comme aux autre cama­ra­des bles­sés. Avec la même inten­sité, nous mani­fes­tons notre soli­da­rité aux pri­son­niers poli­ti­ques d’Enrique Peña Nieto qui, avec la com­pli­cité du PRD (Ndt : Parti révo­lu­tion­naire démo­cra­ti­que, auquel appar­tient Marcelo Ebrard, Maire de Mexico) et de Jalisco (Ndt : Jalisco est un Etat fédéré), se sont char­gés de rendre réelle l’impo­si­tion électorale d’un gou­ver­ne­ment qui se pré­pare pour gou­ver­ner encore 70 ans de plus.

Nous décla­rons que la Coordination Étudiante Anarchiste reven­di­que l’anar­chisme comme idéo­lo­gie et posi­tion poli­ti­que, pour pro­mou­voir l’auto­no­mie et l’auto­ges­tion étudiante et éducative à partir d’une méthode orga­ni­sa­tive et publi­que, contre le capi­tal et l’Etat.

“¡Su­mi­sión ! ¡Ah, no : revuelta y pro­testa mien­tras sea el hombre carne de cañón, revuelta y pro­testa mien­tras la mujer sea carne de placer !

Por la rebeldía contra el dogma, el creyente se hizo pen­sa­dor ; por la rebeldía contra la auto­ri­dad el ciu­da­dano aca­bará por hacerse hombre” -Carlos Malato-


Mexico, le 3 décem­bre 2012.
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Re: Mexique

Messagede el topo le Mer 12 Déc 2012 00:54

Source: http://www.anarkismo.net/article/24450
et la dernière partie qui était coupée du post de vroum: Traduction, Comité Editorial d'Anarkismo.net

edit: c'est dingue, les 2 seuls articles sans source sont ceux qui proviennent d'anarkismo.

le site anarkismo.net utilise les licences commons creatives, merci de respecter les règles et de citer les sources lorsque vous reproduisez les articles ailleurs

vroum a écrit:
Position de l'Alliance Anarchiste Révolutionnaire sur les événements du 1er décembre
Aux organisations sociales
Aux médias
A la classe ouvrière en général


Le 1er décembre 2012 a eut lieu la cérémonie de la démocratie bourgeoise qui concluait officiellement la sanglante administration de Felipe Calderón, qui transmet ainsi la charge présidentielle au criminel Enrique Peña Nieto. En réalité il s'agit de la continuité d'un modèle politique et économique prédateur qui continuera a dégrader les conditions d'existence de la classe ouvrière, pour continuer à assurer les intérêts des grandes capitales. La cérémonie a eut lieu au milieu d'un déploiement excessif de forces de sécurité incluant une collaboration des organes de renseignements de l'Etat Majeur Présidentiel avec la Police Fédérale Préventive et divers corporations de la sécurité de la capitale. Les actions qui se sont déroulées dans un premier temps, comme celle de la flagrante agression contre la communauté environnante en violant son espace de transition et d'activités quotidiennes, dérivant du blocus de sécurité et des barrages policiers ont rencontré dès le début le rejet explicite aussi bien du voisinage que d'amples secteurs de la société. le déploiement excessif des forces de sécurités que nous comprenons comme une provocation claire de l'administration fédérale entrante en direction de l'ensemble de la population, afin de signifier dès son commencement la manière dont sera propagé l'incertitude, la terreur et la violence.

Tel est le cadre dans lequel des milliers de personnes et de nombreuses organisations sociales de tout le pays se sont rassemblés à proximité du Palais Législatif de San Lazaro pour protester contre l'acte de possession de Enrique Peña Nieto. Les attaques de la police ne se sont pas faites attendre, en jetant des gaz lacrymogènes et des balles caoutchouc qui visaient directement les manifestants, causant des dommages graves et irréversibles aux compagnons. ces agressions augmentèrent la tension, la rage, le sentiment d’impuissance et le mécontentement généralisé. C'est devant ces attaques que les secteurs sociaux ont commencé à user de la légitime défense. Ces tactiques d'auto-défense, qui répondirent à l'assaut policier avec son usage de la force disproportionné, comme les actions de sabotages qui eurent lieu, ne furent à aucun moment préméditées par les anarchistes ou quelque autre organisation. Ces actions rendent comptent de la frustration de divers secteurs face au désespoir qui prime dans la classe ouvrière qui voit ses conditions sans cesse paupérisées.

