Revue anarchiste ANARTISTE

Espace dédié à l'art sous toutes ses formes

Revue anarchiste ANARTISTE

Messagede vroum le Sam 6 Fév 2010 23:17

http://www.anartiste.org/

Le terme Anartiste nous vient de Marcel Duchamp qui s’est le premier défini comme tel. Son positionnement devant la création et le marché de l’art, son attitude originale l’a placé historiquement comme l’inventeur du concept.

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En 1972 les éditions Nèpe que dirige Julien Blaine créent une collection qui s’appellent « Les anartistes » et publient Clémente Padin, Guillermo Deisler, Julien Blaine, Gherasim Luca.

Cette revue a été la revue du groupe « La Vache folle » de la Fédération Anarchiste, elle est actuellement gérée par des militants de la F. A, des anarchistes non fédérés et des artistes.

Les textes et oeuvres publiés dans cette revue le sont sous l'unique responsabilité de leurs auteurs.

14 numéros papier sont parus et une nouvelle aventure commence avec ce blog.

Pour nous contacter :

ANARTISTE, les nouvelles libertaires
c/o Publico, 145 rue Amelot. 75010 Paris. France

Pour nous écrire :

anartiste@NOSPAMsfr.fr


Au sommaire du numéro 14

Sébastien Lespinasse, Fernando Aguiar, Marie Jacobowicz, Willy, Alzhar, Tony Pessoa, Régis Messac par Félip Equy, Jean Maureille par Luc Rigal, Tony Soulié par Patrico Salcedo, Edouard Nono, François Bazzoli, Gérard Camoin, Hommage à Juan Hermanos, Jorge Manrique, Nathalie McGrath, Guillaume Loizillon

Couverture Et hop sans les clous!.
4ème de couverture Né sous le signe du taureauJean Maureille

Dossier spécial Edouard Nono

Je ne regarderai plus les fruits et les végétaux de mon île de la même manière.

Il y a des automnes tristes. Et pourquoi cette saison sans fruits nous emporte un compagnon de route qui les aimait tant? C’est dans un magnifique jardin à l’île de la Réunion que j’ai appris le décès d’Edouard NONO. Il avait photographié lors d’un séjour dans cette île une série de végétaux, fleurs et légumes. Il avait collaboré à ce numéro avec un texte sur le futurisme ; nous l’avons enlevé, puisqu’il n’est pas daté, pour lui rendre hommage au travers de quelques reproductions et d’un texte de François Bazzoli. Vous retrouverez cet hommage dans les pages 19 à 21 et 24 & 25

Salut compagnon

Anartiste - On s’abonne mais on peut l’acheter aussi :
PUBLICO, 145 rue Amelot 75011 Paris
Librairie du Muguet, 7 rue du Muguet 33000 Bordeaux
Librairie l’Autodidacte, 5 place Marulaz 25000 Besançon
Librairie la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe 69007 Lyon
Librairie Les Chats noirs, 19 rue du Pavé 71290 Cuisery
Librairie L’odeur du temps, 35 rue du Pavillon 13001 Marseille
Kiosque Crimée, Métro Crimée sur le trottoir du BHV
Et puis et puis…

Au menu du numéro 14 :

ARTS
A CERCLÉ. Présent sur les murs, les sacs, les vêtements, les journaux et les murs, le A cerclé semble être depuis toujours le symbole des anarchistes. En réalité, il n’existe que depuis 1964 mais il a connu depuis un succès international. Cet album raconte l’histoire du A cerclé avec des photos et avec des témoignages (en langue italienne) dans ses déclinaisons les plus variées mais qui expriment toujours l’anarchie, le refus, la révolte, l’anticonformisme ou la transgression.
A-cerchiata : storia veridica ed siti imprevisti di un simbolo. Milan : Eleuthera, 2008. 128 p. 20 €. Ce livre est diffusé en France par l’Atelier de création libertaire (sur Internet : http://www.atelierdecreationlibertaire.com/).

AVANT-GARDES. Dans le Paris des années 1920 et 1930, les avant-gardes artistiques et littéraires s’enrichissent grâce à l’arrivée d’exilés du monde entier qui ont fui leurs pays pour des raisons politiques, économiques ou personnelles. Ce volume qui rassemble les actes d’un colloque (Dijon, juin 2007) s’intéresse aux figures de Carl Einstein (1885-1940) et de Benjamin Fondane (1898-1944). Leurs champs d’intervention étaient multiples : esthétique, poésie, cinéma, philosophie et critique littéraire. Quelques-uns des textes sont en langue allemande.
Carl Einstein et Benjamin Fondane : avant-gardes et émigration dans le Paris des années 1920-1930 sous la direction de Liliane Meffre et d’Olivier Salazar-Ferrer. P.I.E. Peter Lang, 2008. 218 p. (Comparatisme et société ; 6). 33,90 €.

