Rata a écrit:Dear comrades,
I just wanted to thank all of the comrades and friends of Toulouse CNT-AIT for the hospitality and a great day that was organized in solidarity with us. We hope that there will be more ocasions when we are going to be able to express our solidarity, that will not be as dramatic as the one in which we are finding ourselves right now. Salud y Anarquia! Viva la AIT! Ratibor Trivunac
vendredi 14 mai 2010
«Nous ne nous faisons aucune illusion» (groupe de soutien aux 6 de Belgrade, Toulouse)
Interview réalisée par email ce 13 mai - avec les membres du groupe de soutien aux anarchistes serbes (CNT-AIT, Toulouse). Merci à eux!
- Votre association apporte un soutien aux anarchistes interpellés il y a quelques mois à Belgrade. Que leur reproche-t-on exactement?
Cette affaire fait suite à une petite "action" à l'ambassade de Grèce à Belgrade dans la nuit du 24 au 25 août 2009. Cet acte symbolique de protestation contre la détention arbitraire d'un rebelle grec dans son pays a été revendiqué par un groupe anarchiste inconnu en Serbie. Cet acte se résume à un graffiti et à un jet de bouteilles de bière contenant un liquide inflammable qui ne laissa que quelques traces noires, causées par la fumée. Les dommages et la menace furent si négligeables que l'ambassade a fonctionné tout à fait normalement dès le lendemain matin. Par la suite il s'avéra que la facture pour réparer les «dégâts» s'élève à 18 euros! Le groupe qui l'a revendiqué étant inconnu, les médias ont sollicité les commentaires de Ratibor Trivunac, le secrétaire de l'ASI-AIT, la seule organisation ouvertement anarchiste en Serbie. Ne sachant pas lui-même qui en sont les auteurs, et bien qu'il ne condamne pas l'acte (symbolique et minime, en tout cas bien moins grave que la violence bien réelle du pouvoir que la population ressent dans sa chair), il ne l'a pas non plus soutenu. Car ce type d'action individuelle ne fait pas partie des méthodes anarchosyndicalistes : toute véritable transformation sociale émancipatrice ne peut être atteinte qu'à travers l'action autonome et organisée de la population consciente d'un tel objectif. Malgré cela, la police a arrêté le secrétaire et cinq autres militants et sympathisants de l'ASI-AIT. Rapidement, les «6 de Belgrade» ont été accusés de rien de moins que de «terrorisme international». Accusations particulièrement graves pour lesquels ils encouraient jusqu'à 15 ans de prison, une peine extrêmement sévère en Serbie, dans la même catégorie que des crimes comme le génocide. Tel est le fond grotesque de l'affaire: qu'un acte symbolique qui n'a nui à personne soit traité comme les crimes de guerre tels que le viol de masse et le génocide! Alors que dans le même temps le pouvoir serbe relayé par les médias s'interroge encore de savoir si le massacre perpétré à Srebrenica est un crime de guerre ou non!
- Vous avez organisé une activité de soutien à Toulouse le 9 mai 2010, quel était son programme?
La CNT-AIT de Toulouse a effectivement organisé à "La Chapelle" une après-midi de rencontres et d'échanges autour de la solidarité internationale avec les compagnons serbes. Ce moment fut une réussite à tous points de vue. D'abord par la participation d'un public venu en nombre et qui a pu rencontrer un des 6 de Belgrade, Ratibor lui-même, qui nous a fait la bonne surprise de sa visite. Bien entendu, le débat suivi par plus de 80 personnes et portant sur l'actualité sociale dans les Balkans s'est retrouvé enrichi par son témoignage de première main concernant la situation dans cette région, en particulier en Grèce. Après quoi, trois groupes de musiques klezmer, tchèque et manouche sont venus gracieusement prêter leur concours à cette journée. Ces musiques, chants et danses populaires sont venus souligner concrètement que la solidarité des exploités se moque des nationalismes guerriers et que face à cette société mortifère l'enthousiasme est à l'ordre du jour.
- Pour quelles raisons soutenez-vous les 6 de Belgrade et quel est le soutien dont ils ont besoin?