Nous reconnaissons les actions de sabotages et la confrontation directe contre les forces policières comme moyens légitimes de défense qui se développèrent durant de la manifestation de manière spontanée. Elles furent un recours employé par l'ensemble des organisations convoquées et également déployées par les personnes qui passe habituellement par la place, également désespérées par les condition d'existence qui poussent à l'agonie. Nous remarquons que les déclarations du Gouvernement du District Fédéral qui accusent ouvertement le mouvement anarchiste en général et certaines organisations en particulier ne correspondent pas à la manière dont se sont déroulés les faits. Il s'agit clairement d'une stratégie pour semer la désorganisation, la désarticulation du mouvement social et le mécontentement en ascendance visible, et d'un autre côté de criminaliser le mouvement anarchiste.

La conjoncture actuelle que nous traversons se présente à chaque fois en augmentant les tensions et antagonismes de classes. La crise généralisée du Capital qui fait reposer ses coûts sur le prolétariat, a rencontré des démonstrations de rejet tout autour de la planète. Le panorama national caractérisé par une recrudescence de signes de violence de l'Etat et du crime organisé, la négation des droits concédés par la démocratie bourgeoise dans son discours, tend à se montrer chaque fois plus hostile pour les familles de travailleurs. Le jeu d’échec du pouvoir continue de se mouvoir pour continuer à perpétuer les privilèges des élites économiques. La signature récente du "Pacte Pour le Mexique" par les sbires du pouvoir est une démonstration claire que l'administration entrante s'est positionnée pour mener jusqu'à ses ultimes conséquences le modèle néo-libéral actuel. Ce "pacte" trace les réformes structurelles qui permettront de plonger le prolétariat dans un état ​​de vulnérabilité totale.

Le retour du PRI au pouvoir exécutif avec Peña Nieto en tête était un mouvement nécessaire à la profondisation des reformes structurelles. Les antécédent criminels de l'actuel titulaire de l’exécutif avec la boucherie qu'il a ordonné à San Salvador Atenco, la vague croissante de féminicides, la place des groupes du crime organisé dans l'état qu'il gouvernait, tout comme les cas de corruptions documentés et d'enrichissement de membres de son cabinet (il suffit de parler d'Osorio Chong titulaire du gouvernement, qui a également permit aux Zetas d'agir en toute impunité quand il était gouverneur de l'Etat d'Hidalgo), sont des signes claires que l'administration utilisera les recours les plus néfastes pour mener à bien son projet de mort. Dans ce plan sont également alarmantes les initiatives de réforme de la loi de sécurité publique qui prétendent attribuer une capacité majeure à l'Etat pour liquider les moindres signes d'opposition politique que ce soit. Ce que nous interprétons comme un signe clair de provocation contre la société en général et le mouvement social et les groupes anarchistes en particulier. Cette question doit être considérée avec la plus grande précaution afin d'être préparés face à l'assaut de l'état assassin qui se montre clairement. Des actions responsables et conséquentes des secteurs actifs du prolétariat doivent pointer vers le déploiement d'une tactique et d'une stratégie qui nous permettra de réaliser comme une victoire immédiate la chute du régime du PRI avec tous ses alliés politiques PAN et le PRD.

L'anarchisme en tant que théorie et pratique révolutionnaires qui surgit dans un contexte historique spécifique du développement de la lutte de classes, reprend les intérêts authentiques du prolétariat jusqu'à son émancipation du capital et de sa dictature généralisée dans tous les aspects de l'existence. Nous ne sommes pas surpris de voir que d'amples secteurs de la population s'identifient avec ses principes généraux. L'Etat et la presse bourgeoise avec son appareil idéologique prétendent réduire l'anarchisme uniquement au désordre généralisé, le présentant à un tel niveau d'abstraction et d’ambiguïté qu'ils le délégitiment tel qu'il est: une théorie révolutionnaire authentique avec des principes politiques bien définis ainsi qu'une tactique et une stratégie concrètes.

