Manifestations/Emeutes en Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pia le Mar 9 Déc 2008 02:55

qierrot a écrit:çà aurait été étonnant, si vu les évènements notre totoîde de service ne serait pas venue innonder ce topic de fantasmes, de militantisme par procuration et de dénigrement des autres libertaires, jusqu'à à nouveau calomnie et insulte...sans infos, sans proposition d'organisation du soutien et de la solidarité, sans idée même de l'internationalisme....non, comme çà, comme d'habitude pour éructer, frimer en brassant de la violence verbale, et brasser du vent et du grand vide...
De toute manière, que peut-on attendre de quelqu'un qui depuis quinze jour à innondé les sites et forums internet d'une grande "ballade anti-rafle" avec un rendez-vous manqué...c'est pitoyable, et ce triste spectacle devient très pénible...parce que ces "militants" ne renforcent que l'image que les anars ne sont que des branleurs.

Il y a une grève générale d'annoncée pour mercredi en Grèce, il y a une partie de la population qui se bouge, et celà fait vaciller le pouvoir. C'est tout celà qui produit une situation insurectionnelle autrement plus réelle et intéressante que les délires de rebelles de théatre...


Bon alors la, je vais contenir la haine que tu m'inspire pour rester dans un cadre civilisationnel, si je t'avais en face il en serait autrement bien sur.
Tu es de Tours, le rassemblement était à Paris, à deux pas de la permanence d'AL, ton orga merdique d'extrême gauche qui passe son temps à recoller par dessus ces affiches là:
Image
pour coller par dessus des conneries du genre "Alternative libertaire c'est trop bien, viens à notre super meeting, yaura des merguez".

Ce "rendez-vous manqué" comme tu dis, c'était le deuxième du genre pour un collectif de personnes qui s'organisent dans leurs quartiers depuis peu ensemble pour monter un réseau efficace de résistance à la gentrification galopante, aux rafles de sans papiers et autres expulsions dans le Nord-Est de Paris. Les deux tracts qui ont été diffés l'ont été en tout à au moins 20 000 exemplaires dans le quartier, aussi des centaines d'affiches collées, des tables de presses régulières, des contacts dans le quartier, dans les foyers de travailleurs sans papiers, un travail de longue haleine qui a mené à une quasi désertion de la police en terme de rafles de sans papiers dans les quartiers en question, un numero d'urgence qui a permit des rassemblement rapides etc.

Ce jour là, il y a eu au même moment une grosse manif une station de metro plus loin et aussi la réunion du comité de solidarité de Tarnac. Résultât: trés peu de monde. Ce qui n'a pas empêché par ailleurs une déambulation très efficace en terme de diffusion (de tracts, d'affiches et autres moyens d'expressions typiquement urbains). Si il y avait peu de monde, en dehors de la profusion de rendez vous ce jour ci, c'est aussi parce que les tocards de ton genre ne se deplacent jamais pour faire autre chose qu'arborer leurs couleurs de ploucs fétichistes et récupérer des luttes pre-existantes à coup de sticker pourrave arborés sur les fringues.

Que tu résume tout ce que je viens de dire à "c'est pitoyable, et ce triste spectacle devient très pénible...parce que ces "militants" ne renforcent que l'image que les anars ne sont que des branleurs."
C'est simple j'ai envies de te pendre comme le bâtard que tu es avec les tripes du dernier bureaucrate.
Etouffe toi avec un bretzel.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Anti-K le Mar 9 Déc 2008 03:14

je crois qu'il ny'a guère d'intérêt à disucter avec des gars comme quierrot. Ce n'est que provoc' à 2 balles, stérilité permanente, tout de la psychologie bureaucratique. pour avoir une telle hainé de l'autonome c'est qu'il doit bien ramer sur Tours pour construire son ORGANISATION, fonctionnat selon ses porpres critères et stratégie, bref tout l'attirail du refoulé.
je crois que là bas en grèce anars, organisés ou totos, ont des choses autrement plus urgentes à foutre que de pinailler. En tout cas espérons qu'ils soient plus solidaires et moins obtus...

et surtout qu'ils ont autres chose à élaborer que de jouer à c'est moi qu'ai la plus grosse (orga) ou plus efficiente manière de militer et de se réjouir d'un éventuel échec d'actions ou de regroupements anti-rafles. parce que ça c'est d'une tristesse...

et puis c'est vrai que les idées et pratiques libertaires sont telllement efficentes partout qu'on peut se gloser d'être des cadors, les uns ou les autres....
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean le Mar 9 Déc 2008 09:25

Manifestation pour la mort d'Alexandros, froidement abattu par la police, mercredi 10 décembre devant l'ambassade de Grèce à 13h00


Manifestation pour la mort d'Alexandros, froidement abattu par la
police, mercredi 10 décembre devant l'ambassade de Grèce à 13h00


La criminalisation des luttes et l'uniformisation des masses sont
loins d'être des spécialités françaises, une politique globale et
concertée d'oppression fait rage en Europe et dans l'ensemble de nos
sociétés pseudo-démocratiques.


Samedi soir, en Grèce, un policier à la solde de l'état fasciste,
Epaminodas Korkoneas (37 ans), a froidement abattu un jeune anarchiste
de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, avant de repartir tranquillement
en marchant, accompagné de son collègue et complice, Vasilis
Saraliotis (31 ans).


Nos amis grecques expriment en ce moment leur rage dans les rues,
luttant pour la mémoire de leur frère, pour que ce crime ne passe pas
sous silence, pour que le monde sache que la police tue au nom du
capital.


Nous ne pouvons laisser faire, notre silence serait l'aveu d'une
complicité passive.


En France nous avons toujours pu compter sur la solidarité de nos
compagnons à l'étranger, la réciproque n'est malheureusement que peu
vraie. Il y a encore quelques jours seulement une agence de l'AFP à
Athènes était quasi-détruite par un engin explosif en représailles du
traitement médiatique de l'affaire de Tarnac. Aujourd'hui ce sont eux
qui ont besoin de notre soutien ! A Berlin et à Londres les ambassades
grecques ont été occupées par des groupes de solidarité et de
nombreuses manifestations spontanées se sont organisées dans les
autres villes. A Paris et Edimbourg une banderole était symboliquement
déployée devant l'ambassade par quelques résistantEs solidaires.


Après plus de deux jours d'émeutes les anarchistes grecques ont non
seulement causés plusieurs centaines de millions d'euros de pertes au
capitalisme mais de plus, depuis quelques heures, ils occupent des
quartiers entiers, dont le centre d'Athènes, et divers bâtiments qui
ont étés déclarés "zones d'autonomies".


Mercredi 10 décembre la Grèce tout entière sera paralysée par un
mouvement de grève générale en réponse à l'oppression et l'injustice
et en réponse au contexte social de crise dans un pays ou la précarité
est le quotidien de toutes et tous.


