Le lycée, texte.

Le lycée, texte.

Messagede 'Spleen'Libertad le Mar 22 Sep 2009 02:44

Pas besoin que j'épilogue sur mon retour, je m'en irais si je vois toujours les mêmes discussions gamines de certains. (je parle pour une minorité que je lisais)
Bref, je propose un texte que je viens d'écrire, je sais pas vraiment pourquoi. Si vous avez rien à mettre dans le p'tit noir vous pourrez mettre ça, hum :

Le lycée, ou le temple de l’ennui.
Le réveil sonne, et ça pique. On n’a pas encore inventé la sonnerie qui est la même que celle du lycée pour moi le matin, j’espère que ça va venir. On ne mange pas vraiment, sauf un peu de désespoir, mais ça fait mal au ventre. On arrive au lycée, après un trajet entre rêves lointains, musiques à l’égal de l’humeur… et on arrive.
Destination finale, on n’y est pas venu pour rien, on ne va pas tarder à le comprendre.
On entre, des cravatés te fliquent, l’œil vif, plein d’autorité et de pouvoir administratifs des bas-fonds de la république. Marche contres les murs, seul, montant un escalier sombre. Le bruit de mes pas résonne, comme des cris de cloches, dans mes tympans, dans mon cerveau. J’arrive au dessus, une grande lumière sur tout le couloir, des gens qui rient, qui s’exclament. J’entends même la culture, de là ou je suis : « facebook » comme discussion philosophique matinale. N’étant pas philosophe pour deux sous (même plus !), je ne prends pas place dans ces conversations réservés aux êtres intelligents (encéphale hautement développée apparemment). Le temps de chercher ma salle, comme un lieu où on déteste aller, mais ou on va. J’y arrive, ça y est, la liberté, la jouissance, la délivrance. Un bonhomme, dans sa lucidité pourrie de prof qu’on a bien martelé de conneries me dit que je suis en retard. Je réponds à ça un « ah. Ok » d’élève fort angoissé de ce retard perturbant un cours intéressant qui n’avait en fait pas encore commencé. Les autres rient ; ça les amusent de voir un mec arriver les mains dans les poches, et qu’en a rien à secouer, du moins je pense. Moi, je ne ris pas, je me tais. Je m’assois à une chaise qui n’attendait que mon postérieur. Le cours commence, du moins je crois. A partir de là, une tentative pour finir ma nuit de sommeil de trois heures déjà commence. Mais les profs n’aiment généralement pas (à part un prof qui m’amenait un oreiller pour que je dorme bien, et je l’en remercie encore) que l’on n’écoute pas son cours, qu’on dorme. Manque de droiture, tant physique que psychologique. Alors je me force à écouter un cours, qui me fait penser à la bible. C’est pas loin d’être les mêmes paroles, mais il ne parle pas de Marie, je suis déçu. A côté de moi, une fille s’appelle Marie, aussi belle que simplette( elle est très simplette d’ailleurs). L’anti-communiste convaincue du prof me fait à vrai dire marrer, comme s’il ne pourrait en fait pas vivre sans le communisme (c’est ça le plus drôle). Mais il est fier, bien réveillé, peut-être sous antidépresseurs (c’est un aliment du 21ème siècle comme un autre, si vous voulez vous lancez, n’hésitez pas). Ça y est, la lassitude est omniprésente. Cela fait 20 minutes que je suis en cours, il ne reste que 8 heures, heureusement. Ils ont même mi l’horloge avec le tic-tac que j’ai la chance d’entendre, histoire de compter les secondes dans un cours d’Histoire qui s’écoule seconde après longues secondes. Une heure et quarante et une minute après, je suis dehors, devant ce lycée aux portes qui me font penser à… des petits barreaux de prison, oui c’est ça. Je retrouve des mecs qui auraient pu écrire ça, qui s’ennuient autant que moi. On fume sur nos clopes comme on aimerait tirer sur des bleus. (Cela dit, on aime plus la clope que les bleus, faut pas croire hein.). On échange quelques paroles sur du Baudelaire, du Nietzsche, du Michel Drucker, grands écrivains et poètes qui nous offrent à tous une évasion importante, loin du « monde vieux et sourd ». On rentre, les sonneries continuent, fortes, très fortes. Le reste des heures de cours s’écument en jours (Boris, excuse-moi pour le mauvais jeu de mots). La journée est finie, après différentes choses qui n’ont plus de différences par leur répétivité. On croise encore quelques regards bovins, quelques poules qui hésitent entre picorer des graines et courir dans la neige, quelques fumeurs dépressifs, quelques têtes de profs sans âme. On attend le bus. L’attente, le silence, l’attente, le silence : le fil quotidien de nos vies de lycéens à la con. On arrive chez nous, un grand moment de joie et de fatigue à la fois : c’est comme le jazz, c’est le sourire du désespoir. Et là, on a nos devoirs, tant de lycéens que de citoyens convaincus et cons vaincus, devoirs que j’aime personnellement, quand je les flambe avec ma fraise de joint, qui me fait peut-être cette nuit inventer des mots (désolé si c’est le cas), et qui me fait écrire une histoire vachement pas prenante de journées vachement pas prenantes non-plus.
On continuera dans le temple de l’ennui, ils continueront aussi. Les rois ont leur disciples partout dans l’éducation, pour nous apprendre ce qu’est la démocratie, la vraie, la française !
Heureusement, loin de tout ce bordel, cette étable à porcs et vaches, il y a encore Brassens, Chopin, Miles Davis, et ça nous fait tenir.

