Les anars et Noël

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Messagede willio le Sam 4 Déc 2010 13:41

Vla qu'on recommence à nous bassiner de partout avec la féerie de Noël...

Du coup je me demandais ce que vous faisiez pour ces fêtes de Noël, particulièrement pour les gens qui ont des enfants ou simplement qui vivent avec des gens "normaux". :lol:
Est-ce que vous bannissez complètement cette arnaque commerciale autour de vous ou est-ce que vous concédez quelques trucs (sapin, cadeaux...) ?


Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
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Re: Les anars et Noël

Messagede Schwàrzlucks le Sam 4 Déc 2010 14:05

Chez nous c'est repas un peu spécial (enfin des toasts quoi :lol: ) et pis c'est tout. Quand j'étais petit il y avait quelques cadeaux, le sapin et une crêche, mais au fil des années ça a disparu, plus rien l'an dernier. (même si ma mère apprécie le fait d'avoir une crêche et un sapin) Bref plus de cadeaux, par contre autre tradition bizarre mais qui intervient toute l'année durant, j'offre des cadeaux aux anniversaires lorsqu'une "fête" est organisée. (tout aussi commercial non ?)
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Re: Les anars et Noël

Messagede conan le Sam 4 Déc 2010 14:18

Déjà j'ai aboli la télé, malgré mes mômes, histoire qu'ils ne soient plus lobotomisés par la pub qui leur dicte ce qu'ils doivent aimer ; c'est un marché lucratif et parfaitement ignoble, que de susciter le désir chez les mômes, de créer des modes dans les cours de récré, pour que les parents se sentent ensuite obligés d'acheter.
Ensuite je refuse d'acheter un sapin, c'est du massacre.
Par contre je souhaite éviter à mes mômes de se sentir exclus du bonheur de recevoir des jouets, vis-à-vis des camarades de classe... alors j'achète quand même. Mais peu, et en essayant de faire en sorte que ce soit pas que des jeux à la mode à la con, mais aussi des jeux stimulant l'imagination, par exemple des jeux de construction...
On ne sort pas d'une réflexion sur des situations concrètes... pas sûr de bien faire, mais quand on est parent on essaie de faire au mieux.
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Re: Les anars et Noël

Messagede BlackJoker le Sam 4 Déc 2010 14:38

Je remets ce texte ici, déjà mis dans le topic sur Libertad:

La légende de Noël Dédiée aux petits-enfants de l’an 3000 (ou plus)

"Il était une fois, il y a bien longtemps de cela, vers l’an 1900, un gros amas de pierres et de boue que les naturels d’alors appelaient Paris. C’était la capitale d’un pays favorisé par un climat tempéré et où les céréales, les vignobles, les plus beaux fruits poussaient en abondance. En s’approchant de ces amas de pierres, vainquant les odeurs pestilentielles qui _ s’en dégageaient, on le voyait sillonné de voies de toute sortes : les unes larges, bondées de belles maisons ; les autres, étroites, avec, de chaque côté, rangées et serrées, des maisons aux allures de souricières. Ce jour-là, l’année se terminait ; c’était fête par cette ville, mais la nature paraissait bouder et la neige tombait à gros flocons. Malgré cela, tout le long des rues, les magasins jetaient des flots de lumière et les yeux étaient attirés par des amas de victuailles bizarrement achalandés.

Les promeneurs, les acheteurs étaient nombreux : les uns, recouverts de chaudes fourrures, allaient riant béats, se moquant de la froidure ; les autres, au contraire, marchaient craintivement, ils étaient recouverts de loques, au travers desquelles se dessinaient leurs os ou se montraient leur chair.

De temps en temps, les seconds prenaient devers les premiers des attitudes suppliantes, que vous ne connaissez pas, chers enfants, mais qui consistaient à tendre la main en prononçant des paroles sans suite, d’un ton dolent. Ils demandaient l’aumône, c’est-à-dire qu’ils priaient les heureux de leur donner une part de leur superflu afin de pouvoir acquérir du nécessaire pour eux et leurs enfants. Les trois quarts des bien-vêtus passaient indifférents ; d’autres, parcimonieusement, cherchaient en leur poche la plus petite offrande pour leur donner.