Nous appelons donc à manifester ce mercredi 10 décembre devant
l'ambassade de Grece à Paris pour que ne meure jamais Alexandros, mais
aussi Michalis Kaltezas (15 ans) et toutes celles et ceux qui comme
Carlo Giulani (23 ans) ou Nicolas Neira Alvares (15 ans) sont morts de
violences policières pour leurs idées, en Grèce, en Italie, en France,
en Colombie ou ailleurs. Ainsi que pour soutenir les résistances pour
un monde sans maitres ni esclaves, sans police, sans armées, sans
prisons, ni frontières.


Les balles des meurtriers en uniformes, les arrestations et les
passages à tabac des manifestantEs, les gaz chimiques utilisés par la
police, peuvent certes imposer le silence pendant un certain temps
mais elles deviennent surtout à la longue une raison de plus de se
soulever contre le totalitarisme de nos états, de ne plus avoir peur
et de rejoindre la révolte des rues. De laisser notre rage les
submerger et les engloutir à jamais...


Les terroristes ce sont eux ! L'anti-terrorisme c'est nous !!


Libération immédiate de tout les manifestants arrêtés depuis samedi en Grèce !

Libération immédiate de tout les résistants libertaires incarcérés
dans le monde !!


Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui résistent,
occupent, sabotent et luttent pour mettre à bas l'oppression.


RDV à 13H00 devant l'ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M°
Kléber, pour crier notre rage et notre douleur face a cette nouvelle
attaque contre la résistance et affirmer plus que jamais que rien ne
pourra stopper notre révolte.


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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing le Mar 9 Déc 2008 11:08

libé ce matin :


Après une petite accalmie en tout début de matinée, Athènes est redevenue le théâtre de nombreux affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre : Ermou, Patission, Omonoia, Syndagma… On ne compte plus les quartiers touchés par l’explosion de colère, quarante-huit heures après l’assassinat d’un adolescent par la police. Même le port du Pirée vient de connaître la première manifestation de violence de son histoire : une dizaine de voitures ont été renversées et brûlées sur la place centrale. Le mobilier municipal a subi des dégâts importants.

Solidarité. En un temps record, la mobilisation s’est étendue comme une traînée de poudre dans le pays. Toutes les villes universitaires - Thessalonique, Patras, Héraklion, Ioannina - ont connu des incidents similaires. Plus inattendu encore : de nombreuses petites villes comme Trikala, Kavala, Komotini, et des chefs-lieux d’îles comme Chios ou Samos, se sont embrasés aussi. Et en signe de solidarité, des étudiants grecs vivant à l’étranger ont occupé symboliquement des ambassades ou des consulats grecs (Berlin, Edimbourg, New York, Londres, etc.).

Cette extension s’explique en partie par le fait que le meurtre d’un enfant de 15 ans a ému toute sa classe d’âge : collégiens et lycéens se sont mis en grève, en signe de deuil. Et ont protesté dans la rue pour la première fois de leur vie. Mais au-delà de l’émotion suscitée par une bavure policière commise de sang-froid, il y a le moment, qui est propice à l’expression des craintes, des frustrations et de la colère latentes dans la société grecque. Clientélisme, népotisme et corruption restent la réalité quotidienne des Grecs, malgré les promesses de «modestie» et d’«humilité» du gouvernement conservateur, qui avait promis de combattre ces fléaux endémiques. La suite ininterrompue de scandales financiers et la publication des sommes astronomiques distribuées à quelques élus ces derniers mois ont achevé de désespérer la jeunesse.

Rage. Ces jeunes, que l’on surnomme la «génération aux 600 euros» en raison des salaires de misère qui leur sont proposés, sont surdiplômés, mais ne trouvent pas leur place sur un marché du travail trop étroit. Ils expriment leur rage hors du jeu politique bipartisan traditionnel (Nouvelle démocratie contre Pasok). Et aujourd’hui, défilent à leurs côtés les autres couches de la population : parents, grands-parents, cousins, qui, tous, souffrent de l’éclatement de la bulle de prospérité grecque sous les effets de la crise actuelle.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean le Mar 9 Déc 2008 12:43

Dépêche LCI

Grèce - Calme précaire sur Athènes et Salonique



Les obsèques de l'adolescent tué par un policier vont avoir lieu dans la journée. Les autorités craignent une recrudescence des violences urbaines.
Le Premier ministre appelle à l'unité nationale.
A.C. (avec agence) - le 09/12/2008 - 09h45



La tension est retombée d'un cran mardi matin dans les principales villes de Grèce, mais la situation reste imprévisible, après une nuit de chaos et
d'affrontements entre contestataires et forces de l'ordre. A Athènes, les deux camps se font face dans le quartier étudiant, après une troisième nuit de
violences urbaines depuis la mort samedi soir dans la capitale grecque d'un adolescent tué par un policier. Retranchés dans l'Ecole polytechnique,
près du musée archéologique national, une centaine de jeunes harcèlent par à-coups les forces de l'ordre, qui ripostent par des tirs de lacrymogènes.
Et les autorités craignent une reprise plus globale des violences avec les obsèques de l'adolescent qui doivent avoir lieu dans la journée.

Le calme précaire était revenu vers 2h30 du matin dans le reste du centre d'Athènes, théâtre depuis lundi soir d'affrontements, d'actes de vandalisme
et de pillages de dizaines de magasins, banques et équipements publics, dans une atmosphère rendue irrespirable par les gaz lacrymogènes. La
tension est aussi retombée à Salonique et dans les autres villes gagnées lundi soir par la vague de violences et de destructions : Patras, dans le
Péloponnèse, Larissa, dans le centre, la Canée, en Crète et Ioannina.

Gouvernement contesté

Le policier qui a tiré sur Alexis Grigoropoulos, 15 ans, après une altercation entre forces de l'ordre et groupes de jeunes dans le quartier athénien
d'Exarchia, a été arrêté et inculpé d'"homicide volontaire", tandis que le collègue qui l'accompagnait était appréhendé pour "complicité". Dans tout le
pays, les collèges et lycées resteront fermés mardi en signe de deuil, sur décision du ministère de l'Education, et de nouvelles manifestations sont
attendues. A Athènes, les élèves doivent participer à un grand défilé dans le centre-ville à la mi-journée, suivis des enseignants. Jusque dans le
quartier chic de Kolonaki, les carcasses carbonisées de voitures, les alignements de vitrines brisées et les tas de poubelles fumants attestaient mardi
matin de la rage des contestataires, que des forces anti-émeutes dispersées et sur la défensive ont échoué à contenir pendant des heures.