Ainsi ils trouvent dans le mouvement anarchiste le bouc-émissaire idéal, auquel on peut attribuer l'origine des épisodes insurrectionnels, mésestimant et réduisant les manifestations de mécontentement de la classe ouvrière à de simples actes de vandalismes provenants de groupes isolés. En ultime instance on trouve les conditions concrètes d'exploitation et de violence qui maintiennent la classe ouvrière, celles qui se trouvent au fond des actions déployées ce premier décembre.

L’Alliance Anarchiste Révolutionnaire dénonce l'usage disproportionné de la force étatique, qui va des détentions arbitraires de plus d'une centaine de manifestants en allant jusqu'à appréhender des personnes qui ne faisaient que passer par là, sans remettre en cause l'usage de la violence.

Nous manifestons notre rejet total de l'opération déployée par le gouvernement de la Capitale, avec comme principal responsable, le criminel Marcelo Ebard, qui dans ses discours ne cesse de faire appel à l'équité et au respect des droits humains.

Nous signalons que le recours à la violence contre les manifestations légitimes du peuple s'est caractérisé indistinctement de la part des partis PRI, PAN et PRD, qui représentent le panorama actuel, chose très préoccupante pour les organisations qui constituent une opposition réelle.

Ainsi même nous exposons que les organisations Coordination Etudiante Anarchiste, Bloque Noir México et L’Appel de la Liberté (toutes trois membres de l'Alliance Anarchiste Révolutionnaire) et la Croix Noire Anarchiste, sont des groupes politiques qui depuis leurs revendications embrassent la théorie et la pratique anarchistes dans leur totalité, c'est à dire qu'à partir respectivement des luttes étudiantes, de la diffusion et de la propagande, et de la solidarité avec les prisonniers, elles apportent à la critique et à la lutte anarchistes, et avec ceci à la lutte révolutionnaire en général et que ceci va plus loin que la conjoncture actuel ou un jour de manifestation.

Le mouvement anarchiste organisé et sérieux au Mexique, est un projet embryonnaire qui à travers de quelques groupes et individus qui se revendiquent comme tel, ont rencontré dans cette posture les tactiques et propositions politiques nécessaires pour transformer la réalité en vigueur. Sans doute, le mouvement anarchiste tel quel, même si il croît, ne détient pas la capacité pour articuler, organiser ou conspirer une manifestation de l'envergure du 1er décembre et nous disons à nouveau que ce fût le prolétariat mexicain dans un exercice légitime de son auto-défense qui a manifesté énergiquement son mécontentement avec le retour du PRI et ce que cela représente.

Nous exigeons:

1. La libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers.

2. L'arrêt des persécutions contre le compagnon José Uriel Sandoval Diaz, étudiant de l'UACM qui est en ce moment à l'Hôpital Général après la perte de son œil occasionné par une balle en caoutchouc et que la police n'arrête pas d'accuser avec la menace de la détention. Ainsi même nous exigeons l’indemnisation des coûts immédiats et futurs.

3. L'arrêt de la fabrication de montages contre des groupes anarchistes maintenant une activité militante, tout comme la persécution et la satanisation médiatique qui se fait de l'anarchisme et des ses sympathisants en général.

Nous rendons responsables et dénonçons le Gouvernement Fédéral et celui de la capitale pour quelque tentative de détention que ce soit, enquête préliminaire, tenue de procès-verbaux ou tout autre action judiciaire contre des groupes ou individus anarchistes et reconnaissons ces tentatives comme une revanche politique afin de nous utiliser comme boucs émissaires.

La violence quotidienne à laquelle nous sommes soumis sous la dictature du Capital et de son organe de défense l'Etat (qui réduit nos conditions à la misère et au pourrissement, persécutant l'opposition politique avec les actes les plus vils qui distinguent l'appareil d'Etat: torture, prison, disparitions forcées, etc.), n'est en rien comparable aux signes de rage et de frustration que des secteurs conscients du prolétariat déploient comme tactique. Nous disons à partir de ce moment, que les anarchistes comme entité endogène du prolétariat nous embrassons et revendiquons les manifestations dignes du mécontentement du peuple, contribuant à ce que celles-ci croissent qualitativement.

Pour l'anarchie.
Pour l'émancipation totale du prolétariat.