Pour conclure, ce monde est une gigantesque tartine de merde dont on mange une bouchée chaque jour, et moi, je me gave de cette merde, et la ressort dans ce texte que vous venez de lire. En fait, ce texte c’est un peu une vasque de WC, si je suis ma douce et poétique logique.
Vous pouvez tirez la chasse d’eau, ça s’entassera dans la fosse sceptique avec les autres torchons de gens perdus dans un désespoir profond , dans un monde qui s’enfonce dans le néant.

Fermez les rideaux, y’a plus rien à voir, il n'y a plus rien, plus rien.


Jojo.
"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi" "
"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, c'est ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde".Baudelaire.
Avatar de l’utilisateur
'Spleen'Libertad
 
Messages: 244
Inscription: Lun 16 Juin 2008 00:51

Re: Le lycée, texte.

Messagede SVK le Mar 22 Sep 2009 08:30

Troublant de réalisme. D'autant plus que je lis ton texte avant d'aller volontairement m'incarcérer dans un de ces lycées pour une journée. Toute entière.
Parce que la culture de cette société ... ce n'est pas la notre!!:
Image
Avatar de l’utilisateur
SVK
 
Messages: 305
Inscription: Lun 29 Juin 2009 02:25
Localisation: Montpellier (34)

Re: Le lycée, texte.

Messagede phil-AL68 le Mar 22 Sep 2009 12:05

Heu... quel intéret d'aller au lycee pour perdre son temps, attendre que ça passe, surtout si on en souffre autant que tu sembles le dire? t'as 16 ans passés? Rien ne te force? Un peu fatigant de lire ces plaintes et ces insultes alors que tu ne fais rien pour changer la situation, non? Je reste perplexe quand meme un peu devant ce texte.
Avatar de l’utilisateur
phil-AL68
 
Messages: 63
Inscription: Lun 20 Avr 2009 16:30

Re: Le lycée, texte.

Messagede Polack le Mar 22 Sep 2009 12:24

J'aurai pu écrire ça quand j'y étais au lycée. C'est pô mal du tout, moi j'aime bien. Pour le reste je crois qu'être heureux envers et contre tout est nettement plus subversif ! Il ne faut pas "leur" faire le plaisir de ta déprime qui pourrait ressembler à une victoire pour "eux" ! "Ils" veulent un peuple abruti et déprimé. Meuh bon... c'que j'en dis. La déprime du lycéen ça me fait sourire depuis que j'en suis sorti :wink: , après t'as la déprime de l'étudiant, puis la déprime du salarié. C'est des déclinaisons de la même déprime du bovin lucide devant la porte de son abattoir.
"Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins" G. Brassens Don Juan
Avatar de l’utilisateur
Polack
 
Messages: 1628
Inscription: Jeu 26 Mar 2009 13:39

Re: Le lycée, texte.

