Manifestations/Emeutes en Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede pit le Dim 23 Oct 2011 16:32

Alors, pour retomber sur nos pieds et revenir à cet évènement en Grèce, cela voudrait-il dire que tu te ranges à la version officielle, et que tu pense qu'il fallait protèger le parlement comme les stals l'ont fait alors qu'il y a là tout un symbole à différents titres ?
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede bajotierra le Lun 24 Oct 2011 09:35

Une déclaration de la place Syntagma sur le "Parti communiste grec"
23 octobre 2011 Baruda

Après Varkiza [1], l'École polytechnique [2], l'Ecole de Chimie (1979) [3] Décembre 2008 [4] et un certain nombre d'autres cas, la réalité révèle encore une fois le rôle du parti qui trahit systématiquement les luttes populaire. Et si jusqu'à présent, ils ont étranglé par leurs charges politiques et chacun des élans déterminés vers la grève générale durant toutes ces années, si ils ont insulté toutes les révoltes comme autant de "provocations", l'histoire montre à partir de maintenant que ne sont pas «de simples erreurs politiques "mais une position consciente et coordonnée pour défendre la dictature parlementaire des rapports capitalistes et financiers et sociaux.

C'est ce qu'ils ont fait hier (20/10), aussi, même si jusqu'à ce moment qu'ils ont appelé le peuple à l'événement pour le renversement du gouvernement. Au lieu de protéger ceux qui entouraient le parlement est d'avoir protégé le bon fonctionnement, a agi plus brutalement que la police, brisant la tête des manifestants et la livraison aux forces de répression. La pire chose qu'ils firent fut de légitimer l'État, qui a tué un de leurs compagnons,en accusant du meurtre des milices privées.
Depuis hier, de façon définitive et irréversible, le soi-disant "Parti communiste" n'est rien de plus une barrière contre toute tentative d'enterrer le cadavre du Parlement. Tout être humain libre qui lutte pour sa dignité en ces jours cruciaux doit l’identifier politiquement comme une cible. Cette phrase ne doit pas être lue comme une scission dans le mouvement. Nous avons des problèmes et des objectifs communs avec les électeurs, «parti communiste», mais les politiques et les pratiques de leadership dont les lèvres pendent suivant les ordres du gouvernement et le FMI et l'UE émissaires de la BCE. Nous n'avons jamais défilé côte à côte avec eux, et ils ne seront jamais avec nous. Nous devons tous garder à l'esprit que le "Parti communiste" agira comme une cinquième colonne du régime dictatorial, espérant encore une fois attraper quelques miettes de la table de parlement, comme il l'a fait en 1990 [5].
La position de tous les groupes politiques, parlementaires ou non, qui ont soutenu les actes du "Parti communiste", ou indirectement par leur silence, ou directement avec leurs déclarations, sont tout aussi condamnables. Tant que ces partis restent dans un Parlement composé de bénéficiaires de l'ordre de la Troïka et continuent à recevoir leurs salaires confortables, portent la responsabilité pleine et entière de ce qui est arrivé jusqu'ici et de ce qui s'en vient. Leur vote négatif au Mémorandum et les lois votées long précision révéler leur rôle dans la dictature, fournissant avec l’alibi de la démocratie et de la pluralité des formations en lice, le plein soutien aux représentants au Parlement, afin que le peuple pauvre continue de compter les votes exprimés lors de chaque séance à date fixe prédéterminée et d’entériner le vote de lois au Parlement qui décident de son avenir - et dans le même temps, ces mêmes gens pauvres sont nourris par l'illusion que quelqu'un parle en leur nom et dans leur intérêt. C’est ainsi qu’ils laissent l'opposition à des politiciens professionnels, et ne ressentent plus le besoin de réagir immédiatement et en personne. Tout vote, même de partis extra-parlementaires de l’ «extrême gauche» aux élections nationales et locales n'est rien d'autre que de l’ huile dans les engrenages [machine] et une légitimation de la «justesse» de la dictature parlementaire.
Depuis le 25 mai, quand nous nous sommes rassemblés sur la place, nous avons constaté que la démocratie directe est la capacité de chacun d'entre nous de participer, de se consulter mutuellement, à façonner nos idées ensemble de manière autonome, loin des étiquettes idéologiques parlementaires. Nous allons rester ici, contre leur bureaucratie parlementaire et de leur faillite.
Nous prenons nos vies dans nos mains
DÉMOCRATIE DIRECTE MAINTENANT
L'Assemblée populaire de la place Syntagma, 21/10/2011

1. Référence au Traité de 1945 Varkiza, où le Parti communiste a trahi les milliers de lutte des combattants armés et la guerre civile, en échange de sa légalité sous le nouveau régime
2. La référence à la position initiale du Parti communiste contre le soulèvement Polytechnique de 1973 qui a conduit au début de l'effondrement de la junte fasciste. Puis il a appelé les étudiants, dont beaucoup ont été tués "provocation policière"
3. La référence à l'accident de 1979 à l'Ecole de Chimie d'Athènes, où les membres du Parti communiste ont brisé l'occupation de l'école, en travaillant directement avec la police
4. Une référence, bien sûr, à la condamnation la plus récente de la révolte de Décembre 200


http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewt ... 6&start=40
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede fabou le Ven 28 Oct 2011 13:03

Résolution de l’Assemblée Populaire de la place Syntagma

Après Varkiza [Référence au traité de Varzika, signé en 1945, par lequel le Parti Communiste a trahi la lutte armée et les milliers de combattants de la guerre civile, en échange de la légalité au sein du nouveau régime], Polytechnique [Référence à la déclaration initiale du Parti Communiste contre le soulèvement de Polytechnique en 1973, désignant les participants de ce soulèvement comme étant des “provocateurs de la police”], l’école de chimie (1979) [Référence aux incidents de 1979 à l’école de chimie d’Athènes, durant lesquels des membres du Parti Communiste ont cassé l’occupation de l’école, en coopération directe avec la police], décembre [2008] [Référence, bien sur, à la condamnation récente de la révolte de décembre 2008], et de nombreux autres événements, les faits ont une fois de plus mis au jour l’attitude du Parti, qui trahit systématiquement les luttes populaires. Et si jusqu’à présent ils ont étranglé, avec leur bureaucratie, toute grève généralisée et déterminée de ces dernières années, s’ils ont stigmatisé toute révolte comme étant une “provocation”, désormais l’histoire montre qu’il ne s’agissait nullement de “simples erreurs politiques”, mais d’un effort conscient et coordonné de défense de la dictature parlementaire et des relations sociales et financières instituées par le capitalisme. C’est cet effort qui s’est également exprimé hier (20 octobre), et ce malgré les appels qu’ils ont lancé au peuple à manifester pour renverser le gouvernement. Ils ont assuré la bonne garde du parlement et, au lieu de l’encercler, ont agi encore plus sauvagement que la police, brisant des crânes et livrant des manifestants aux forces de répression. Le pire étant que par leurs actes ils ont offert à l’État une légitimité, quand celui-ci assassinait l’un de leurs camarades, dont le meurtre a été attribué à une violence para-étatique.

Depuis hier, de façon définitive et irréversible, le mal-nommé “Parti Communiste” n’est rien de plus qu’un obstacle à la crémation du cadavre parlementaire. Tout homme libre combattant pour sa dignité en ces heures cruciales doit en représailles s’attaquer politiquement à lui. Cette proposition ne doit pas être comprise comme une scission au sein du mouvement. Nous avons peut-être des problèmes communs, des cibles communes avec les électeurs de base du “Parti Communiste”, mais les politiques et les actions de la direction à laquelle ils sont attachés suivent à la lettre les ordres du gouvernement et des envoyés du FMI, de l’UE et de la BCE. Nous n’avons jamais marché à leurs côtés, ils ne seront jamais des nôtres. Nous devons nous rappeler que le “Parti Communiste” agira comme une cinquième colonne du régime dictatorial, espérant une fois de plus grappiller les miettes tombées de la table parlementaire, ainsi qu’ils l’ont prouvé en 1990 [Référence au partage du pouvoir entre le Parti Communiste et les deux principaux partis parlementaires, la ND et le PASOK, en 1990].