Quand les loqueteux se montraient trop entreprenants, des hommes habillés tous de même sorte, bien chaudement, les rudoyaient et les chassaient des larges voies ; quelquefois même ils les emmenaient après leur avoir mis des chaînes aux mains. Et il y avait, en même temps, si peu d’humanité, si peu de respect de la dignité humaine, que les gens bien vêtus faisaient cercle et jetaient des lazzis aux pauvres hères ainsi traités, et que les mal-vêtus courbaient la tête, effaçaient leurs épaules, tâchant de faire oublier leur crime d’être pauvres en acquiesçant aux actes des hommes en uniforme.

Ces derniers s’appelaient des agents de la force publique, on les entretenait gros et gras ; ils avaient mission de défendre les bien-vêtus, les bien-nourris, contre les loqueteux, les miséreux. Ils étaient, ce qui vous étonnera, de cette classe si malheureuse. Mais nous causons beaucoup sans entrer dans le sujet. Une femme était perdue dans cette foule. La souffrance se lisait sur ses traits, et la misère sur les pauvres hardes qui la recouvraient. Mais en l’examinant, on la sentais jeune, on la voyait belle. Mainte fois sa main avait dessiné le geste de l’aumône, jamais elle n’avait eu la force de terminer. Une fierté dernière rayonnait en ses yeux, tout son être se révoltait contre l’avilissement, la supplication.

Souvent déjà des bien-vêtus l’avaient coudoyée et lui avaient jeté des appels grossiers et, comme elle s’attardait devant un étalage garni de mets succulents et tentateurs, elle sentit dans son cou l’haleine chaude d’un homme qui lui soufflait : « Si tu veux monter, la chambre et la pièce ronde. » C’est à peine, chers enfants, si vous osez comprendre ces paroles, tant elles vous paraissent surprenantes. La dignité de la femme, son libre choix, en ces temps barbares, n’étaient pas plus respectés que la dignité et la liberté humaine. La beauté, la grâce, la jeunesse des femmes pauvres étaient achetées par les bien-vêtus, les riches. Nul de leurs goûts n’était respecté et les plus vieux, les plus laids à fourrures avaient, presque pour un morceau de pain, les plus jeunes et les plus jolies femmes.

On affectait alors une plus grande morale et une grande pudeur et nos unions libres de maintenant étaient fort bannies : l’amour se faisait toujours par intermédiaires, ou se vendait en des marchés spéciaux. Notre pauvre inconnue rougit, se retourna. L’homme était vieux, il était laid, des yeux enfoncés dans la graisse de ses joues, deux ou trois mentons, un gros ventre…Ô sa jeunesse à ce vieillard, à ce laid jouisseur. Elle hésita, puis parut sur son beau visage une contraction, elle haussa les épaules... elle accepta.

Elle suivit l’homme dans un hôtel, en quelque rue voisine de la grande artère. Et dans une chambre banale où se sentaient les ruts vénaux, elle vendit son corps aux caresses bestiales du passant. Satisfait, l’homme s’en allait à d’autres plaisirs. Elle devant l’hôtel, regardait la « pièce ronde » comme égarée, puis elle se ressaisit. L’acte qu’elle venait de commettre, c’était pour ce métal. Ce métal, c’était du pain pour l’enfant qui avait faim ; ce métal c’était du charbon, pour l’enfant qui avait froid…pour son enfant, là-bas, dans la mansarde.

Elle entra en coup de vent, dans un magasin où s’étalait le pain doré sous toutes ses formes. Des servantes qui s’empressaient près des bien-vêtus, la dévisagèrent soupçonneusement : « Une livre de pain, s’il vous plait. » Car le pain, chers enfants, cette indispensable nourriture, se vendait ainsi que tout. On la servit et, heureuse d’avoir du pain à elle, la pauvresse, elle jeta la pièce sur le comptoir. Elle rendit un son mat…Une voix méchante disait : « fausse, il faut pas nous la faire, ma petite. » Des mains brutales lui arrachaient le pain et la poussaient dehors. Elle compris : elle avait été volée, trompée. Le sacrifice dernier de la mère pour l’enfant avait été inutile. Des injures venaient à sa bouche contre le goulu qui avait mangé sa chair, respiré sa jeunesse, sans vouloir lui laisser une bride de son bien-être. Mais sa tête vite se courba, de grosses larmes coulèrent le long de ses joues ; découragée, lasse, elle prit le chemin des voies étroites, des maisons noires, laissant loin derrière elle le quartier de luxe et de pléthore.

