TSA - 12 fev 2011
http://www.tsa-algerie.com/divers/des-e ... 14262.html
Bejaïa - Des émeutes éclatent à Akbou
Des affrontements entre les forces antiémeute et de jeunes manifestants ont éclaté, cet après-midi, à Akbou après une matinée relativement calme. En effet, c’est aux environ de 15 heures que les échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants ont commencé lorsque des groupes de jeunes se sont mis à assiéger le commissariat et le tribunal de la ville. Des édifices publics ont été pris pour cibles les émeutiers par les émeutiers à coups de jets de pierres et autres. Des forces antiémeutes postées sur les lieux ont riposté par des tirs de bombes lacrymogènes. Les affrontements entre les protagonistes se poursuivent toujours en début de soirée. Néanmoins, aucun blessé n’a été signalé. Par ailleurs, c’est le calme dans les quatre coins de la wilaya.
Lyes Amara
DNA - 06 jan 2011
http://dna-algerie.com/politique/42-int ... eutes.html
Reportage au coeur d'une émeute:
« Tu vois, je n’ai qu'un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir...»
par Arezki Saïd
Le tribunal d’Akbou, le siège de la Sonelgaz ( société nationale pour l’électricité et le gaz), la régie communale des eaux ainsi que le commissariat de police de la ville. Voilà les cibles sur lesquelles s’est déversée la colère de milliers de manifestants ce jeudi 6 janvier à Akbou, traditionnellement ville symbole, chaudron bouillant en matière d’activisme politique et capitale politique et économique de la Haute Soummam.
Combien étaient-ils ? A notre arrivée à Akbou aux alentours de 16 heures, ils sont, au bas mot, près de deux mille jeunes émeutiers à assiéger le tribunal. Façades ravagées et fenêtres explosées par les jets de pierre et les cocktails Molotov, le siège, flambant neuf, du tribunal d’Akbou subit depuis le début de l’après-midi les assauts des émeutiers. A l’intérieur de l’immeuble ainsi que sur le toit, ils ne paraissent pas très nombreux ces policiers anti-émeute chargés de défendre l’institution juridique. De temps à autre, ils apparaissent aux fenêtres ou sur le toit pour tirer un coup de fusil à grenades lacrymogènes vers les émeutiers qui les assiègent. Ceux-ci se dispersent rapidement avant de revenir à la charge à la même vitesse.
Munis de bouteilles de bière remplies d’essence et de gravats, les jeunes émeutiers font le siège systématique du tribunal. Ils se relaient. Trois fronts, au moins, ont été ouverts. La façade principale, le mur principal et la partie arrière de l’immeuble. Les manifestants concentrent l’essentiel de leurs attaques sur ces trois fronts.
En première ligne, ils sont, en tout et pour tout, une centaine à se relayer à intervalle régulière. Le gros des troupes se trouve derrière. Plusieurs centaines de jeunes essaient de reprendre leur souffle ou de se pourvoir en « munitions ». Bouts de trottoir ou de pierre éclatés que l’on se répartit entre amis. Ceux qui sont chargés de pourvoir « l’infanterie » en cocktails explosifs et en pierres forment la deuxième ligne. Des bouteilles de vinaigre circulent.
Les manifestants s’aspergent les mains et s’arrosent les vêtements avant de plaquer un morceau de tissu imbibé de ce précieux liquide sur le visage pour pouvoir contrer les effets du gaz lacrymogène et respirer un peu d’oxygène.
« Tu vois, je n’ai qu'un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir de m… », m’apostrophe un jeune émeutier, la vingtaine tout au plus. Il a repéré le journaliste qui essaie tant mal que bien de cacher son appareil photo sous son cache nez. En effet, son pantalon, un vieux K-way, est rapiécé mais ouvert sur plusieurs coutures.
Une bonne partie des émeutiers s’est détachée pour s’attaquer au commissariat de police, mitoyen de l’hôpital de la ville. Le petit bureau de poste qui jouxte le tribunal est complètement saccagé. Papiers et chèques jonchent le sol. Les émeutiers fracassent la grille de fer apposée à son entrée pour nous permettre de prendre des photos de l’intérieur. Quelques temps auparavant, des nouvelles sont arrivées annonçant que le siège de la Sonelgaz a été mis à sac et incendié. Nous nous rendons sur place pour vérifier l’information.