Les attitudes de chacun des groupes politiques, qu’ils soient parlementaires ou non, apportant un soutien aux actions du “Parti Communiste”, pas leur silence ou par des déclarations claires, sont également condamnables. Car, aussi longtemps que ces partis agiront par le biais d’un parlement de laquais de la Troïka, et continueront à recevoir leurs gras salaires, ils seront entièrement co-responsables de ce qui est arrivé et de ce qui va arriver. Leurs votes contre les memorandums et les lois qui en découlent montre bien leur rôle dans la dictature : ils fournissent l’alibi de la polyphonie et de la démocratie à un parlement fantoche [NDT : ici, formulation anglaise peu claire, remplacée par une assertion que j’espère proche du sens original], afin de pousser une population paupérisée à continuer de compter les voix à chaque échéance d’un vote joué d’avance et destiné à abolir leur futur, tout en les nourrissant de l’illusion que quelqu’un parle en leur nom et en leurs intérêts. Ainsi, cette population abandonne l’opposition aux professionnels de la politique, et ne ressent pas le besoin de réagir immédiatement et en personne. Tout vote, y compris à l’endroit des partis extra-parlementaires de “l’extrême-gauche”, dans les scrutins nationaux et locaux, n’est rien de plus qu’un peu d’huile pour les rouages de la machine et une légitimation de la “justesse” de la dictature parlementaire en place.

Depuis le 25 mai, lorsque nous nous sommes pour la première fois rassemblés sur la place [Syntagma], nous avons montré que la démocratie directe donnait à chacun la possibilité de participer, de se consulter les uns les autres, de construire des idées ensemble, de façon autonome, loin des labels idéologiques et parlementaires. Nous resterons là, contre leur parlementarisme de la banqueroute et leur bureaucratie.

NOUS PRENONS EN MAIN NOS VIES
DÉMOCRATIE DIRECTE, MAINTENANT

Assemblée Populaire de la Place Syntagma, le 21/10/2011

ΜΑΤ-ΚΚΕ ΚΟΙΝΟΣ ΑΓΩΝΑΣ ! MAT-KKE, MÊME COMBAT ! MAT-KKE, SAME FIGHT !
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede vroum le Dim 30 Oct 2011 08:49

Dans un Athènes en grève, Socrate voit rouge

in Le Monde libertaire n°1648 (27 octobre-2 novembre 2011) http://www.monde-libertaire.fr/international/14942-dans-un-athenes-en-greve-socrate-voit-rouge

Ce mercredi 19 octobre, la Grèce a encore sonné le clairon de la « grève générale ». Une grève pour protester contre le vote d’une loi introduisant de nouvelles mesures d’austérité. Une grève record, avec des manifestations d’une ampleur inégalée. Une grève de deux jours cependant, guère plus. Et c’est sans doute ça, aujourd’hui, le problème du mouvement social grec qui fait de la « lutte saute-mouton », coincé dans le carcan des politiques passives des directions syndicales. Cependant, la radicalisation est de plus en plus intense et dépasse désormais les seuls groupes anarchistes et formations d’ultragauche. C’est que le peuple grec est dans une misère affolante, entre chômage et absence de pension, flambée des prix et baisse ou gel des salaires. Poussés à bout, sans perspectives de sortie de crise par les voies parlementaires, les Grecs – qu’ils soient travailleurs, chômeurs, étudiants ou retraités – descendent dans la rue et manifestent leur désir d’en finir avec leur gouvernement et ce modèle de société. Mais cette radicalisation n’est pas du goût de tout le monde, et pas seulement du gouvernement. Comme dans tout élan révolutionnaire, l’ennemi de classe a plusieurs visages. Et c’est celui, bien rouge et bien connu, du stalinisme qui, ce jeudi 20 octobre, s’est manifesté en Grèce, à Athènes, dans toute son infâme splendeur.

Le jeudi matin, avançant main dans la main avec les flics, les militants staliniens du PAME (« Front militant de tous les travailleurs », sorte de syndicat, en réalité courroie de transmission du Parti communiste) se sont rendus place Styntagma, où se trouve le Parlement grec. Non pour se joindre aux manifestants déjà présents, mais pour empêcher les plus radicaux et ambitieux d’entre eux d’accéder à la grande bâtisse du pouvoir. Arrivés vers 11 heures, ils se sont alignés devant les rangs policiers à 13 heures, histoire de constituer un cordon de protection supplémentaire. Certains témoins affirment même les avoir vus contrôler des papiers d’identité et des cartes de presse. De vrais flics, en somme. La tension a vite monté, et ce d’autant que ces voyous encartés insultaient avec véhémence les manifestants présents. Vers 15 heures, les premiers coups ont commencé à voler, les apprentis flics aux drapeaux rouges passant à tabac certains manifestants. Devant la dégradation de la situation et l’attitude révoltante du PAME, des blocs antiautoritaires et des militants de l’Assemblée anarchiste pour l’autogestion sociale sont arrivés au même moment. Plusieurs tentatives d’approche du Parlement ont été effectués, toutes repoussées à coups de barres de fer et de bâtons par les staliniens. Peu après, non contents de seulement « défendre » la place, les nervis du PAME chargent les manifestants avec une brutalité inouïe. Ceux qu’ils coincent, ils les livrent ensuite à la police. En face, la réponse est, elle aussi, violente. Pour le coup, la résistance ne pouvait se faire sans violence. Les affrontements durent un petit moment, plusieurs blessés sont évacués vers les centres de soin avoisinants. Vers 16 h 20, les grévistes et autres manifestants syndicalistes se groupent dans les rues autour de la place, eux aussi désireux de l’occuper pour porter leurs voix jusqu’au pied du Parlement. Les staliniens finissent par se tirer vers 17 heures, laissant derrière eux du sang, des bleus et de la rage.

Dans ces échauffourées, un mec a perdu la vie. Un stalinien, apparemment. Qu’on ne pleurera pas, évidemment. Les médias grecs, la plupart muselés par le gouvernement ou inféodés au Parti communiste, se sont précipités pour pointer, comme coupables, les manifestants antiautoritaires. Sauf que, manque de bol, à en croire les toubibs, le type serait mort d’une crise cardiaque et aurait eu des problèmes respiratoires dus à l’inhalation de gaz lacrymogènes balancés par les flics…

Athènes ne fut pas le seul théâtre de la violence répressive et réactionnaire des communistes. À Rethymnon, en Crète, et à Ioamina, dans le nord-est de la Grèce, des militants du KNE (jeunesses du Parti communiste) s’en sont également pris aux manifestants antiautoritaires.

À 21 h 30, la loi, elle, est votée, dans le déni le plus total de l’imposante opposition sociale. Une fois de plus, le communisme d’État aura montré de quel côté il se trouvait. Une fois de plus, il aura fait preuve de sa violence et de son essence contre-révolutionnaire.

Guillaume Goutte
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede vroum le Dim 30 Oct 2011 20:12

Déclaration de l’Initiative anarcho-syndicaliste Roccinante sur la grève de 48 heures du 19 et 20 octobre

1. La grève générale du 19 et 20 octobre n’a bénéficié d’aucune organisation de la part des directions syndicales si ce n’est l’organisation de la défaite. Malgré cela, elle a prouvé qu'aucune force au monde n'est plus puissante que l’action collective des travailleurs et que cette puissance provient de l’organisation et de la lutte sur les lieux travail, avec la grève comme arme principale. Plus d’1 million de manifestants dans toute la Grèce, la plus grande manifestation des 35 dernières années à Athènes comme dans beaucoup d’autres villes et un blocage exemplaire de la production dans tout le pays, constituent sans aucun doute la plus grande mobilisation de grève depuis la fin de la dictature. Cette mobilisation prouve aussi que le gouvernement et ses chefs du capital ont perdu tout soutien dans la société et il faut qu'ils partent. Aussi longtemps qu'ils restent, il est désormais manifeste que la Grèce se trouve sous le régime de la dictature économique mais aussi politique.

2. Les résultats directs et tangibles de la grève ont été inférieurs aux possibilités qu’offrait une mobilisation d’une telle ampleur. La stabilité du gouvernement n’a pas été menacée, le plan d’austérité a été voté et il n’y a pas eu de discussion sur l’opportunité de prolonger la mobilisation.

3. Les causes de cet échec se trouvent une fois de plus dans les stratégies politiciennes avec lesquels nous n’avons rien à gagner et qui s’avèrent criminelles pour les perspectives du mouvement ouvrier syndical. Une fois de plus, petites et grandes boutiques politiques ont préféré organiser leur propre parade, comme chacun l’entend, en sabotant ouvertement toute stratégie populaire ou syndicale allant dans le sens de l'organisation économique de la classe ouvrière et pouvant conduire à la victoire.

