Nouveautés des Editions libertaires

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Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Dim 15 Nov 2009 22:44

"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Dim 15 Nov 2009 22:45

le petit dernier des Editions libertaires

D'une Espagne rouge et noire

Entretiens avec Diego Abad de Santillán, Felix Carrasquer, Juan García Oliver, José Peirats.


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En des temps que l'histoire englobe désormais de son respectable manteau, des femmes et des hommes sont montés à l'assaut du ciel, puisant en elles et en eux-mêmes la force de résister au fascisme tout en cimentant les bases d'un autre monde, libéré de la domination et de l'exploitation. cela se passa en terre d'Espagne, à l'été 36, quand une guerre civile se fit révolution.

Les quatres personnages qui font l'objet de cette étude - Diego Abad de Santillán, Felix Carrasquer, Juan García Oliver, José Peirats - incarnent, chacun à leur manière, la longue histoire de l'anarchisme espagnol qui, le temps "du bref été" 1936, tutoya la légende. Le récit que ces quatre acteurs majeurs de la révolution espagnole nous font de leur vécu de militants, mais aussi la façon - chaque fois singulière - dont ils ont perçu et appréhendé l'événement, nous aident à comprendre ce que fut, dans toute sa complexité, cette période où s'entremêlèrent la plus belle utopie qui fût et l'éternel retour de la raison d'État.

À contretemps est une revue de critique bibliographique et d'histoire du mouvement libertaire. Orchestrée par Freddy Gomez, elle paraît, depuis 2001, "au gré des lectures, des envies et des circonstances".

http://acontretemps.org/

Les Editions Libertaires ont décidé de lui consacrer une collection, intitulée À contretemps, reprenant sous forme thématique, l'essentiel des articles parus dans la revue. Cet ouvrage en constitue le premier volume.

http://www.editions-libertaires.org/

Collection A contretemps
140x210 mm, 252 pages,
isbn : 978-2-914980-77-7
15 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Dim 15 Nov 2009 22:45

j'ai prêté depuis 3 ans ma collection d'autocollants pour contribuer à ce bouquin :wink:

La lutte des signes

40 ans d'autocollants politiques

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Zvonimir Novak

Depuis quarante ans, l’autocollant politique fleurit nos murs. Son terrain de prédilection : le mobilier urbain. Mauvaises herbes des panneaux de signalisation, des boîtes aux lettres, des bancs publics, il est chez lui… partout. Il n’a aucun respect, le malséant ! Si bien qu’il peut atterrir sur le cœur d’un manifestant, sur le front d ’une femme en colère, le contact est immédiat, un collé serré avec le revendiquant, l’exaspéré, le militant devenu homme-sandwich des signes. La clef de son succès se trouve bien là, dans cette aptitude à passer d’un support à un autre.
Est-il un dérivé historique de l’affiche ? Non ! Issu d’une autre branche, celle de la petite imagerie d’influence, héritier des vignettes emblématiques de la Révolution Française, du papillon et de l’insigne de journée, l’autocollant est un concentré de graphisme. Pourtant il n’a fait l’objet d’aucune étude d’ensemble. Il est donc temps de réparer cette injustice et d’ouvrir notre regard sur le monde des signes politiques.
Car ce bel éphémère écrit l’histoire au quotidien, celle vécue par le principal acteur de terrain : le militant. Rafraîchisseur de mémoire, un voyage en autocollant permet de revivre des événements oubliés, une manifestation mémorable, un meeting passé inaperçu. Bavard insatiable, il « balance » tellement qu’il devient un indicateur privilégié de l’identité des structures militantes et un révélateur de notre culture politique. Cet agitateur d’idées, véritable transpiration des villes, prouve que nos sociétés sont encore bien vivantes !

Professeur d’arts appliqués, Zvonimir Novak a réalisé de nombreux articles sur le graphisme politique et une étude universitaire sur la peinture murale portugaise pendant la Révolution des œillets. Collectionneur passionné depuis 1978 d’autocollants politiques et de petits papiers de propagande, il a tissé un réseau européen d’échanges et d’informations afin de recueillir la mémoire politique des murs.

210x210 mm, 208 pages,
isbn : 978-2-914980-83-8
30 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Lun 30 Nov 2009 15:57

Quand l’autocollant colle à l’Histoire

par Paco


http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article6721

Après deux indispensables livres d’art sur les affiches des combattant-e-s de la liberté (Espagne 1936 & Espagne 36/75), les éditions Libertaires récidivent avec un superbe ouvrage consacré aux autocollants politiques, La Lutte des signes.

Quarante années de propagandes politiques adhésives sont réunies dans les chapitres préparées par Zvonimir Novak, professeur d’arts appliqués et grand collectionneur de vignettes militantes. En vérité, Zvonimir Novak nous emmène encore un peu plus loin dans le temps puisqu’il nous présente aussi quelques spécimens de vignettes gommées datant de 1906. Dans le livre de Guillaume Doizy, Les Corbeaux contre la calotte (éditions Libertaires, 2007), on notait qu’à cette époque les anticléricaux diffusaient déjà des milliers de papillons pour bouffer du curé via des illustrations saignantes. Au même moment, la CGT (conduite alors par les anarchistes) utilisait, entre autres choses, des moyens identiques pour militer en faveur de la « Grève générale expropriatrice ». Les éditeurs du Libertaire faisaient aussi leur « pub » de cette façon, tout comme le syndicat de locataire créé par l’anarchiste Georges Cochon, ancêtre de Droit au Logement, qui éditait des vignettes pour lutter contre les proprios vautours.

Les ami-e-s qui abordent la cinquantaine ou la soixantaine, retrouvent dans le livre de Zvonimir Novak une partie des autocollants qui ont tapissé leur 2CV, leur 4L ou leur combi VW dans les années soixante-dix/quatre-vingt : Lip, Larzac, objecteurs de conscience, lutte antinucléaire… Les plus jeunes pourront observer à la loupe les autocollants qu’ils croisent aujourd’hui sur du mobilier urbain ou sur des manifestant-e-s : le chat noir cénétiste, le haut-parleur du NPA, le « Casse-toi pov’con » du PG, etc. Chaque document est accompagné d’une description, d’un commentaire, de son année de parution, de son format et de son auteur.

Les anarchistes (FA, AL, CNT, Scalp-No Pasaran, autonomes…) ouvrent le bal avec une imposante production anti-cléricale, anti-répression, anti-capitaliste, féministe, anti-fasciste… Les dessinateurs Reiser, Cabu, Luz, Faujour, Tardi, les Chats pelés… ont pris la relève des Gustave Courbet, Camille Pissarro, Félix Valloton, Kupka ou Paul Signac qui prêtaient main forte aux anars à la fin du XIXe et au début du XXe siècle pour illustrer leurs publications.

Les éditions Libertaires n’ont pas édité-là un ouvrage nombriliste. Des chapitres entiers sont consacrés à l’imagerie de plusieurs planètes militantes. Défilent sous nos yeux les trotskistes (LCR, JCR, NPA, LO, OCI, AJS, PCI, MPPT), les maoïstes, les « alter-écolos » (PSU, AREV, Comités Juquin, Verts, Alternatifs, antinucléaires, altermondialistes), les collectifs de lutte (anti-racisme, féminisme, anti-G8, luttes étudiantes, pacifisme, Vietnam, Chili, Argentine, Pologne, Nicaragua, Kanaky, Palestine…), les communistes (PCF, MJCF et quelques « satellites » MRAP, SPF, FSGT, Mouvement de la Paix), les socialistes (PS, MJS, Parti de gauche).

