IRAN

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Messagede JPD le Jeu 28 Jan 2010 21:33

Pour qui s'intéresse à l'Iran, une émission de radio dont vous trouverez les liens sur
http://oclibertaire.free.fr/


"Vive la sociale" du 21 janvier 2010 sur l’IRAN
jeudi 28 janvier 2010, par OCLibertaire

Emission "Vive la sociale" du 21 janvier 2010. Avec trois camarades iraniens : Fereidoun, Cambiz et l’écrivaine Chahla Chafiq, (cf son site :www.chahlachafiq.com). Il y est question au début de la façon dont les grands médias ont parlé du mouvement, puis des manifestations les plus récentes, de la violence de la répression et de toutes les raisons que les Iraniens ont de descendre dans la rue contre ce régime. Fréquents retours sur les trente dernières années. Un débat un peu vif a lieu sur la façon dont il faut interpréter l’apparition du slogan "république d’Iran" apparu dans les dernières manifestations.
L’émission « Vive la sociale », c’est sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 MHz en région parisienne, ou, par Internet, www.rfpp.net « écouter le direct »), un jeudi sur deux de 19 heures à 20 h30, avec rediffusion le lundi suivant de 7 heures à 8 h 30.
JPD
 
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Re: IRAN

Messagede vroum le Jeu 27 Sep 2012 22:17

Iran, Israël, États-Unis : l’option militaire

in Le Monde libertaire # n°1682 (27 septembre-3 octobre 2012)

http://www.monde-libertaire.fr/international/15888-iran-israel-etats-unis-loption-militaire

Il y a un consensus dans ce qu’on appelle pudiquement la « communauté internationale » pour obliger l’Iran à mettre fin à son programme nucléaire militaire. On considère que les principaux pays industrialisés ont le droit de mettre en œuvre un programme nucléaire civil et militaire, mais pas l’Iran. Le fait qu’on parle d’« option militaire » pour mettre fin à ce programme en Iran, mais pas en Corée du Nord, n’est sans doute pas un hasard.

Le problème est que l’Iran ne veut manifestement rien savoir, et que les pays occidentaux (ce qui exclut la Russie et la Chine) ne semblent pas capables d’imaginer ce qu’ils pourraient fournir à l’Iran en échange de l’arrêt, ou du moins d’un certain contrôle international, de sa politique nucléaire. Ce quelque chose pourrait être, par exemple, une certaine reconnaissance internationale, une certaine légitimité de l’Iran en tant qu’État sur la scène internationale. Il va de soi que les États-Unis ne sont absolument pas disposés à entrer dans ce jeu-là, parce que s’il en était ainsi ils se verraient privés d’un épouvantail qui est très utile à leur politique internationale. Le même raisonnement vaut pour Israël, à cette différence près que cet épouvantail sert à leur politique intérieure. Le jour où il n’y aura plus de tensions extérieures pour maintenir l’union nationale en Israël, les autorités israéliennes auront à faire face aux innombrables contradictions sociales qui minent le pays.
Israël ne se trouve pas dans une situation particulièrement favorable. Les négociations avec les Palestiniens piétinent. La situation en Syrie se dégrade : tout laisse à penser que la chute de Bachir al-Assad conduira à la mise en place d’un régime islamiste, comme en Égypte – ou d’une façon générale comme partout où les dictateurs ont été renversés. L’avenir de la Jordanie est incertain. Le renversement de Moubarak en Égypte a ouvert la porte à un régime islamiste dont le nouveau président, Mohamed Morsi, va s’empresser de se rendre à Téhéran où se déroule la rencontre du Mouvement des non-alignés.

Tout cela conforte en Israël le syndrome de Massada : environ un millier de Juifs révoltés s’étaient retranchés dans la forteresse de Massada, assiégée par les Romains. Lorsque, après sept mois de siège, en l’an 73, les Romains pénétrèrent dans la forteresse, les assiégés s’étaient suicidés. Par extension, le syndrome de Massada est cette attitude paranoïaque qui caractérise un groupe qui se sent assiégé dans un environnement hostile qui veut sa perte, et qui conduit à un acte désespéré. Si les autorités israéliennes, les médias israéliens confortent ce sentiment d’être assiégé – un sentiment largement entretenu par la politique d’expansion territoriale d’Israël depuis sa création –, il n’est pas impossible que la décision d’une frappe contre l’Iran soit prise.