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a lancé mardi un appel à l'unité de la nation et du monde politique contre les fauteurs de troubles. "Dans
ces heures cruciales, le monde politique doit unanimement et catégoriquement condamner et isoler les auteurs des destructions. C'est notre devoir
démocratique, c'est ce qu'exigent les citoyens, et c'est ce qu'impose notre devoir national", a-t-il déclaré après une brève entrevue avec le Chef de
l'Etat, Carolos Papoulias. Le Premier ministre, fragilisé par ces violences, doit s'entretenir dans la journée avec les dirigeants de l'opposition
parlementaire, socialiste, communiste, de la gauche radicale et de l'extrême-droite. L'explosion de colère de la jeunesse vient affaiblir son
gouvernement, déjà déstabilisé par une série de scandales et les retombées de la crise économique, et désormais devancé dans les sondages, pour la
première fois depuis cinq ans, par le grand parti d'opposition socialiste Pasok.
________

nouvel obs :
GRÈCE
87 arrestations à Athènes après de nouvelles émeutes
NOUVELOBS.COM | 09.12.2008 | 08:46
78 réactions
Après trois jours d'émeutes urbaines dans tout le pays consécutives à la mort d'un adolescent tué samedi par un policier, les autorités affirment que
les violences diminuent dans la capitale grecque.

Les forces de police traversant un barrage devant la National Technical University School d'Athènes (AP)
La police a arrêté 87 personnes à Athènes à la suite des violences qui ont touché le centre de la ville dans la soirée du lundi 8 décembre, en marge de
manifestations de protestation contre la mort d'un adolescent tué samedi par un policier, a-t-on indiqué de source policière.
La plupart des personnes arrêtées sont des pillards qui ont dévalisé des magasins du centre d'Athènes pendant les pires violences urbaines qu'ait
connues la Grèce, a-t-on précisé.
Douze policiers ont été blessés pendant les affrontements avec les jeunes et au moins dix personnes ont été hospitalisées pour des problèmes
respiratoires après avoir respiré des gaz lacrymogènes tirés par les forces anti-émeutes.

190 incendies

Les pompiers ont dû intervenir à 190 reprises et ont éteint des incendies dans 49 immeubles de bureaux, 47 boutiques, 20 véhicules et 10 bâtiments
abritant des services ministériels, ont indiqué de leur côté les pompiers.
Deux pompiers ont également été hospitalisés pour des problèmes respiratoires, a-t-on précisé de même source.
Les incidents avaient démarré lundi en soirée, en marge de manifestations de protestation contre la mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué samedi
par un policier après une altercation entre un groupe de jeunes et les forces de l'ordre dans le centre d'Athènes.

Calme relatif

Le porte-parole de la police, Panaviotis Stathis a affirmé, tôt mardi matin, que les violences étaient en diminution à Athènes, après trois jours
d'émeutes urbaines dans tout le pays, consécutives à la mort d'un adolescent samedi soir, tué par un policier. Les funérailles du garçon de 15 ans tué
samedi sont prévues ce mardi après-midi. Les écoles seront fermées en signe de deuil, tandis que le personnel des universités a décrété trois jours de
grève. L'association des officiers de police a présenté ses excuses à la famille et le Président Karolos Papoulias a envoyé un télégramme à ses parents.
Ailleurs, en Europe, des manifestants ont brandi des banderoles devant l'ambassade de Grèce à Londres et le drapeau rouge et noir des anarchistes
devant le consulat de Grèce à Berlin.

Obsèques du jeune adolescent

Les obsèques d'Alexis Grigoropoulos, l'adolescent de 15 ans tué samedi par un policier à Athènes, auront lieu ce mardi après-midi dans une banlieue
de la ville, a indiqué une source policière.
Les funérailles auront lieu à 15h00 (13h00 GMT) à Palio Faliro, une banlieue de la capitale grecque proche du grand port du Pirée.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean le Mar 9 Déc 2008 12:49

Rassemblement
Mercredi 10 décembre 18 h 15 place Broglie à Strasbourg.
Devant la délégation grecque au Conseil de l’Europe…à côté du café Broglie et du Christkindelsmärik…

Puis à 19 h 15 place Kléber, en fanfare, avec la Ligue des Droits de l’Homme pour le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

Mobilisons-nous tant que ces droits, malgré les reculs, depuis le 11 septembre, existent encore !



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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing le Mar 9 Déc 2008 14:22

kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Berckman le Mar 9 Déc 2008 14:37

Pour les parisiens : trouvé ça sur Bellaciao.

Manifestation pour la mort d’Alexandros, froidement abattu par la police, mercredi 10 décembre devant l’ambassade de Grèce à 13h00
mardi 9 décembre 2008

La criminalisation des luttes et l’uniformisation des masses sont loins d’être des spécialités françaises, une politique globale et concertée d’oppression fait rage en Europe et dans l’ensemble de nos sociétés pseudo-démocratiques.

Samedi soir, en Grèce, un policier à la solde de l’état fasciste, Epaminodas Korkoneas (37 ans), a froidement abattu un jeune anarchiste de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, avant de repartir tranquillement en marchant, accompagné de son collègue et complice, Vasilis Saraliotis (31 ans).

Nos amis grecques expriment en ce moment leur rage dans les rues, luttant pour la mémoire de leur frère, pour que ce crime ne passe pas sous silence, pour que le monde sache que la police tue au nom du capital.

Nous ne pouvons laisser faire, notre silence serait l’aveu d’une complicité passive.

En France nous avons toujours pu compter sur la solidarité de nos compagnons à l’étranger, la réciproque n’est malheureusement que peu vraie. Il y a encore quelques jours seulement une agence de l’AFP à Athènes était quasi-détruite par un engin explosif en représailles du traitement médiatique de l’affaire de Tarnac. Aujourd’hui ce sont eux qui ont besoin de notre soutien ! A Berlin et à Londres les ambassades grecques ont été occupées par des groupes de solidarité et de nombreuses manifestations spontanées se sont organisées dans les autres villes. A Paris et Edimbourg une banderole était symboliquement déployée devant l’ambassade par quelques résistantEs solidaires.

Après plus de deux jours d’émeutes les anarchistes grecques ont non seulement causés plusieurs centaines de millions d’euros de pertes au capitalisme mais de plus, depuis quelques heures, ils occupent des quartiers entiers, dont le centre d’Athènes, et divers bâtiments qui ont étés déclarés "zones d’autonomies".

Mercredi 10 décembre la Grèce tout entière sera paralysée par un mouvement de grève générale en réponse à l’oppression et l’injustice et en réponse au contexte social de crise dans un pays ou la précarité est le quotidien de toutes et tous.

Nous appelons donc à manifester ce mercredi 10 décembre devant l’ambassade de Grece à Paris pour que ne meure jamais Alexandros, mais aussi Michalis Kaltezas (15 ans) et toutes celles et ceux qui comme Carlo Giulani (23 ans) ou Nicolas Neira Alvares (15 ans) sont morts de violences policières pour leurs idées, en Grèce, en Italie, en France, en Colombie ou ailleurs. Ainsi que pour soutenir les résistances pour un monde sans maitres ni esclaves, sans police, sans armées, sans prisons, ni frontières.

Les balles des meurtriers en uniformes, les arrestations et les passages à tabac des manifestantEs, les gaz chimiques utilisés par la police, peuvent certes imposer le silence pendant un certain temps mais elles deviennent surtout à la longue une raison de plus de se soulever contre le totalitarisme de nos états, de ne plus avoir peur et de rejoindre la révolte des rues. De laisser notre rage les submerger et les engloutir à jamais...