La Lutte des signes ne se résume pas à un simple catalogue nostalgique haut en couleurs. En télescopant affiches, vignettes et autocollants, l’auteur offre parallèlement une analyse politique, historique et graphique très poussée. Il n’hésite pas à coller bord à bord des créations révolutionnaires avec des images venant de la droite (UMP) ou même de l’extrême droite (SAC, FN, MNR, GUD) pour interroger les mécanismes propagandistes et les codes graphiques. Une étude sur le thème du poing levé, homme ou femme, avec ou sans objet, offre un panorama saisissant depuis un papillon SFIO de 1936 jusqu’à un récent autocollant de la Ligue de défense juive… Les choix de couleurs sont également commentés. Le rouge et le noir, adoptées par les communistes libertaires et les anarcho-syndicalistes, sont aussi présents, pour des raisons diamétralement opposées, sur les productions de l’extrême droite. Des entretiens avec Cédric Biagini (graphiste de l’Offensive libertaire et sociale), Frédéric Speelman (graphiste LCR/NPA) et Mathieu Colloghan (graphiste des Alternatifs) permettent d’approfondir certaines réflexions.

Si quelques autocollants historiques manquent à l’appel (la main de SOS Racisme, la marguerite antinucléaire…), le tour d’horizon brossé par Zvonimir Novak est très vaste. L’arrivée d’une nouvelle génération de stickers politiques montre que l’adhésif militant, héritier à la fois des vignettes de 1789 et du marketing politique américain des années 50, est bien vivant. Mêlant critique sociale, détournements et art, des autocollants naissent dans la mouvance des groupes qui agissent contre l’agression publicitaire et la consommation. Décroissants, déboulonneurs et autres désobéissants diffusent des électrons libres amusants à la fois pertinents et impertinents. On connaît l’autocollant où le lapin de la RATP se met à dire « Ne mets pas tes yeux sur les pubs sinon tu risques de te faire manipuler très fort ». Par ailleurs, les adeptes du sticker art, s’en donnent à cœur joie. Après le célèbre « Rêve générale », saluons celui, anonyme, qui, parce que « le travail tue », appelle cette fois à la « Grippe générale ».

Avec des slogans politiques basiques, poétiques, surréalistes, provocateurs, collés sur des panneaux de signalisation routière, des boîtes aux lettres, des voitures, des poitrines, des fronts, des portes de WC… les autocollants en plastique ou en papier plus ou moins éphémères font partie de nos vies, de nos luttes. Sous prétexte d’action contre la « pollution visuelle », certaines villes littéralement étouffées par des panneaux publicitaires gigantesques, des « sucettes » et autres enseignes lumineuses énergivores, menacent ou condamnent hypocritement les colleurs d’autocollants rebelles surpris sur le fait ou piégés par des caméras de vidéo surveillance… « Il semble que lorsque l’on a pas accès aux grands médias, la liberté d’expression commence avec le droit de pouvoir écrire sur un bout de papier et de le coller sur les murs », rétorque le collectif pour l’affichage libre à Lyon. L’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ne dit pas autre chose. Tout individu a droit à la liberté d’expression. Tout citoyen a le droit de répandre ses idées « par quelque moyen d’expression que ce soit ». Y compris donc avec des autocollants. CQFD.

En attendant un prochain tome sur les autocollants syndicaux et associatifs (il y a de belles pages à prévoir avec ceux d’Act Up Paris, de Greenpeace…), militant-e-s, historien-ne-s, graphistes, archivistes et stickophiles, le livre de Zvonimir Novak est à inscrire en bonne place sur la lettre que vous enverrez bientôt au Père Noël.

Zvonimir Novak, La Lutte des signes – 40 ans d’autocollants politiques, éditions Libertaires, 206 pages très richement illustrées. 30€.
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 26 Déc 2009 12:34

le p'tit dernier des éditions libertaires :

à noter une belle publicité dans la page 6 du dernier canard enchaîné sur le bouquin "Le Lutte des signes"

Manifeste pour une mort douce, libre et volontaire

de Christian Dupont

Depuis quelques décennies et après quelques faits divers retentissants, l’approche de la mort, en France, a commencé à s’émanciper d’un tabou interdisant toute intrusion humaine en la matière. C’est ainsi, notamment, qu’il y a maintenant une prise en charge de la douleur et un rejet de «l’acharnement thérapeutique».

Dans ce Manifeste pour une mort douce, libre et volontaire, Christian Dupont pousse cette logique émancipatrice à sa limite extrême puisqu’il demande purement et simplement «la reconnaissance publique, légale et officielle du droit à mourir, pour ceux qui le désirent, d’une mort douce, libre et volontaire». Bref, ce livre revendique clairement le droit au suicide. Ce n’est pas rien!
Pour autant, ce livre va bien au-delà de cette revendication copernicienne.
Pour Christian Dupont, en effet, cette reconnaissance du droit à mourir s’inscrit dans une philosophie générale consistant à «regarder la mort en face» et à «aller à la rencontre de la mort».
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Bref, dans ce livre il s’agit aussi d’une réflexion sur la vie et la mort. Et ça change tout, car dès lors que l’on conçoit, comme l’auteur, que la vie et la mort font partie d’un grand TOUT, la reconnaissance sociale du droit à mourir doucement, librement et volontairement donne tout son sens à une condition humaine placée sous le seul signe de la liberté. Dans le cadre d’une approche de la mort. Comme, et surtout, dans le cadre d’une approche de la vie.
On en a brûlé vif pour beaucoup moins que cela !

105x150 mm, 80 pages,
isbn : 978-2-914980-84-5
6 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 23 Jan 2010 12:01

Chroniques d'un incroyant, de Bruno Alexandre
Tome 2 - La mort du dogme de l'immaculée conception
La faillite de l'explication religieuse du mal


Cette année 2009 fête le bicentenaire de la naissance de Darwin.
Bruno Alexandre a saisi cette occasion pour montrer que la science de l'évolution a inauguré "le crépuscule des dogmes".
La doctrine orthodoxe est qu'il ne faut pas mêler les domaines de la science et de la foi, étant par ailleurs bien entendu que "la lumère de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, c'est pourquoi elles ne peuvent se contredire". (Jean-paul II, Enc. Foi et raison, § 43)
Bruno Alexandre montre le contraire par l'examen du dogme de l'Immaculée Conception et de l'explication religieuse du mal. Après Darwin le statut scientifique de l'homme apparait incompatible avec le statut théologique.

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Chroniques d'un incroyant
Tome 1 - Naissance dans la guerre des religions du livre
Propos sur le blasphème
140x210 mm, 128 pages,
isbn : 978-2-914980-85-2
10 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 6 Fév 2010 18:02

les 3 derniers bouquins des Editions libertaires dont ci-dessous la dernière aventure des services secrets de la FA !

