distribution de la presse libertaire

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Messagede hocus le Mar 11 Jan 2011 19:55

J'ouvre ce topic pour rassembler les infos à ce sujet, et, en parallèle, discuter pour voir s'il serait pas possible d'organiser un réseau de distribution indépendant et non marchand. (pour qu'on puisse trouver la presse libertaire en kiosques magré la "réforme" de presstalis)

J'ai pas encore trouvé beaucoup d'infos sur la façon dont marche le système de distribution, et sur ce qu'il est possible de faire. J'vais me mettre au travail.

Si vous vous y connaissez, ce serait sympa de partager vos connaissances.


Y a déjà des infos là sur presstalis, la société qui a le quasi monopole de la distribution de la presse, et qui a été " réformée " récemment : viewtopic.php?f=9&t=4802&p=76816

Ca a mis notamment "courant alternatif" dans la mouise pour la distribution en kiosque apparemment : viewtopic.php?f=16&t=4913&p=78590

Sur la grève récente à Presstalis : http://www.humanite.fr/06_12_2010-la-di ... ion-459405

EDIT: une histoire des NMPP , nouvelles messageries de presse parisienne, ancien nom de Presstalis, "Des journaux plein les mains L'histoire des NMPP, 1945-1990" : http://membres.multimania.fr/BernardGir ... maire.html

EDIT: Wikimerdia, sur la vente au numéro : http://fr.wikipedia.org/wiki/Presse_%C3 ... stribution

Le diffuseur de presse (plus connu sous le nom de « marchand de journaux ») est responsable d'un commerce indépendant de proximité. Les Diffuseurs perçoivent pour la vente de la journaux et publications une commission qui est calculée sur les ventes réalisées (montant fort des ventes). Les frais des livraisons appelés frais de service à domicile sont en partie à la charge des diffuseurs de presse. Leur statut juridique est le même que celui du Dépositaire Central de Presse à savoir celui de commissionnaire ducroire au sens de l'article L132-1 du Code Commerce doublé d'un Contrat de Dépôt. Son client est bien le Dépositaire Central de Presse qui le rémunère par une commission sur le produit de la vente. Cette commission est versée par le biais du Relevé Général Hebdomadaire, pièce comptable établie par le Dépositaire Central et qui récapitule toutes les opérations de la semaine (fournis - invendus - le produit de la vente à récupérer par le Dépositaire, la commission à verser, dans le cadre d'une compensation de créance, par le Dépositaire au Diffuseur).


J'ai rien compris. :marteau:
hocus
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede vroum le Jeu 13 Jan 2011 21:43

je sais pas trop ou poster cet article :

Grève à Presstalis

in Le Monde libertaire n°1618 (13-19 janvier 2011)