4. Il faut particulièrement s’arrêter sur le rôle du PAME, le front syndical du Parti communiste (KKE) qui en recopiant les pratiques contre-révolutionnaires des sociaux-démocrates des années 1930 a entrepris d’empêcher toutes les initiatives présentant des caractéristiques différentes des siennes et de réprimer chaque forme radicalisation ouvrière et de protéger le Parlement bourgeois de l’offensive des manifestants. Le KKE protégeait sa gestion de la défaite programmée.

5. L’attitude du PAME/KKE a franchi toute les limites lorsque le soir du 20 octobre alors qu’un militant du PAME venait de mourir à cause des gaz chimiques employés par la police il a entrepris de lier son décès aux affrontements avec d’autres manifestants durant la manifestation. La déclaration du PAME a même été dépassée par les délires et la paranoïa « anti-provocateurs » d’ Antarsia (coalition électorale d’extrême gauche) et de certaines de ses composantes, qui supplient le KKE de leur prêter attention. La majorité des organisations de gauche et d’extrême gauche, n’ont parlé que des affrontements et jamais de la grève et de ses perspectives. A tel point que l’on aurait pu croire que ces 48 heures de grève n’ont eu lieu que pour se livre à un affrontement.

6. Au-delà et en dehors des stratégies politiciennes regrettables il y à l'attitude néfaste d’une partie des manifestants qui ont attaqué non pas le SO du PAME mais ses manifestants avec des pavés et des cocktails molotovs qui tombaient dans la foule. Nous désapprouvons ces pratiques de la manière la plus catégorique, ainsi que l'attaque par le SO du PAME avec des casques et barres contre tous les autres manifestants.

7. L’Initiative anarcho-syndicaliste Roccinante appelle toues les forces anticapitalistes du mouvement syndical à une coordination immédiate pour préparer la prochaine grève, afin de riposter à l'attaque économique barbare du capital et de ses valets gouvernementaux, et pour briser la répression d'Etat.

8. La solution aujourd'hui se trouve dans l'organisation de la lutte économique de la classe ouvrière. Notre arme c’est la grève générale anticapitaliste illimitée

La rue montrera qui a raison
Jusqu'à la victoire !

Initiative anarcho-syndicaliste Roccinante
Αναρχοσυνδικαλιστική Πρωτοβουλία Ροσινάντ
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede fabou le Dim 1 Jan 2012 13:00

Athènes : double expropriation de supermarchés à Peristeri

Supermarchés expropriés - Guerre aux patrons

De nos jours, rien n’est plus exaspérant que voir les patrons débiter le même paquet de mensonges, agir comme si de rien n’était, comme si un futur brillant nous attendait au sein du système capitaliste ; comme si l’attaque que nous subissons n’était simplement qu’une parenthèse causée par quelques politiciens corrompus, et non par le système d’exploitation tout entier. Et maintenant que quelques banquiers-technocrates ont pris en main l’administration de la "nation", tout sera magiquement résolu si seulement on veut bien être "patients", faire plus de sacrifices, courber la tête jour après jour... NOUS, les travailleurs, les chômeurs, les étrangers, NOUS les opprimés, et en aucun cas le Capital et ses mécanismes.

Et maintenant, même dans ce scénario de conte dégénéré sur la fin de la consommation et du capitalisme où qu’il soit, ils nous pressent une fois encore de mettre nos vêtements les plus décents, de courir dans les centres commerciaux et d’acheter, acheter, acheter, pour au moins nous rappeler les jours où nous pouvions le faire avec de l’argent prêté ; pour construire la célébration traditionnelle de Noël comme on peut, et oublier les nouvelles mesures [d’austérité], les nouvelles humiliations qui nous attendent demain. Cela, parce que tant que nous résisterons pas, demain ne pourra qu’être pire.

Ce monde qui cache sous ses lumières scintillantes la dégradation permanente de nos vies ne peut être réformé - il ne peut qu’être renversé, et il n’existe pas de solution toute faite pour son renversement.

La création de structures de solidarité et d’entraide parmi les opprimés est nécessaire, afin de prendre en main les conditions et les conséquences produites par le fonctionnement de la machine capitaliste, qu’on soit en période de crise ou de développement ; des structures qui défendent des pratiques de confrontation et de luttes de classe ; des structures qui peuvent rencontrer la satisfaction des besoins quotidiens de chacun et chacune d’entre nous.

Solidarité - auto-organisation - contre-attaque

Travailleurs-Chômeurs des quartiers de la métropole,
24 décembre 2011


Traduit de l’anglais par nos soins de contrainfo, December 29th, 2011
-> http://cettesemaine.free.fr/spip/articl ... ticle=4638
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede pep le Lun 13 Fév 2012 13:55

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede leo le Mer 22 Fév 2012 16:36

[Grèce] Appel des travailleurs de l’hôpital de Kilkis pour l’extension des occupations

Communiqué de l’Assemblée des travailleurs de l’hôpital autogéré de Kilkis (nord de la Grèce). 18 février 2012


Comme cela avait été décidé, l’occupation de l’Hôpital général de Kilkis commence en dépit des médecins, des politiciens et des syndicalistes installés. Malgré les tentatives désespérées des échelons les plus élevés de la bureaucratie syndicale, qui ont abandonné l’Assemblée générale des travailleurs de l’hôpital sous les huées et les sifflements, les présents, à l’unanimité, ont décidé de commencer l’occupation de l’hôpital le lundi matin 20 février et de mettre en place des groupes de travail et de responsabilité, qui travailleront sous le contrôle de l’Assemblée générale. L’information commence à se répandre largement et des médias et journalistes indépendants ont déjà manifesté leur intérêt. Les travailleurs sont conscients de l’énorme responsabilité qu’ils prennent par rapport aux patients, aux citoyens, à la société locale et aussi par rapport à eux-mêmes et aux personnes de leur entourage, et ils sont déterminés à amener leurs objectifs à terme, par des accords conclus par consensus et solidarité. Ces objectifs ne sont pas strictement sectoriels. Ils sont plus larges et ont un caractère politique. Les travailleurs de l’hôpital de Kilkis ne reconnaissent pas le gouvernement actuel, un gouvernement imposé et volontairement esclave d’autres intérêts, et déclarent l’auto-gouvernement de l’hôpital.

Ces travailleurs veulent qu’à leurs côtés il n’y ait pas seulement les citoyens de Kilkis, mais la société tout entière, à laquelle ils font appel pour que, d’une manière pacifique, elle renverse l’actuelle scène politique, en procédant à la propagation des occupations à tous les hôpitaux à travers le pays et aux lieux de travail dans tous les secteurs. Nous devons paralyser immédiatement cette Grèce que nous connaissions et que vous connaissiez, en occupant les lieux de travail et les espaces publics, jusqu’à la chute de la dictature parlementaire qui gouverne le pays et que soit érigé un gouvernement démocratique qui obéisse aux exigences populaires de nous libérer des entraves de la soi-disant dette et nous conduise sur la voie de la réorganisation et de la prospérité.

Si cela n’est pas facile, c’est parce que l’ennemi n’est pas seulement en dehors de nos murs, mais aussi à l’intérieur. Surtout à l’intérieur ! C’est ce que nous avons vu aujourd’hui à Kilkis. Ces directeurs qui s’inquiètent tellement de la perte de recettes en raison des protestations, avec leurs larbins et certains médecins contraints, ont d’abord tenté d’obtenir le soutien des dirigeants réactionnaires de la Fédération nationale des médecins hospitaliers. L’ambitieux président de cette Fédération a essayé de soutenir, non pas les médecins en lutte, mais les échelons supérieurs de la bureaucratie syndicale. Ce M. Dimitrios Barnabas « est préoccupé » parce qu’en raison des occupations et des manifestations de médecins qui ne sont pas payés depuis des mois, les hôpitaux ne vont pas bien fonctionner. Jusqu’à présent, comme vous le savez tous, ils fonctionnent à merveille...