Significativement, Obama ne s’est pas rendu en Israël pendant son mandat – un fait sans doute unique dans l’histoire contemporaine. Ce qui ne l’a pas empêché d’envoyer d’innombrables émissaires pour assurer les autorités israéliennes que les États-Unis prennent la chose très au sérieux et pour leur enjoindre de ne pas entreprendre de frappe préventive. Le gouvernement Obama choisit pour l’instant l’option diplomatique mais se trouve face aux Israéliens qui pensent que l’Iran progresse plus vite qu’on ne le pense vers la construction de l’arme nucléaire.

La politique de Netanyahu consiste clairement à mettre la pression sur Obama, à le discréditer pour soutenir son concurrent conservateur, Romney, lui-même entouré de néoconservateurs enchantés à la perspective d’une guerre. Aussi, l’éventualité ne peut pas être écartée d’une attaque israélienne avant les élections aux États-Unis, dans le but d’influer sur le scrutin en faveur du candidat qui aura pris position pour une frappe préventive : en effet, dans ce cas, les États-Unis seraient contraints d’intervenir eux aussi pour soutenir leur allié.

Pendant l’été, le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense, Ehud Barak, ont proclamé haut et fort la possibilité d’une attaque préventive israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Certains milieux dits « autorisés » aux États-Unis semblent précisément penser que cette attaque préventive israélienne est une option possible. Un spécialiste états-unien du Moyen-Orient, Richard N. Haass, président du Conseil des affaires étrangères, affirme que les États-Unis tentent de calmer les Israéliens, mais « l’une des nombreuses inconnues est à quel point les États-Unis peuvent rassurer les Israéliens, étant donné ce que les Israéliens considèrent comme les enjeux » 1. La question se résumerait à définir les risques réciproques et les conséquences possibles d’un Iran possédant l’arme nucléaire, d’une part, et d’une attaque préventive israélienne de l’autre. Or une attaque préventive destinée à détruire les installations nucléaires iraniennes serait totalement inefficace si elle n’avait pas recours à l’arme nucléaire – tout en ne garantissant aucunement que toutes les installations iraniennes soient détruites.

Ces éventualités doivent être évaluées uniquement avec la grille de lecture des intérêts stratégiques étatsuniens et des liens particuliers qui rapprochent Israël et les États-Unis. La principale préoccupation des officiels israéliens en ce moment est de savoir si Obama ou Romney se décideront à entreprendre une attaque contre l’Iran – sachant que parler d’« attaque contre les installations nucléaires iraniennes » est une attaque contre l’Iran, un acte de guerre dont les conséquences pourraient être incalculables.

Il va sans dire que les Israéliens préféreraient que ce soient les États-Unis qui prennent l’initiative de l’attaque. Ils s’imaginent sans doute que cette solution susciterait à l’encontre d’Israël des réactions moins hostiles de la part des pays environnants – comme si on ne connaissait pas depuis longtemps les liens entre les deux pays. C’est la politique du « armons-nous et partez », et on fait faire le sale boulot par le copain. Il est vrai que depuis des années l’Arabie saoudite insiste auprès des États-Uniens pour qu’ils attaquent l’Iran.

Une attaque israélienne contre l’Iran conduirait à l’implication immédiate des États-Unis dans le conflit, ne serait-ce que pour empêcher l’Iran de répliquer. En somme, le message qui serait envoyé serait celui-ci : « Certes, Israël vous a attaqué, mais vous n’avez pas le droit de répliquer, et si vous le faites, c’est vous qui serez le responsable de l’escalade conduisant au déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale. »

Un rapport états-unien rédigé par des officiels du gouvernement, des experts de la sécurité nationale et des officiers, révèle que des frappes US contre l’Iran pourraient secouer le régime, politiquement, et endommager sa capacité à répliquer, mais les Iraniens se montreraient capables de répliquer, directement, ou par l’intermédiaire de substituts, de telle manière que cela pourrait déclencher une guerre dans tout le Moyen-Orient. En outre, cela retarderait, mais n’arrêterait pas les efforts iraniens pour créer la bombe atomique.

L’un des arguments avancés contre l’intervention militaire étatsunienne est que les musulmans perçoivent déjà les États-Unis comme étant antimusulmans, après l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan. Des frappes contre l’Iran risqueraient de mettre le feu aux poudres auprès des populations musulmanes : les réactions après la vision d’un film antimusulman sur internet ne seraient alors que peu de chose en comparaison d’une réaction massive des musulmans de la planète. « Les planificateurs et les experts devraient prendre en compte que les émeutes et les troubles qui ont suivi la vision d’extraits d’un obscur film sur le web seraient une fraction de ce qui pourrait arriver après une frappe – par les Israéliens ou par les États-Unis – sur l’Iran », déclara un officier supérieur états-unien, le général Gregory Newbold, un des rédacteurs du rapport et ancien chef des opérations 2.

