Vos films préférés

[Tuxanar]

J'ai pas trop aimé la vague, ça présente un fascisme coupé des réalités économiques. Et la problématique du Chef est un peu oubliée dans l'histoire. Je trouve finalement que la problématique du film porte plus sur les effets du "groupe", sur le rapport de l'individu à ce groupe, et sur la nature collective de l'être humain. Son besoins de se sentir intégrer dans un groupe, de faire partie d'un tout supérieur.

On ne retrouve pas ce sentiment que chez les fascistes, mais aussi dans le sport, dans les gangs de mafieux, dans les partis politiques et même dans les entreprises (enfin, on demande cela aux cadres avec la "culture d'entreprise").

[Polack]

tout à fait d'accord. Ce n'est pas tant l'aspect politique du film duquel je n'attendais pas grand chose qui m'a agréablement surpris, mais plutot le côté dynamique de groupe.

[carbone]

"Bruiser" de Romero

synopsis
"Henry Creedlow a toujours respecté les règles et fait ce qu'on lui demandait de faire sans poser de questions. Mais un matin, il découvre que son visage a disparu. Tous ses efforts d'intégration et son désir de reconnaissance ont fini par lui coûter la seule chose qu'il ne peut remplacer : son identité. Il n'est plus qu'un vide, un anonyme, un fantôme. Il explose et décide de se venger."

Pour la petite histoire, j'avais prété ce film à un couple d'ami il y a quelques temps. Quelques temps après, je suis repassé les voir, la copine était en furie, on aurait dit une lionne ! Elle m'a exprimé ses impressions de la sorte, je cite "Faut être complètement taré pour faire des films pareils, même pour les regarder, non mais sans déconner, faut pas être bien dans sa tête !" ... vous êtes prévenus !

[@ Léo]

Je ne sais pas s'il a été cité,
mais j'ai bien aimé L'an 01

http://www.youtube.com/watch?v=WSEpESmR9qU

[kim]

Je ne sais pas s'il a été cité,
mais j'ai bien aimé L'an 01
http://www.youtube.com/watch?v=WSEpESmR9qU

Sur le coup, t'as les mêmes gouts que Vilaine bureaucrate:
viewtopic.php?f=26&t=316&start=0


Moi, j'aime bien les films pour enfants



Kim

[@ Léo]

Salut,
ce film (l'an 01) c'est une bouffée d'oxygène pour moi,
et je suis heureuse d'avoir vu aussi la fin
Je remarque aussi la différence de ton de voix, de tranquilité, l'ambiance presque naïve des acteurs qui donnent leur voix, que l'on ressent a travers ce film, ambiance des années en arrière et qui montre la dégradation que l'on subit de nos jours sans même la remarquer.

Autre ambiance...des années plus tard...http://www.emule-island.com/telecharger ... s-447.divx
J'aime les résistants !

[le blob]

Bonsoir ! (arf !) Non, mais dites donc ! Et les Chabrol ? (Un Creusois pur souche de Sardent: arf !) ?

je dois reconnaitre que tu as un grand sens de l'autoderision, vu que chabrol a surtout taper sur les notables de province comme toi !

[Alayn]

Je crois que tu connais pas bien la filmographie de Chabrol^^
Mais c'est vrai, il tape sur les notables et moi aussi.
C'est déjà mieux que de ne rien faire comme toi.

[le blob]

Je crois que tu connais pas bien la filmographie de Chabrol^^
Mais c'est vrai, il tape sur les notables et moi aussi.
C'est déjà mieux que de ne rien faire comme toi.

t'as raison, cette année j'irais porter plainte a la police, c'est mieux que de rien faire !
au fait je suis sure que t'as bien aimé les infiltrées de scorcese, et que comme serie t'as été fascibé par 21 jump street avec jhonny deep, d'ailleurs t'as du etre content de le voir jouer dans donnie brasco !

[Alayn]

Ah non, desoled de te décevoir ! Je regarde pas ce genre de merdes.

[jean]

film sans concession sur les centres de redressement pour jeunes en GB.

Rien n'y manque, et la violence comme moyen de domination de l'administration pénitenciaire sur les jeunes, et aussi le "jeu" de la violence où le pouvoir est souvent le plus fort, dont il possède les meilleures cartes. Dans ce film datant d'une trentaine d'années, un jeune refuse ce "jeu" et préfère l'émancipation de ses camarades par une prise de conscience de cette domination, de cette oppression et que des moyens de diffusion de solidarité entre détenus, de construction d'autres liens beaucoup plus solides peuvent mettre en échec cette politique d'écrasement. Réflexion à élargir à d'autres lieux, peut-être.

