Présentation de l'Union anarchiste afghane et iranienne

Présentation de l'Union anarchiste afghane et iranienne

Messagede CNT-AIT Paris le Sam 30 Mar 2019 23:12

Entretien du site « Alasbarricadas » avec l'Union anarchiste afghane et iranienne (Juin 2018)

Q1 : Où habites-tu Est-ce que vous vivez tous à l'étranger ou si vous vivez en Afghanistan et en Iran ?

R. : Nos membres sont à peu près pour les deux tiers en Iran et en Afghanistan et un tiers en dehors. Plus de la moitié des membres sont en Iran. Nos membres à l'étranger sont principalement des résidents d'Europe, du Canada et des États-Unis. Certains de ces membres sont nés ou ont grandi dans ces pays. Dans le cas du recrutement de nouveaux membres, il convient de noter que la grande majorité d'entre eux viennent d'Afghanistan et d'Iran et que le processus de recrutement s'accélère rapidement.

Q2 Quels sont les pires aspects de la situation politique dans vos pays ?



R. : Le pire problème politique en Afghanistan est que le gouvernement est un outil pour les puissances mondiales. Notre lutte ne vise pas uniquement le gouvernement afghan et ses critiques, et le problème fondamental concerne les grandes puissances comme les États-Unis. Parce que le gouvernement afghan est en réalité un outil des États-Unis. Les institutions internationales ont ici des départements administratifs chargés de traiter des questions coloniales. Les conséquences de telles activités ne sont que des exactions encore plus radicales en Afghanistan. Par exemple, les commissions des droits de l’homme ne fait rien d’autre que dresser des statistiques sur les actes violents, et ne demande jamais de changement à l’Etat en ce qui concerne la situation des droits de l’homme pour les femmes et les enfants.

En Iran, le pire aspect de la situation politique est créé par la répression violente de toute opposition, même civile, économique, ou de type syndicale, etc. dans la mesure où toute voie de réforme est bloquée. Le régime n'accepte pas qu’il soit dans l’erreur, même sur les questions d'environnement par exemple, où [politique hydraulique de l']administration a causé une terrible sécheresse qui a conduit à la mort dans de vastes zones de la flore et la faune sauvage iranienne. La réaction à la moindre petite manifestation dans la rue est une blessure, une exécution ou un emprisonnement de longue durée, à tel point que l’Iran est classé au premier rang mondial pour le nombre de prisonniers politiques. La répression des journalistes, artistes, scientifiques, étudiants, enseignants, universitaires, défenseurs des droits des femmes et des enfants, travailleurs, énvironnementalistes, défenseurs des droits de l'homme, minorités religieuses et ethniques, athées et les personnes LGBTQ + en Iran est terriblement élevée et en augmentation constante. Le comportement brutal du régime a rendu la révolution inévitable.

Q3 : En Europe, nous avons une idée de la vie dans vos pays à travers les nouvelles et dans le meilleur des cas à travers des films ou des bandes dessinées comme Persépolis. Quelles idées-fausses les Occidentaux peuvent-ils avoir de la vie et de la politique dans vos pays ?

R. : L'idée préconçue qui existe en Occident à propos de nos vies en Afghanistan est le regard colonial. Par exemple, ils nous voient dans le Tiers Monde et imaginent que nous ne méritons que de la pitié. Cette impression leur permet de soulager leurs consciences coupables avec le soutien financier qu'ils donnent, et ensuite de ne plus y penser. En fait, ces actes sont un moyen masturbatoire pour élever leur propre estime d’eux-même.
Pour l’Iran, je pense que le plus gros problème que nous avons avec les militants occidentaux est leur fanatisme dans la défense de l’islam (le concept « d’islamophobie » que la République Islamique a créée de toute pièce et qu’elle continue de financer). Parce que, dans mon pays, le fascisme Islamique, comme le fascisme Nazi en Allemagne, a tout occulté et a provoqué la discrimination raciale, ethnique, de genre et la discrimination académique. La réaction [de la République Islamique] à toute protestation ou à tout désaccord [avec sa politique] est que la vie des personnes doit être supprimée en raison de leur opposition à l'Islam. [NDLR : en Iran, le blasphème et l’opposition à l’Islam peut être puni de mort et est souvent utilisé pour faire taire toute opposition]. En réalité, la défense de l'islam par les militants occidentaux ne repose pas sur l’acceptation de l'islam, mais sur la liberté d'expression. À l'heure actuelle, l'Islam dans le temps moderne dans notre pays est précisément semblable au Christianisme du Moyen Âge [en Europe], et il est urgent de déplacer l'islam du centre du pouvoir jusqu'à ce qu'un système radicalement humain et politiquement séculier puisse être établi.