Les terroristes ce sont eux ! L’anti-terrorisme c’est nous !!

Libération immédiate de tout les manifestants arrêtés depuis samedi en Grèce !
Libération immédiate de tout les résistants libertaires incarcérés dans le monde !!

Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui résistent, occupent, sabotent et luttent pour mettre à bas l’oppression.

RDV à 13H00 devant l’ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M° Kléber, pour crier notre rage et notre douleur face a cette nouvelle attaque contre la résistance et affirmer plus que jamais que rien ne pourra stopper notre révolte.

Si vous ne pouvez vous déplacer merci de leur signaler votre dégout aux numéros et mails inscrits sur cette page :

http://www.amb-grece.fr/feedback.htm

Plus d’infos ici :

http://dissent.fr/node/63

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article75778

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article75756

Plus complets mais en anglais :

http://balkans.puscii.nl/?q=content...

http://athens.indymedia.org/front.p...

http://www.indymedia.org.uk/en/2008...

http://de.indymedia.org/2008/12/235...

http://mikeely.wordpress.com/2008/1...

http://uk.reuters.com/article/world...

www.dissent.fr

http://img384.imageshack.us/img384/...

http://dissent.fr/sites/default/fil...
Berckman
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Berckman le Mar 9 Déc 2008 14:40

Oups pas vu que jean l'avait déjà posté...
Berckman
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing le Mar 9 Déc 2008 14:43

Berckman a écrit:Oups pas vu que jean l'avait déjà posté...

il vaut mieux bien donner l'adresse :

RDV mercredi 10 décembre à 13H00 devant l’ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M° Kléber, PARIS


je crois qu'en hommage à Alexis ou Andréas, il avait semble-t-il ces 2 prénoms, et en soutien aux grecs en lutte, ce sera le moment de déployer les drapeaux noirs.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 le Mar 9 Déc 2008 15:38

COMMUNIQUÉ - APPEL
des organisations de la gauche révolutionnaire grecque
ARAN, ARAS, EEK, EKKE,
K.O. Anasintaxi, NAR, OKDE Spartakos, OKDE, SEK
Front ENANTIA et MERA



A bas le gouvernement des assassins
ESCALADE DE LA RESISTANCE,RENVERSEMENT DE LA POLITIQUE DE LA REPPRESSION, DU SOUTIENT AU CAPITAL ET DU RACISME


TOUS ET TOUTES
· A LA MANIFESTATION POPULAIRE DU LUNDI 12 DECEMBRE
· PARTICIPEZ MASSIVEMENT A LA GREVE DU MERCREDI 10 DECEMBRE
· APPEL EN GREVE GENERALE LE JOUR DES OBSEQUES DE ALEXIS

Les organisations de la gauche anticapitaliste que nous signons le présent communiqué nous dénonçons assassinat à sang froid de l’adolescent Alexis Grigoropoulos par les flics des forces spéciales le soir du samedi 6 décembre. Nous saluons les mobilisations et les manifestations populaires qui parcourent tout le pays et condamnent massivement le gouvernement des assassins.
Cette crime cruel n’est pas un accident. Ce n’est pas le résultat d’une « formation défectueuse » des agents de police ou « le manque du sang-froid ». La cause de cet assassinat se trouve dans la politique agressive pro-capitaliste et anti-populaire du gouvernement de la droite.
Il s’agit d’une politique qui
renforce l’état policier et les forces de répression
légalise l’utilisation des armes à feu contre les manifestants
En même temps cette politique
· accélère la privatisation de la compagnie aérienne publique Olympique, des ports et des communications
· démolit la sécurité sociale, la santé publique et l’éducation nationale
C’est une politique caractérisée par une attaque particulièrement violente contre la jeunesse.
C’est une politique de violation des droits de l’homme, marquée par
· les enlèvements en collaboration avec le CIA des citoyens d’origine pakistanaise,
· les écoutes téléphoniques (scandale de vodaphone),
· les attaques policières particulièrement violentes et parfois meurtrières contre les émigres clandestins ou non contre les demandeurs d’asile et les groupes marginalisés de la population grecque.
C’est une politique qui passe par le parlement avec les lois « anti-terroristes » et les lois qui mettent en place toutes les directives de l’Union Européenne en faveur du profit capitaliste et contre les droits sociaux.
C’est la politique qui, avec les lois récentes sur la restructuration des universités, ouvre la voie vers l’apparition des universités privés et la soumission complète de l’éducation supérieure au profit capitaliste.
C’est une politique qui attaque le revenue populaire, diminue les salaires et le pouvoir d’achat des classes populaires et renforce le pillage fiscale des salariés.
Dans le contexte de la crise financière le gouvernement de la droite offre des milliards d’euros aux banquiers et cherche les « coupables » dans le quartier de Exarchia et aux émigrés des champs de Agios Panteleimon et de Patras.
Le gouvernement de droite, après l’assassinat barbare d’Alexis Grigoropoulos continue sa politique de répression. La mobilisation et la violence des CRS et de la police est sans précédent.
Mais la riposte populaire est également sans précédent. La mobilisation du peuple peut de temps après l’assassinat est massive et spontanée partout en Grèce et témoigne la combativité du mouvement populaire.
Pour le gouvernement et le capital le peuple et la jeunesse est l’ennemie. Pour cette raison la violence de la police et la propagande calomnieuse des médias contre le mouvement populaire accroît.
L’attitude politique condescendant du PASOK (Partie Socialiste) pratiquement renforce le gouvernement. En plus le PASOK donne un message pour la période suivante ; sa politique sera toujours orientée en faveur du profit capitaliste, des privatisation et de l’application du pacte de stabilité de l’Union Européenne. Sa politique ne sera pas une garantie mais elle tournera contre les besoins des classes populaires et de la jeunesse.
Un grand partie des salariés, des paysans et de la jeunesse comprend aujourd’hui la nature de la polique anti-populaire et répressive mise en route par le gouvernement de la droite, l’Union Européenne et le capital.
Le rage social s’amplifie. Les salariés, les jeunes et les paysans descendent dans les rues et lutent contre cette politique.
Nos organisations participent dans l’amplification de la riposte populaire partout en Grèce.
La riposte à l’assassinat barbare d’Alexis doit s’amplifier et joindre les barricades des paysans qui sont dans les autoroutes nationaux, les facultés occupées par les étudiants et les grèves des ouvriers.
Aujourd’hui l’inactivité n’est pas justifiée. L’explosion de la rage ne suffit pas !
La lute collective, massive, organisée, dans chaque lieu de travail, dans chaque faculté dans chaque école dans chaque quartier est nécessaire.
Notre but est la transformation de chaque lieu social en noyau de résistance et de lute. Notre but est la contribution à la construction d’un large front pour renverser non seulement le gouvernement mais chaque version de politique en faveur du profit capitaliste et conte les besoins populaires.
Une étape importante est la participation massive aux manifestations contre l’assassinat d’Alexis et à la grève générale du mercredi 10 décembre.