Quelle conscience sociale ! Les médecins sans scrupules et irresponsables, avec les infirmières et les autres employés hospitaliers exigeant ce qu’il leur est dû et qui se battent pour une santé publique gratuite, ils les appellent une « foule ». L’indescriptible M. Barnabas a préféré rester à l’écart de la foule. Esquivant la combative présidente de l’ENIK (syndicat des médecins hospitaliers de la province de Kilkis), Mme Leta Zotaki, qui attendait pour le rencontrer, comme convenu, il a participé à une réunion privée avec le vice-président réactionnaire et le personnel de direction de l’hôpital avant l’Assemblée générale qui avait été appelée au même endroit. Le président de la Fédération des médecins de l’hôpital « veut que l’hôpital soit ouvert pour que les gens soient à nos côtés » selon ses propres mots. Mais ensuite, il n’a pas précisé, quand la « foule » a commencé à arriver, Son Excellence a été interrogée à ce sujet : comment il conçoit la lutte syndicale des médecins, surtout aujourd’hui, si ce n’est avec d’énergiques protestations et occupations. Il la conçoit sans doute avec des protestations symboliques, avec des actions appelées uniquement pour qu’elles soient vues par le gouvernement, avec une rhétorique vide qui dégoûte tout le monde, dans le meilleur des cas avec une grève d’une journée qui ne fait de mal à personne. Ce sont, en bref, les moyens les plus efficaces sur lesquels compte la bureaucratie syndicale en ces moments sans précédent. Une conception très originale du syndicalisme combatif, mais pleinement représentative de l’attitude des directions syndicales, en particulier au niveau fédéral. Si les travailleurs s’attendent à ce que ces messieurs les amènent à des luttes victorieuses, ils vont devoir attendre longtemps ...

Les travailleurs et les citoyens à travers le pays, de toute l’Europe et partout dans le monde doivent voir un exemple dans les occupations, continues et non pas symboliques, qui commencent à Kilkis et ailleurs, ainsi que dans les luttes qui, depuis quelques temps, sont en plein développement aux Aciéries Grecques, à la chaîne de télévision Alter, à Loukisa et dans des dizaines d’endroits en Grèce et dans d’autres pays, et ils doivent procéder à l’occupation, dès que possible et en coordination, de tous les lieux de travail et espaces publics, en maintenant les occupations jusqu’à ce qu’elles provoquent la chute du gouvernement imposé et la dissolution des mécanismes de parti qui depuis tant d’années ont concoctés et imposé le régime inhumain d’aujourd’hui. Le peuple doit se battre en dehors du parlement, avec des luttes dans les rues et sans attendre ou espérer inutilement que le pouvoir ne leur donne rien, en revendiquant une puissante constitution démocratique et une nouvelle transition, qui mettent le pays sur la voie du progrès et le transforme de nouveau en un lieu de démocratie, d’égalité, de justice et de prospérité.

Διεθνή της ΕΣΕ / CAS Madrid

Traduction OCLibertaire
(à partir de la version en castillan publiée sur le site Internet de la Coordinadora Anti Privatización de la Sanidad de Madrid (CAS) [ http://casmadrid.org/ ])
__________

Appel précédent

Un hôpital grec sous contrôle ouvrier

Les agents hospitaliers de Kilkis, en Grèce, ont occupé leur hôpital local et ont publié une déclaration disant qu’il était désormais entièrement sous contrôle ouvrier. L’hôpital général de Kilkis en Grèce (Macédoine centrale) est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes qui durent depuis longtemps du Système de santé national (l’ESY) ne pouvaient être résolus. Les travailleurs ont répondu à l’accélération du régime des mesures impopulaires d’austérité en occupant l’hôpital et l’ont déclaré sous contrôle direct et complet par les travailleurs. Toutes les décisions seront dorénavant prises par les « travailleurs de l’assemblée générale ».

L’hôpital a déclaré que « Le gouvernement n’est pourtant acquitté de ses responsabilités financières et, si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils se tourneront vers la communauté locale pour avoir le plus large soutien possible afin de garantir les soins de santé publique gratuits soins et de renverser le gouvernement et tous les politiques néolibérales. » A partir du 6 février, le personnel hospitalier ne traitera que les soins d’urgence tant que leurs salaires et les sommes qui leur sont dues ne seront pas payées. Ils demandent également un retour aux niveaux des salaires qu’ils percevaient avant la mise en œuvre de mesures d’austérité.

La prochaine assemblée générale aura lieu le 13 février, et une conférence de presse le 15.

La déclaration suivante a été émise par les travailleurs :

1. Nous constatons que les problèmes actuels et durables de l’ESY (le système national de santé) et des organisations apparentées ne peuvent être résolus par des demandes spécifiques et isolées ou concernant nos intérêts particuliers, car tous ces problèmes sont le fruit d’une politique gouvernementale antipopulaire plus générale et du néolibéralisme mondial.

2. Nous constatons aussi, qu’en faisant des revendications particulières nous faisons en fait le jeu d’un gouvernement brutal. Ce pouvoir, pour faire face à son ennemi – qui est constitué par le peuple affaibli et divisé, fait tout pour empêcher la création d’un front uni et populaire à l’échelle nationale et mondiale ayant des intérêts communs et des exigences contre l’appauvrissement social créé par les autorités politiques.

3. Pour cette raison, nous plaçons nos intérêts particuliers dans le cadre général de revendications politiques et économiques qui sont posés par une très grande partie du peuple grec qui est aujourd’hui sous l’attaque du capitalisme la plus brutale. Ces revendications doivent être défendues jusqu’au bout afin d’aboutir, dans la coopération entre les classes moyennes et populaires de notre société.

4. La seule façon d’y parvenir est de remettre en question, dans l’action, non seulement la légitimité politique mais aussi la légalité d’un pouvoir arbitraire, autoritaire et antipopulaire qui avance à grand pas vers le totalitarisme.

5. Les travailleurs de l’Hôpital général de Kilkis répondent à ce totalitarisme par la démocratie. Nous occupons l’hôpital public et le mettons sous notre contrôle direct et total. L’hôpital de Kilkis sera désormais autogouverné et le seul moyen légitime de prise de décision sera l’Assemblée générale de ses travailleurs.

6. Le gouvernement n’est pas libéré de ses obligations économiques de dotation en personnel et en fournitures. Si il continue à ignorer ces obligations, nous serons obligés d’informer le public de cette situation et de demander au gouvernement local mais surtout à la société civile de nous soutenir par tous les moyens pour :

(a) la survie de notre hôpital

(b) le soutien au droit aux soins de santé public et gratuits

(c) le renversement, par une lutte commune populaire, de l’actuel gouvernement et de toute autre politique néolibérale, d’où qu’elle vienne

(d) une démocratisation profonde et substantielle, c’est à dire une démocratisation qui permettra à la société réelle et non pas à des tiers de prendre les décisions concernant son avenir.

7. Le syndicat de l’hôpital de Kilkis commencera, à partir du 6 février, une grève en n’assurant que les soins d’urgence jusqu’au paiement complet pour les heures travaillées et la hausse de nos salaires au niveau qu’il était avant l’arrivée de la troïka (UE- BCE-FMI). Pendant ce temps, sachant très bien quelle est notre mission sociale et nos obligations morales, nous protégerons la santé des citoyens qui viennent à l’hôpital en fournissant des soins de santé gratuits à ceux qui en ont besoin, appelant le gouvernement afin qu’il prenne ses responsabilités, en espérant qu’il renoncera en dernière minute à sa cruauté sociale immodérée.

8. Nous décidons qu’une nouvelle assemblée générale aura lieu, le lundi 13 février dans le hall du nouveau bâtiment de l’hôpital à 11 heures, afin de décider des procédures qui sont nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l’occupation des services administratifs et réaliser avec succès l’auto-gouvernance de l’hôpital, qui débutera à partir de ce jour-là.

Les assemblées générales auront lieu tous les jours et seront l’instrument primordial pour la prise de décision en ce qui concerne les employés et le fonctionnement de l’hôpital. Nous appelons à la la solidarité du peuple et des travailleurs de tous les secteurs, à la collaboration de tous les syndicats des travailleurs et des organisations progressistes, ainsi qu’au soutien de tous les médias qui ont choisi de dire la vérité. Nous sommes déterminés à continuer jusqu’à ce que les traîtres qui vendent notre pays et nos gens s’en aillent. C’est eux ou nous !

Les décisions ci-dessus seront rendues publiques par le biais d’une conférence de presse à laquelle tous les médias sont invités mercredi 15/2/2012 à 12h30. Nos assemblées quotidiennes commencent le 13 Février. Nous allons informer les citoyens sur chaque événement important qui aura lieu dans notre hôpital par le biais de communiqués de presse et conférences. En outre, nous allons utiliser tous les moyens disponibles pour faire connaître ces événements afin de faire de cette mobilisation réussie.

