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Messagede JPD le Lun 13 Juil 2009 17:45

La terreur politique dans la Russie de 2009

Les nouvelles de Russie ne sont pas si fréquentes que ça.
Voici une lettre que nos camarades du centre Praxis à Moscou (<http://www.praxiscenter.ru>) ont adressé à un autre camarade qui s'occupe de la réédition de Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression de Victor Serge
Cela est tiré du site de l'OCL : http://oclibertaire.free.fr sur lequel vous trouverez encore d'autres informations sur la Russie ainsi que l'interview qui date de fin juin de deux camarades Julia Gousseva, traductrice et militante anarcho-syndicaliste, et de son compagnon Alexei Goussev, historien de l’Opposition de gauche et marxiste

Bon, je sais, cela n'est pas anarchiquement correct puisque du marxisme et des marchistes s'y glissent de manière incidieuse, mais, que voulez-vous, nul n'est parfait (sauf Alayn).


« Le 19 janvier 2009 notre camarade Stanislav Markelov, avocat défenseur des droits humains, et la jeune journaliste anti-fasciste Anastasia Barburova furent assassinés en plein jour au centre de Moscou. Notre proche collaborateur Stanislas Markelov, 34 ans, défendait les victimes de la politique du gouvernement russe en Tchéchénie, les anti-fascistes, les militants des syndicats indépendants et des mouvements sociaux. Il participa, en tant que démocrate et socialiste convaincu, à des campagnes pour la justice et la liberté en Russie et au plan international. On se souvient qu’il a présidé le séminaire de Praxis sur la situation dans le Caucase du nord au Forum social de Saint-Petersbourg en 2006. »

« L’assasinat de Markelov et de Baburova est sans conteste possible un acte de terreur politique. Dans l’hypothèse la plus probable, la responsabilité de ce crime revient aux gangsters d’extrême-droite dont l’activité va tous les jours croissant en Russie actuelle. Les attaques violentes sur les ‘non-blancs’ dans les rues de Moscou et d’autres villes sont devenues banales, et récemment on a assassiné plusieurs anti-fascistes bien connus. Parmi les autres victimes du terrorisme politique figurent Anna Plitkovskaya, Magomed Evloev, Mikhail Beketov,. journalistes qui ont critiqué le régime politique actuel de la Russie. – »

« La croissance des forces fascisantes en Russie est objectivement encouragée par l’atmosphère politique du pays. Alors que les actes de terreur politique restent pour la plupart impunis, les autorités et leurs média font une propagande effrénée sur les thèmes du ‘patriotisme,’ de l’autoritarisme, de l’orgeuil de grande-puissanceet de la dénonciation des ‘ennemis’ intérieurs et extérieurs. Dans ces conditions, on dépeint comme ‘héros’ les auteurs de crimes contre l’humanité (du passé comme du présent) et comme ‘traitres,’ ceux qui résistent. Le dernier article de Markelov, (publié sur le site de Praxis) intitulé ‘Le patriotisme comme diagnostic’ dénonçait précisément ces idées. Et une heure avant son assassinat, Stanislav avait participé à une conférence de presse pour protester contre la remise en liberté avant terme du Colonel Budanov, criminel de guerre qui avait violé et tué une Tchéchenne. Stanislav, en tant que représentant légal de ses parents, avait reçu des menaces de la part des admirateurs de ‘l’officier héroïque’ Budanov et il fut assassiné quelques jours après sa sortie de prison… »

« Le lien entre la remise en liberté de Budanov et l’assassinat de Markelov, même s’il n’est pas direct, est évident : les deux faits caractérisent la situation réelle dans la Russie actuelle. La société civile internationale ne pourra pas, par ses seules forces arrêter la terreur politique en Russie en ce moment, mais elle pourra faire pression sur les autorités et enfin les discréditer devant l’opinion publique mondiale en dénonçant leur attitude passive et parfois objectivement favorable face à la montée de la violence fasciste . Nous vous demandons donc d’écrire aux ambassades russes dans vos pays pour exprimer votre indignation devant le terrorisme politique en Russie et pour exiger une enquête sérieuse sur l’assassinat de Stanislav Markelov et d’Anastasia Baburova et la punition de ses organisateurs. »

Commentaire

Ainsi, 90 ans après la défaite de l’Okhrana tzariste dont Victor Serge étudia les archives, 70 ans après l’arrestation de Serge par le régime stalinien, 40 ans après l’ouverture/ [la fermeture] ( ?) du Goulag par Khrouchtchev et 20 ans après la glaznost de Gorbatchev, la terreur politique estde retour en Russie. J'ai donc tenu à ce que cette réédition fasse une place à ce qui se passe dans la Russie actuelle, où la 'démocratie" a eu comme résultat le retour d’une répression de type stalienien pour protéger un régime capitaliste d’État mafieux [contre la nouvelle gauche russe] ( ?). [La gauche occidentale a tendance à ignorer le problème des droits humains dans les pays ex-communistes, honteuse d’avoir si longtemps soutenu le ‘socialisme réellement existant’ de Staline et de ses successeurs. On se solidarise (comme il se doit) avec les Palestiniens, par exemple, . mais on ignore à peu près tout de la lutte courageuse des syndicalistes, socialistes, libertaires, démocrates, anti-impérialistes, et défenseurs des droits humains qui sont tous persécutés en Russie. ] ( ?)