Il apparaît clairement que ce sont les idées cosmopolites que portent les anarchosyndicalistes serbes, que cherche à faire taire le pouvoir, dans une région déchirée par les nationalismes et les identités imaginaires. C’est pourquoi partout dans le monde la voix des anarchosyndicalistes et de leurs amis s’est élevée pour dénoncer le cas des 6 de Belgrade et faire vivre la solidarité internationale. En France après le 26 septembre, avec un rassemblement de soutien à Lyon, une dizaine de compagnons de la CNT-AIT ont occupé le Centre culturel de Serbie à Paris, le 17 octobre 2009. Ici à Toulouse, la venue de l’équipe de football de Belgrade, le 3 décembre 2009, fût une occasion d’informer le public de la situation. Le contexte du match retour était très particulier puisqu’il se déroulait après le décès d’un jeune supporter toulousain, victime d’exactions de bandes nationalistes à Belgrade lors du match aller. Quant à nous, nous ne confondions pas les supporters serbes avec les fascistes et 15 jours avant le match nous avons appelé à fraterniser avec eux. Encore très récemment, lundi 3 mai, M. Batakovic, l’ambassadeur de la Serbie, était à la Faculté de lettres de Besançon pour donner une conférence sur les relations diplomatiques entre la France et la Serbie. Des compagnons y ont interpelé le diplomate serbe sur la détention abusivement longue, les tortures, la violation des droits, l’absence de preuves, la campagne médiatique calomnieuse et le soutien passif de l’État à des groupes nationalistes menaçant nos compagnons. Devant les arguments pertinents des compagnons, l’ambassadeur finit par en prendre acte et a déclaré qu’il en référerait à sa hiérarchie.
- Dans l'affaire des 6 de Belgrade, avez-vous des attentes ou exigences particulières à l'endroit des autorités serbes?
Nous ne nous faisons aucune illusion. Nous n'attendons de l'État serbe ni clémence, ni pardon. Nous ne l'attendons ni de l'État serbe, ni d'aucun autre, car ce sont les pouvoirs institués, les gouvernements, les juges, les capitalistes, les policiers et les gardiens de prison qui nous maintiennent sous le joug du Capital. Et pour celui qui veut s'en délivrer ce sont arrestations, isolements et tortures. Si les mots de justice et de vérité ont encore un reste de sens pour les tenants du pouvoir serbe, alors ils doivent cesser immédiatement de persécuter nos compagnons, non seulement les 6 de Belgrade mais aussi 5 autres anarchosyndicalistes, poursuivis pour «obstruction à la justice» alors qu'ils manifestaient leur solidarité.
- Envisagez-vous d'autres activités en rapport avec la Serbie?
Nous continuerons de profiter de tous les éventuels événements sportifs, culturels ou diplomatiques impliquant la Serbie pour faire connaître l'injustice que subissent nos compagnons et aussi la vérité sur la lutte révolutionnaire pour laquelle ils subissent la répression et la violence de l'État Serbe. Et nous encourageons toutes celles et ceux qui, dans le monde, luttent pour la liberté et l'émancipation de l'humanité, à agir de même, solidairement.
Lien: CNT-AIT, mail.
Publié par Dragan Grcic à l'adresse 09:11
http://serbie-droitshumains.blogspot.co ... usion.html
Communiqué à l'occasion d'une nouvelle agression contre un membre de l'ASI
Le mardi 14 mai vers 23 heures, un membre de l'Initiative anarchosyndicaliste (AS) a été agressé par un groupe de quatre néo-nazis. L'agression s'est déroulée en plein centre-ville. Il a reçu plusieurs coups de poing au visage après qu'on lui eut demandé s'il était anarchiste. Les agresseurs étaient rasés de près, vêtus de noir, âgés entre 25 et 30 ans.
La Confédération syndicale "Initiative anarchosyndicaliste" lutte pour une société de liberté et d'égalité, débarrassée de toutes formes d'exploitation et de domination de l'homme sur l'homme, raison pour laquelle elle est constamment prise pour cible par l'Etat et ses structures répressives - la police, les services secrets et les formations para-policières.