http://www.monde-libertaire.fr/syndicalisme/item/14137

Pourquoi n’avez-vous pas trouvé votre Monde libertaire dans les kiosques dernièrement ? C’est simple, parce que les employés de Presstalis (anciennement NMPP) étaient en grève illimitée. Pas reconductible ou avec un préavis. Non, jusqu’à obtention d’un accord.
Je vais essayer de vous expliquer les arcanes de la distribution des journaux et revues, qu’en argot professionnel on appelle le « papier ». Les grévistes sont les commis qui durant la nuit trient la presse, acheminée par camions depuis les imprimeries jusqu’aux trois dépôts parisiens. Immenses navettes où les employés comptent, ficellent et mettent en case les paquets destinés à chaque diffuseur parisien.
Presstalis ayant subi une perte de 24 millions d’euros, décide donc de supprimer la masse salariale, considérant que les commis sont trop payés, une antienne bien connue du capital, et de donner le boulot à Géodis, une messagerie privée qui paye ses employés au Smic, ne conservant que le traitement des quotidiens, « bâton merdeux » et déficitaire de la distribution. Ce qui est incroyable c’est que Presstaliss est normalement une coopérative d’éditeurs qui doit redistribuer des bénéfices, mais qui avait l’habitude que l’état ou Lagardère (Hachette) la renfloue chaque année. Cette fois, l’État a dit non, se disant en faillite (sic !), quant à Lagardère il ne veut plus miser sur le support écrit, il a déjà mis en vente ses filiales prestigieuses à l’étranger (tous ses magazines de déco et de mode.)
Les commis, syndiqués CGT de la branche du Livre, sont donc passés à l’action, bloquant le papier dans les dépôts ; au début, les publications, puis voyant que personne ne parlait de cette grève oubliée, empêchant aussi les quotidiens d’être distribués.
Donc, récapitulons, ce ne sont pas les imprimeries, ni les porteurs qui faisaient grève, mais ces employés de nuit de Presstalis qui, voyant que leur employeur essayait de mettre en place des plateformes de secours, passèrent à l’action directe, les attaquèrent. Et, pour la première fois, Presstalis appela la police.
Trois grévistes furent mis en garde à vue. Le blocage des quotidiens les fit sortir aussitôt ! Durant ce conflit, on a vu émerger l’apparition de Mediakiosk (ancienne AAP), qui est un organisme fabriquant les kiosques à journaux et vivant de la publicité affichée dessus. Depuis plusieurs années, la Ville de Paris leur a octroyé une délégation de service public (contre l’avis des syndicats de kiosquiers parisiens – édicules en surface).
Mediakiosk a aidé Presstalis à distribuer le papier, agissant en « jaune », et on a pu s’étonner de voir des électriciens porter les journaux. Mediakiosk est une filiale de Hachette, comme Presstalis, qui avait auparavant le monopole de la distribution mais l’avait perdu en 1945 puisque frappée d’indignité nationale pour collaboration étroite avec la propagande nazie.
De cet esprit de la Résistance était née en 1947 la fameuse loi Bichet, obligeant les gros groupes de presse à payer pour la diffusion des petits titres, en particulier à teneur politique ; dont Le Monde libertaire fait partie.
Cette loi Bichet est de plus en plus contournée actuellement, et les petits titres d’expression libre sont tous menacés à court terme. Le support écrit va-t-il pousser son chant du cygne ?
Au bout de trois semaines de conflit, un accord a finalement été signé entre les ouvriers du Livre et Presstalis. Pas de licenciements. Sur 170 employés, 110 continuent de travailler, les autres, plus âgés (nés en 1956 et avant), partent en préretraite. C’est une sorte de plan social que Sarkozy avait interdit, mais lorsque les pressions sont déterminées, le pouvoir recule parfois. Mais attention, c’est, à mon avis, une victoire à la Pyrrhus…
Deux des trois centres sont fermés, une grande partie du traitement des publications part pour la sous-traitance. En cas de nouveau conflit, les commis seront beaucoup moins nombreux et bloqueront moins de titres !
En outre, pour la pléthore de cadres (170), rien n’a été signé et ils se réservent le droit de reprendre une grève… Presstalis ressemble d’ailleurs à une armée sud-américaine où les généraux sont aussi nombreux que les soldats, et ça à la suite de la mécanisation à outrance. Au final, leur sort est déjà réglé… De nouveaux blocages sont donc à prévoir. La grève fut combative, mais sa popularisation très mal orchestrée, le conflit étant resté très corporatiste et ayant la volonté de laver son linge sale en famille.
Le profane de la rue voulant acheter son journal ne comprend jamais pourquoi il ne le trouve pas ! Lorsque j’ai proposé par téléphone aux commis CGT de s’exprimer sur les ondes de Radio libertaire, ils m’ont d’abord demandé si c’était une « radio gay » (et pourquoi pas d’ailleurs ?) puis, après un grand silence, m’ont dit qu’ils en référeraient à leur responsable !
J’ai dû leur rappeler que les anarchistes avaient fondé la CGT au siècle dernier et que des tendances anarcho-syndicalistes y subsistaient toujours. En vain !
Un petit mot maintenant sur les kiosquiers (360 sur Paris), pris entre le marteau et l’enclume ! Déjà à l’agonie depuis quelques années à cause de l’effondrement des ventes des titres, torpillés par Internet, les abonnements, les journaux gratuits et la baisse du pouvoir d’achat puisqu’ils sont rétribués à la commission (22 %) et sont travailleurs indépendants. Par tous les temps, ils réceptionnent la presse, la disposent et la vendent. Dernier maillon essentiel de la chaîne, ils ont toujours été les parents pauvres de la profession. Pourtant, en 2005, ils avaient baissé le rideau durant une semaine, bloqué les dépôts, manifesté et réussi à faire augmenter leur commission. Les kiosquiers sont administrés par Mediakiosk qui leur distribuent des aumônes sous forme d’aide financière pour les plus petits (150 environ).
Les syndicats de kiosquiers ont tout de même envoyé une lettre de soutien aux grévistes en demandant à Presstalis de conserver son système actuel de distribution. Les gros éditeurs et leurs messageries, comme d’habitude, divisent pour régner et imposent une multitude de statuts aux différents travailleurs de la presse, essayant de créer une opposition entre eux.
Alors, lecteur du Monde libertaire, lorsque tu achèteras ton canard, jette un œil compatissant au « dernier mohican » du pavé parisien, ces rebelles du bitume, ces forains du papier, si tu as du mal à trouver ton titre, engueule-le gentiment et demande lui de le mettre en service et achète-le lui chaque semaine !
Salut et fraternité.