Et, dans la plus étroite rue, devant la plus noire maison, elle s’arrêta, elle suivit une longue allée, monta l’escalier, et, tout en haut, retenant sa respiration, doucement elle ouvrit la porte de se chambre. Ô l’affreuse mansarde, ô le noir taudis. Par terre un matelas sur lequel deux ou trois sacs étaient jetés, tout près une table aux planches mal jointes, un fourneau dont les trois trous béants semblaient jeter du froid, une malle grise en un coin et c’était tout. Un jour blafard se glissait par une lucarne dont la vitre cassée laissait souffler la bise. C’était tout, disions-nous ? Non. Dans un coin, jetant presque une note gaie, un berceau. Dans ce berceau tout l’amour maternel se dessinait vainqueur ; des milles riens embellissaient ce nid. Un enfant de cinq ou six ans y reposait.

Le premier regard de la femme fut pour lui. Hélas !elle rentrait comme elle était partie, les mains vides, pas de pain, pas de bois, c’était la mort, l’inévitable mort. Sa mort, celle du chérubin, de cet avenir. Ses yeux ruisselèrent de larmes, elle s’approcha à pas lent du berceau. Ô ironie, l’enfant en son rêve, souriait à la vue de quelque lointain paradis, du vôtre, ô chers enfants. Alors, elle retint son souffle, mais un désir de baiser cette chair innocente, cette chair de sa chair, naquit, impérieux, et elle posa ses lèvres sur le front de l’enfant.

Celui-ci ouvrit lentement ses grands yeux encore plein de joie extatique, les jeta sur sa mère en larmes, sur la table vide, sur le poêle éteint, et tout triste : « Ô maman !ce n’était qu’un rêve…mais quel beau rêve ! Nous n’avions plus faim…Nous n’avions plus froid…jamais. »

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Re: Les anars et Noël

Messagede panic le Sam 4 Déc 2010 14:42

Je n'ai pas abandonné la télé, ni l'arbre , ni des cadeaux (mais je fais uniquement des cadeaux aient un sens) pour mes gosses.

Ensuite concernant la télé, je crois qu'il est beaucoup plus important, et pour pas désarmer ses enfants complètement face à ce monde, de montrer et critiquer, plutôt que effacer un mal qui continue exister malgré tout.

Un arbre décoré comme symbole des retrouvailles, du lien, du rappel aux sources et de l'amour ....ait il un mal à des symboles d'office? Je ne crois pas, c'est seulement ce qui est représente par un symbole qui peut être mal.

Pourquoi pas faire des cadeaux à ce moment là, si cela sert à marquer la fête?

Je trouve l'idée très séduisant, de faire la fête avec les gens qui me sont liées de façon très spéciale, à une date précis chaque année, pour ressentir au plus fort les liens d'amour et de communauté.

Par contre d'où ça vient, du christianisme je n'ai rien à foutre, comme je pense le plus part des gens de nos jours. Mais pourquoi changer de date ou du fait de se retrouver et faire la fête.
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Re: Les anars et Noël

Messagede Antigone le Sam 4 Déc 2010 15:05

conan a écrit:Déjà j'ai aboli la télé, malgré mes mômes, histoire qu'ils ne soient plus lobotomisés par la pub qui leur dicte ce qu'ils doivent aimer ; c'est un marché lucratif et parfaitement ignoble, que de susciter le désir chez les mômes, de créer des modes dans les cours de récré, pour que les parents se sentent ensuite obligés d'acheter.