BANDE DESSINÉE. En 2002, Jean-Pierre Levaray nous racontait son expérience d’ouvrier dans Putain d’usine. Ce livre avait été publié sous forme de bande dessinée par Efix. Les deux auteurs renouvellent leur collaboration en publiant Les fantômes du Vieux Bourg. Cette adaptation du recueil de nouvelles À quelques pas de l’usine, met en scène des laissés-pour-compte vivant dans un quartier presque abandonné d’une cité industrielle normande.
Les fantômes du Vieux Bourg par Efix et Jean-Pierre Levaray. Petit à petit, 2008. 138 p. 14,90 €. À quelques pas de l’usine par Jean-Pierre Levaray. Chant d’orties, 2008. 111 p. 11 €.

ANDRÉ BERNARD. Né en 1937, André Bernard a été un réfractaire à la guerre d’Algérie en militant dans le cadre de l’Action civique non-violente. De 1965 à 1974, il a participé à la revue Anarchisme et non-violence. À partir de 1976, il a participé aux activités du groupe surréaliste de Paris. Depuis 1992, il a participé à la confection de maquettes de plusieurs revues du mouvement libertaire. Il nous propose dans ce beau recueil grand format des collages, des poèmes et des textes courts.
Ma chandelle est vive, je n’ai pas de Dieu par André Bernard. Atelier de création libertaire, 2008. 127 p. 20 €.

COUSTURIER. Lucie Cousturier (1876-1925) fit partie des néo-impressionnistes. Elle fréquentait les peintres anarchistes Maximilien Luce, Paul Signac, Henri Edmond Cross et Théo Van Rysselberghe ainsi que le critique d’art Félix Fénéon. Pendant la Première Guerre mondiale, à Fréjus, elle sympathisa avec les soldats venus d’Afrique noire, créant pour eux une école et une méthode d’enseignement. En 1921 et 1922, elle visite plusieurs colonies françaises : le Sénégal, la Guinée et le Mali. À la suite de ses rencontres, elle écrivit trois livres. Elle y décrit la vie des Africains et y dénonce les méfaits du colonialisme. Adèle de Lanfranchi a écrit la première biographie de cette artiste méconnue. Par ailleurs on pourra lire les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2008 à Fréjus.
Lucie Cousturier (1876-1925) par Adèle de Lanfranchi. A de Lanfranchi, 2008. 192 p. 50 €. Le livre est disponible uniquement chez l’auteure : A. de Lanfranchi, 48 rue du Général Foy, 75008 Paris (courriel : adeledelanfranchi@hotmail.fr). Lucie Cousturier, les tirailleurs sénégalais et la question coloniale : actes du colloque international, Fréjus, 13-14 juin 2008 ; argumentés de lettres adressées à Paul Signac et Léon Werth. L’Harmattan, 2009. 340 p. 30 €. Des inconnus chez moi par Lucie Cousturier. L’Harmattan, 2001. 234 p. (Autrement mêmes). 22 €. Mes inconnus chez eux : 1 : mon amie Fatou, citadine par Lucie Cousturier. L’Harmattan, 2003. 144 p. (Autrement mêmes). 16 €. Mes inconnus chez eux : 2 : mon ami Soumaré, laptot par Lucie Cousturier. L’Harmattan, 2003. 184 p. (Autrement mêmes). 16 €.