Nous appelons

► a) Nos concitoyens faire preuve de solidarité avec notre mouvement,

► b) Tout citoyen injustement traité de notre pays à agir par des actions de contestation et d’opposition contre ses oppresseurs,

► c) Nos collègues d’autres hôpitaux à prendre des décisions similaires,

► d) les employés dans d’autres domaines du secteur public et privé et les participants à des organisations syndicales et progressistes à agir de même, afin d’aider notre mobilisation à prendre la forme d’une résistance universelle ouvrière et populaire et de soulèvement, jusqu’à la victoire finale contre l’élite économique et politique qui aujourd’hui opprime notre pays et le monde entier.

Source : http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede doc tutut le Mer 22 Fév 2012 17:26

bon! c'est dany au parlement européen.
pour doc, à partir de 4mn08
http://www.youtube.com/watch?v=AhMTc0h5JZM
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede indigné révolté le Mar 28 Fév 2012 02:23

Nico37 a écrit:
Des manifestations dégénéraient dimanche dans les grandes villes du pays après la mort d'un adolescent tué à Athènes par un policier.
Des banques et commerces ont été incendiés. Le policier a finalement été arrêté dans l'après-midi. Il est poursuivi pour "homicide volontaire".

Diane HEURTAUT (avec agence) - le 07/12/2008 - 15h25


Riot police have also been deployed on the streets around Exarchia Square.

Police sources were keen to stress that the ramping up of their numbers in the area is aimed at deterring anarchists from carrying out further attacks rather than being part of any operation that will lead to the arrest of suspects.

Anarchists and anti-establishment activists have made Exarchia their stronghold and officers say that it is no longer safe for them to conduct patrols there without backup.

The initiative will involve 150 police officers split into three daily shifts so that there are patrols in the area 24 hours a day.

The new measures were revealed during a troubled day for the force, as it became known that a policeman who had served as a counterterrorism officer and guard for the culture minister had been arrested for cocaine smuggling, while the chief of the Nea Ionia police station in northern Athens was caught after allegedly accepting a 35,000-euro bribe.

Internal affairs officers arrested the unnamed police chief as he allegedly accepted a check from a fraud suspect. The officer is suspected of requesting the money in return for giving the detainee favorable treatment.

The police chief denies accepting any bribe and told authorities that the detainee had set him up.

Meanwhile, Police Constable Emmanouil Loupasakis was arrested late on Wednesday night in a cafeteria in Aghios Stefanos, north of Athens, with an alleged accomplice.

The two men are suspected of smuggling cocaine into Greece. One kilo of the drug was found in their possession, police said.

Loupasakis had served as a guard for Culture Minister Giorgos Voulgarakis and is suspected of providing armed protection for his accomplice, an Albanian national, during drug deals. He is also believed to have used his police credentials to smuggle the drugs through customs.

http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_ar ... 2007_83541


LA GRÈCE, BERCEAU D'UN AUTRE MONDE

J'aime aussi la phrase : "Ne croyez pas ce qu'on vous dit : la révolte ne faiblit pas !"
Quand un mouvement populaire prend de l'envergure, les états on tendance à dire le contraire, voir de dire que la révolte n'existe plus, histoire de démobiliser et d'en mettre un terme.
Pareil à Paris, en Espagne, on devrait se l'approprier "Attention n'écoutez pas ce que l'on vous dit: le mouvement existe et se développe progressivement!"


Date : 21 février 2012 08:43
Objet : LA GRÈCE, BERCEAU D'UN AUTRE MONDE
À :


20 février 2012

Plusieurs messages des insurgé-e-s grec-que-s viennent de nous parvenir depuis hier (Nosotros-Babylonia, Mouvement anti-autoritaire, Mouvement Deplirono, Syntagmas, Radio Entasi Exarcheia...).

Ils expriment un grand merci à vous tou-te-s de votre participation aux manifs de "solidarité avec le peuple grec" (pour la plupart samedi) et/ou de vos nombreux messages de soutien (nous leur avons fait suivre une synthèse des textes et des photos des manifs un peu partout en France).

Ce remerciement, ils l'ont également exprimé dès les manifs d'hier à Athènes et Thessalonique, au moyen de banderoles en français qui nous étaient destinées (ainsi qu'à l'égard d'autres régions du monde). Même Radio-Propagande (France-Info) en a parlé !

La mondialisation des enjeux appelle la convergence des luttes et la violence sourde du pouvoir, la fraternité et la solidarité entre les peuples.

Ne croyez pas ce qu'on vous dit : la révolte ne faiblit pas ! Plusieurs journaux (dont le célèbre Elefterotypia), des hôpitaux, universités et entreprises privées ou publiques sont passées en autogestion. Le principal syndicat de policiers commence à manifester des états d'âme et à entendre certaines doléances des manifestants. Le point de bascule est proche ! Continuons ! "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux!"

Ci-dessous, une tribune parue aujourd'hui lundi dans Libération (page 23), que j'ai écrite avec Raoul Vaneigem, en contact lui aussi avec les insurgé-e-s Grec-que-s et qui conférencait récemment à Thessalonique (cf. Siné-Mensuel de février 2012, page 14). Cette tribune paraît simultanément en Grèce dans le journal des insurgés : Babylonia (en version grecque, bien sûr), ainsi que dans le périodique L'altermondialiste.


GRÈCE, BERCEAU D'UN AUTRE MONDE

Pour un soutien au combat du peuple grec et pour une libération immédiate des manifestants emprisonnés

Non, bien que dramatique, ce qui se déroule en Grèce n'est pas une catastrophe. C'est même une chance. Car le pouvoir de l'argent a, pour la première fois, dépassé allègrement le rythme jusque-là progressif, méticuleux et savamment organisé de la destruction du bien public et de la dignité humaine. Et ce, sur une terre aussi réputée pour sa philosophie de vie aux antipodes du modèle anglo-saxon que pour sa résistance inlassable aux multiples oppressions qui ont tenté de la mettre au pas. Le Grec ne danse pas et ne dansera jamais au pas de l'oie ni en courbant l'échine, quels que soient les régimes qu'on lui impose. Il danse en levant les bras comme pour s'envoler vers les étoiles. Il écrit sur les murs ce qu'il aimerait lire ailleurs. Il brûle une banque quand elle ne lui laisse plus les moyens de faire ses traditionnelles grillades. Le Grec est aussi vivant que l'idéologie qui le menace est mortifère. Et le Grec, même roué de coups, finit toujours par se relever.

Oui, l'Europe de la finance a voulu faire un exemple. Mais dans sa hargne à frapper le pays qui lui semblait le plus faible dans la zone Euro, dans sa violence démesurée, son masque est tombé. C'est maintenant, plus que jamais, le moment de montrer du doigt à tous son vrai visage : celui du totalitarisme. Car il s'agit bien de cela. Et il n'y a qu'une seule réponse au totalitarisme : la lutte, tenace et sans concession, jusqu'au combat s'il le faut, puisque l'existence même est en jeu. Nous avons un monde, une vie, des valeurs à défendre. Partout dans les rues, ce sont nos frères, nos s½urs, nos enfants, nos parents, qui sont frappés sous nos yeux, même éloignés. Nous avons faim, froid, mal avec eux. Tous les coups qui sont portés nous blessent également. Chaque enfant grec qui s'évanouit dans sa cour d'école nous appelle à l'indignation et à la révolte. Pour les Grecs, l'heure est venue de dire non, et pour nous tous de les soutenir.

Carla Grèceest aujourd'hui à la pointe du combat contre le totalitarisme financier qui partout dans le monde détruit le bien public, menace la survie quotidienne, propage le désespoir, la peur et la crétinisation d'une guerre de tous contre tous. Au-delà d'une colère émotionnelle qui se défoule en détruisant des symboles d'oppression se développe une colère lucide, celle de résistants qui refusent de se laisser déposséder de leur propre vie au profit des mafias bancaires et de leur logique de l'argent fou. Avec les assemblées de démocratie directe, la désobéissance civile, le mouvement « Ne payons plus » et les premières expériences d'autogestion, une nouvelle Grèce est en train de naître, qui rejette la tyrannie marchande au nom de l'humain. Nous ignorons combien de temps il faudra pour que les peuples se libèrent de leur servitude volontaire mais il est sûr que, face au ridicule du clientélisme politique, aux démocraties corrompues et au cynisme grotesque de l'Etat bankster, nous n'aurons que le choix – à l'encontre de tout affairisme – de faire nos affaires nous-mêmes.