L’ironie de l’histoire veut que ce soit le personnage de Victor Serge qui fasse le trait d’union entre cette nouvelle gauche russe et la révolution libératrice de 1917, ainsi qu’entre ces militants russes et nous. C’est en 1994 à Moscou où j’étudiais les manuscrits de Serge saisis par le Guépéou lors de son expulsion de Russie en 1936, que j’ai fait la connaissance de la traductrice et militante anarcho-syndicaliste Julia Gousseva et de son compagnon Alexei Goussev, historien de l’Opposition de gauche et marxiste. Tous les deux grands admirateurs de Serge, ils se sont engagés à nous aider (moi et le fils de Serge, Vlady Kibaltchiche) dans cette recherche. Constatant que la gauche russe avait été coupée pendant 70 ans de l’évolution du marxisme occidental ainsi que de l’anarchisme, du féminisme, du mouvement syndical ou anti-impérialiste, de l’histoire des luttes de classe, etc. nous avons imaginé de créer à Moscou une bibliothèque qui mettrait à la disposition des militants et chercheurs russes des livres et documents en plusieurs langues sur ces sujets. La Bibliothèque Victor Serge ouvrit ses portes le ler mai 1997 avec une réunion publique sur la Révolution espagnole de 1936. Elle comporte plus de 6000 documents dans son catalogue informatisé. Sur cette base nous avons créé le Centre de Recherche et d’Éducation [ ?] Praxis, qui depuis 1999 publie en traduction russe des ouvrages socialistes anti-totalitaires jusqu’ ici inconnus en Russie [entre autres La Révolution inconnu de Voline (sur le mouvement Makhnoviste en Ukraine), Marx critique du Marxisme de Maximilien Rubel, les analyses du Stalinisme de Tony Cliff et de Raya Dunayevskaya, une anthologie de la Gauche communiste en Russie, et bien sûr Les Mémoires d’un révolutionnaire et d’autres ouvrages de Victor Serge.] (voir notre site en quatre langues http://www.praxiscenter.ru) Tous les ans, Praxis organise une conférence internationale sur le thème du socialisme anti-totalitaire, et les contributions sont publiées. Anarchistes, syndicalistes, marxistes et démocrates radicaux se regroupent autour de Praxis et de l’exemple de Serge, qui conjuguait toutes ces tendances. Très engagés, ils publient une feuille d’opposition « Pensée radicale, » défendent les droits humains, et organisent la solidarité avec les réfugiés Tchétchènes. Aujourd’hui, ces activités sont de plus en plus durement réprimées, comme en témoigne l’assassinat, en janvier 2009, en pleine rue à Moscou de notre camarade Markelov, ‘disciple’ moderne de Victor Serge. J’ai donc demandé à Alexei et Julie de faire le point sur la répression politique en Russie aujourd’hui.

La suite et l'interview sur http://oclibertaire.free.fr
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Messagede Polack le Lun 13 Juil 2009 20:19

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Messagede Johan le Lun 13 Juil 2009 20:51

Et après certains osent encore dire que la lutte antifasciste est un combat contre des fantômes...
:gun: :antifa:
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Re: Russie

Messagede Polack le Lun 13 Juil 2009 20:53

mais non ça n'est pas une lutte contre les fantômes c'est juste un truc viriliste pour masquer des lacunes en termes de réflexion politique. 8-)
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Messagede Antigone le Mer 18 Nov 2009 17:43

Intimidation, emprisonnement, élimination... Il ne fait pas bon d'être opposant, journaliste, militant révolutionnaire dans la Russie de Poutine.
Le mode opératoire est toujours le même. On leur colle des balles dans la tête au pied de leur immeuble. Un travail de professionnels du crime. C'est dans la mafia que l'Etat recrute ses tueurs, en échange de quoi il ferme les yeux sur ses activités.

Le Télégramme - 17 nov. 2009

Russie. Un jeune militant antifasciste tué par balles à Moscou

Un jeune homme, connu pour ses activités de militant antifasciste, a été tué lundi soir par balles par un inconnu dans l’entrée d’un immeuble à Moscou, a annoncé le comité d’enquête du parquet mardi dans un communiqué.
La victime, née en 1983, et dont l’identité n’a pas été révélée, a été la cible des coups de feu peu avant 21 h (18 h GMT) et a succombé sur place.
Autre source (http://forum.actionantifasciste.fr/view ... f=4&t=1984)

Un jeune militant antifasciste, surnommé “Brise-mâchoires” pour ses actions musclées contre les nationalistes, a été tué par balles en bas de chez lui, un crime qui témoigne selon des experts d’une inquiétante poussée de violence dans les milieux extrémistes en Russie.

La victime, Ivan Khoutorskoï, 26 ans, a été abattue hier peu avant 21h (18h GMT) à l’entrée de son domicile à Moscou et a succombé sur place, a annoncé le comité d’enquête du parquet mardi. Son meurtrier est actuellement recherché.
“Selon les (premiers) éléments de l’enquête, le jeune homme tué était un membre actif d’un mouvement antifasciste”, a indiqué le comité, qui précise que cette piste sera suivie de près par les enquêteurs.

Selon le mouvement de gauche IKD (Institut d’action collective), dont la victime était un sympathisant actif, Khoutorskoï était “l’un des leaders informels du mouvement de jeunesse antifasciste”.
“Pour la majorité des amis d’Ivan, il est évident que le meurtre a été commis par des (néo)nazis russes”, souligne le mouvement sur son site internet, où figure également une photographie du jeune homme, cheveux rasés et T-shirt noir sur des bras musclés.
L’IKD note que des sites internet de la mouvance ultranationaliste publient régulièrement les noms et adresses des sympathisants antifascistes “en appelant à leur élimination”.
Khoutorskoï avait déjà réchappé à trois agressions depuis 2005: la dernière remonte à janvier 2009, lorsque le jeune homme avait reçu un coup de couteau dans le ventre après une rixe, relate IKD.

Selon Alexandre Verkhovski, directeur du centre d’information et d’analyse Sova, spécialisé dans les questions de xénophobie et nationalisme, dans la vaste galaxie antifasciste, Khoutorskoï appartenait à la catégorie “combattants”, chargés de “mener une guerre de rue” contre les nationalistes.
Pour s’entraîner, il organisait notamment “des tournois de +mixfight+ un genre de lutte sans règles”, et assurait aussi la sécurité lors des concerts antifascistes, a-t-il expliqué.
Selon lui, ce meurtre et les conditions dans lesquelles il s’est déroulé sont un signal inquiétant: “La violence s’accroît, la confrontation devient plus acharnée. Avant, on tuait les antifascistes à coups de couteaux. A présent c’est avec des armes à feu”, a-t-il remarqué.


Ivan Khoutorskoï.jpg
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Re: Russie

Messagede barcelone36 le Jeu 19 Nov 2009 09:52

Le Monde
Affrontement entre jeunes d'extrême droite et militants antifascistes à Moscou

L'affrontement entre jeunes ultranationalistes russes et groupes antiracistes musclés se joue désormais dans les rues de Moscou, après le meurtre, lundi, d'un militant antifasciste connu.
Ivan Khutorskoi, 26 ans, ancien chanteur punk, s'occupait de la sécurité des meetings du mouvement Antifa, pour antifasciste. Il était aussi connu pour organiser des rencontres de boxe clandestine à mains nues, et des attaques violentes contre des ultranationalistes.

Il a été abattu lundi soir de deux balles dans la tête devant sa porte, dans un immeuble de la banlieue de Moscou. Le lendemain, environ 80 hommes masqués s'attaquaient à coups de pierres et de barres de fer au siège du mouvement de jeunesse pro-Kremlin Jeune Russie, selon son dirigeant Maxime Mishchenko.