GRAVURES. Ce livre rassemble quatre histoires sans paroles qui reflètent le climat social et politique de la première moitié du XXe siècle : la grande dépression, les injustices, les luttes ouvrières, la guerre et la peur des armes de destruction massive. L’introduction explique les techniques des graveurs. Le recueil contient les versions intégrales de La passion d’un homme (1928) de Frans Masereel, Le pèlerinage sauvage (1932) de Lynd Ward, Col blanc (1938) de Giacomo Patri et Croix du sud (1951) de Laurence Hyde.
Gravures rebelles : 4 romans graphiques. L’Échappée, 2008. 416 p. (Action graphique). 22 €. CIRA


HISTOIRE
ANTISÉMITISME. Éric Fournier nous présente un épisode peu connu de l’affaire Dreyfus. Une corporation entière, les bouchers de La Villette, avait en effet rejoint les mouvements antisémites sous la direction du marquis de Morès et de l’agitateur Jules Guérin. Ces bouchers ont servi de troupes de choc aux nationalistes : bagarres dans les rues, meetings agités. Les anarchistes, en particulier Sébastien Faure, ont dénoncé les agissements de ces bouchers en les tournant en ridicule et en les affrontant parfois physiquement.
La Cité du sang : les bouchers de La Villette contre Dreyfus par Éric Fournier ; illustrations de Gil. Libertalia, 2008. 147 p. 13 €.

ZENZL MÜHSAM. Née en Bavière en 1884, elle devient la compagne d’Erich Mühsam en 1915. Comme lui, elle est militante anarchiste et participe en 1919 à la République des Conseils de Bavière. Après l’assassinat d’Erich par les nazis en 1934, elle se réfugie à Prague puis à Moscou. Arrêtée en 1938 par les sbires de Staline, elle reste au goulag jusqu’en 1947. De 1955 jusqu’à sa mort en 1962, elle vit en Allemagne de l’Est. Dans ce recueil, on lira les lettres que Zenzl a écrites à Erich lorsqu’il était en prison puis les lettres à ses amis Rudolf et Milly Rocker, Emma Goldman et d’autres ainsi que des éléments biographiques de Zenzl et quelques textes d’Erich.
Une vie de révolte par Zenzl Mühsam. La Digitale, 2008. 243 p. 18 €.

RÉVOLUTION FRANÇAISE. Claude Guillon s’est intéressé à la frange la plus radicale de la Révolution française. En 1792-1793, les Enragés ont réclamé la démocratie directe, le droit de tous aux produits de base, la pleine citoyenneté des femmes, des sanctions contre les spéculateurs… Ils s’opposaient aux modérés qui voulaient en finir avec l’idée de révolution. De leur côté, les éditions Spartacus rééditent un texte de Maurice Dommanget de 1922 consacré à Babeuf et à la conjuration des Égaux. En 1796, les Égaux voulaient, eux aussi, continuer la révolution contre le Directoire, de manière plus dirigiste que les Enragés. Babeuf est en effet considéré comme le précurseur du courant communiste.
Notre patience est à bout : 1792-1793, les écrits des Enragé(e)s par Claude Guillon. IMHO, 2009. 174 p. (Radicaux libres). 15 €. Babeuf et la conjuration des Égaux par Maurice Dommanget. Spartacus, 2009. 96 p. 9 €.

LITTÉRATURES
COSSERY. Né au Caire en 1913, Albert Cossery est un écrivain de langue française dont l’œuvre se limite à neuf romans ayant l’Égypte pour décor. Ses personnages font l’apologie de la paresse et de la consommation de haschich. Ils refusent le progrès imbécile et la possession de biens matériels. Ils critiquent les possédants et les représentants de l’autorité. À une révolution violente, ils préfèrent l’humour, la dérision et le farniente. Ils professent une sorte d’anarchisme individualiste. Albert Cossery est mort à Paris où il vivait dans un hôtel depuis 1945. Raymond Espinose lui consacre un essai. Le dessinateur de bande dessinée Golo a adapté Mendiants et orgueilleux en 1993. Futuropolis réédite aujourd’hui cette BD. Habitant au Caire depuis de nombreuses années, Golo décrit dans Mes mille et une nuits au Caire la vie quotidienne de ses habitants.
Albert Cossery, une éthique de la dérision par Raymond Espinose. Orizons, 2009. 88 p. 11 €. Mendiants et orgueilleux par Golo, d’après Albert Cossery. Futuropolis, 2009. 80 p. 17 €. Mes mille et une nuits au Caire : 1 par Golo. Futuropolis, 2009. 92 p. 17 €.