Rappelons que six anarchosyndicalistes de Belgrade ont passé presque six mois en prison suite à l'accusation grotesque de "Terrorisme international", que quatre autres de nos compagnons font l'objet d'un procès politique au motif d'avoir "obstrué la justice", et que des appels à ce que les membres de l'ASI soient lynchés en public ont été lancés par des groupes para-policiers.
De même qu'auparavant, maintenant encore ces procédés de la part de ceux qui détruisent nos vies ne font que renforcer notre esprit de lutte et accentuer notre conviction que nous sommes sur la bonne voie. Nous faisons savoir que nous ne cesserons nos actions et entreprises et que nous lutterons avec encore plus de sérieux et de combativité en faveur de la liberté, contre l'exploitation, les privatisations et les licenciements.
Les rues appartiennent au peuple et non aux bandes fascistes.
Assez de répression contre les activistes syndicaux. Assez de violence !
Le Secrétariat de la confédération syndicale "Initiative anarchosyndicaliste".
Un membre de l'ASI agressé à Novi Sad
Samedi le 22 mai vers 3 heures du matin, D.K, membre de l'Initiative anarchosyndicaliste de Novi Sad, a été agressé par des néo-nazis dans la rue Pap Pavla, à proximité immédiate du bâtiment BIA à Novi Sad. D.K rentrait chez lui lorsque s'est arrêtée à ses côtés une voiture de marque "Renault" dont est sorti un néo-nazi qui a hurlé "Mort aux antifascistes" et par un violent coup porté à la tête lui a fait perdre connaissance, après quoi l'agresseur a continué à le frapper à coups de pied et de poing tandis qu'il gisait inconscient. D.K est resté inconscient jusqu'à ce qu'un travailleur d'un bureau de tabac à proximité ne le ramène à lui. L'agresseur était rasé de près, vêtu de noir, âgé entre 20 et 25 ans.
C'est encore une agression parmi une série d'attaques et d'actes d'intimidation qui sont organisés par les segments de l'Etat les plus réactionnaires ainsi que par les groupes para-policiers profascistes dans le but de réprimer l'activité de la confédération syndicale "Initiative anarchosyndicaliste".
Nous faisons savoir à l'Etat et à son appareil répressif que nous ne cesserons nos actions et entreprises dirigées contre l'exploitation, les privatisations et les licenciements. Nous luttons pour une société qui sera fondée sur la liberté individuelle et collective, sur l'égalité, la solidarité et l'entraide ; débarrassée de toute forme d'oppression, de hiérarchie et de domination de l'homme par l'homme.
Les rues appartiennent au peuple et non pas aux bandes fascistes !
Assez de répression contre les activistes syndicaux ! Assez de violence !
Le secrétariat du groupe local de Novi Sad,
de la confédération syndicale "Initiative anarchosyndicaliste".
Chers compagnons,
Juste une courte note. Aujourd'hui la cour nous a reconnu non coupable des charges qui étaient retenues contre nous par le Procureur, après qu'il ait changé l'accusation initiale de "terrorisme international"' en "mise en danger d'autrui". Toutes les charges sont abandonnées maintenant.
Le président du tribunal a expliqué brièvement que la décision est "basée sur la loi et non sur des considérations politiques" (ce qui est une façon indirecte d'admettre que tout le procès depuis le début avait une motivation politique et n'était pas basé sur des faits réels), et qu'il n'y a aucune preuve qui confirme que nous étions engagés dans "l'aide et l'incitation" (pour le compagnon Tadej et moi même) ni dans "la mise en danger de la vie d'autrui" (pour la compagne Sanja et les compagnons Ivan S, Nikola et Ivan V).
Le procureur a 8 jours pour faire appel, mais à voir les réactions publiques et l'énorme couverture médiatique du procès, nous ne nous attendons pas à ce que [le cas échéant] le verdict soit modifié par la Haute cour.
