Re: Russie
Posté: Dim 11 Mar 2012 02:54
Alors qu'en décembre la répression du mouvement était "relativement modérée", là elle semble reprendre du poil de la bête :
VIDEO. Russie : la répression fait reculer la mobilisation anti-Poutine
Plusieurs milliers de partisans de l'opposition russe ont manifesté samedi dans le centre de Moscou pour dénoncer les fraudes lors de la présidentielle du 4 mars remportée par Vladimir Poutine. Au même moment, la police russe interpellait plus d'une centaine d'opposants lors de rassemblements non autorisés à Saint-Pétersbourg et Nijni-Novgorod.
Ils brandissaient des pancartes dénonçant Vladimir Poutine, mais aussi des drapeaux des différents mouvements politiques à l'origine de la contestation qui a commencé après les législatives controversées de décembre. «Ce pouvoir n'est pas légitime et il a peur», a déclaré Vladimir Ryjkov, l'un des dirigeants du mouvement. «Nos exigences sont claires: une réforme politique, une justice indépendante, la fin de la censure et des élections anticipées», a-t-il ajouté.
Selon l'opposition et les observateurs, des fraudes ont entâché les législatives de décembre, remportées par le parti Russie unie de Vladimir Poutine, et la présidentielle de mars gagnée dès le 1er tour par le Premier ministre avec près de 64% des voix.
Forte mobilisation policière à Moscou
Plus de 2500 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés pour encadrer la manifestation moscovite et la police a mis en garde contre tout débordement à l'issue du rassemblement, autorisé jusqu'à 12 heures. Le 5 mars, à l'issue de la manifestation organisée par l'opposition à Moscou, au lendemain du scrutin présidentiel, une partie des participants avaient refusé de quitter les lieux et la police avait interpellé 250 personnes.
A Moscou, cependant, la mobilisation était en nette baisse samedi par rapport aux dizaines de milliers de personnes qui ont participé aux précédents rassemblements organisés de décembre à février. La police dit avoir compté 8.000 manifestants sur l'avenue du Nouvel Arbat, au coeur de la capitale, tandis que les organisateurs en revendiquaient 25.000. Selon une estimation de journalistes de l'AFP sur place, qui correspond à celle de médias russes favorables à l'opposition, les manifestants étaient environ 10.000.
Après quatre grandes manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Moscou, l'opposition fait face à des divisions internes et des interrogations quant à l'avenir du mouvement. L'opposant russe et ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov a appelé les sympathisants de l'opposition à ne pas se démoraliser, estimant que la contestation n'en était qu'à ses débuts. «Nous avons fait pour la première fois l'expérience de la résistance et ce n'est que le début. On nous prive de liberté depuis 12 ans (date d'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, ndlr), c'est impossible de la faire revenir en trois mois», a lancé Garry Kasparov.
Interpellations à Saint-Pétersbourg et violences à Nijni-Novgorod
A Saint-Pétersbourg, la manifestation n'a pas été autorisée samedi. Près de 300 personnes se sont néanmoins rassemblées sur une place de la ville et une soixantaine d'entre elles ont été interpellées par la police, selon une journaliste de l'AFP sur place.
A Nijni-Novgorod, à 440 km à l'est de Moscou, environ 1.000 personnes ont commencé à défiler dans le calme avant d'être violemment dispersées par la police à coups de matraques, selon un leader du mouvement d'opposition Solidarnost, Konstantin Baranovski.
En dépit de cette mobilisation, le pouvoir ignore les revendications de l'opposition. Mercredi, Vladimir Poutine a appelé ses détracteurs à écouter «la voix du peuple» et à accepter le résultat des élections. Le président réélu doit être investi début mai, après ses deux mandats de 2000 à 2008. Faute de pouvoir enchaîner un troisième mandat de président, selon la Constitution, il avait laissé sa place à Dmitri Medvedev et pris le poste de Premier ministre.
-> http://www.leparisien.fr/international/ ... 899124.php
L'opposition anti-Poutine manifeste encore mais faiblit
Au cri de "Il est temps de changer !", des milliers de Russes ont contesté samedi la victoire de Vladimir Poutine à l'élection présidentielle du 4 mars. Toutefois le mouvement de contestation du nouveau maître du Kremlin paraît s'essoufler quelque peu.
D'après les estimations des organisateurs, 25.000 personnes se sont déplacées, soit un quart seulement des manifestants qui étaient descendus dans la rue avant le scrutin, qui a permis au Premier ministre sortant de retrouver son fauteuil au Kremlin pour au moins six ans. La police a, quant à elle, avancé un chiffre de 10.000 manifestants samedi. Des témoins indépendants parlent d'une foule de moins de 20.000 participants. Le rassemblement était surveillé par un important dispositif de police, dont deux hélicoptères qui survolaient la foule. A St-Pétersbourg, l'ancienne capitale impériale, la police a évacué en les traînant une quarantaine de manifestants, sur un total d'environ 200, qui protestaient en silence et sans banderole, ont rapporté des témoins.
A Moscou, la foule qui a manifesté par un beau soleil dans le centre de Moscou brandissait des drapeaux, des ballons et des banderoles. Elle arborait des rubans blancs, symbole du mouvement de contestation d'une ampleur sans précédent en Russie né au lendemain des élections législatives de décembre entachées par la fraude. Comme lors de précédents rassemblements, des cris "La Russie sans Poutine" ont fusé samedi. "La route sera longue et ardue, le combat ne sera pas rapide mais nous n'arrêterons pas. La Russie sera libre, la Russie exige un changement !", a lancé à la foule le libéral Grigory Iavlinski.
Mésentente sur la date du prochain rassemblement
Bien que les observateurs étrangers du scrutin présidentiel aient affirmé que ce dernier a été faussé en faveur de Poutine, les dirigeants de l'opposition ont du admettre la victoire de ce dernier compte tenu de l'ampleur des résultats (64% pour Poutine, moins de 18% pour son rival le plus proche, le communiste Guennadi Ziouganov). L'opposition bataille pour trouver le moyen de maintenir la pression sur l'ancien maître-espion du KGB, qu'ils accusent d'avoir freiné l'essor politique et économique de la Russie après 12 ans passés à la tête du Kremlin, puis du gouvernement.
Certains dirigeants de l'opposition ne désarment pas, comme Sergueï Oudaltsov, qui suggère qu'un million de Russes défilent contre Poutine le 1er Mai, fête du Travail et jour férié. Mais les organisateurs ne sont pas parvenus à s'entendre sur la date de la prochaine manifestation antiPoutine, et beaucoup affirment que l'opposition doit faire preuve de patience à propos de ses revendications pour plus de transparence et de démocratie.
-> http://lci.tf1.fr/monde/europe/l-opposi ... 49236.html