DARIEN. Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien (1862-1921) est apprécié dans les milieux libertaires. Auteur de romans (L’épaulette, Biribi, Le voleur…), il est l’un des pamphlétaires le plus virulent de cette fin de XIXe siècle. Il collabore à plusieurs revues anarchistes, parmi lesquelles L’Escarmouche, L’Ennemi du peuple et L’En dehors de Zo d’Axa. L’Ennemi du peuple est un recueil d’articles dans lesquels il dénonce aussi bien les maîtres que les esclaves. De son côté Georges Randal, le héros du Voleur, a décidé de dire non à la bourgeoisie, à l’ordre, aux politiciens…
L’ennemi du peuple par Georges Darien. L’Âge d’homme, 2009. 186 p. (Le livre carabiné). 17 €. Le voleur par Georges Darien. Nouvelle édition. Gallimard, 2009. 512 p. (Folio classique ; 1798). 7 €.

DESCAVES. L’écrivain libertaire Lucien Descaves (1861-1949) est l’auteur de Sous-offs (1889), ouvrage antimilitariste qui lui valut des poursuites judiciaires. Il a collaboré à L’Endehors de Zo d’Axa et aux Temps nouveaux de Jean Grave. Il est l’auteur de romans et de pièces de théâtre qui évoquent la Commune de Paris, les milieux libres, les vagabonds… Il a rassemblé un grand nombre de documents sur la Commune. En 2005, un colloque lui a été consacré à Brest et l’Association des amis de Lucien Descaves a été fondée en 2006. Elle a publié le premier numéro de son bulletin annuel en 2008.
Lucien Descaves : colloque de Brest, 2005 : textes rassemblés par Pierre-Jean Dufief. Du Lérot, 2008. 312 p. (D’après nature). 35 €. L’Atelier des lettres n° 1 : Association des amis de Lucien Descaves. Publibook, 2008. 169 p. 20 € (plus 3 € de port, chèque à l’ordre de L’Atelier des lettres).
Adresse : Association des amis de Lucien Descaves, Jean de Palacio, 9 rue Le Guen de Kerangall, Recouvrance, 29200 Brest (courriel : postmaster@luciendescaves.fr).
Sur Internet : http://www.luciendescaves.fr

ÉCRIVAINS. Caroline Granier a soutenu en 2003 une thèse sur les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle. Celle-ci vient d’être publiée par les éditions Ressouvenances. L’auteure s’interroge sur l’existence d’une littérature anarchiste, elle explore les thèmes abordés, elle montre l’influence de ces écrivains sur les futures avant-gardes. Elle présente les principales œuvres et fait le portrait de ces auteurs parmi lesquels on peut citer Jules Vallès, Louise Michel, Georges Darien, Charles Malato, Émile Pouget, Bernard Lazare, Mécislas Golberg, Séverine, André Léo, Octave Mirbeau, Jean Grave, Sébastien Faure, Georges Eekhoud, Zo d’Axa, Han Ryner ou bien Victor Barrucand.
Les briseurs de formules : les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle par Caroline Granier. Ressouvenances, 2008. 469 p. 35 €.

LAUDE. André Laude (1936-1995) était poète et communiste libertaire. Il a soutenu les opprimés de l’Algérie au Vietnam en passant par l’Amérique latine. Il a défendu les cultures bretonne et occitane. C’est le poète de la contestation et de la révolte. L’Association des amis d’André Laude a été créée pour sortir son œuvre de l’oubli. Elle vient de publier un premier Cahier.
Œuvre poétique d’André Laude. La Différence, 2008. 729 p. 49 €.
Adresse : Les Amis d’André Laude chez André Cuzon, 12 avenue Dumont, 93600 Aulnay-sous-Bois (tél. : 01 48 66 18 88 ; courriel : acuzon@wanadoo.fr). L’adhésion, de 15 euros minimum, permet de recevoir un Cahier annuel.
MAI HORS SAISON. N° 15, 2008. 79 p. 8 € port compris. Revue indépendante de poésie, Mai hors saison a été créée en 1969 et a paru de manière épisodique. Ses numéros ont toujours trouvé à s’articuler autour du concept clé de révélation-révolution (hérité du Grand Jeu des années 1930). La liste des auteurs publiés est remarquable (Armand Robin, Daniel Giraud, , Charles Juliet, Georges Haldas, Daniel Biga, William Burroughs…). Au sommaire de ce numéro : Nanao Sakaki, un poète vagabond dans l’esprit de la Beat Generation, Serge Sautreau, signataire d’un des manifestes poétiques marquants des années 1970, Paul Valet, poète révolté injustement méconnu ainsi que des témoignages de Jean-Pierre Bégot et Guy Benoit sur la guerre d’Algérie alors qu’ils étaient appelés. Mai hors saison publie par ailleurs un recueil de poésies se Guy Benoît.
La salle du bout par Guy Benoît ; encres de Chine et photographies de Daniel Pontoreau. Mai hors saison, 2008. 78 p. 10 €.
Adresse : Mai hors saison, 8 place de L’Église, 53470 Sacé.