Maintenant, notre énergie se concentre pour libérer nos 3 compagnons du groupe de l'ASI-AIT la ville de Vrsac des charges qui pèsent contre eux d'obstruction à la justice, pour avoir collé des affiches indiquant "libérez les anarchistes emprisonnés" ainsi que pour permettre que soit rendu son passeport à notre compagnon anarchosyndicaliste croate , qui est ainsi retenu en Serbie depuis 4 mois. Ce compagnon est maintenu ici par la Court, avec la même charge que les compagnons de Vrsac, mais lui pour avoir brandi un bout de papier sur lequel était inscrit "l'anarchisme n'est pas du terrorisme" dans l'enceinte du tribunal lors de notre première audience du 17 février, alors que nous venions d'être relâchés de la prison préventive, après 6 mois passés dans des conditions incroyables.
Ci-dessous quelques reportages de la presse commerciale serbe sur le sujet :
Télévision Nationale :
http://www.rts.rs/page/stories/ci/story ... D0%B0.html
Le plus grand média libéral - B92:
http://www.b92.net/info/vesti/index.php ... _id=439140
Un grand portail d'information internet :
http://www.mondo.rs/s173353/Hronika_i_D ... hista.html
Merci à tous pour le soutien, nous n'aurions pas pu faire cela sans le grand soutien et l'intense solidarité des nombreux compagnons, de Serbie comme du monde.
Salud y Anarquia
Ratibor
"Prisonnier" à Belgrade
A cause d'arguties juridiques le Zagrébois Davor Bilić (26) est depuis six mois déjà "véritablement prisonnier" à Belgrade.
En effet, il a été arrêté le 17 février pour avoir fait obstruction à la justice lors du procès des "six de Belgrade". Toutefois comme l'acte d'accusation a été rejeté dès le 7 avril il continue d'attendre la décision de la Cour d'appel, sur demande du procureur, afin de récupérer son passeport et enfin rentrer chez lui!
La Croatie ne l'aide pas non plus. Bilić avait été accusé de faire obstruction à la justice, car, lors du procès à l'encontre de Ratibor Trivunac et du groupe de membres et de sympathisants de "l'Initiative Anarcho-Syndicaliste" (accusés de terrorisme international pour avoir lancé un "cocktail Molotov" sur l'Ambassade de Grèce, et plus tard acquittés, N.D.A), il était venu muni d'une affiche sur laquelle on pouvait lire "L'Anarchisme n'est pas du terrorisme". Son passeport lui avait été confisqué et il avait fait l'objet d'une interdiction de quitter Belgrade et la Serbie. Cependant, lors du procès, le juge Dragomir Gerasimović, en charge de l'affaire contre les Anarchistes, a déclaré qu'il n'y avait pas eu obstruction à la justice et que cet événement n'avait pas même été inscrit au procès verbal. Bien entendu l'accusation a été rejetée, toutefois le procureur a fait appel. Tout cela remonte au 7 avril mais jusqu'à présent la Cour d'appel ne s'est pas prononcée sur ce recours.
Davor, avec lequel nous avions discuté il y a quelques mois, est venu à notre rédaction en compagnie de Ratibor Trivunac. Comme il le dit, il continue de vivre à Belgrade "en se débrouillant", et c'est surtout les amis qu'il a rencontrés ici qui lui viennent en aide.
Evidemment je n'ai pas de travail et donc aucune source de revenus. Je mange et je dors chez de braves gens, quant au temps libre je le passe "en fonction du possible" - déclare Davor pour la revue "Alo!". Il ajoute qu'il est en contact par téléphone avec ses parents à Zagreb, lesquels sont inquiets à cause de la situation. Davor a plusieurs fois réclamé de l'aide auprès du Consulat de Croatie à Belgrade, toutefois...
- Ils ont reçu ma demande d'aide, ont remué des papiers et déclaré qu'ils ne peuvent m'aider. Et c'est tout... - déclare Davor.
Comme le signale Trivunac, Davor passe pour une victime collatérale.