Effectivement, les murs du siège sont noircis, mais la place est déserte.Retour vers la nouvelle ville, un attroupement attire notre attention. Des manifestants mettent à sac le siège de la régie des eaux, situé non loin de la gare routière. Des tapis de papiers jonchent le sol. La nuit est déjà tombée. Des grappes de jeunes sillonnent la ville livrée aux émeutiers.
Les rumeurs sur l’arrivée de renforts de la police se font de plus en plus précises. Une colonne de cars blindés aurait quitté la ville d’El Kseur en direction d’Akbou. C’est « Moustache », le fameux blindé anti-émeute ouvre la marche. Les jeunes émeutiers d’Akbou se préparent pour une longue nuit d’affrontement, au moment même ou ceux de Tazmalt, une localité limitrophe, viennent de monter au front.
spleenlancien a écrit:En Algérie, aujourd'hui, beaucoup de commentateurs petits-bourgeois et des médias dominants considèrent que la Grande Marche du RCD est un «échec» ou «demi-échec» par le peu d'affluence et de combativité des manifestants (entre 5 et 10'000 manifestants ont réussi à percer les barrages de flics et se rassembler à la place du 1er Mai, plus de 1000 à Oran, tandis qu'on signale sans plus de précisions de violents affrontements à Bejaïa), échec D'AUTANT QUE les flics n'ont pas pour autant usé de répressions violentes et spectaculaires comme ce fut le cas en Égypte ou en Tunisie.
En tout cas, détermination et solidarité
avec les peuples arabes en lutte !
Que souffle le vent de la liberté,
Que se déchaîne la tempête de l'insurrection !
guitoto - 12 février 2011.
Article original :
http://juralibertaire.over-blog.com/art ... 52722.html
RAchid A, El Watan a écrit:La ville de Tadmaït (20 km à l’ouest de Tizi Ouzou) a été dans la nuit d’hier, samedi 12 février, le théâtre d’affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre.
Selon des témoins, des slogans anti-pouvoir ont été scandés par les manifestants. Les échauffourées ont éclaté vers 20h30, lors des jeunes se sont attaqués au commissariat de police par une avalanche de pierres et de cocktails molotov. Les policiers ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes en colère.
Selon des témoignages, ces affrontements ont engendré au moins trois blessés parmi les émeutiers. En outre, les manifestants avaient également bloqué le boulevard du centre-ville de Tadmait à l’aide de pneus brûlés et autres objets hétéroclites. A noter qu'aucun édifice public ou privé n'a été saccagé. Les émeutes se sont poursuivies jusqu'à une heure tardive de la nuit.
TSA - 14 fev 2011
http://www.tsa-algerie.com/divers/plusi ... 14295.html
Nouvelle journée d’émeutes à Akbou (Béjaïa)
Plusieurs dizaines de blessés et saccage de l’agence de l’emploi
Le calme n’est pas prêt de revenir dans la ville d’Akbou, à l’ouest de la wilaya de Béjaïa. Pour le troisième jour consécutif, des émeutes ont éclaté, lundi 14 février entre des manifestants et les éléments de la brigade antiémeute. Bilan : plusieurs dizaines de blessés, dont certains dans un état grave, et le saccage de plusieurs édifices publics notamment l’agence locale de l’emploi.
Selon des militants des droits de l’Homme, c’est une mesure prise par le chef de daïra d’Akbou qui est à l’origine de cette nouvelle journée d’émeutes. En effet, le chef de daïra a décidé de mobiliser la force publique afin de déloger les familles qui ont squatté au début du mois de janvier les quelque 495 logements sociaux de la ville. Comme il fallait s’y attendre, les squatteurs ne se sont pas laissé faire. Ils ont réagi avec force en lançant des pierres et autres projectiles obligeant les policiers à battre en retraite, donnant le coup d’envoi à de nouvelles émeutes violentes.