Patricio Salcedo
Groupe Anartiste de la Fédération anarchiste
Secrétaire général du Syndicat parisien des diffuseurs de presse CGT
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede LaRage le Jeu 13 Jan 2011 21:48

hocus a écrit:
Le diffuseur de presse (plus connu sous le nom de « marchand de journaux ») est responsable d'un commerce indépendant de proximité. Les Diffuseurs perçoivent pour la vente de la journaux et publications une commission qui est calculée sur les ventes réalisées (montant fort des ventes). Les frais des livraisons appelés frais de service à domicile sont en partie à la charge des diffuseurs de presse. Leur statut juridique est le même que celui du Dépositaire Central de Presse à savoir celui de commissionnaire ducroire au sens de l'article L132-1 du Code Commerce doublé d'un Contrat de Dépôt. Son client est bien le Dépositaire Central de Presse qui le rémunère par une commission sur le produit de la vente. Cette commission est versée par le biais du Relevé Général Hebdomadaire, pièce comptable établie par le Dépositaire Central et qui récapitule toutes les opérations de la semaine (fournis - invendus - le produit de la vente à récupérer par le Dépositaire, la commission à verser, dans le cadre d'une compensation de créance, par le Dépositaire au Diffuseur).


J'ai rien compris. :marteau:



C'est pourtant simple : le diffuseur de presse (plus connu sous le nom de « marchand de journaux ») est responsable d'un commerce indépendant de proximité. Les Diffuseurs perçoivent pour la vente de la journaux et publications une commission qui est calculée sur les ventes réalisées (montant fort des ventes). Les frais des livraisons appelés frais de service à domicile sont en partie à la charge des diffuseurs de presse. Leur statut juridique est le même que celui du Dépositaire Central de Presse à savoir celui de commissionnaire ducroire au sens de l'article L132-1 du Code Commerce doublé d'un Contrat de Dépôt. Son client est bien le Dépositaire Central de Presse qui le rémunère par une commission sur le produit de la vente. Cette commission est versée par le biais du Relevé Général Hebdomadaire, pièce comptable établie par le Dépositaire Central et qui récapitule toutes les opérations de la semaine (fournis - invendus - le produit de la vente à récupérer par le Dépositaire, la commission à verser, dans le cadre d'une compensation de créance, par le Dépositaire au Diffuseur). Clair non ? :trinque:
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede hocus le Jeu 13 Jan 2011 22:00

:haha:

trop bon. ^^
hocus
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede hocus le Jeu 13 Jan 2011 22:37

Merci vroum pour l'article.
hocus
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede ChoueTTe le Ven 11 Mar 2011 16:50

C'est pour cela que le Monde Libertaire est passé à 2,50 € et qu' Alternative Libertaire bataille pour se maintenir en kiosques. Presstalis, c'est Lagardère à 49 % donc c'est normal de vouloir flinguer la petite presse.
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede vroum le Jeu 19 Mai 2011 16:45

le journal Alternative Libertaire (AL) risque de quitter les kiosques

http://www.millebabords.org/spip.php?article17561

Si nous ne trouvons pas rapidement de nombreux soutiens financiers d’ici fin mai, le journal Alternative Libertaire (AL) risque de quitter les kiosques.

Pourquoi ?

