L’Echappée chez Finkielkraut ou du sens du timing chez les « penseurs critiques »publié par Yves, le dimanche 2 mars 2014
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Comme chacun sait, Alain Finkielkraut devait être cité comme témoin par la défense de M. Renaud Camus le 22 février 2014, il y a donc une semaine, dans un procès pour incitation à la haine raciale, engagé contre son compère Renaud Camus, écrivain raciste et antisémite militant, grand pote des Identitaires et du Front national. Finkielkraut s’est finalement décommandé... pour ne pas avoir à critiquer publiquement son ami !
On rappellera aussi que le mensuel "Causeur" a récemment donné longuement la parole à l’antisémite Dieudonné, et que M. Finkielkraut participe aussi à ce mensuel réactionnaire...
A mon humble avis, ce n’est jamais le bon moment pour se faire inviter chez ce monsieur sur France Culture, mais on pouvait s’attendre à ce qu’un "libertaire", adepte de la "pensée critique" attende au moins quelques semaines, pour que sa collaboration au cirque de Finkielkraut soit moins voyante et moins compromettante. Mais c’est justement ce moment, où les choix politiques réactionnaires de M. Finkielkraut sont particulièrement médiatisés, qu’a choisi un des animateurs des Editions l’Echappée pour aller vendre son livre dans son émission....
Je ne peux qu’approuver le petit billet paru sur Indymedia à ce propos et que je reproduis ci-dessous. Ceux qui veulent écouter l’émission peuvent cliquer sur le lien à la fin de l’article posté sur Indymedia..
Et ceux qui veulent connaître les récents choix éditoriaux de l’Echappée pourront se reporter à cet article sur Michéa....
http://www.mondialisme.org/spip.php...
et à une émission sur Radio Vosstanie restranscrite ici
http://vosstanie.blogspot.fr/2014/0...
Y.C., Ni patrie ni frontières, 2/3/2014
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https://paris.indymedia.org/spip.ph...
Les libertaires enfin représentés par L’échappée sur France Culture
Ce matin, samedi 1er mars 2014, Cédric Biagini, « animateur des éditions l’Echappée », « participant à la revue Offensive », trimestriel de l’OLS, organisation née d’une scission du groupe antifasciste SCALP et qui tient boutique à Quilombo, aujourd’hui « graphiste indépendant » techno-obsessionnel à tendance technophobe (comme il se doit), est reçu sur France Culture. Mais quelle est l’émission qui donne généreusement cette place aux libertaires ? « Les nouveaux chemins de la connaissance », l’émission de philosophie du matin ? Non. « La grande table » alors, l’émission culturelle du midi ? Le « Journal de la culture » du soir ? Pas du tout. Sinon ce doit être « Place de la toile » qui parle du numérique, puisque c’est l’une de ses principales obsessions ? Non plus. Bizarre. Tiens, c’est l’émission des constipés réacs du samedi matin, « Répliques » d’Alain Finkielkraut, qui le reçoit sur l’air de « le numérique à l’école c’est très grave, c’est une drogue, ça risque de rendre la jeunesse autonome (sic), et ça fait perdre le sens de la famille ».
Pas étonnant que les éditions l’Echappée n’aient pas retiré de la vente leur bouquin Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques, qui contient (par erreur…) en plus d’un point de vue globalement réac, un texte d’un mec lié à Egalité et Réconciliation d’Alain Soral, et un autre d’un défenseur catholique de la famille contre l’introduction de la théorie des genres à l’école. Mais de quelle radicalité nous parle-t-on ? Il est peut-être temps que tout cela cesse ?
Si la révolution est numérique, comme est titrée l’émission du jour, contre-révolutionnaires oecuméniques, encore un effort !