Franchement, je trouve ça crétin. Il y a de tout à la tv, beaucoup de merdes mais aussi des trucs formidables, des infos, des films qui forgent notre sensibilité et nous apprennent à mieux connaitre le monde. J'ai été éduqué par la tv. Pendant des années j'ai passé mes dimanches à la regarder et je ne pense pas être devenu con pour autant. Et puis fermer une fenêtre n'empêchera jamais l'air de passer quand même par dessus, par dessous. Tu ne peux pas soustraire des gamins des influences du monde ou alors tu n'as qu'à les enfermer dans un placard. Ils en sortiront complètement inadaptés.
Tu dis que la pub lobotomise... ? La pub des années 70-80 était figurative, elle faisait la promotion d'une marque: "Des pâteuh, des pâteuh, oui mais des PANZANI !!" C'était complètement débile, tellement débile qu'on en rigolait. Coluche l'a ridiculisée. Mais aujourd'hui la pub est devenue abstraite. Tu ne sais même plus ce qu'elle est censée vendre. Personnellement elle ne me traumatise pas. Pas plus que tout ce que je vois quand je me promène dans la rue. Tout est commercial, marketisé. Nous vivons dans un monde marchand, concurrentiel. J'en suis conscient. Mais je ne fais pas une crise de nerfs chaque fois que je me trouve en présence d'une représentation publicitaire. Je n'y accorde pas d'importance. Je m'en fous.

Pour Noël, avant j'essayais de réveillonner avec mon chat. Mais le con, dès qu'il avait mangé, il partait se coucher.
Les cadeaux, je déteste ça. En offrir comme en recevoir. C'est du faux semblant et je suis mauvais comédien. Je fais partie des gens "pas normaux".
Ni rouge, ni noir. Révolutionnaire sans drapeau.
L'Autonomie, ça devrait ressembler à ça
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Re: Les anars et Noël

Messagede fu hsang le Sam 4 Déc 2010 16:34

moi ... j ai pas de gamin , mais je voudrais intervenir sur la tele

j ai ete eleve avec la tele ds les 80 s ... oui le club do et toutes ces conneries , salut a toi corbier !!!!
ma copine d il y a quelques annees ... n avaient jamais eu la tele avant qu on habite ensemble ...
et justemnt elle avait pas de regard critique sur cet instruent
quand la tele etait allume , elle etait oblige (reflexes ) de la regarder ... elle n avait pas le recul necessaire pour relativiser et critiquer l IMAGE
je trouve ça dommage
je pense qu il y a un juste milieu
d autant plus que pas mal de bouquins sont aussi cons que certaines emissions tele ...
bah c est compliqué , mais rien n est absolu ...
apres , moi j ai pas plus de tele ... mais j ai internet !!!
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Re: Les anars et Noël

Messagede tatave le Sam 4 Déc 2010 16:48

Ceux qui ont trouvé la solution c'est les témoins de jéhovah : pas de télé, pas de fêtes, pas de cadeaux etc etc............
C'était juste une petite provoc............pas la peine de vous énerver.
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Re: Les anars et Noël

Messagede AIROleding le Sam 4 Déc 2010 17:24

panic a écrit:Par contre d'où ça vient, du christianisme je n'ai rien à foutre, comme je pense le plus part des gens de nos jours. Mais pourquoi changer de date ou du fait de se retrouver et faire la fête.


les chrétiens ont imposé ce rite car c'était la période des saturnales romaines , la période festif la plus populaire de la culture romaine (saturne est un dieu latin assez méconnue , il est parfois assimilé au chronos grec , mais il semble que se soit surtout pour débuter la période hivernale sous les meilleurs hospices qui a fait que de cette période soit festive )
j'arrète d'essayer de dire des trucs , pour les autres , je ne me rende pas compte de s'que c'est !
quand je fais ça , ça me fout une angoisse , je pourrai me tuer , de chagrin hein ! , j'vous jure c'est pas bien , je ne parlerai plus avec des gens !
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Re: Les anars et Noël

Messagede un passant le Sam 4 Déc 2010 18:18

Noël et les saturnales ce sont le fêtes du solstice d'hiver , comme la St Jean qui ne fête plus guère et qui était la fête du solstice d'été. Je mes ouviens du feu du mannequin, bal et de la danse au dessus des braises c'est à dire avec des rites absolument pas cathos, des rites tous tournés vers le feu et la fécondité .
un passant
 

Re: Les anars et Noël

Messagede wayra warmi le Sam 4 Déc 2010 19:41

un passant a écrit:Noël et les saturnales ce sont le fêtes du solstice d'hiver , comme la St Jean qui ne fête plus guère et qui était la fête du solstice d'été. Je mes ouviens du feu du mannequin, bal et de la danse au dessus des braises c'est à dire avec des rites absolument pas cathos, des rites tous tournés vers le feu et la fécondité .

bah chez moi on la fête encore la St Jean .. mais avant c'était chaque famille qui faisait son feux chez elle, maintenant ils font un grand feux sur la place du village ...
Dans noël y a des restes des rites païens .. par exemple le symbole de la bûche, la lumière tout ça ... ce sont les jours les plus courts, et on fête donc le retour de la lumière .. qui est symbolisée pour les chrétiens par Jésus ...