AL était distribué en kiosque par les NMPP, une coopérative. Sauf que le capitalisme s’attaque à tout en ce moment : les NMPP sont devenues "Presstalis", la coopérative est devenue entreprise, les tarifs ont changé. Là où il y avait obligation de distribuer la presse politique et où le principe de mutualisation prévalait, il y a maintenant une grille tarifaire qui asphyxie la presse de petit tirage. Pour le même nombre de journaux vendus, Presstalis nous réclame de l’argent là où les NMPP nous en reversait.
D’un journal à l’équilibre, il devient déficitaire. Le coût est tel que nous envisageons sérieusement de nous retirer des kiosques.
Ce retrait ne serait pas une bonne nouvelle. AL est distribué dans des milliers de kiosques et est parfois le seul journal militant qu’on y trouve. Le journal est un outil important pour toucher du monde dans des endroits où il n’y a pas forcément de groupe militants constitués. C’est un outil d’information et de débat politique important. Et tout le monde n’a pas accès à internet...

Que faire pour nous aider ?

Il est possible de faire un abonnement de soutien en passant par les Ami-e-s d’AL. Nous avons eu pas mal de promesses, mais qui ne se concrétisent pas forcément. Or, pour nous, l’échéance c’est début juin. Sans augmentation conséquente du nombre d’Ami-e-s d’ici là, nous serons amené-e-s à trouver une solution forcément déplaisante.

Comment faire pour souscrire aux Ami-e-s ?

Il y a 2 types de souscriptions :
- la souscription permanente : Chaque mois, 5 euros + ce que tu veux (1, 5, 10, ou plus si possible). En devenant Ami-e d’AL, tu participes à une souscription permanente, en versant chaque mois une somme minimale. Même modeste, ce sera un coup de pouce précieux. Nous t’invitons à verser une somme régulière par virement automatique mensuel. Cette formule est la plus simple à gérer, pour toi comme pour nous, sans pour autant être contraignante. Elle permet d’établir un soutien dans la durée. Pour cela, remplis la feuille de virement automatique et joins un RIB ou un RIP, avec ton bulletin d’adhésion (en pièce jointe).
- L’adhésion annuelle : Un chèque d’un montant de 25 euros + ce que tu veux (1, 5, 10, ou plus si possible). Chèque à l’ordre d’Alternative Libertaire. Tu es adhérent-e aux Ami-e-s d’AL pour un an à compter de la date d’encaissement du chèque et tu recevras 11 numéros du journal.

Le tout est à envoyer à : Alternative libertaire / BP 295 / 75921 PARIS Cedex 19

Il est possible de passer directement par un-e camarade d’AL de ta connaissance...
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede fabou le Ven 20 Mai 2011 23:22

Ne l'achetez pas, volez le :wink:
fabou
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede fu hsang le Ven 20 Mai 2011 23:32

fabou89 a écrit:Ne l'achetez pas, volez le :wink:


wé c est clair

c est une insulte que de vendre l anarchisme !!!!

héhé
sinon , il existe aussi tout un reseau de presse anarchiste , autonome et critique (basse intensite , tout doit disparaitre , sans remede, , l envolée , le postillon , cheribibi , et bien d autres aussi )
qui ne passe pas par le reseau marchand et qui touche un public assez large quand meme )

question ; est ce que les distributeurs sont exclusifs ??? c est a dire , doit on se limiter a leur reseau de distribution , ou alors , pouvons nous , aussi distribuer dans les reseaux non marchands ???

faire les deux en meme temps , pour simplifier ^^
fu hsang
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede fabou le Sam 21 Mai 2011 00:09

Bon j'avoue que de ne plus voir Courant Alternatif en kiosque ça m'a foutu le cafard, mais la plupart des journaux libertaires sont dispos dans des librairies militantes, dans des infokiosques, lors de tables de presse ou de concerts militants.

