LUTTES SYNDICALES :
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Le Snapap visé par une énième campagne d’intimidation
Le harcèlement des syndicalistes s’intensifie
El Watan, 2 octobre 2011
Le syndicat a fait l’objet, la semaine dernière, d’une énième tentative d’«expulsion» de son siège central à El Harrach l Les pressions diverses sont aujourd’hui le lot quotidien de nombreux activistes et membres de syndicats ou d’organismes de défense des droits de l’homme.
Le harcèlement des syndicalistes s’intensifie et prend, depuis quelques semaines, des tournures inquiétantes. C’est le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) qui fait encore une fois les frais de ces cabales.
Le siège central du syndicat, à El Harrach, a ainsi été l’objet, la semaine dernière, d’une énième tentative d’«expulsion».
«Les propriétaires de ces locaux ont reçu la visite d’un officier des Renseignements généraux qui leur a recommandé de rompre le contrat qui nous lie. Après s’être répandu en menaces et en invectives, l’officier a tenté d’amadouer cette famille en proposant de l’argent en échange d’informations et de renseignements à notre sujet»,
- relate Rachid Malaoui, président du Snapap.
«Il les a ensuite intimidés en affirmant que si d’aventure on retrouvait mon cadavre dans cette bâtisse, celle-ci serait scellée le temps de l’enquête, comme c’est actuellement le cas pour le bureau du MDS à Oran»
- poursuit-il, indigné par ces «coïncidences».
«Cette dernière intimidation a eu lieu au lendemain de mon passage sur une chaîne d’information étrangère. Lors de mon intervention, j’ai été très critique ; j’ai annoncé la reprise des mouvements pour le changement. De même, le 15 juillet dernier, je devais rencontrer la rapporteuse spéciale de l’ONU pour le logement. Ma voiture avait été sabotée la veille, ce qui aurait pu me coûter la vie»,
- affirme M. Malaoui.
Ces «incidents» sont à lier, selon M. Malaoui, à d’autres récents événements, dont l’attaque et la tentative d’incendie dont a fait l’objet l’imprimerie d’El Watan et d’El Khabar, le 14 septembre dernier.
«Cet acte répond de la même logique et dans la même volonté à peine déguisée de cadenasser le peu d’espace de libre expression et de discours contradictoire. L’on tente par tous les moyens de museler ces acteurs»,
- estime-t-il.
Représentativité et reconnaissance qui dérangent
Les intimidations ne datent pas d’aujourd’hui. Mais le harcèlement n’a cessé de prendre de l’ampleur à mesure que les formations syndicales autonomes se sont imposées sur la scène publique, gagnant en représentativité et en poids. Les pressions diverses sont aujourd’hui le lot quotidien de nombreux activistes et membres de syndicats ou d’organismes de défense des droits de l’homme.
«Lorsque ce ne sont pas des menaces ou des arrestations arbitraires, nos adhérents sont victimes de suspension, de harcèlements administratifs ou judiciaires»,
- déplore le président du Snapap.
Mais comment expliquer cet acharnement ?
«Le pouvoir a peur de deux choses. Des rassemblements des forces et des masses, surtout si celles-ci venaient à sortir sur la place publique. De même, le regard extérieur et étranger a un poids considérable sur eux. Et aujourd’hui, le Snapap est reconnu par l’ensemble des organisations syndicales internationales, de défense des droits de l’homme et de travailleurs, ainsi que par l’Organisation internationale du travail et le Bureau international du travail»,
- assure-t-il.
«Cette reconnaissance dérange», ajoute-t-il, car elle donne une visibilité aux dérives autocratiques et offre autant de tribunes à ceux qui n’ont pas forcément le droit à la parole chez eux.
Ces organisations ne manquent pas de dénoncer avec fermeté chaque acte d’hostilité et de répression, appelant les autorités algériennes à respecter les libertés syndicales et à mettre en application les chartes dont le pays est signataire. D’ailleurs, le Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme s’élèvent fermement, dans un communiqué, contre «l’intensification de la campagne de harcèlement à l’encontre des militants syndicaux et défenseurs des droits de l’homme algériens».
Des actes de malveillance qui ont lieu «à la veille du premier sous-comité Union européenne-Algérie ‘Dialogue politique, sécurité et droits de l’homme’ prévu le 3 octobre à Alger», est-il rappelé dans le document. Les ONG auteurs de ce communiqué appellent ainsi les autorités algériennes à «mettre un terme» à ces pratiques et à «abandonner toutes les procédures judiciaires arbitraires engagées» à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme, dont les syndicalistes, et à «garantir en toute circonstance leur intégrité physique et psychologique».