La Grèceest notre passé. Elle est aussi notre avenir. Réinventons-le avec elle !

En 2012, soyons tous Grecs !

Raoul Vaneigem et Yannis Youlountas

Bref, une vidéo a été publiée y a pas longtemps sur les tout débuts du mouvement des indignés de Paris je sais pas si tu l'as vu :
http://l-indigne.skyrock.com/3072875987 ... MONDE.html
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede fabou le Dim 4 Mar 2012 21:10

Grèce : un point sur les procès en cours et à venir de nombreux camarades

Deux procès sont actuellement en cours. L’un concerne Lutte Révolutionnaire (avec huit accusés : ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos, qui récusent les accusations). À présent, Katsenos est l’unique accusé a être détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre camarades de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, mais renvoyé par la suite au 10 janvier 2013. Ce procès marque la première tentative des autorités grecques d’étendre aux anarchistes la loi anti-terroriste. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en aout 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relâché il y a peu de temps. Le nouveau procès s’annonce difficile pour les quatre accusés.

En Mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès (du moins nous l’espérons) impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, Kedikoglou, il y a de cela quelques années. L’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank dans le quartier de Nea Halkidona à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque. Nous publierons bientôt d’autres informations relative à la situation de Seisidis.

Le 8 mars devrait commencer le procès du camarade anarchiste Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc.

Le 5 mars, Konstantina Karakatsani - condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février.

Le 6 mars, notre amie Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Rami a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre camarade, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice malgré l’absence de preuves. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge.

L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est prévue au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres forfaits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

Contra info

Thessalonique : Date du procès fixée pour les camarades Skouloudis, Tzifkas, Dimtsiadis, Fessas, Tsilianidis

L’audience des camarades a été fixé au 21 mars.

Les compagnons sont accusés d’avoir brûlé des véhicules de la Compagnie Nationale d’Électricité grecque le 13 octobre 2010 à Thessalonique. Le camarade Giannis Skouloudis a été arrêté et emprisonné pour cette action spécifique, dont il a pris la responsabilité.

Les compagnons Tzifkas, Fessas, Dimtsiadis et Tsilianidis ont été arrêté le 13 janvier 2011 depuis qu’il y avait des mandats d’arrestation à leurs noms pour la même affaire. Ils sont aussi en attente d’un second procès pour d’autres charges qui leurs sont attribués.

Image

Texte d’une affiche de solidarité de Thessalonique :

TOUJOURS EN GUERRE JUSQU’À LA LIBÉRATION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE

Avec les mains creusant des chemins de fuite et les pieds fatigués ouvrant des voies de conflit, nos pensées vont devenir des ombres enragées et nos ombre vont se rencontrer encore et encore sous le soleil de la révolte incessante.

NOS YEUX BRILLENT DANS LE NOIR.

SOLIDARITÉ AVEC LES ANARCHISTES RÉVOLUTIONNAIRES D.DIMTSIADIS, G.SKOULOUDIS, M.TSIALIANIDIS, S.TZIFKAS.

Ensemble avec ceux qui osent avec ceux qui combattent à tout prix avec ceux qui refusent de se soumettre avec ceux qui choisissent de vivre dans la rage avec ceux qui contre notre temps ne se courbent pas avec ceux qui supportent avec fierté leurs choix.

Cœurs du refus

Contrainfo February 25th, 2012

-> http://www.non-fides.fr/?Grece-un-point ... -proces-en
fabou
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede makno le Sam 17 Mar 2012 11:54

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 le Sam 7 Avr 2012 19:38

Grèce: première distribution d'aide alimentaire pour le Secours populaire français, AFP 04.04

Paquets de madeleines sous un bras, conserves sous l'autre, des dizaines de Grecs en situation précaire ont pris livraison mercredi près d'Athènes des trente tonnes de produits alimentaires collectés par le Secours Populaire français (SPF) pour sa première mission dans le pays en crise.

Un fonds d'urgence de 10.000 euros a été débloqué par le Secours populaire pour venir en aide à un millier de familles grecques.
"C'est un premier geste de solidarité matérielle(...) mais il ne s'agit pas d'une visite éclair, nous sommes également ici pour voir comment nous allons pouvoir amplifier cette solidarité", a expliqué Julien Lauprêtre, président du SPF, qui accompagnait une délégation de l'organisation.
Pour la distribution des produits, le Secours populaire et son partenaire grec du Comité grec pour la solidarité démocratique internationale ont choisi deux lieux symboliques du marasme économique et social dans lequel est plongé le pays.
Le chantier naval de Perama, près du port du Pirée, employait "6.500 personnes en 2008 contre moins de 500 aujourd'hui", selon le président du syndicat local des métallurgistes Sotiris Poulikogiannis. Sur les quais au pied des paquebots géants, une foule discrète d'hommes peu loquaces ont défilé pour recevoir leur colis.
A quelques kilomètres de là, dans l'une des usines du groupe Halyvourgia, principal sidérurgiste grec, les salariés sont en grève depuis plus de cinq mois en réaction à un plan de licenciements et des projets de réduction du temps de travail associé à de fortes baisses de salaires.
"Je n'ai pas touché de salaire depuis le mois de novembre (début de la grève, ndlr), nous tenons grâce à la solidarité de la population", explique Kostas, employé depuis 22 ans, pour 1.500 euros mensuel, dans ce complexe industriel de 400 salariés.
Né en 1945, le Secours populaire est l'une des principales associations françaises luttant contre la précarité et l'exclusion. Aujourd'hui, l'association est confrontée dans l'Hexagone à "un raz-de-marée de misère" qui l'a conduit à aider trois millions de personnes en 2011, selon Julien Lauprêtre.
"Ce n'est pas une raison pour ne pas s'occuper de ce qui se passe ailleurs, au contraire", estime M. Lauprêtre qui souhaite amplifier le mouvement en lançant notamment un appel "aux amis et vedettes grecs vivant en France".
Il a rappelé que le Secours populaire était engagé de longue date aux côtés de la Grèce dont il a soutenu les "résistants communistes et démocrates" pendant la guerre civile puis les prisonniers politiques sous le régime des colonels.
Nico37
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede vroum le Ven 13 Juil 2012 09:18

« Vous ne pouvez pas? Nous pouvons! » Les travailleurs et travailleuses de l'usine d'Industrie minière dans le nord de la Grèce votent et se préparent pour l'autogestion de leur usine - la victoire pour les travailleurs et les travailleuses!

Grèce : Dans le nord, les employé-e-s de l'Industrie minière votent et se préparent pour l'autogestion

Concernant la lutte à VIOMIHANIKI METALLEYTIKI (Industrie minière) à Thessalonique

L'administration de VIOMIHANIKI METALLEYTIKI, une subsidiaire de FIlkeram-Johnson, a abandonné l'usine depuis mai 2011, ainsi que ses travailleurs et travailleuses. En réponse, les travailleurs et travailleuses de l'usine ont cessé le travail (epishesi ergasias : le droit légal des travailleurs et travailleuses de cesser le travail si leur employeur cesse de les payer) depuis septembre 2011. Le syndicat ouvrier à Viomihaniki Metalleutiki a organisé 40 travailleurs et travailleuses, dont tous et toutes sont, à date (un an après la fermeture de l'usine), actifs et actives, prenant des « shifts » à l'usine pour s'assurer qu'aucun équipement n'est retiré par l'administration ou volé. Tous les travailleurs et toutes les travailleuses participent aussi aux Assemblées Générales.

La proposition du syndicat afin de sortir de ce cul de sac - comme l'administration a affirmé que l'usine ne rouvrirait pas, en raison d'un manque de fond - est de prendre l'usine sous contrôle ouvrier, une proposition votée par 98% des travailleurs et travailleuses à l'Assemblée Générale. Plus précisément, ils et elles demandent que l'usine soit passée aux travailleurs et travailleuses et demandent à toute l'administration et aux salarié-e-s assis et assises dans le conseil d'administration de démissionner, avec aucune créance sur la future autogestion par les travailleurs et travailleuses de l'usine. En ce qui a trait au capital initial, qui est nécessaire pour l'opération de l'usine, la proposition des travailleurs et travailleuses est que l'Organisation d'Emploi de la Main-d'œuvre Grècque (OAED) leur paie en avance les sommes qui leur sont déjà dues après avoir été licencié-e-s. Enfin, les travailleurs et travailleuses de Viomihaniki Metalleutiki réclament l'introduction d'un statut légal pour les entreprises coopératives, afin que leur propre initiative et celles dans le futur soit couvertes légalement.

