Bonjour,
Vermingot a écrit: ... de gens proclamés anarchistes et qui durant une occupation de la Fac de ma ville ... s’adonnaient à des actions qui avaient pour but de fermer la discussion pour s'imposer comme unique alternative en vue des élections étudiantes. (Ce qui est pour moi aux antipodes de l'anarchisme, ...
Je partage ta conclusion : on peut dire clairement que ces gens ne sont pas des anarchistes.
Les systèmes électoraux tels ceux mis en place dans les facs formalisent une délégation de pouvoir (du pouvoir que chacun a sur lui-même) qui le concentre sur quelques individus pour un temps donné. C'est une des multiples formes possibles de soumission, et les anarchistes ne peuvent qu'être que contre. Ajoutons que, dans une fac, les "pouvoirs" du conseil d'administration sont ridicules et toujours, in fine, sous la tutelle de l'Etat (qui pourrait donc y mettre bon ordre si par cas, ce qui ne se produit jamais, il y avait des "débordements").
Si des étudiants soi-disant anarchistes se présentent aux élections pour flatter leur narcissisme, commencer à grappiller des avantages personnels... ils montrent que non seulement ils ne sont pas anarchistes, mais qu'ils vont devenir les meilleurs supports du système (beaucoup de soi-disant étudiants révolutionnaires - qui ne l'étaient pas plus que le pape - sont devenus des politiciens aguerris, des journalistes pervers, de très méchants hauts fonctionnaires...).
Si des étudiants soi-disant anarchistes se présentent aux élections en pensant "changer les choses de l'intérieur" (ou, dans une version plus "radicale", "dynamiter les choses de l'intérieur...) ils montrent que non seulement ils ne sont pas anarchistes, mais qu'en plus ils sont de parfaits imbéciles qui n'ont rien compris au milieu dans lequel ils évoluent.
Pas du tout anarchistes, selon les cas opportunistes ou crétins, voilà ce que l'on peut dire de ces gens d'après le petit résumé de la situation que tu proposes.
Amicalement.