Si les « experts » et commentateurs occidentaux pensaient que le renversement des dictateurs, lors du Printemps arabe, serait suivi de la mise en place de régimes politiques fondés sur le modèle démocratique occidental et favorables à l’Occident, nous nous trouvons maintenant devant une situation où ce sont des régimes islamiques, ou fortement teintés d’islamisme, qui ont remplacé les dictatures (qui étaient pro-occidentales, il faut le répéter) ; mais on a également des masses arabes qui ont fait l’expérience d’une révolution politique contre leurs anciens dictateurs et qui pourraient très bien déclencher une autre révolution contre les États-Unis et, pourquoi pas, le monde occidental d’une façon générale. Ce n’est donc pas une formule de style que de dire qu’une attaque préventive d’Israël déclencherait une véritable guerre mondiale.

Le problème reste que les auteurs du rapport susmentionné ne font absolument aucune proposition, et se contentent de vouloir informer et de stimuler la réflexion aux États-Unis sur les objectifs d’une attaque militaire contre l’Iran. Le rapport souligne la faible probabilité d’empêcher l’Iran de fabriquer une bombe atomique par la force militaire si celle-ci est limitée à une combinaison de frappes aériennes, d’attaque cybernétiques, d’opérations de commando, etc. Ce qui sous-entend qu’il faudra faire plus. Une attaque militaire ne ferait que retarder de quatre à cinq ans la réalisation du programme nucléaire iranien, vider les caisses de l’État, créer des tensions sociales, mais les rédacteurs ne pensent pas que cela aboutira à un changement de régime ou à une capitulation : au contraire, cela accroîtrait la motivation du régime à fabriquer la bombe, afin d’empêcher de futures attaques.

La neutralisation du régime iranien et de son influence dans la région impliquerait l’occupation du pays, exigeant d’énormes ressources en hommes et en argent : « Considérant la grande dimension et la forte population de l’Iran, et la force du nationalisme iranien, nous estimons que l’occupation de l’Iran exigerait une mobilisation de ressources de personnels plus grande que ce que les États-Unis ont connu pendant les dix dernières années dans les guerres en Iran et en Afghanistan réunies », dit le rapport.

Il ne fait pas de doute qu’en ce moment les autorités états-uniennes ne sont pas enthousiastes à l’idée d’une guerre avec l’Iran – car c’est bien de cela qu’il s’agit –, préférant l’option diplomatique. Il existe cependant, en Israël et aux États-Unis mêmes, des fanatiques qui ne souhaitent qu’une chose : lancer des frappes prétendument « préventives » contre l’Iran. Il est possible qu’il y ait en Iran des hommes qui préféreraient voir à la tête des États-Unis une administration néoconservatrice plutôt que des personnes favorables à une issue pacifique, car comme pour Israël, la cohésion politique et sociale du pays est fondée sur le sentiment d’être assiégés. Ainsi s’expliquerait l’absence actuelle de toute perspective diplomatique : on attend que les élections mettent le républicain Romney à la tête du pays.