Dans la lutte des travailleuses et travailleurs de Viomihaniki Metalleutiki, à part de la valeur évidente par elle-même que nous observons dans chaque lutte et revendication ouvrière, nous reconnaissons également une valeur additionnelle, qui comprend exactement cette proposition d'autogestion. Nous croyons que l'occupation et le refonctionnement des usines et des entreprises par leurs travailleurs et travailleuses est la seule proposition réaliste alternative face à l'exploitation sans cesse croissante de la classe ouvrière. L'auto-organisation des usines qui ferment est la seule proposition qui a la force de mobiliser la classe ouvrière - qui, vivant sous la menace constante de la perte d'emploi, ne peut pas trouver de moyen par lequel elle peut résister. Nous savons que les difficultés auxquelles nous devrons faire face dans la lutte pour l'autogestion de l'usine sont nombreuses, puisque l'État et le Capital prendront fermement position contre - comme une victoire possible pourrait créer un précédent et un exemple pour toute autre lutte dans le pays. Encore, la question de quelles mains repose la production devient une question de vie ou de mort pour une classe ouvrière poussée à la dégradation. Pour cette raison, les luttes ouvrières orientées dans cette direction et les forces se positionnant en solidarité à ces luttes devraient être prêtes à entrer en confrontation avec l'État et l'administration afin de matérialiser l'occupation des moyens de production et l'autogestion ouvrière.

Nous appelons chaque syndicat, organisation et travailleur et travailleuse à se tenir debout en solidarité avec la lutte des travailleurs et travailleuses de VIOMIHANIKI METALLEYTIKI et à supporter activement les travailleurs et travailleuses autant financièrement que politiquement.

Mouvement pour l'Émancipation et l'Auto-organisation des Travailleurs et Travailleuses * Traduction du Blogue du Collectif Emma Goldman
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Grèce

Messagede morsayakbar le Dim 5 Aoû 2012 20:25

Grèce: plus de 1.000 personnes arrêtées dans la chasse aux sans-papiers à Athènes

05 août 2012

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La police grecque arrête un groupe de migrants dans le centre d'Athènes, le 5 août 2012 (AFP)


La police grecque a annoncé dimanche qu'elle poursuivrait la chasse aux sans-papiers du centre d'Athènes, où plus d'un millier de personnes ont été arrêtées.

Selon un nouveau bilan de la police publiée dimanche, "la police a interpellé samedi au total 4.900 personnes et en a arrêtées 1.130".

Samedi après-midi un premier bilan de la police faisait état de 500 personnes arrêtées et 1.500 interpellées.

"L'opération de la police pour écarter les sans papiers va continuer", a indiqué un bref communiqué de la police.

Intitulée "Xenios Zeus" (du nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hôtes), cette opération a commencé jeudi et y ont participé 2.000 policiers à Athènes et 2.500 au département frontalier d'Evros (nord-est)" passage habituel des migrants de Turquie.

L'objectif est de "reconduire les sans papiers à leur pays d'origine, fermer les frontières (...) et faire en sorte qu'Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie", a souligné samedi le porte-parole de la police Christos Manouras.

Selon lui, la reconduction des migrants clandestins à leurs pays d'origine "est un besoin de survie nationale".

"Le message à envoyer est que la Grèce ne peut assurer de travail et de séjour" aux candidats à l'immigration, a-t-il dit.

Le ministre de la Protection du citoyen Nikos Dendias a souligné la nécessité "de lutter contre les réseaux de prostitution et de drogue dans le centre d'Athènes", citée par l'Agence de presse grecque Ana (semi-officielle).

"La reconquête de la ville et le rétablissement de la loi continuera. On ne va pas retourner dans une situation chaotique et inacceptable", a dit M. Dendias, en rappelant que les sans papiers habitent dans des conditions "honteuses" dans le centre-ville.

Le Premier ministre conservateur Antonis Samaras qui dirige depuis fin juin un gouvernement de coalition droite-gauche, s'était engagé à arrêter "l'invasion des migrants illégaux".

Pour la première dans l'histroire parlementaire grecque, un parti néonazi, Chryssi Avghi (Aube dorée) a fait irruption au parlement lors des élections récentes avec 18 députés sur les 300, affichant un discours xénophobe et raciste.


source - http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... nes_837806
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede frigouret le Jeu 6 Sep 2012 14:40

Je ne sais pas si ce document a été signalé sur ce forum, mais au cas ou ;

http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article538
8-)
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede makno le Jeu 27 Sep 2012 10:10

:wink:

Qui séme la misere,recolte la colere !

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Photos: Manifestation mercredi 26 septembre /source Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries ... henes.html

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede vroum le Lun 12 Nov 2012 11:58

Actualités anarchistes de Grèce

in Le Monde libertaire # 1686 du 8 au 14 novembre 2012

http://www.monde-libertaire.fr/actualites-anarchistes/15984-actualites-anarchistes-de-grece

Athènes, été 2012. La rencontre de quelques anarchistes vivant dans ce pays me permet de faire un bref et modeste retour sur ce que j’ai pu comprendre et percevoir au plan politique, et particulièrement à propos du mouvement anarchiste.
Tout d’abord, il peut être malvenu de parler de mouvement, certains préférant le terme d’« espace », au vu des problèmes d’organisation et de structuration des différents militants. En effet, l’anarchisme est partout en ce moment en Grèce. Sur les murs bien sûr (un militant me disait qu’il y a dix ans les murs de son quartier étaient blancs et qu’ils sont aujourd’hui peuplés d’affiches et d’écrits anarchistes), mais aussi dans la tenue et le style des jeunes gens. On peut de suite penser à une mode, et cela d’autant plus que les organisations et les idées libertaires dans ce pays sont très jeunes. Par exemple, le plus vieux groupe anarchiste (en français, son nom donne à peu près « Union anarchiste ») ne rassemble qu’une poignée de gens et date des années 1980. Or, ce serait aller vite en besogne et oublier le contexte socioéconomique récent et la riche histoire de luttes et de réflexions politiques de ce pays.

En effet, bien que tout ce soit accéléré depuis la révolte de décembre 2008 (en lien avec la mort du jeune Alexis Grigoropoulos), et l’arrivée de « la crise » qui se situe à quelques mois près autour de cette période et qui marque une rupture unanimement partagée par le peuple, certaines pratiques et organisations étaient déjà là, et d’autres s’expliquent en partie par ces bouleversements subis unilatéralement.

Espace de démocratie directe

Les assemblées de quartier se diffusent largement. Dans et autour d’Athènes, on en dénombre environ une quarantaine à ce jour. Elles constituent évidemment un espace où les idées anarchistes sont fortement présentes influençant, pour le coup, les pratiques. La démocratie directe est de la partie, systématiquement. Rien à voir avec le mouvement des Indignés (qui a également eu un certain succès en Grèce) puisque ces assemblées existaient bien avant et ont un encrage local bien plus conséquent. En prenant, et survolant, l’exemple d’une des premières d’entre elles, on appréciera l’intérêt politique et social de ce genre de pratique.

Dans le quartier populaire d’Athènes nommé « Petralona », en 2003, l’État prit la décision de privatiser une colline sauvage jouxtant ce quartier. Mais c’était compter sans la réaction des habitants qui se sont organisés très vite en assemblée de quartier pour faire reculer ce projet. Depuis, la colline est libre, les assemblées continuent chaque semaine, atteignant dans les moments critiques 1 000 personnes, et un centre sociomédical, ainsi qu’un restaurant, ont été ouverts sans aucun lien avec l’État. Ces deux dernières initiatives sont issues de l’assemblée de quartier et fonctionnent de la même façon : assemblée toutes les semaines, horizontalité pour les prises de décisions, tâches qui tournent autour du bénévolat, de la gratuité ou de la participation libre pour tous.