Les émeutiers des dernières 48 heures ont alors rejoint le terrain des affrontements. Les squatteurs n’ont pas été délogés et le bilan est lourd. Plusieurs sources parlent de dizaines de blessés –dont certains grièvement–, aussi bien parmi les manifestants que les policiers. A 18 heures, les émeutes se poursuivaient toujours à proximité du siège de la daïra.
Nabil Zenika
Radio Kalima - 16 fev 2011
http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-L-A ... t-319.html
L'Algérie en ébullition: les contestations se multiplient
Des contestations ont lieu, chaque jour, à travers de nombreuses régions du pays et les initiatives appelant à des mouvements de changement de régime se multiplient. Le pouvoir jusqu'à présent fait mine de ne rien voir. jusqu'à quand ?
- Laghouat
Plus d’un millier d’étudiants ont bloqué dans tôt dans la matinée du mercredi 16 février l’université de Laghouat, 300 Kms au sud d’Alger, a appris DNA auprès de Mounir, délégué des étudiants. Les étudiants-ingénieurs dénoncent un décret présidentiel du 15 décembre 2011 qui fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires.
Hormis un barrage routier installé à quelques mètres de l'entrée du campus, aucune présence policière n’est signalée. La fermeture de l’université s’est faite dans la « calme » et « aucun dépassement n’est signalé ». Les enseignants se sont montrés solidaires avec le mouvement enclenché par étudiants.
- Hassi Mesaoud
Près de 60 chômeurs désespérés ont pénétré de force, mercredi matin, à la daïra de Hassi Messaoud pour protester contre leur précarité et réclamer des postes de travail au chef de daïra. Mais face à "l'indifférence" de ce commis de l'Etat, les chômeurs de Hassi Messaoud ont entamé une grève de la faim au sein même des locaux administratifs de la daïra.
"Nous cherchons à dénoncer l'emprise d'une mafia économique sur le secteur de l'emploi à Hassi Messaoud. Chaque jour que Dieu fait, des avions ramènent ici des nouveaux employés venus du nord ou de l'étranger. Mais quand nous, nous postulons à des postes de travail, on nous dit que ce n'est pas possible ! Pourquoi cette discrimination ?", s'écrie Mahmoud Zegouni, porte-parole du comité local des chômeurs de Hassi Messaoud joint au téléphone par un journaliste d'El Watan
"Nous avons forcé le cordon sécuritaire pour occuper les locaux de la daïra afin que tout le monde entende notre cri de détresse. La corruption et le népotisme qui régnent en force à Hassi Messaoud ont plongé nos vies dans la misère. Il n'est pas normal que les 600 sociétés installées à Hassi Messaoud ne daingnent pas recruter les chômeurs de la région alors qu'elles proposent des salaires mirobolants aux étrangers !", a affirmé l'interlocuteur.
- Alger
Plus de mille étudiants se sont rassemblés mercredi devant les portes du siège du ministère de l'Enseignement Supérieur à Alger. A partir de 10 H du matin, les étudiants de pas moins de huit écoles nationales épaulés par leurs camarades de l'Université de Boumerdès ont organisé une manifestation pacifique devant les locaux du département de Harrouabia situés à Ben Aknoun.
Ces étudiants en colère réclament aujourd'hui plus que jamais l'annulation du décret présidentiel n°10-315 et le retour au système classique. Ce décret qui fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires a fini, ainsi, par unir les étudiants des grandes écoles d’ingénieurs lesquels contestent vivement la "dévalorisation" de leur cursus par les pouvoirs publics.
- Tizi Ouzou: Des jeunes ferment la RN12 à Tadmaït
Des jeunes chômeurs ont fermé dans la matinée d’aujourd’hui, 16 février 2011, la RN12 à Tadmait, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tizi Ouzou.
Les protestataires avaient auparavant fermé le siège de l’APC pour réclamer du travail. Une réunion a eu lieu avec les élus locaux, mais sans donner satisfaction aux jeunes qui ont recouru à la fermeture de la route nationale.