[jean]

Scum toujours:Archer explique la bibliothèque de l'éducation surveillée avec la matrone et les demandes des livres mieux adaptés.

[jean]

pour moi, le cinéma devrait rester un art, c'est-à-dire toucher par le fonds, le sujet et surtout, maintenir les yeux ouverts, les provoquer ( l'ouverture du "cienandalou"), par un style, un travail sur l'image, le son, le montage,..

Je retire d'emblée les films de Ken Loach qui n'ont pas de style, qui ne proposent pas d'émancipation par l'image, d'ouevre d'art propre à élever notre culture visuelle ( et c'est dommage!)

Et par cinéastes,donc, même si certains films d'entre eux peuvent être exclus, je propose:

- Angelopoulos,
- Cassavetes
-Einseinstein
- Claire Denis
- Kaurismaki
-Kiarostami
- Tarkovski ( c'est un mystique, je sais )
- Bartas
- Rossellini
- Losey
- Kurosawa
- Carax
- Herzog
- Renoir
- Dumont Bruno
- Godard ( pas tout)
- Deplechin ( les premiers: la sentinelle, la vie des morts)
- Welles
- Mallick
- Dardenne
- Kusturica
- Bergman
- Bresson
- Bunuel ( surtout les premiers: terre sans pain, chien andalou )
et pour son travail de recherche constant sur l'image, superposition,..: Norman Maclaren

[conan]

Rien n'y manque, et la violence comme moyen de domination de l'administration pénitenciaire sur les jeunes, et aussi le "jeu" de la violence où le pouvoir est souvent le plus fort, dont il possède les meilleures cartes. Dans ce film datant d'une trentaine d'années, un jeune refuse ce "jeu" et préfère l'émancipation de ses camarades par une prise de conscience de cette domination, de cette oppression et que des moyens de diffusion de solidarité entre détenus, de construction d'autres liens beaucoup plus solides peuvent mettre en échec cette politique d'écrasement. Réflexion à élargir à d'autres lieux, peut-être.

En effet, et il serait grand temps que cela se fasse, d'autant plus chez les "anarchistes" qui prônent encore la violence comme parfois légitime alors qu'ils sont sensés se battre, précisément, pour l'abolition, ici et maintenant, de toute forme de contrainte de l'homme sur l'homme !

[skum]

Jean, bien que je connaisse pas (encore) tout ce que tu cites, et hormis les frères Dardenne, chui amoureux

J'ajouterai peut-être Dreyer : le muet "La Passion de Jeanne d'Arc" et/ou le sonore "Ordet".

J'ai vu dernièrement "L'Énigme de Kaspar Hauser" d'Herzog. Ca m'a presque autant "bouleversé" que "Aguirre, la colère de Dieu" - bon celui-là est énorme

pour moi, le cinéma devrait rester un art, c'est-à-dire toucher par le fonds, le sujet et surtout, maintenir les yeux ouverts, les provoquer ( l'ouverture du "cienandalou"), par un style, un travail sur l'image, le son, le montage,..

d'autant plus chez les "anarchistes" qui prônent encore la violence comme parfois légitime

10 / 10 ?

[conan]

Et Kubrick ? Lynch ? Cronenberg ? Wenders ? Et Kim (Ki-Duk) ?...

[jean]

Jean, bien que je connaisse pas (encore) tout ce que tu cites, et hormis les frères Dardenne, chui amoureux

J'ajouterai peut-être Dreyer : le muet "La Passion de Jeanne d'Arc" et/ou le sonore "Ordet".

J'ai vu dernièrement "L'Énigme de Kaspar Hauser" d'Herzog. Ca m'a presque autant "bouleversé" que "Aguirre, la colère de Dieu" - bon celui-là est énorme

pour moi, le cinéma devrait rester un art, c'est-à-dire toucher par le fonds, le sujet et surtout, maintenir les yeux ouverts, les provoquer ( l'ouverture du "cienandalou"), par un style, un travail sur l'image, le son, le montage,..

d'autant plus chez les "anarchistes" qui prônent encore la violence comme parfois légitime

10 / 10 ?

oh! oui, skum, tu as raison; j'en ai certes oublié, comme Dreyer! complètement d'accord.
Et Pabst; Von Stroheim, Murnau ( "l'aurore", fabuleux ),..