Messagede Lepauvre le Mar 22 Sep 2009 12:31

phil-AL68 a écrit:Heu... quel intéret d'aller au lycee pour perdre son temps, attendre que ça passe, surtout si on en souffre autant que tu sembles le dire? t'as 16 ans passés? Rien ne te force? Un peu fatigant de lire ces plaintes et ces insultes alors que tu ne fais rien pour changer la situation, non? Je reste perplexe quand meme un peu devant ce texte.


Je ne crois pas qu'il ait envie de quitter le lycee.
Il éxprime son envie désesperé que ça change, façe aux indifferences qui l'entourent.
Il à envie d'aller à un autre "lycee", un endroit ou il peut continuer à apprendre et à se former.
C'est le cri de quelqun qui ressents une forte résistance en soi de se laisser con-former.

C'est une démande à l'aide et à la compassion.
...et à plus, je vous aime.
Avatar de l’utilisateur
Lepauvre
 
Messages: 1309
Inscription: Ven 13 Mar 2009 12:47

Re: Le lycée, texte.

Messagede conan le Mar 22 Sep 2009 12:54

J'aime beaucoup ! Bravo !
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
Avatar de l’utilisateur
conan
 
Messages: 2633
Inscription: Sam 14 Fév 2009 17:48

Re: Le lycée, texte.

Messagede phil-AL68 le Mar 22 Sep 2009 13:15

Polack a écrit: Il ne faut pas "leur" faire le plaisir de ta déprime qui pourrait ressembler à une victoire pour "eux" ! "Ils" veulent un peuple abruti et déprimé.


Vraiment du mal à etre en accord avec ce sujet. Qui sont ces "eux" et ces "ils"? Une armée de profs qui ne cherchent qu'à faire souffrir les élèves et à créér uen armée de crétins? Pfff...

Bien sûr qu'il y a beaucoup à changer à l'éducation. Bien sûr qu'il y a des profs qui abusent d'une pseudo autorité administrative de merde. Mais soyons constructifs! Ce texte oppose d'un coté les lycéens déprimés (les lycéens de bon sens...) et de l'autre les cons, les bovins, les profs imbéciles sans ame, etc. Quel manichéisme de bas étage. On est les premiers à critiquer toute forme de discrimination, et là on applaudit un texte qui généralise des idées du genre "les profs sont..." etc. Où est la cohérence? Au lycée, je ne me suis jamais senti déprimé. En suis-je un de ces bovins?! J'ai toujours eu de bonnes relations avec les profs, qui m'ont appris, avant tout, à reflechir par moi meme : je suis anarchiste, c'est que ça a marché, non? l'immense majorité des profs sont de gauche, souvent d'extreme gauche, avec des idéaux tres loin de la création d'un peuple abruti.

Ce texte est clichesque au possible. Je n'y adhere pas du tout.
Avatar de l’utilisateur
phil-AL68
 
Messages: 63
Inscription: Lun 20 Avr 2009 16:30

Re: Le lycée, texte.

Messagede willio le Mar 22 Sep 2009 14:31

phil-AL68 a écrit: l'immense majorité des profs sont de gauche, souvent d'extreme gauche, avec des idéaux tres loin de la création d'un peuple abruti.


Ah bah s'ils sont de gauche...c'est cool.
Non mais déjà j'ai l'impression que c'est de moins en moins vrai et en plus il ne faut pas y voir une généralisation je crois. C'est juste la description d'un vécu. Quand je lis ça je ne pense pas une seconde que tous les profs sont "sans âme" (j'ai croisé des contre exemple en vrai et sur ce forum :wink: ) et que tous les élèves sont des cons. En revanche, que tous soient des "bovins", nous compris (nous qui suivons aussi le troupeau quoi qu'on en pense), c'est à peu près une réalité. Mais il y a une différence entre suivre bêtement et suivre malgré soi. Et une différence entre suivre malgré soi et ne pas suivre (mais ça c'est pas toujours évident ou possible).
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
Anselme Bellegarrigue
Avatar de l’utilisateur
willio
 
Messages: 5206
Inscription: Sam 14 Juin 2008 22:00
Localisation: Grenoble

Re: Le lycée, texte.