Quinzinzinzili. N° 5, hiver 2009. 32 p. 5 €. Ce trimestriel a le même titre que celui d’un roman de contre-utopie publié en 1935 par Régis Messac (1893-1945). Celui-ci était enseignant, proche des libertaires et des écrivains prolétariens. Il est l’auteur de l’une des premières thèses sur le roman policier. Membre de la Résistance, il est déporté et il meurt quelque part en Allemagne. La revue publie des études sur Messac et ses amis ainsi que des extraits de son œuvre, en particulier ses chroniques littéraires.
Adresse : Société des amis de Régis Messac, 71 rue de Tolbiac, 75013 Paris (tél. : 09 54 13 87 88 ; courriel : amis@regis-messac.fr). L’abonnement est de 18 euros pour un an (chèque à l’ordre de la Société des amis de Régis Messac). Sur Internet : www.regis-messac.fr

RAFANELLI. Le 27 janvier 2007, l’Archivio Famiglia Berneri-Aurelio Chessa organisait une journée d’études consacrée à Leda Rafanelli (1880-1971). Cette anarchiste individualiste a été éditrice, a publié de nombreux livres (essais, romans, poésie, contes pour les enfants) et a écrit des articles dans plusieurs journaux. Les interventions de cette journée sont désormais réunies dans un livre.
Leda Rafanelli : tra letteratura e anarchia édité par Fiamma Chessa. Biblioteca Panizzi : Archivio Famiglia Berneri-Aurelio Chessa, 2008. 287 p. 16 €.
Adresse : Archivio Famiglia Berneri-Aurelio Chessa, via Tavolata 6, 42100 Reggio Emilia (tél. : 0522 439323 ; courriel archivioberneri@virgilio.it).

ARMAND ROBIN. Né en Bretagne, Armand Robin (1912-1961) fut polyglotte, poète, critique, mais aussi un traducteur de génie. Il a traduit des textes de vingt-deux langues différentes. Après un voyage en URSS en 1933, il dénonce le stalinisme, puis après la Guerre, adhère à la Fédération anarchiste. Anne-Marie Lilti est maître de conférence en littérature française à l’université de Cergy-Pontoise. Ses recherches concernent la poésie contemporaine et plus particulièrement le rapport des poètes à la langue.
Armand Robin : le poète indésirable par Anne-Marie Lilti. Aden, 2008. 349 p. (Le cercle des poètes disparus). 28 €.

TRAVEN. La vie de l’écrivain B. Traven (1882 ?-1969) reste encore mystérieuse car il a toujours cherché à brouiller les pistes. Sous son vrai nom Ret Marut, il a collaboré à la revue radicale Der Ziegelbrenner (Le Briquetier, 1917-1921) et a participé à la Révolution des Conseils à Munich en tant qu’anarchiste. Il échappe à la répression et après une longue errance, il se réfugie au Mexique où il écrira la plupart des ses livres devenus des classiques du roman d’aventure engagé. Sa biographie écrite par Rolf Recknagel est la première publiée en langue française. Son chef d’œuvre Le trésor de la Sierra Madre(1927) est réédité dans une nouvelle traduction intégrale. Ce texte a été adapté au cinéma par John Huston en 1948, il met en scène trois chercheurs d’or confrontés à la misère, l’avidité et la violence.
Insaisissable : les aventures de B. Traven par Rolf Recknagel ; traduit de l’allemand par Adèle Zwicker. L’Insomniaque, 2009. 352 p. 18 €. Le trésor de la Sierra Madre par B. Traven. Sillage, 2008. 313 p. 19,50 €.