De plus, on peut toujours demander à son libraire de commander une publication en particulier.
fabou
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede hocus le Sam 21 Mai 2011 00:11

fu hsang a écrit:sinon , il existe aussi tout un reseau de presse anarchiste , autonome et critique (basse intensite , tout doit disparaitre , sans remede, , l envolée , le postillon , cheribibi , et bien d autres aussi )
qui ne passe pas par le reseau marchand et qui touche un public assez large quand meme )


ah, je connaissais pas tout ça. Je trouve pas ces trucs. Faut que je me rencarde.
hocus
 

Re: distribution de la presse libertaire

Messagede pit le Sam 21 Mai 2011 00:20

La question est pourtant importante et on voit bien là encore différence entre posture et militantisme, parce que les kiosques çà rapporte pas de tunes, çà coute des tunes même, mais çà permet une plus large diffusion. Et c'est assez catastrophique pour la presse libertaire et révolutionnaire ce qu'il se passe actuellement.
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede ninja le Sam 21 Mai 2011 10:35

D'ici dix minutes je décolle, on va vendre comme chaque samedi au marché le ML en même temps que le PN4, notre journal autogéré. Le tout comme d'hab à prix libre. Avant tout le problème c'est est-ce qu'on est dans la rue (et dans les champs) ou pas ? En termes de diffusion militante, perso je pense que la vente hebdo sur le trottoir y'a rien de mieux, si possible à prix libre... après pour les gens isolés y'a le téléchargement libre... Bon c'est vrai faut pouvoir l'assurer, mais les groupes ça sert à ça aussi... c'est important de gueuler après Presstalis, d'ailleurs la FA a été la première à le faire et à tenter de mobiliser les autres orgas par un comm, les autres orgas ont pas donné de nouvelles, je sais pas pourquoi et au fond je m'en cogne. Car à mon avis c'est pas ça le plus important. La question de fond c'est est-ce qu'on est présent-e-s dans la rue - ou pas ?
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede Valerie Solanas le Sam 21 Mai 2011 11:16

pit a écrit:La question est pourtant importante et on voit bien là encore différence entre posture et militantisme, parce que les kiosques çà rapporte pas de tunes, çà coute des tunes même, mais çà permet une plus large diffusion. Et c'est assez catastrophique pour la presse libertaire et révolutionnaire ce qu'il se passe actuellement.

T'as raison Pit, à bas le DIY !!
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede pit le Sam 21 Mai 2011 12:08

où ai-je dis cela ? :roll:
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede anouchka le Sam 21 Mai 2011 13:03

ninja a écrit:D'ici dix minutes je décolle, on va vendre comme chaque samedi au marché le ML en même temps que le PN4, notre journal autogéré. Le tout comme d'hab à prix libre. Avant tout le problème c'est est-ce qu'on est dans la rue (et dans les champs) ou pas ? En termes de diffusion militante, perso je pense que la vente hebdo sur le trottoir y'a rien de mieux, si possible à prix libre... après pour les gens isolés y'a le téléchargement libre... Bon c'est vrai faut pouvoir l'assurer, mais les groupes ça sert à ça aussi... c'est important de gueuler après Presstalis, d'ailleurs la FA a été la première à le faire et à tenter de mobiliser les autres orgas par un comm, les autres orgas ont pas donné de nouvelles, je sais pas pourquoi et au fond je m'en cogne. Car à mon avis c'est pas ça le plus important. La question de fond c'est est-ce qu'on est présent-e-s dans la rue - ou pas ?

le groupe d'ivry est présent tous les dimanches sur une place de marché (au kremlin bicêtre). le bilan contacts est variable mais pas inintéressant. en revanche le bilan financier est minable (pourtant on y reste au minimum deux trois heures). trois ou quatre ML vendus c'est un maximum! on a essayé d'autres marchés, Pierre Curie le dimanche (pas mieux en termes de ventes et encore moins de contacts...) les marchés en semaine à Ivry et vitry (là carrément néant, sans compter la fois où les keufs nous ont ordonné de nous mettre près des poubelles en plein cagnard ("on vous interdit pas de vendre mais vous vous mettez là, c'est la place prévue pour ça"). De plus en semaine on vend vraiment rien du tout, le public est bien moins varié que le dimanche (quasiment que des ménagères avec leurs gosses, je le dis pas en mal j'en suis une, mais faut reconnaitre que l'anarchie n'a pas l'air de les obséder).
le prix libre, pour de vrai, quand on voit quelqu'un intéressé qui peut pas payer la totalité pour une raison ou pour une autre on lui fait un prix évidemment, ça s'est toujours fait sur le terrain!
les tables de presse: les distributions de vieux ML marchent pas mal, mais y a pas beaucoup d'excédent. on propose aussi des bulletins d'abonnement gratuit pour trois mois.
bref financièrement à mon avis le problème reste entier (à moins que le numéro spécial marche vraiment du feu de dieu...).
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede ninja le Sam 21 Mai 2011 13:59