Messagede kuhing le Mar 22 Sep 2009 15:02

'Spleen'Libertad a écrit: Si vous avez rien à mettre dans le p'tit noir vous pourrez mettre ça, hum :
.


Même si on a trop de truc à mettre , je suis pour que ton texte paraisse dans le prochain P'tit Noir.( je fais le lien )

Je reviendrai pas sur ta façon t'écrire, ta maturité sinon tu vas avoir les chevilles qui enflent et je crois que t'aimes pas ça.
Tu poses à nouveau le problème de l'inadaptation de l'enseignement aux attentes de personnes qui comme toi ont pourtant le gout de connaitre.
ça a même l'air de s'être bien aggravé depuis mon époque où on se marrait il me semble un peu plus. Où les souvenirs s'embellissent avec l'âge ?
Non, ça change pas trop : je reconnais le paquet de gauldos.

Alors cours camarade, le vieux monde sera derrière toi.
kuhing
 

Re: Le lycée, texte.

Messagede SVK le Mar 22 Sep 2009 18:52

Réflexion sur l’article « Comment sauver la filière littéraire au lycée » par Anna Moï, publié le 27.07.09 dans le journal Le Monde.

Il ne faut pas penser à la « revalorisation de la filière littéraire » mais à mon sens, à la revalorisation de tout le système éducatif et ce dans le but d’en créer un radicalement nouveau qui permettrai non pas là formation de bons citoyens et de consommateurs mais d’hommes et de femmes libres.

Actuellement, une journée « légère » d’un profil classique de lycéen en L comporte au moins 5 heures de cours auquel ce dernier sera tenu d’assister. Parqué dans des classes exigües d’au moins 25 étudiants, l’élève est dans une position inadaptée à l’assimilation de connaissances. En tant qu’humain il est forcé de mettre ses sens naturels en sourdine: assis sur une chaise des heures durant sans le droit de s’oxygéner entre deux; le droit à la parole essentiellement dans un rituel très codifié dont on cherche à lui inculquer la pratique depuis sa plus tendre enfance et enfin, le devoir d’écoute. Autrement dit l’élève est placé en position de totale passivité, contraint d’emmagasiner toutes les connaissances desservies par des professeurs souvent machinaux, désintéressés et acariâtres. L’étudiant est donc déjà dans l’asservissement, régit par la loi désormais bien connue de la carotte et du bâton: la carotte est la promesse d’une bonne place dans la société et d’une intégration réussie ayant pour conséquence un supposé confort monétaire et de vie; le bâton quant à lui se manifeste d’abord par les sanctions disciplinaires dont la célèbre heure de colle ou initiation au milieu carcéral et par les sanctions du bulletin trimestriel et autres mauvaises notes exposant l’enfant aux foudres parentales et le plaçant déjà dans une position de conflit (dont la pleine expression est la crise d’adolescence qui, on le voit, est inévitable dans un tel système).

Considérez un instant ce schéma, il est aisé de se rendre compte qu’il correspond réellement à une préparation à l’entrée de plein pied dans la société. On y distingue: les prétendues récompenses qui ne font que conforter les sanctions dans leur légitimité, n’étant pas réellement constructives et émancipatrices mais au contraire asservissantes et aliénantes; les sanctions qui contribuent déjà à mettre au ban de la société les individus qui n’auront pas su s’adapter plus rapidement au système d’éducation sensé paradoxalement, leur être adapté.
Les profils taxés dans l’article susnommé de « rêveurs » voire « rétifs à la logique » ne sont que des profils n’ayant pas trouvé dans le système éducatif actuel des sources d’épanouissement. Il n’y a pas de cancres, il n’y a que des méthodes d’apprentissage et autre systèmes d’éducation inadaptés et bancaux. Il y a en chacun une force créatrice et des aptitudes particulières qui représentent des potentiels énormes mais tout cela ne peut être qu’anéanti par des classes d’une trentaine d’élèves où la pédagogie s’apparente à des méthodes concentrationnaires. Ainsi beaucoup d’intellectuels et autres grands penseurs se sont formés par une éducation souvent autodidacte et par là même on-ne-peut-mieux adaptée. Seulement dans la majorité des cas - actuellement du moins - la société fait que cette démarche constructive ne s’opère pas naturellement.

