A trop vivre avec les mêmes personnes tu finis par prendre leurs manies,
leurs manières, leur vocabulaire, leur langage. Plus grave encore : tu ne
tardes pas à adopter leurs opinions et penser comme eux. Comme dit le sage,
tu ne vois plus avec tes yeux mais avec les yeux - ou les lunettes - des
autres. Ils te façonnent à leur image. Bientôt tu te confonds avec eux. Et
tout naturellement, s'ils sont cons, tu le deviens.
-> georges Brassens
* georges Brassens, que pensez-vous de "La tour des miracles" ?
- Moi ? Je m'en fous.
* ?
- Vous savez, on m'a beaucoup sollicité pour publier "La tour". Des copains
l'appréciaient. Des gens qui m'aiment bien se pourléchaient à l'idée d'avoir
ça un jour dans leur bibliothèque. Alors, pour avoir la paix, j'ai dit oui,
comme d'habitude. Mais il faut prévenir l'amateur : c'est farci de fautes de
goût, et même de fautes de tout.
* Doit-on en conclure, georges Brassens, que, père indigne, vous ne prisez
guère cet ouvrage ?
- Je me fous de tout ce que j'ai écrit. La seule chose qui m'intéresse est
ce que j'écrirai demain.
* Les admirateurs de ce que vous avez écrit hier auront la joie de vous
retrouver tout entier dans les étages biscornus de cette tour au gré du
vent.
- J'en suis content pour eux. Mais sauf en amitié, en tendresse, et en
souvenir, je suis très infidèle, et ce petit bouquin n'échappe pas à mes
infidélités.
* Peut-on dire, georges Brassens, de "La tour des miracles", qu'il s'agit
d'une oeuvre de jeunesse ?
- On ne peut pas le dire. Bien qu'elle ait dix-huit ans. Pour moi, la
jeunesse n'existe pas. Ni le reste, d'ailleurs.
*-*-*-*-*-*-
*-*-*-*-*-*-
=> retrouver georges Brassens - 1954 :
************************************
Milite à la Fédération anarchiste après la Libération. Secrétaire de
rédaction et correcteur au "Libertaire", où il écrit des articles. Il
enregistre son premier disque en 1952 après avoir été lancé par Patachou
dans son cabaret de Montmartre.
En 1954, il publie un recueil de ses textes : "La mauvaise réputation". Son
préfacier, René Fallet, écrit : "Voilà qu'un drapeau noir flotte à l'étal
des music-halls." Resté toujours fidèle à la Fédération anarchiste, il
venait chanter aux galas du mouvement pour renflouer la caisse.
Si l'anarchisme de Georges Brassens est moins explicite que celui de Léo
Ferré, toutes ses chansons, par leur antipatriotisme, leur anticléricalisme,
leur individualisme, véhiculent la philosophie libertaire.
Et il proclame : "Mort aux lois, vive l'anarchie !"
-> michel Ragon
extrait du "Dictionnaire de l'anarchie"
Malgré une introduction gaullienne, voici ce bijou datant de 1954 !
L'ami Georges à confesse ! pas lerche de rédemption à attendre, le bougre se
montre tel en lui-même et c'est l'essentiel !
Modeste et fraternel, pour le plaisir de le retrouver, c'est un document
reboosté et bonifié par nos soins.
pour l'écouter pénard à pied, à cheval, au grand air...
=> C'est dispo au chargement pour écoute en mp3, là :
http://www.mediafire.com/?bwlmozttttg
Ou
http://tinyurl.com/cwve9k
=================================
=================================
=> retrouver georges Brassens - 1971 :
************************************
Les hommes sont faits, nous dit-on
Pour vivre en band', comm' les moutons.
Moi, j'vis seul, et c'est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin.
J'ai quitté la vi'sans rancune,
J'aurai plus jamais mal aux dents :
Me v'la dans la fosse commune,
La fosse commune du temps.
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est
une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Mourir pour des idé's, l'idée est excellente.
Moi, j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu', Car tous ceux qui l'avaient,
multitude accablante, En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
-> georges Brassens
Alors là, c'est la classe ! Le Chancel chantourne à qui mieux-mieux...