Les détracteurs du Kremlin considèrent que Jeune Russie et d'autres mouvements de jeunesse similaires ont été créés par le pouvoir pour fournir si besoin des bras en cas de bagarre avec l'opposition. Les groupes antiracistes affirment que ces mouvements sont proches des ultranationalistes, dans cette Russie qui compte des dizaines de milliers de skinheads néo-nazis.

"Si personne à part nous n'essaie d'arrêter les nazis et ceux qui les couvrent, nous utiliserons tous les moyens nécessaires", écrit mercredi le bloggeur Anarcho Punk. D'autres ont "dédié" l'assaut contre Jeune Russie à Khutorskoi, figure tutélaire des antifascistes, et qui selon eux avait survécu à trois tentatives d'assassinat.

Selon ces mêmes bloggeurs, Mishchenko, député membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, est très proches de Russky Obraz, groupe ultranationaliste extrémiste qu'ils pensent être derrière l'assassinat de Khutorskoi. Des allégations qualifiées de "mensonge absolu" par Mishchenko.

Khutorskoi faisait parfois le service d'ordre pour les conférences de presse de Stanislav Markelov, avocat spécialiste des droits de l'homme bête noire des ultranationalistes. Mais il n'était pas là lors de celle de janvier dernier, lorsque Markelov et un journaliste furent abattus.

Selon Galina Kojevnikova, directrice de Sova, organisation indépendante de surveillance des crimes racistes et extrémistes, les groupes Antifa sont en rapide développement ces dernières années, attirant des jeunes gauchistes et ceux qu'inquiète la xénophobie croissante et la multiplication des crimes racistes en Russie. Mais les groupes antifascistes sont loin d'avoir autant de militants que "l'armée des ultranationalistes", dont le mouvement est plus ancien, note-t-elle.AP
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Re: Russie

Messagede vroum le Jeu 19 Nov 2009 18:49

Lundi 16 Novembre, notre camarade Ivan Khutorskoi,26ans,a été abattu dans l’escalier de son immeuble de Moscou.

Bien que les gens ne connaissent pas son nom,c’est une perte énorme pour de nombreux antifascistes et militants gauchistes russes ; Ivan avait des idées de gauche et participait souvent à des actions et manifestations sociales. Mais avant tout,il était connu comme un des leaders du mouvement antifa moscovite. Il ne fait aucun doute pour beaucoup de ses amis que des néonazis russes ont commis le crime.

Comme les adresses & noms d’autres antifascistes bien connus (par exemple Stanislav Markelov et Nikolai Girenko), l’adresse et le nom de Ivan étaient fréquemment cités sur des sites nazis appelant à son élimination. En fait ,ce meurtre est la quatrième d’une série d’attaques contre Ivan. La première a eu lieu en 2005,lorsque des nazis l’ont agressé et blessé à la tête avec une lame de rasoir. Cet incident a été filmé et utilisé plus tard dans le documentaire « Ordinary antifascism » sur NTV.

La deuxième fois,les militants d’extrême-droite l’attendaient à l’entrée de son immeuble et cette fois Ivan eut plusieurs blessures au cou , causées par un tournevis et de nombreux coups de batte de base-ball , il survécut miraculeusement.

En janvier 2009, Ivan a été poignardé à l’estomac pendant une bagarre dans la rue et il survécut de nouveau à cette agression. Il semblerait maintenant que les nazis ont atteint leur but à la quatrième tentative. Récemment , Ivan s’était engagé à assurer la sécurité lors de concerts de groupes antifas et était aussi organisateur de tournoi d’arts martiaux pour antifascistes. Ses amis se souviennent de lui comme quelqu’un de très gentil, connu pour son attachement aux notions d’amitié, de liberté et de solidarité.

A présent , la police d’investigation est en train d’établir les circonstances du crime . Dans le même temps, des informations sur le meurtre sont déjà apparues sur les sites web nazis.

C’est le sixième antifasciste tué à Moscou au cours des dernières années. En avril 2006,Alexander Ryukhin , 19 ans , est décédé après avoir reçu de nombreux coups de couteaux avant un concert de hardcore dans le voisinage de la station de métro Domodedoyskava. Ce meurtre a été élucidé ; trois des agresseurs, militants d’extrême-droite, ont été condamnés à entre 4 ans et demi et 6 ans de prison.

Deux autres agresseurs sont encore recherchés par la police , pendant qu’un sixième , Nikita Thikonov a été arrêté le 4 novembre , soupçonné du meurtre du juge Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Babuova qui étaient aussi engagés dans le mouvement antifasciste russe . Une vingtaine de néonazis avaient attaqué un groupe de jeunes gens près de « Maroseika 6 » . Alexei a reçu 34 coups de couteau et est décédé sur les lieux.

En octobre 2008, Fyodor Filatov , un leader des skinheads antifascistes a été assassiné à l’entrée de son immeuble.

Le 28 juin 2009 , une bande de nazis a tué l’antifasciste Ilya Dzhaparidze, à l’aide de pistolets et de couteaux. Il a été transporté à l’hopital où il est décédé de multiples blessures.

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Re: Russie

Messagede kuhing le Jeu 19 Nov 2009 19:05

vroum a écrit:
Lundi 16 Novembre, notre camarade Ivan Khutorskoi,26ans,a été abattu dans l’escalier de son immeuble de Moscou.
SOLIDARITE AVEC NOS CAMARADES ANTI FASCISTES RUSSES


De qui est ce texte ?
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Re: Russie

Messagede vroum le Jeu 19 Nov 2009 19:07

scusi j'ai oublié la source : http://lille.indymedia.org/article18252.html
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Re: Russie

Messagede kuhing le Jeu 19 Nov 2009 19:20

vroum a écrit:scusi j'ai oublié la source : http://lille.indymedia.org/article18252.html


J'ai demandé à son auteur s'il était d'accord pour que son texte soit publié dans le P'tit Noir n°15
kuhing
 

Re: Russie

Messagede Johan le Ven 20 Nov 2009 15:50

Moscou : Affrontement entre jeunes d’extrême droite et militants antifascistes
(Le 19 novembre 2009)

Affrontement entre jeunes d’extrême droite et militants antifascistes à Moscou

De ASSOCIATED PRESS, 19 novembre 2009

MOSCOU - L’affrontement entre jeunes ultranationalistes russes et groupes antiracistes musclés se joue désormais dans les rues de Moscou, après le meurtre, lundi, d’un militant antifasciste connu.

Ivan Khutorskoi, 26 ans, ancien chanteur punk, s’occupait de la sécurité des meetings du mouvement Antifa, pour antifasciste. Il était aussi connu pour organiser des rencontres de boxe clandestine à mains nues, et des attaques violentes contre des ultranationalistes.

