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Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 17:16
de Polack
J'ai écrit ça hier soir bourré...
C'est comme la fin d'une cigarette
La fin d'un monde sur l'étiquette
Barricades écervelées
Une utopie à dégueuler
La révolution est en plastique
On a tous dans nos têtes un flic

Alors on se venge dans l'alcool
Le sexe la drogue le rock'n roll
Nos idéaux sont consommables
Nos révoltes sont méprisables
Tous des traîtres dans la défaite
Des prolétaires qui font la fête

L'amour est une marchandise
La mort est une friandise
On bouffe on chie on jouit on meurt
Et si l'Homme était une erreur
Étaler sa misanthropie
Reviendrait à aimer la vie

T'as beau te tatouer ton code barre
Ne restent que les idées noires
Des lambeaux de vie qui défilent
L'idée que tout est inutile
A quoi bon écrire des chansons
Si ce n'est pour se faire une raison

Nous courrons droit à notre perte
Nous avons franchit la ligne verte
Et le coeur plus ou moins léger
Nous allons droit dans le fossé
Nous sommes un chauffard ivre mort
Qui s'plante dans un triste décor

Les femmes sont en supermarché
Les fous se sont fait interner
Les pauvres sont à l'abattoir
On se moque du drapeau noir
Les vitrines sur nos parcours
Font office de sortie d'secours

Un soldat est mort dans les larmes
Les nations les patries s'enflamment
Les religions attisent le feu
De la haine des fous de dieu
L'apocalypse est atomique
Les commandements sont cathodiques

J'ai la morale vacillante
De ceux qui ont mangé la fiente
L'idéologie cannibale
Des vautours du grand capital
Mais je garde le poing levé
Ils ne tueront pas les idées

Et resteront dans les mémoires
Tous les combats tous les grands soirs
Qu'ils voudraient jeter dans l'oubli
Du triomphe de la bourgeoisie
Les traîtres et les assassins
Des communards des ukrainiens

Nous sommes la classe de la conscience
Encore faut il donner du sens
Au cycle de nos quotidiens
A nos amitiés de vauriens
Pour un jour pouvoir triompher
Et vivre enfin en liberté


N'hésitez pas à faire des retours... je suis preneur. hips ! :bourre: :guitare: :fuck:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 18:20
de hocus
Ca envoie pas mal sérieux. J'ai lu rapidement dans ma tête, et j'ai senti un rythme, mais je suis incapable de dire lequel. Peut être d'une tête qui cogne contre un mur de manière répétitive. :^^:

Courage !

Faut se trouver entre nous !

faut pas oublier les leçon de Lucio Urtuba. L'impossible, c'est des conneries, perdons la peur, et le respect pour toutes ces merdes.

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 18:42
de Polack
merci ! je vais bosser un refrain... Lucio Urtuba je connais point...

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 18:43
de fabou
c'est sympa ce texte ^^

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 18:47
de hocus
En fait c'est Lucio Urtubia. Anarchiste, maçon, braqueur, faussaire (avec ses amis).

Un film sur lui en espagnol (en 9 parties)



interview en frances :




Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 18:50
de Polack
ah ! j'avais déjà vu ces interviews ! :D

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 21:17
de conan
Ca donnerait bien en chanson (slam peut-être) ? Trouve-toi un bon loop musical, éventuellement rebois un coup et lâche-toi ! :D

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Jeu 16 Sep 2010 01:57
de Alayn
Je ferais çà plutôt en mid-tempo folk-rock progressif. (avec des touches metal).

Ce genre de textes, faut traiter çà avec une sauce percutante, légèrement acide (sans tomber dans le rock-garage inaudible !). Clairement néanmoins et non pas noyé dans un mur de son caca-bruiteux minimaliste.

Texte un peu en avant, musique percutante derrière avec des envolées.

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Jeu 16 Sep 2010 23:57
de filochard
Punaise ! On dirait du Skalpel ! Non j'déconne : un vrai révolutionnaire ça se saoule pas !

T'as déjà essayé €urOshima ? http://www.myspace.com/euroshimyspace

Sinon Ouais ! je vois trop bien les cathos de Dream Theater chanter ça ! :v:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Ven 17 Sep 2010 14:10
de Polack
pô mal euroshima ! connaissais pas. :guitare:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 10:51
de Polack
J'ai écrit une petite connerie ce matin :wink:

Dormeurs de tous les pays unissons nous !

Le syndrome des cinq minutes

Tu fais peut être partie de ces gens qui ont un réveil matin. Certains parmi eux en font un usage particulier, ils l'éteignent dès qu'il sonne pour le refaire sonner cinq minutes plus tard. Ça te dit quelque chose ? Tu visualises la scène ? Oh il s'en passe des trucs dans la petite tête et le petit corps du dormeur dérangé trop matinalement. Il ferme les yeux. Il cherche désespérément à recommencer sa nuit, à grappiller ce qu'il peut de repos, à se donner du courage pour affronter son bol de café ou à se poser la question d'aller voir un médecin pour se mettre en arrêt maladie. Il est à l'agonie quotidienne, son réveil familier est une torture silencieuse, un acte de barbarie sonore admise par tous et toutes. Il faut bien se lever, nous avons des horaires, des responsabilités, des obligations, et si personne ne se levait le matin dis moi qui ferait fonctionner les entreprises dassault ?

