Equateur : clinique illégale-homosexualité bafouée.

Equateur : clinique illégale-homosexualité bafouée.

Messagede rastanar le Sam 22 Sep 2018 14:40

Equateur : l'incroyable scandale des cliniques anti-gays.

:arrow: https://www.huffingtonpost.fr/2013/07/28/equateur-clinique-anti-gays-scandale_n_3666960.html

INTERNATIONAL-Son attirance pour les femmes lui valut le pire des châtiments.Denisse Freire a été violée et torturée dans l'une de ces cliniques proposé de "guérir" les homosexuels.
Des établissements longtemps tolérés en Equateur.

Le cas de cette femme de 25 ans,internée dix ans plus tôt par sa mère dans un centre évangélique de désintoxication à la périphérie du port de Guayaquil dans l'Ouest du pays,illustre
un scandale aujourd'hui admis par les autorités.

"Ma mère ma découverte dans ma chambre avec une copine du collège et elle m'a internée parce que j'étais lesbienne. On devait soi-disant me soigner",raconte Denisse."Ils me tortu-
-raient avec des électrochocs,m'empêchaient de me baigner pendant trois jours,me donnaient à peine à manger,me frappaient beaucoup,me pendaient par les pieds",confie-t-elle."Ils
me disaient que c'était pour mon bien". La jeune femme a partagé ce calvaire avec quatre autres "patients" dans cet établissement,qui utilisait comme une façade le centre d'attention
aux toxicomanes.

Deux décès en 2012.

Après deux mois de cet effroyable traitement,qui comprenait des sévices sexuels,Denisse à réussi à prendre la fuite,mais a dans un premier temps gardé le silence."Je n'ai rien dit,car
ma mère était responsable.Elle m'a dit qu'elle voulait juste me faire changer et pas que je subisse tout ça",explique-t-elle.

Le cas de Denisse n'est pas nouveau.Les autorités équatoriennes reconnaissent qu'il s'agit d'un problème de grande ampleur,impliquant parfois des fonctionnaires. La semaine dernière,
une responsable du ministère de la Santé,précisément chargée du contrôle des cliniques,a été interpellée pour avoir dirigé ce genre d'établissement.

"Ce ne sont pas des cas isolés,nous sommes en présence d'une mafia,d'un réseau qui opère au niveau national",a dénoncé la ministre de la Santé,Carina Vance,elle-même ouvertement
lesbienne et militante pour les droits de la communauté homosexuelle,lors d'une réunion avec des correspondants de la presse étrangère.

Dans ce pays andin de 15,8 millions d'habitants,il existe environ 200 centres de désintoxication pour drogués et alcooliques,dont à peine plus de la moitié,120,disposent d'une licence,tous
les autres étant illégaux,selon Carina Vance.L'an dernier,deux personnes sont mortes dans ce type de cliniques clandestines,désormais dans le collimateur des autorités.

"Thérapie sexuelle"

La ministre a dévoilé d'autres type de maltraitance comme l'aspiration d'eau glacée ou la consommation de produits dopants."Deux lesbiennes ont aussi dénoncé ce que ces cliniques appel-
-lent la 'thérapie sexuelle",qui consiste à être violée par un homme",a-t-elle décrit.

Depuis mars 2012,18 centres de désintoxication ont été fermés,dont 15 pour des cas de violations des droits de l'homme et trois pour infractions aux normes sanitaires. La loi équatorienne
autorise l'internement de force pour les toxicomanes,sous réserve de l'aval d'un juge,mais elle ne permet pas les traitements contre l'homosexualité,a rappelé la ministre.

En juin dernier,Zulema Constante,une étudiante en psychologie homosexuelle de 22 ans,a ainsi quitté une clinique dans la localité de Tena dans l'Est de l'Equateur,où elle avait été emmenée
de force par sa famille. Elle y a été enfermée,menottée et revêtue d'une camisole de force."Je devais prier,on me donnait de la mauvaise nourriture,je nettoyais les toilettes avec mes mains",
se souvient-elle."On me disait que c'était mal d'être lesbienne",a-t-elle témoigné à la presse.Durant son internement,Zulema a été déclarée comme personne disparue.Son amie avait alors lan-
-cé avec une campagne à travers les réseaux sociaux qui a permis sa libération.

Malheureusement beaucoup de plaintes n'aboutissent pas dans ce genre d'affaires."C'est parce que c'est la famille qui, t'a retenu de force,et la question affective a un grand poids",explique Lia
Burbano,membre du collectif lesbien"Mujer y Mujer".


Plus ceci :



Dans un pays catholique,il ne faut pas s'étonner que des pseudos-cliniques tenus par évangélistes utilisent la manière forte pour refouler une orientation sexuelle qui ne leur convient pas,l'homosexualité
n'est pas une maladie,ce n'est pas du domaine de la psychiatrie,certainement pas...ce n'est ni plus ni moins que de la persécution déguisée.
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

"C'est pas des trous de balle qui vont nous empêcher de vivre.
D'ailleurs j'en ai un et je vis très bien avec"---Karin Viard
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