Alianza Anarquista Revolucionaria conformada por los grupos: Bloque Negro, Colectivo Autónomo Magonista, Coordinadora Estudiantil Anarquista, Escarlata Revoltosa, Grupo Anarco Comunista, Grupo Bandera Negra, Juventud Libertaria, La llama de la libertad
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Re: Mexique

Messagede vroum le Mer 12 Déc 2012 08:28

Mexique - Communiqué de soutien aux victimes et aux personnes détenues suite à l’investiture d’Enrique Peña Nieto

Dimanche 9 décembre 2012, http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1099

Le 1er décembre, les forces de l’ordre, municipales et fédérales, faisant usage de balles en caoutchouc, tirées à bout portant, et de grenades lacrymogènes, ont provoqué des dizaines de blessés, dont au moins deux sont dans un état grave. Les habitants de Mexico sont descendus dans la rue pour protester contre l’investiture du nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto. Ils ont été confrontés, dès l’aube, à une répression policière exceptionnelle. Ex-gouverneur de l’Etat de Mexico, Enrique Peña Nieto est notamment responsable de la répression et des violences policières commises à San Salvador de Atenco, en 2006, lors des manifestations contre un projet d’aéroport. Son élection frauduleuse de juillet dernier annonçait le retour au pouvoir du PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), qui a gouverné le Mexique pendant soixante-dix ans jusqu’en 1989, dans la corruption et la violence.

Les droits à la liberté d’expression et à la liberté de manifester dans l’espace public sont des droits fondamentaux de la population lorsque le mal-être social doit s’exprimer. Des barrières et des murs métalliques ont été dressés sur le parcours permettant d’accéder au Zocalo (place principale de Mexico). La mani­fes­ta­tion, com­po­sée d’étudiants, de pro­fes­seurs, de mères au foyer, d’ouvriers et d’anar­chis­tes a été harcelée par 6 000 policiers anti-émeute déployés aux abords du palais législatif de San Lázaro. Ces mesures disproportionnées ont provoqué la colère populaire car perçues comme une entrave à leur libre circulation.

Au ras-le-bol légitime de toute une population qui doit affronter chaque jour la pauvreté et la corruption, le nouveau pouvoir a donc répondu par des agressions d’une grande brutalité et des arrestations massives, et des actes de tortures durant les gardes à vue. 67 personnes sont toujours emprisonnées et encourent des peines allant de dix à trente ans de prison pour délit d’« attaque à la paix publique et à la stabilité de l’Etat ». Les lésions causées par les forces du désordre, dont la perte d’un œil chez un des blessés et une blessure grave à la tête chez un autre, sont dues aux tirs de balles de caou­tchouc, dont l’usage est inter­dit au Mexique, et qui, selon les recomman­da­tions de l’ONU, ne doi­vent pas être tirées à moins de 30 mètres. Des personnes simplement de passage dans les zones d’affrontements et ne participant pas aux manifestations ont également été arrêtées de manière arbitraire. Le but est de diviser, de terroriser, de décourager et d’écraser toute forme de résistance sociale.

Comble de l’hypocrisie et du cynisme, le « maire » de la capitale, Marcelo Ebrard, veut maintenant stigmatiser les anarchistes en les rendant responsables des affrontements, alors qu’ils se défendaient au côté de la population. Des organisations comme la Coordination étudiante anarchiste, Yosoy132 et Cruza Negra Anarquista, ouvertement opposées à toute forme de criminalisation de la contestation sociale et de la jeunesse, deviennent les boucs émissaires désignés par le gouvernement fédéral. La campagne de persécution et de diffamation à l’encontre des groupes et individus anarchistes et libertaires n’est pas nouvelle, mais elle s’accentue fortement, relayée par les mass médias complices de cette élection frauduleuse. Pour rappel, 300 anar­chis­tes furent encerclés par la police pen­dant deux heures lors de leur rassemblement au monument de la Révolution le 1er mai der­nier.

La Fédération anarchiste exprime toute sa solidarité envers les victimes des sévices commis par les sbires du pouvoir et est aux côtés de tous ceux et celles qui luttent contre l’Etat et sa violence, au Mexique comme ailleurs.

Libération immédiate des personnes détenues et abandon des charges contre elles !

Relations internationales de la Fédération Anarchiste


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