YOULOUNTAS. Les activités de Yannis Youlountas sont multiples. Cet anarchiste d’origine grecque est poète, essayiste et romancier, il anime des cafés philo et des ateliers d’écriture scolaires dans le Tarn. Il fait des spectacles et des récitals. Aux côtés de la Confédération paysanne, il s’est opposé aux cultures d’OGM. Les Lèvres d’Athènes est son premier roman.
Poèmes ignobles : contre une poésie de l’ennui et de la bienséance par Yannis Youlountas. 3e édition. La Gouttière, 2008. 111 p. 10 €. Les lèvres d’Athènes par Yannis Youlountas La Gouttière, 2008. 170 p. 15 €.
Sur Internet : www.youlountas.net

CATHY YTAK. Cathy Ytak collabore au site Internet L’éphéméride anarchiste, elle a également conçu le site Anarchisme et naturisme. Elle est écrivain et publie des livres pour les enfants, les adolescents et les adultes. Rendez-vous sur le lac et Rien que ta peau sont deux courts romans mettant en scène des adolescents à la découverte de l’amour dans le décor enneigé du Jura. Après le succès de ses ouvrages sur la fabrication du pain à la maison, Cathy Ytak propose maintenant des recettes de yaourts. Cathy Ytak est aussi traductrice du catalan. Elle a traduit Lluís-Anton Baulenas qui dans Des noms sur le sable raconte l’histoire d’une femme contrainte à l’exil en 1939. Du Portugal, elle rejoindra l’Angola en lutte pour son indépendance
Rendez-vous sur le lac par Cathy Ytak. La Cabane sur le chien, 2008. 109 p. 7,50 €. Rien que ta peau par Cathy Ytak. Actes sud junior, 2008. 80 p. (D’une seule voix). 7,80 €. Mes petits pots de yaourt par Cathy Ytak ; photographies de David Japy. Marabout, 2008. 72 p. (Petits plats Marabout). 7,90 €. Des noms sur le sable par Lluís-Anton Baulenas ; traduit par Cathy Ytak. Flammarion, 2008. 412 p. 22 €.
Sur Internet, le blog de Cathy Ytak : http://www.ytak.fr/

MUSIQUES
ÉLISABETH. « Anarchiste tendance Élizabeth », elle nous propose dans son sixième album douze chansons de révolte écrites par Rolland Hénault. On y écoutera une dénonciation de la guerre et des injustices ainsi qu’une parodie de George Sand. Fermer sa gueule : chansons d’Élizabeth. Éditions de l’Impossible, 2009. 1 disque compact. 18 € (port compris). Adresse : Éditions de l’Impossible, BP 321, 78703 Conflans cedex (tél. : 01 34 90 98 67 ; courriel : editions.impossible@yahoo.fr). Sur Internet : http://elize-chanson.overblog.com

FERRÉ. Les Éditions Libertaires publient un nouvel hommage au chanteur Léo Ferré (1916-2003). Michel Perraudeau est universitaire, il insiste sur les idées anarchistes dans l’œuvre poétique de Ferré. Une autre biographie est proposée par les éditions Alphée-J.-P. Bertrand. L’auteur, Jean-Éric Perrin est journaliste dans des revues musicales.
Léo Ferré : poétique du libertaire par Michel Perraudeau. Les Éditions Libertaires, 2008. 92 p. (Graine d’ananar). 10 €. CIRA Léo Ferré : poète et rebelle par Jean-Éric Perrin. Alphée-J.-P. Bertrand, 2008. 235 p. (Édit plus). 19,90 €.


THÉORIES & PRATIQUES
DE CLEYRE. Pionnière du féminisme américain, poétesse, musicienne, Voltairine De Cleyre (1866–1912) se définissait comme une « anarchiste sans qualificatif » et s’intéressait à un très large éventail de sujets : l’économie, la libre pensée, la philosophie, la religion, la criminologie, la littérature et l’action directe non violente. Cet ouvrage est le premier titre publié en français de Voltairine De Cleyre. Il réunit 16 essais majeurs qui couvrent l’ensemble de son parcours ainsi que 14 poèmes. Ces textes sont précédés d’une substantielle introduction et sont suivis d’une chronologie et d’une riche bibliographie.
D’espoir et de raison : écrits d’une insoumise par Voltairine De Cleyre ; textes réunis et présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre. Montréal : Lux, 2008. 328 p. (Instinct de liberté). 28,45 $ canadiens.

ÉLECTIONS . Octave Mirbeau (1848-1917), écrivain anarchiste pourfendeur de la bourgeoisie, signe en 1888 un article intitulé La grève des électeurs. Ce texte est depuis régulièrement réédité car il reste toujours d’actualité. « Voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? ».
La grève des électeurs par Octave Mirbeau. Allia, 2009. 48 p. 3 €.