Démission immédiate des ministres Pavlopoulos et Chinofotis
A bas le gouvernement des assassins, a bas la politique de la droite
Punition exemplaire des assassins
Désarmement immédiat de la police
Dehors les CRS et les forces d’ordre par les manifestation et le centre d’Athènes
Dissolution immédiate des CRS et des Services Spéciaux
Libération immédiate des manifestants arrêtés par la police
Abrogation des lois anti-terroriste et de la législation autoritaire
Le capital doit payer la crise et pas les salariés et la jeunesse
Amplification de lute pour la protection des droits sociaux, pour la protection des droits politiques des salariés et de la jeunesse


Aux côtés de la jeunesse grecque.

Communiqué de la LCR. Vendredi 5 décembre, la répression policière systématique des mobilisations étudiantes a franchi un dramatique palier : un jeune de 15 ans, Andréas Grigoropoulos, est mort tué par un policier des « forces spéciales » alors qu’il n’y avait ni manifestation, ni jet de pierres à l’encontre des forces de police. Depuis, de nombreuses manifestations de protestation des étudiants grecs se sont déroulés à Athènes et dans de nombreuses villes dans un climat de violences policières e plus en plus lourd. Ces événements s’inscrivent dans une situation politique et sociale très dégradée : corruption, scandales financiers et incompétence à l’égard du gouvernement Caramanlis, opposition des étudiants contre la privatisation des facultés, des lycéens contre le manque de moyens, les réformes scolaires et les salires de misère qui les attendent à la fin de leurs études. Mercredi 10 décembre, une grève générale est prévue à l’appel des organisations syndicales contre la remise en cause des droits à la retraite. La LCR, qui partage totalement la tristesse et la colère des étudiants grecs est solidaire de la révolte de la jeunesse grecque contre les violences policières et des mobilisations des travailleurs et de la population contre la répression et la politique du gouvernement Caramanlis. La LCR appelle l’ensemble des organisations de gauche à prendre des initiatives afin de manifester notre solidarité avec la jeunesse et la population en Grèce. Le 9 décembre 2008.


La Grèce sans Etat
LE MONDE | 09.12.08 | 13h46


Les émeutes qui ravagent depuis trois jours les grandes villes grecques, et en particulier Athènes, témoignent des déséquilibres d'une société passée en quelques années des Balkans à l'Europe. La mort, samedi 6 décembre, d'un adolescent de 15 ans, Andreas Grigoropoulos, sous les balles d'un policier, a été l'étincelle jetée sur un baril de poudre prêt à exploser. Face à des milliers de jeunes qui mènent une véritable guérilla urbaine, brûlant magasins et voitures, caillassant les forces de l'ordre, l'Etat semble incapable de ramener le calme.

Il est impuissant parce qu'il est déliquescent, miné depuis longtemps par le clientélisme, la corruption, le favoritisme. Il avait déjà fait la preuve de son impéritie lors de la vague d'incendies qui a enflammé le Péloponnèse et l'Attique à l'été 2007. Encore s'agissait-il d'un phénomène en partie naturel. Le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis, qui se préparait à affronter des élections générales, avait été prompt à annoncer le déblocage de millions d'euros en faveur des sinistrés. Le scrutin passé, les victimes n'ont rien vu venir.

Ce n'est pas une question de parti politique. Le PASOK (socialiste), qui a été aux affaires dans les années 1980-1990, souffre des mêmes maux que la droite. Il n'a pas pu, ou pas voulu, construire un Etat de droit moderne. Les grandes familles - les Caramanlis, Mitsotakis, Papandréou - qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies et leurs affidés profitent d'un système dont les retombées arrosaient une large partie de la population.

L'entrée de la Grèce dans l'Europe, puis la mondialisation ont ébranlé ces rapports archaïques. En vingt ans, le pays s'est rapidement modernisé, sans pour autant échapper à ses mauvaises habitudes. La crise économique le frappe de plein fouet. Les jeunes peinent à trouver un emploi. Les étudiants restent à l'université au-delà de leurs 30 ans pour ne pas se retrouver sur le marché du travail. Les salariés des entreprises publiques sont frappés par les privatisations. Les fonctionnaires subissent les économies budgétaires.

La crise sociale explique, sans les justifier, les violences de ces derniers jours. Le gouvernement de M. Caramanlis peut restaurer la paix. Il est trop faible pour s'attaquer aux racines du désordre.
Nico37
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede 'Spleen'Libertad le Mar 9 Déc 2008 21:55

Les terroristes ce sont eux, oui...
Courage aux amis Grecques. Triste mort d'un si jeune.
L'état est le plus grand meurtrier de cette planète, vive l'insurrection.
"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi" "
"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, c'est ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde".Baudelaire.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede resalama le Mer 10 Déc 2008 00:02

camarades,
j'ais bien l'impression qu'il y a un manque de maturité certain de la part des gens qui ont repondus jusque là sur ce post. aberrant de voir certain se pinailler sur rien, d'autres juger des "bonnes" revoltes, à mon sens certains qui juge les emeutes des quartiers avec la severité que j'ais vu ici n'ont rien à faire dans le mouvement anarchiste; je rappelle donc que l'anarchisme n'est pas une vague idée d'un monde meilleur, elle est une composante du mouvement ouvrier pour rompre avec le capitalisme et l'alienation salariale, je rappelle donc que lorsque des revoltes eclate dans les quartiers prolétaires, de chomeurs, de travailleurs, d'exploités, on se doit de les soutenir sous peine de rentrer en contradiction avec ses propres preceptes. J'ais l'impression qu'il y a peu d'anarchistes organisé sur ce post(peut etre est ce juste un prejugé), On peut le voir aux manques de formations de certains. bref, organisez vous, formez vous, l'anarchisme ne vit que dans l'organisation.

Ne croyez pas les medias bourgeois, ils mentent, le jeune etait de sensibilité anarchiste, mais n'a pas été assassiné au cours d'une manif, il a visiblement eu un meurtre de sang froid, sans altercation physique precedente. Un camarade grec, étant en contact avec les gens sur place peut m'assurrer de ces infos.

voici la
traduction du communiqué de l'Ecole Polytechnique d'Athènes

L'ETAT ASSASSINE
Le samedi 6 Décembre 2008, est assasiné le camarade de 15 ans Alexandros
Grigoropoulos par la balle d'un policier à Exarhia.
Contrairement aux déclarations des complices à l'assassinat, politiciens
et journalistes, il s'agit pas d'un "incident isolé" mais de l'explosion
de la répression étatique qui de manière systématique et organisé cible
ceux qui résistent, ceux qui s'insurgent, les anarchistes
-antiautoritaires.
C'est la culmination du terrorisme étatique qui s'exprime à travers le
renforcement des mécanismes de répression, leur armement grandissant et
l'augmentation de pourcentage de violence qui exercent, le principe de
"tolérance zéro", la propagande de criminalisation et de calomnie de ceux
qui luttent. C'est ce principe qui prépare l'espace pour l'intensification
de la répression, qui demande le compromis, qui arme les mains des
assassins en uniforme.