Nous on fait pas de gros bénéfs mais au moins on perd pas de thunes en vendant le canard...
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede ninja le Sam 21 Mai 2011 18:35

En tout cas courage aux compagnes-ons d'AL ce serait vraiment dommage de voir ce mensuel disparaître des kiosques.
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede vroum le Ven 15 Juil 2011 11:15

AL reste mensuel pour les abonnés mais paraîtra en kiosque un mois sur 2, c'est écrit dans le numéro d'été
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Re: distribution de la presse libertaire

Messagede vroum le Lun 14 Nov 2011 23:41

Presse de mal en pis

in Le Monde libertaire # 1650 du 10 au 16 novembre 2011 : http://www.monde-libertaire.fr/medias/15028-presse-de-mal-en-pis

ml1650PresseAnarÇa branle dans le manche à Presstalis ! Depuis la grande grève des commis NMPP en décembre 2010 qui se solde par de nombreux départs en retraite anticipée pour les salariés, Presstalis (SPPS pour la distribution de la presse en région parisienne) s’est considérablement restructuré, en pire bien entendu : un seul dépôt à Bobigny, une augmentation de la sous-traitance au niveau des porteurs (livreurs), payés au lance-pierre et réduits à être de vrais bagnards du portage (horaires compressés et cadences de dingues) en sous-effectifs, avec aussi l’apparition d’un nouveau sous-traitant pour livrer une partie des mensuels (Géodis). Depuis des années les plans de restructuration se sont succédé. Un test grandeur nature doit avoir lieu ce mois-ci : il s’agit de faire distribuer la presse quotidienne nationale en province par un groupement de quotidiens régionaux. Une étude menée par treize quotidiens régionaux sur 69 départements (représentant 400 millions d’exemplaires par an), et se proposant de diffuser 80 % des volumes fournis par les quotidiens nationaux, aboutit à un coût s’établissant entre 49 et 53 millions d’euros – hors subvention – et ces chiffres n’incluent pas les coûts liés à la mise en œuvre initiale de ce dispositif s’il était retenu. Mais le problème des cadres (plus ou moins en sur-effectifs eux !) n’a pas été résolu. Presstalis ressemble un peu à une armée mexicaine : une pléthore de généraux et de colonels et peu de soldats. Les dits cadres du « service de qualité » traînent les pieds et pratiquent concrètement une espèce de grève du zèle en ne traitant les dossiers de litiges entre les diffuseurs et l’entreprise qu’au compte-gouttes, en ne répondant pas au téléphone etc. Ce qui exaspère au plus haut point les diffuseurs de presse (kiosques et petites librairies) que cette situation rend exsangues… Il y a bien longtemps qu’ils n’ont plus de trésorerie et vivent au jour le jour. Leurs ventes baissent de plus en plus chaque jour (alors qu’ils sont commissionnaires).

