phil-AL68 a écrit:Heu... quel intéret d'aller au lycee pour perdre son temps, attendre que ça passe, surtout si on en souffre autant que tu sembles le dire? t'as 16 ans passés? Rien ne te force? Un peu fatigant de lire ces plaintes et ces insultes alors que tu ne fais rien pour changer la situation, non? Je reste perplexe quand meme un peu devant ce texte.
Polack a écrit: Il ne faut pas "leur" faire le plaisir de ta déprime qui pourrait ressembler à une victoire pour "eux" ! "Ils" veulent un peuple abruti et déprimé.
phil-AL68 a écrit: l'immense majorité des profs sont de gauche, souvent d'extreme gauche, avec des idéaux tres loin de la création d'un peuple abruti.
'Spleen'Libertad a écrit: Si vous avez rien à mettre dans le p'tit noir vous pourrez mettre ça, hum :
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Réflexion sur l’article « Comment sauver la filière littéraire au lycée » par Anna Moï, publié le 27.07.09 dans le journal Le Monde.
Il ne faut pas penser à la « revalorisation de la filière littéraire » mais à mon sens, à la revalorisation de tout le système éducatif et ce dans le but d’en créer un radicalement nouveau qui permettrai non pas là formation de bons citoyens et de consommateurs mais d’hommes et de femmes libres.
Actuellement, une journée « légère » d’un profil classique de lycéen en L comporte au moins 5 heures de cours auquel ce dernier sera tenu d’assister. Parqué dans des classes exigües d’au moins 25 étudiants, l’élève est dans une position inadaptée à l’assimilation de connaissances. En tant qu’humain il est forcé de mettre ses sens naturels en sourdine: assis sur une chaise des heures durant sans le droit de s’oxygéner entre deux; le droit à la parole essentiellement dans un rituel très codifié dont on cherche à lui inculquer la pratique depuis sa plus tendre enfance et enfin, le devoir d’écoute. Autrement dit l’élève est placé en position de totale passivité, contraint d’emmagasiner toutes les connaissances desservies par des professeurs souvent machinaux, désintéressés et acariâtres. L’étudiant est donc déjà dans l’asservissement, régit par la loi désormais bien connue de la carotte et du bâton: la carotte est la promesse d’une bonne place dans la société et d’une intégration réussie ayant pour conséquence un supposé confort monétaire et de vie; le bâton quant à lui se manifeste d’abord par les sanctions disciplinaires dont la célèbre heure de colle ou initiation au milieu carcéral et par les sanctions du bulletin trimestriel et autres mauvaises notes exposant l’enfant aux foudres parentales et le plaçant déjà dans une position de conflit (dont la pleine expression est la crise d’adolescence qui, on le voit, est inévitable dans un tel système).
Considérez un instant ce schéma, il est aisé de se rendre compte qu’il correspond réellement à une préparation à l’entrée de plein pied dans la société. On y distingue: les prétendues récompenses qui ne font que conforter les sanctions dans leur légitimité, n’étant pas réellement constructives et émancipatrices mais au contraire asservissantes et aliénantes; les sanctions qui contribuent déjà à mettre au ban de la société les individus qui n’auront pas su s’adapter plus rapidement au système d’éducation sensé paradoxalement, leur être adapté.
Les profils taxés dans l’article susnommé de « rêveurs » voire « rétifs à la logique » ne sont que des profils n’ayant pas trouvé dans le système éducatif actuel des sources d’épanouissement. Il n’y a pas de cancres, il n’y a que des méthodes d’apprentissage et autre systèmes d’éducation inadaptés et bancaux. Il y a en chacun une force créatrice et des aptitudes particulières qui représentent des potentiels énormes mais tout cela ne peut être qu’anéanti par des classes d’une trentaine d’élèves où la pédagogie s’apparente à des méthodes concentrationnaires. Ainsi beaucoup d’intellectuels et autres grands penseurs se sont formés par une éducation souvent autodidacte et par là même on-ne-peut-mieux adaptée. Seulement dans la majorité des cas - actuellement du moins - la société fait que cette démarche constructive ne s’opère pas naturellement.
Dans un tel environnement stérile, la grande majorité des connaissances dont les élèves sont quotidiennement gavés sont autant de graines semées qui ne germeront jamais. C’est ainsi qu’un sentiment de neurasthénie général et latent grandit chez ces jeunes pour se manifester par un refus de tout apprentissage et un culte de l’ignorance. Equipés de la sorte la grande majorité de ces futurs adultes sont lâchés après le bac (si toutefois ils y parviennent) dans un milieu hostile qui ne leur permettra sans doute jamais d’être des hommes et des femmes épanouis.
Mais au fond, ce simulacre d’éducation n’est-il pas un subterfuge de plus du pouvoir en place pour consolider son assise sur le peuple? N’est-ce pas la mise en place de la phrase : « Si le peuple ne vous plaît pas, chers dirigeants, vous n’avez qu’à le dissoudre et en élire un autre »? En le composant d’humains vides sur lesquels on a déposé l’étouffante chape de la société de consommation pour empêcher qu’il soit le foyer de la très redoutée flamme révolutionnaire. Le peuple ainsi asservi est enchaîné à son boulet qu’est la société et ce pouvoir qu’il ne détient pas par une chaîne de sons et d’images ventant les mérites de telle ou telle voiture, banque, compagnie d’assurance ou police, de tel ou tel Etat et enfin de tels ou tels fers qu’il portera jusqu’à son cercueil pur bois garanti x années.