Alors bien sûr il existe des matins inconscients, des automatismes, des réflexes de survie acquis au fil du temps. Car se lever mécaniquement demande un effort, c'est un apprentissage qui commence généralement avec l'école et se prolonge ensuite toute la vie. Mais nous apprenons tous avec plus ou moins de succès à nous lever en fonction d'un horaire, quitte à ce que celui ci soit totalement en contradiction avec notre rythme biologique, nos envies, nos désirs. L'un travaille de nuit, l'autre fait les 3/8, un autre encore ne dort que trois heures par nuit car il est surchargé de travail, stressé, anxieux, apeuré, en perte de productivité, sur la sellette, il n'a plus le droit à l'erreur. Alors tous se lèvent. Pour survivre.

Il existe également des matins difficiles, ceux dont on nous cause négligemment au détour d'une publicité pour des vitamines en cachet, d'une parole de médecin, d'un conseil d'ami. Réveil douloureux ? Reprenez vous ! L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Mais bien souvent la France qui se lèvent tôt à mal, elle gémit, se plaint, rechigne, tombe en dépression, se suicide. Que se passe t-il lors de ces matins où tout fout le camps, où l'on ne se lève qu'en trainant des pieds voire pas du tout ? Les questions sont floues, les nerfs sont à vif, parfois de la colère monte qui nous pousse à maudire la petite boite électronique qui nous a fait l'outrage de faire du bruit alors que le jour n'était pas encore levé.

Si tu as déjà ressenti ces symptômes tu es victime du syndrome des cinq minutes. Celles qu'on t'a volées. Celles que tu sacrifies à contre cœur pour ne pas avoir d'ennui en arrivant au travail, celles qui te laissent le temps d'arriver à l'heure, d'attraper un bus, une auto, une rame de métro et de t'engouffrer en réfléchissant le moins possible dans le terrier d'alice. Bienvenue au pays des merveilles mon lapin ! Le temps t'es décompté, découpé, retenu sur salaire. Si tu ne te plies pas aux contraintes du temps-argent, du temps-abstrait, du temps linéaire, tu mourras. Même l'oisif tenu de se sentir coupable a des horaires.

Tu as mal à ta pendule ? Tu es toujours en retard ? Tu te fous la pression ? Tu es un maniaque de la montre ? Tu fais « deux journées en une » ? Tu cours après le temps ? Tes jours sont comptés et tu t'en rends compte c'est tout.

Cette maladie n'en est pas une et je ne te conseillerais aucun médecin, aucun traitement, tu es déjà sur la voie de la guérison. Trouve d'autres dormeurs impénitents, d'autres types qui se lèvent tôt, qui n'en peuvent plus de la cloche qui sonne, du changement d'équipe, de la fin du cours de chimie, d'avoir raté le bus, pointé à l'heure, trouvé une excuse pour le chef, perdu du temps à chercher les clés, pas pris le temps de manger, trouve les et passe du temps avec eux.

Donnons nous du temps. Re-prenons le temps. Reprenons vos vies !


Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 11:39
de conan
C'est super Polack, je kiffe bien ce texte, je fais tourner !!!

Par contre (vu hier au 20 heures de Rance II) le ministre Chatel semble du même avis que toi : il pense à faire se lever les élèves plus tard pour commencer les cours qu'à dix heures. Ca fait très "iconoclaste", mais ce sont des "chercheurs" qui le disent ! D'ailleurs, une grande "consultation" a été lancée sur la réduction générale du temps scolaire, pour libérer les enfants (faut bien faire du sport l'après-midi, ou suivre des cours particuliers, ou envoyer des sms et chatter sur facebook tard le soir).
Ca plaît aux parents et ça plaît aux élèves. Et vu ce à quoi ressemble l'école aujourd'hui, on comprend aisément que les jeunes puissent arborer un sourire épanoui à l'idée de pointer le plus tard possible au bagne.
Bon par contre ça cache mal la volonté claire de pouvoir continuer à dégraisser encore plus du côté de milliers d'enseignants chaque année (étant donné qu'on en est arrivé à un point désastreux en terme de gestion des classes surchargées et de recours aux intérimaires par pole emploi, faut bien repousser les limites en s'attaquant carrément à l'emploi du temps)... et de continuer à financer les gosses de riches qui en ont les moyens via les défiscalisations des acacadomia qui complèteront avantageusement un enseignement miteux ! :^^:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 16:13
de Polack
Fais tourner ! :fume:

j'avais pas entendu parler de cette réforme... bon encore un "regarde mon doigt tu verras pas l'horizon" ?

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 17:26
de Denis
Excellent Polack, excellent tout çà !

:heureux: :delirium: :mrpink:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 14:11
de willio
Et si on a le syndrome de la demi-heure voire de la matinée c'est grave docteur ? :mrgreen:

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 15:40
de hocus
haha j'avais pas vu ce texte.