Q4 Comment êtes-vous devenu anarchiste? Comment peut-on accéder aux idées anarchistes dans vos pays ?

R. : En Iran, les communistes et socialistes de gauche traditionnels ont été actifs et leurs idées bien connues pendant de nombreuses années [avant la révolution islamique]. Pourtant, les théocrates sont au pouvoir et avant la révolution islamique, c’était les nationalistes et monarchistes qui étaient au pouvoir. Par conséquent, dans la pratique, nous nous sommes familiarisés avec les méthodes et les comportements de ces politiques [de gauche]et nous avons facilement réalisé que toutes luttent pour le pouvoir et s’opposent aux gens. En étudiant l’histoire et la philosophie occidentale, nous nous sommes familiarisés avec l’anarchisme et avons conclu qu’en Iran, une société anarchiste constituait une alternative humaine. Comme il n'y a pas de concentration du pouvoir, la possibilité de corrompre et de s'opposer au peuple est éliminée. Et bien sûr, à cause de notre espoir pour l'avenir de l'humanité.

Q5 Comment communiquez-vous et travaillez-vous avec d'autres groupes dans vos pays ?

R. : Je ne peux pas parler de communication avec nos militants en Iran pour des raisons de sécurité, mais je peux dire que nos membres, hommes et femmes, sont présents dans presque toutes les régions de l’Iran et que ces militants sont actifs dans toutes les luttes populaires contre le régime islamique. En attendant, je ne peux que mentionner Soheil Arabi, prisonnier anarchiste, qui est déjà bien connu.

Q6. Comment analysez-vous les événements du printemps arabe

R. : À mon avis, le Printemps arabe a été une révolution populaire contre des régimes islamiques incapables de répondre aux besoins de la population. Et ces révolutions se seraient étendues à toute la région si il n’y avait pas eu les interventions des pays impérialistes occidentaux et régionaux [Turquie, Arabie saoudite, Qatar, …]. La révolution en Syrie est devenue une guerre où des fascistes islamiques tels que la République islamique, la Turquie et l'Arabie saoudite, ainsi que des impérialistes tels que les États-Unis et la Russie, ont créé un tel enfer dans ce pays que les habitants du reste de la région « se contentent » de leurs Etats fantoches et autoritaires. Le seul pays où la révolution populaire a été réalisée sans presque aucune intervention étrangère directe a été la Tunisie. Dans les autres pays, c’est l’intervention étrangère qui a provoqué la dissolution des révolutions puis un autre état fantoche a pris la place du précédent, ou pire a déclenché une terrible guerre civile comme en Syrie.

Q7. Que pensez-vous du fédéralisme démocratique des Kurdes ?

R. : À notre avis, le système qui était en place aux premiers jours est un moyen pratique d'atteindre une société anarchiste. Qu'il atteigne ou non son objectif final dépend d’un grand nombre de facteurs, tels que les régimes fascistes et islamiques voisins, mais en tant que transition vers une société anarchiste, il s'agit d'un système pragmatique et acceptable pour nous.

Q8. Vous appelez à renverser le régime iranien. Ne craignez-vous pas que le fait de déstabiliser la région sera une excuse pour que les États-Unis y opèrent, comme en Afghanistan, en Libye et en Syrie ?

R. : Il n’y a pas besoin de s’étendre sur l'ingérence américaine dans d'autres pays, cet État impérialiste intervient avec force dans d'autres pays depuis de nombreuses années. En ce qui concerne la peur, je dois dire que les personnes qui vivent captives dans l'enfer de la République islamique, l'enfer de la pauvreté, de la prostitution, de la violence et des agressions, de la destruction de l'environnement, ces personnes n'ont rien à perdre et que la peur de l'Amérique ne signifie pas grand-chose.

Q9. Que pouvons-nous faire en Occident pour soutenir la population de vos pays ?

R. : Nous avons besoin de vous, militants occidentaux, pour soutenir de vrais militants et dire aux gens de vos pays de ne pas défendre constamment l'islam. Parce que nous devons maintenant nous battre sur deux fronts : d’une part, nous combattons la République islamique et, d’autre part, {nous devons lutter} avec la perception en occident que l’islam est bon et qu’il faut défendre les militants islamistes. Malheureusement, même des personnes comme Noam Chomsky, au motif que l’Iran n’est pas le copain des États-Unis, défendent les politiques de la République islamique. En fait, notre interprétation de ce comportement est que ces militants occidentaux sont disposés à ignorer et à sacrifier les militants actuels en Iran comme prix de leur opposition aux politiques impérialistes américaines.