La violence acharnée face à ceux qui luttent sert comme exemlpe et à comme
objectif la terrorisation de tous, pour imposer la soumission. C'est une
partie de l'attaque globale de la part de l'état et du patronat à toute la
société, pour imposer des nouveaux termes de exploitation et de
répression, pour affermir le control et la répression. Des écoles et des
universités, jusqu'aux bagnes du salariat avec des centaines des morts par
les "accidents du travail" et les pénibles conditions de vie pour une
partie de la population ; des frontières avec des mines, des pogroms et
des assassinats des immigrés, des "suicides" des gens dans les prisons et
les commissariats jusqu'aux "détonations accidentelles" pendant
l'oppression des résistances locales, la démocratie montre son visage.
Du premier moment que la nouvelle de l'assassinat est connue, des
manifestations sauvages commencent au centre d'Athènes, sont occupés
l'école Polytechnique, la fac d'Eco+Commerce et la fac de Droit et il y a
des attaques contre des cibles de l'Etat et du Capitalisme dans beaucoup
d'endroits. Manifestations, rassemblements et attaques se font à
Théssalonique, à Patras, à Volos, à Chania, 0 Iraklio, à Giannenna, à
Komotini et à beaucoup d'autres villes. A l'avenue Patision les
affrontements durent toute la nuit. Dehors l'Ecole Polytechnique, les CRS
utilisent des balles en plastique.
Le Dimanche 7/12 des milliers de personnes marchent vers le Commissariat
Central d'Athènes en attaquant les forces de police et il y a des
affrontements très intenses dans les rues du centre ville qui dûrent
jusqu'à tard dans la nuit. Nombreux sont les blessés et les arrêtés par la
police.
Nous continuons l'occupation de l'Ecole Polytechnique qui a démarré le
samedi soir en créant un espace de rencontre pour toute personne qui lutte
et en créant encore un stable foyer de résistance dans la ville.
Aux barricades, aux occupations des universités, aux manifestations et aux
assemblés générales on garde vivante la mémoire d'Alexandros, mais aussi
de Michalis Kaltezas et de tous les camarades assassinés par le Pouvoir,
en renforçant la lutte pour une société sans maîtres ni esclaves, sans des
polices, armées, prisons et frontières.
Les balles des assassins en uniforme, les passages à tabac et les
arrestations des manifestants, la guerre avec des armes chimiques par
l'armée policière, ne vont pas imposer la terreur et le silence mais
deviennent les causes pour que les cris de la lutte pour la liberté se
renforcent contre le terrorisme étatique, pour qu'on quitte la peur, pour
qu'on se rencontre -de plus en plus- aux chemins de l'insurrection. Pour
que notre rage les noie!
Le terrorisme ne nous arrête pas.
Libération immédiate de tous les arrêtés de samedi et de dimanche (6-7/12/08)
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede willio le Mer 10 Déc 2008 00:44

resalama a écrit:camarades,
j'ais bien l'impression qu'il y a un manque de maturité certain de la part des gens qui ont repondus jusque là sur ce post. aberrant de voir certain se pinailler sur rien, d'autres juger des "bonnes" revoltes, à mon sens certains qui juge les emeutes des quartiers avec la severité que j'ais vu ici n'ont rien à faire dans le mouvement anarchiste; je rappelle donc que l'anarchisme n'est pas une vague idée d'un monde meilleur, elle est une composante du mouvement ouvrier pour rompre avec le capitalisme et l'alienation salariale, je rappelle donc que lorsque des revoltes eclate dans les quartiers prolétaires, de chomeurs, de travailleurs, d'exploités, on se doit de les soutenir sous peine de rentrer en contradiction avec ses propres preceptes. J'ais l'impression qu'il y a peu d'anarchistes organisé sur ce post(peut etre est ce juste un prejugé), On peut le voir aux manques de formations de certains. bref, organisez vous, formez vous, l'anarchisme ne vit que dans l'organisation.


Tout d'abord salut et bienvenue,

Je suis d'accord avec toi sur le caractère aberrant (et je dirais même déplacé vu le sujet) des pinaillages.
Pour ce qui est de la caractérisation de l'anarchisme, je ne suis pas sûr de la pertinence du rattachement presque unique au mouvement ouvrier (si ça a encore un sens...). Si historiquement ça peut être intéressant d'analyser les faits, l'anarchisme va au delà des luttes des travailleureuses. C'est aussi une philosophie personnelle, une révolte contre toutes les oppressions. Réduire l'anarchisme aux luttes dans le travail c'est quelque part réduire la vie au travail...un peu dommage non ? C'est aussi se condamner à ne pas élargir la colère issue des conditions de travail et donc à ne pas amener facilement une critique globale de la société.

Concernant les membres qui ont répondus ici, il y a à peu près autant d'orgas que d'inorgas à ce que je sache, voire un poil plus d'orgas.
Qu'entends-tu par "manque de formation" ? Forme donc les concerné-e-s qui se trompent selon toi. :wink:

L'anarchisme ne vit que dans l'organisation ? Là encore tu éclipses une bonne part de la philosophie anarchiste. Et quand bien même on parlerait d'implication dans les luttes, il ne faut pas confondre l'organisation et les organisations. Bref on peut s'organiser sans orga... mais c'est peut-être ce que tu voulais dire.
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
Anselme Bellegarrigue
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 le Mer 10 Déc 2008 01:06

Vu sur le FMR a écrit:Info en direct live d'une camarade grecque , la police a tiré des coups de feu aujourd'hui ... ça devient terrifiant
" We had shots in two areas of Athens. In the first occasion,they shot in the air.In the second occasion , they marked people but no one was hurt. "
la preuve en images http://www.tvxs.gr/v1287

----------------------------------------------------------------------------------
un point sur la situation en Grèce: les manifs d'hier ont été massives, surtout celle d'Athènes et Thessalonique, à l'appel de SYRIZA, de l'extrême-gauche et des organisations étudiantes. Elles ont eu lieu même dans de toutes petites villes, où il n'y a aucune précédent de manifestations.
Les lycées sont entièrement paralysés, les lycéens sont descendus dans la rue par dizaines de milliers, des dizaines de postes de police ont été encerclés de façon plus ou moins pacifique.
Les dégâts matériels dans les centre ville sont impressionnants. Ils ne sont pas le fait des seuls "anarchistes", ce sont des milliers de jeunes qui sont impliqués, souvent sous l'oeil compréhensif, voire approbateur des aînés.
Une grande partie des universités est occupée.
Les syndicats enseignants (primaire, secondaire et supérieur) appellent à des grèves de 48h et 72h dès aujourd'hui.
Aujourd'hui ont lieu les funérailles d'Alexis.
Demain aura lieu une grève générale de 24h public / privé à l'appel de la confédération syndicale unique de Grèce (GSEE).
La suite des événements est imprévisible. Une chose est sûre: ce qui est arrivé à Amérique latine, peut arriver aussi en Europe.
Cette révolte est fondatrice.
X