Le Georges renvoie ingénument la baballe ! un classique à savourer pénard !
c'est un document reboosté et bonifié par nos soins.
pour l'écouter pénard à pied, à cheval, au grand air...
=> C'est dispo au chargement pour écoute en mp3, là :
http://www.mediafire.com/?kwonmuzziyl
Ou
http://tinyurl.com/d93g2b
=================================
=================================
=> retrouver Brel Ferré Brassens -> la rencontre :
************************************************
Ils n'ont plus grand-chose à rêver
Mais ils écoutent leur cœur qui danse
Ils sont désespérés
Mais avec élégance
-> jacques Brel
extrait de "avec élégance"
Mourir pour des idé's, l'idée est excellente Moi, j'ai failli mourir de ne
l'avoir pas eu', Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante En
hurlant à la mort me sont tombés dessus
-> georges Brassens
extrait de "mourir pour des idées"
Ils sont le clair matin dans vos nuits des tempêtes Ils sont le soleil noir
de vos étés d'hiver Ils chantent dans la nuit à vos tempes muettes Ils
plantent la Folie au fond de vos galères
-> léo Ferré
extrait de "les artistes"
Ce 6 janvier 1969, 16h28 toc-toc : Brel, 16h30 dring-dring : Brassens, 16h32
pan-pan : Ferré !
Un jeune pigiste monopolise l'appart de belle-maman pour réunir la fine
fleur de la chanson...
Gonflé le gus, intimidé aussi... les micros n'étaient pas prévus à l'origine
!
Bon, sans eux pour la voix, que-dalle. Nous voilà reconstitué près de 75' du
loustic, La vie, l'amour, la poésie, l'anarchie... autant de thèmes abordés
la fleur au fusil !
Néanmoins, il a fallu revigorer et polir par nos soins attentionnés ce
document pour qu'il trotte gaillardement dans les champs numériques...
pour l'écouter pénard à pied, à cheval, au grand air...
=> C'est dispo au chargement pour écoute en mp3, là :
http://tinyurl.com/qwq2ep
Ou
http://www.mediafire.com/?0butmmizjyi
=================================
=================================
=> retrouver Brel Ferré Brassens -> retour sur / la rencontre :
*************************************************************
Un troubadour désenchanté
Qui par une habitude vaine
Chante encore l'amitié
Pour ne pas chanter la haine
-> jacques Brel
extrait de "le troubadour"
Je sais d'étranges morts qui ne pourrissent pas Et qui sont beaux comme la
chair adolescente Ce sont ceux-là dont les vivants parlent tout bas Anges
assassinés de leur jeunesse ardente
-> léo Ferré
extrait de "les morts qui vivent"
Je suis d' la mauvaise herbe,
Brave gens, braves gens,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbe...
-> georges Brassens
extrait de "La mauvaise herbe"
Quelques gousses poétiques, deux gouttes d'imagination et un brin de
mélancolie, Retour sur une rencontre mémorable à plus d'un titre...
Cristiani sort ses bandes, Leloir ses négatifs, Gréco vend la mèche,
Jouannet y va piano, Higelin funambulise, Trinquet au tops et Poletti
cellulise, un comble !
Bon, la Dumarais mène le bal des trois lascars, avec brio et panache !
Néanmoins, il a fallu un zeste de remontant pour assouvir la bête et
quelques velours pour lustrer l'écoute de ces 52'...
pour l'écouter pénard à pied, à cheval, au grand air...
=> C'est dispo au chargement pour écoute en mp3, là :
http://tinyurl.com/qwsnrl
Ou
http://www.mediafire.com/?nmudiejhy3w
bblon a écrit:"Quand on est anarchiste, on le reste. C'est congénital. C'est remettre, chaque jour, tout en question."
Joann Sfar a dessiné un Brassens "force de la nature, choquant et politique"
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5itEqUgiBkUM7Wml1_kuF-ed-YlWg?docId=CNG.1e85c3c13bf9fa1647dc9d2f04bf12e0.6c1
(AFP) – Il y a 21 heures
PARIS — Le dessinateur Joann Sfar a imaginé un graphisme entre "illustration enfantine" et "feuillet anarchiste" pour raconter un Brassens "force de la nature, choquant, politique" dans l'exposition "Brassens ou la liberté" qui s'ouvre mardi à la Cité de la musique, dit-il à l'AFP.