Q10. Y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter ?

R. : Finalement, il convient d'ajouter que l'anarchisme à l'intérieur de l'Iran est populaire et est considéré comme une force forte, jeune et puissante. À l'heure actuelle, les conditions de vie de la population sont très difficiles en Iran et un fort soutien des anarchistes d'autres pays pour les luttes de la population et des anarchistes iraniens seront naturellement un très bon encouragement et un excellent soutien moral pour les militants contre la République islamique d'Iran. Le sentiment que nous ne sommes pas seuls en Iran et que nos frères et soeurs d'autres régions du monde nous soutiennent fera partie de notre moral et aura un impact positif sur la qualité de nos luttes. L'anarchisme international, tel qu'il a influencé le Rojava, pourrait faire la même chose en Iran. Les anarchistes ne reconnaissent pas les frontières et, là où il y a de l'oppression, ils vont le combattre. En tant que petite partie de la communauté anarchiste en Iran, nous invitons nos frères et sœurs à se battre bec et ongles pour la liberté et la libération contre l'un des États les plus corrompus et assoiffés de sang qui existe actuellement.

Vive l'union, vive la liberté, vive l'anarchie

Union anarchiste d'Afghanistan et d'Iran, 1er juin 2018

http://blog.cnt-ait.info/post/2019/03/30/Pr%C3%A9sentation-de-l-Union-anarchiste-afghane-et-iranienne
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Nous sommes contre toutes les religions, y compris l'islam "

Messagede CNT-AIT Paris le Jeu 4 Avr 2019 17:47

(traduction d’un article de https://pramenby.wordpress.com, 28/02/2019)

Nous sommes habitués à ce que l'anarchisme soit un phénomène purement occidental. Les rébellions, les émeutes et les soulèvements plus à l'Est sont davantage associés aux islamistes qu'aux idées anti-autoritaires. Tout cela génère un certain nombre de stéréotypes sur les habitants de ces régions. Cependant, il s'avère que des groupes d'anarchistes existent même là où tombent les bombes américaines et que des personnes sont exécutées pour des publications sur Facebook. Le site anarchiste Biélorusse Pramen a interviewé l'Union des anarchistes d'Iran et d'Afghanistan.

- Votre groupe s'appelle l'Union des anarchistes d'Iran et d'Afghanistan. Qu'est-ce qui vous a amené à unir vos forces précisément dans les deux pays? Proximité géographique? Absence de barrière linguistique ? Des frontières transparentes ? Histoire commune ?

« Puisque l'anarchisme conduit à des positions contre les frontières et les États, dans le cas de l'Iran et de l'Afghanistan, il est important de se rappeler que ce sont seulement des noms, les noms de deux régions. Nous ne justifions pas l'existence de frontières et d'États. Nous voulons au contraire que nos revendications révolutionnaires soient universelles et non pas liées à un domaine particulier. En général, la raison principale est que les camarades parlent la même langue et coopèrent au sein des deux régions. »

- En général, en Europe nous savons peu de choses sur l'Iran et l'Afghanistan. L'opinion publique est façonnée par les médias grand public. Le principal discours sur l'Iran, c’est le programme nucléaire, les sanctions et les émeutes périodiques. Pour l'Afghanistan: c’est le trafic de drogue et la guerre. Mais en réalité, nous savons très peu de choses sur la façon dont les travailleurs y vivent. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les réalités socio-politiques ?

« Pour l'Iran et l'Afghanistan, le mouvement anarchiste est nouveau et en phase de développement. Ces dernières années, de plus en plus de jeunes sont devenus anarchistes. En outre, bien que le mouvement féministe et anticapitaliste, le mouvement ouvrier, le mouvement pour les droits des enfants et des réfugiés, le mouvement écologiste et le mouvement pour la protection des animaux se soient considérablement développés, le mouvement antifasciste reste encore très faible.

Il n'y a pas de large mouvement anarchiste en Afghanistan, mais l'anarchisme se développe là aussi. La religion et le patriarcat demeurent un problème en Afghanistan, bien que les mêmes problèmes existent en Iran, car la République islamique considère que sa mission est de répandre des structures d'oppression, mais une partie de la société s'y oppose consciemment. La République islamique défend les traditions islamiques réactionnaires, mais il y a des gens qui s'y opposent et qui s'opposent à la propagande d'État.»

