Iran

Re: Iran

Messagede Lepauvre le Sam 3 Avr 2010 22:24

histoire de l'iran?
Nous en savons tout!
Le pays des fleurs et de la pêche, de la poésie et de beauté.
La connerie humaine (qui se melange à tout ) fait que ya rien de plus à savoir (mon point de vue), c'est l'identique à celle des autres pays, à un ou deux détails près.
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Re: Iran

Messagede le blob le Sam 3 Avr 2010 22:57

Lepauvre a écrit:histoire de l'iran?
Nous en savons tout!
Le pays des fleurs et de la pêche, de la poésie et de beauté.
La connerie humaine (qui se melange à tout ) fait que ya rien de plus à savoir (mon point de vue), c'est l'identique à celle des autres pays, à un ou deux détails près.

t'as bien raison comme d'habitude : c'est con de s'instruire !
VIVE vroum !!!
pour vroum : hip hip hip hourrah !!!!
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le blob
 
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Re: Iran

Messagede Lepauvre le Sam 3 Avr 2010 23:07

le blob a écrit:t'as bien raison comme d'habitude : c'est con de s'instruire !

C'est toi qui le dis. (d'ailleurs c'est pas habitude mais aptitude)

Je parlais ironiquement et sur le fond du pouvoir, joe.....enfin!
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Re: Iran

Messagede Skorow le magnifique le Dim 4 Avr 2010 00:45

Intéressant, je met cette vidéo à ma porté afin d'en apprendre davantage sur ce pays !
(voir en dehors de la créature, serait-ce apporter moin de connerie, à LA créature ... ? ^^)
Dommage que les sous titres soit en Allemand toutefois, car, je ne pratique pas du tout cette langue . Mais il y a assez de commentaire en Français pour en apprendre beaucoup, donc, c'est trés bien ! bravo Arté .
Lepauvre a écrit:La connerie humaine (qui se melange à tout ) fait que ya rien de plus à savoir (mon point de vue), c'est l'identique à celle des autres pays, à un ou deux détails près.

Lepauvre a écrit:Je parlais ironiquement et sur le fond du pouvoir, joe.....enfin!

la connerie et elle antagoniste à LA culture ? Hélas il me semble que l'on ferai fausse route, ELLE ne servirai, pour certain qu'à passer pour moin con ... et cacher son ignorance derrière un rire moqueur et bien ordonné, n'est pas contraire à la définition même de : la connerie, me semble t'il.
Amandine est un prénom féminin qui vient du latin "amandus" : "celle qui doit être aimée" (adjectif verbal amanda du verbe amo, -as, -are, -avi, -atum, qui signifie aimer). Ce prénom est fêté le 09 juillet.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Lun 5 Avr 2010 13:51

Iran focus - 03 avr 2010

Manifestations à Ispahan et à Oroumieh

Les habitants des villes d'Ispahan et d’Oroumieh ont transformé la fête traditionnelle de Sizdeh-be-dar en un mouvement de protestation contre le pouvoir.

A Ispahan, des manifestations ont éclaté dans plusieurs points de la ville. Au parc Mochtagh, les gens criaient « Mort au dictateur ! ». Des agents en civil, infiltrés au milieu de la foule et aidés des agents de sécurité, ont procédé à quelques arrestations. Dans les parcs Ayeneh et Kouroch, les Ispahanais criaient « Mort à Khamenei » et « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Ils ont manifesté et des affrontements ont éclaté avec les agents.

Au parc Kouroch la population en a profité aussi pour crier « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime » et « A bas Khamenei, à bas le dictateur. »La population a aussi protesté contre le régime dans les rues Chaharbagh, Kamal Esmaïl et la place Enghelab en allumant les phares des véhicules et en klaxonnant. La population courageuse d’Ispahan, la nuit dernière également, dans plusieurs parties de la ville, notamment les rue Abchar et Bozorgmehr, a lancé depuis les toits des « Allah-o-Akbar » annonçant le Sizdeh-be-dar.

A Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, un grand nombre de personnes se sont rassemblées dès la matinée du 2 avril, sur le pont du lac d’Oroumieh d’où elles ont lancé des slogans contre le pouvoir. Les agents ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé la foule. Il y a eu des arrestations. Les manifestants protestaient contre la politique du régime, notamment l’assèchement du lac.

Freedom messenger - 04 avr 2010

Des dizaines d’arrestations lors de la protestation au lac d’Oroumieh

Un rassemblement appelé par des militants pour l’environnement au lac d’Orumieh (Province de l’Azerbaïdjan Occidental) s’est terminé par des affrontements violents après que la foule aient été attaquée par les forces de sécurité et des renseignements.

RAHANA - Une foule importante s’était rassemblée vendredi 2 avril autour du lac d’Orumieh à l’occasion du 13ème jour du nouvel an iranien.
Ce rassemblement était appelé par les supporters de l’équipe de foot Tractor-Sazi pour protéger le lac d’Orumieh, menacé d’être asséché à cause de la négligence des autorités.
La foule pique-niquait sur les bords du lac et dans les villages proches. Symboliquement, les gens présents ont vidé des bouteilles d’eau dans le lac pour demander que le gouvernement agisse pour mettre fin à l’asséchement progressif du lac.
La foule a commencé à chanter des slogans contre le régime, et les forces répressives sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et arrêtant plusieurs dizaines de manifestant(e)s.


________________________

Pour en revenir au film plus haut, c'est dommage qu'il occulte l'après Khomeiny.
Il s'agit quand même d'une longue période. Elle s'étend de 1989 (après la fin de la guerre Iran-Irak) jusqu'à l'élection de Ahmadinejad, alors maire de Teheran en 2005. Cela représente 16 années passées sous les présidences de Rafsandjani et Khatami, ce n'est pas rien !
Ce sont des années d'immobilisme pendant lesquelles les leviers de mobilisation populaire et nationaliste perdent de leur importance, et les tentatives de réforme de la société par en haut avortent. C'est l'étude de cette période qui permettrait de mieux comprendre la crise que connait le régime depuis juin 2009.

Ce film doit-être assez ancien, dater des années 90...
On voit Rafsandjani répondre à une interviem dans les dernières minutes. Il devait être Président au moment de cette diffusion.
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Re: Iran

Messagede Lepauvre le Lun 5 Avr 2010 18:32

Skorow le magnifique a écrit:la connerie et elle antagoniste à LA culture ? Hélas il me semble que l'on ferai fausse route, ELLE ne servirai, pour certain qu'à passer pour moin con ... et cacher son ignorance derrière un rire moqueur et bien ordonné, n'est pas contraire à la définition même de : la connerie, me semble t'il.


T'as raison sur la connerie. Elle est même déterminant de la culture, mais bon.
Je n'ai caché aucune ignorance, je parlais simplement d'autre chose, complémentaire, déterminant, plus important à mes yeux.
En tout cas plus important que ceux qui connaissent la totalité de toutes les cultures et de la connerie, qui ne voient plus la simple vérité devant eux, tellement ils en savent des choses, tellement ils aiment en parler (mieux encore pour se faire passer pour un grand révolutionnaire), pour jamais arriver à la plus simple et vraie des conclusions:

Peu importe quel culture, c'est à la base ce que nous rassure en notre idéntité; c'est notre culture à nous.
Et elle ne sert à simplement q'une seule chose: Définir la place de chaqun dans la société. Finalement et toujours la culture est l'ultime instrument du pouvoir.

Maintenant j'uis d'accord c'est trés marrant d'étudier les differents cultures, de melanger, de prendre ou de laisser, mais à la seconde ou cela dévient une forme d'identification (et s'arrive toujours) ce n'est plus que de la merde et ne nous sert à rien.

Alors si t'as envie de parler de la phylosophie de la connerie, allons nous parler de la culture ou du pouvoir?
Ne parlons en tout cas pas du savoir, car je n'en sais rien.
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Re: Iran

Messagede spleenlancien le Lun 5 Avr 2010 19:57

Non Antigone, ce film date de l'an dernier pour les 30 ans de la "revolution". Il a été fait quelques semaines avant la sortie du bouquin de JF Colosimo Le Paradoxe Persan paru chez Fayard

http://www.librairieharmattan.com/detai ... f4ed8bc7ab

spleenlancien
 

Re: Iran

Messagede Antigone le Mer 7 Avr 2010 16:58

Hrana News, Street Journalist - 7 avr 2010

Fermeture de l’Usine Métallurgique n°1 de Téhéran jusque fin avril

En raison du manque de matière première, l’usine métallurgique n°1 de Téhéran arrête la production jusque fin avril et les portes seront fermées aux travailleurs.
Selon la déclaration d’une militante ouvrière de l’usine, cette fermeture d’usine arrive alors que les ouvriers de l’industrie métallurgique attendent encore des salaires de l’année dernière.