Conclusion

On peut dire que la situation actuelle est la conséquence ultime d’une politique engagée il y a des dizaines d’années.
1. Une politique américaine consistant à écraser toute velléité de constitution au Moyen-Orient d’un pôle régional ayant sa dynamique propre, et à refuser l’idée qu’il faille négocier d’égal à égal avec ce pôle.
Deux exemples suffiront à illustrer ce fait :
– Lorsque le chef du gouvernement iranien Mohammad Mossadegh tenta, en 1953, de garantir à son pays le contrôle sur la production de pétrole et nationalisa l’Anglo-Iranian Oil Company, une réaction internationale immédiate ferma le marché au pétrole iranien 3. La CIA états-unienne et le MI6 britannique organisèrent alors un coup d’État pour renverser Mossadegh… ce qui permit à la Standard Oil états-unienne d’entrer sur le marché iranien.
– L’Égypte avait été tellement vassalisée à la politique internationale des États-Unis que, lorsque le président Moubarak, en 1990, s’était posé en médiateur pour empêcher la guerre avec l’Irak et pour trouver une solution arabe au conflit, l’éditorialiste du Washington Post avait écrit : « Ayant d’abord tenté de jouer les médiateurs, le président Hosni Moubarak semble maintenant vouloir gagner du temps. Washington est en droit d’attendre mieux de la part d’un pays qui accepte chaque année des États-Unis 2 milliards de dollars… » (Cité par l’International Herald Tribune, 10 août 1990.).
2. Une politique israélienne d’expansion territoriale qui exclut toute possibilité de
dialogue avec les pays environnants, créant une situation de tension permanente dans la région. Cette politique a été très clairement définie par un certain Jobotinsky en 1923 dans un texte intitulé « Le mur d’acier, nous et les Arabes ». Ce serait être extrêmement naïf de penser que ce qui a été dit en 1923 a pu évoluer : « Il ne peut être question d’une réconciliation volontaire entre nous et les Arabes, ni maintenant ni dans un futur prévisible. Toute personne de bonne foi, mis à part les aveugles de naissance, a compris depuis longtemps l’impossibilité complète d’aboutir à un accord volontaire avec les Arabes de Palestine pour la transformation de la Palestine d’un pays arabe en un pays à majorité juive. […] Nous ne pouvons offrir aucune compensation contre la Palestine, ni aux Palestiniens ni aux Arabes. Par conséquent, un accord volontaire est inconcevable. Toute colonisation, même la plus réduite, doit se poursuivre au mépris de la volonté de la population indigène. Et donc, elle ne peut se poursuivre et se développer qu’à l’abri du bouclier de la force, ce qui veut dire un mur d’acier que la population locale ne pourra jamais briser. Telle est notre politique arabe. La formuler de toute autre façon serait de l’hypocrisie 4. »

L’éventualité d’une guerre qui découlerait inévitablement de la décision de lancer une attaque contre l’Iran n’est pas quelque chose qu’on puisse écarter. La question qui se pose à nous est : quelle serait l’attitude du gouvernement français. Il nous semble important de faire savoir que cette possibilité reste envisageable, et qu’il faut nous y préparer par une mobilisation… préventive. Il ne fait pas de doute que dans les mois qui vont suivre, il faille alerter l’opinion, commencer à organiser une riposte afin de ne pas nous trouver dépourvus, comme nous l’avons été en 1990 lors du déclenchement de la guerre contre l’Irak 5.

Eric Vilain

1. « Israel, Iran, and the Military Option », www.cfr.org/middle-east/israel-iran-mil ... ion/p28879
2. « Expert Report : US Strikes on Iran Would Risk Major War », http://news.yahoo.com/report-us-strikes ... -major-war
3. Nationaliser est une chose, assurer le suivi en est une autre. Mossadegh avait omis de prendre en compte le fait que l’Iran manquait de techniciens pour faire le travail et qu’il n’avait pas de pétroliers pour transporter le pétrole.
4. Cité par Ralph Shoenman, L’Histoire cachée du sionisme, Sélio, 1988.
5. Cf. René Berthier, L’Occident et la guerre contre les Arabes, L’Harmattan, 1994, disponible à Publico.
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Re: IRAN

Messagede vroum le Lun 2 Déc 2013 09:41

[Rencontre - débat] Situation politique et sociale en Iran - Samedi 7 décembre à 19h30 - Publico

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1215

Situation politique et sociale en Iran

En République Islamique d’Iran, véritable boîte noire depuis l’étranger, le peuple vit dans un climat de terreur permanente. Exécutions massives, incarcérations, discriminations sont monnaie courante au quotidien depuis la Révolution de 1979. C’est un pays sur lequel nous n’avons que des informations très partielles et déformées via les médias de masse.

Fereidoun et Nader, militants libertaires iraniens, seront là pour apporter leurs points de vue, des éléments de réflexion et discuter. Les échanges se feront en français.

Faites tourner l’info et venez en nombre !

Infos pratiques

Samedi 7 décembre 2013 - 19h30

Librairie Publico - 145 rue Amelot, 75011 Paris

Station République (lignes 3/5/8/9/11), Oberkampf (5/9) ou Filles du calvaire (8)

Secrétariat aux relations internationales de la Fédération Anarchiste

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Re: IRAN

Messagede Fayette le Lun 2 Déc 2013 20:34

Entre des images simplistes que l'on a de l'Iran et une réalité beaucoup plus complexe qu'il y parait, il existe une marge où il est bien difficile d'avoir des points de repère.
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Re: IRAN

Messagede vroum le Ven 13 Déc 2013 20:18

Le nucléaire iranien, un vrai problème ?