[jean]

Et Kubrick ? Lynch ? Cronenberg ? Wenders ? Et Kim (Ki-Duk) ?...

Ce n'est que mon avis, mon appréciation, bien sûr.

Kubrick, ok, car il développe un cinéma ambitieux, adossé souvent à un projet philosophique, et était un esthète: "Barry Lyndon",..
Lynch, pour moi, est un faiseur, qui joue, manipule; il a peut-être un univers perso, mais il ne touche pas. Et il ne fait pas avancer le regard, à mon avis.
Wenders ( "les ailes du désir", "paris texas"), oui mais un peu inconstant.
Cronenberg n'est pas un cinéaste; il raconte des histoires, intéressantes, mais il pourrait tout autant le faire par d'autres moyens: romans, .. que ça ne changerait rien au propos. Et le cinéma doit posséder sa propre grammaire.

[le blob]

Cronenberg n'est pas un cinéaste; il raconte des histoires, intéressantes, mais il pourrait tout autant le faire par d'autres moyens: romans, .. que ça ne changerait rien au propos. Et le cinéma doit posséder sa propre grammaire.

pas du tout de ton avis, c'est meme le dernier cineaste interressant dont le cinema ne se soit pas embourgeoiser ! il y a chez cronenberg un travail permanent sur le vernis sociale, les masques, l'iréalité de ce monde, l'alienation du corps ! c'est pour moi, un vraie cineaste, celui qui laisse le regard du spectateur completer le film,qui ne bonne pas a voir une "verité" comme cassavetes par exemple !

[jean]

Cronenberg n'est pas un cinéaste; il raconte des histoires, intéressantes, mais il pourrait tout autant le faire par d'autres moyens: romans, .. que ça ne changerait rien au propos. Et le cinéma doit posséder sa propre grammaire.

pas du tout de ton avis, c'est meme le dernier cineaste interressant dont le cinema ne se soit pas embourgeoiser ! il y a chez cronenberg un travail permanent sur le vernis sociale, les masques, l'iréalité de ce monde, l'alienation du corps ! c'est pour moi, un vraie cineaste, celui qui laisse le regard du spectateur completer le film,qui ne bonne pas a voir une "verité" comme cassavetes par exemple !

Je ne vois pas l'embourgeoisement dans le cinéma de Cassevetes; celui-ci, tout en étant le système de distribution, engageait son dernier dollar pour faire ses films. Il tournait d'ailleurs souvent chez lui, et les acteurs comme Ben Gazzara, Falk,.. étaient d'accord pour ne toucher un cachet qu'au résultat commercial de ses films, contrairement aux moeurs, qui font signer un contrat avant le 1° tour de manivelle.Des films comme "shadows", notamment, ont été totalement ignorés, volontairement, par Hollywood, sur le fonds ( racisme) et aussi parce qu'il n'épousait pas sa vononté; omnipuissance des studios, des producteurs,..Cassavetes fut l'inventeur du cinéma en liberté, où il demandait à l'acteur, d'oublier son statut, son jeu, et produire une interprétation "humaine" adossée sur le caractère même de l'acteur, dissimulé sous un fard, une carapace; de façon à ce que le film prenne une force de vérité, comme si l'on filmait à son insu une histoire humaine en train de se vivre sous nos yeux.
Cassavetes a hypothéqué jusqu'à son dernier fifrelin, sa maison, ses maigres biens; l'équipe fidèle qui participait à ses films, couchait chez lui, vivait complètement avec le cinéaste, sur une durée à peine évaluée au départ.
Comme cinéma bourgeois, tu fais une grossière erreur.Il a filmé des drames ou situations de la classe moyenne, certes, sauf dans "shadows": et "love streams" est plus ouvert. Mais il se situe souvent dans le "camp" des soufrants, voire des opprimés: noirs, femmes, losers,..
Jer ne sais si tu as vu "opening the night", notamment ou même "une femme sous influence" ou "meurtre d'un bookmaker chinois"mais en guise de film pré-mâché, tu commets encore une grosse erreur.
Cronenberg n'est pas nul; je dis seulement qu'il ne filme pas, ou plutôt comme la plupart, il filme "à la papa"; les plans s'enchaînent sans rythme ( je ne dis pas qu'il n'y a pas de rythme dans ses films, c'est autre chose; mais le montage est inexistant), les prises de vue n'ont aucune audace; on s'attend toujours à voir ce qui nous est proposé.
Sur le vernis social notamment, revois "citizen kane" par exemple, et tu auras une idée du goufre qui sépare les artistes des artisans.