Il a été abattu lundi soir de deux balles dans la tête devant sa porte, dans un immeuble de la banlieue de Moscou. Le lendemain, environ 80 hommes masqués s’attaquaient à coups de pierres et de barres de fer au siège du mouvement de jeunesse pro-Kremlin Jeune Russie, selon son dirigeant Maxime Mishchenko.

Les détracteurs du Kremlin considèrent que Jeune Russie et d’autres mouvements de jeunesse similaires ont été créés par le pouvoir pour fournir si besoin des bras en cas de bagarre avec l’opposition. Les groupes antiracistes affirment que ces mouvements sont proches des ultranationalistes, dans cette Russie qui compte des dizaines de milliers de skinheads néo-nazis.

"Si personne à part nous n’essaie d’arrêter les nazis et ceux qui les couvrent, nous utiliserons tous les moyens nécessaires", écrit mercredi le bloggeur Anarcho Punk. D’autres ont "dédié" l’assaut contre Jeune Russie à Khutorskoi, figure tutélaire des antifascistes, et qui selon eux avait survécu à trois tentatives d’assassinat.

Selon ces mêmes bloggeurs, Mishchenko, député membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, est très proches de Russky Obraz, groupe ultranationaliste extrémiste qu’ils pensent être derrière l’assassinat de Khutorskoi. Des allégations qualifiées de "mensonge absolu" par Mishchenko.

Khutorskoi faisait parfois le service d’ordre pour les conférences de presse de Stanislav Markelov, avocat spécialiste des droits de l’homme bête noire des ultranationalistes. Mais il n’était pas là lors de celle de janvier dernier, lorsque Markelov et un journaliste furent abattus.

Selon Galina Kojevnikova, directrice de Sova, organisation indépendante de surveillance des crimes racistes et extrémistes, les groupes Antifa sont en rapide développement ces dernières années, attirant des jeunes gauchistes et ceux qu’inquiète la xénophobie croissante et la multiplication des crimes racistes en Russie. Mais les groupes antifascistes sont loin d’avoir autant de militants que "l’armée des ultranationalistes", dont le mouvement est plus ancien, note-t-elle.
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Re: Russie

Messagede vroum le Dim 22 Nov 2009 14:12

Vidéo de l'hommage rendu à Ivan Khutorskoi

"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: Russie

Messagede Махновец le Mer 25 Nov 2009 18:20

Antigone a écrit:Intimidation, emprisonnement, élimination... Il ne fait pas bon d'être opposant, journaliste, militant révolutionnaire dans la Russie de Poutine.
Le mode opératoire est toujours le même. On leur colle des balles dans la tête au pied de leur immeuble. Un travail de professionnels du crime. C'est dans la mafia que l'Etat recrute ses tueurs, en échange de quoi il ferme les yeux sur ses activités.

N'est pas d'accord avec vous dans ce que l'État embauche les assassins à la mafia. L'État, le capitalisme et le crime est de différents aspects du même phénomène.
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Re: Russie

Messagede Antigone le Sam 20 Mar 2010 21:45

Si le niveau de vie des russes s'était globalement élevé sous la présidence Poutine. Ce n'est plus le cas depuis la crise financière de 2008.
L'année 2009 a été marquée par plus d'un million de licenciements dans les secteurs phares de l'économie. Tout le marché russe de l'automobile s'est effondré. Les grosses sociétés telles que les constructeurs automobiles Gaz (d'où srtait la légendaire Volga) et Avtovaz, mais également la compagnie aérienne Aeroflot, habituées jusqu'alors à être soutenues par l'Etat, ont dû tailler dans le vif, le gouvernement fédéral n'ayant plus les moyens de leur venir en aide.

Depuis, la crise s'est entendue à travers le pays, touchant les entreprises de moindre importance.
Elle a eu pour effet de provoquer un brutal recul du pouvoir d'achat de la population, les réductions de salaires touchant d'abord la classe ouvrière, les taxations exapérant aussi la petite bourgeoisie des lointaines provinces orientales. C'est cette frange de la population qui manifestait bruyamment aujourd'hui de Kaliningrad à Novosibirsk, Irkoutsk, Vladivostok.

On peut être surpris que Poutine ait plutôt laissé ces manifestations de rue se dérouler (sauf à Moscou), les premières depuis un bon moment, au lieu de les réprimer violemment et systématiquement comme il le fait d'habitude. Cela démontre en tout cas que le mécontentement est devenu trop important pour pouvoir être nié. Comme son parti vient d'enregistrer un recul aux élections régionales de dimanche dernier, peut-être a t-il calculé que libérer un peu de pression serait un moindre mal dans la conjonture actuelle ?

C'est un avertissement sans frais qui vient d'être adressé au régime de Poutine. Après deux décennies d'étouffement, il se pourrait bien que cette "journée de colère" marque une étape importante dans le renouveau des luttes sociales en Russie.

AFP - 20 mar 2010

Russie: manifestations dans plusieurs villes contre la politique économique

Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans plusieurs villes russes pour protester contre la politique économique et sociale du gouvernement de Vladimir Poutine.

Des manifestations devaient avoir lieu dans une cinquantaine de villes à travers toute la Russie, de Moscou à Irkoutsk (Sibérie), à l'appel de partis et associations d'opposition, à l'occasion de cette journée baptisée "Jour de colère".
Le mouvement a pour objectif de dénoncer la politique de Russie unie, le parti au pouvoir, et demander la démission du gouvernement de Vladimir Poutine, selon les organisateurs.

Des rassemblements ont été interdits dans plusieurs villes et les organisateurs se sont plaints de manoeuvres des autorités pour tenter de minimiser les manifestations.
Plus d'un millier de personnes étaient réunies sur la place centrale de Vladivostok en Extrême-Orient, portant des pancartes proclamant "Non aux impôts" ou "Assez de la protection accordée aux oligarques aux dépens du peuple".

Organisée par le Parti communiste, le parti libéral Iabloko et le mouvement d'opposition Solidarnost, la manifestation de Vladivostok n'a reçu l'autorisation des autorités que vendredi soir, selon un des participants.
Une banderole clamant "Poutine, tire-toi une balle dans la tête!" a dû être retirée à la demande d'un responsable des autorités.

Les manifestants ont demandé que le parti Russie unie soit reconnu coupable d'avoir fait baisser le niveau de vie en Russie et d'avoir écarté le peuple des décisions sur l'avenir du pays.
Ils ont également appelé à baisser les taxes sur les voitures d'occasion d'origine étrangère, augmentées fin 2008 par le gouvernement afin de favoriser les constructeurs russes.