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1223

Les grands médias occidentaux mettent en exergue trop souvent le dossier nucléaire iranien comme le problème principal qui touche ce pays. Ils n’ont pas changé d’habitude ces derniers temps, étant donné qu’un nouveau round de négociations a eu lieu à Genève entre la République islamique et les 5 + 1, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne.

Bien que d’autres négociations se soient déroulées depuis une dizaine d’années entre les mêmes Etats, mais les articles de l’accord du 24/11/2013 démontrent que le régime des mollahs iraniens a reculé cette fois-ci face aux six puissances composant le 5+1. Ce groupe est formé de Chine, Russie, Etats-Unis, France, Angleterre et Allemagne, tout en sachant que les deux premières ont souvent soutenu la République islamique dans son dossier nucléaire, ayant des intérêts économiques dans les installations nucléaires iraniennes et des différends en diplomatie internationale avec les autres.

Selon les grandes lignes de l’accord de Genève, le régime islamique iranien s’engage à ne plus enrichir l’uranium au-delà de 5%, à neutraliser les stocks d’uranium enrichi à 20%, à ne plus installer de centrifugeuses servant à enrichir l’uranium, à ne pas augmenter ses réserves d’uranium enrichi à 3,5%, à arrêter l’un des plus problématiques des réacteurs situé à Arak, à 280 kilomètres de Téhéran. Les mollahs se sont aussi engagés à laisser les contrôleurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter, tous les jours par caméras, les installations nucléaires de Natanz et de Fordo.

Ali Khaménéi, le guide suprême ayant pratiquement tous les pouvoirs, a félicité le nouveau président Hassan Rohani pour le succès des négociations. La plupart des factions du régime lui ont emboîté le pas en envoyant des messages de remerciement à l’équipe des négociateurs dirigée par le ministre des affaires étrangères, Djavad Zarif. Ils insinuent que les puissances du 5+1 ont enfin reconnu le droit de l’Iran à l’énergie atomique et à l’enrichissement de l’uranium. Pour anecdote, il serait amusant de relater la position de deux groupes d’opposition iranienne sur les accords. La première est celle d’un cadre dirigeant du Front national d’Iran, un groupe de plusieurs partis nationalistes. Selon lui, il faut applaudir l’accord qui a créé un climat de confiance pour que l’économie iranienne sorte de la crise. La seconde est celle du Parti du travail d’Iran, un des nombreux partis communistes iraniens qui se prétend le parti unique de la classe ouvrière et a pour parti frère, le Parti communiste des ouvriers de France qui est par ailleurs membre du Front de gauche en France. Pour ce parti marxiste – léniniste, qui n’hésite pas encore à célébrer l’anniversaire de Staline à coup de communiqués et articles dans son journal, la République islamique a trahi la « souveraineté nationale » et a dilapidé des milliards de dollars que « le peuple d’Iran a dépensés pour la technologie atomique ». Pas besoin de commentaires supplémentaires pour l’un et l’autre !

L’accord de Genève est établi pour une durée provisoire de 6 mois. Il y aura donc d’autres négociations à terme. D’ici là, les sanctions ne seront pas levées mais allégées. Les sanctions sur la vente de pétrole, les échanges financiers et les banques iraniennes resteront en vigueur. Par contre certaines d’entre elles sur l’or et les métaux précieux, l’industrie automobile et les exportations de produits pétrochimiques seront levées de sorte que le régime puisse avoir 1,5 milliards de dollars de revenus. Les réparations d’avions de ligne seront autorisées. La vente de pétrole restera à son niveau actuel qui est 60% moindre qu’il y a deux ans. Ainsi le régime touchera 4,2 milliards de dollars pour le pétrole suivant un échéancier. Quelque 400 millions de dollars des comptes bloqués du régime seront libérés afin de payer les bourses d’étudiants iraniens à l’étranger. Le maintien de sanctions sur le pétrole iranien pendant les six prochains mois privera le régime de 30 milliards de dollars. La vente de pétrole ramènera dans les caisses de l’Etat iranien 4,2 milliards en six mois mais les 15 milliards de dollars restant iront dans les comptes bloqués à l’étranger. L’Iran vendait 2,5 millions de barils de pétrole début 2012. Les sanctions ont fait que cette quantité est tombée à seulement 1 million de barils par jour. Cela a fait perdre 80 milliards de dollars au régime des mollahs depuis début 2012. La continuation des sanctions sur le pétrole fera perdre encore 4 milliards de dollars par mois au régime islamique. Ce dernier ne pourra toujours pas toucher à ces 100 milliards de dollars d’avoirs sur les comptes bloqués. Les sanctions sur la Banque centrale iranienne, 24 autres banques et organismes financiers, la marine marchande, les chantiers navals ainsi que les compagnies d’assurance resteront toujours en place.