Sinon moi pour noël cette année j'envisage sérieusement de rien faire et de rester chez moi .. je vais avoir une grosse pression de la part de mes cousines qui descendent de Paris, mais d'une noël ça me fait chier, et de deux je ne supporterai pas de passer un repas de noël avec mon fasco de père, ni avec ma grand-mère sénile acariatre ... je déteste les repas de famille !!
Impossible n'est pas français. Moi non plus.
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Re: Les anars et Noël

Messagede Schwàrzlucks le Sam 4 Déc 2010 19:51

Pour le 25 décembre, c'était à l'origine une fête païenne avec tous les rites que ça implique. Les chrétiens, dans leur soif d'étendre leur foi à ces mêmes païens, se sont servis de cette fête pour l'associer à la naissance du Christ, etc. (si Jésus est réellement né un 25 décembre je ne saurais le dire, mais ils s'en sont servis)

Ce que les pauvres paysans de l'époque voulaient, c'était continuer leurs rites, de savoir qui ils fêtaient ne leur importait guère. Donc c'était pratique pour l'Eglise chrétienne de dire "bon vous continuez à faire votre fête, mais maintenant ce sera en l'honneur de Jésus Christ". Ce n'est qu'au fur et à mesure que la conversion réelle s'est faite, ils ne sont pas passés de païens à chrétiens en un coup d'oeil.

Du coup il reste toujours quelques traditions oui, dans la mini-ville voisine ils bâtissaient un truc en bois énorme (une fois ça a été un dragon, splendide) et ils le brûlaient le soir de la Saint-Jean, ça rameutait toujours du monde et j'aimais bien étant petit. (ils ne le font plus je crois, mais il reste d'autres villages où ça se fait)
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Re: Les anars et Noël

Messagede Tazon le Sam 4 Déc 2010 20:31

Ah Noël ... Recevoir des cadeaux dont ont a pas besoin, dîner avec des gens qu'on aime pas, manger alors qu'on a plus faim ... Quelle merde ! Et en plus c'est purement commercial ! :gerbe:
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Re: Les anars et Noël

Messagede filochard le Sam 4 Déc 2010 20:53

Noël, c'est le deuxième jour le plus long de l'année, le jour suscitant la haine. Le premier, c'est le jour de l'an ! Ah ! Ah ! Le jour de l’an ! C’est le jour de l’an !

La voix claire de l’enfant et la voix cassé du vieillard entonnent la même ballade : la ballade des vœux et souhaits.
L’ouvrier à son patron, le débiteur à son créancier, le locataire à son propriétaire disent la ritournelle de la bonne et heureuse année. Le pauvre et la pauvresse s’en vont par les rues chanter la complainte de la longue vie.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !

Il faut que l’on rie ! Il faut que l’on se réjouisse. Que toutes les figures prennent un air de fête. Que toutes les lèvres laissent échapper les meilleurs souhaits. Que sur toutes les faces se dessine le rictus de la joie.

C’est le jour du mensonge officiel, de l’hypocrisie sociale, de la charité pharisienne. C’est le jour du vernis et du convenu.

Les faces s’illuminent et les maisons s’éclairent ! Et l’estomac est noir et la maison est vide. Tout est apparent, tout est façade, tout est leurre, tout est tromperie ! La main qui vous accueille est un rictus ou une grimace. Le souhait qui vous reçoit est un blasphème ou une moquerie.

Dans la curée âpre des appétits, c’est l’armistice, c’est la trêve. Dans l’âpre curée des batailles, c’est le jour de l’an.