A Saint-Petersbourg, un millier de manifestants réclamaient la démission de Poutine ou la baisse des tarifs des services municipaux ou encore la préservation du centre culturel des villes.
Plus généralement dans tout le pays, les manifestants critiquaient la baisse du niveau de vie. "Je suis venu car je suis inquiet de la hausse des prix de l'électricité et du gaz. J'ai une petite retraite et je dois vivre avec", a dit un homme de 72 ans à l'AFP.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Reuters - 20 mars 2010

L'opposition russe manifeste contre Vladimir Poutine

(.../...)

Malgré le caractère dispersé de l'opposition, le Kremlin reste sincèrement préoccupé par les rassemblements. "Pour le gouvernement, les enjeux sont extrêmement élevés. Même un risque minime reste un risque pour eux", ajoute-t-elle.

Au moins 1.500 personnes se sont rassemblées à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, votant à main levée une motion destinée à faire tomber le gouvernement Poutine. Un millier de personnes se sont réunies à Saint Petersbourg et un rassemblement de grande ampleur était prévu à Moscou plus tard dans la journée.
"Les gens n'ont pas de travail et ils sont en colère", a dit Ivan Fotodtov, un web-designer de 26 ans. "Les gens sont en colère non seulement contre les autorités locales mais également contre Moscou".

DES MANIFESTATIONS DANS LE CALME

Les élections régionales de la semaine dernière ont montré un recul du parti au pouvoir Russie Unie depuis le début de la crise économique, qui a mis fin à dix ans de croissance et entraîné une poussée du taux de chômage à 9%.
L'an dernier, le produit intérieur brut de la Russie a chuté d'environ 8%, le chiffre le plus bas depuis 1994.

A Vladivostok, une banderole réclamait "liberté de parole, élections libres" tandis que d'autres réclamaient des loyers moins chers ou plus de financement pour la pratique sportive des enfants.
Un millier de personnes se sont aussi réunies dans la ville d'Irkoutsk, en Sibérie, pour dénoncer la décision de Poutine de rouvrir une usine qui, selon les habitants, pollue le lac Baikal. L'appel lancé par l'opposition pour la démission de Poutine a été accueillie par des applaudissements.
"Chaque région a ses propres problèmes, mais chacun peut constater une dégradation des conditions de vie", a déclaré Boris Nemtsov, responsable du mouvement d'opposition Solidarity. "Les protestations vont prendre de l'ampleur", a-t-il prévenu.

Le Kremlin considère les manifestations comme l'une des plus grandes menaces qui pèsent sur son pouvoir et dépêche régulièrement la police pour mettre un terme aux mobilisations.
A Vladivostok, où la police anti-émeute avait procédé à l'arrestation de 100 personnes lors d'une manifestation en 2008, seule une dizaine de policiers étaient visibles.
Mais des dizaines de camions de police ont été déployés près de la place Pouchkine à Moscou.

Le sénateur américain John McCain a prévenu jeudi que les protestations de samedi constitueraient un test de la tolérance du Kremlin envers ses opposants.
"Le monde aura les yeux braqués sur la Russie", avait-il dit au Sénat.
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Re: Russie

Messagede Antigone le Lun 29 Mar 2010 16:39

Reuters - 28 mar 2010

Manifestation contre Poutine dans le nord-ouest de la Russie

Environ quatre mille personnes ont bravé le froid pour manifester dimanche à Archangelsk, dans le nord-ouest de la Russie, contre le coût de la vie et pour exiger la démission du gouvernement du Premier ministre Vladimir Poutine.
Bien que le rassemblement ait été interdit, les protestataires se sont réunis sur la place principale de la ville en scandant "A bas ce pouvoir étatique inutile" ou encore "A bas Russie Unie", la formation proche du Kremlin. De nombreux manifestants déployaient des drapeaux rouges du Parti communiste.
Des manifestations similaires se sont déroulées récemment à Vladivostok, sur la côte pacifique et à Kaliningrad, dans l'ouest du pays.
D.Pintchouk, P.Liétout


Sur cette photo, on aperçoit un drapeau noir avec un poing levé, plusieurs banderoles, mais les drapeaux du Parti communiste (si ce sont ceux en rouge ?) ne sont pas ce qui apparait le plus.
http://fr.news.yahoo.com/photos/diapora ... c868e883e3
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Re: Russie

Messagede Antigone le Sam 17 Avr 2010 16:05

AFP - 16 avr 2010

La révolte gronde contre le Sapsan, premier train à grande vitesse de Russie

SAINT-PÉTERSBOURG — Jets de pierres, tirs de fusil, sabotage des caténaires: la révolte gronde le long de la voie ferrée reliant Moscou à Saint-Pétersbourg contre le Sapsan, le premier train russe à grande vitesse, vu par les riverains comme un "train pour les riches".

Inauguré il y a à peine quatre mois, ce train ultra-moderne qui relie les deux principales villes de Russie en 3H45, contre des trajets allant de 4H30 à plus de huit heures, a déjà été la cible de pas moins de quatorze actes de vandalisme, recense la RZD, la compagnie de chemins de fer du pays.

En janvier, un habitant de Leontievo, village de la région de Tver situé sur le trajet, a ainsi jeté un bloc de glace contre un wagon, brisant une de ses vitres. Il a justifié son geste comme une vengeance, après avoir été renversé par le souffle du train qui fait des pointes allant jusqu'à 250 km/heure.
En avril, deux hommes de la région de Léningrad, qui avaient tiré dessus au fusil, ont été arrêtés par la police.
Et cette semaine, une enquête a été ouverte après l'endommagement d'une caténaire, causant une coupure d'électricité et l'interruption du trafic pendant plusieurs heures.

La colère enfle parmi les riverains, excédés par les nuisances occasionnées et l'absence de règles de sécurité, alors que le train circule sur les voies traditionnelles, loin d'être adaptées à une telle vitesse.
Entre trois et sept personnes sont décédées dans les régions de Novgorod et de Tver au cours des quatre derniers mois, a rapporté jeudi Alexandre Brevnov, responsable de la police locale des transports, cité par des médias locaux.

"A Ouglovka, j'ai vu des gerbes de fleurs posées le long du chemin de fer en mémoire de deux personnes mortes à cause du Sapsan", raconte à l'AFP Tatiana Khrolenko, une retraitée de 70 ans qui possède une maison à la campagne dans ce village situé à 400 km de Saint-Pétersbourg.
Les riverains sont aussi furieux de voir que plusieurs autres trains, dont l'omnibus bon marché Iounost, ont été supprimés avec la mise en circulation du Sapsan, posant des problèmes de déplacement aux habitants des localités traversées.