- Quoique le juge qui nous a jugés ait déclaré qu'il n'y avait pas eu d'obstruction à la justice et que même cet événement n'a pas été inscrit au procès verbal, le procureur a fait appel... Pourquoi ? Parce que Davor est une victime collatérale de notre affaire. L'Etat s'est assouvi sur nous sans éléments de preuve, à la fin on nous a acquittés, mais nous en sommes arrivés à l'absurde que moi qui a été accusé de terrorisme international j'ai failli être à Zagreb, tandis que Davor ne peut quitter Belgrade pour cause d'obstruction à la justice,... pour nous avoir aidé. Si d'ici deux semaines cette situation ne trouve pas son épilogue, nous organiserons une manifestation afin d'attirer l'attention sur les péripéties provoquées par cette "réforme de la justice", a déclaré Trivunac.
M.S.P.
Source : inicijativa.org, le 27 août 2010.
Alliance OTAN - jamais la bienvenue
Lors des manifestations d'hier (le 12 juin) dans le cadre de la campagne Anti-OTAN, qui est organisée à l'occasion de la prochaine conférence de l'OTAN à Belgrade, la police a arrêté huit manifestants pacifiques.
"La police refuse de nous donner la moindre information sur les personnes arrêtées, mais d'après ce que l'on a appris auprès des avocats, elle envisage la comparution immédiate pour 'Entrave à un agent officiel dans l'exercice de ses fonctions' et 'Trouble à l'ordre public et à la paix'. Cela signifie que les personnes arrêtées se verront refusées le droit d'un juste procès, car elles ne pourront pas exposer leur défense de manière adéquate, ni ne pourront recourrir aux enregistrements vidéo et aux photographies où il apparaît clairement que personne n'a entravé ni troublé l'ordre public et la paix, elles ne pourront pas non plus citer des témoins de la défense qui pourraient également le confirmer", signalent-ils du côté de la campagne Anti-NATO.
L'adjoint du chef de la police de la Ville de Belgrade, Nikola Popovac, a déclaré pour le média B92 que la police a plusieurs fois averti les citoyens que le rassemblement n'avait pas été déclaré. "Faute de s'éloigner, huit personnes ont été arrêtées", a-t-il déclaré.
La suite en croate sur h-alter.org
traduction : Balkanikum
A l'occasion de l'arrestation de Ratibor, mais aussi des autres participants arrêtés durant la manifestation contre l'OTAN en face du Centre Sava à Belgrade, l'Initiative Anarcho-Syndicaliste a émis un communiqué dont voici quelques extraits :
"Lors de la manifestation pacifique contre la tenue de la Conférence de l'OTAN à Belgrade (le 12 juin au Centre Sava), s'inscrivant dans le cadre de la Campagne contre l'OTAN et à laquelle ont participé une centaine de personnes, la police a insulté et projeté les gens en bas d'une pente, et elle a brutalement arrêté huit manifestants pacifiques. Les personnes arrêtées, dont l'une est un ressortissant croate, ont été transférées au commissariat "Novi Beograd" où une garde à vue de 48 heures leur a été signifiée. Deux autres participants arrêtés ont été amenés au Commissariat de la rue 29 novembre, l'un a rapidement été remis en liberté tandis que l'autre, Ratibor, a été condamné en comparution immédiate à 15 jours de prison et immédiatement envoyé à la prison Padinska Skela pour y purger sa peine.
Des poursuites pénales ont été engagées contre les personnes détenues à Novi Beograd au motif d'"entrave à un agent public dans l'exercice de ses fonctions". L'une d'entre elle, Kosta R., est même poursuivie pour "agression contre un agent public", bien qu'il apparaisse clairement sur les enregistrements que la police s'est comportée de la façon la plus brutale à son égard. En effet, plusieurs membres des forces spéciales l'ont renversé et traîné dans la rue, et un agent en civil a tenté de lui faire un croc-en-jambe et de le rouer de coups de pied.
Nikola V., ressortissant croate, qui au moment de son arrestation était paisiblement assis par terre, a été placé face à un choix par le Premier bureau du procureur : ou il lui sera infligé un mois de détention dans l'enfer de la Prison centrale de Belgrade ou il versera 50.000 dinars sur le compte du Secrétariat municipal pour la santé. Les activistes de la Campagne contre l'OTAN, confronté à un chantage impitoyable de la part des organes judiciaires, ont réuni la somme demandée et l'ont réglée, après quoi Nikola V. a été relâché et s'est vu remettre ses documents de voyage. Il a ainsi rapidement quitté la Serbie.