Dans un tel environnement stérile, la grande majorité des connaissances dont les élèves sont quotidiennement gavés sont autant de graines semées qui ne germeront jamais. C’est ainsi qu’un sentiment de neurasthénie général et latent grandit chez ces jeunes pour se manifester par un refus de tout apprentissage et un culte de l’ignorance. Equipés de la sorte la grande majorité de ces futurs adultes sont lâchés après le bac (si toutefois ils y parviennent) dans un milieu hostile qui ne leur permettra sans doute jamais d’être des hommes et des femmes épanouis.

Mais au fond, ce simulacre d’éducation n’est-il pas un subterfuge de plus du pouvoir en place pour consolider son assise sur le peuple? N’est-ce pas la mise en place de la phrase : « Si le peuple ne vous plaît pas, chers dirigeants, vous n’avez qu’à le dissoudre et en élire un autre »? En le composant d’humains vides sur lesquels on a déposé l’étouffante chape de la société de consommation pour empêcher qu’il soit le foyer de la très redoutée flamme révolutionnaire. Le peuple ainsi asservi est enchaîné à son boulet qu’est la société et ce pouvoir qu’il ne détient pas par une chaîne de sons et d’images ventant les mérites de telle ou telle voiture, banque, compagnie d’assurance ou police, de tel ou tel Etat et enfin de tels ou tels fers qu’il portera jusqu’à son cercueil pur bois garanti x années.

Le système d’éducation ne forme plus des hommes et des femmes mais des récipients, des consommateurs prêts à l’emploi et des esclaves salariés qui brandissent leurs fers comme autant de victoires. Mais il y a pire encore, la société produit aussi ses criminels, ces boucs émissaires, ces marginaux qui ont tôt fait d’être évincés de ce monde qui prône l’efficacité et ne jure que par le profit immédiat. Ceux là même se réfugient dans la folie et sont incarcérés par des mains de juges qui sont autant de bourreaux mettant derrière les barreaux autant de victimes. Cette société est d’autant plus paradoxale que les vrais criminels sont encensés au nom factice de la justice. Pourquoi? Parce que cette société a besoin de ces « criminels » car ils justifient sont existence (ne vous demandez plus pourquoi l’insécurité est un argument de poids dans les campagnes électorales).

Alors forcément on ne compte plus les valeurs bafouées. L’émulation est enterrée par la concurrence et la compétition. Alors, qui sont les vrais utopistes? Ceux qui osent brandir le drapeau de la République portant ces belles paroles que nous connaissons tous: « Liberté, égalité, fraternité »?

Refusons cette fausse éducation qui, telle de la chair à canons, envoie une jeunesse désillusionnée ou formatée se crever en première ligne sur le mur de l’autorité. Et pour ce prônons une éducation plus individuelle qui ne sera en aucun cas catalysée par la peur du bâton et l’attraction de la carotte empoisonnée mais par l’acquisition progressive de libertés pour en arriver à sa pleine expression et ainsi former des hommes et des femmes libres. Il faut avant tout refuser le clivage type travaux manuels/travaux intellectuels qui contribue déjà à former les classes et les castes qui remettent en cause le principe d’égalité. Chacun doit pouvoir acquérir des connaissances dans tous les milieux sans discriminations. L’éducation doit donc être adaptée au profil de l’élève, tant au plan des connaissance qu’à celui de la méthode employée pour inculquer ces dernières. L’élève sera d’autant plus réceptif si celui qui instruit est vecteur d’une passion voire d’un amour. Si c’est le cas, l’éducateur lui-même prendra plaisir à cet apprentissage et se nourrira des remarques et idées avancées par l’élève. Cette dernière remarque introduit une nouvelle idée: l’éducation et l’apprentissage doivent être accessibles à tous sans formalités de milieu ni d’âge.