En ce qui concerne l’espace social pour la santé, appelé « Pikpa » (nommé ainsi puisque le bâtiment occupé est un ancien centre médical pour enfants handicapés), l’État l’avait fermé pour raison économique. Ce squat n’existe que depuis un an environ. Quatre médecins spécialistes viennent y délivrer des consultations gratuites deux fois trois heures par semaine. Ils proposent aussi un échange de savoirs et de transmission afin que les personnes investies dans le squat puissent participer au soutien des personnes en demande d’aide. Les conditions sociales sont bien sûr prises en compte de manière importante et ne sont pas dissociées de l’état de la santé de la personne qui vient consulter. Il y a aussi un groupe « autothérapeutique » qui s’apparente à un groupe de parole pour personnes en demande de soutien psychique. Au rez-de-chaussé, se trouve le lieu réservé aux enfants avec tout un tas de jouets.

Le restaurant, quant à lui, est ouvert tous les jours et peut accueillir 80 personnes. La participation est libre, ce qui implique qu’il est possible d’y manger gratuitement.

Tout se fait dans l’illégalité puisque l’eau, l’électricité sont piratés, la bouffe et les médicaments étant détournés. Et lorsqu’on pose la question d’une éventuelle intervention policière pour fermer tout ça, les gens vous regardent bizarrement, le sourire aux lèvres, vous faisant comprendre que ce n’est pas possible. La légitimité de ces endroits est telle que si l’État venait à les fermer, le quartier pourrait se révolter immédiatement.

Les assemblées de quartiers n’existent pas encore dans tous les quartiers de la capitale, mais elles méritent d’être connues. C’est d’ailleurs ce qui se passe puisque depuis quelques mois seulement, elles se coordonnent au niveau de la ville dans un réseau. En plus des échanges et des solidarités qu’elles engendrent (alimentation, énergie, vêtements, etc.), elles constituent une force politique puissante. À la fois capable de prises de décisions qui débouchent sur des actions concrètes (transformation d’un parking en jardin public ou blocage d’une imprimerie de factures d’électricité), elles sont unificatrices lors des mouvements sociaux et constituent un endroit où la démocratie directe peut vivre et respirer librement. De plus, ces derniers temps, certaines assemblées se sont davantage impliquées dans la lutte antifasciste face à l’essor des néonazis.

Maturation du mouvement anarchiste

En ce qui concerne les groupes anarchistes, eux aussi méritent de s’agrandir. Nombreux dans et autour d’Athènes, il ne regroupent que peu de monde et restent donc limités en termes d’action et de propagations des idées anarchistes. En fait, beaucoup de militants ont reconnu que l’organisation était leur gros problème.

Il y a plusieurs raisons à cela. Le mouvement est jeune et comporte beaucoup de jeunes gens.

D’autre part, beaucoup d’anarchistes rejetteraient, voire mépriseraient, la théorie libertaire. Cela est probablement dû au fait que beaucoup d’entre eux associent les intellectuels à la gauche parlementaire et que l’urgence sociale et politique du moment ne laisse que peu de place à la théorie, au profit d’un pragmatisme quelque peu inquiétant par moments.

C’est pour cela que beaucoup de personnes passent par le social pour, dans un second temps, s’identifier et s’exprimer politiquement. Les squats illustrent cela et mériteraient un article entier à eux seuls. Souvent à des fins pratiques, des militants ouvrent un lieu, organisent des activités sociales, culturelles et politiques et affirment ensuite une position idéologique, ce qui les rend ainsi partie prenante de la mouvance anarchiste.

Cela est sensiblement identique dans les facs. En effet, il faut aussi avoir en tête que le courant anarchiste circule beaucoup dans les facs à travers des « squats universitaires ». Profitant d’une vieille loi grecque qui empêche les flics d’entrer dans les lieux d’éducation, les militants ont occupé des salles et y ont construit des lieux autogérés pour héberger leurs réunions, débats, bibliothèques, etc. qui ont comme public le monde universitaire, et parfois plus. Ils publient des magazines et brochures, ils prennent des initiatives pour conduire des actions, ils organisent des appels pour des réunions générales aux universités, ou même des réunions locales avec des habitants. Ils soutiennent les luttes syndicales des travailleurs dans les universités et ils hébergent des moyens d’information alternative comme des stations de radios libres, des serveurs internet anarchistes qui offrent des possibilités importantes.

Sans proposer une liste exhaustive, j’ai appris qu’il y avait quasiment dix groupes libertaires dans et autour d’Athènes. J’en cite quelques-uns à titre d’exemple.

Le groupe Antipnoia, se trouvant dans le quartier de Petralona, existe depuis 2007. Il se réunit dans un local dont le loyer est payé par les membres du groupe. Les cotisations sont libres et servent aussi à fabriquer un journal gratuit tiré tous les 4 à 6 mois à 5 000 exemplaires et qui est distribué dans quatre quartiers et dans les squats de la ville. Leur petit nombre (une vingtaine de personnes) rend l’organisation assez simple et leurs statuts assez larges.

Le groupe Alpha-Kappa est un mouvement anti-autoritaire existant depuis 2003 un peu partout dans le pays. Il se retrouve sur des bases informelles avec comme statuts l’absence de hiérarchie, l’absence d’élections et l’absence de prise de pouvoir. À Athènes, ils se réunissent dans un grand et vieil immeuble au centre d’Exarchia qu’ils louent pour en faire un centre socioculturel autogéré. Ils fonctionnent en assemblées ouvertes et utilisent le vote pour la prise de décision. Surfant sur un courant postmoderne, il publient un magazine tous les trois ou quatre mois, que les membres du mouvement s’approprient en le vendant eux-mêmes pouvant ainsi récupérer 50 % du prix coûtant. Ils ont dû abandonner le journal vendu en kiosque pour des raisons financières. Apparemment peu apprécié du mouvement libertaire grec, il leur est reproché une ouverture aux médias bourgeois et une hiérarchie, dans les faits, trop importante.

Le groupe communiste libertaire existe depuis 2008 et regroupe une quinzaine de personnes. Ils sortent une revue qui s’appelle Utopia, alimentent un blog et organisent différentes actions à des fins de diffusion des idées anarchistes. Ils prennent leurs décisions à l’unanimité et donnent ce qu’ils veulent pour financer le loyer et le matériel de propagande. Ils partagent un local avec deux autres groupes anarchistes, dont les noms traduits en français donnent « Anarchistes pour la libération sociale » et « En route ».

Tous ces groupes comportent bien sûr des nuances politiques mais présentent malgré tout une certaine unité, puisque certains d’entre eux (quatre ou cinq groupes) se réunissent toutes les semaines lors d’une des deux assemblées anarchistes ayant lieu à la fac polytechnique dans le quartier d’Exarchia. Cette assemblée définie « pour l’autogestion sociale » existe depuis septembre 2010 et regroupe chaque semaine une quarantaine de personnes, dont certaines sont mandatées par leur groupe. Actuellement il serait question, au sein de cette assemblée, de constituer une fédération anarchiste afin d’avoir un poids politique plus important. Dans un premier temps entre certains groupes, puis avec toute la mouvance anarchiste. Cela semble bien sûr très compliqué, à la fois entre les groupes entre eux et entre les groupes et les individualistes…

L’autre assemblée anarchiste, ayant également lieu chaque semaine et au même endroit, est une assemblée ouverte existant avant la crise et où se trouvent plutôt des anarchistes individualistes et insurrectionnalistes. Cette assemblée-là souffre de divisions en lien avec les questions insurrectionnalistes, et cela d’autant plus après la mort d’employés de banque en mai 2010 lors d’une grève générale.

J’ai volontairement omis de parler des anarchistes organisés dans le syndicalisme. Cela fera l’objet d’un prochain article dans Le Monde libertaire, avec l’interview d’un syndicat anarchiste grec (ESE).

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Lehning le Mer 14 Nov 2012 20:27

Bonsoir !

J'avais rencontré effectivement en Grèce (A Athènes mais aussi dans des petites villes comme Ioannina), au début des années 80, quelques anarchistes dont la lutte majeure à l'époque était de s'insoumettre à la conscription armée.
C'était particulièrement difficile d'échapper au service militaire là-bas. C'était risquer des années de tôle.

Salutations Anarchistes !
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Tonton-vélo le Jeu 15 Nov 2012 14:42

Le grecs se considèrent à tort ou à raison comme constamment sous la menace turque. Je suis presque surpris de l'immobilisme de l'armée grecque dans cette situation de désordre. Il est probable que le grecs repensent aux régime des colonels qui pris fin en 1974 et que cela freine certaines ardeurs.
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