Bobomb a écrit:Le film tape juste mais de (très) loin quand même.
Côté cinéma, c'est vraiment pas très bon. Il reprends tous les codes publicitaires qu'il dénonce, avec très peu de double lecture et finalement aucune utilisation de ces codes d'un point de vue dit "subversif". C'est pompeux et facilement trash, c'est vain, facile, et ne va pas jusqu'au bout des choses. Finalement, c'est même presque contre productif.
Frédéric Begbeider a écrit:... mais je suis parfaitement d'accord, c'est vrai, c'est contre-productif ! Et il est là, l'exploit de ce vieux livre, qui n'est maintenant pour moi qu'un petit péché de jeunesse (rires cyniques). Ne trouvez pas, mon cher (roucoulements dans la voix), qu'un livre ou un film qui échappe à la pseudo-critique ou à je ne sais quel fonction révolutionnaire à la con pourrait aujourd'hui être une véritable critique de la société (réajustant ses lunettes durant cette parodie de dialectique sans conviction) ? Si vous voulez, c'était ma manière à moi de me singer, parce que je me prend rarement au sérieux. Je n'essaie pas d'être un grand délateur. Je préfère rester dans l'ambiguïté, c'est très confortable. Je ne tiens pas trop à ce que l'on sache ce que je pense (en levant le petit doigt). Le rôle d'un romancier n'est pas de tomber le masque. C'est au contraire d'en mettre le plus possible (en se resservant un verre de Pouilly-Fumé). C'est le monde qui veut ça, ainsi va le monde (s'installe plus confortablement dans sa baignoire "rétro"). Et puis, vous êtes bien drôle, vous... contre-productif... (inquiet).
Boehme a écrit:99 francs. Publicitaire, vomi, pourri, fric, génie, pipe, branlette, cul, coke, Yaourts, suicide, hauteur, chute. La promesse du déniaisement, de la critique lucide ! Un monument à l'exact mesure de notre temps. Critique de la pub qui fait de la pub, de la part d'un auteur qui se vomit dessus à chaque fois qu'on lui vomit dessus. En quoi nous sommes tous des fils de pub.
Le film tape juste mais de (très) loin quand même.
Côté cinéma, c'est vraiment pas très bon. Il reprends tous les codes publicitaires qu'il dénonce, avec très peu de double lecture et finalement aucune utilisation de ces codes d'un point de vue dit "subversif". C'est pompeux et facilement trash, c'est vain, facile, et ne va pas jusqu'au bout des choses. Finalement, c'est même presque contre productif.
Après y'a des scènes sympas, ça peut se laisser regarder en tant que "divertissement spectacle", parce qu'il y a finalement bien pire, mais bon, on est quand même pas bien haut. L'aliénation qu'elle soit publicitaire ou autre est quelque chose de très intéressant mais dénoncée de la sorte j'ai presque envie de donner raison à ceux qui traite le délire de bobo, tant ça me semble à la limite du contre productif dans le fond mais surtout assez mauvais dans la forme. Les effets visuels sont le plus souvent relous, c'est ultra-référencés mais Kounen n'a pas le talent de Tarantino des débuts, l'esthétique clippesque est très présomptueuse, et la critique ne va absolument pas au bout des choses ; Jean Dujardin n'est pas mauvais mais il répète ce qu'il sait faire et campe un rôle d'ado attardé un peu chiant finalement, car le film, encore une fois, ne sait prendre aucun recul ni pour raconter son histoire et développer ses personnages, ni pour en faire émerger les enjeux.
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