On entend l’écho qui répète la voix du canon et qui redit le sifflet de l’usine. La mitrailleuse fume encore et encore ; la chaudière laisse échapper la vapeur. L’ambulance regorge de blessés et l’hôpital refuse des malades. L’obus a ouvert ce ventre et la machine à couper ce bras. Les crimes des mères, les pleurs des enfants font retentir à nos oreilles l’affreuse mélodie de la douleur, toujours la même.

Le drapeau blanc flotte : c’est l’armistice, c’est la trêve, pour une heure et pour un jour, les mains se tendent, les faces se sourient, les lèvres bégaient des mot d’amitié : ricanements d’hypocrisie et de mensonges.

Bonne vie à toi, propriétaire ? qui me jettera sur le pavé de la ville sans t’occuper du froid ou de l’averse…

Bonne vie à toi patron ? qui me diminua ces jours derniers, parce que faiblissait mon corps après la dure maladie que je contractai à ton service…

Bonne vie, bonne vie à tous ! boulangers, épiciers, débitants qui enserriez ma misère de vos péages honteux et qui teniez commerce de chacun de mes besoins, de chacun de mes désirs.

Et bonne vie et bonne santé à tous, mâles et femelles, lâchés à travers la civilisation : bonne année à toi, l’ouvrier honnête ? à toi, maquereau régulier ? à toi, catalogué du mariage ? à toi, inscrit aux livres de police ? à vous tous dont chacun des gestes, chacun des pas est un geste et un pas contre ma liberté, contre mon individualité ?

Ah ! Ah ! bonne vie et bonne santé ?

Vous voulez des vœux, en voilà : que crève le propriétaire qui détient la place où j’étend mes membres et qui me vend l’air que je respire ! Que crève le patron qui, de longues heures, fait passer la charrue de ses exigences sur le champ de mon corps.

Que crèvent ces loups âpres à la curée qui prélèvent la dîme sur mon coucher, mon repos, mes besoins, trompant mon esprit et empoisonnant mon corps !

Que crèvent les catalogués de tous sexes avec qui les désirs humains ne se satisfont que contre promesses, fidélités, argent ou platitudes !

Que crève l’officier qui commande le meurtre et le soldat qui lui obéit ; que crève le député qui fait la loi et l’électeur qui fait le député !

Que crève le riche qui s’accapare une si large part du butin social ! mais que crève surtout l’imbécile qui prépare sa pâtée.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !

Regardez autour de vous. Vous sentez plus vivant que jamais le mensonge social. Le plus simple d’entre vous devine partout l’hypocrisie gluante des rapports sociaux. Le faux apparaît à tout pas. Ce jour-là, c’est la répétition d tous les autres jours de l’an. La vie actuelle n’est faite que de mensonge et de leurre. Les hommes sont en perpétuelle bataille. Les pauvres se baladent du sourire de la concierge au rictus du bistrot et les riches de l’obséquiosité du laquais aux flatteries de la courtisane. Face glabres et masques de joie.

La caresse de la putain a comme équivalent le sourire de la femme mariée. Et la défense du maquereau est pareille à la protection de l’époux. Truquages et intérêts.

Pour que nous puissions chanter la vie, un jour, en toute vérité, il faut, disons-le bien hautement, laisser le convenu et faire un âpre souhait : que crève le vieux monde avec son hypocrisie, sa morale, ses préjugés qui empoisonnent l’air et empêchent de respirer. Que les hommes décident tout à coup de dire ce qu’ils pensent.

Faisons un jour de l’an où l’on ne se fera pas de vœux et de souhaits mensongers, mais où, au contraire, on videra sa pensée à la face de tous.

Ce jour-là, les hommes comprendront qu’il n’est véritablement pas possible de vivre dans une pareille atmosphère de lute et d’antagonismes.

Ils chercheront à vivre d’autre façon. Ils voudront connaître les idées, les choses et les hommes qui les empêchent de venir à plus de bonheur.

La propriété, la patrie, les dieux, l »honneur courront risque d’être jetés à l’égout avec ceux qui vivent de ces puanteurs. Et sera universel ce souhait qui semble si méchant et qui est pourtant rempli de douceur : que crève le vieux monde !