Jenny Desbois

Le Cœur des mouettes


LANGOËT! Un village breton comme tant d’autres. Une chaussure (d’aujourd’hui) dans le présent mondialisé à la mode capitaliste. Un sabot (de toujours) dans le passé. Comme un cheval d’orgueil dans une porcherie industrielle !
La Dourou! Une rivière bretonne comme tant d’autres. Avec quelques
cygnes inquiétants. Et, surtout, nos mouettes!
Nadja, un prénom qui claque au vent comme une voile de chez nous (remember ce Breton d’andré), a disparu. Petite, mince, jolie, cheveux mi longs, tressés à l’indienne. La trentaine rebelle. Père? Tout le monde sait, mais… Alors, il les lui fallait tous. Les hommes!
Mais est-ce bien de cela qu’il s’agissait?
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Nadja portait également le projet de construction d’une école maternelle au Sénégal. Elle devait, le lendemain, aller défendre ce projet au Conseil Régional.
Sandy Averty, jeune inspectrice nantaise en vacances à Langoët, commence à débroussailler l’affaire. Mais la Bretagne est un écheveau aux cent mille fils!
Heureusement, le commissaire Jean Le Gal laisse tomber un instant le Muscadet et rapplique dare dare. Avec Copain. Son bichon dont à propos duquel il se murmure qu’il serait plus que copain avec Bouillotte, la très jolie blonde Labrador de Ted Chaucre, des services secrets de la FA (Fédération Anarchiste).
Une drôle de Bretagne! Une drôle d’histoire! Un drôle de commissaire!
Un drôle de polar!


Collection Polars
140x210 mm, 128 pages,
isbn : 978-2-914980-88-3
14 euros
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 6 Fév 2010 18:04

Thierry Guilabert

Les aventures véridiques de
Jean Meslier (1664-1729)
Curé, athée, et révolutionnaire


Préface de Michel Onfray

Au début de l’été 1729 disparut, dans le plus grand secret, un prêtre ardennais répondant au nom de Jean Meslier, exerçant depuis quarante ans dans la même paroisse. Son décès ne fut pas inscrit dans le registre paroissial. Son corps fut inhumé hors de la terre consacrée de l’Église.
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Ce curé était apostat, curé le jour, barbare athée la nuit, il laissait à sa mort un épais manuscrit où il mettait en pièce non seulement la religion chrétienne mais toutes les religions, piétinant avec rage les prétentions des églises du monde. Surtout, il montra le lien unissant les rois, les nobles et les prêtres, et proposa que l’on se débarrasse de tous les puissants, regrettant au passage l’absence de généreux assassins pour en finir avec les Césars...
Ce livre est une présentation vivante de la vie et de l’œuvre de Jean Meslier.


140x210 mm, 256 pages,
isbn : 978-2-914980-87-6
14 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 6 Fév 2010 18:05

Jacques Langlois

Des causes de la crise
Modèle libéral et projet proudhonien


La crise mondiale actuelle n’est pas un épiphénomène dû à la rapacité des banquiers et autres financiers. Elle résulte des vices cachés de la pensée libérale, tant politique qu’économique, dès ses origines. Le néolibéralisme de ces trente dernières années ayant simplement aggravé les choses. Le libéralisme, en effet, de par sa «flexibilité», a permis aux «libéraux pratiques» (financiers, manageurs, experts idéologisés, etc.) de s’emparer de L’Etat pour édicter des politiques favorables au capitalisme, au patrimoine, à la rente et aux riches. Mais les fondements moraux, anthropologiques, culturels, sociologiques, juridiques, économiques du libéralisme ont toujours reposés sur du sable, du vent et des larmes. C’est ce que la crise actuelle qui est une crise de civilisation est en train de prouver.
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Ce livre compare le libéralisme au proudhonisme. Proudhon étant considéré comme l’un des «pères» de l’anarchisme social. Il compare les fondements des deux doctrines. Il énonce ce qu’il aurait pu en être comme ce qu’il pourrait en être selon une approche proudhonienne des choses et de la vie.
Et c’est peu dire que ça laisse pantois!
Et plein d’espoir!


Jacques Langlois, 66 ans, marié, deux très grandes filles, a été cadre supérieur à EDF/GDF, spécialisé dans les «richesses» humaines. Il a milité à la CFDT et à la CGT. Il est socialiste libertaire depuis toujours et écrit assez souvent dans le Monde Libertaire et sur http://divergences.be. Il a publié une dizaine
d’ouvrages sociopolitiques. Il tient le blog : http://siolgnal.unblog.fr

140x210 mm, 304 pages,
isbn : 978-2-914980-86-9
15 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Mer 31 Mar 2010 19:21

L’autocollant politique, objet anodin et gadget ? Pas vraiment. Ou : pas que. Depuis un siècle (environ) qu’il a envahi les rues de l’Hexagone, l’autocollant est une arme graphique de choix pour les contestataires de tous poils. Ainsi qu’un objet d’étude passionnant pour qui s’intéresse à la Lutte des signes. La preuve avec Zvonimir Novak, qui vient de publier un livre sur le sujet.

Zvonimir Novak : « Je vois l’autocollant comme un plaidoyer pour la démocratie directe »

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http://www.article11.info/spip/spip.php?article712

mercredi 17 mars 2010, par Lémi

L’objet d’étude est original. Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont choisi de se plonger dans l’histoire française de l’autocollant politique de gauche... Loufoque, tu dis ? Pourquoi pas une analyse du papier à lettre chez LO, tu te gausses ? Tu as tort : le travail de Zvonimir Novak est aussi riche que parlant. Il suffit de parcourir le livre que ce chercheur d’origine croate vient de publier aux Éditions Libertaires - La Lutte des signes, 40 ans d’autocollants politiques - pour s’en convaincre. Il s’agit en effet d’une recension fascinante des différentes formes adoptées par le sticker depuis qu’il s’est imposé dans le débat politique comme le plus simple et le plus maniable des moyens de communication. On va dire : l’AK47 de la guerre des signes.

Par mail, Zvonimir Novak avait prévenu : « Je viendrai avec des documents qui vont vous surprendre. » Promesse tenue. Dans un café des environs de République, celui qui a amassé la plus grande collection d’autocollants politiques de l’hexagone (plus de 20 000) sort délicatement ceux qu’il a choisi de mettre en avant, un par un : du premier, un "papillon" antisémite faisant l’éloge de Drumont [1], jusqu’au dernier, une statue de la liberté vert fluo dégustant une banane et appelant à un flash mob, tous content une histoire politique et graphique. Se font marqueurs d’époque et d’événements. Et posent leurs propres codes.

Par exemple, que Ségolène Royal vire au mauve n’est pas anecdotique, souligne Zvonimir Novak : « On peut voir l’évolution du Parti Socialiste par la manière dont il a peu à peu abandonné le rouge sang pour des couleurs plus fades. Ségolène Royal correspond à la dernière évolution, celle du mauve. » Ainsi étudiés, les autocollants se font grille d’analyse alternative. Et tissent des liens entre les époques. L’ensemble forme un parcours passionnant dans les arcanes graphiques de la contestation.

Prémices : du papillon au sticker moderne

Si l’autocollant que l’on connaît a été inventé aux États-Unis - dans les années 1960 par un certain Avery - , son principe remonte bien plus loin en arrière. L’idée originelle, celle d’envahir visuellement la ville de documents susceptibles de transmettre un message en un clin d’œil, s’est ainsi largement développée dans les années 1920 et 1930, au moment où extrême droite et socialistes se livraient une guerre impitoyable :

Dans l’entre deux-guerres s’est déroulée une véritable bataille des papillons. Le papillon était un autocollant, sauf qu’il se collait comme un timbre, il fallait le lécher. Il y avait une production très importante, au sein des ligues d’extrême droite comme chez les socialistes. Cela allait de pair avec la vogue des affiches politiques. Il faut imaginer les villes françaises de l’époque, Paris surtout, recouvertes d’affiches et de papillons.
Camelots du Roi ou jeunesses socialistes, tous en produisaient énormément. Souvent, les papillons se répondaient les uns les autres, comme une forme de jeu. Rappelons qu’à l’époque le socialiste Jean Zay a été obligé de faire passer une loi pour interdire la propagande à l’intérieur des écoles : il y avait ainsi une agitation politique permanente. Les papillons en étaient le reflet. Ils pouvaient être joliment humoristiques ou très haineux, avec un antisémitisme délirant.

