De la puissance des mots

[Sins We Can't Absolve]

Petit texte inspiré de certains propos lus de-ci de-là, et pas uniquement ici, mais ne constituant pas un réquisitoire à l'encontre de qui que ce soit.
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« die Feder ist mächtiger als das Schwert », proverbe allemand (en français, la plume est plus forte que l'épée).


La puissance des mots est infini : il suffit d'utiliser un mot connoté, sans pour autant justifier l'utilisation de ce mot, pour se débarrasser d'un gêneur, ou d'un contradicteur par trop embarrassant. Le fait que la discussion soit envisagée comme une lutte, avec à la clé un gagnant et un perdant, est une grossière erreur commise par nombre de personnes. Tout le monde a à gagner à ce qu'une vérité sorte d'un échange, et parfois, elle naît simplement de la discussion, les uns comme les autres pouvant avoir tort.

Le fait que l'éducation ne se focalise plus sur l'apprentissage de la langue, mais sur des connaissances que l'on doit maîtriser (entendre par-là "apprendre bêtement"), n'est pas innocent quant aux différents problèmes que l'on rencontre çà et là lorsque l'on cherche à exprimer un point de vue. Le savoir n'est rien si personne n'arrive à l'exprimer.

La publicité, cette entreprise de matraquage débilisante, participe également à la transformation des mots (elle s'appelle d'ailleurs pompeusement la "Communication"), tout comme la propagande : pour l'un comme pour l'autre, il s'agit d'harceler l'auditeur jusqu'à ce qu'il cède, non pas devant un argument irréfutable, mais devant la puissance des moyens de communication.
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EDIT : Sins We Can't Absolve, le 31 juillet 2008, à 17h57

[RickRoll]

La vérité n'est-elle pas un concept erroné ? Y a-t-il vraiment UNE vérité absolue, qu'on pourrait connaître ?

[Sins We Can't Absolve]

La vérité n'est-elle pas un concept erroné ? Y a-t-il vraiment UNE vérité absolue, qu'on pourrait connaître ?

Absolue je ne sais pas... Mais il y a toujours une idée qui finit par naître d'un débat, et parfois, elle ne correspondait pas à ce que pensaient X et Y, qui représentaient les deux camps opposés. Mais je pense qu'il y a quand même moyen d'arriver, à défaut d'une vérité, à un propos qui parvient à satisfaire X et Y.

[Yace]

Dans le même esprit, je trouve qu'un mot anodin à l'oral peut avoir des conséquences dramatiques à l'écrit, tout simplement car il est impossible d'appréhender l'état d'esprit de l'auteur dudit mot quand on ne fait que le lire, et non l'entendre.

On a tous ou presque un exemple en mémoire en le terme de "parano".

[zafx]

La publicité, cette entreprise de matraquage débilisante, participe également à la transformation des mots (elle s'appelle d'ailleurs pompeusement la "Communication"), tout comme la propagande : pour l'un comme pour l'autre, il s'agit d'harceler l'auditeur jusqu'à ce qu'il cède, non pas devant un argument irréfutable, mais devant la puissance des moyens de communication.

La communication est-elle juste le passage d'une information d'un émetteur à un récepteur ou est-elle l'échange d'information entre deux émetteur/récepteur? Ne serait-ce que la confirmation de la réception du message, c'est une forme de réponse.

Parceque cela veut dire que la communication au sens où l'entent la publicité est, contrairement à ce qu'on pourrait croire, bien archaïque!

[Sins We Can't Absolve]

La communication est-elle juste le passage d'une information d'un émetteur à un récepteur ou est-elle l'échange d'information entre deux émetteur/récepteur? Ne serait-ce que la confirmation de la réception du message, c'est une forme de réponse.

Parceque cela veut dire que la communication au sens où l'entent la publicité est, contrairement à ce qu'on pourrait croire, bien archaïque!

La communication indique l'idée de réciprocité, vu que cela se fait "en commun". Le fait que la pub soit unilatérale montre à mon avis toute la supercherie de la chose

[Maximus]

Plus que de la supercherie, c'est du bourrage de crâne, du lavage de cerveau. Son martellement n'a jamais de répis, pub affiché, radio, télé, magazine, bouche à oreille et j'en passe. La pub représente le moteur de l'avénement de la société de consommation, qui sans consommation ne tourne plus. La pub pousse, oriente et ré-oriente la société toute entière a consommer et ça marche!
Mort à la pub et tous les journaleux qui sont payés par elle, au chômage!

[Sins We Can't Absolve]

Oui, entièrement d'accord, mais c'est plus un fil sur le sens des mots que sur la pub (enfin, je dis ça, tu écris ce que tu veux )

[Maximus]

Oui bon, on a bien le droit de dérivé un peu t'façon je suis que complice, c'est zafx qu'a commencé

[Sins We Can't Absolve]

[Tenryu]

J'ai lu les interventions, mais je n'ai pas lu le petit texte de Sins, parce que rien que le titre déchire déjà de trop.