L'internaute, "aart", raconte sur son blog une telle mésaventure, apprenant une fois arrivé à la gare de Skhodnia avec son enfant, que trois trains électriques avaient été retirés des horaires.
"Il a fallu attendre une heure dans le froid, et l'enfant est tombé malade. La prochaine fois si je vois que le Sapsan s'approche, je prendrai une pierre", assure-t-il.

"Le Sapsan est évidemment un train pour l'élite, pour ceux qui ont les moyens de payer plus de 2.000 roubles (plus de 60 dollars, ndlr) pour un billet", lance Mme Khrolenko. Le coût d'un aller simple varie entre 115 dollars en seconde classe et 175 dollars en première classe.
Mais "personne n'a pensé à ceux qui vivent entre Moscou et Saint-Pétersbourg et qui ont besoin de voyager eux aussi", regrette-t-elle.
"Jeter des pierres contre le train, c'est sans doute barbare, mais c'est le seul moyen pour ces gens de montrer leur mécontentement et attirer l'attention sur leurs problèmes. Les autres moyens, plus civilisés, sont souvent vains", estime-t-elle.

Toutefois, pour Anatoli Osnitski, directeur d'un centre de psychologie et psychothérapie à Saint-Pétersbourg, la haine suscitée par le Sapsan n'est pas uniquement due aux nuisances qu'il occasionne.
"Pour certains habitants des localités entre Moscou et Saint-Pétersbourg, le Sapsan est le symbole de la réussite", dit-il à l'AFP. Et cette réussite irrite ceux qui comparent la vie des passagers à la leur, conclut-il.
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Re: Russie

Messagede Antigone le Dim 16 Mai 2010 08:31

Euronews - 15 mai 2010
http://fr.euronews.net/2010/05/15/russi ... de-grisou/

Affrontements dans une ville minière après un double coup de grisou

Les images des affrontements qui ont opposé les forces de l’ordre à quelques 200 manifestants vendredi soir à Mezhdurechensk, la ville de Sibérie endeuillée le 8 mai par un double coup de grisou, les grandes chaînes de télévision russes se sont abstenues de les diffuser.

Les protestataires ont accusé les propriétaires de la mine de charbon Raspadskaïa, la plus grande du pays, d’avoir sacrifié les règles de sécurité sur l’autel de la productivité. 22 personnes dont 17 policiers, ont été blessées, 28 arrêtées.

Les manifestants ont aussi reproché à Moscou de ne pas avoir décrété une journée nationale de deuil. Seule la région de Kemerovo, où s’est produite la double explosion, était appelée à se recueillir aujourd’hui.

66 mineurs et sauveteurs ont été tués samedi dernier dans la mine de Raspadskaïa. 24 personnes sont toujours portées disparues. Les opérations de secours ont été suspendues jeudi pour au moins une semaine du fait de niveaux de méthane trop élevés.
Les accidents mortels sont fréquents dans les mines russes aux infrastructures vétustes.

°°°°°°°°°°°°°°
AP - 15 mai 2010

Russie : la police disperse violemment une manifestation de mineurs

La police russe a dispersé violemment samedi une manifestation de mineurs qui exigeaient une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail suite à la catastrophe de la mine de charbon de Raspadskaïa (Sibérie) qui a fait 66 morts, selon une information d'une radio russe.

Ekho Moskvy, journaliste pour une radio indépendante, a révélé que des centaines de mineurs et de sympathisants du mouvement de protestation ont bloqué le trafic de train dans l'ouest de la Sibérie.

Jeudi, les recherches ont été suspendues dans la mine de charbon de Raspadskaïa où se sont produites deux explosions le week-end dernier, par crainte d'une nouvelle déflagration.
Parmi les 66 morts figurent 17 secouristes qui sont entrés dans les tunnels après la première explosion.

EDIT

Lutte ouvrière - 21 mai 2010
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/? ... 2181&id=18

Russie - Après la tragédie de Raspadskaïa, les autorités se déchaînent contre les mineurs

Le 13 mai, cinq jours après la double explosion meurtrière à Raspadskaïa, une des plus importantes mines de charbon de Russie, les autorités ont abandonné recherches et secours, expliquant qu'il n'y avait plus d'espoir de retrouver âme qui vive.

Cette catastrophe, l'une des plus terribles depuis la fin de l'Union soviétique, a dévasté la mine jusqu'en surface, causant la mort de 66 mineurs et sauveteurs, ainsi que la disparition de 24 autres, selon les chiffres officiels. Le syndicat indépendant local des mineurs, qui conteste ce chiffrage, estime que plus d'une centaine de travailleurs ont péri sous terre.

Le 14 mai, après l'arrêt des opérations de sauvetage, 2 000 mineurs et leurs proches manifestaient sur la grand-place de Mejdouretchensk, la principale agglomération de la région.

Ils protestaient notamment contre les mensonges débités par les médias qui, contrepoint des larmes de crocodile répandues par le Premier ministre Poutine devant les caméras, avaient affirmé que, si la vie de mineur est risquée, la paie serait confortable. Des salaires de 80 000 roubles, l'équivalent de 2 120 euros, soit quatre fois le salaire moyen ouvrier en Russie, ont ainsi été évoqués, s'indignaient des manifestants sur une chaîne de télévision locale. Lors de ce reportage - présenté comme non censuré, mais les téléspectateurs s'en seraient doutés, vu les propos tenus - des mineurs ont expliqué qu'en réalité ils touchaient au mieux 35 000 roubles (920 euros). Et encore, à condition d'enfreindre la plupart des règles de sécurité pour atteindre les normes fixées par la compagnie Evraz du richissime Roman Abramovitch. Car, si l'on respecte ces règles, la paie tombe à 15 000 roubles (400 euros), un salaire bien insuffisant pour faire vivre une famille.

Les deux questions étant liées, la revendication d'un salaire minimum garanti de 25 000 roubles et celle du respect des règles de sécurité par la direction elle-même figuraient au premier rang des exigences des manifestants. Une façon de répondre par avance à Poutine - en fait, à ses menaces contre les mineurs - qui venait de promettre que la justice poursuivrait « tous les responsables » des infractions à la sécurité.

Interpellant le représentant local du Kremlin, le gouverneur de la région de Kemerovo, Aman Touléev, dont les locaux se trouvent sur la place centrale de la ville, les mineurs et leurs proches l'entendirent répliquer : « Nous n'allons pas nous mettre à vous défendre contre les milliardaires. » D'où la colère des manifestants, qui n'avaient même pas obtenu de garanties quant à leurs conditions de reclassement dans d'autres mines de la région (des questions de « voyous, de bout de gras et de vodka », selon le même gouverneur).