Lors d’une discussion, Parvin Mohammadi, militante ouvrière de l’industrie métallurgique a déclaré « On a dit aux ouvriers qu’il y aurait toujours du travail, mais que l’usine sera fermée jusque fin avril à cause du manque de matière première ».
Elle ajoute : « Cette usine emploie environ 350 travailleurs titulaire qui produisent des pièces préfabriquées métalliques pour des caravanes ».
Cette travailleuse dit aussi : « L’année dernière nous avons connu une situation similaire et l’usine était fermée jusque fin avril ce qui avait provoqué une absence de salaire pour les ouvriers pendant trois mois ».

Elle est également inquiète pour la situation des ouvriers de l’usine métallurgique n°2 : « Cette usine a réouvert ses portes après les vacances de Nowrouz et les 350 ouvriers sont de retour à leurs postes de travail. » Elle précise : « les ouvriers de l’usine métallurgique n°2 qui construisent des ponts métalliques attendent aussi toujours le paiement d’un mois de salaire de l’année dernière ».

Les usines métallurgiques n°1 et n°2 font partie d’une des plus grande zone de production du sud-ouest de Téhéran.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Street Journalist - 6 avr 2010

Sept mois de salaires impayés dans l’industrie textile

Selon le « Islamic Republic Daily », environ 150 ouvriers de l’industrie textile de la province d’Ardabil (nord-ouest de l’Iran) se sont rassemblés devant les bureaux du gouverneur pour réclamer le paiement de sept mois de salaires impayés.
Cette usine textile entrait dans le cadre de l’agenda économique pré-électoral d’Ahmadinejad, comme un élément de sa campagne. L’usine devait faire rapidement des bénéfices et employer environ 5.000 ouvriers. Depuis, l’usine a réduit son personnel de 15% et les salaires restent impayés.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

04 avr 2010 - Iran en lutte

300 ouvriers licenciés à Ahvaz Pipe

Les ouvriers de l’usine Ahvaz Pipe n’ont pas été payés depuis un an. En plus, au moment de la reprise du travail après les jours fériés de Nowrouz (nouvelle année), près de 300 ouvriers de l’usine ont été licenciés.
L’année dernière (1388 soit de mars 2009 à mars 2010), les ouvriers d’Ahvaz Pipe ont protesté à plusieurs reprises pour obtenir le paiement de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail, revendications qui n’ont pas abouties.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Iran en lutte - 06 avr 2010

Tortures et atrocités dans les prisons

Vidéo montrant les traces de tortures et de viols commis dans une prison de la République Islamique à l’encontre de jeunes manifestants.

http://iranenlutte.wordpress.com/2010/0 ... s-prisons/ <<<<<<<<<<<<<<


La vidéo “Iran -Evidence of regime brutality? سند تجاوز در زندانها یا جنایتی دیگر” n'est plus accessible par youtube... Elle a été remplacée par une page blanche avec ce commentaire:"Cette vidéo ou ce groupe a été signalé par la communauté des utilisateurs YouTube et peut donc comprendre des contenus pouvant offenser certains utilisateurs.."
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Re: Iran

Messagede hocus le Jeu 8 Avr 2010 21:10

Salut Antigone, je suis pas sûr que ce soit le cas pour cette vidéo, mais souvent quand il y a ce message, il suffit de se connecter à son compte youtube (ou en créer un le cas échéant) pour pouvoir accéder à la vidéo.
hocus
 

Re: Iran

Messagede Antigone le Dim 18 Avr 2010 13:52

Iran en lutte - 18 avr 2010

Délire misogyne des ayatollahs

Une brève publiée le 18 avril par « Le Progrès » montre bien jusqu’où peuvent aller les délires misogynes des dirigeants de la République Islamique et, au-delà, des islamistes partout dans le monde.
Tout comme l’extrême-droite européenne désigne, selon les lieux et les époques, les « juifs », les « arabes », les « tsiganes » ou les « étrangers » comme responsables de tous les maux, l’extrême-droite islamiste, au Maghreb comme au Machrek, en Afrique comme au Moyen-Orient, désigne les femmes. Le chômage ? La pauvreté ? Les problèmes sociaux ? C’est la faute aux femmes !
Et même pour les catastrophes naturelles, comme les tremblements de terre, l’islamisme politique a trouvé les responsables : les femmes ! Pas assez voilées, habillées de façon « trop immodestes », « trop occidentalisées », « pas assez soumises »… Mais comme pour le raciste, « l’étranger » peut bien manger du cassoulet au petit-déjeuner et chanter la Marseillaise sous la douche, il sera toujours « trop étranger », la femme, pour les islamistes, peut bien être séparée du reste de l’humanité par le hidjab ou le niqab, elle sera, toujours, « trop femme » et surtout, jamais, « assez soumise ».

Brève publiée par « Le Progrès »:
L’augmentation des relations sexuelles illicites est la cause de l’accroissement des tremblements de terre, selon l’ayatollah Kazem Sedighi, imam de la prière du vendredi de Téhéran. « Beaucoup de femmes mal habillées » (ne respectant pas la tenue islamique, ndlr) « corrompent les jeunes, et l’augmentation des relations sexuelles illicites fait accroître le nombre des tremblements de terre », a-t-il déclaré.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Rahana, Freedom messenger - 16 avr 2010

Une manifestante condamnée à mort

Mottahaeh Bahrami, arrêtée lors de l’Achoura, a été condamnée à mort.
Mottahareh Bahrami, qui avait d’abord été détenue à la section 209 avec des Bahaïs et des journalistes, est actuellement incarcérée à la section des femmes de la prison Evin (Téhéran).

Bahrami a été arrêtée lors de l’Achoura (27 décembre 2009) avec son mari, son fils et deux amis. Elle a été condamnée à mort pour des liens supposés avec MKO (Moudjahdines). L’affaire a été envoyée en appel.
Mohsen et Mehdi Daneshvar sont le mari et le fils de Mottahareh, ils ont été arrêtés en même temps qu’elle, ainsi qu’un ami de la famille appelé Rayhaneh Haj Ebrahim.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Ven 30 Avr 2010 13:31

Quelques brèves juste avant le 1er mai.

Iran en lutte - 30 avr 2010

Les ouvriers de la télécommunication réclament leurs salaires

Parmi les informations publiées sur le site Rowzane, on apprend, dans une dépêche daté du 22 avril, que 600 travailleurs de la télécommunication de la Province de Fars ont publié une déclaration avec leurs revendications, en particulier le paiement de 13 mois de salaire en retard.
Selon la dépêche, la déclaration de ces travailleurs insiste sur le fait que “la vie et le bien-être sont les droits absolus de chaque travailleur”.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Iran focus - 29 avr 2010

Un prisonnier politique condamné à mort pour Moharebeh

La judiciaire iranienne a condamné à mort en appel le 26 avril un prisonnier politique du nom de Jafar Kazemi pour « moharebeh » ou « guerre contre Dieu » et « propagande contre le système en collaboration avec des groupes hostiles ».

Le jugement en appel de Jafar Kazemi, 47 ans, de profession libérale, est père de deux enfants, a été rendu le 26 avril dernier. Après son arrestation le 18 septembre dernier, il a été incarcéré à la prison d’Evine où il a été soumis à la torture et à des pressions. On l’a fait comparaitre dans un simulacre de procès, exerçant d’intenses pressions pour lui extorquer des aveux forcés sur les manifestations du jour de l’Achoura (27 décembre).

Ces tentatives ayant échoué, et malgré un dossier vide, il a été condamné à mort par le juge Zargar. Cette sentence qui ne lui avait pas été signifiée, a été soudain confirmée en appel. Selon les lois du régime intégiste, un jugement en appel est exécuté dans les trois jours qui suivent.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Iran focus - 28 avr 2010

Les manifestants sur les toits à l’approche du 1er mai

A l’approche de la Journée internationale du Travail, les Téhéranais ont marqué leur solidarité avec les salariés en protestant sur les toits de Téhéran.
Depuis lundi au soir, les cris de « Allah-o-Akbar » et « A bas Khamenei » remplissaient l'air des quartiers Imam Hossein, Téhéran No, Sarchechmeh, Youssef Abad et Javadieh.

Selon un communiqué du de la Résistance organisée (CNRI), les gens scandaient «Les travailleurs sont éveillés, ils détestent Khamenei » dans la rue Navab, « Allah-o-Akbar » à Téhéran No, Narmak et Téhéran Pars, et « Mort à Khamenei » dans le secteur de Javadieh.
Les manifestants ont également brûlé des photos de Khamenei, guide suprême des mollahs, dans les rues Abchenassan et Chaghayegh.
Des graffitis contre le régime ont également fleuri dans diverses rues de Téhéran dans le cadre de protestations populaires.
Les jeunes et les travailleurs des quartiers d’Aqdassiyeh, Chahr-e Ray et Chahrak-e-Abbaspour, la route Avini et les rues Zakariya et Salman-e-Farsi ont exprimé leur haine du régime des mollahs en écrivant « fête du Travail, Mort à Khamenei », « misérable Khamenei, le 1er Mai arrive » et « les travailleurs sont éveillés, ils détestent Khamenei » sur les murs et dans les lieux publics.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Iran en lutte - 25 avr 2010

Grève dans la pétrochimie

Dans un communiqué daté du 23 avril, le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran indique que des travailleurs de l’entreprise pétrochimique Fajr, dans la zone économique spéciale de Mahshahr, se sont mis en grève mercredi.

Les travailleurs revendiquent entre autre la fin des contrats précaires, le paiement des salaires en retard, le retrait de la décision de la direction de réduire le temps de pause pour le repas de midi, etc.

Dans la matinée, une centaine d’ouvriers se sont mis en grève et ont déclaré qu’ils refuseraient de reprendre le travail tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Vers 11 heures, vu l’importance stratégique de cet atelier pour l’ensemble de l’industrie de la région, la direction a dit qu’elle étudierait les revendications ouvrières lundi.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Street Journalist - 24 avr 2010

Appel à une grève nationale de la faim des enseignants

Le conseil de coordination des syndicats d’enseignants en Iran a publié une déclaration pour une grève de la faim massive des syndicats d’enseignants pour protester contre les exécutions illégales et les condamnations à des peine de prison à l’encontre d’enseignants.
En appelant à une grève de la faim prévue par le comité central de l’association des syndicats du 2 au 8 mai, les syndicats appellent aussi tous les enseignants à se joindre à eux le 2 mai, journée des enseignants.

Le conseil de coordination des syndicats enseignants d’Iran appelle aussi, dans sa déclaration, à la libération rapide et immédiate de tous les prisonniers culturels et à la fin de toutes les poursuites judiciaires et mesures administratives ou juridiques contre des critiques culturels.

Les enseignants qui ont signé cette déclaration appelle le gouvernement à utiliser les revenus du pétrole et du gaz pour améliorer les écoles publiques.La déclaration indique n’être liée à aucune faction politique et se base sur les données des experts.
Le retrait des forces de sécurité des écoles et des secteurs de l’éducation, la sécurité de l’emploi pour les enseignats, la fin des poursuites contre quiconque fait des critiques culturelles sont d’autres revendications présentes dans la déclaration.

Le conseil de coordination des associations d’enseignants en Iran dit que tout enseignant qui participe à une action, une réunion, fait un rapport ou parle de ses préoccupations dans le secteur de l’éducation et des problèmes rencontrés dans sa carrière doit être traité légalement.
Dans un paragraphe de la déclaration, on peut lire : “Depuis que certains ont décrit l’Iran comme “le pays le plus libre du monde où la liberté est quasiment absolue”, ils doivent répondre à la question : pourquoi les meilleurs enseignants de ce pays sont condamnés à mort, emprisonnés, suspendus, expulsés, exilés, mis à la retraite forcée, rétrogradés, interdits d’enseigner simplement parce qu’ils ont critiqué la situation actuelle ?”

La déclaration continue : “La société culturelle veut savoir quels crimes auraient commis Badaghi, Khastar, Davari et Momeni pour mériter des mois de prison dans des conditions misérables sans avoir été jugés légalement, leurs enfants laissés sans revenus, et leurs adolescents forcés de vivre une vie difficile et précaire.”
Les signataires de la déclaration dénonce les condamnations à mort contre des enseignants comme Farzad Kamangar et Ghanbari et mettent en garde les dirigeants qu’un tel acte, non seulement de calmerait pas leur souffrance, mais aurait un impact sur la dignité de l’Islam.

Des rassemblements sur les tombes d’Abolhassan Khan Ali à Téhéran et de Morteza Motahhari à Qom sont prévus le 2 mai pour la journée des enseignants.
Abolhassan Khan Ali,été un philosophe et un professeur d’arabe au lycée Jami de Téhéran qui a été tué par le régime du Shah en 1340 (1962) lors d’une protestation d’enseignants au Baharestan. Il est enterré au cimetière Ebn-bavei à Shar-rey.
Morteza Motahhari était un célèbre clerc et professeur à l’université de Téhéran qui fut nommé par le conseil présidentiel après la révolution de 1979. Il est mort par balles le 1 mai 1979. Après sa mort, le 2 mai est devenu la journée des enseignants en sa mémoire.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Dim 2 Mai 2010 12:16

Iran Focus - 01 mai 2010

Manifestations et heurts à Téhéran

Une manifestation hostile au pouvoir a démarré en ce 1er Mai à Téhéran dans la rue Azadi à 14h30 locale. Le cortège se dirige vers le ministère du Travail, rapporte le mouvement de Résistance organisée, Cnri. Les rues menant vers la rue Azadi, comme la rue Avesta, sont bloquées par des agents de sécurité. Des agents en civil parcourent la plupart des artères et des piétons sont fouillés dans les rues.

Le Cnri ajoute que vers 13h30 locale, une quarantaine de travailleurs qui se dirigeaient de la rue Navab vers la rue Azadi pour y manifester en ce 1er mai, ont était la cible d’une charge violente des forces de sécurité. Frappés à coups de matraques éléctriques et de barres de fer, les travailleurs sans défense ont riposté. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés.

Citant le département social des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) à l’intérieur du pays, le communiqué ajoute qu’au ministère de l’Intérieur, à la fin du discours du 1er Mai d’Ahmadinejad, le président des mollahs, un groupe de représentant de salariés d’entreprises en crise se sont mis à protester en se dirigeant sur lui. Paniqué, ses gardes du corps ont formé un mur compact autour de lui et ont empêché les ouvriers de l’interpeller.

A 11h00 locale également, au croisement des rues Behboudi et Azadi, des agents de sécurité, des pasdarans et des miliciens du Bassidj agressaient les passants en les frappant et en les arrêtant, pour empêcher le moindre rassemblement de protestation.

Les places Baharestan, Toupkhaneh, Vali Asr et Azadi débordent de miliciens, d’agents de sécurité et de leurs véhicules. Les agents en civil en voitures noires se sont déployés dans tous les quartiers du centre ville.
Dans l’entrée ouest de la place Azadi, il y a des check-points et les agents contrôlent les véhicules un par un.
Une unité de commandament des forces de sécurité installée depuis deux jours dans un kioske au Parc Danechjou sert de PC de surveillance.
A l’extrémité ouest de la rue Molavi, qui constitue l’entrée de Téhéran, il y a aussi un point de contrôle des papiers d’identité.

Protestations ouvrières en province

En province, des milliers de travailleurs se sont rassemblés dans des stades pour protester, en ce 1er Mai, contre les conditions de vie déplorables et pour réclamer un minimum de droits.

Un communiqué de la Résistance organisée du Cnri rapporte qu’à Qazvine, dans le nord-ouest de l’Iran, près de 8000 travailleurs se sont rassemblés aux cris de « travailleurs, unité, unité ». Ils brandissaient des pancartes contre la fermeture des usines et réclamaient les salaires impayés depuis sept mois, notamment la prime de fin d’année des deux dernières années.

A Chiraz, dans le sud, des centaines de travailleurs, notamment de la boucherie industrielle Fars et de la laiterie industrielle Ramak, se sont retrouvés devant le gouvernorat. Les salariés des télécommunications de longues distances qui n’ont pas touché de salaires depuis 13 mois étaient aussi à leurs côtés. Ils portaient des pancartes où on pouvait lire « C’est ça la justice de [l’Imam] Ali ? Honte à vous ! ».
Une nuée de forces répressives a encerclé ce rassemblement pour empêcher la population de rejoindre le groupe.
A Ahwaz, dans le sud-ouest, des travailleurs de la fabrique de tuyaux se sont rassemblés devant l’office du travail avec à la main des pancartes disant « nous préférons mourir de faim plutôt que de honte ».

à Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, une centaine de travailleurs et d’habitants ont manifesté devant le Comité d’aide sociale de la ville en lançant des slogans hostiles au régime. Le rassemblemnt a vite tourné en affrontement avec les forces répressives qui ont procédé à cinq arrestations. La veille déjà, des rassemblements de la population avaient fini en heurts avec les forces de sécurité.

A Qom, les employés de l’usine de porcelaine Hamid, ont transformé la cérémonie officielle du 1er Mai dans la mosquée Hosseiniyeh Echgh-e-Ali, en protestation contre la politique répressive des mollahs.
Les ouvriers ont interrompu le discours de Talebi, directeur de la « Maison des Ouvriers » du régime, et en l’absence de toute possibilité de s’exprimer, ils ont réussi à crier leurs protestations.
Les ouvriers l’ont empêché de poursuivcre son discours alors qu’il fustigeait les salariés qui protestaient devant le gouvernorat sous prétexte qu’ils alimentaient la propagande des médias étrangers. Les ouvriers criaient pourquoi devaient-ils être privés de leurs droits et se taire sous prétexte que cela pourrait paraître dans la presse étrangère. Ils ont ajouté qu’ils ne pouvaient pas reconnaître la moindre compétence à un régime qui a aussi peur d’un rassemblement de travailleurs et qui réprime les salariés avec sa garde anti-émeute.


Ça fait quelque semaines qu'on cite ce "mouvement de Résistance organisée". Il n'existait pas au moment de l'Achoura.
Par contre le Cnri est une antenne des Moudjahedines du Peuple présidée par Myriam Radjavi. Il semblerait donc que les deux mouvements soient liés, ou en relation proche. Cela doit inciter à la prudence. Le site "Iran Focus" semble être devenu perméable à la propagande des moudjahédines. C'est bon à savoir.
Déjà que je manifestais de la prudence à l'égard des communiqués du PCOI qui inonde le site "Iran en lutte".

Je crois qu'on peut reprendre les informations factuelles parce que 'elle ne sont certainement pas inventées, mais sûrement pas les interprétations que ces mouvements en font.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Mar 4 Mai 2010 16:50

Le Monde, blog "Dentelles et tchador" - 01 mai 2010

Un 1er mai licencié en Iran

Joyeux 1er mai à tous les travailleurs du monde entier! Joyeux fête du travail aussi à tous les employés iraniens qui bénéficient depuis près de cinq ans de la bonté et du savoir du populiste président Mahmoud Ahmadinejad, qui leur avait promis “d’apporter à leur table l’argent du pétrole”.

Pourtant, à y regarder d’un peu plus près, l’heure n’est pas vraiment à la joie en République islamique. Plusieurs activistes iraniens viennent ainsi d’annoncer que depuis le début d’année iranienne (commencée le 21 mars), les licenciements avaient augmenté de 50 %. Des espions payés par l’Occident dont le but est de renverse le Régime iranien, me diront certains. Attendez, ce n’est pas tout…
Un organe, cette fois officiel, à savoir le Conseil islamique du travail, a annoncé qu’il avait reçu 70 % de plaintes d’employés en plus, et que les ouvriers de Téhéran et d’autres grandes villes avaient souffert d’une hausse du chômage de 40 %.

Cette réalité a amené l’Ayatollah Khamenei, plus haute autorité du pays (Ahmadinejad puissance 5), à effectuer une déclaration hors du commun. Le Guide suprême iranien a en effet fustigé tous ceux qui ont racheté au gouvernement des usines pour ensuite revendre leur terrain et licencier leur personnel. Rien de bien méchant, me direz-vous? Le message est tout de même passé, surtout quand on sait que l’on ne peut pas se permettre de tout dire en République islamique…

Pourtant, ce serait plutôt la catastrophique gestion économique dont a fait preuve le président ultraconservateur durant quatre ans, l’accueil sans limite dans le pays des marchandises chinoises (allié indéfectible de Téhéran) et les trois vagues de sanctions internationales qu’Ahmadinejad a provoquées, qui seraient responsables de tous ces maux.

L’année dernière, plusieurs économistes et travailleurs activistes iraniens ont ainsi averti que les classes ouvrières du pays seraient les principales touchées durant cette nouvelle année, et que les entreprises ne seraient plus en mesure de payer leurs salaires.
L’ancien ministre du travail Abolghassem Sarhadi, a lui critiqué le manque d’action du gouvernement, avertissant que “s’il (le gouvernement) ne répondait pas à l’inflation galopante et aux demandes des travailleurs, la situation ne ferait que de se détériorer“.

De nombreuses grèves des travailleurs, parfois sauvagement réprimées, ont éclaté ces derniers mois dans diverses villes d’Iran. Les employés se plaignaient du non-versement de leur salaire, ou de la fermeture de leur usine, une situation à l’opposé de ce que leur avait promis leur président.
Mais les travailleurs ne sont pas seuls dans leur fronde. Ainsi, le “modéré” Hashémi Rafsandjani, l’ancien président iranien et spécialiste de la volte-face entre opposition et pouvoir, vient d’encourager les activités des organisations travaillistes lors d’une visite dans la “Maison des Travailleurs”. Il a expliqué que ces activités créaient de l’espoir pour l’amélioration des conditions de travail.

Le Régime iranien a créé ses propres organisations syndicales islamiques, et interdit toutes les autres indépendantes. Il a notamment incarcéré le plus célèbre syndicaliste iranien, Massoud Ossanlou, condamné à cinq ans de prison ferme, et qui a eu la lèvre coupée en prison…
Mais cela n’a pas suffi à les faire taire. Ainsi, une organisation travailliste a annoncé que si le gouvernement iranien ne réagissait pas à temps, elle manifesterait devant le Parlement le 15 juin prochain, tout juste un an après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence du pays. L’opposition iranienne a d’ailleurs annoncé qu’elle comptait descendre à nouveau pacifiquement dans la rue à cette date.

Et devinez qui a sauté sur l’occasion? MirHossein Moussavi bien sûr!
Le candidat vaincu de la présidentielle, désormais leader (malgré lui) de l’opposition, a appelé le mouvement des travailleurs, ainsi que celui des enseignants iraniens, à rejoindre le mouvement vert (d’opposition à la réélection d’Ahmadinejad). Beaucoup de professeurs iraniens se trouvent eux-aussi en dessous du seuil de pauvreté, et se sont faits arrêter parce qu’ils manifestaient pour de meilleures conditions.

Dans une vidéo postée à l’occasion du 1er mai, et de la journée nationale des Enseignants (2 mai), Moussavi a annoncé que l’Iran souffrait d’une “crise politique, économique et sociale généralisée qui affectait directement les vies des travailleurs et des enseignants du pays”. Le leader de l’opposition a ajouté que “la fermeture des journaux, les restrictions sur les activités des syndicats et des groupes politiques, ainsi que l’arrestation continue des activistes, influençaient le destin des travailleurs et professeurs”.
Puis le réformateur s’est directement adressé à ces derniers:
“il est vital que les professeurs et les travailleurs réalisent que les soucis auxquels ils doivent faire face dans leur vie quotidienne sont les résultats directs des problèmes qui frappent actuellement le pays”.

En réponse à ces déclarations, Farhad Khosrokhavar, éminent sociologue franco-iranien et grand spécialiste de l’Iran, directeur de recherche à l’EHESS, et auteur notamment de l’indispensable “Avoir 20 ans au pays des ayatollahs” (Robert Laffont), nous éclaire:
“Beaucoup de ces personnes (ouvriers) ne sont pas membres de ce mouvement (vert), car celui-ci n’a aucun message pour eux. A savoir la justice sociale, la construction d’une nouvelle société plus juste, équitable, qui donnerait du travail aux jeunes. Tous ces termes ont été marginalisés (par l’opposition) au profit d’autres (nouveau vote, liberté de manifester, libération des prisonniers politiques, presse libre). L’opposition n’a pas su proposer d’autre alternative à ce système (Ahmadinejad). Cela ne suffit pas de dire: “je veux rétablir un Etat de droit”. C’est une des erreurs des Réformateurs”.

En Iran, le leader de l’opposition a tout autant fait rêver que déçu. Ainsi, à la fin de son allocution, Moussavi n’a pas oublié de rappeler que le Mouvement vert souhaitait avant tout “revenir aux fondements de la Constitution”, et certainement pas à une Révolution (le drapeau de la République islamique affiché derrière lui ainsi que le portrait de son fondateur, l’Ayatollah Khomeiny le prouvent volontiers). “Si nous sentons que certaines parties de la Constitution manquent de pertinence, nous pouvons procéder à leur changement dans le cadre de celle-ci car la Constitution n’est pas absolue”. Le drapeau de la République islamique

Eh oui, il ne faut pas oublier que le Réformateur MirHossein Moussavi, était Premier ministre durant la première décennie de la République islamique, qui a exécuté à l’époque plus de 8 000 prisonniers politiques. Avant de mourir, les jeunes femmes, parfois mineures, étaient violées par leurs geôliers pour qu’elle n’atteignent jamais le paradis.

Un groupe de prisonniers politiques iraniens détenus dans la sinistre prison d’Evin (Téhéran), vient d’annoncer qu’il entamait une grève de la faim en solidarité avec les travailleurs et enseignants iraniens. Ils ont notamment condamné dans le communiqué la “tentative systématique par le gouvernement iranien d’appauvrir les classes populaires et de les éloigner des mouvements sociaux grâce aux dons du gouvernement”.
Il est vrai que Mahmoud Ahmadinejad a multiplié au cours du dernier mois de sa première présidence (mai 2009) l’envoi de tavelers’ chèque de 40 euros à tout citoyen qui lui réclamait de l’aide, afin d’encourager sa réélection. Sous ces conditions, ont écrit les prisonniers politiques: “parler des droits des travailleurs est tout aussi ridicule que de parler des droits de l’homme dans les prisons iraniennes”.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Sam 8 Mai 2010 21:24

Iran en lutte - 08 mai 2010

Inculpations pour « recherche avide de plaisir »

Que signifie vivre au quotidien sous la République Islamique ? Subir son apartheid sexiste et son ordre moral réactionnaire ? Cette brève publiée le 8 mai par le quotidien libanais “L’Orient Le Jour” montre que, sans être communiste ou opposant, le simple fait de vouloir passer un bon moment entre jeunes gens des deux sexes, écouter de la musique et s’amuser est un crime aux yeux des ayatollahs au pouvoir.

La police des mœurs arrête 80 jeunes gens lors d’un concert illégal à Téhéran

La police iranienne a arrêté 80 jeunes gens lors d’un concert non autorisé et la justice les a inculpés pour « recherche avide de plaisir », a rapporté hier le procureur général de Téhéran, cité par l’agence ISNA. La police des mœurs a été informée jeudi soir que des jeunes gens vendaient sous le manteau des billets pour un concert, a déclaré à ISNA le procureur Abbas Jafari Dolatabadi.
« La police est entrée dans la salle où avait lieu ce concert illégal. (…) 80 garçons et filles en tenues inadéquates et dans des états anormaux ont été arrêtés », a-t-il dit.

Un tribunal de Téhéran a été saisi de leurs dossiers et les a inculpés. De l’alcool a été saisi.
La loi en Iran interdit aux hommes et femmes n’ayant pas de lien de parenté de se toucher ou de danser ensemble. L’alcool et les drogues sont interdits dans le pays.


AFP, Iran Focus - 08 mai 2010

(...)
M. Dolatabadi a précisé que la police avait également confisqué de l'alcool, importé et également fabriqué localement, dont la consommation est interdite en Iran.
"Cinq autres personnes qui vendaient des billets pour ce concert entre 30 et 35 dollars pièce ont également été arrêtés", a-t-il ajouté.

L'organisation de concerts, qu'il s'agisse de musique traditionnelle, folklorique ou de groupes de pop-music dûment autorisés, est soumise à une autorisation préalable du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique.
Bien que très fréquentes à Téhéran et dans les grandes villes, les soirées musicales ou dansantes mixtes, publiques ou privées, sont en théorie interdites en Iran.
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Re: Iran

Messagede julien34 le Dim 9 Mai 2010 22:01

pour l'iran l'hypocrisie des anti-impérialistes sélectifs est raiement total puisque en soutenant l'iran on soutient l'impérialisme de son propre pays voila un article de la cga qui en parle:

lun 1 mars 2010
L'hypocrisie des Etats : L'impérialisme français et le régime fasciste iranien, main dans la main
International IAL

Le développement de la révolte populaire qui a eu lieu en Iran à l'occasion de la mascarade électorale organisée par le régime fasciste au pouvoir, a donné lieu à quelques grandes déclarations de l'Etat français sur la « défense des droits de l'homme ». L'Etat français tente ainsi de nous faire croire qu'il est opposé au régime iranien, ou tout du moins à sa fraction la plus réactionnaire, selon la rhétorique bien rodée de la « défense de la démocratie ».

Cela passe d'abord par la présentation faite par les médias bourgeois français de cette révolte, réduite à une contestation électoraliste, alors que l'Iran connait depuis plusieurs années un développement des luttes populaires face au régime : grèves ouvrières réprimées dans le sang, syndicalistes emprisonnés suite à des luttes sociales, mouvements étudiants, lutte des femmes contre la violence du régime patriarcal. Le silence des médias concernant cette montée en puissance des luttes vise à accréditer l'opinion selon laquelle il s'agirait là d'une lutte ayant pour seul cadre les institutions du régime fasciste iranien (et ainsi promouvoir l'une des fractions au pouvoir), alors qu'une part croissante de la population n'attendait rien des élections mais a saisi l'opposition entre deux fractions du régime et le coup de force d'Ahmadinedjad pour tenter d'élargir ses libertés.

L'Etat français, relayé par ces médias, a multiplié les déclarations condamnant la « répression » des manifestants, une répression pourtant qui ressemble fortement à ses pratiques face à la contestation sociale, par exemple la technique utilisée par les policiers anti-émeutes, qui s'apparente à celle des voltigeurs ayant abouti à la mort de Malek Oussekine lors des mouvements Devaquet.

Les techniques françaises de maintien de l'ordre semblent ainsi avoir été exportées.

En réalité, au-delà d'une opposition de façade, fondée sur des gesticulations verbales de part et d'autre, les intérêts de l'impérialisme français sont étroitement liés à ceux de l'Etat iranien. Les bourgeoisies des différents Etats et les Etats eux-mêmes, tout en s'opposant en apparence, savent bien s'entendre quand il s'agit de perpétuer l'exploitation, la domination des classes populaires en France et en Iran.

A l'instar de l'hypocrisie des discours sur les « droits de l'homme » lorsque l'Etat français soutient politiquement et militairement les dictateurs de la françafrique (auxquels, en façade, il reproche parfois leur manque de démocratie) pour défendre les intérêts de la bourgeoisie, les discours publics sur l'Iran visent à faire oublier quelques faits bien peu reluisants :

C'est l'Etat français, qui en 1979, a fait rapatrier Khomeiny, afin d'imposer un régime réactionnaire fondé sur un ordre religieux, pour faire pièce à la « menace rouge ».

A l'heure actuelle, les liens entre la bourgeoisie française et la bourgeoisie iranienne sont nombreux :

_ La France est, selon les années, le deuxième ou troisième fournisseur en Iran (8, 3% des importations globales).

_ Un traité a été signé en 2003, portant sur la protection des investissements directs français en Iran.

Les entreprises françaises restent fortement implantées en Iran, malgré un ralentissement des investissements dû aux incertitudes d'un conflit militaire avec les Etats-Unis plus qu'à une rupture avec le régime : dans le secteur pétrolier (Total), la construction, les transports (EADS, Air France) les communications et les transports (Alstom, Alcatel), les biens d'équipement (Saint Gobain, Shlumberger), l'industrie chimique et pharmaceutique (Sanofi, Rhodia), les services (BNP, Société générale, Véritas), l'industrie automobile (Peugeot, Renault, Citroen).

Les ouvriers iraniens de la filiale de Peugeot, Iran Khrodro, en grève, réprimés par l'Etat iranien, ont clairement énoncé la nature de ces liens : ainsi Peugeot équipe-t-il à titre gratuit ou largement réduit les milices du régime, les auxiliaires fascistes Bassidji. On notera également les co-participations de Citroën et Renault à l'entreprise Saipa, dont l'un des actionnaires principaux est le conseil des gardiens de la révolution, la structure politico-militaire de défense du régime.

Les rôles sont bien répartis : d'un côté le régime fasciste iranien dénonce officiellement la France comme un « grand satan impérialiste », de l'autre l'Etat français prétend s'émouvoir de la répression en Iran. Cela n'empêche pas Interpol, dont l'Etat français est parti prenante, de considérer les opposants iraniens comme des « terroristes ».

Tout cela nous montre bien que l'hypocrisie des discours de façade des Etats, qui prétendent s'opposer, cache en réalité leur entente sur le dos des travailleuses et des travailleurs, des classes populaires, pour perpétuer l'exploitation capitaliste. Les intérêts de l'impérialisme français restent fortement liés à ceux du régime iranien.

Pour les ouvriers et les ouvrières d'Iran, pour la population et les femmes opprimé-e-s par le régime fasciste au pouvoir, comme pour les travailleurs et travailleuses, ici en France, comme partout dans le monde, c'est donc le terrain de la solidarité de classe qu'il reste à consolider : face aux Etats, face aux capitalistes français et iraniens, face à l'impérialisme français et ses alliés réactionnaires religieux.





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Re: Iran

Messagede Antigone le Mer 12 Mai 2010 17:01

Iran Focus - 12 mai 2010

Les autorités inquiètes des répercutions de l'exécution des militants kurdes

TEHERAN - L'exécution de cinq militants kurdes ce week-end a déclenché une vague de protestations à Téhéran et dans la province du Kurdistan iranien, faisant craindre aux responsables locaux des répercutions imprévisibles, a appris Iran Focus.

Shirin Alam-Houli, Ali Heydarian, Mahdi Islamian, Farzad Kamangar et Farhad Vakili ont été pendus dimanche à la prison d'Evine à Téhéran, sous le chef d’inculpation de «Moharebeh», ou «guerre contre Dieu», pour leur appartenance à des groupes d'opposition kurdes, comme le PEJAK, et d’action contre la sûreté de l'État.

Quelque 600 personnes ont protesté lundi contre leur exécution dans le centre de Téhéran malgré des mesures de sécurités très strictes. Les manifestants ont scandé «Mort à Khamenei », le guide suprême du régime iranien.

Dans la ville kurde de Kamyaran, où M. Kamangar avait enseigné durant douze ans, des centaines de personnes sont descendues dans la rue dimanche pour condamner l'exécution, malgré une forte présence policière.
Des manifestations similaires ont éclaté le jour même dans la capitale de la province occidentale du Kurdistan.

La sœur de M. Kamangar a demandé que les autorités de Téhéran remettent le corps à la famille pour l'enterrement, mais le bureau local du ministère du Renseignement au Kurdistan y est opposé, craignant de nouvelles protestations pendant les funérailles.

Iran Focus a appris que les autorités du ministère du Renseignement et du pouvoir judiciaire de la province ont convoqué une réunion d'urgence pour discuter des mesures visant à lutter contre les troubles dans les régions kurdes après les récentes exécutions.
La réunion a souligné que la date choisie pour ces exécutions avait été très mal calculée, puisque le guide suprême Khamenei se préparait à un voyage dans la province voisine de Kermanchah, dotée d’une forte population kurde.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Jeu 13 Mai 2010 18:11

Iran Solidarity - 13 mai 2010

Succès de la grève générale au Kurdistan

Malgré la mise en place non-officielle par le régime d'un couvre-feu militaire et d’énormes forces de sécurité pour intimider les gens, de nombreuses villes du Kurdistan se sont mises en grève.

Les rapports qui arrivent indiquent que Bukan, Saqez, Kamyaran, Mahabad, Divandara et Piranshahr et de nombreuses parties de Marivan et Sanandaj sont en grève. Les magasins sont fermés, les enfants ne vont pas à l’école.

A Divandara, Piranshahr et Kamyaran tout est complètement fermé. Les forces de sécurité du régime ont détruit des portes de magasins et font pression sur les commerçants pour qu’ils ouvrent leurs magasins. Ils sont menacés de se faire retirer leur licence de commerce s’ils n’ouvrent pas.

De nombreux enfants n’ont pas été à l’école et on rapporte que des écoles ont fermé à midi bien que les instituteurs aient été avertis qu’ils devaient laisser les écoles ouvertes toute la journée.

A Miyandoab et dans les villages des environs, de nombreux magasins et lieux de travail sont fermés. Tous les magasins sont fermés à Marivan ainsi que le marché et les lieux de travail à Mahabad. Les gens n’entrent pas non plus dans les bureaux du gouvernement s’ils doivent y faire un travail. De nombreuses rues sont complètement vides.

Les villes de Baneh, Rabt, Sardasht, Nagdeh, et Oshnaviyeh se sont jointes à la grève.

Après que les forces de sécurité aient attaqué un homme âgé dans la zone de Shushmi de la ville de Nosavad, il y a eu ces deux dernières heures des affrontements entre la population et les forces de sécurité, affrontements qui se poursuivent. Selon certains rapports, des coups de feu ont été tirés.

A Dehgalan,on rapporte que des jeunes et la population sont sortis pour manifester. Les forces de sécurité ont ouvert le feu et les affrontements continuent.

Le régime refuse de rendre les corps des prisonniers politiques exécutés

Les familles des cinq prisonniers politiques exécutés sont rentrées chez elles sans les corps de leurs proches. Le régime refusé de rendre les corps aux familles en deuil. Il a été dit aux familles qu’elles seront informées dans les dix jours du lieu où les corps seront enterrés et que ces prisonniers exécutés seront enterrés dans un endroit spécial pour ceux “qui ne sont pas musulmans”. Le régime retient les corps en otage et a mis en garde les familles de ne pas organisé de cérémonies en la mémoire des disparus et de ne pas participer à la grève générale du 13 mai.

Le régime a aussi mis les familles des prisonniers exécutés sous pression. Le frère de Ali Heydarian a été convoqué pour mettre en garde sa famille de ne pas participer à la grève. La mère et la soeur de Shirin, et plus tard son grand-père, un oncle et un cousin ont été arrêté puis libérés sous caution.
On rapporte que les forces de sécurité sont arrivées en nombre dans le quartier de la famille de Farzad Kamangar, qui est rentrée chez elle, mais que les gens ont refusé de quitter d’eux-même le secteur.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Sam 22 Mai 2010 18:04

Ça me surprend que la chaine des Moudjahidines soient accessibles en Iran, même par le satellite...

Iran Focus - 21 mai 2010
http://www.iranfocus.com/fr/droits-de-l ... 07994.html

Iran : Un père et son fils condamnés à mort

Un prisonnier âgé de 70 ans, Mohsen Danechpour-Moghadam, arrêté après les troubles postélectoraux, et son fils Ahmad, ont tous deux été condamnés à mort et leur peine confirmée par la cour suprême. Un prisonnier venant d’être libéré et qui se trouvait dans la même section que ces deux détenus a raconté au site des prisonniers verts que M. Danechpour souffre de terribles douleurs aux jambes. La douleur est telle qu’il ne peut pas comme les autres marcher jusqu’aux toilettes et qu’il prend des médicaments qui lui font perdre la mémoire.

D’après ce prisonnier, M. Danechpour, le jour de l’Achoura (27 décembre), s’étaient rendu avec sa femme à moto dans un supermarché et après avoir fait ses courses ils étaient rentrés chez eux dans la rue Djomhouri. Aucun d’entre eux ce jour-là n’avaient participé à une manifestation, en étant physiquement incapable.

M. Danechpour avait dit aux prisonniers verts : nous étions à la maison quand les agents sont arrivés. J’avais dit plusieurs fois à mon fils que lorsqu’il regarde la télé satellite, quelle que soit la chaîne, avant d’éteindre il devait remettre la chaîne officielle. Mais il ne m’a pas écouté. Jusqu’au soir où ils sont arrivés et quand ils ont allumé la TV satellite, ils sont tombés sur la chaîne des Moudjahidine et les problèmes ont commencé…

M. Daneshpour qui avait été prisonnier politique dans les années 1980, a raconté ses souvenirs sur Lajevardi (tortionnaire cruel connu sous le nom du « Boucher d’Evine ») et comment il s’était repenti. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait aucun lien avec les Moudjahidine du peuple. Il avait dit à sa vieille épouse impotente qu’il était atteint d’Alzheimer.

Un de ses fils se trouve en Irak et c’est pour cela qu’il a été condamné, lui et les membres de sa famille. Sa femme, Motahareh Bahrami, a vu sa condamnation à mort en première instance, être commuée en prison par la cour d’appel. Mais la condamnation à mort de Mohsen et d’Ahmad a été confirmée.

°°°°°°°°°°°°°°°°
Têtu - 21 mai 2010

Une actrice iranienne risque la mort si elle rentre dans son pays
http://www.tetu.com/actualites/internat ... pays-17176

Une actrice iranienne, Kiana Firouz, se bat actuellement pour obtenir le droit d'asile au Royaume-Uni parce qu'elle craint pour sa vie si elle rentre en Iran, suite à son rôle dans le film «Cul de Sac» présenté hier soir en première mondiale à Londres.

Une jeune actrice iranienne, Kiana Firouz, a assisté jeudi soir dernier, à Londres, à la première mondiale de "Cul de sac", film iranien de Ramin Goudarzi-Nejad et Mahshad Torkan dans lequel elle joue le rôle d’une lesbienne qui demande l’asile au Royaume-Uni pour fuir les persécutions du régime iranien. Elle voit alors sa demande rejetée et doit quitter le territoire et rentrer en République islamique, où l’homosexualité est un crime puni de peine de mort, selon le Times on line.

Malheureusement, la fiction rejoint la réalité pour Kiana Firouz car le film est basé sur sa vie. Le Royaume-Uni a bien rejeté sa demande d’asile, elle est sous le coup d’une demande d’expulsion pour rentrer en Iran où elle risque la flagellation et la peine de mort. «Elle sera de toute évidence exécutée» précise Ramin Goudarzi Nejead, le réalisateur, basé à Londres, de "Cul de Sac". «Elle sera dans un grand danger une fois rentrée en Iran, non seulement parce qu’elle est clairement homo mais aussi parce que le film ne montre pas sous un jour très favorable le régime iranien. Ils vont sûrement chercher à faire un exemple sur ce qui arrive aux opposants aux régimes avec ce cas», a expliqué à Times on Line, un des représentants légaux de l’actrice.

Une demande d’asile rejetée par les services britanniques

Kiana Firouz, 27 ans, est arrivé en Angleterre il y a deux ans comme étudiante, mais durant son séjour, les services de l’espionnage iranien ont découvert les rush d’un documentaire sur l’homosexualité en Iran qu’elle réalisait, en secret. Les services de l’asile du Royaume-Uni ont rejeté sa demande en se basant sur l’hypothèse qu’elle pourrait dissimuler son homosexualité si elle rentrait en Iran, cette décision a été confirmé deux fois cette année par les tribunaux. Elle vient de faire appel une dernière fois auprès des tribunaux, arguant du fait que les scènes lesbiennes explicites qu’elle joue dans le film rendent son homosexualité publique et donc qu’en raison de cela, elle court un grand danger si elle rentre en Iran.
Ursula Del Aguila
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Re: Iran

Messagede Antigone le Mar 25 Mai 2010 16:37

AP, Iran en lutte - 24 mai 2010

Ahmadinejad hué par des ouvriers sans-emploi

Un discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été hué lundi par des demandeurs d’emploi à Khorramshahr, un port du sud de l’Iran.
Il s’exprimait devant plusieurs centaines de personnes dans cette ville située à un millier de kilomètres au sud-ouest de Téhéran, lorsque des dizaines de personnes ont interrompu son discours en hurlant: “Nous sommes sans emploi !”
Ce type de manifestation est rare en Iran, où les événements publics d’Ahmadinejad sont lourdement contrôlés. Mais la population exprime de plus en plus sa colère face à la situation économique. Le taux de chômage est de 25%.

Reuters, Challenges - 24 mai 2010

Un discours d'Ahmadinejad interrompu par des perturbateurs

TEHERAN - Des perturbateurs ont interrompu lundi un discours de Mahmoud Ahmadinejad en dénonçant le chômage.
Tandis que le président iranien s'adressait à la foule dans la cité portuaire de Khorramshahr, à l'occasion de l'anniversaire d'une importante bataille de la guerre Iran-Irak, des cris "chômage, chômage" se sont élevés au sein de l'assistance.
Les discours du chef de l'Etat sont régulièrement retransmis en direct par la télévision iranienne et la foule réagit habituellement par des cris tels que "Dieu est le plus grand" ou "Mort à l'Amérique".




Iran en lutte - 23 mai 2010
http://iranenlutte.wordpress.com/2010/0 ... tudiantes/

Attaque des basidji et agents des renseignements contre des étudiant(e)s

Le 22 mai (1 Khordad), les protestations des étudiant(e)s de l’Université centrale Azad de Téhéran se sont terminées par une intervention violente des basidji et des forces de sécurité contre les étudiant(e)s.

Dès les premières heures de la matinée du 22 mai, une atmosphère militaire régnait sur l’université Azad avec une forte présence des forces paramilitaires du basidj et des agents des services de renseignement sur le campus. L’entrée de l’université et les rues voisines étaient en plus particulièrement contrôlées par les forces anti-émeutes qui empêchaient de nombreux étudiants de se rendre à l’université. Ainsi, plus de cinquante militants étudiants connus ont été interdits d’entrée.

Alors que les cours se terminaient en fin de matinée, une foule s’est rassemblée et a commencé à crier des slogans comme “mort au dictateur”, “nous soutenons les courageux étudiants” ou “tous les étudiants emprisonnées doivent être libérés”.

Les étudiant(e)s ont été attaqué par des basidji et agents de renseignements alors qu’ils finissaient leur protestation en chantant la célèbre chanson “Yare Dabestany” (“mon camarade de classe”). Selon les rapports de témoins, les agents du ministère des renseignements ont arrêté plusieurs étudiants.

Le nombre exact d’étudiants blessés et arrêtés n’est pour l’instant pas connu. Selon les étudiants, cette présence et agression de la part d’agents des forces de répression n’a pu se faire qu’avec la collaboration de la direction de l’université. On peut rappeler que depuis la rentrée universitaire, plus de 50 étudiant(e)s de l’Université Centrale Azad de Téhéran ont été exclu temporairement ou définitivement pour leur participation supposée à des protestations.


Une opération moralité à Teheran. Un homme qui accompagne une femme dans une voiture est soupconné de harcèlement s'ils ne sont pas de la même famille. Un exemple de la débilité du code islamique qui pourrit la vie des habitants. Je préfère le préciser parce que la dépêche d'agence n'est vraiment pas claire...
AP, AFP, La Libre Belgique - 24 mai 2010
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... html#video

Iran : la police s'attaque aux conducteurs accusés de "harceler" les femmes

"Quand la police a demandé aux conducteurs pourquoi ils harcelaient les femmes, ils ont répondu qu'ils les transportaient comme passagères (...), mais cette réponse n'a pas été acceptée", a ajouté IRNA.
Un discours d'Ahmadinejad hué par des demandeurs d'emploi
La police de Téhéran a lancé ces derniers jours à grand renfort de publicité une opération de confiscation de véhicules dont les conducteurs sont soupçonnés de "harceler les femmes", a annoncé lundi l'agence officielle iranienne IRNA.

La police a saisi samedi et dimanche dans le nord huppé de Téhéran une soixantaine de voitures "qui harcelaient les femmes", selon IRNA qui n'a pas précisé ce que les autorités entendaient par "harceler".
"Quand la police a demandé aux conducteurs pourquoi ils harcelaient les femmes, ils ont répondu qu'ils les transportaient comme passagères (...), mais cette réponse n'a pas été acceptée", a ajouté IRNA.

Les véhicules saisis ont été exposés lundi sur un boulevard du nord de Téhéran qui constitue l'un des lieux de rencontre nocturne en voiture des jeunes Téhéranais, selon l'agence.
Des photos publiées par les agences Fars et Borna ont montré des dizaines de voitures saisies alignées dans la rue avec sur leur toit des pannonceaux indiquant "lutte contre le harcèlement des femmes".

La notion de harcèlement semble assez large. "Ils m'ont arrêté dans ma voiture avec ma petite amie", a expliqué à l'AFP l'un des conducteurs victime de l'opération samedi. "C'est vrai que la musique était un peu forte, mais ils ont confisqué la voiture et mon permis de conduire", a ajouté ce jeune homme qui a requis l'annonymat.
La police a indiqué que les voitures seraient confisquées pour "deux ou trois mois sur décision de l'autorité judiciaire", selon IRNA.
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Re: Iran

Messagede Antigone le Sam 29 Mai 2010 08:30

Les Echos - 26 mai 2010
http://www.lesechos.fr/info/inter/02054 ... r=RSS-2053

Iran : voyage au coeur de l'empire Pasdaran
par Yves Bourdillon

Clef de voûte du régime islamique, le corps des Pasdarans n'est pas seulement une redoutable organisation paramilitaire. C'est également un empire industriel, directement impliqué dans le programme nucléaire iranien, qui est en train de mettre la main sur des milliards de dollars de contrats pétroliers et gaziers.

Dans l'ombre, ils tirent toutes les ficelles du régime iranien, et sont directement impliqués dans le programme nucléaire de la république islamique. Ils manipulent des réseaux terroristes, se livrent à toute sorte de trafics et se sont emparés de pans entiers de l'économie du pays, dans le BTP, l'énergie, les télécommunications. Cette « pieuvre » tentaculaire, que certains n'hésitent pas à comparer à la mafia, ce sont les Pasdarans, les Gardiens de la révolution islamique.
Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU débat actuellement de sanctions contre Téhéran, cette garde prétorienne d'un genre particulier, entre parti politique, franc-maçonnerie, réseau d'aide sociale, armée parallèle et empire industriel, se trouve au coeur du bras de fer entre l'Iran et la communauté internationale. Son pouvoir économique et financier ne cesse en tout cas de s'étendre. Hier, la presse locale indiquait que les Pasdarans, à travers leur holding industriel Khatam al-Anbia, étaient sur le point de mettre la main sur quelque 10 milliards de dollars de projets pétroliers et gaziers. Un cadeau de plus pour les Gardiens de la révolution, qui ont affirmé en avril être prêts à remplacer les compagnies occidentales sur les grands gisements d'hydrocarbures du pays...

Mais comment fonctionne au juste cette organisation ? En février 2008, la Rand Corporation la qualifiait, dans l'un des rares rapports consacrés au sujet, de « conglomérat socio-politico-économique en expansion, dont l'influence s'étend virtuellement à chaque coin de la vie politique et de la société iranienne ». Des officiers d'active ou à la retraite des Pasdarans trustent les postes clefs : 7 ministres sur 21 (Pétrole, Economie, Communications, Défense, Intérieur...), un tiers des sièges de députés ou de gouverneurs, nombre de mairies ou de postes d'ambassadeurs. Une ENA iranienne, en somme… Mais une ENA un peu particulière, dotée de casernes et centres de torture... Dès leur création par l'ayatollah Khomeyni, en mai 1979, les Pasdarans ont en effet été conçus comme le bouclier, « les yeux et les oreilles » du régime islamiste, chargé de la répression intérieure et dotés des meilleurs équipements, au détriment d'une armée régulière considérée comme moins loyale.

Façade cléricale

Bref, au vu des postes qu'ils détiennent, Hillary Clinton n'exagérait peut-être pas en soulignant en février dernier que les Pasdarans étaient en train de supplanter le gouvernement. Certains analystes vont jusqu'à estimer que la réélection en juin 2009, assortie de fraudes massives, de Mahmoud Ahmadinejad, l'un de ses anciens chefs, s'apparentait en fait à un coup d'Etat de cette organisation dont il faut rappeler qu'elle est d'essence laïque, pour prendre le pouvoir sous le vernis d'un régime religieux. Ali Alfoneh, de l'université de Copenhague, considéré comme un des plus fins connaisseurs des Pasdarans, estime que le régime est désormais « militaire avec une façade cléricale ». Une sorte de revanche, trente ans après, sur une hiérarchie religieuse qui s'est considérablement enrichie depuis la révolution de 1979.

Pourtant, la « part du gâteau » des Gardiens est déjà considérable. L'organisation « chapeaute » des centaines d'entreprises, via notamment deux fondations caritatives (Bonyads), ou par le biais de liens informels décontenançant quelque peu les Occidentaux habitués à des organigrammes plus transparents... Selon la presse iranienne d'opposition, l'empire Pasdaran couvre des pans entiers de l'économie locale : c'est le cas dans l'immobilier, la chirurgie laser, le tourisme, l'optique, le tabac, l'agriculture, la construction navale, la distribution d'eau, les transports terrestres, mais les Gardiens possèdent aussi des intérêts dans des mines de cuivre, de zinc et de plomb, des champs gaziers, la compagnie aérienne Pars, les banques Mehr et Ansar, la compagnie pétrolière Oriental Kish, une participation dans les numéros deux et trois de l'automobile nationale, ainsi que des entités du complexe militaro-industriel, comme Iran Electronic Industries, qui produit biens de consommation, téléphones et ordinateurs. Une liste qui n'est sans doute pas exhaustive...

« Si vous faites des affaires en Iran, il y a des chances pour que ce soit avec les Pasdarans », résumait Richard Stuart Levey, sous-secrétaire au Trésor américain, au moment où, en février, son pays imposait des sanctions contre 4 filiales de Khatam al-Anbia. Ce dernier est l'un des rares holdings visibles de la galaxie des Pasdarans, ainsi que le coeur de leurs intérêts dans le génie civil et les infrastructures énergétiques. Créé en 1988 pour reconstruire le pays après la guerre Iran-Irak, Khatam s'est rapidement imposé comme sa principale firme d'ingénierie, avec 25.000 salariés et un portefeuille de 7.600 chantiers à ce jour : construction de barrages, fermes, mines, immeubles, ponts, tunnels, routes, pipelines, lignes électriques, etc. Khatam s'implique surtout, depuis une demi-douzaine d'années, dans les infrastructures pétrolières, avec un gazoduc de 900 kilomètres vers le Pakistan et l'Inde, pour 1,3 milliard de dollars, et le développement du champ offshore de South Pars, censé contenir la moitié des réserves de gaz du pays.

Des privilèges exorbitants

Toutes les firmes contrôlées par les Pasdarans bénéficient de privilèges exorbitants.
Par décret d'Ali Khamenei, elles sont exemptes de tout impôt et de toute supervision publique, et ne rendent des comptes qu'au guide suprême lui-même. Elles bénéficient en outre de crédits à taux préférentiels des banques publiques, voire en cas d'urgence de simples virements en devises de la banque centrale -comme cela a été le cas en décembre dernier au profit de Khatam al-Anbia-, et de la possibilité d'utiliser gratuitement des équipements militaires de BTP pour des chantiers civils, ce qui leur permet de casser les prix face à la concurrence. Ayant poussé leurs pions dans la plus grande opacité lors des privatisations, que Ali Alfoneh décrit comme « le transfert d'entreprises du secteur public relativement transparent à d'autres parties du secteur public totalement opaques », les Pasdarans contrôleraient au total un tiers de l'économie du pays.

Afin de protéger ses propres affidés, surnommés « la mafia du pétrole », le président « réformiste » Rafsandjani (1989-1997) avait voulu, sans succès, juguler l'affairisme des Pasdarans, qui ne connaît plus de bornes depuis l'élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Sur instruction expresse du gouvernement, les chantiers ou privatisations dans les infrastructures leur sont désormais attribués sans appels d'offres, pour raisons de sécurité nationale. De toute façon, « quand un appel d'offres est lancé, personne n'ose se mettre sur les rangs face à eux, explique Azadeh Kian. Les entrepreneurs iraniens estiment ne pouvoir se partager que les miettes du festin ». C'est ainsi qu'en septembre dernier, Mobin, lié aux Gardiens, a acquis pour 7,5 milliards de dollars, en quelques minutes et sans concurrence, la majorité de l'opérateur public des télécoms, TCI (très utile, au passage, pour intercepter toute communication téléphonique), qui représentait un dixième de la capitalisation boursière de Téhéran. Les Pasdarans savent aussi défendre leurs intérêts en faisant voter des lois qui les arrangent, voire en intervenant manu militari contre un concurrent.

Voilà dans quel contexte il convient de replacer les éventuelles sanctions qui pourraient être prises à l'encontre du régime iranien. Celles qui ont visé Khatam, en effet, illustrent la stratégie que pourrait suivre l'ONU. Il s'agirait de saisir des actifs à l'étranger, et de s'attaquer aux rentes économiques des Pasdarans pour les inciter à renoncer au programme d'enrichissement clandestin d'uranium. Toucher les Pasdarans au portefeuille... Voilà qui pourrait avoir des conséquences graves pour le régime lui-même, tant les revenus se concentrent au sommet de la hiérarchie... A l'inverse, « beaucoup de gardiens ordinaires touchent une solde très modeste et sont même obligés d'avoir un deuxième métier à côté », explique Azadeh Kian, spécialiste de l'Iran à l'université Paris Diderot. De telles sanctions sont donc susceptibles de faire apparaître des dissensions au sein d'un corps moins monolithique qu'il n'y paraît.

Des affairistes et des sectaires

En son sein, on trouve aussi bien « des illuminés que des pragmatiques, des nervis et des stratèges, des affairistes et des fanatiques », explique-t-on de source généralement bien informée à Téhéran. C'est ainsi que certains commandants de Pasdarans ont averti « qu'ils ne tireraient pas sur le peuple » lors des émeutes de l'été dernier.

Au sein de l'organisation, certains souhaitent faire fructifier leur business en l'ouvrant autant que possible à l'international, et peuvent de ce fait être sensibles à des sanctions ciblées (Washington a renoncé aux sanctions « paralysantes » contre l'Iran pour obtenir le ralliement de Moscou et de Pékin). Mais ils seraient en fait minoritaires face aux « sectaires », qui estiment avoir tout à gagner à des sanctions. L'essentiel de leurs activités étant en Iran, ils souffriraient peu d'éventuels embargos. Adeptes des situations monopolistiques et de contrebande, ils profitent même de l'isolement de leur pays, qui restreint toute concurrence internationale sur leur marché. Les Pasdarans savent aussi n'être indispensables au régime que tant que celui-ci est menacé, de l'intérieur ou de l'extérieur. Voilà pourquoi ils versent régulièrement de l'huile sur le feu, explique Azadeh Kian. La direction collégiale des Gardiens, sous la présidence de Mohamad Ali Jafari depuis septembre 2007, et où siège le représentant du guide, Ali Saïdi, donne ainsi des orientations dont Mahmoud Ahmadinejad, voire le guide lui-même, doivent tenir compte…

En outre, si les Pasdarans profitent de tels avantages, ce n'est pas tout à fait par hasard: il s'agit du « salaire » accordé pour leur mission clef: la défense des intérêts géostratégiques du régime, via le programme nucléaire et l'appui aux groupes djihadistes. Si, pour échapper aux sanctions, les Pasdarans acceptaient l'abandon d'un programme nucléaire censé permettre à Téhéran de défendre ses ambitions régionales en intimidant ses voisins, ils scieraient la branche sur laquelle ils sont assis...
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