[2]

Reflet d’un débat mouvementé, donc, l’autocollant-papillon s’est inscrit dès le début dans un paysage politique particulier : il était avant tout - et c’est encore le cas - un outil de contestation. Peu utilisé, au début du XXe siècle, par les partis institutionnels, il est rapidement devenu très populaire chez les formations politiques plus marginales, à l’extrême-droite comme à l’extrême-gauche. La raison ? La facilité d’utilisation et les coûts de production dérisoires.

Dans l’entre deux-guerres, le papillon était dans sa conception souvent proche du tract. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les deux ont même connu des modes d’utilisations semblables :

Le tract et le papillon ont parfois été utilisés de manière proche. Pendant l’occupation, les partisans de la Milice n’osaient pas coller leurs papillons devant tout le monde. Du coup, ils les lançaient par paquets entiers depuis des voitures, voire depuis des avionnettes. Les Résistants faisaient pareil.

C’est seulement après la Seconde Guerre mondiale et aux États-Unis que la dimension commerciale de l’autocollant s’est affirmée. Une double révolution. Dans la forme, d’abord, puisque le principe du papillon, qu’il fallait humidifier, a disparu au profit de l’autocollant tel qu’on le connaît aujourd’hui. Sur le fond, ensuite, puisqu’il est devenu graphiquement plus consensuel et qu’il a en partie été récupéré par des forces politiques conventionnelles :

C’est aux États-Unis que l’autocollant sous sa forme actuelle a été inventé, par un homme nommé Avery ; les autocollants Avery existent d’ailleurs encore, il s’agit même aujourd’hui d’une énorme entreprise. Les autocollants américains ont fait entrer le genre dans une autre dimension, celle du marketing. D’un seul coup, il y avait un côté beaucoup plus professionnel, avec une véritable volonté d’influer sur la foire électorale. Ce n’était pas le cas du papillon d’avant guerre, qui n’avait pas une visée électorale.

Même chose en France ? Pas totalement :

Les Américains ont très vite lancé les "bumper stickers" (des autocollants à placer sur les pare-chocs) et les "window stickers" (sur les vitres). En France, à part sur des thématiques écologiques ou plus citoyennes, on ne décore pas les voitures de cette manière, on n’affiche pas ainsi son choix électoral.

"Arme" privilégiée de formations politiques plutôt marginales, l’autocollant a été - et reste encore - utilisé dans des cadres moins alternatifs. En France, son grand "boom" date des élections présidentielles de 1969 (avec le très réjouissant "Pompidou tient ce qu’il promet") et de 1974 (avec cet autre monument d’inventivité : "Allez Giscard, Allez France" [3]). Un "boom" relatif : en dehors des périodes d’élection (en 2007, PS et UMP n’ont pas lésiné sur la production de stickers [4]), la rue et les murs appartiennent d’abord à ceux qui se revendiquent contestataires, qu’il sévissent via des tags ou des autocollants.

La guerre des extrêmes

Étrange. À parcourir le livre de Zvonomir Novak, on se rend compte qu’extrême gauche et extrême droite aiment bien se piquer idées et influences graphiques. Je te vole ton poing levé, tu détournes mon chef indien, je t’emprunte une partie de ton slogan [5], tu me chipes mes couleurs… Une sorte de jeu du chat et de la souris graphique, qui fait écho aux affrontements physiques ayant émaillé l’histoire des mouvements concernés : entre autres, FN, GUD, Identitaires d’un côté, CNT, Reflex, Scalp de l’autre. Bref, l’autocollant est partie prenante d’une lutte urbaine, d’une défense d’un territoire (idéologique et physique). Quand No Pasaran édite un autocollant reprenant les codes du camp d’en face (ci-dessous), il s’agit de s’adresser en premier lieu aux bas-du-front.

Le sujet mériterait un billet à lui tout seul tant les passerelles graphiques entre des mouvements antagonistes sont parfois flagrantes. Lesquelles passerelles consistent d’abord dans le "repompage" par l’extrême-droite de l’esthétique ou des symboles de l’extrême-gauche. À l’exemple de la figure de l’Indien : rebelle mythifié se battant contre l’oppresseur, le peau-rouge avait a priori tout pour fournir un excellent thème graphique à l’extrême gauche. Celle-ci ne s’en d’ailleurs pas privée d’y avoir recours, à l’exemple de de l’autocollant "Sortons de notre réserve" (ci-dessous) sorti par le Scalp en 1989, très bon prolongement de "Nuit Apache", morceau cultes des Bérurier Noir ("Allez, allez les Mohicans […] Allez, allez les Indiens métropolitains !").

Las. Un an plus tard, le Front National de la Jeunesse (FNJ) avait récupéré la chose, transformant son borgne à sale trogne en guerrier valeureux (ci-dessous). Anecdotique ? Pas tellement, si tu mets ça en parallèle avec l’émergence du Projet Apache en France, qui prétend définitivement rattacher la figure de l’Indien à l’imaginaire d’extrême-droite [6]. Un triste rapt graphique [7], assez représentatif de la guerre des signes en cours. Que je te rassure, néanmoins : les grands piqueurs de symboles et d’images semblent se situer largement à droite de l’échiquier politique. Fachos vauriens, quoi. Logique, en même temps : il faut un cerveau pour créer des œuvres originales.

Un objet (trop ?) militant

À le feuilleter, on a vite l’impression que le livre de Zvonomir Novak laisse la part du roi à ce qu’il nomme la “Galaxie anarchiste” : CNT et FA semblent ainsi sur-représentés. Le signe d’une sympathie politique au détriment d’une analyse objective ? Lui s’en défend :

Je crois que le livre reste équilibré. Il faut souligner que la galaxie anarchiste a toujours eu une très forte production en la matière, surtout la Fédération Anarchiste (FA) : l’autocollant y a toujours été une arme de prédilection. Mais c’est possible que j’y sois particulièrement sensible parce que c’est ma famille de pensée.

D’ailleurs, le chercheur compte d’ici peu diversifier son angle d’attaque en publiant un livre s’attaquant à l’imagerie politique de droite. Une manière de faire le tour de la question :

Le livre ne parle que des gauches parce que je ne pouvais vraiment pas tout faire. Il y a déjà plus de 700 documents dans le livre ! Mais j’ai commencé un ouvrage qui aborde l’imagerie politique de droite, ce sera plutôt gratiné et rentre-dedans : la droite, et surtout l’extrême-droite, ont souvent eu recours à des signes et des symboles invraisemblables. Un des meilleurs exemples en est la francisque pétainiste : cette hache, censée remonter à l’époque des Francs, n’a en fait jamais existé. Par contre, elle avait été utilisée par des groupuscules d’extrême-droite pour symboliser une double décapitation, la première face étant réservée aux francs-maçons, la deuxième aux Juifs.

Bientôt l’autre face de la médaille autocollante ? En attendant, note que l’autocollant reste, à gauche toute, l’instrument militant par excellence. Logique : "pour beaucoup de partis, l’autocollant est le seul moyen d’expression. Sur 400 partis en France, il n’y en a pas plus de 20 qui ont réellement le moyen d’avoir une visibilité."