- Annaba
Près de cinq mille jeunes chômeurs assiègent, depuis les premières heures de la matinée de ce mercredi 16 février, la wilaya d’Annaba pour réclamer des postes d’emplois, a-t-on constaté sur place. Les forces antiémeute fortement présentes, sont déployées autour du siège de la wilaya, située au centre-ville. Le rassemblement se tient dans le calme mais la tension est forte.
Le wali Mohamed Ghazi a reçu 300 jeunes délégués par la foule pour discuter des possibilités de recrutement et de la création imminente de 667 postes d’emplois permanents. La wilaya a promis également d’aider au recrutement de 6000 autres jeunes, grâce aux différents dispositifs de création de l’emploi mis en place par le gouvernement.
- Akbou
Les émeutes se sont poursuivies à Akbou mardi 15 février pour le quatrième jour consécutif. L’arrestation de plusieurs émeutiers dont cinq ont été placés sous mandat de dépôt n’est pas pour arranger les choses, a indiqué à TSA un élu local. Ces arrestations ont suscité la colère des jeunes manifestants. Ils ont attaqué le commissariat ainsi que le siège de la daïra. Le bâtiment avait déjà été visé par les squatteurs, délogés la veille par la force publique.
Les opérations de délogement, en partie à l’origine de ces émeutes, touchent à leur fin. Selon l’élu, il ne resterait qu’un seul quartier où se trouvent encore des indus occupants à déloger. Mais notre interlocuteur n’a pas manqué de déplorer l’attitude des autorités sur cette opération alors que tous les ingrédients pour une explosion populaire sont réunis.
- Batna
La cour de Batna, de laquelle dépendent sept tribunaux, a été paralysée ce mercredi par une grève générale initiée par les greffiers et suivie massivement par le reste des fonctionnaires du secteur, des branches mixtes, de la direction des prisons et même les agents de nettoyage.
Dans le hall du palais de justice sis à la ville de Batna, les grévistes se sont regroupés là dès les premières heures de la journée, « On est ici pour demander l’amélioration de nos conditions de vie, pour demander l’amélioration ou même le changement du cadre juridique de notre profession épuisée par l’ignorance et l’absence préméditée d’une représentation syndicale humiliante », nous a déclaré la représentante des greffiers. Les fonctionnaires de la justice ont tenu à rappeler au ministre de la justice que « le ministère est un ministère de la justice et pas un ministère des juges ».
TSA - 16 fev 2011
http://www.tsa-algerie.com/politique/la ... 14332.html
Le pouvoir semble incapable d’apporter des solutions
La protestation sociale prend de l’ampleur en Algérie
par Ali Idir
La protestation sociale a pris de l’ampleur ce mercredi 16 février en Algérie, avec des actions de protestation dans plusieurs régions du pays. Des milliers de chômeurs ont assiégé la wilaya d’Annaba pour réclamer les emplois promis par les autorités après les dernières émeutes. Plusieurs universités et des tribunaux paralysés par les grèves des étudiants et des greffiers. Ces derniers jours ont également été marqués par la poursuite des tentatives d’immolation par le feu et l’occupation de logements sociaux par des familles vivant dans des habitations insalubres.
Depuis les annonces faites lors du Conseil des ministres du 3 février sur la création d’emplois et la distribution des logements inoccupés, les Algériens veulent du concret et sembler refuser les promesses. Résultat, les autorités sont prises de court par les décisions du président Bouteflika, incapables de réagir et de les traduire sur le terrain afin d’absorber la colère grandissante de la population.
Les ministres, les walis et les chefs de daïras, représentants d’une administration bureaucratisée, corrompue et peu compétente, sont comme tétanisés par le réveil brutal des chômeurs, des demandeurs de logements et des habitants des quartiers et villages du pays, qui veulent leur part des richesses nationales. La majorité des responsables de l’administration ont longtemps ignoré les demandes de la population, concentrant leurs efforts sur la gestion des luttes intestines partisanes et le partage de la rente pétrolière. Au niveau local, les autorités ne disposent même pas de relais crédibles capables de les aider à instaurer un dialogue avec la population en colère. Pour un citoyen, voir un wali, un chef de daïra ou un maire –y compris ceux de l’opposition– est devenu un privilège.