QUESTION : Quelle image vouliez-vous donner de Brassens ?
REPONSE : Ce n'est pas trop le Brassens en col roulé qu'on montre ! Je voulais montrer un Brassens force de la nature, choquant par son égoïsme et par son individualisme, politique mais d'une politique qui est juste celle du +ne m'emmerdez pas+. Je trouvais que c'était un message très jeune et plein d'énergie. Je me suis fixé sur la période où il n'était pas encore connu. Il racontait qu'il préférait crever la faim plutôt que d'obéir à quelqu'un. Il ne voulait absolument pas travailler : dès qu'on lui trouvait un boulot, il se disputait au bout de deux jours et allait faire autre chose. Je me suis dit que c'était une inspiration, pas juste pour les chanteurs mais pour tous les artistes. Tous les gens qui racontent des histoires, qui font profession d'écrire ne peuvent pas ne pas être émus et inspirés par ce Brassens-là.
Q : Vous avez illustré plusieurs dizaines de ses chansons pour l'exposition. Qu'avez vous découvert en faisant ce travail ?
R : On les connaît tellement par coeur qu'on néglige parfois leur morbidité, leur pornographie, leur insolence. En les illustrant, on s'aperçoit qu'on passe 200 chansons à dessiner des têtes de mort, des femmes à poil et des animaux. C'est tellement obsessionnel que ça devient presque de la poésie contemporaine. Il a son monde. Ce n'est pas vieillot, c'est Brassens. Moi, ça m'a fait penser aux dessins de Popeye : il y a ce village, avec une fille qui allaite son chat parce qu'il n'y a personne d'autre, avec la mort qui est omniprésente, avec des vieux qui bandent encore... Ca fait partie des images françaises que j'aime le plus. Brassens, il me fait bien aimer mon pays.
Q : Comment avez-vous imaginé le graphisme pour cette exposition ?
R : L'idée de faire un Brassens graphique, coup de poing m'a beaucoup amusé. Il y a une signalétique : cette pipe et cette graphie noir, rouge et blanc comme sur les feuillets anarchistes que je distribuais quand j'étais à la fédération anarchiste de Nice. On a travaillé énormément pour maintenir une tension entre le monde de l'illustration enfantine presque à la Benjamin Rabier et l'affiche politique. Et c'est une affiche politique pour rigoler parce que Brassens ne veut embrigader personne. Son message se borne à dire qu'on se trompe toujours.
Propos recueillis par Bénédicte REY
Il a passé un quart de siècle à rappeler aux hommes qu'il n'y avait peut-être rien d'autre à retenir dans ce monde envahi de muselières que l'amour, la guitare et les mots simples.
-> léo Ferré
Brassens, esprit libertaire s'il en fut, était un anarchiste à sa manière, c'est-à-dire un esprit en dehors de tous les dogmes.
-> maurice Joyeux
Je me souviens de trois expressions que georges adorait : "il me cavale sur le bulbe rachidien" ou "il me pèle le jonc" ; et "je m'en flagelle le cristallin".
-> pierre Cordier
Une trentenaire, petite-fille de Doisneau, elle n'y peut rien...
Maitre d'œuvre d'une superbe exposition autour du Brassens, elle assure !
Pour se décorner les esgourdes à pied, à cheval, au grand air,
=> C'est dispo au chargement pour écoute en mp3, par là :
http://bit.ly/faiWPr
ou
http://www.mediafire.com/?oc5fxd253rf7rlt
Pour se rincer les mirettes à pied, à cheval, au grand air,
=> C'est dispo au chargement pour en pdf, par là :
http://bit.ly/gADJS1
ou
http://www.mediafire.com/?il94fh555ysvs5d
Je voulais montrer un Brassens force de la nature, choquant par son égoïsme et par son individualisme, politique mais d'une politique qui est juste celle du +ne m'emmerdez pas+.
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 6 invités