par hasard en cherchant de la doc...........
http://iao.ish-lyon.cnrs.fr/spip.php?article131
Mais le propos politique n'est jamais loin. François, cheveux court, lunettes cerclées, chemise et pantalon en jean, de retour à Paris, a voté Chevènement puis Chirac («Avec plaisir») en 2002 : «La gauche a oublié tout le monde. Le PS a méprisé le côté populaire. L'ouvrier est considéré comme un beauf. On ne fait rien pour lui. Je ne vois pas comment on peut sortir de l'impasse.» Il croit «au cadre de la nation. On n'arrive jamais à s'entendre au niveau international. Le communisme l'a montré. L'Europe aussi».
Loran, piercings, bagues en veux-tu en voilà, dreadlocks et pantalon de treillis, vit avec femme et enfants dans une maisonnette sans eau ni électricité dans l'arrière-pays niçois, à une heure de marche du premier village. A la présidentielle, il a glissé le bulletin Verts, puis a voté «contre le FN», bien qu'il trouve «le vote ridicule» : «Ce n'est pas parce que tu es en majorité que tu as raison.» En revanche, il croit «au monde associatif». Et à l'altermondialisme ? «Oui.» «A l'époque, on croyait à l'autonomie», insiste François. Masto, foulard et polaire, un peu moins, semble-t-il : «Etre autonomes, ce n'est pas faire les branleurs et jouer les parasites. Je ne crois pas à la politique, mais à l'éducation et à la conscience personnelle.»
Tu continues à voir les autres membres du groupe ?
Avec François, on reste en contact, mais de loin. François s’est tourné vers autre chose, vers le Vietnam, l’Asie. Il est historien au CNRS, maintenant, il connaît à fond tous les mouvements nationalistes vietnamiens depuis les années 1940. Il traduit aussi beaucoup et parle tous les dialectes viets. Bref, nos chemins ont pas mal divergé. Il est beaucoup plus discret, il n’a plus l’attitude provocatrice, on peut dire qu’il est intégré. C’est toujours un pote, mais il navigue dans d’autres sphères. Moi, je reste un enragé.
Par contre, Masto et moi et on se voit beaucoup plus, puisqu’on a fondé Amputé : c’est un commando bérurier. On n’est jamais annoncé, jamais payé, et on arrive par surprise. Et ce sont nos gamins, à Masto et à moi, qui chantent sur scène les morceaux des Bérus. Ils déchirent tout, on va sûrement faire un album avec eux.
Ça étonne souvent, mais on aime bien jouer avec nos gosses. Des enfants sur scène, ça créé le respect, les gens font plus attention et se gèrent. Il y a moins de gros lourds devant la scène, de gens qui confondent énergie et violence. Et nous, on a toujours voulu que nos concerts ne soient pas que des déchainements d’abrutis bourrés, que les filles puissent venir au premier rang.
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