Depuis des années, la majorité des ministres et des walis refusent systématiquement de parler à la population, de communiquer sur leurs projets, de s’expliquer publiquement sur les scandales de corruption. Mais ils exigent la présence de la télévision lors de leurs déplacements à l’intérieur du pays pour les besoins de leur carrière politique. Pour un responsable, passer à la télévision n’a pas pour objectif de communiquer avec la population ou de transmettre un message aux Algériens. Il s'agit uniquement de montrer au président qu’il « travaille ».
Pour accéder aux services de l’administration, les administrés sont souvent obligés de verser des pots‑de‑vin, de recourir à des relations personnelles ou de passer des journées entières à attendre l’aboutissement de leurs demandes. La marginalisation des élus locaux et le trucage des élections locales ont plongé l’administration dans le coma. Aujourd’hui, elle se montre incapable de prendre en charge les problèmes quotidiens posés par les citoyens.
Le président Bouteflika a fait de l’administration une gigantesque machine à son service au détriment de la population. Résultat, aujourd’hui, il est en panne de solutions pour résoudre les questions urgentes posées par les citoyens et surtout éviter une révolte de la rue qui emporterait tout sur son passage.
Source : http://toulouse.demosphere.eu/node/1798#comment-82
samedi 19 février 2011 à 11h
Lieu :Toulouse / Place Jeanne D'Arc / Toulouse
le Collectif toulousain de soutien au peuple algérien (Toulouse DZ) appelle à nouveau rassemblement.
Ce rassemblement se déroulera en soutien aux marches et meetings (à l'appel de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie) qui se tiendront au même moment en Algérie.
Source : message reçu le 18 février 08h
El Watan - 21 fev 2011
http://www.elwatan.com/actualite/alger- ... 16_109.php
Alger: Répression féroce des étudiants devant le ministère de l'Enseignement Supérieur
par Abderrahmane Semmar
Les forces de l'ordre ont violemment passé à tabac des étudiants grévistes venus manifester pacifiquement à Ben Aknou devant le ministère de l'Enseignement Supérieur. Plusieurs étudiants ont été grièvement blessés et au moins trois d'entre eux ont été transférés à l'hôpital pour des soins intensifs. Choqués par cette répression qu'ils qualifient "d'ordurière", les étudiants promettent de poursuivre leur mouvement de contestation jusqu'au bout.
En dépit de la répression policière, pas moins de quatre mille étudiants, selon les estimations des délégués, ont réussi à passer outre le dispositif des forces de l'ordre pour marcher jusqu'au siège du ministère de l'Enseignement Supérieur et se rassembler pacifiquement devant ses portes. Cependant, au moins cinq blessés ont été déplorés parmi les étudiants, signalent des délégués d'étudiants que nous avons joint par téléphone.
"Nous avons transféré trois de nos camarades à l'hôpital. Ils souffraient de plusieurs blessures", explique Karima, déléguée à l'école supérieure d'informatique (ESI). "Depuis la matinée, des barrières de la police nous ont empêchés de marcher jusqu'au ministère de l'Enseignement Supérieur. Mais lorsqu'on a coupé la route, les policiers ont compris que nous étions vraiment déterminés à tenir notre rassemblement. Dés lors, ils ont relâché leur dispositif", précise encore notre interlocutrice.
Pour rappel, les forces de l'ordre ont tenté lundi matin de disperser par la force plusieurs centaines d'étudiants protestataires à Ben Aknou, au niveau du siège du ministère de l'Enseignement Supérieur. Les étudiants qui ont décidé de reconduire leur mouvement de protestation ont démontré fermement leur détermination à se rassembler devant le département de Harrouabia. Mais les policiers, mobilisés en nombre, ont empêché ce nouveau sit-in. Ils n'ont pas hésité également à recourir à la matraque pour effrayer et terrifier les étudiants. Toutefois, révoltés par la présence de cet arsenal répressif, plusieurs centaines d'étudiants ont tenté de forcer le cordon de sécurité mis en place au niveau du siège du ministère de l'Enseigmenet Supérieur. Des "Casques Bleus" et des "CRS" se sont installés tôt la matinée devant le département de Harrouabia pour empêcher une nouvelle manifestation de colère des étudiants grévistes.