Une arme graphique privilégiée donc, plébiscitée par des myriades de petites structures. Deux conséquences à cela. De un, la profusion assez démente de productions diverses, des causes écologiques les plus variées aux appels à l’insurrection poétique. De deux, le caractère relativement normé et maladroit de nombre de réalisations. Sans aller jusqu’aux extrêmes en matière de nullité (LO et ses autocollants Arlette, un must indépassable), le constat reste globalement négatif :

Ce qui pêche souvent dans les productions militantes, c’est que ce ne sont pas des professionnels ; a contrario, les rares fois où de véritables professionnels sont derrières les œuvres (par exemple, Mathieu Colloghan [8] ou Cédric Biagini), on s’en rend compte tout de suite.
Ceci dit, il y a parfois des surprises, des jaillissements salutaires. Je pense par exemple à ce vieux militant de la CNT, mort il y a peu, qui avait imaginé un autocollant sur la mondialisation représentant des petits poissons poursuivis par un gros, et qui se retournent groupés : l’idée était géniale et a eu un succès énorme.

Interrogé dans l’ouvrage de Zvonomir Novak, le graphiste Cédric Biagini [9] dresse le même constat : « Pour un groupe d’opinion, créer des images est devenu un enjeu crucial. Malgré cet impératif et la massification des outils informatiques, la qualité graphique est plus que médiocre et conformiste. La rencontre entre les structures politiques et les ateliers de graphisme ayant un véritable savoir-faire et une culture de métier n’a pas encore eu lieu. »

Évidemment, on ne s’improvise pas (ou alors très rarement) graphiste. Typographie, couleurs, agencements texte-image, choix de l’illustration, dessin, sens de la formule... Autant d’éléments à doser à la perfection pour atteindre un résultat probant. L’autocollant est fait pour être visualisé en un clin d’œil, son message assimilé en moins de temps qu’il n’en faut à un banquier pour encaisser ses dividendes, ce sur quoi insiste l’auteur de La Lutte des signes :

Un autocollant doit être aussi percutant dans son image que dans son message. C’est un peu comme un art martial : il faut que le coup frappe juste d’un coup, en une seule attaque.

Rêveries autocollantes

Et puis, parce qu’il n’y a pas que le militantisme dans la vie, et que ce dernier peut facilement se concevoir de manière originale pour un résultat politique satisfaisant, il serait stupide de ne pas s’attarder sur les plus réjouissants des autocollants :

Il y a un autre phénomène qui s’est beaucoup développé, celui de l’expression libre : la production de rêveurs, de poètes. Mon préféré c’est "Ne pas enlever cet autocollant". Il y a aussi ceux de l’atelier "Ne Pas Plier" [10], comme le très célèbre "Rêve générale". Ce dernier est étonnant, il transcende les genres, s’adresse à tout le monde, quel que soit le parti.

Réconcilier rêverie visuelle et politique, une idée qui se rapproche finalement beaucoup de l’art du tag ou de l’affiche, autres manières de se réapproprier un espace urbain de plus en plus uniforme [11]. Zvonimir Novak explique ainsi qu’il conçoit l’autocollant comme une forme de démocratie directe :

Mon livre, je le vois comme un plaidoyer pour la démocratie directe. Il ne faut pas confondre ces autocollants avec la propagande publicitaire, on est dans une expression plus personnelle, nécessaire.
L’image sur les murs doit se lire comme une peinture : il y a une poésie des murs, la ville transpire.

Une poésie des murs ? Well, voilà qui ne ferait pas de mal à nos grises métropoles. Et c’est pas madame l’Oréal, aka Liliane Bettencourt, qui me contredira :

Notes

[1] Auteur en 1886 de l’ignoble best-seller La France juive.

[2] La plupart des illustrations de cet article sont des scans de la collection particulière de Zvnonimir Novak, qui a gentiment accepté de me les transmettre. Qu’il en soit ici chaleureusement remercié.

[3] Mazette, ils savaient y faire, à l’époque, question slogans…

[4] Zvonimir novak : « Je pensais que les autocollants n’existeraient plus trop au niveau électoral, mais ils ont fait leur grand retour pendant la campagne de 2007. Par exemple, Royal réagissait au manque d’images chez Jospin : du coup, elle en a trop fait ».

[5]

[6]

[7] Bordel, nous piquer les Indiens ? Ces salopards méritent le pal !

[8] Une des créations de l’ami Colloghan :

[9] Une de ses créations graphiques :

[10] Tu trouveras un bon article de Périphérie consacré à la visite de l’atelier de ce collectif mené par Gérard-Paris Clavel ici.

[11] Cédric Biagini : L’autocollant, qu’il soit politique ou non, est un support qui ’colle’ bien à son époque. Il se transporte facilement et peut se produire en grandes quantités. N’importe qui peut l’apposer n’importe où en peu de temps, contrairement à l’affiche qui nécessite une certaine organisation. Il a donc un côté individualiste et nomade bien dans l’air du temps, c’est son côté conformiste. Il permet aussi de se réapproprier un espace public de plus en plus privatisé et aseptisé, c’est son côté rebelle.
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Jeu 23 Sep 2010 11:34

Jenny Desbois

Le Cœur des mouettes


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http://editions-libertaires.pagesperso-orange.fr/Contenu/cata10.html


LANGOËT! Un village breton comme tant d’autres. Une chaussure (d’aujourd’hui) dans le présent mondialisé à la mode capitaliste. Un sabot (de toujours) dans le passé. Comme un cheval d’orgueil dans une porcherie industrielle !
La Dourou! Une rivière bretonne comme tant d’autres. Avec quelques
cygnes inquiétants. Et, surtout, nos mouettes!
Nadja, un prénom qui claque au vent comme une voile de chez nous (remember ce Breton d’andré), a disparu. Petite, mince, jolie, cheveux mi longs, tressés à l’indienne. La trentaine rebelle. Père? Tout le monde sait, mais… Alors, il les lui fallait tous. Les hommes!
Mais est-ce bien de cela qu’il s’agissait?
Nadja portait également le projet de construction d’une école maternelle au Sénégal. Elle devait, le lendemain, aller défendre ce projet au Conseil Régional.
Sandy Averty, jeune inspectrice nantaise en vacances à Langoët, commence à débroussailler l’affaire. Mais la Bretagne est un écheveau aux cent mille fils!
Heureusement, le commissaire Jean Le Gal laisse tomber un instant le Muscadet et rapplique dare dare. Avec Copain. Son bichon dont à propos duquel il se murmure qu’il serait plus que copain avec Bouillotte, la très jolie blonde Labrador de Ted Chaucre, des services secrets de la FA (Fédération Anarchiste).
Une drôle de Bretagne! Une drôle d’histoire! Un drôle de commissaire!
Un drôle de polar!