Dans un tel cadre les connaissances ne seront plus de fausses promesses d’accès à une vie meilleure et accomplie inexistante mais elles-mêmes des récompenses.

On pourra toujours poser de fausses questions et y apposer de fausses réponses. Pour que la création, vecteur de liberté, se substitue à l’aliénation du travail il faut une refonte totale du système d’éducation et plus en amont de la société en elle-même. Pour que la justice, la liberté et l’égalité ne soient plus des vains mots et les pâles reflets d’eux-mêmes et pour que les hommes et les femmes ne soient plus traités comme des objets dans un monde régit par des esclavagistes.

« Pour que les artistes et les poètes puissent exister sur le territoire français » et partout ailleurs, je propose un système d’éducation et une société humaine.


Un texte écrit en réponse à un article du monde, toujours sur le thème du lycée et du système d'éducation en général.
Parce que la culture de cette société ... ce n'est pas la notre!!:
Image
Avatar de l’utilisateur
SVK
 
Messages: 305
Inscription: Lun 29 Juin 2009 02:25
Localisation: Montpellier (34)

Re: Le lycée, texte.

Messagede le blob le Mar 22 Sep 2009 19:15

phil-AL68 a écrit:Ce texte est clichesque au possible. Je n'y adhere pas du tout.
c'est marrant comme maniéré de voir les choses !
c'est un texte subjectif, qui raconte son ressenti du moment ! et qui le retraduit bien !
maintenant je vais faire le vieux con de service, quand j'y etais j'en avait chier un max, mais c'etait surtout les cours ! au point de tenter une exerience alternative !
mais plus le temps passe, et tu trouve que c'est une fois que tu l'as quitter que c'est le pire !
deja au lycée y a plein de meufs !
VIVE vroum !!!
pour vroum : hip hip hip hourrah !!!!
Avatar de l’utilisateur
le blob
 
Messages: 579
Inscription: Mer 26 Aoû 2009 17:57

Re: Le lycée, texte.

Messagede 'Spleen'Libertad le Mar 22 Sep 2009 19:24

Lepauvre a écrit:
phil-AL68 a écrit:Heu... quel intéret d'aller au lycee pour perdre son temps, attendre que ça passe, surtout si on en souffre autant que tu sembles le dire? t'as 16 ans passés? Rien ne te force? Un peu fatigant de lire ces plaintes et ces insultes alors que tu ne fais rien pour changer la situation, non? Je reste perplexe quand meme un peu devant ce texte.


Je ne crois pas qu'il ait envie de quitter le lycee.
Il éxprime son envie désesperé que ça change, façe aux indifferences qui l'entourent.
Il à envie d'aller à un autre "lycee", un endroit ou il peut continuer à apprendre et à se former.
C'est le cri de quelqun qui ressents une forte résistance en soi de se laisser con-former.

C'est une démande à l'aide et à la compassion.


Les réactions sont intéressantes, ça me fait plaisir. Je rentre à l'instant.. haha. Bref, pour répondre à phil-AL68 : Je vais au lycée pour perdre mon temps comme tu dis, parce que toute les institutions, relations de dominance etc ( éducation nationale, famille etc etc ) m'y obligent. Je n'ai qu'une envie, tout arrêter. Mais je tiens jusqu'au bac, pour après être un peu plus " libre ". Et je me fous absolument d'être en Bac Es, ça aurait pu être techno, ou je ne sais quelle autre connerie, c'est kiff-kiff.
Pour répondre à lepauvre, en fait je ne crois pas au changement de l'éducation, donc c'est pas vraiment ça. Cela dit, un " autre lycée " ( pour reprendre ta bonne formule ) serait le mieux, en effet.
En fait, je suis étonné que ce texte ressorte comme une plainte, c'est pas le but recherché. Le but est plutôt de me défouler, de vider ce que j'ai depuis trop longtemps ( bien que ça puisse paraître un peu con ), et que certains se retrouvent dedans, peut-être. ( ça peut toujours filer de l'espoir de voir qu'on est pas seul, tout seul.) C'est pas une demande à l'aide lepauvre, j'en veux pas, c'est juste une observation d'une journée banale, en fait. La compassion, je te l'accorde.