Par conséquent, quelques affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et des centaines d'étudiants qui réclament haut et fort leur droit à manifester pacifiquement. Repoussés et malmenés par les services de sécurité, ces étudiants ont décidé ainsi de bloquer la route qui mène vers le ministère de l'Enseignement Supérieur.
"Nous resterons ici jusqu'à l'aboutissement de notre combat. La matraque et la répression ne vont pas nous effrayer. On ne se laissera pas faire comme ça. On se battra jusqu'au bout", s'écrient des étudiants que nous avons joint par téléphone. Ces derniers ont confirmé que les foules estudiantines scandent en ce moment des slogans contre le régime. "Pouvoir Assassin !" ont lancé, en effet, ces étudiants grévistes qui ne comprennent pas pourquoi on les a réprimés alors qu'ils ne tenaient "qu'un rassemblement pacifique" !
La marche des étudiants à Alger tourne à l'affrontement
MARDI 12 AVRIL 2011
http://debord-encore.blogspot.com/2011/ ... ourne.html
Le Monde Arabe continue a être secoué par une contestation généralisée et partout la répression l'emporte avec la bénédiction secrète de l'Occident, sauf peut être en Tunisie ou un retour en arrière n'est plus possible.
La marche de milliers d'étudiants, mardi 12 avril, dans les rues d'Alger, a "tourné au bain de sang". Selon un journaliste d'El-Watan présent sur place, l'intervention des forces de l'ordre pour disperser la manifestation aurait fait une cinquantaine de blessés chez les étudiants, tandis que d'autres ont été arrêtés. "Les forces de sécurité ont usé de la matraque jusqu'à mettre en danger la vie de plusieurs étudiants qui se sont retrouvés avec de graves blessures à la tête," raconte le journaliste. Entre 2 000 et 3 000 étudiants protestaient dans la capitale, où les manifestations de rue sont interdites, contre un nouveau système de délivrance des diplômes et le mauvais fonctionnement de l'université.
Plus tôt dans la journée, ils avaient en vain forcé plusieurs cordons de policiers déployés dans le centre de la capitale. Venus de plusieurs wilayas du pays (départements), ils s'étaient dirigés vers le palais du gouvernement, où se trouve le premier ministre, mais toutes les ruelles y conduisant avaient été bloquées par un impressionnant dispositif policier. Les manifestants scandaient des slogans anti-pouvoir, notamment "y en a marre du ministère, y en a marre de la misère" ou encore "Harroubia [ministre de l'enseignement supérieur], dégage !"
Les affrontements entre policiers et étudiants ont redoublé d’intensité. Le bilan s’est alourdi on déplore une trentaine de blessés et même chez les policiers.
Les étudiants qui sont actuellement à l’avenue Pékin, continuent d’avancer vers la Présidence de la république en dépit d’un dispositif sécuritaire renforcé. Les forces de l’ordre résistent vainement, ils n’ont pas réussi à faire reculer les étudiants qui tentent d’avancer en scandant des slogans anti-pouvoir et criant à tue tête “le peuple veut la chute du système” et “pouvoir assassin”. Les étudiants, en grève illimitée depuis février dernier, réclament notamment la démocratisation, la reconnaissance des comités autonomes comme seul et unique représentant légitime des étudiants.
Plus de 20 000, selon Adel Boucherguine, membre de la coordination qui a appelé à la marche – ont réussi à briser l’impressionnant dispositif de sécurité déployé par la police et marchent actuellement à Alger en direction de la Présidence de la République, a constaté un journaliste de TSA sur place. Partis de la Grande Poste, les étudiants étaient, vers 11 h 15, au niveau de la Place Audin, située à quelques centaines de mètres de la Grande Poste. Ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir et en faveur de la démocratie.
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