Collection Polars
140x210 mm, 128 pages,
isbn : 978-2-914980-88-3
14 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Jeu 23 Sep 2010 11:35

Narcisse Praz

Gare au gorille !
La pédophilie ecclésiastique catholique galopante expliquée aux parents


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http://editions-libertaires.pagesperso-orange.fr/Contenu/cata10.html

Dans sa comédie dramatique La ville dont le prince est un enfant, M. Henry de Montherlant exalte jusqu’au sublime – forcément sublime ! – l’inclinaison de l’abbé de Pradts pour l’un de ses élèves
et jeune éphèbe. Voici, en plein scandale planétaire impliquant Sa Sainteté (?) le pape lui-même, un témoignage qui démonte le mécanisme de «la machine infernale», (cf. Jean Cocteau), par lequel, dans ses séminaires, internats et juvénats, l’Eglise catholique instruit ses futurs prêtres à la haine et au mépris proclamés envers la Femme pécheresse, héritière de la divine malédiction du Jardin d’Eden. En revanche, en guise de compensation aux frustrations sexuelles qui en découlent par le biais de l’obligatoire vœu de chasteté, toute latitude est laissée aux impétrants quant à l’interprétation de la trouble sexualité de Jésus tour à tour impliqué dans une relation (de client ?) avec la prostituée Marie-Madeleine et une inclinaison à peine ambiguë pour Jean son disciple bien aimé. Mais le même Jésus est aussi l’auteur de l’injonction fameuse «Laissez venir à moi les petits enfants ! ». Le résultat en est que le prétendu objet d’une vocation divine en sort, au mieux, client de Marie-Madeleine ou homosexuel ou, au pire, pédophile, alias pédomane prédateur pervers. Non, Monsieur de Montherlant, votre abbé de Pradts n’a rien d’un saint homme exalté mais tout du gorille lubrique déchaîné de Georges Brassens semant la panique sur son passage. Pardon, Monsieur le gorille, pardon à tous tes congénères pour l’ignoble comparaison ! Les victimes traumatisées, tétanisées à vie m’en rendront justice.
Narcisse Praz



Collection Propos mécréants
140x210 mm, 128 pages,
isbn : 978-2-914980-89-0
10 €
Dernière édition par vroum le Jeu 23 Sep 2010 11:37, édité 1 fois.
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Jeu 23 Sep 2010 11:36

Jean-Marc Raynaud

Meurtres exquis à lîle d'Oléron


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http://editions-libertaires.pagesperso-orange.fr/Contenu/cataparaitre.html

Saint-Denis d'Oléron, 18 juin 2009, 22 h 10.
A l'issue d'un débat houleux à la Pêche aux livres un petit groupe poursuit la discussion devant la librairie. le ton est vif. Une dizaine de jeunes du CEPMO (Centre expérimental polyvalent et maritime en Oléron) dont deux membres du groupe libertaire local font cercle autour du député-maire de Boyardville. les insultes fusent. le député-maire à qui il est reproché d'être à l'origine de la fermeture du Centre expérimental se trouve vte contraint à la fuite. Mais à peine a-t-il fait cinquante de mètres en direction deu port qu'il s'écroule. une balle dans la tête. Entre les deux yeux.
L'adjudant chef Clovis Conil est là dans les dix minutes. Il boucle tout le monde. Et en avant pour une nuit d'interogatoires à l'ancienne ! Au petit matin, après avoir été harcelé toute la nuit par le préfet, le procureur et la présidente de Région, il s'apprête à aller prendre quelques heures de repos quand :
" - Chef, on vient de trouver la tête du directeur du Crédit Agricole sur le marché de Domino. Il avait un A cerclé sur le front et un trou entre les deux yeux. Et ce n'est pas tout, on vient également de découvrir le curé de Chaucre crucifié la tête en bas sur la porte de son église avec un trou entre les deux yeux. Il avait un petit mot agrafé sur son string. Ni dieu Ni maître, Ni gorille. C'est signé, chef ! "

Dans la journée, les radios et les télés se déchaînent contre la trentaine d'anarchistes qui sont réunis à Domino pour l'inauguration de l'université populaire Bonaventure.
Il est donc temps pour Ed Merlieux et Ted Chaucre, des services secrets de la FA (Fédération anarchiste) de lâcher le pineau des Charentes et de mener l'enquête.
Et ce qu'il vont découvrir de l'île d'Oléron et des ses habitants ne figure dans aucun guide touristique.

Collection Polars
140x210 mm, 96 pages,
isbn : 978-2-914980-91-3
10 €
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Lun 6 Déc 2010 09:55

Un pavé d’anar s’il vous plait. Bien saignant !

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Les ami-e-s du Monde libertaire connaissent bien les aventures de Sadia et de Mazoch, un jeune couple rebelle. Avec Pavé d’anar, les éditions Libertaires nous livrent une belle cargaison de strips signés Krokaga.

Dans le domaine de la bande dessinée, les éditions Libertaires n’en sont pas à leur coup d’essai. On se souvient d’une solide BD en deux tomes sur Nestor Makhno et l’Ukraine libertaire (1918-1921) et d’une belle biographie imagée sur Errico Malatesta. Avec Pavé d’anar, nous entrons dans un registre un peu plus trash.

« Pourquoi Pavé d’anar ? Parce que l’état-sangsue, le cacapital, les keufs, la zonzon, le grand barnum kaki, la paperasse, la « langue de pute », faire le canard, le mythe du bonheur en pub, l’écologie bien-pensante, la lutte des classes, le racisme, les relichions, la guerre chaude ou froide, l’esclavage, les médias aliénants tout ça c’est à gerber ! » Les premières lignes de la préface donnent le ton de l’album de Krokaga (union pour le meilleur et pour le rire de Nat la dessineuse et de Lolo le scénariste).

La plupart des strips réunis ont été publiés dans Le Monde libertaire (hebdomadaire de la Fédération anarchiste) entre avril 2008 et octobre 2010. Soixante-six inédits créés dans la même période complètent le lot. On accompagne Sadia et Mazoch dans leurs révoltes quotidiennes face à la pauvreté, à l’insolence des riches, aux sans-papiers, au sexisme, à la police, à la consommation, à l’antiterrorisme, au sport, à l’aliénation, au handicap, aux banques, aux prisons, au nucléaire, au travail, aux élections, etc.

En trois cases nerveuses, d’un trait et d’un humour noir toujours bien affûtés, tout est dit sur l’actualité qui nous ronge. La lutte continue… sans dieu ni maître !

Krokaga, Pavé d’anar !, éditions Libertaires, 92 pages, 12 €.

Le site Internet des éditions Libertaires : http://editions-libertaires.org/wordpress/?page_id=185

Le site du Monde libertaire : http://www.monde-libertaire.fr/

Pour les amateurs de BD libertaires, lire aussi sur Le Post :

- Une biographie illustrée de l’anarchiste Errico Malatesta : http://www.lepost.fr/article/2009/09/30/1720222_une-biographie-illustree-de-l-anarchiste-errico-malatesta.html

- Nestor Makhno et l’Ukraine libertaire en BD : http://www.lepost.fr/article/2009/09/30/1720202_nestor-makhno-et-l-ukraine-libertaire-en-bd.html
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Lun 14 Fév 2011 12:37

Chaud devant, le drapeau noir flotte sur la marmite !

par Paco : http://www.lepost.fr/article/2011/02/13/2404554_chaud-devant-le-drapeau-noir-flotte-sur-la-marmite.html

Après Les Egorgeurs et deux Trous de mémoire, Benoist Rey nous offre un livre de cuisine pas ordinaire. Entre ses recettes pour cuisiner la tête de veau à la Ravachol ou le g’boma togolais, le cuistot libertaire a finalement écrit un petit manuel de résistance à la morosité. Attention cuisine anarchiste ! A consommer sans modération…

