chanson anti colonial

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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 19:16


Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur

La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant

[Refrain] :
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh

Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine

Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains

[Refrain]

Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez

Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 19:33

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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 19:47

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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 20:00

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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 20:03

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Messagede crane le Lun 5 Nov 2012 20:13

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:08

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:18

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:20

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:23

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:24

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Messagede crane le Dim 11 Nov 2012 06:38

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Messagede crane le Ven 23 Nov 2012 15:27

maloya

Le terme « Maloya » a plusieurs significations suivant les dialectes de l'Afrique de l'Est. Au Mozambique, Maloya signifie : incantation, sorcellerie ; au Zimbabwe : Grand sorcier ; en Bambara : honte, et à Madagascar "Maloy Aho" veut dire : Parler, dégoiser, dire ce que l'on a à dire", dans de nombreux dialectes africains il signifierait "peine, douleur, mal être".

Cette musique est en plus des mots malgaches et africains, accompagnée d’onomatopées destinées à appeler les esprits. Musique en hommage aux ancêtres. Cette musique est aussi le moyen de se moquer des maîtres quelques paroles sont en Français. Les colons craignent ces services kabaré jusqu’à les proscrire dans leurs propriétés. Ces chants, danses et complaintes se pratiquent en cachette des maîtres après le labeur, le plus souvent le soir dans les camps ou à l’extérieur des cours d’usine. Ces chants et danses marquent aussi la fin des campagnes sucrières. C’étaient des complaintes chantées par un choriste et repris par un chœur dans lesquelles paraissent des mots de leurs anciens dialectes. Ils chantaient et pleuraient leurs peines et leurs maux, en se languissant ou en accélérant le rythme.

Le maloya descendrait des chants chantés par les esclaves extirpés de Madagascar, et d'Afrique de l'Est, pour résister et exister, puis par la suite, pratiqué aussi par les "Malbars", c'est-à-dire des Malabars (engagés indiens de la côte Malabar), ainsi que les "ti blan" ou petits blancs (créole de petite condition).

À la fin des années 1950 le maloya est prohibé par l'administration coloniale car cette dernière refuse le droit d'expression au peuple réunionnais de peur de voir grandir l'idée d'une indépendance. Il est donc joué de manière clandestine dans des lieux secrets, tels que dans des champs de canne à sucre loin des habitations. À cette époque le simple fait de détenir des instruments tels que le kayamb, le roulér, et autres était sévèrement répréhensible. Malgré une résistance, la musique se perd peu à peu. C'est en 1976 que le maloya revient au grand jour, par l'édition du premier vinyle de la troupe Firmin Viry. Depuis, elle est mise à l'honneur par des auteurs-compositeurs tels Danyèl Waro, Gramoun Lélé, Ziskakan.

Musique issue de la souffrance et de l'asservissement des hommes par les hommes non content de véhiculer une tradition musicale, le maloya tend aussi, de par les noms des groupes, à faire revivre un fait relatif à un personnage historique ignoré du grand public ou un lieu historique tel le groupe Simangavol, dont le nom se rapporte à la première femme esclave arrivée sur l'île et, qui, refusant l'esclavage, malgré les risques encourus préféra s'enfuir vers la montagne afin de retrouver la liberté.

Le maloya est représentatif du peuple réunionnais qui le joue et le danse, métissé, et ouvert sur le monde. Il est le fer de lance des kabars lors de la fête du 20 décembre, date commémorative de l'abolition de l'esclavage dans l'île en 1848, promulguée par Joseph Napoléon Sébastien Sarda Garriga.

Il est un peu, pour les Réunionnais, ce que le blues est aux Américains. Il peut ainsi exprimer la nostalgie, mais aussi la joie de vivre, la liberté
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Re: chanson anti colonial

Messagede crane le Ven 23 Nov 2012 15:31

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Messagede crane le Ven 23 Nov 2012 16:00

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Messagede crane le Ven 23 Nov 2012 16:07

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