Et en fait si on voit un gros pavé, un bouquin loué par tous pour ses qualités exceptionnelles, avec ce titre-là, il ne faut surtout pas le lire. Car quelque soit la valeur de ce qu'il y a dedans, ça ne fera que diluer la force du titre, qui dit déjà tout avec une acuité surprenante.

[bédé]

les mots sont des graines qui doivent faire germer ds la terre de notre volonte arrosée de l’eau de notre imaginaire en voiielles ...l’action *celle qui brise les chaines de l’aliénation le geste le mot qui libère le temps et ouvre le futur

désobeir est agir

n’est libre

que celle

qui se

libère

terre terrae

une ile

au large de l’@mour

k’m il est dit

par’cheminou

a minoui’e

toutes

les nouies

de l'inouie

*

bd

[zafx]

Oui bon, on a bien le droit de dérivé un peu t'façon je suis que complice, c'est zafx qu'a commencé

N'importe quoi! C'est Sins qui a commencé, en parlant de la pub....

Sinon, y'a un proverbe que j'aime bien:

L'humain a inventé la parole pour masquer sa pensée.

Cela signifie en gros que le langage en lui-même est une suite de sophisme. Plus qu'une vérité générale, c'est plus un avertissement ironique, invitant à s'interroger sur les motivations sous-jacentes du dialogue. Et ça revient à ce que disait Sins au début du fil (le dialogue considéré comme une lutte): des fois, parcequ'on aime à se dire civilisés, on essaye d'obtenir en parlant le même résultat qu'on obtiendrait en mettant son poing dans la tronche du type en face ou bien en lui reniflant le derrière, suivant le sexe. Quand je vois deux personnes discuter, ça me fait souvent marrer de résumer le dialogue à ses principes les plus élémentaires et j'en arrive souvent à ces deux expressions fondamentales.

Et bien des fois, le dialogue ne s'instaure que dans le but de s'entretenir lui-même, c'est un autre cas de figure, purement social, rien n'est réellement échangé, sauf le besoin humain d'interagir avec les autres.

Les cas de manipulation sont plus complexes, ce sont des ordres déguisés. Comme pour le cas de la publicité. Si on réfléchit là-dessus, un individu qui donne un ordre à un autre n'a même pas besoin de confirmation, il donne l'ordre c'est tout, il n'y a pas de dialogue. Il vérifie ensuite si l'ordre est exécuté, comme pour la pub, où le publicitaire regarde si les chiffres de vente ont augmenté, si le consommateur lui a obéi. C'est en fait le seul moyen de répondre, acheter ou pas, à l'invective de la société de commerce, ce qui est un moyen bien pauvre, surtout en considérant qu'elle s'adresse à une masse.

En dernier lieu, on a le dialogue qui se veut constructif, c'est à dire évitant le piège de tomber dans les travers ci-dessus, c'est à dire, descendre l'autre ou le flatter, parler pour ne rien dire ou tenter de le manipuler pour le convaincre. Échanger et présenter des idées, des impressions, des témoignages, ce qu'on essaye de faire ici.

[Sins We Can't Absolve]

N'importe quoi! C'est Sins qui a commencé, en parlant de la pub....

Et alors, j'écris ce que je veux dans mon premier message, après c'est à vous de coller un peu au sujet

Et bien des fois, le dialogue ne s'instaure que dans le but de s'entretenir lui-même, c'est un autre cas de figure, purement social, rien n'est réellement échangé, sauf le besoin humain d'interagir avec les autres.

Comme la majeure partie des conversations MSN, la classique analyse météorologique, etc...

[kuhing]

Dans le même esprit, je trouve qu'un mot anodin à l'oral peut avoir des conséquences dramatiques à l'écrit, tout simplement car il est impossible d'appréhender l'état d'esprit de l'auteur dudit mot quand on ne fait que le lire, et non l'entendre.

On a tous ou presque un exemple en mémoire en le terme de "parano".

Tout à fait parce qu'en fait à l'oral il était question de Pas Rhano.
"Tu es pas Rhano" ce qui vouilait dire que la personne en question n'avait rien avoir avec Monsieur Rhano qui habite en bas de chez moi.
Rien d'insultant en fait .
En plus Monsieur Rhano est un gars trés bien.

(bon, ça va, c'est le week end qui approche et j'ai bossé toute la semaine)

[zafx]

N'importe quoi! C'est Sins qui a commencé, en parlant de la pub....

Et alors, j'écris ce que je veux dans mon premier message, après c'est à vous de coller un peu au sujet

Hé! Trop facile, ça! D'abord, je fait que reprendre un exemple que tu donnes, et pis, communication et puissance des mots, c'est pas vraiment hors-contexte. Définir la façon dont les mots seront utilisés, le mode opératoire est tout aussi important que d'analyser le discours. D'ailleurs, si tu veux analyser correctement un discours, il est essentiel de déterminer le mode de transmission. en fait, c'est l'exemple de la publicité qui est restrictif, donc, c'est toi qu'a commencé, d'abord!

[Sins We Can't Absolve]

Non mais zafx, je déconnais hein

[zafx]

Moi aussi, t'inquiète!

[Sins We Can't Absolve]

D'acco-d'ac (c'est tes grandes dents sur ton avatar qui m'ont fait douté)