Alors, pour se faire entendre, plusieurs centaines d'entre eux décidèrent d'aller bloquer la ligne de chemin de fer voisine - une forme de protestation répandue en Russie.

Le temps de faire venir des OMON (les CRS russes) de régions voisines, car ceux de Mejdouretchensk ne semblaient pas disposés à frapper des gens qu'ils connaissaient et qui venaient d'échapper à la mort, les autorités leur ordonnèrent de dégager la voie. Les rares images qui ont été prises montrent des OMON abrités derrière d'immenses boucliers, se déchaînant à coups de matraques contre des hommes et des femmes sans défense. Des dizaines de blessés, 28 arrestations : le gouverneur Touléev justifie le tout en parlant de « provocation ».

Être sortis vivants d'une mine qui s'appelle Raspadskaïa (« effondrement », « ruine » ou « décadence » en russe) et exiger des autorités complices des directions de mine qu'elles garantissent des conditions d'existence décentes aux mineurs, c'est une provocation pour ceux qui gouvernent la Russie.
Pierre Lafitte
Dernière édition par Antigone le Sam 22 Mai 2010 18:21, édité 1 fois.
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Re: Russie

Messagede spleenlancien le Mar 18 Mai 2010 10:22

Inflexion à venir dans la politique étrangère russe ?


Lu sur le site : http://www.affaires-strategiques.info/s ... rticle3344


12 mai
A en croire le magazine Newsweek, dans sa version russe, la Russie se préparerait à un revirement majeur de sa politique étrangère. La nouvelle doctrine, intitulée « Programme sur l’emploi efficace et systématique des facteurs de politique étrangère en vue du développement à long terme de la Fédération de Russie », aurait été élaborée par le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov et approuvée par le président Dmitri Medvedev. Dans l’introduction au projet, Sergueï Lavrov appelle à mettre en place des « alliances de modernisation avec les Etats-Unis et l’Europe » ainsi qu’à chercher des moyens pour utiliser « le potentiel technologique américain » et mettre fin aux « restrictions toujours en vigueur aux Etats-Unis sur les transferts de technologies en Russie. »



Deux raisons pourraient expliquer cette apparente volonté de changement politique russe. Tout d’abord, la crise économique a fortement touché le pays. En 2009, l’économie s’est rétrécie de 9% et tandis que ses dirigeants souhaitent positionner la Russie comme une puissance émergente du BRIC ( Brésil, Russie, Inde, Chine), celle-ci ne présente pas en vérité le même potentiel économique que les autres Etats. M. Medvedev a d’ailleurs fait des intérêts économiques de son pays sa priorité.
Mais la volonté russe peut aussi s’expliquer par le changement de ton de l’administration Obama. L’adhésion à l’OTAN de l’Ukraine et de la Géorgie n’est plus à l’ordre du jour immédiat et un nouvel accord Start vient d’être signé. Plus généralement, l’état d’esprit actuel est bien différent de la rhétorique brutale de l’époque Bush-Poutine. Parallèlement les relations avec l’Union européenne patinent, sans qu’un nouvel accord UE-Russie n’ait été signé.
Faut-il pour autant prendre au sérieux ce revirement ? Des textes doctrinaux sont publiés régulièrement, sans qu’ils aient forcément beaucoup d’impact, et tout changement, notamment en politique étrangère, prend du temps. Cependant, il est certain que D. Medvedev n’a pas la même approche des relations internationales que ne l’avait V. Poutine. Depuis son arrivée à la présidence, des changements ont déjà eu lieu. Il se pourrait donc que le programme de Sergueï Lavrov influence la politique étrangère russe.



Sources :
Newsweek (version russe) : http://www.runewsweek.ru/
Le Temps : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/fc39290 ... politique_étrangère
Les Echos : http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_0 ... angere.htm
spleenlancien
 

Re: Russie

Messagede Antigone le Mar 18 Mai 2010 18:34

Pour moi, il s'agit plus d'un léger glissement que d'un brutal revirement.
L'explication que je lui attribue, c'est la montéee en puissance de la Chine, puissance nucléaire, pays avec lequel la Russie partage une assez longue frontière, pays avec lequel il est en concurrence en Asie centrale.
Cette évolution des rapports de force oblige le Kremlin à reconsidérer ses relations avec l'occident, notamment à se rapprocher de l'Allemagne, un partenaire commercial qui, historiquement, a toujours été très important.
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Re: Russie

Messagede Antigone le Ven 21 Mai 2010 16:18

Dernières Nouvelles du Front - 21 mai 2010

Appel de l’union des habitants de Kuzbass …

Le bilan officiel d’un accident dans les mines de la ville de Mezhdurechensk en Sibérie occidentale fut de 66 morts, 24 portés disparus et 130 blessés. En colère contre les conditions de travail et les salaires de misère, poussant les ouvriers à enfreindre les règles de sécurité pour atteindre leur quota de production, 3 000 personnes se sont rassemblées (illégalement) sur la place centrale de la ville le 14 mai. Ils ont exigé de rencontrer immédiatement le gouverneur de la région et les propriétaires de la mine où s’est produit l’accident, ce qui leur fut promis pour le jour suivant. Les manifestants ne se dispersèrent pas tous pour autant. Quelques centaines d’entre eux se dirigèrent vers les rails et interrompirent le trafic ferroviaire. Les autorités avaient fait venir d’imposantes forces policières en provenance d’autres villes. Des affrontements violents s’ensuivirent jusqu’à très tard dans la nuit autour des rails, avec des blessés des deux côtés, les ouvriers ne cédant pas de terrain bien qu’en nette infériorité numérique. Les mineurs de la région tentèrent de coordonner leur action. Deux jours plus tard parut le texte qui suit, provenant d’une ville très éloignée de Mezhdurechensk et concernant tout le bassin minier de Kuzbass. Ce texte n’est pas (encore) disponible en Europe. Il a été traduit directement du russe. Il est signé par l’Union des habitants de Kuzbass, que la police a déclaré comme n’étant pas une association légalement enregistrée.

APPEL DE L’UNION DES HABITANTS DE KUZBASS AU PRESIDENT, AU PEUPLE DE LA RUSSIE ET AUX HABITANTS DE KUZBASS

Pendant qu’ils tirent de nous de milliards de dollars, avec lesquels ils se font construire des palais et des villas où notre premier ministre est accueilli et se distrait, nous sommes tués par centaines dans les mines. Les nôtres s’abîment pour des miettes.
Les évènements récents à Mezhdurechensk ont constitué la goutte qui a fait déborder le vase : nous ne pouvons plus supporter cela.
Nous ne serons pas des esclaves, des bêtes ouvrières qu’on pourra mépriser, n’en déplaise à certains qui se trouvent aux postes de commande. Nous sommes exténués de l’esclavage et de l’humiliation. Assez !
Nous nous adressons au Président Medvedev. Si, s’entend, c’est lui notre Président et pas quelqu’un d’autre.