Les faces s’illuminent et les maisons s’éclairent ! Et l’estomac est noir et la maison est vide. Tout est apparent, tout est façade, tout est leurre, tout est tromperie ! La main qui vous accueille est un rictus ou une grimace. Le souhait qui vous reçoit est un blasphème ou une moquerie

Dans la curée âpre des appétits, c’est l’armistice, c’est la trêve. Dans l’âpre curée des batailles, c’est le jour de l’an.

On entend l’écho qui répète la voix du canon et qui redit le sifflet de l’usine. La mitrailleuse fume encore et encore ; la chaudière laisse échapper la vapeur. L’ambulance regorge de blessés et l’hôpital refuse des malades. L’obus a ouvert ce ventre et la machine à couper ce bras. Les crimes des mères, les pleurs des enfants font retentir à nos oreilles l’affreuse mélodie de la douleur, toujours la même.

Le drapeau blanc flotte : c’est l’armistice, c’est la trêve, pour une heure et pour un jour, les mains se tendent, les faces se sourient, les lèvres bégaient des mot d’amitié : ricanements d’hypocrisie et de mensonges.

Bonne vie à toi, propriétaire ? qui me jettera sur le pavé de la ville sans t’occuper du froid ou de l’averse…

Bonne vie à toi patron ? qui me diminua ces jours derniers, parce que faiblissait mon corps après la dure maladie que je contractai à ton service…

Bonne vie, bonne vie à tous ! boulangers, épiciers, débitants qui enserriez ma misère de vos péages honteux et qui teniez commerce de chacun de mes besoins, de chacun de mes désirs.

Et bonne vie et bonne santé à tous, mâles et femelles, lâchés à travers la civilisation : bonne année à toi, l’ouvrier honnête ? à toi, maquereau régulier ? à toi, catalogué du mariage ? à toi, inscrit aux livres de police ? à vous tous dont chacun des gestes, chacun des pas est un geste et un pas contre ma liberté, contre mon individualité ?

Ah ! Ah ! bonne vie et bonne santé ?

Vous voulez des vœux, en voilà : que crève le propriétaire qui détient la place où j’étend mes membres et qui me vend l’air que je respire !

Que crève le patron qui, de longues heures, fait passer la charrue de ses exigences sur le champ de mon corps.

Que crèvent ces loups âpres à la curée qui prélèvent la dîme sur mon coucher, mon repos, mes besoins, trompant mon esprit et empoisonnant mon corps !

Que crèvent les catalogués de tous sexes avec qui les désirs humains ne se satisfont que contre promesses, fidélités, argent ou platitudes !

Que crève l’officier qui commande le meurtre et le soldat qui lui obéit ; que crève le député qui fait la loi et l’électeur qui fait le député !

Que crève le riche qui s’accapare une si large part du butin social ! mais que crève surtout l’imbécile qui prépare sa pâtée.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !

Regardez autour de vous. Vous sentez plus vivant que jamais le mensonge social. Le plus simple d’entre vous devine partout l’hypocrisie gluante des rapports sociaux. Le faux apparaît à tout pas. Ce jour-là, c’est la répétition d tous les autres jours de l’an. La vie actuelle n’est faite que de mensonge et de leurre. Les hommes sont en perpétuelle bataille. Les pauvres se baladent du sourire de la concierge au rictus du bistrot et les riches de l’obséquiosité du laquais aux flatteries de la courtisane. Face glabres et masques de joie.

La caresse de la putain a comme équivalent le sourire de la femme mariée. Et la défense du maquereau est pareille à la protection de l’époux. Truquages et intérêts.

Pour que nous puissions chanter la vie, un jour, en toute vérité, il faut, disons-le bien hautement, laisser le convenu et faire un âpre souhait : que crève le vieux monde avec son hypocrisie, sa morale, ses préjugés qui empoisonnent l’air et empêchent de respirer. Que les hommes décident tout à coup de dire ce qu’ils pensent.

Faisons un jour de l’an où l’on ne se fera pas de vœux et de souhaits mensongers, mais où, au contraire, on videra sa pensée à la face de tous.

Ce jour-là, les hommes comprendront qu’il n’est véritablement pas possible de vivre dans une pareille atmosphère de lutte et d’antagonismes.