Le syndrome de la matinée, Wilio, c'est de refaire sonner le réveil plein de fois sans se lever ? Si c'est ça, je suis atteint.

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 20:30
de willio
hocus a écrit:Le syndrome de la matinée, Wilio, c'est de refaire sonner le réveil plein de fois sans se lever ? Si c'est ça, je suis atteint.


Oui, ou bien de carrément le débrancher quand tu abandonnes l'idée de te lever.

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 14:01
de filochard
Bien ton texte Polack. Tu as néanmoins oublié que Sisyphe n'aime pas trop qu'on touche à ses antidépresseurs et que26.000 ENFANTS sont SOUS AMPHÉTAMINES. Allez une petite formule de Gori et ça repart : "Prozac pour l'endeuillé et Ritaline pour l'agité !"

Re: Oops i did it again

MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 14:48
de goldfax
J'ai cru que c'était ça :arrow: :arrow:



Re: Oops i did it again

MessagePosté: Jeu 6 Jan 2011 17:30
de Polack
Allez ! cadeau de départ ! :wink: Bon c'est du vite fait, écrit en 20 minutes le but est de faire sourire jaune... et de faire oeuvre cathartique ! :mrgreen:


Bonjour,


Ainsi qu'il est d'usage parait-il dans ce genre de situations, je rédige une lettre. Tout d'abord je tiens à préciser que je n'agis pas par folie, la source de mon inspiration se trouve dans un constat froid et lucide, celui qui mène au désespoir. Je n'en veux à personne, pas même à moi-même, mais vivre m'est devenu insupportable. N'ayant pas choisis de naitre je ne fais en me suicidant que reprendre ce qui m'appartient : ma vie. Si je n'ai pas toujours été délicat et attentionné de mon vivant, j'ai essayé de l'être dans la mort, aussi ai je choisis cet endroit pour me pendre, afin d'éviter à un proche de découvrir mon cadavre. Je tiens d'ailleurs à m'excuser à titre posthume envers le promeneur ou le garde-chasse qui me trouvera ainsi, nu comme un vers, les poignets ensanglantés et un sac plastique sur la tête, pendu au bout d'une corde. Il risque de se souvenir longtemps du grand chêne qui m'aura vu mourir. Si le besoin d'une thérapie se fait sentir à la suite de ce traumatisme, je ne lui conseillerais pas de psy, le mien étant d'une incompétence rare et d'un optimisme borné.

Aux prévisibles « pourquoi ? » des gens qui m'auront connus je tiens à apporter des éléments de réponses. Tout d'abord ma situation personnelle, malgré ses apparences anodines, est devenue un véritable enfer quotidien. Je hais ma femme, je hais mes enfants, je hais mon chien et ma sœur, je hais ma maitresse, je hais ma famille, particulièrement ma belle mère, je hais mon voisin et par dessus tout, je hais mon meilleur ami. Ils sont chiants. Ne vous en voulez pas cependant chers proches qui me haïssez en retour, tout cela n'est en rien votre faute, ma haine n'est que le résultat d'un lent processus de dégout du genre humain. Mais la misanthropie n'est pas une maladie mortelle me direz vous, sinon les suicides seraient collectifs et quotidiens tant l'homme hait l'homme. Et bien il faut croire que lorsque l'on est trop atteint elle le devient.

J'ai commencé à tomber malade l'année de mes six ans, lorsque j'ai pris conscience de la misère du monde à travers une campagne pour un pays pauvre. Nous étions tous sommés pour préserver notre bonne conscience, d'apporter à l'école tout le riz que nous pouvions acheter (en fait un paquet ou deux suffisait). Ce jour là dans ma tête mal finie d'enfant incapable et égocentrique, un début de réflexion s'était amorcé. Depuis le mal me ronge. Comme un parasite accroché à mon cerveau qui refuserait de me quitter, la culpabilité traque la moindre de mes aspirations au bonheur et m'empêche en fin de compte, de vivre tranquillement mon petit confort bourgeois.

Ajoutez à cela une initiation ratée à la comédie humaine, la découverte que les mots amour ou amitié sont en fin de compte vides de sens, et vous obtiendrez le résultat logique, implacable : J'en ai marre.

Je le sais j'ai failli. La civilisation du loisir, les émissions télé et mon alcoolisme chronique n'auront pas suffi à anesthésier mon sens de la justice et mon aspiration à la sincérité. J'en demande pardon aux imbéciles heureux et à ma mamie. Cependant pour ma défense, j'ai essayé une dernière fois de faire tourner la machine en achetant mes ustensiles de suicide. J'ai choisis la corde la plus chère, l'escabeau le plus beau, un cutter high tech avec cran de sûreté électronique, le tout pour 160 euros chez Auchan, la vie la vraie. Il n'y a que pour le sac plastique que je n'ai pas fait d'effort, je l'ai trouvé dans ma cuisine, sous l'évier...

Faites de mon corps ce qu'il vous plaira, n'ayant jamais cru en une vie après la mort je me fous bien de ce qu'il peut advenir de ma dépouille. Si vous trouvez des trucs récupérables dessus n'hésitez pas, servez vous !