Alors pourquoi le régime des mollahs iraniens a reculé à tel point tout en criant victoire ? Y eut-il des antécédents ?

Le système économique iranien s’est fondu dans le capitalisme mondial depuis les réformes agraires entreprises par le dernier roi d’Iran en 1963. Bien que l’ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique s’y est opposé pour défendre les féodaux et surtout les grandes propriétés terriennes tenues par le clergé chiite, mais une fois arrivé au pouvoir en 1979 et l’échec de la révolution, l’économie capitaliste iranienne a continué de plus belle. Aujourd’hui cette économie est en crise malgré tous les avantages octroyés aux capitalistes. Faut-il rappeler qu’en Iran comme Cuba, l’un des Etats amis des mollahs, la grève est interdite ? Faut-il rappeler que le salaire minimum ouvrier est actuellement de 121 € par mois alors que les responsables du régime annoncent eux-mêmes que le seuil de pauvreté est de 375 € ? Faut-il rappeler que le taux de croissance iranienne était négatif l’année dernière à plus de 5% ? Faut-il rappeler qu’actuellement 80% des usines et ateliers de production sont soit inactifs soit fonctionnent à 30% de leur capacité ? Faut-il rappeler que tous les gouvernements islamiques iraniens, depuis le premier jusqu’au dernier, ont appliqué les directives des organismes internationaux du capitalisme comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international pour que plus de la moitié de la population vivent en sous du seuil de pauvreté ? Etc.

Les mollahs et leur principale armée de répression, les pasdaran, détiennent presque tous les leviers économiques du pays. L’agence de presse Reuters a récemment publié un rapport démontrant que le guide suprême contrôle personnellement un conglomérat de sociétés diverses et variées pour une valeur de 95 milliards de dollars. Les agents de la propagande islamique, si prompts à démentir la réalité, n’ont pas contesté ce rapport. Seulement le directeur des communications du même conglomérat l’a qualifié d’ « incorrect ». Les gardiens de la révolution islamique ou les pasdaran gèrent des sociétés industrielles, financières et commerciales de telle sorte que l’on estime leur valeur à un tiers du PIB.

Le régime des mollahs a toujours montré son intransigeance face aux mouvements de protestation populaires en les réimprimant dans le sang. Il a attaqué les Kurdes et Turkmènes dès les premiers mois de prise de pouvoir en 1979 – 1980 tout simplement parce qu’ils voulaient s’autogérer. Il a massacré plusieurs milliers de prisonniers politiques en été 1988 pour faire régner la terreur. Il a tué des dizaines de personnes pendant les protestations post-électorales en 2009. Les statistiques d’organisations de défense des droits de l’homme démontrent que depuis la présidence de Hassan Rohani, commençant le 4 août 2013, ce mollah souriant que les grands médias étrangers qualifient de « modéré » ou d’ « homme d’ouverture », pas moins de deux personnes ont été pendues par jour.

Ce même régime des mollahs a pu prendre le pouvoir avec les bénédictions des Etats américain, français, anglais et allemand réunis dans une conférence en Guadeloupe un mois avant l’insurrection armée populaire en Iran ayant mené au renversement du régime du chah en février 1979. Ces Etats ont décidé d’effacer leur pion qui était la chah d’Iran et laisser les mollahs prendre le pouvoir afin d’arrêter la radicalisation de la contestation et par leur crainte de voir l’Iran devenir un nouveau satellite de l’Union soviétique.

L’Union soviétique s’est effondrée, mais les mollahs sont restés avec leurs politiques expansionnistes islamistes dans la région. Par le passé, les mollahs ont tenu tête aux Américains en occupant leur ambassade à Téhéran et prenant en otage le personnel pendant 444 jours. Mais finalement ils ont reculé par un accord conclu à Alger et en payant plusieurs dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux personnes morales ou physiques américaines. Ils ont aussi reculé pour mettre fin à une guerre absurde qui a duré pendant huit ans entre les Etats iranien et irakien. Ils avaient pourtant dit que la guerre continuerait jusqu’à ce que la ville sainte irakienne de Kerbela soit libérée, car pour libérer Jérusalem en Israël, il fallait passer par Kerbela ! Mais comme aujourd’hui, quand ils ont vu leur économie capitaliste au bord de l’effondrement, Khomeiny a donné son accord pour accepter la résolution 598 de l’ONU. Il a toutefois dit qu’en l’acceptant, il a bu « une tasse de poison ». Une tasse de poison après plus d’un million de morts et des destructions massives des villes et villages entiers de part et d’autre.