Cela fait un mois que la police s'emploie à intimider et faire pression de diverses façons sur les activistes de la Campagne contre l'OTAN, parce que l'Etat ne peut souffrir les rassemblements populaires autonomes et authentiques. Seuls sont tolérés les rassemblements dans des cadres prédéfinis qui s'emboîtent bien dans le système. Cela ressort fort bien du fait que ce même jour les membres de l'organisation cléro-fasciste Obraz ont paradé durant le rassemblement organisé par le Parti démocratique de Serbie (DSS), et que le lendemain des membres du Parti radical serbe (SRS) se sont chamaillés avec la police durant une manifestation tenue en face de la présidence, sans pour autant qu'aucun d'entre eux ne soit arrêté. En revanche la police a chargé les participants non violents du rassemblement pacifique placé sous l'égide de la campagne indépendante contre l'OTAN, elle a arrêté huit personnes et engagé des poursuites pénales."
Source : e-novine.com
Traduction: Balkanikum
L’OTAN est juge en Serbie
http://balkanikum.vefblog.net/451.html#_2273
Il y a quelques jour, Ratibor Trivunac, membre de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste et membre de la rédaction d’ « Action directe », a été appelé à comparaître en raison de la soi-disant infraction découlant de l’article 23, al. 1, de la Loi sur l’ordre et la paix publics. Cette loi relative aux « actes d’entrave à un fonctionnaire autorisé dans l’exercice des missions de sécurité et de maintien de l’ordre et de la paix publics », prévoit une peine de six mois à trois ans de prison.
Trivunac était l’un des participants, une centaine, qui prirent part à la manifestation contre le sommet de l’OTAN organisée à la mi-juin de l’année dernière à Belgrade, il y a exactement un an. Cette manifestation pacifique du 11 juin sur l’esplanade en face du Centre Sava fut brutalement interrompue par une intervention policière. Des banderoles, des mégaphones et des slogans lancés contre l’OTAN faisaient partie intégrante de la manifestation. Il est néanmoins clair que les qualificatifs pittoresques émis sur le compte de l’OTAN n’entrent aucunement dans la catégorie de comportement violent ni même de comportement déplacé. D’autant plus quand on considère que ces cris, slogans et jurons ont été adressés à une entité militaire criminelle placée au service du grand capital et que celle-ci avait décidé d’organiser son assemblée justement dans un pays qu’elle a jonché de bombes radioactives, où elle a détruit l’industrie et semé la peur et la désolation. Il est évident, comme cela apparait sur de nombreuses photos et vidéos disponibles dans la presse et sur internet, que le rassemblement était de caractère pacifique. Nonobstant la police s’en est prise à un petit nombre de manifestants dont elle avait prétendument établi qu’ils sont les initiateurs du rassemblement. Et c’est avec brutalité qu’elle a procédé à leur arrestation.
[…]
Source : http://inicijativa.org/tiki/tiki-read_a ... cleId=2731, le 7 juin 2012.
Le mercredi 26 septembre s’est poursuivie le procès truqué des anarchistes de Belgrade accusés en août 2009 d’avoir jeté des cocktails Molotov sur l’ambassade de Grèce à Belgrade. Initialement accusé de terrorisme international, ces jeunes gens ont passé près de six mois en détention, et en Juin 2010 ils ont été entièrement acquittés de toutes les accusations.
Parmi les six accusés, quatre sont membres de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste (ASI), laquelle fût dès le début des poursuites incriminée en tant qu’organisation, il est donc clair que cette initiative du gouvernement visait à frapper les révolutionnaires en Serbie.
En Juillet 2011, la Cour d’appel a annulé l’acquittement et a relancé une procédure contre les six anarchistes. Lors de cette audience, tous les accusés ont renouvelé leurs déclarations antérieures, ne présentant pas de nouvelles informations depuis le procès précédent. Après avoir entendu tous les accusés, le juge a ordonné que le procès d’instruction, avec l’audition des témoins, reprendrait le 14 novembre de cette année.
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