Pour kuhing : " l'inadaptation de l'enseignement aux attentes de personnes qui comme toi ont pourtant le gout de connaitre.
ça a même l'air de s'être bien aggravé depuis mon époque où on se marrait il me semble un peu plus. "
En fait, cela ne m'étonne pas que l'enseignement ne soit pas adapter à un anar de service tête en l'air, c'est même complètement logique, ce n'est donc pour moi pas un problème, juste une fatalité dégueulasse. Pour le fait que ça s'est aggravé, je sais pas trop... j'y étais pas. Mais l'ambiance de mon lycée est particulièrement élitiste, ce qui lui donne une petite touche personnelle d'ambition et réussite capitaliste assez énervante.

" La déprime du lycéen ça me fait sourire depuis que j'en suis sorti " : mais moi aussi ! encore plus, elle me fait rire, je ris de moi, heureusement d'ailleurs. Une vie plate, c'est tellement drôle. C'est l'absurde en fait : un espèce de rire vachement noir quoi.


" Bien sûr qu'il y a beaucoup à changer à l'éducation. Bien sûr qu'il y a des profs qui abusent d'une pseudo autorité administrative de merde. Mais soyons constructifs! Ce texte oppose d'un coté les lycéens déprimés (les lycéens de bon sens...) et de l'autre les cons, les bovins, les profs imbéciles sans ame, etc. Quel manichéisme de bas étage. On est les premiers à critiquer toute forme de discrimination, et là on applaudit un texte qui généralise des idées du genre "les profs sont..." etc. Où est la cohérence? Au lycée, je ne me suis jamais senti déprimé. En suis-je un de ces bovins?! J'ai toujours eu de bonnes relations avec les profs, qui m'ont appris, avant tout, à reflechir par moi meme : je suis anarchiste, c'est que ça a marché, non? l'immense majorité des profs sont de gauche, souvent d'extreme gauche, avec des idéaux tres loin de la création d'un peuple abruti.

Ce texte est clichesque au possible. Je n'y adhere pas du tout. "
Je ne demande vraiment aucune adhérence, c'est pas un parti t'inquiètes pas. Et c'est pas du tout cliché, je sors l'exemple d'un prof d'histoire, que je mets en opposition à un prof que je remercie encore, c'est écrit, tu peux relire si tu veux...
Il n'y a pas de " les profs sont... ", où est-ce que tu vois ça :shock: ? Je le repète, exemple d'UN prof d'histoire, et d'une prof que je croise en sortant du lycée. Il n'y a pas que 2 profs dans mon lycée, je te rassure, ce n'est pas une généralisation... Pour la gauche et l'extrème gauche, je leur chie dessus en fait... ils restent largement dans leur barrières, bien que les méthodes soient un peu plus recherchées et fines pour certains pour éduquer, je le conçois.
Pour les lycéens déprimés, de " bon sens ", c'est à peu près faux, encore... Je connais des déprimés qui n'ont pas " mon " bon-sens individuel, et je m'en fous. Je n'ai jamais dis détenir la vérité, ce n'est qu'une observation. Et y'a pas de l'autre côté LES cons, bovins, il y a DES cons, et des bovins, ne déforme pas mes propos.
Donc soit tu relis mon texte et tu te rends compte que tu l'a surement interprété à tort, bien que certaines idées soient pertinentes, soit bah... restes-en là. En tout cas, ayant écrit le texte, je peux te dire que tu l'a mal interprété, je suis franc.



" Alors cours camarade, le vieux monde sera derrière toi. " : j'essaierai de courir plus vite que lui, moi l'humain, lui la machine :D
"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi" "
"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, c'est ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde".Baudelaire.
Avatar de l’utilisateur
'Spleen'Libertad
 
Messages: 244
Inscription: Lun 16 Juin 2008 00:51

Re: Le lycée, texte.