L’accord provisoire de Genève conclu le 24/12/2013 est la troisième grande tasse de poison que le régime capitaliste religieux iranien boit pour essayer de se sauvegarder et cela après avoir dilapidé plusieurs milliards de dollars dans la construction de bases nucléaires souvent enfouies, avec des équipements extrêmement coûteux.

Cet accord pourrait se confirmer dans six mois ou pas. Cela n’a aucune importance vu que les vraies questions ne sont pas posées. Pourquoi la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, la Chine et la Russie doivent avoir les armes nucléaires et pas les mollahs ? Pourquoi l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël doivent en posséder et pas le régime islamiste iranien ? Quand la folie de l’utilisation de telles armes s’en prend aux uns et aux autres, le résultat n’en est-il pas identique ? Hiroshima et Nagasaki n’apportent-il pas la réponse ? Chirac, ex-président de la République française avait dit, juste avant de quitter l’Elysée, que ce n’est pas si grave que cela si les mollahs iraniens possédaient quelques têtes nucléaires, car si un jour ils décidaient d’en envoyer deux ou trois sur Tel-Aviv, Téhéran serait rasé avant qu’elles arrivent sur la capitale israélienne. Le service des communications élyséen a démenti cette partie de l’interview de Chirac. Mais il y a bien eu une part de vérité dans ces déclarations. Le vrai problème n’est pas les armes nucléaires que les mollahs pourraient se fabriquer. Le vrai problème est que le dossier nucléaire iranien sert de prétexte aux puissances mondiales d’arrêter les politiques expansionnistes islamistes des mollahs. La date d’utilisation des islamistes est périmée pour les puissances mondiales étant donné que le bloc de l’Est n’existe plus. Les Taliban afghans ne sont plus des « combattants de la liberté » comme l’on pouvait lire dans des journaux soi-disant aussi sérieux et impartiaux que Le Monde ! Les mollahs iraniens qui soutiennent des groupes islamistes comme le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien et d’autres groupes islamistes souvent chiites en Arabie saoudite, au Bahreïn, en Yémen ou le régime sanguinaire d’Assad en Syrie doivent arrêter leurs politiques expansionnistes. Le capitalisme mondial n’a aucun problème avec les mollahs dans ce cas-là. Le vrai problème est le régime même des mollahs qui paupérise la population, prive les travailleurs de leurs droits les plus élémentaires, empêche les femmes de s’épanouir, réprime les militants politiques, exécute en nombre les prisonniers, inflige à la société les lois les plus archaïques islamiques, arrête les jeunes blogueurs pour atteinte aux fondements islamiques de l’Etat, supprime les allocations pour satisfaire les organismes mondiaux capitalistes, lapide les femmes et hommes pour adultère, tue les homosexuels et fait mille et une autre choses qui ont créées autant de contradictions dans la société. Celles-là ne trouvent pas issue dans les négociations ou l’intervention des puissances mondiales. Elles exigent, pour être résolues, une vraie révolution d’en bas. Cette révolution ne sera pas victorieuse si les mouvements de femmes, de jeunes et de travailleurs ne jouent pas leur rôle pour fonder une société autogérée par des conseils de quartiers, d’usines, de jeunes et de femmes. Les ouvriers, femmes et jeunes en ont l’expérience historique. Ils ont bien formé ce genre de conseils avant que le régime du chah disparaisse et le régime des mollahs s’accapare du pouvoir. Le vrai problème est le régime de la République islamique d’Iran qui doit disparaître. Le vrai problème n’est pas le nucléaire dont au moins les ouvriers qui manifestent pour exiger le paiement des arriérés de salaire ont dit qu’ils n’en voulaient pas aussi bien sous forme de bombes que d’énergie, l’une plus dangereuse que l’autre.

N. Teyf, groupe Henri Poulaille de la Fédération Anarchiste
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Re: IRAN

Messagede rastanar le Ven 13 Déc 2019 14:43

Bon,je met ceci,ça le fera quand même,voyons ce qui se passe dans cette partie du monde.Que le régime des mollah s'écroule,ça fera toujours des étrons en moins,tirer
la chasse.

blog.cnt-ait.info/post/2019/12/10/NEDA-NAJI


IRAN : LIBERTE POUR NEDA NAJI

NEDA NAJI,est une courageuse jeune femme iranienne.Etudiante , actrice(elle avait joué dans le drame iranien sur l'anarchiste russe Emma Goldman "Living My Life",
ou elle incarnait l'anarchiste Valentia),militante du droit des travailleurs,le 1er mai 2019,avec 50 personnes,elle participait à une manifestation non déclarée pour cé-
-lébrer la fête des travailleurs.Les activistes ont été arrêté pendant leur rassemblement par les forces de sécurité du régime du califat islamique chiite fasciste en
Iran.