Le système d’éducation ne forme plus des hommes et des femmes mais des récipients, des consommateurs prêts à l’emploi et des esclaves salariés qui brandissent leurs fers comme autant de victoires. Mais il y a pire encore, la société produit aussi ses criminels, ces boucs émissaires, ces marginaux qui ont tôt fait d’être évincés de ce monde qui prône l’efficacité et ne jure que par le profit immédiat. Ceux là même se réfugient dans la folie et sont incarcérés par des mains de juges qui sont autant de bourreaux mettant derrière les barreaux autant de victimes. Cette société est d’autant plus paradoxale que les vrais criminels sont encensés au nom factice de la justice. Pourquoi? Parce que cette société a besoin de ces « criminels » car ils justifient sont existence (ne vous demandez plus pourquoi l’insécurité est un argument de poids dans les campagnes électorales).
Alors forcément on ne compte plus les valeurs bafouées. L’émulation est enterrée par la concurrence et la compétition. Alors, qui sont les vrais utopistes? Ceux qui osent brandir le drapeau de la République portant ces belles paroles que nous connaissons tous: « Liberté, égalité, fraternité »?
Refusons cette fausse éducation qui, telle de la chair à canons, envoie une jeunesse désillusionnée ou formatée se crever en première ligne sur le mur de l’autorité. Et pour ce prônons une éducation plus individuelle qui ne sera en aucun cas catalysée par la peur du bâton et l’attraction de la carotte empoisonnée mais par l’acquisition progressive de libertés pour en arriver à sa pleine expression et ainsi former des hommes et des femmes libres. Il faut avant tout refuser le clivage type travaux manuels/travaux intellectuels qui contribue déjà à former les classes et les castes qui remettent en cause le principe d’égalité. Chacun doit pouvoir acquérir des connaissances dans tous les milieux sans discriminations. L’éducation doit donc être adaptée au profil de l’élève, tant au plan des connaissance qu’à celui de la méthode employée pour inculquer ces dernières. L’élève sera d’autant plus réceptif si celui qui instruit est vecteur d’une passion voire d’un amour. Si c’est le cas, l’éducateur lui-même prendra plaisir à cet apprentissage et se nourrira des remarques et idées avancées par l’élève. Cette dernière remarque introduit une nouvelle idée: l’éducation et l’apprentissage doivent être accessibles à tous sans formalités de milieu ni d’âge.
Dans un tel cadre les connaissances ne seront plus de fausses promesses d’accès à une vie meilleure et accomplie inexistante mais elles-mêmes des récompenses.
On pourra toujours poser de fausses questions et y apposer de fausses réponses. Pour que la création, vecteur de liberté, se substitue à l’aliénation du travail il faut une refonte totale du système d’éducation et plus en amont de la société en elle-même. Pour que la justice, la liberté et l’égalité ne soient plus des vains mots et les pâles reflets d’eux-mêmes et pour que les hommes et les femmes ne soient plus traités comme des objets dans un monde régit par des esclavagistes.
« Pour que les artistes et les poètes puissent exister sur le territoire français » et partout ailleurs, je propose un système d’éducation et une société humaine.
c'est marrant comme maniéré de voir les choses !phil-AL68 a écrit:Ce texte est clichesque au possible. Je n'y adhere pas du tout.
Lepauvre a écrit:phil-AL68 a écrit:Heu... quel intéret d'aller au lycee pour perdre son temps, attendre que ça passe, surtout si on en souffre autant que tu sembles le dire? t'as 16 ans passés? Rien ne te force? Un peu fatigant de lire ces plaintes et ces insultes alors que tu ne fais rien pour changer la situation, non? Je reste perplexe quand meme un peu devant ce texte.
Je ne crois pas qu'il ait envie de quitter le lycee.
Il éxprime son envie désesperé que ça change, façe aux indifferences qui l'entourent.
Il à envie d'aller à un autre "lycee", un endroit ou il peut continuer à apprendre et à se former.
C'est le cri de quelqun qui ressents une forte résistance en soi de se laisser con-former.
C'est une démande à l'aide et à la compassion.
'Spleen'Libertad a écrit:Il n'y a pas de " les profs sont... ", où est-ce que tu vois ça ? Je le repète, exemple d'UN prof d'histoire, et d'une prof que je croise en sortant du lycée. Il n'y a pas que 2 profs dans mon lycée, je te rassure, ce n'est pas une généralisation...
Vraiment du mal à etre en accord avec ce sujet. Qui sont ces "eux" et ces "ils"? Une armée de profs qui ne cherchent qu'à faire souffrir les élèves et à créér uen armée de crétins? Pfff...
SVK a écrit:Bah dis donc! Le lycée nous inspire on dirait...
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