Messagede Lepauvre le Mar 22 Sep 2009 19:41

Du coup je préfère même plus le deuxième texte au prémier, s'il fallait choisir. :lol:
Je salue ton ésprit libérateur, spleen.
:clap:
...et à plus, je vous aime.
Avatar de l’utilisateur
Lepauvre
 
Messages: 1309
Inscription: Ven 13 Mar 2009 12:47

Re: Le lycée, texte.

Messagede phil-AL68 le Mar 22 Sep 2009 19:42

'Spleen'Libertad a écrit:Il n'y a pas de " les profs sont... ", où est-ce que tu vois ça :shock: ? Je le repète, exemple d'UN prof d'histoire, et d'une prof que je croise en sortant du lycée. Il n'y a pas que 2 profs dans mon lycée, je te rassure, ce n'est pas une généralisation...



En fait, c'etait une réponse à la remarque de Polack :)

Sinon, meme si je n'adhere toujours pas à ton texte (ce dont tu te fous, et tu as bien raison), j'apprécie tes réponses posées.
Avatar de l’utilisateur
phil-AL68
 
Messages: 63
Inscription: Lun 20 Avr 2009 16:30

Re: Le lycée, texte.

Messagede Polack le Mar 22 Sep 2009 21:11

Vraiment du mal à etre en accord avec ce sujet. Qui sont ces "eux" et ces "ils"? Une armée de profs qui ne cherchent qu'à faire souffrir les élèves et à créér uen armée de crétins? Pfff...


Ben le "ils" et le "eux" je les ai mis entre guillemets... ça doit désigner le système ou quelque chose comme ça... me dis pas que t'as jamais gueuler un bon coup contre "eux"... sans vraiment gueuler sur quelqu'un en particulier mais contre les rouages d'une machine à broyer l'humain... ? Nan ? Bref les guillemets c'est un procédé qui sert à montrer que ce qu'on écrit c'est "une façon de parler".
"Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins" G. Brassens Don Juan
Avatar de l’utilisateur
Polack
 
Messages: 1628
Inscription: Jeu 26 Mar 2009 13:39

Re: Le lycée, texte.

Messagede 'Spleen'Libertad le Ven 25 Sep 2009 18:59

Merci pour ton trollage VB.
J'en ai en fait rien à secouer de tes engueulades avec Alayn, donc ta merde fous-la dans les topics appropriés.
Enfin, on en arrive à un tel degré de connerie que tu va trouver à répondre quelque chose de surement aussi con que ton action.
"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi" "
"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, c'est ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde".Baudelaire.
Avatar de l’utilisateur
'Spleen'Libertad
 
Messages: 244
Inscription: Lun 16 Juin 2008 00:51

Re: Le lycée, texte.

Messagede fabou le Ven 2 Oct 2009 21:19

Super texte ! En plus trés bien écrit ...

J'ai moi aussi écris un texte sur mon quotidien au lycée (http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=10&t=3253)

Putain il faut en finir avec cette fabrique de la soumission qu'est l'éducation nationale !
fabou
 

Re: Le lycée, texte.

Messagede SVK le Sam 3 Oct 2009 22:03

Bah dis donc! Le lycée nous inspire on dirait...
Parce que la culture de cette société ... ce n'est pas la notre!!:
Image
Avatar de l’utilisateur
SVK
 
Messages: 305
Inscription: Lun 29 Juin 2009 02:25
Localisation: Montpellier (34)

Re: Le lycée, texte.

Messagede willio le Sam 3 Oct 2009 22:08

SVK a écrit:Bah dis donc! Le lycée nous inspire on dirait...


Faut dire que quand t'y passes le plus clair de ta journée, ça a de quoi inspirer. :|
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
Anselme Bellegarrigue
Avatar de l’utilisateur
willio
 
Messages: 5206
Inscription: Sam 14 Juin 2008 22:00
Localisation: Grenoble


Retourner vers Discussions libres

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités