Selon une source bien informée, voici le contenu de l’échange entre Nicolas Sarkozy et les deux représentants de l’opposition libyenne qu’il recevait ce matin à l’Elysée (photo).
Les Libyens ont demandé au président français :
- de brouiller les transmissions militaires de l’armée de Kadhafi.
- de détruire le bunker du colonel.
- de neutraliser les trois aéroports qui lui servent à mener ses opérations (notamment la base de Syrte d’où partent l’essentiel des avions qui bombardent les villes à l’Ouest de Benghazi, et l’aéroport proche du Tchad où arrivent les mercenaires.)
- de reconnaître officiellement l’opposition, représentée par le Conseil exécutif, comme la seule autorité légitime.
- d’imposer une no fly zone.
Selon la source du "Nouvel Observateur", Nicolas Sarkozy a tout accepté. Il a seulement expliqué que la zone d’exclusion aérienne sera probablement impossible à obtenir au Conseil de Sécurité.
La Libye met mal à l’aise la gauche latino-américaine
BERNARD PERRIN | LECOURRIER.CH | MARDI 01 MARS 2011
vendredi 4 mars 2011
ANALYSE - Le soulèvement contre Kadhafi, allié politique et économique du bloc de gauche, déboussole certains gouvernements « révolutionnaires ».
Stupéfiant et inquiétant parallélisme. Alors que de nombreuses chancelleries européennes sont inquiètes à l’idée de voir le colonel Kadhafi, qui était il y a peu encore un « ami intime » (Silvio Berlusconi) ou tout du moins un partenaire économique vital (90% du pétrole libyen prenait le chemin de l’Europe), tomber sous la pression de son peuple, une autre peur s’empare des gouvernements de gauche « progressistes » d’Amérique du Sud : celle d’assister à la chute d’un... camarade révolutionnaire. Le premier cas de figure n’a au fond rien de très surprenant. L’Europe capitaliste préfère un partenaire fiable, même s’il fut longtemps en tête de liste des terroristes les plus infréquentables de la planète, même s’il fait aujourd’hui tirer sur son propre peuple. Le cynisme de la realpolitik.
Faiblesse idéologique
Le second cas de figure, lui, est plus intrigant. Que du Venezuela à la Bolivie en passant par Cuba, l’Equateur et le Nicaragua, certains pleurent la chute du « guide spirituel de la révolution » malgré le massacre du peuple libyen dont il se rend coupable, démontre une triste lecture de l’histoire en cours et un aveuglement dont la gauche a déjà été trop souvent coutumière au cours du siècle passé.
Derrière la façade discursive du « socialisme du XXIe siècle », se dessine malheureusement une autre réalité : l’absence d’une réelle boussole idéologique, de Caracas à La Paz. Comment le dictateur sanguinaire libyen peut-il être un « frère révolutionnaire » ? Son opposition à l’impérialisme américain justifie-t-elle donc toutes ses exactions ? Comment se tromper ainsi de révolution ?
Pour l’Argentin Pablo Stefanoni, directeur de l’édition bolivienne du Monde diplomatique, et auteur avec le politologue français Hervé do Alto de Nous serons des millions, Evo Morales et la gauche au pouvoir en Bolivie, la réponse est simple : « Le socialisme sud-américain a été pris par surprise par les événements, et s’est retrouvé sans ressources politiques ni idéologiques pour déchiffrer les clés de ce qui se passe dans le monde arabe. »
En Amérique latine, au Venezuela, à Cuba, en Equateur, en Bolivie ou au Nicaragua, Kadhafi est encore et toujours considéré comme un « combattant révolutionnaire », malgré sa volte-face historique et son idylle nouée avec l’Occident, de Washington à Rome en passant par Londres et Paris. Hugo Chavez ne l’a pas caché : pour comprendre la révolution en cours dans les pays arabes, il avait personnellement appelé il y a quelques semaines... Tripoli ! Quant au ministre des Affaires étrangères bolivien, David Choquehuanca, il avoue sa fascination pour le « Livre vert » du leader libyen, comme de nombreux autres dirigeants latino-américains.
« Soutenir les peuples »
Plus concrètement, le président nicaraguayen Daniel Ortega a ouvertement apporté son soutien au régime sanguinaire, estimant qu’il était victime d’un « lynchage médiatique afin de faire main basse sur ses richesses pétrolières ». Une information, parmi d’autres, largement diffusée par Télésur, la chaîne d’information continentale basée à Caracas. Le journal cubain Granma, lui, a titré « Kadhafi dénonce un complot étranger contre la Libye ». Aucune allusion à la sanglante répression. En Bolivie, Evo Morales s’est montré un peu plus prudent, appelant le colonel Kadhafi et le peuple libyen « à une résolution pacifique de la crise ».
Heureusement, les gouvernements n’ont pas le monopole du socialisme latino-américain. Au Venezuela, le groupe Marea socialista (Marée socialiste, mouvance du Parti socialiste d’Hugo Chávez) appelle à la victoire du peuple libyen. Et dénonce « l’horreur dont sont capables les dictateurs, soumis ou non à l’impérialisme ». Les militants vénézuéliens estiment que les événements démontrent qu’il s’agit « d’un soulèvement populaire qui fait partie du tremblement de terre démocratique qui secoue le monde arabe, de la lutte pour la liberté et la démocratie ». Une lutte « qui ouvre la porte à la révolution mondiale contre le capitalisme et ses régimes d’oppression et de misère ».
« La gauche, estime Pablo Stefanoni, doit soutenir les peuples, les luttes démocratiques et les aspirations à la liberté, et ne pas s’acoquiner avec des dictateurs pathétiques et corrompus sur la base de considérations purement géostratégiques. » Hervé do Alto abonde dans le même sens : « Aujourd’hui, le danger pour la gauche latino-américaine est de plaquer sa propre réalité – la lutte quotidienne contre l’impérialisme – sur celle d’autres continents. Par exemple, on peut voir dans l’instabilité politique en Libye un risque de démembrement similaire à celui que font planer les oppositions de Santa Cruz en Bolivie. Or, confondre la lutte anti-impérialiste et la lutte à mort des élites liées aux dictatures serait un recul majeur. »
Plus fondamentalement, « tant que la gauche déprécie la question du respect des droits de l’homme, considère que la realpolitik justifie tout, et qu’elle confond l’anti-impérialisme avec les intérêts bureaucratiques, il n’y a rien à attendre d’elle », tranche-t-il.
Mais si l’Europe capitaliste peut se permettre de mener des relations avec des partenaires douteux, pourquoi les pays d’Amérique latine devraient renoncer, eux, à cette realpolitik ? « Tout d’abord, répond Hervé do Alto, toutes les dictatures ne massacrent pas leur peuple comme le fait actuellement le régime de Kadhafi. C’est donc un critère déterminant, si l’on considère que ces gouvernements ont justement l’ambition de développer une ’diplomatie des peuples’. »
« Ensuite, ajoute le politologue, c’est une chose d’entretenir des relations commerciales avec des régimes autoritaires, mais c’en est une autre de développer une solidarité politique à leur égard en confondant leur anti-impérialisme (qui n’est d’ailleurs en réalité souvent qu’une opposition aux USA) avec leur caractère progressiste. »
Partenaire mais pas « camarade »
Dès lors, oui, la Bolivie garde absolument le droit de commercer avec la République islamique d’Iran. « Mais personne n’oblige Evo Morales à lever le bras d’Ahmadinejad en l’appelant ’camarade’. Il faut savoir que ce régime mène une répression à l’encontre des mouvements sociaux que même la Bolivie des gouvernements de droite a été très loin d’égaler », tempère Hervé do Alto.
S’aligner sur un Ahmadinejad ou un Kadhafi au prétexte qu’il est un partenaire stratégique reviendrait donc à renoncer au « nouvel ordre mondial » progressiste, socialiste proclamé. Et renoncer à toute action dirigée vers un changement social, notamment dans le champ des relations internationales.
Mais si les luttes en cours sont loin d’être pro-occidentales, elles ne sont pas non plus fondamentalement socialistes. Comment la gauche latino devrait-elle se situer dès lors ? « Karl Marx, qui ne perdait pas une occasion de critiquer la démocratie bourgeoise, considérait que cette démocratie formelle était un premier pas absolument nécessaire », répond Hervé do Alto. En d’autres termes, dans l’immédiat, le vent démocratique ouvre à nouveau (et enfin) la porte aux mouvements socialistes arabes, quarante ans après leur déroute.
La conclusion, elle, tombe de la plume de l’écrivain et militant uruguayen Raúl Zibechi : « Il faut regarder l’horreur en face. Parfois la gauche n’a pas voulu voir, pas voulu entendre, ni comprendre les douleurs des gens d’en bas, sacrifiés sur l’autel de la révolution. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas cette fois-ci. »
Dénoncer de manière totalement justifiée les menaces d’intervention en Libye par l’entremise de l’OTAN ou des Etats-Unis et les tentatives d’ingérence occidentales ne doit d’aucune manière éclipser ce vrai débat.
le monde.fr a écrit:Libye : l'ONU approuve le recours à la force
La résolution de l'ONU sur la Libye a été adoptée avec dix voix pour sur les 15 membres du Conseil de sécurité, et cinq abstentions.
La résolution de l'ONU a été adoptée avec dix voix sur les quinze membres du Conseil de sécurité, et cinq abstentions. A Benghazi, une foule en liesse s'est rassemblée pour saluer le vote.
wikipedia, forces armees lybiennes :
Armée de terre[modifier]
Les forces terrestres sont composées de:
* Environ 2 000 chars de combat T-72, T-62 et T-55 dont la moitié sont opérationnels.
* 1 000 BMP-1
* 750 BTR-50
* 100 EE-11 Urutu
* 50 BRDM-2
* 70 EE-9 Cascavel (véhicules de reconnaissance)
En 2009, plus de 2 400 pièces artillerie ont été répertoriés (190 D-30, 60 D-74, 330 M-46 etc), plus 500 mortiers, des missiles sol-sol type Scud ou encore des missiles crotales.
Marine[modifier]
En 2005, la marine libyenne était composée de :
* 2 frégates, Classe Koni de fabrication Est-allemande (1 opérationnelle)
* 2 corvettes, Classe Nanuchka de fabrication soviétique (2 opérationnelles)
* 9 navires d'attaque rapide, Classe Combattante II de fabrication allemande (7 opérationnels)
* 12 patrouilleurs, Classe Osa II de fabrication soviétique (6 opérationnels)
* 9 dragueurs de mines, Classe Natya de fabrication soviétique (5 opérationnels)
* 2 sous-marins classe Foxtrot (non-opérationnels)
Aviation[modifier]
Article détaillé : Armée de l'air libyenne.
L'armée de l'air libyenne est essentiellement composée d'appareils de fabrication soviétique :
* Avion de chasse ; MiG-21, MiG-23 et de Mirage F1
* Bombardier ; Soukhoï Su-24
* Avion d'attaque au sol ; Soukhoï Su-17, Mil Mi-24, Soko J-21 Jastreb et de Soko G-2 Galeb.
hocus a écrit:le monde.fr a écrit:Libye : l'ONU approuve le recours à la force
La résolution de l'ONU sur la Libye a été adoptée avec dix voix pour sur les 15 membres du Conseil de sécurité, et cinq abstentions.
La résolution de l'ONU a été adoptée avec dix voix sur les quinze membres du Conseil de sécurité, et cinq abstentions. A Benghazi, une foule en liesse s'est rassemblée pour saluer le vote.
Donc, c est parti pour la guerre imperialiste en lybie.
Merci avant tout a la france et a l angleterre pour leur devouement a l imperialisme "humanitaire" . (humanitaire, civilisateur... ca sent le deja vu tout ca non ?)
Donc au programme : "no fly zone", bombardements, massacres de civils, interventions au sol, ingerence imperialiste dans la politique interieure et une guerre civile redoublee d intensite, (puis occupation, nouveau gouvernement choisi par les forces de l OTAN aussi peut etre ?)
c est parfait. le meilleur moyen de mettre fins a toutes perspectives d emancipation pour les lybiens.
A quand un "no fly zone" au dessus du pakistan pour eviter que les drones americains tuent encore des dizaines de civils (35 tuees rien qu aujourd hui) ?
c est vrai que l irak n a pas ete assez catastrophique. et puis , faut bien utiliser le bon gros matos militaire, sinon, on finirait par se dire que ca sert a rien hein.
ah oui et puis c est vrai que les grosses puissances a petites cervelles avaient sans doute du mal a supporter que des pays d afrique du nord decident par eux meme de leur sort, sans que de bons blancs ne soit au commande. bah oui, c etait insupportable ca. Tunisie, Egypte.. bah oui, fallait mettre fin a ce scandale !
NON A LA GUERRE EN LIBYE !
A BAS l IMPERIALISME !
A BAS L OTAN !
A BAS TOUTES LES ARMEES !
ah et puis tiens, parmi le programme des rejouissances :wikipedia, forces armees lybiennes :
Armée de terre[modifier]
Les forces terrestres sont composées de:
* Environ 2 000 chars de combat T-72, T-62 et T-55 dont la moitié sont opérationnels.
* 1 000 BMP-1
* 750 BTR-50
* 100 EE-11 Urutu
* 50 BRDM-2
* 70 EE-9 Cascavel (véhicules de reconnaissance)
En 2009, plus de 2 400 pièces artillerie ont été répertoriés (190 D-30, 60 D-74, 330 M-46 etc), plus 500 mortiers, des missiles sol-sol type Scud ou encore des missiles crotales.
Marine[modifier]
En 2005, la marine libyenne était composée de :
* 2 frégates, Classe Koni de fabrication Est-allemande (1 opérationnelle)
* 2 corvettes, Classe Nanuchka de fabrication soviétique (2 opérationnelles)
* 9 navires d'attaque rapide, Classe Combattante II de fabrication allemande (7 opérationnels)
* 12 patrouilleurs, Classe Osa II de fabrication soviétique (6 opérationnels)
* 9 dragueurs de mines, Classe Natya de fabrication soviétique (5 opérationnels)
* 2 sous-marins classe Foxtrot (non-opérationnels)
Aviation[modifier]
Article détaillé : Armée de l'air libyenne.
L'armée de l'air libyenne est essentiellement composée d'appareils de fabrication soviétique :
* Avion de chasse ; MiG-21, MiG-23 et de Mirage F1
* Bombardier ; Soukhoï Su-24
* Avion d'attaque au sol ; Soukhoï Su-17, Mil Mi-24, Soko J-21 Jastreb et de Soko G-2 Galeb.
quel bande de connards de bouchers hypocrites.
hocus a écrit:et sinon, j ai pas l habitude d etre "aimable" avec des gens qui soutiennent une attaque militaire. desole pour ca.
tu es peut etre courtois. mais ta position n en est pas moins "destestable" pour moi.
hocus a écrit:
(P.S : elle est pour quand la "no fly zone" au dessus des montagnes de l ouest pakistanais ? y a des massacres de civils la vbas. rien q hier, les drones americains ont fait 35 morts.
et au bahrein, ils sont ou les avions de l OTAN pour arreter les massacres ?
willio a écrit:Doit-on se laisser massacrer sans se défendre au nom de la paix ? En tant qu'anar non-violent je pense qu'il faut se défendre par la force s'il le faut.
willio a écrit:On peut bien sûr craindre de l'impérialisme parce qu'en l’occurrence ce sont forcément des états qui interviennent mais laisser faire quand on peut aider est criminel.
Selon une source bien informée, voici le contenu de l’échange entre Nicolas Sarkozy et les deux représentants de l’opposition libyenne qu’il recevait ce matin à l’Elysée (photo).
Les Libyens ont demandé au président français :
- de brouiller les transmissions militaires de l’armée de Kadhafi.
- de détruire le bunker du colonel.
- de neutraliser les trois aéroports qui lui servent à mener ses opérations (notamment la base de Syrte d’où partent l’essentiel des avions qui bombardent les villes à l’Ouest de Benghazi, et l’aéroport proche du Tchad où arrivent les mercenaires.)
- de reconnaître officiellement l’opposition, représentée par le Conseil exécutif, comme la seule autorité légitime.
- d’imposer une no fly zone.
ah oui et puis c est vrai que les grosses puissances a petites cervelles avaient sans doute du mal a supporter que des pays d afrique du nord decident par eux meme de leur sort, sans que de bons blancs ne soit au commande. bah oui, c etait insupportable ca. Tunisie, Egypte.. bah oui, fallait mettre fin a ce scandale !
hocus a écrit:willio, t as suivi les infos ? y a pas que gaddafi et ses forces qu ont des armes lourdes. c est la guerre. des parties de l armee passent aux insurges.
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