Nos revendications sont les suivantes:

1. Libération dans les prochains jours de tous ceux qui ont été arrêtés à Mezhdurechensk. Cessation de toutes poursuites contre eux. Cessation de toutes les insultes et calomnies des médias nationaux contre les habitants de la ville.
2. Triplement des salaires dans toutes les mines rentables de la région, à commencer par les salaires les plus bas, qui ne devront en aucun cas être inférieurs de 45 000 roubles. Les salaires bas poussent à la violation des règles de sécurité, avec comme résultat que les nôtres périssent par centaines.
3. Cessation de la répression des activités syndicales indépendantes visant à la défense des intérêts ouvriers. Les responsables de cette répression doivent être sévèrement punis.
4. Retrait de Mezhdurechensk des forces du Ministère de l’Intérieur, amenées depuis d’autres villes.
5. Que dans toutes les villes s’institue une réunion populaire mensuelle de masse avec le chef de l’administration de la ville, pour que celui-ci rende compte au peuple sur ce qu’il a pu faire d’utile durant le mois écoulé et réponde en personne aux questions, doléances et demandes des citoyens.

Des décisions autres que celles mentionnées plus haut ne nous satisferont pas.
Nous attendons votre réponse, Monsieur le Président. Nous l’attendrons jusqu’au vendredi 21 mai.
En cas de non satisfaction de nos revendications, nous serons forcés de parler et d’agir dorénavant sur le plan de la politique, non des revendications sociales.

Maintenant nous nous adressons aux habitants de notre région.

Pour écouter les réponses de l’autorité suprême, nous allons nous rassembler le samedi 22 mai devant les bâtiments de l’administration de nos villes, à 16 h précises.
La liste des villes pour lesquelles nous annonçons une assemblée générale de tous les citoyens, et où s’activent nos groupes d’initiative, est la suivante :
Kemerovo, Novokuznetsk, Prokopievsk, Lenin-Kuznetski, Mezhdurechensk, Anzhero-Sudzhensk, Belovo, Berezovski, Kaltan, Kiselevsk, Miski, Osinniki, Polisaevo.
Nous invitons à ces assemblées non seulement les mineurs et les membres de leur famille, mais aussi tous ceux qui ne se foutent pas de la situation générale sur nos terres. Que les responsables répondent à nos revendications. Nous n’accepterons rien de moins que leur satisfaction intégrale.
Nous avertissons d’emblée le ministre [de l’Intérieur – n.d.] Nurgaliev et le gouverneur Tuleev que nous leur déconseillons de « jouer » avec nous, comme ils l’ont fait le soir du 14 mai à Mezhdurechensk.

Nous savons que très souvent ils ne nous écoutent pas. Et qu’au lieu de pourparlers ils font venir les CRS [OMON en russe – n.d.]. Pour cette raison :

1) Nous nous adressons à tous les partis et toutes les organisations sociales du pays. Nous demandons votre soutien. Au moins, faites une déclaration officielle disant que vous soutenez nos revendications et que vous êtes prêts, de concert avec les autres partis, à nous aider – avec tous les moyens à votre disposition – dans notre autodéfense. Si vous ne prenez pas position solennellement d’ici le 21 mai, cela signifiera qu’en réalité vous vous rangez contre le peuple. Ce qui sera notifié à tout le pays. Jusqu’à présent, nous constatons qu’une seule représentante de parti a essayé de nous aider, les autres gardant le silence. Nous avons besoin d’aide au niveau de la communication et d’assistance juridique – déjà nécessaire pour nos frères arrêtés à Mezhdurechensk – ainsi que de toute autre contribution, y compris organisationnelle.

2) Nous demandons à tous les médias non vendus :
• de présenter nos revendications ;
• d’envoyer leurs correspondants pour le 22 mai ;
• de publier des informations véridiques sur les évènements d’ici, non les mensonges transmis par la télévision.

3) Nous nous adressons à tous les habitants de la Russie du fait du blocus médiatique que nous subissons – nos forums et nos groupes dans les réseaux sociaux sont bloqués par la FSB [successeur du KGB – n.d.], et ceux qui n’ont pas été fermés fourmillent de mercenaires, d’employés des services de l’État et de policiers qui se présentent comme de simples citoyens et mystifient les gens et le pays avec leurs mensonges. Nous demandons aux habitants de la Russie :
• de dire la vérité à leurs amis et sur l’Internet, de parler de ce qui se passe ici, afin que tout le pays sache et qu’ils ne puissent pas nous écraser. Si aujourd’hui ils nous écrasent, demain ce sera votre tour.

4) Nous nous adressons aux habitants de Kuzbass :
• Dressez des listes de ceux qui séjournent dans votre ville et qui exercent la répression contre notre autodéfense populaire : des listes des dignitaires de l’État et des policiers. Publiez-les sur Internet, faites de l’affichage dans les rues. Toute la ville doit les connaître nommément. Les familles de ceux qui sont prêts à frapper des femmes, comme il s’est passé à Mezhdurechensk, doivent avoir honte de leur père, frère ou fils. Si vous connaissez ceux qui ont été envoyés pour battre les nôtres dans d’autres villes, rassemblez des informations sur eux.
• Fabriquez vous-mêmes des tracts sur nos revendications et sur les lieux de rassemblement du 22 mai. Collez-les sur les murs, distribuez-les aux domiciles.
• Informer vos amis et vos connaissances du rassemblement.
• Ne croyez en personne qui vous dira que la mobilisation a été annulée, même s’ils vous disent qu’ils parlent en notre nom. Ne croyez pas non plus aux autres mensonges et calomnies qui foisonnent dans les médias vendus.
• Constituez vos propres caisses communes pour l’aide à nos frères arrêtés. Aidez leurs familles.
• N’avalez pas la propagande des pseudo-activistes vendus aux autorités.
• Fabriquez vous-mêmes des brassards blancs et portez-les sur vous sur le lieu de rassemblement.
• Constituez des noyaux informels indépendants de l’Union des habitants de Kuzbass

Le 22 mai nous nous retrouverons dans les rues de nos villes
Pour la Liberté et la Justice !

Centre directeur de l’Union des habitants de Kuzbass

Novokuznetsk
16 mai 2010
http://www.newsru.com/russia/16may2010/me.html
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