«Une ouverture de façade»
Les déclarations du Premier ministre en ce qui concerne les syndicats autonomes sont «des leurres afin d’entretenir une ouverture de façade»,
- commente Rachid Malaoui, président du Snapap.
«Ces propos vont dans la même logique que les réformes ‘bidon’ qu’ils annoncent, l’état d’urgence qui n’est levé que virtuellement, les droits d’exercice syndical mais avec des autorisations des autorités»,
- affirme le syndicaliste.
«Il parle de responsables de syndicat qui ne sont pas dans la corporation. Mais eux n’ont pas hésité à mettre un ancien député à la tête d’un syndicat clone, créé afin de nous casser»,
- accuse M. Malaoui.
Ghania Lassal
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Communiqué du SNAT-FTPE
Alger, le 03 octobre 2011
Nous, syndicat national autonome des travailleurs de fabrication et transformation de papier et emballage (SNAT-FTPE) après une assemblée constituants des membres fondateur le 04 juin 2011 et le dépôt de dossier de création avec le statut de syndicat le 14 juin 2011 et la publication dans deux quotidiens nationaux le 20 juillet 2011 et une lettre du rappelle qui a été adresse à Mr le Ministre du travail et de la sécurité sociale le 06 septembre 2011 afin d'applique l'article 08 de la loi 90-14 qui stipule que au plus tard 30 jour si aucune remarque n'a été signalé sur le dossier de la création et son statut ,l'administration délivrer un récépissé d'enregistrement , chose qui n'a été pas faite pour notre syndicat, malgré notre dossier est complet et notre statut est conforme à la législation vu que aucune réaction de l'administration pendant plus de 03 moins et pour cela on vous rappelle Mr le Ministre que le droit syndicale c'est un droit constitutionnelle et un droit internationale que l'Algérie est signataire ( ratifie l'article 87 OIT liberté syndicale) et encore une fois nous vous demandant de nous délivrer notre récépissé d'enregistrement afin d'exercice notre droit syndicale pour défendre les intérêts des travailleurs tel que:
*Amélioration des salaires des travailleur et aussi la régularisation des salaires entre les travailleurs qui occupe les même poste en appliquant l'article 84 de la loi 90-11 qui stipule que tout employeur est tenu d'assurer ,pour un travail de valeur égale ,l'égalité de rémunération entre les travailleurs sans aucune discrimination aucune discrimination .
Et aussi le régime indemnitaire tel qu'indemnité d'ancienneté du travail, des heures supplémentaires effectuées et , notamment ,de travail posté, de nuisance et d'astreinte, y compris le travail de nuit et les primes liée à la productivité et au résultat du travail.
*Permaniser par la force de la loi tous les travailleur ayant un CDD non conforme a la législation, des CDD non conforme aux articles 12 et 12 bis en appliquant l'article 14 et l'article 146 bis que l'inspection de travail territorialement compétent doit son charger en vertu des attributions qui lui sont dévolues par la législation et la réglementation en vigueur
*donner au jeune cadre de l'entreprise la priorité pour remplacer les cadres retraite de l'entreprise afin de donner un nouveau souffle et redynamiser l'entreprise
Le secrétaire générale/Arkat Rachid
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Emboîtant le pas aux autres syndicats autonomes de l’éducation
Le CLA en grève cyclique à partir du 10 octobre
El Watan, 3 octobre 2011
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) emboîte le pas aux autres syndicats autonomes qui ont annoncé, la semaine dernière, leur intention de faire grève à partir du 10 octobre.
En effet, après le Cnapest, le Snapest, l’Unpef et le SNTE, le CLA a fait part, dans une déclaration rendue publique avant-hier, de sa décision d’organiser une grève cyclique à partir du 10 octobre. Selon ce syndicat, le seul recours qui demeure efficace pour attirer l’attention de la tutelle afin qu’elle se penche sérieusement pour apporter des solutions concrètes à leurs problèmes, c’est la voix de la contestation qui passe par la «mobilisation» des travailleurs de l’éducation pour «arracher des revendications trop longtemps ignorées».
Ce syndicat met en garde la tutelle de l’impatience des travailleurs face aux promesses récurrentes et non tenues par la tutelle pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs de l’éducation.
Les rédacteurs de ce document mettent l’accent sur la détermination des travailleurs de l’éducation à se mobiliser pour arriver à la satisfaction de leurs revendications. Selon ces derniers, il n’est plus question de faire miroiter de fausses promesses aux travailleurs de l’éducation.
«De commission en commission, l’attente des travailleurs du secteur de l’éducation n’a que trop duré ; le temps n’est plus aux promesses», lit-on dans la déclaration.