Ils chercheront à vivre d’autre façon. Ils voudront connaître les idées, les choses et les hommes qui les empêchent de venir à plus de bonheur.

La propriété, la patrie, les dieux, l’honneur courront risque d’être jetés à l’égout avec ceux qui vivent de ces puanteurs. Et sera universel ce souhait qui semble si méchant et qui est pourtant rempli de douceur : que crève le vieux monde !

Albert Libertad dans L’anarchie, 27 décembre 1906.

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Re: Les anars et Noël

Messagede noname le Sam 4 Déc 2010 21:08

Bonsoir,

et au revoir lise
Dernière édition par noname le Mer 28 Mar 2012 01:44, édité 1 fois.
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Re: Les anars et Noël

Messagede panic le Dim 5 Déc 2010 01:38

L'auto flagellation parce-que le monde est une merde?
Détester la fête parce-que je n'ai pas d'amis, ni parents, ni lien?
Ne pas offrir parce-que cela pourrait être pris pour un soutien de commerce?
Ne pas aimer parce-que personne ne le vaut bien?

Quel pauvre image d'une révolution.
C'est la révolution de l'échec personnelle, certainement dû à ce entourage de merde, ce monde sous l'emprise des sous, méprisant et sans morale individuelle , ni valeurs incontestables.

Pour faire révolution il faudra tout d'abords se défaire de cette emprise hérité, se laver de tout ce qui est faux, et de grandir et de faire grandir ensuite.

Noël n'est pour rien.
DONT PANIC!
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Re: Les anars et Noël

Messagede Johan le Dim 5 Déc 2010 02:18

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Re: Les anars et Noël

Messagede fu hsang le Dim 5 Déc 2010 02:23

noyeux joel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: Les anars et Noël

Messagede joe dalton le Lun 6 Déc 2010 14:56

panic a écrit:L'auto flagellation parce-que le monde est une merde?
Détester la fête parce-que je n'ai pas d'amis, ni parents, ni lien?
Ne pas offrir parce-que cela pourrait être pris pour un soutien de commerce?
Ne pas aimer parce-que personne ne le vaut bien?

encore un résumé simpliste !
même si en même temps, le boycott de noël c'est vraiment un truc de curée ! celui qui a des gosses et leurs imposent de pas fêter noël, et bien c'est cool, il iras pas dans l'enfer anarchiste ; mais c'est vraiment bof pour les enfants !
ça a beau etre assez pervers, cela reste la fetes des enfants, et c'est encore ce qui sauvent noel !
Ne pas offrir parce-que cela pourrait être pris pour un soutien de commerce?

noël était il y a peu la fêtes des retrouvailles(voir du partage) avant d'etre l'infâme fêtes des cadeaux ! le pere noel coca-cola est une invention récente !
et plus généralement c'est bien l'ignoble cérémonie du cadeaux bourgeois qui pue de la gueule que ce soit pour un anniversaire, un mariage ou une pendaison de crémaillère !
Détester la fête parce-que je n'ai pas d'amis, ni parents, ni lien?

je crois pas avoir lu trop de chose contre la fête, mais bien plutôt sur les fêtes d'état imposées !
mais tu as l'air de trouver que ceux"qui n'ont pas d'amis" devrait s'écraser plutôt que de gâcher le plaisir des autres !
celui qui n'as pas de famille le jour de noel quand "tout le monde" le passe en famille ; et celui qui n'as pas d'amis le jour de l'an quand "tout le monde" voit ses amis subit une sacrée violence ! ce n'est pas pour rien que les soirée de réveillons enregistre des pics de suicides !
de la même façon que celui qui ne fait pas de cadeaux a ses enfants(pas parce que c'est un bel anarchiste hein, parce qu'il a pas de thunes) cela amplifie sa misère !

c'est la moindre des choses de chier sur noël !
croyez toujours vroum, ce n'est pas un trotskiste !.
joe dalton
 
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Re: Les anars et Noël

Messagede Denis le Lun 6 Déc 2010 20:11

Noël, c'est tous les jours sur le Forum.anarchiste.free.fr

et nous y serons, le 24, je ferai le Père Noël et Béatrice aussi !

(en même temps c'est vrai que c'était une fête populaire qui désignait le début du rallongement des jours !)


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