- Comment les mouvements anarchistes sont-ils apparu en Iran et en Afghanistan et quelles sont leurs racines ?

« La première publication anarchiste en farsi a été faite il y a 42 ans dans la diaspora. En 1977, deux ans avant le règne de la république islamique d'Iran, il y avait plusieurs publications anarchistes à l'extérieur de l'Iran, qui ont été distribuées pendant plusieurs années. Mais comme elles n'ont été publiées qu'à l'étranger, elles n'ont eu aucune influence sur les événements en Iran. Cela a duré jusqu'à ce que des étudiants anarchistes reprennent leurs études à l'université en 2007. Neuf ans plus tard, nous nous sommes organisés à l'étranger pour publier nos informations sur des blogs, sur Facebook et sur d'autres sources. Il y a cinq ans, trois groupes anarchistes, un en Iran, un en Afghanistan et «Asr Anarshism» (camarades de la diaspora iranienne et afghane) ont créé l'Union anarchiste d'Iran et d'Afghanistan. Peu de temps après, nous avons été rejoints par des anarchistes de deux autres villes d'Iran, et tout récemment deux autres équipes nous ont rejoints: une d'Iran et une de l'étranger.»

- Parlez-nous de votre groupe, s'il vous plaît. Nous sommes intéressés par votre activité, vos projets, votre structure organisationnelle et, bien sûr, votre expérience pour lutter contre la répression.

« L'une de nos campagnes concerne Soheil Arabi, un prisonnier anarchiste initialement condamné à mort pour des messages sur Facebook[«insultant le Prophète» selon l'accusation]. Il est en prison depuis 2013. Il avait été condamné à mort dans un premier temps, puis finalement à trois ans de prison en 2014, après quoi, en 2015, sa peine a été réexaminé et commuée en deux ans de prison. Soheil aurait du être libéré l'année dernière, mais il est toujours en prison et a fait plusieurs grèves de la faim, ce qui indique une répression sévère contre lui. L'Union des anarchistes d'Iran et d'Afghanistan a publié un magazine en cinq parties intitulé « La Souffrance et la mémoire des anarchistes en Iran », qui contient de sérieuses leçons sur notre lutte.

Nous avons également 44 pages sur les médias sociaux. Pour cette raison, plusieurs de nos compagnons anarchistes de l'Union ont été emprisonnés et torturés pour leur activité et leur lutte. Naturellement, notre activité en Iran et en Afghanistan n'est pas publique, et c'est pourquoi nous ne pouvons pas nommer tout ce que nous faisons. Mais les compagnons iraniens sont actifs dans tous les mouvements de libération en Iran. Et, comme tout le monde, lorsqu'ils participent à des manifestations, ils sont persécutés, emprisonnés et torturés. Dans la plupart des cas, le régime ne sait pas qu'ils sont anarchistes.»

- Quelles sont vos relations avec les autres partis politiques et organisations ?
« D'un point de vue anarchiste, les partis politiques sont illégitimes et toute organisation hiérarchique luttant pour le pouvoir est son ennemi. Mais comme la République islamique détient le pouvoir de manière criminelle, nous avons un seul ennemi, la République islamique, et nous ne nous opposons donc pas aux autres forces et partis de l’opposition.»

- Avez-vous déjà entendu parler de la Biélorussie et du régime politique local ? Est ce que cela évoque pour vous des associations d’idées ?

« Environ 50% des Biélorusses sont toujours exposés à la tragédie [nucléaire] de Tchernobyl en 1986. La Biélorussie a un accord avec l'Ukraine sur la zone d'exclusion. La position stratégique de la Biélorussie - au nord de l'Ukraine et à l'ouest de la Russie, peut être très importante. Depuis sa déclaration d'indépendance de l'URSS, il y a en Biélorussie un régime dictatorial, qui dure depuis déjà depuis 25 ans. En général, en raison de la censure dans les médias [iraniens], il y a peu d’information sur la Biélorussie. Mais en analysant la situation en Biélorussie, nous pouvons comprendre qu'il y a beaucoup de prisonniers politiques, il y en a même qui ont été emprisonnés pour des photographies. Le régime dictatorial biélorusse est voué à la destruction, bien qu'il soit soutenu par la Russie. Solidarité avec les compagnons combattant en Biélorussie !»

- Votre région est présentée dans les médias comme une région de conflits ethniques et religieux incessants. Quelle est votre position sur l'Islam et le christianisme ? Est-ce que vous vous séparez des croyants ?