Après 218 jours de détention dans des conditions inhumaines,elle a été condamné le 4 décembre à 5 ans et six mois de prison pour activité contre le régime islami-
que.

Alors que la population iranienne exprime de plus en plus fort son ras le bol,son rejet de la dictature islamique et de la corruption généralisée et aspire à un change-
-ment radical pour plus de liberté et de justice,le système ne se maintient que par une répression féroce.

Nous craignons que Neda ne soit torturée en prison,pour l'exemple et pour terroriser les opposants actuels ou à venir.

Une campagne de solidarité avec les anarchistes et les révolutionnaires iraniens emprisonnés est en court,pour la rejoindre,contactez nous(contact (at)cnt.ait info

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"C'est pas des trous de balle qui vont nous empêcher de vivre.
D'ailleurs j'en ai un et je vis très bien avec"---Karin Viard
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rastanar
 
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Re: IRAN

Messagede rastanar le Dim 22 Déc 2019 14:10

:arrow: blog.cnt-ait.info/post/2019/12/10/IRAN-REPRESSION-FEROCE

IRAN : Répression Féroce.

Voici le véritable visage de l'état islamique chiite d'Iran qui règne depuis plus de 40 ans sous le régime de la charia.

Union des anarchistes d'Iran et d'Afghanistan,29 novembre 2019.

Des émeutes très violentes ont secoué récemment l'Iran. La population a crié son exaspération contre le régime islamique et sa faillite tant économique que morale,tellement la corruption
gangrène ce pays pourtant dirigé par des dévots mollahs.

La répression pendant le mouvement a été d'une brutalité inouie,nos compagnons anarchistes iraniens rapportent que des centaines de manifestants ont été abattus par la police,la plus part
des tirs dans le dos(ce que confirme Amnesty international dans ses rapports).

Cette répression n'est qu'un avant goût de ce qui attend les manifestants qui se font arrêtées et plus généralement toutes celles et ceux qui oseront s'exprimer contre la terreur islamique qui
règne en Iran.Nos compagnons anarchistes d'Iran ont traduit un extrait d'un débat télévisé sur la première chaine iranienne où un Docteur en Théologie,prof d'Université,appelle à torturer les
opposants,conformément au Coran.

"Curieusement",les émeutes des iraniennes et des iraniens semble moins passionner le milieu gauchiste que d'autres émeutes tropicales. Les militants sont ils impressionnés par les propos du
Guide Suprême d'Iran,Ali Khameini,qui fait porter la responsabilité de cette révolte sociale et politique sur un complot "américano-sioniste" ? Par "antisionisme",les gauchistes se dissocient ils
de la lutte des travailleuses et des travailleurs contre leur propre bourgeoisie ?.

La solidarité ne doit faire défaut à ceux qui luttent contre leurs exploiteurs,partout dans le monde.

La Révolution arrive,
La Révolution est une nécessité !
Vive la Révolution !

Des révolutionnaires solidaires en France.


Et je continue :



La personne dans cette vidéo s'appelle Abolfalz Bahrampour. Il est "professeur d'université" et "il expert du Coran".

Il est intervenu le 26 novembre 2019 sur la Première chaine de télé de la Radiodiffusion d'état iranienne pour expliquer comment doivent être traités les manifestants arrêtés suite aux récents
événements,conformément aux commandements explicites du "Saint Coran".

Et c'est un véritable appelle au MASSACRE.

'Ils devraient être torturé à la mort(crucifiés)-et pas simplement exécutés.

On devrait les pendre et court.

-Leurs pieds et leurs mains devraient être coupés sur les côtés opposés(main droite-quatre doigts-pied gauche et pied droit ensemble)de la manière la pire possible.

Notre Docte expert a demander l'application du 33ème verset de la 5ème Sourate (Al-maidah 5:33) : "La récompense de ceux qui font la guerre contre allah et son messager,et qui s'efforcent de
semer la corruption sur la terre,c'est qu'ils soient tués,ou crucifiés,ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées,ou qu'ils soient expulsés du pays.Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas;
et dans l'au-delà,il y aura pour eux un énorme châtiment".
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