Pour moi une organisation collective, qu'elle soit politique, syndicale, associative, çà doit servir à quelle que chose, et évidemment dans les luttes, et dans la lutte contre le capitalisme. Si cela ne sert qu'à brasser de l'incantatoire et se retrouver en petit club pour se regarder le nombril, avec un rapport complètement paranoïde au monde et à l'environnement militant, je n'en vois pas l'intérêt, en plus çà m'interroge un peu sur le sens et la finalité de ton engagement. Quand je dis que tu déverses ta bile sur les forum, il n'y a qu'à voit sur le FAR (Duruti) ou sur le triste et pathétique forum de la cnt-ait (lambros), pour s'en rendre compte. Tu ne fais que cela, et c'est en plus un trait de caractère de beaucoup de tes petits camarades.
Ce que tu dis ici n'ouvre pas beaucoup de perspectives concrètes, mais faudrait-il s'en étonner justement. Je t'ai demandé comment tu envisageais la question syndicale, et tu me réponds par des généralités.
Cheïtanov a écrit:Être anarchosyndicaliste, c'est lutter pour virer ton/ta patron-ne, et pour qu'aucun-e travailleur-euse ne subisse perte de salaire, licencient... C'est remplacer les intersyndicales aux revendications des syndicats institutionnels par des AG autonomes sans délégué-e-s syndicaux/ales. C'est rejeter les élections pro et prudhommales pour favoriser l'action direct.
Des AG autonomes nous en avons lancé dans mon coin, et nous recommencerons, qu'en est-il chez vous, avez vous essayé ?
Et concrètement çà donne quoi ce que tu énonces ? Parce que je vois rien dans ce que tu dépeint de votre réalité militante locale. Et où donc la cnt-ait a t'elle réellement construit des sections syndicales à même de lutter contre le patron et etc...? Moi j'appelle çà des intentions mais pas une réalité, réalité militante que connaissent et pratiquent pourtant bien des libertaires. C'est de l'incantation, des mots, du "plus rebelle que moi tu meurs", bref cultiver une attitude une posture, mais certainement pas des pratiques. Et des "anarchistes" qui ne pratiquent pas çà peut faire partie d'un club-philo, mais pas d'un mouvement qui se dit révolutionnaire.
Sur la question des retraites et de la lutte qui se mène contre cette réforme, et dans laquelle il y a des enjeux aussi en terme de redynamisation et de convergence des luttes, même en terme de contournement des bureaucraties syndicales, que fais tu concrètement ? Si tu ne bosses pas dans un cadre unitaire, ce qui peut encore s'entendre, et à part differ un tract et vendre ton journal (ce que tout le monde fait), que fais tu, que faites vous les supers anars de ton coin et tout seuls ? Par exemple il se passe des choses pendant cette période estivale, les collectifs continuent à faire de l'info, à construire pas à pas la mobilisation de la rentée, parce que çà se construit une réelle mobilisation. Que faites vous donc ?
Tu parles d'encourager à la "résistance populaire autonome", est-ce suffisant ce type d'incantation si l'on ne pratique pas ? Dans ce domaine il y a eu des tentatives dans mon coin, et l'on recommencera, comment mettez vous cela en pratique chez vous ? Car évidemment il m'intéresserais d'échanger la dessus çà serait un peu plus interessant que la partie de ping-pong habituelle.