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La couverture, signée Siné, donne le ton. Le plus drôle, c’est que Benoist Rey commence son livre de cuisine par la recette correspondante. Ainsi nous dévoile-t-il son vieux rêve. « Cuire dans la même marmite un curé ensoutané, mitré de préférence et un militaire de haut rang, en grand uniforme (un riz-pain-sel si possible). Sans les vider ni les peler. » Les conseils du (non)chef suivent. « Démarrer à l’eau froide un court-bouillon de légumes. Quand arrive l’ébullition, réduire le feu. Assaisonner selon son goût. Surtout ne pas remuer. Laisser cuire longtemps, longtemps. Quand le sabre et le goupillon sont cuits, le curé et le militaire aussi. Servir chaud ou froid, selon la saison. On peut décorer les plats avec des hosties et des médailles. »

Bon, ce n’est pas avec ce genre de festin que Benoist Rey passera dans l’une de ces émissions de cuisine télévisées à la mode. Et c’est très bien comme ça. Que les gastronomes se rassurent, Mieux vaut boire du rouge que de broyer du noir ne contient pas que des recettes cannibales surréalistes dignes des meilleures farces anticléricales et antimilitaristes. Testées à La Marmite, restaurant que l’auteur a tenu rue du Théâtre à Paris (où Jean Giraud, Bridenne, Michel Foucault… venaient manger et boire), dans l’auberge de Montfa (Ariège) qui a aussi vu défiler pas mal d’olibrius, chez les nombreux-ses ami-e-s d’ici et d’ailleurs ou dans les rassemblements libertaires, ses recettes ont rempli bien des estomacs et des discussions.

C’est dans l’un de ces lieux de perdition que j’ai eu l’occasion de dévorer son Chili con carne à la mode de Merlieux. Merlieux, c’est un petit bled dans l’Aisne. Là, sévit le groupe Kropotkine de la Fédération anarchiste qui organise régulièrement un salon du livre libertaire qui brasse une foule d’auteurs (Michel Ragon, Didier Daeninckx, Gérard Mordillat, Jacques Tardi, Jean-Pierre Levaray…) et de visiteurs. Le samedi soir, après la remise folklorique du Grand Prix Ni Dieu Ni Maître, c’est banquet général. Ce qui explique que Benoist Rey, le (non)maître du gueuleton, nous livre son secret de fabrication pour… trois cents convives anarchistes affamés. Charge à vous de diviser les proportions pour les ramener à une juste mesure puisque le cuistot part sur la base de trente kilos de haricots rouges secs, de vingt kilos de poitrine de bœuf désossé et dix kilos de poitrine de porc, de dix kilos d’oignons jaunes, d’un kilo d’ail et de trente kilos de tomates. Sans oublier, en fin de cuisson, le « secret » : ajouter trois kilos de chocolat noir et trois kilos de miel toutes fleurs. Servez en chantant Le Triomphe de l’anarchie et vous aurez les clefs qu’il faut pour changer la vie et, dans la foulée, changer le monde.

Au fil des pages organisées comme un « vrai » livre de cuisine (entrées, plats de résistance, fromages, desserts…), on tombe sur une multitude d’anecdotes, de rencontres amicales et amoureuses, de situations drôles ou pas. Les copains (et copines) peuplent les chapitres de l’humaniste gourmand. Un détour par l’île d’Oléron était inévitable pour saluer la mythique églade (ou éclade) de Jean-Marc Raynaud. Tous les souvenirs mènent à la bouffe. Les plats sont souvent simples (œufs cocotte, os à moelle, salade de pissenlits, cuisine des restes…), mais, comme dirait Léo Ferré, toujours fourrés avec des tonnes de sentiments. L’andouillette en papillotes, la caille rôtie au foie gras, les joues de porc au gingembre, le lapin à la moutarde… mettent l’eau - et le vin - à la bouche. Parce qu’en matière de pinard, Benoist Rey en connaît plus d’un rayon. Tous ses plats sont bien arrosés avec de précieuses bouteilles qu’on ne trouve pas au supermarché. Enfin, d’autres gourmandises épicées, mettent le sourire aux lèvres. Comme la tarte aux poils…

Celui qu’on surnommait La Poubelle au collège parce qu’il finissait tous les plats de la cantine, n’a pas perdu son appétit. Jeune, il avait si faim que ses amis assuraient qu’il aurait mangé un curé mort depuis quinze jours. Devenu un solide gaillard, après avoir digéré quelques mauvais fruits verts et pas mûrs, notamment pendant la guerre d’Algérie, Benoist Rey dévore la vie par les deux bouts. Il a raconté quelques épisodes dans les deux tomes des Trous de mémoire. Avec Mieux vaut boire du rouge que broyer du noir, le cuisinier autodidacte a mitonné un ouvrage qui donne faim et soif… de vivre.

Benoist Rey, Mieux vaut boire du rouge que broyer du noir, éditions Libertaires, 86 pages. 10 €.

Informations et commandes sur le site des éditions Libertaires : http://www.editionslibertaires.org

Lire sur Le Post à propos des précédents livres de Benoist Rey :

- Les Egorgeurs, chroniques d’un appelé : http://www.lepost.fr/article/2011/02/13/2404513_les-egorgeurs-chroniques-d-un-appele.html

- Les Trous de mémoire (1) : http://www.lepost.fr/article/2011/02/13/2404525_des-trous-de-memoire-bien-remplis-1.html

- Les Trous de mémoire (2) : http://www.lepost.fr/article/2011/02/13/2404544_des-trous-de-memoire-bien-remplis-2.html
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Sam 31 Déc 2011 03:45

Libertaire, anar et épicurien

http://www.sudouest.fr/2011/12/30/libertaire-anar-et-epicurien-592744-1504.php
Vendredi 30 décembre 2011 à 06h00
Par Kharinne Charov

En dix ans, les Éditions libertaires ont publié 150 titres. Rencontre avec leur fondateur militant.
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Jean-Marc Raynaud, éditeur et auteur, a conservé son âme militante. (PHOTO K. C.)


Dans la vie, celui qui ne veut ni dieu ni maître, a pourtant un maître (-mot) : c'est le bonheur ! « Si on peut, pas la peine de s'emm… quand même ! » Voilà ce qui guide Jean-Marc Raynaud en tout domaine.

Et ce Rochefortais de 64 ans, installé en Oléron depuis belle lurette, a plusieurs casquettes ! Son métier, c'était intendant au collège du Château à Rochefort. Ça, c'était pour l'alimentaire, même si Jean-Marc Raynaud, efficace et bosseur, s'épanouissait dans sa carrière.


Mais ce militant généreux a apporté sa pierre à bien d'autres édifices. L'école BonAventure, qui vit le jour à Saint-Georges-d'Oléron de 1993 à 2001, c'est lui. Sa femme enseignait et, lui, gérait l'établissement parallèle qui pratiquait la méthode Freinet. Et puis, l'amoureux des mots a toujours écrit, dans « Le Monde libertaire » notamment, sur la politique et l'éducation, ses deux dadas.

Voilà comment, de fil en aiguille, Jean-Marc Raynaud s'est retrouvé responsable des éditions de la Fédération anarchiste dont il est membre. Et le jour où il a passé la main, il y avait pris goût. « Je trouvais dommage de ne pas poursuivre sur cette voie. »
Il écrit aussi

Ainsi sont nées les Éditions libertaires, voilà dix ans. Pour comprendre la ligne éditoriale, les titres de collections devraient suffire : « Propos mécréants », « Ni dieu, ni maître d'école », « Anarchisme », « Graine d'ananar », pigé ? « On est cinq ou six copains à travailler gratuitement, du graphiste à l'imprimeur, des auteurs au gestionnaire. » Bien sûr, au départ, le noyau dur a injecté quelques sous dans l'aventure, bien lancée grâce aux premiers livres qui ont bien marché : « Du rouge au noir », de Gérard Lorne et « Les Égorgeurs », de Benoist Rey. « Depuis, dès qu'on a trois ronds, on réinvestit dans d'autres bouquins. » Et, en dix ans, la petite maison d'édition, qui s'est fait un nom chez les anars, a pondu quelque 150 titres. Et comme Jean-Marc Raynaud est un épicurien né, « ce sont tous des coups de cœur ! » Il faut dire que « La Lutte des signes, quarante ans d'autocollants politiques », de Zvonimir Novak, ou « Les fables d'Ésope » orchestrées par Melon sont de purs bijoux. Sans parler du tout dernier, aussi politiquement incorrect que drôle, « Divin capital », de Claude Margat, copain de lycée de Jean-Marc Raynaud. Tiens, tiens !

Enfin, Jean-Marc Raynaud s'amuse aussi à écrire. Après son premier polar, voilà trois ans, « Meurtres exquis à la librairie du "Monde libertaire" », il a accouché d'autres « Meurtres exquis » à Oléron ou à la Libre Pensée, et bientôt au… PS ! C'est pour avril et ça devrait saigner !

« Je me fends la gueule, je règle quelques comptes, c'est loufoque, mais il y a de la vérité noyée entre les lignes. » Bien sûr, comme dit Boby Lapointe, comprend qui peut ou comprend qui veut.
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Jeu 7 Mar 2013 10:19

à paraître prochainement :

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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede Cheïtanov le Jeu 7 Mar 2013 13:05

Vous faite un comics en vrai ? Il y a déjà V Pour Vendetta (le personnage est anarchiste dans le comics, l'auteur est anarchiste d'ailleurs) et Anarky que j'ai moins aimé.

vroum a écrit:Manifeste pour une mort douce, libre et volontaire

de Christian Dupont

Je me le suis procuré à Lyon. Sincèrement vous l'avez lu avant ? C'est rempli de religiosité. De citoyennisme. Et à la fin, il y a des liens d'orgas citoyeniste qui croient en l'assemblée nationale. Quitte à parler du droit à la mort en dignité, y'a Guillon par exemple...
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Mer 10 Juil 2013 07:23

Les éditions libertaires ont le plaisir de vous annoncer leurs prochaines parutions :

Septembre 2013 : Caracremada, vie et légendes du dernier guérillero catalan, de Thierry Guilabert. 150 pages. Cahier icono de 16 pages. 11 €. C'était le dernier des derniers d'une lutte armée de plusieurs décennies. Il est tombé, les armes à la main en 1963 du côté de Barcelone. Émouvant. Un grand livre d'un grand écrivain.

Octobre 2013 : Chemins d'exil, de Joaquim Serra. 550 pages. Cahier icono de 16 pages. 18 €. Joaquim nous relate l'histoire de ses parents. Militants de base de la CNT en Aragon. La révolution. L'exil. En France. C'est l'histoire de gens très ordinaires et pour autant leur histoire est extraordinaire. Ce livre, poignant, est magnifiquement écrit.

Octobre 2013 : De la justice, de Jacques Langlois. 300 pages. 15 €. Jacques, Proudhonien notoire qui écrit régulièrement dans le ML depuis plusieurs années, revisite le concept de la Justice dans tous ses aspects en le mettant sans cesse dans la problèmatique de l'égalité. Un livre de fond.

Octobre 2013 : La révolte d'Albi, Réfugiés climatiques : un futur possible, de Claude Mamier. Publié avec le concours du Centre National du Livre. 300 pages. 15 €. Avec la montée des eaux, les premiers réfugiés climatiques (du Caire) arrivent en France, à Albi. Une ville ayant du subir une croisade contre la soi disant hérésie albigeoise. Un livre prémonitoire.

Novembre 2013 : Aulnay, Usine et cadavres, de notre camarade José. Il travaille à l'usine d'Aulnay. Il sort de 4 mois de grève. Il témoigne. C'est magnifiquement écrit. José est un nouveau Céline (au seul niveau du style). 4 de couv de Jean-Pierre Levaray. Pagination et prix non connus.

Novembre 2013 : Présences, de Christine Jacobs. 112 pages. Format 21 x 27. 17 €. Un livre de photos. De femmes. Magnifique. Le premier de la collection femmes aux éditions libertaires. Les photos sont somptueuses. Les petits textes accompagnant ces photos de femmes jeunes, moins jeunes et plus très jeunes, irrésistibles.

Décembre 2013 : Passeurs d'espoir, Réseaux de passage du Mouvement libertaire espagnol (1939-1975),de Guillaume Goutte. 250 pages. 13 €. Le premier livre sur cette question. Chapeau les anciens !

Décembre 2013 ou janvier 2014 : Rudolph Rocker. Collection À Contre Temps. Nos camarades de cette extraordinaire revue qu'est à Contre Temps, après d'une Espagne rouge et noire et L'écriture et la vie, extraient les meilleures pépites (relatives à Rocker) de leur mine d'or. Comme d'hab, top de chez top. Nous ignorons la pagination et le prix.

Janvier 2014 : Quand l'autruche éternue, 10 ans la tête hors du trou, de Fredo Ladrisse. La subsantifique moèlle de dix ans de chroniques hebdomadaires dans le ML de notre camarade Fred. Génialement mis en scéne par Patrick Schindler. Tout est dis, par thème, sur les dix dernières années. Epoustouflant ! Pagination et prix non encore connus.

Janvier 2014 : Paroles d'ouvriers et d'ouvrières du cuir, Graulhet (Tarn) 1942-2000. En partenariat avec une association des ouvriers et ouvrières de Graulhet. Pagination et prix non encore connu.

Février 2014 : Plein feu sur le capital et l'Etat, de Jean Rat. Un livre majeur. Pagination et prix non encore connu.

Mars 2014 : un livre de notre camarade Hugues Lenoir sur l'éducation et un livre de notre camarade Justhom sur le marxisme...
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Re: Nouveautés des Editions libertaires

Messagede vroum le Mer 24 Juil 2013 10:33

« Caracremada » de Thierry Guilabert

http://editions-libertaires.org/?p=546

Image

Août 1963, tandis que des millions de touristes déferlent sur la Costa Brava, à quelques dizaines de kilomètres de Barcelone se déroule l’ultime manche d’un jeu mortel qui oppose depuis plus de vingt-cinq ans quelques guérilleros anti-franquistes à la guardia civil.
Le dernier de ces combattants anarchistes, on le surnomme Caracremada, face brûlée. Il connaît parfaitement le terrain montagneux de la Catalogne, passeur pour le compte de la CNT, dynamiteur de pylônes haute tension, ancien résistant, insaisissable marcheur déjouant tous les pièges, Caracremada est tout cela, et plus encore : il est le symbole d’une lutte sans fin contre Franco et ses sbires. Il traverse les années les plus sombres de l’histoire espagnole.
En soixante-dix fragments qui sont autant de courts chapitres, Thierry Guilabert retrace le parcours d’un combattant d’exception, et l’histoire d’un pays courbé sous le joug de la dictature.

ISBN : 978-2-919568-35-2
136 pages. Dont cahier iconographique de 16 pages
11 €
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