Dans la même déclaration, le CLA réclame un salaire digne qui améliore le pouvoir d’achat par la revalorisation du point indiciaire, l’octroi de nouvelles indemnités, la révision du statut particulier en ce qui concerne la promotion d’un grade à un autre, l’avancement dans les échelons, l’intégration des corps communs au secteur de l’éducation, la fin de la contractualisation, la retraite à 100% après 25 ans de service, la décentralisation de la gestion des œuvres sociales et une école publique de qualité.
Avec cet autre appel à la grève du CLA, le secteur de l’éducation nationale risque d’être paralysé totalement à cause de l’impéritie des responsables de ce département.
Meziane Cheballah
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Grèves et protestation : Octobre sera chaud
El Watan, 2 octobre 2011
La tripartite, qui était censée aboutir à une paix sociale, a finalement déclenché la montée au créneau des travailleurs de la Fonction publique qui disent n’avoir rien obtenu de la rencontre.
Les appels à la grève lancés par les organisations syndicales ont été réitérés au lendemain de cette réunion.
Quatre syndicats de l’éducation ont opté pour une action commune : une grève illimitée à partir du 10 octobre.
Un mouvement de protestation se prépare aussi dans le secteur de la santé.Ainsi, le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest), le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) ont appelé à une grève illimitée à partir du 10 octobre.Cette action, prévue dès la rentrée scolaire, motivée par «les conditions dans lesquelles évoluent les effectifs de l’éducation nationale», est maintenue comme «ultime moyen pour faire valoir des revendications légitimes», selon les syndicalistes déçus par les recommandations de la tripartite.
Dialogue social Biaisé
Les syndicats autonomes de l’éducation, frustrés par leur exclusion du dialogue social, n’ont pas attendu la rencontre UGTA-patronat-gouvernement pour lancer leur préavis de grève. L’Unpef et le Cnapest avaient émis leur mot d’ordre bien avant la convocation de la réunion tripartite.Le Snapest et le SNTE ont rejoint cet appel puisque «les revendications sont communes à toutes les organisations syndicales motivées notamment par le souci de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur», selon M. Meriane, porte-parole du Snapest. Les représentants des travailleurs espèrent obtenir un meilleur effet en agissant en front commun.
M. Benbouzid, à qui l’on reproche «des salaires de misère et un statut peu digne du travailleur de l’éducation», sera donc confronté à une grogne sans précédent, risquant même d’avoir à gérer un trimestre blanc.
Enseignants et autres travailleurs du secteur haussent le ton pour, entre autres, la révision de leur régime indemnitaire, une retraite à 100% après 25 ans de service et un décret pour la gestion «équitable» des œuvres sociales. «Les réunions de travail tenues durant les mois d’août et septembre 2011, ajoutées aux promesses de M. Benbouzid (encore une fois non tenues) de donner les réponses attendues à nos revendications au plus tard dans les trois jours qui ont suivi la rencontre du 21 septembre dernier, ont davantage discrédité les responsables du ministère de l’Education et par conséquent le gouvernement qu’ils engagent», soutient le Cnapest, dont les représentants ont été invités à plusieurs rencontres avec les responsables du secteur pour des négociations autour, entre autres, du régime indemnitaire.
Fausses réponses à de vrais problèmes
«Pis encore, peut-on lire dans le communiqué du Cnapest, à défaut de vraies réponses aux revendications soulevées et après une attente qui a duré cinq mois, les enseignants n’ont eu droit qu’à d’autres promesses contenues dans une lettre signée par le secrétaire général du ministère de l’Education et dans laquelle nous sommes invités à négocier directement avec le ministère des finances et la direction générale de la Fonction publique, une démarche qui constitue un aveu d’impuissance ou une preuve de manque de sérieux et de considération à l’égard des professeurs.»Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) annonce pour sa part une grève pour la même période. «La date n’est pas encore confirmée», atteste Iddir Achour. Le CLA attend donc la réunion du conseil national pour annoncer la date du débrayage.
Vers une grève du SNPSSP
Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a, de son côté, annoncé la réunion de son conseil national pour les 14 et 15 octobre. Cette instance, qui était pour la reprise du mouvement de protestation lancé au début de l’année, se prononcera sur la suite à donner à cette action après «le silence total de la tutelle sur les revendications des professionnels du secteur de la santé».
Le SNPSSP aura également à s’exprimer sur la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé. «De quel droit M. Ould Abbès ose-t-il dénier le droit de grève ?», s’interroge le docteur Yousfi en réplique aux propos tenus par le ministre à partir de Constantine.
Fatima Arab