Déclaration du président du groupe parlementaire de la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) Alekos Alavanos

Athènes, 7 décembre 2008

SYRIZA participe à la profonde douleur et à la colère de la famille du lycéen Alexis Grigoropoulos. Au désespoir et à la rage de toute la jeunesse.
Il n’y a aucune excuse. Ce jeune de 16 ans prend place aux côtés de tous les combattants de la jeunesse, Petroulas, Komninos, Sotiropoulou, Kaltezas, dont la vie a été fauchée uniquement parce qu’ils aimaient la liberté.
En Grèce, sous le gouvernement de la « Nouvelle Démocratie », être jeune est en soi un délit. On n’assassine pas la jeunesse uniquement avec des balles. Mais aussi avec le chômage, la précarité, la soumission de l’Education au profit, avec l’absence d’espoir et de perspective.
La « Nouvelle Démocratie » ne peut pas rester au gouvernement de ce pays.
Nous appelons la jeunesse lycéenne, étudiante et travailleuse, ainsi que tous les citoyens à riposter de façon combative, massivement, pacifiquement. Avec le droit au travail et à l’université publique, qu’ils luttent pour la démocratie et les libertés, pour le droit à la vie en tant que telle.
Quand ces objectifs seront atteints la mémoire de leur camarade de classe sera honorée. Le mot d’ordre (de l’insurrection de l’Ecole Polytechnique de 1973 contre la dictature des colonels) « Pain, Education, Liberté » est de nouveau d’actualité.
Ce gouvernement doit mettre immédiatement un terme à la présence provocatrice des unités de la police anti-émeutes (MAT équivalent grec des CRS), qui doivent de toute façon être dissoutes. Il porte la responsabilité intégrale de toute éventuelle continuation de la stratégie de la tension et de la violence.



Déclaration du président de la Coalition de Gauche Alexis Tsipras

Athènes, 8 décembre 2008

Depuis maintenant deux jours, une vague sans précédent de rage et d’exaspération déferle dans les rues, les places, des écoles et les universités.
Une révolte inédite et spontanée de la jeunesse transforme en cri les paroles qui sont actuellement dans la bouche de tout citoyen démocrate : « Ça suffit maintenant » !
Jusqu’à présent, nous savions qu’être jeune et contester, qu’être jeune et avoir des rêves était un délit grave dans ce pays. Nous apprenons que ce délit peut désormais à l’occasion être puni par la privation de la vie elle-même.
La responsabilité politique du premier ministre est lourde. Au lieu de l’assumer, il préfère toutefois refuser les démissions des ministres immédiatement concernés, il adopte la version du « fait isolé » et il cherche refuge derrière les vitrines cassées.
Notre gauche n’adopte pas de telles pratique et ne peut en être considérée comme responsable. Elle refuse cependant de les mettre au même niveau qu’une exécution de sang-froid.
L’assassinant d’Alexis nous concerne tous.
Nous sommes tous partie prenante de cette révolte spontanée qui exige la dignité et le droit à la vie.
Aujourd’hui il n’y a pas de place pour les hésitations. Ou bien nous prenons notre vie en main, ou bien nous aurons peur de marcher dans la rue. Ou bien nous arrêtons la politique qui a armé l’assassin, la politique de l’impunité et de la criminalisation des luttes sociales de la jeunesse, ou bien nous vivrons sous la terreur.
Nico37
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede arvn d le Mer 10 Déc 2008 11:55

En effet, méfions-nous du fétichisme de l'organisation comme entité et la nécessité de s'organiser comme pratique.
trois anarchistes, deux scissions à moins que ce soit l'inverse...
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean le Mer 10 Déc 2008 12:40

[Cntait-info] GRECE : L'ETAT TUE !



Pour information,

texte traduit d'un communiqué de l'école polytechnique d'Athène - Lundi 8
au soir

==================================

L'ETAT TUE !

Le samedi Décembre 6, 2008, Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, camarade, a
été assassiné de sang-froid, avec une balle dans la poitrine par un flic
dans le quartier Exarchia.

Contrairement aux affirmations de politiciens et de journalistes qui sont
complices de l'assassinat, ce n'était pas un « incident isolé », mais une
manifestation de la répression étatique qui systématiquement et de manière
organisée cibles ceux qui résistent, ceux qui se révoltent, les
anarchistes et les antiautoritaires.

C'est le point culminant du terrorisme d'État qui s'est exprimé avec
l'amélioration du rôle des mécanismes de répression, leur armement
continue, l'augmentation du niveau de la violence utilisée, avec la
doctrine de la "tolérance zéro", avec la diffamation des médias de
propagande, qui incrimine ceux qui se battent contre l'autorité. Ce sont
ces conditions qui préparent le terrain pour l'intensification de la
répression, en essayant de créer un consensus social, puis l'armement par
l'état des assassins en uniforme !

La violence exercée à l'égard des personnes dans le secteur social et de
la lutte de classe est exemplaire en vue de la soumission, en tant que
châtiment exemplaire, destinée à semer la peur. Il fait partie de
l'ensemble de l'attaque de l'État et les patrons contre l'ensemble de la
société, afin d'imposer des conditions plus strictes d'exploitation et
d'oppression, de consolider le contrôle et la répression.

De l'école et les universités à l'esclavage entraînant avec la mort de
centaines de travailleurs dans de soi-disant « accidents de travail" et à
la pauvreté englobant un grand nombre de la population ... À partir du
champs de mines dans les frontières, les pogroms et les meurtres des
immigrants et des réfugiés aux nombreux "suicides" dans les prisons et les
commissariats de police des coups de feu" dela police à la répression
violente des résistances locales, la démocratie montre ses dents !


Dès le premier moment après le meurtre d'Alexandre, des manifestations
spontanées et des émeutes ont éclaté au cour d'Athènes, l'École
Polytechnique, le Conseil économique et les écoles de droit sont occupés
et les attaques contre l'Etat capitaliste et les objectifs ont lieu dans
différents quartiers et dans le centre ville. Manifestations, attaques et
des affrontements éclatent à Thessalonique, Patras, Volos, Héraklion et La
Canée en Crète, en Giannena, à Komotini et de nombreuses autres villes. À
Athènes, dans la rue Patission - près de l'Ecole polytechnique et l'Ecole-
économique des affrontements toute la nuit dernière. En dehors de l'Ecole
polytechnique la police anti-émeute faire usage de balles en plastique.

Le dimanche la 7e Décembre, des milliers de personnes en vue de démontrer
le siège de la police à Athènes, en attaquant la police anti-émeute. Les
affrontements de la propagation des tensions sans précédent dans les rues
de la ville, jusqu'à tard dans la nuit. De nombreux manifestants sont
blessés et un certain nombre d'entre eux sont arrêtés.

Nous continuons l'occupation de l'Ecole Polytechnique qui a débuté le
samedi soir, la création d'un espace pour tous ceux qui luttent pour
rassembler, et un accent plus permanent de la résistance dans la ville.