KROPOTKINE. Pierre Kropotkine (1842-1921), est l’un des théoriciens les plus connus de l’anarchisme. Issu de la haute noblesse moscovite, il quitte l’armée en 1867 pour étudier les mathématiques et la géographie. Il est l’auteur de plusieurs travaux sur l’Asie septentrionale. Dès 1872, il fait partie de la Fédération jurassienne de la Première Internationale. Il est emprisonné à Saint-Pétersbourg en 1874 et s’évade deux ans plus tard. Il mène une action militante en Suisse, en France et en Grande-Bretagne puis retourne en Russie en 1917 où il meurt en 1921. Plusieurs de ses textes théoriques et biographiques viennent d’être réédités. Son projet de société idéale se base sur les principes communistes anarchistes. L’entraide reste un livre essentiel de la biologie évolutive et de l’étude des sociétés, il y pose les fondements d’une éthique libertaire.
La Commune ; suivi de La Commune de Paris par Pierre Kropotkine. L’Altiplano, 2008. 80 p. (Flash-back. Essai). 3 €. Dans les prisons russes et françaises par Pierre Kropotkine. Le Temps des cerises, 2009. 148 p. 15 €. L’entraide par Pierre Kropotkine. Bruxelles : Aden, 2009. 192 p. (Grande bibliothèque d’Aden). 22 €. L’esprit de révolte par Pierre Kropotkine ; préface de Roger Dadoun. Manucius, 2009. 72 p. 5 €. Mémoires d’un révolutionnaire par Pierre Kropotkine. Éd. de l’Aube, 2008. 450 p. (L’Aube poche essai. L’école des idées). 29,90 €.

LANDAUER. Gustav Landauer (1871-1919) est l’une des principales figures intellectuelles du mouvement anarchiste allemand. Ses essais et articles tentent de définir les conditions de possibilité du socialisme libertaire. Il y dénonce ses ennemis : l’État bismarckien et le luthérianisme mais également la social-démocratie et le marxisme. En novembre 1918, il participe à la République des conseils de Bavière qui sera réduite par l’armée et les corps francs en 1919. Gustav Landauer est alors sauvagement assassiné. On pourra également lire son texte le plus célèbre La révolution.
La communauté par le retrait ; et autres essais par Gustav Landauer. Éd. du Sandre, 2008. 294 p. 28 €. La révolution par Gustav Landauer ; traduit de l’allemand par Louis Janover et Margaret Manale. Sulliver, 2006. 208 p. 17 €.

TSIGANES. Claire Auzias est l’auteure de plusieurs études sur les Tsiganes. Dans ce livre, elle donne la parole à vingt-sept femmes romnia (Tsiganes, Manouches, Sinti, Voyageuses, Gitanes, Yenishes). Elle les a rencontrées dans diverses régions de France, en Suisse et en Roumanie. Elles disent leur vie quotidienne, leurs traditions, leurs fiertés, leurs luttes et leurs défaites. Pour le quarantième anniversaire de la naissance du MLF, c’est l’occasion de lire des témoignages rares.
Chœur des femmes tsiganes par Claire Auzias ; photographies d’Éric Roset. Égrégores, 2009. 491 p. 19 €.

Unabomber. De son vrai nom Theodore John Kaczynski, Unabomber est né en 1942 dans l’Illinois. Pendant 18 ans, ce mathématicien s’est battu contre ce qu’il percevait comme le démon du progrès technologique. Il a envoyé des colis piégés à diverses personnalités (travaillant dans l’aviation, l’informatique, la publicité…), faisant trois morts et 29 blessés. Il a été arrêté en 1996 puis a ensuite été condamné à la prison à perpétuité. Les éditions Xenia ont réuni l’ensemble de ses écrits. Il y dénonce les méfaits de la société techno-industrielle incapable de se réformer et soutient que seule la révolution pourra mettre fin à un suicide programmé.
L’effondrement du système technologique par Theodore J. Kaczynski. Vevey (Suisse) : Xenia, 2008. 434 p. 25 €.
Ces notices, rédigées par Felip Équy, sont extraites de La Feuille d’infos du CIRA (108 numéros depuis novembre 1999).
CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHES SUR L’ANARCHISME.
3 rue Saint-Dominique, 13001 Marseille.
Permanences du mardi au vendredi de 15 heures à 18 heures 30 avec une prolongation le mardi jusqu’à 21 heures.
Téléphone : 09 50 51 18 09 (tarif local en France). Télécopie : 04 91 56 24 17.
Courriel : cira.marseille@free.fr Sur Internet : http://cira.marseille.free.fr
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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