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C’est un constat, la presse papier se vend de moins en moins ! En 2010 les quotidiens ont vu diminuer leurs ventes de près de 8 % et les magazines de près de 5 %, pendant que le réseau perdait 455 points de vente. Les acheteurs de presse papier font partie d’une tranche d’âge vieillissante, et les jeunes clients potentiels vont plus volontiers sur internet. En général la population des travailleurs qui vont au chagrin ramassent par terre l’information formatée des gratuits (Métro, Info matin, 20 Minutes). L’abrutissement est total avec cette pseudo presse tronquée ! Beaucoup de lecteurs se sont abonnés et les publications et quotidiens se sont tiré une balle dans le pied en bradant leurs abonnements ou en offrant des abonnements groupés et à vil prix ! Plusieurs titres sont actuellement dans la tourmente : France-Soir où 85 salariés doivent être éjectés son propriétaire (Pougachev) désirant tout miser sur le net ; Le Parisien où 48 suppressions de postes sont prévues, non pas que ce journal soit particulièrement déficitaire, mais sa direction « doit anticiper les évolutions pour garder son leadership » ; Le Monde où là il s’agit de supprimer 150 postes dans son imprimerie. Les gratuits aussi connaissent des problèmes : le premier hebdo d’annonces Paru-vendu vient de mettre la clef sous la porte et l’addition est salée pour les salariés : 1 650 emplois supprimés par le patron Philippe Hersant (fils de son père) centième fortune de France où il ne paye pas d’impôts car résidant en Suisse. Sur le terrain non plus les postes de presse n’arrivent pas à vivre malgré les aides de Médiakiosk (délégataire de la Ville de Paris pour les kiosques) et que Decaux vient de racheter : Jean-Claude Decaux leader mondial du mobilier urbain, vient en effet d’acquérir (fin octobre) 95 % de Médiakiosk qui est rappelons-le une filiale de Presstalis. Ceci n’est pas survenu par hasard, les élus parisiens projettent de réduire de 30 % l’affichage publicitaire. Avec ses 16 000 emplacements, Decaux est directement concerné, d’où ce rachat qui va lui permettre de récupérer la publicité extérieure de 746 kiosques en France (chiffre d’affaires pour 2010 : 26 millions d’euros). Pour obtenir ce marché il s’est engagé à « développer et mettre en valeur » le réseau des kiosques (comprenez : plus de pub encore et toujours ! Et d’ailleurs de plus en plus de publicités affichées n’ont rien à voir avec la presse) Presstalis a vendu cette filiale rentable pour combler son immense trou financier. Mais en vendant « l’argenterie » il ne lui reste plus rien de solvable puisqu’il est criblé de dettes, tout le monde pratiquant allègrement une « cavalerie » suicidaire ! La presse se vend moins également car face à une baisse considérable de leur pouvoir d’achat, les gens n’en n’achètent presque plus. Les revues sont chères : tout le monde veut les lire mais sans les payer. La part du marché publicitaire diminue et se réduit à une peau de chagrin : les annonceurs désertent la presse papier.

Depuis juillet 2011, la loi Bichet de 1947 qui assurait une répartition équitable entre les gros groupes et la presse dite d’opinion ou alternative (avec peu ou pas de publicité) a été totalement modifiée. La distribution de la presse est assurée désormais par une société privée avec une direction, un conseil d’administration, et des actionnaires. Elle se compose de deux coopératives d’éditeurs, une pour les magazines (75 %) composée des groupes Bayard (cathos, revues pour enfants), Lagardère (Matra, marchand d’armes), Prisma presse (people à donf), Condé Nast (mode, déco.) etc. Et une seconde pour les quotidiens (25 %) composée du Groupe Amaury (Le Parisien, Aujourd’hui en France, L’équipe), Dassault (marchand d’armes, Le Figaro…), Le Monde (journal de tous les pouvoirs). Le tout supervisé par « une personnalité indépendante ». Tout cet organisme privé étant chargé de faire du fric et de combler les déficits sur le dos de tout le réseau : employés Presstalis, porteurs et diffuseurs en bout de chaîne. L’esprit a complètement changé puisque la filière est en grande difficulté. Les pseudo-coopératives sont dirigées par des requins : patrons de la presse débilitante et marchands d’armes qui régentent la propagande gouvernementale et les messages marchandisés du capital. Arrêter le papier et foutre le camp sur Internet, c’est priver la population d’une information plus variée. Tout le monde n’a pas Internet et une société à deux vitesses se profile très sérieusement. Les gueux n’auront que les gratuits entre les mains, les mieux lotis essayeront de lire sur le web… L’injustice de classe s’établira là aussi. Les petites librairies disparaissent les unes après les autres, les kiosques sont souvent fermés (Pas grave du moment que la pub s’affiche dessus). Ces lieux de vie, d’échanges disparaissent du panorama urbain. La presse libre, dont le Monde libertaire fait partie, est menacée d’asphyxie puis de mort à cause du nouveau système de rétribution de Presstalis. Quand la liberté d’information est atteinte, c’est la liberté tout court qui est en danger. La liberté n’a pas de prix, et sans une presse libre (et sans publicité), elle mourra sur l’autel du moloch capitaliste.

Patricio Salcedo, groupe Anartiste de la Fédération anarchiste et secrétaire général du SNDP-CGT
Ramon Pino, groupe Pierre Besnard de la Fédération anarchiste et et ex-membre du bureau syndical du SNDP-CGT
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