Dans les barricades, les occupations de l'université, les manifestations
et les assemblées nous gardons vivante la mémoire d'Alexandre, mais aussi
celle de Michalis Kaltezas et de tous les camarades qui ont été assassinés
par l'État, pour le renforcement de la lutte pour un monde sans maîtres et
des esclaves , Sans police ni armées, sans prisons ni frontières.


Les balles des assassins en uniforme, les arrestations et les passages à
tabac de manifestants, les gaz chimiques guerre lancée par les forces de
police, non seulement ne parvient pas à imposer la peur et de silence,
mais ils deviennent pour la population la raison de soulever le terrorisme
d'État contre les cris de la lutte pour la liberté, à abandonner la peur
et à répondre de plus en plus et de plus chaque jour dans les rues de la
révolte.

Le terrorisme d'État ne doit pas passer !

Libération immédiate de tous les arrêtés dans les événements du samedi et
du dimanche (7-8 décembre).

Nous envoyons notre solidarité à tous d'occupation des universités, la
démonstration et des affrontements avec les assassins de l'état dans tout
le pays.

L'Occupation de l'Université Polytechnique d'Athènes

****************************************************
Informations complémentaires sur la situation en Grèce :

En français (revue de presse)

http://berthoalain.wordpress.com/20...

En espagnol (photos, vidéo, textes)

http://grecia-libertaria.blogspot.com/

En anglais

http://news.infoshop.org/


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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede 'Spleen'Libertad le Mer 10 Déc 2008 13:03

Ah bah j'allais répondre mais willio a pile dit ce que je voulais dire.
D'accord sur tout.
"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi" "
"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, c'est ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde".Baudelaire.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing le Mer 10 Déc 2008 13:06

jean a écrit:
[Cntait-info] GRECE : L'ETAT TUE !
Pour information,

texte traduit d'un communiqué de l'école polytechnique d'Athène - Lundi 8
au soir==================================

L'ETAT TUE !


je vais insérer ce communiqué pour le P'tit Noir n°4
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 le Mer 10 Déc 2008 13:12

Eh Jean faut lire les fils avant de poster ce que tu viens de recevoir, l'appel de l'Ecole Polytechnique était déjà sur ce fil !!!

L'opposition socialiste grecque demande la démission du gouvernement

Le chef de l'opposition socialiste grecque, Georges Papandréou, a demandé mardi la démission du gouvernement conservateur et un "recours au verdict populaire", après trois jours de violences urbaines provoquées par la mort d'un adolescent tué par la police.

"Le seul service que ce gouvernement puisse rendre au pays est de partir", a lancé M. Papandréou, s'exprimant devant son groupe parlementaire du Pasok. Il a réclamé la tenue d'élections anticipées, en réclamant "le recours au verdict populaire pour que le peuple donne une solution".

A l'issue plus tôt d'une rencontre avec le Premier ministre conservateur, Costas Caramanlis, M. Papandréou avait déjà demandé implicitement le recours aux urnes, en accusant le gouvernement d'incapacité à gérer la crise.

"Le pays ne dispose pas d'un gouvernement qui puisse protéger les citoyens, leurs droits et leur sécurité", avait-il lancé, alors que M. Caramanlis avait appelé plus tôt à l'unité nationale et politique contre les fauteurs de trouble.


Paralysée par la grève, la Grèce fonctionne au ralenti

Par Reuters, publié le 10/12/2008 à 10:13

ATHENES - La Grèce fonctionnait au ralenti mercredi en raison d'une grève nationale marquée par des perturbations du trafic aérien, la fermeture des banques et des écoles et un service restreint dans les hôpitaux.
Manifestation devant le Parlement grec à Athènes. La Grèce fonctionnait au ralenti mercredi en raison d'une grève nationale marquée par des perturbations du trafic aérien, la fermeture des banques et des écoles et un service restreint dans les hôpitaux. (Reuters/John Kolesidis)

Manifestation devant le Parlement grec à Athènes. La Grèce fonctionnait au ralenti mercredi en raison d'une grève nationale marquée par des perturbations du trafic aérien, la fermeture des banques et des écoles et un service restreint dans les hôpitaux. (Reuters/John Kolesidis)

Après quatre jours d'affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre, ce mouvement social de grande ampleur fait peser une pression supplémentaire sur le gouvernement de Costas Caramanlis.

Des ouvriers se sont réunis dans le centre d'Athènes, à l'appel des deux principaux syndicats du pays, et ont scandé des slogans hostiles à la politique économique du Premier ministre.

De leur côté, les autorités se préparaient à une cinquième journée de violences, les plus importantes depuis le coup d'Etat militaire de 1974.

"La participation à la grève est totale, le pays est à l'arrêt", a déclaré Stathis Anestis, porte-parole de la GSEE, fédération syndicale du secteur privé.

La GSEE a été rejointe dans son action par l'ADEDY qui représente environ la moitié des cinq millions d'employés du secteur public et qui s'était déjà mobilisée contre les privatisations, la réforme des retraites et la hausse du coût de la vie.

"Ne touchez pas à nos droits !" chantait un groupe d'une cinquantaine de personnes rassemblées sur la place Syntagma devant le parlement.

AU BORD DU GOUFFRE

Mardi, des dizaines de jeunes se sont heurtés à la police en marge des funérailles de l'adolescent de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, tué par un policier samedi soir.

Le décès du jeune homme avait déclenché le mouvement d'émeutes dans la capitale grecque.

"La mort de ce gamin a été l'allumette qui a mis le feu aux poudres", a commenté un épicier athénien. "Aujourd'hui, nous avons encore plus peur, à cause de la grève."

De nombreuses boutiques du centre de la capitale sont restées fermées mercredi et avaient protégé leurs devantures pour prévenir de nouveaux dégâts.

L'opposition socialiste a estimé que le parti de la Nouvelle démocratie, qui dispose de la majorité pour un siège au parlement, ne jouissait plus de la confiance populaire et elle a souhaité la convocation d'élections.

"Le gouvernement et la police sont au bord du gouffre", affirme le quotidien Ta Nea en première page.

Caramanlis a, lui, appelé les dirigeants politiques à l'unité et a demandé aux syndicats d'annuler les manifestations prévues mercredi.

"Lui (Caramanlis) et son gouvernement sont responsables de la crise qui se répand dans le pays et que doit affronter la société grecque", a dit George Papakonstantinou, porte-parole du parti socialiste.

Un policier a été inculpé de meurtre après la mort de Grigoropoulos, mais il a affirmé avoir seulement voulu tirer un coup de semonce.

Le rapport des services de la balistique doit être rendu public mercredi et le policier doit être entendu par les enquêteurs, avec son collègue inculpé de complicité.

Version française Pierre Sérisier


Anthropologie du quotidien : site indispensable en partie consacré aux émeutes de part le monde dont une magnifique et quasi exhaustive section sur la Grèce !
Nico37
 

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