« Le Moyen-Orient n'est pas la seule région qui souffre de problèmes ethniques, économiques et religieux. Mais l'abondance de pétrole dans la région fait que les États alimentent ces différences. Nous sommes contre toutes les religions, y compris l'islam. Actuellement, l'outil le plus important pour résoudre ces problèmes sera de prêter attention à l'auto-organisation de nos communautés, ce que nous faisons de manière intensive. L'un des problèmes les plus importants pour l'Iran et l'Afghanistan est la désertification des territoires, le manque d'eau. En quarante ans, la république islamique d'Iran a causé des dommages irréparables à l'environnement, et de nombreux lacs et rivières se sont asséchés. Seulement 1,8% de l'Iran est encore à l'état naturel et ne connaît pas de crise écologique.»

- Peut-être aimeriez-vous ajouter quelque chose d'autre ?

« Nous tenons à vous remercier pour cette interview. Soit dit en passant, il y a un syndicat anarchiste dans neuf autres pays, sauf en Afghanistan et en Iran. Un camarade marocain travaille avec nous et publie des articles en arabe et en farsi sur le site de Asr Anarshism. Nous travaillons avec toutes les langues en général.»

(Les compagnons n'ont pas fourni de photo des participants de leur organisation pour des raisons de sécurité).

Site de l'Union des anarchistes d'Iran et d'Afghanistan, ici.[ http://asranarshism.com/]

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Note des traducteurs :

Une première version française a été publiée sur le site « Marseille Infos Autonomes ». Nous avons préféré publier une traduction faite par nos soins car il nous a semblé qu’il y avait quelques points importants qui méritaient d’être rendus plus exactement.

Notamment le titre « Nous sommes contre toutes les religions, y compris » n’est pas repris dans le site Marseille Autonomie.

Nous avons traduit la phrase « Исламская республика отстаивает реакционные исламские традиции » par « La République islamique défend les traditions islamiques réactionnaires », au lieu de « des traditions islamiques réactionnaires »

Nous avons ajouté le paragraphe sur leur rapport avec les autres partis politiques et leur opinion vis-à-vis de la Biélorussie, pour rendre l’intégralité du texte, et aussi pour mieux rendre compte de l'état d'esprit des compagnie et aussi de leur internationalisme.

Nous avons traduit« Есть ли срези вас верующие » par « Est-ce que vous vous séparez des croyants ? ». Les compagnons de Marseille autonomie ont traduit de leur côté par « Y a-t-il des croyants parmi vous? » ce qui correspond en russe à « Есть ли среди вас верующие? ». Nous ne sommes pas des spécialistes du russe, et il se peut que nous nos trompions. Peut être y a-t-il une coquille dans le texte original de Pramen entre срези (coupures, sections) et среди (au milieu de). Nous espérons que des russophones pourrons nous éclairer sur ce point. En attendant, nous avons gardé ce que nous avons compris de la version du texte original.

http://blog.cnt-ait.info/post/2019/04/04/Nous-sommes-contre-toutes-les-religions%2C-y-compris-l-islam-%22-interview-d-un-membre-de-l-Union-des-anarchistes-d-Iran-et-de-l-Afghanistan

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Re: Présentation de l'Union anarchiste afghane et iranienne

Messagede CNT-AIT Paris le Ven 5 Avr 2019 23:57

Les compagnons Iraniens nous ayant envoyé l'original en anglais de leur interview, nous avons pu lever les incertitudes concernant la traduction. La version actualisée est sur notre site internet http://blog.cnt-ait.info

De plus, ils nous ont communiqué la suite de leur échange avec les compagnons biélorusse, et un point nous semble très intéressant :

les compagnons iraniens et afghans n'utilisent pas le terme "rojava" pour désigner la zone au Nord est de la Syrie mais plutôt "fédération démocratique de Nord Syrie" (DFNS en anglais). Ils font remarquer que Rovaja est un terme Kurde pour le Kurdistan occidental, alors que le terme DFNS ne fait référence à aucune éthnie particulière et est donc plus inclusif dans une région où se trouvent aussi des Arabes, Assyriens, Turkmènes, Arméniens et autres ...


It is OK, we understand everything. We know Rojava, but what is DFNS ? Explain the abbreviation please.

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Hey comrades.

DFNS is the Democratic Federation of Northern Syria, which is the autonomous region, which since September 2018, it has been called "Autonomous Administration of North and East Syria". It is more inclusive term because there are Kurds, Arabs, Assyrians and Armenians among others. Rojava is the Kurdish word for Western Kurdistan.
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