NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede arvn d le Mer 12 Nov 2008 01:16

J'ai trouvé ce texte intéressant, son point de vue sur l'importance de la solidarité qui ne signifie pas épouser les points de vue et pratiques des individues ou groupes que l'on soutient me semble primordial.

NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Face à la violence du capitalisme, devant la répression tous azimuts organisée par le pouvoir, mais aussi pour soutenir des luttes qui seront inéluctablement de plus en plus dures et qui connaîtront tous les moments difficiles que l’on peut imaginer, la "question de l’unité" va se trouver posée, y compris dans nos propres rangs. Or, la soulever dans ces termes, c’est évidemment orienter la réponse, c’est l’enfermer dans une fausse évidence.

Une opposition possible et raisonnable.

Déjà, sous la bannière de l’antisarkozysme, commencent à paraître des appels à l’unité. Même ceux qui sont issus d’un syndicalisme qui se voudrait apolitique ont un goût de déjà vu politicien et, en cela, ces textes sont les précurseurs des manoeuvres à venir. Ainsi, dans l’appel du Comité national de "Solidaires" en date du 7 février 2008 (que nous reprosuisons en annexe, au verso) peut-on lire qu’"Il s’agit de construire au niveau national un mouvement d’ampleur contre la politique de Sarkozy et Fillon".

Elaborées par des états-majors proches de l’opposition politicienne, ces déclarations, malgré leur dureté de ton, sonnent comme une invitation à rejoindre une opposition possible et raisonnable. En suggérant, comme une autre fausse évidence, que d’abord et avant tout il faut en finir avec ce gouvernement et qu’ensuite et ensuite seulement on verra bien, ils participent finalement à la mystification générale qui depuis 2002 nous a conduit là où nous en sommes. Historiquement d’ailleurs, ce genre de discours a toujours été la voie royale de processus qui, constitués en réaction à une situation, font rentrer dans un moule toutes les volontés de contestation.

"Vous faites le jeu du pouvoir"

Refuser de s’inscrire dans un manichéisme aussi simplet, refuser de se situer uniquement "pour" ou "contre" Sarko, refuser ce "tous ensemble" présenté comme "la" solution, c’est s’exposer à un rejet violent : "Vous faites le jeu du pouvoir", nous crache-t-on déjà à la figure. Vraiment ? Voyons ça de plus près.

Tout d’abord, Sarkozy n’est pas "le pouvoir", tout le pouvoir ; c’est simplement le quidam qui, en ce moment, dans un petit pays du monde, est l’incarnation du pouvoir politique. Que son agitation soit franchement nuisible et exécrable, point de doute. Mais que le véritable pouvoir soit ailleurs, point de doute non plus. Au fond, et tout le monde le sait, il est entre les mains de ceux qui détiennent, ici et ailleurs, le capital. Il est prêt à remplacer un petit président par un autre, plus respectable ou plus bouffon, selon ses intérêts.

Le prétexte éculé d’urgence

Deuxièmement, si nous revendiquons le débat, la discussion, et bien sûr aussi la critique dans toute sa force, sa permanence et sa vivacité, ce qu’on nous oppose ici est d’un tout autre ordre et a un tout autre sens. Ce rejet injurieux de la différence est l’indice que ces appels à l’unité ne s’inscrivent pas seulement dans une perspective d’action unitaire mais bien dans une pensée unique. Il est l’aveu que toute divergence est conçue comme dangereuse. Or, faut-il rappeler qu’une communauté humaine qui ne tolère aucune différence, ça s’appelle une société autoritaire, quand ce n’est pas purement et simplement une dictature ? Faut-il rappeler que "de-main" se prépare "aujourd’hui" ? Aussi, plutôt que de participer, sous le prétexte éculé "d’urgence", au énième replâtrage de la société actuelle, nous préférons quant à nous poser les prémices de l’humanité libre à laquelle nous aspirons.

Un peu de bio-diversité sociale

Les périodes de tension comme celles que nous vivons sont porteuses de conflits dans les lieux de production, elles sont propices à un renouvellement des formes de lutte et, avec elles, des modes de pensée. Elles ouvrent potentiellement sur un réveil de "l’utopie" dans la classe exploitée, sur l’émergence de nouvelles perspectives.

Cette bio-diversité sociale émergente, les cartels institutionnels qui appellent à l’unité n’aspirent qu’à la stériliser. Ils ne perdent pas de vue que leur véritable fonction sera de ramener tout le monde au bercail de la routine capitaliste une fois les escarmouches finies. Car au fond, ce que les dirigeants de la pensée unitaire craignent sûrement plus que Sarkozy, c’est une révolution.

Or, face à l’oppression générale que nous vivons, tous ceux qui ont besoin de solidarité sont ou peuvent devenir des révolutionnaires, tous ceux qui sont solidaires des victimes de ce système, sont ou peuvent devenir des révolutionnaires. C’est pourquoi si l’unité participe de l’intégration au système, la solidarité appartient au processus révolutionnaire. Elle est en fait la véritable condition d’une démarche collective, un acte basique de l’existence que tout le monde peut pratiquer à son niveau et qui respecte l’autonomie de pensée et d’action de chacun, individu ou entité collective. Elle dépasse les organisations politiques et syndicales, c’est pourquoi celles-ci veulent toujours la scléroser dans des termes d’unité et de frontisme.

En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur.

XYZ


Tiré de Anarchosyndicalisme ! n° 105, journal de la CNT AIT de Midi pyrénées, téléchargeable ici :

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IM ... L_2008.pdf

ENvoi gratuit du format papier sur simple demande à CNT AIT 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE
trois anarchistes, deux scissions à moins que ce soit l'inverse...
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Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede qierrot le Mer 12 Nov 2008 03:23

il est dommage que justement cette question de la solidarité ne soit pas d'avantage développée, mais bon celà ne semble qu'un pretexte de plus pour dire que nous sommes bien entre nous...La solidarité face à la répression c'est bien, c'est même évident et naturel, mais çà ne construit pas des luttes offensives, c'est un terrain défensif. Imaginer la solidarité avec les grévistes pour participer à la convergence et à la globalisation, construire des rapports de solidarité concrèts pour créer du lien social sur les quartiers notamment, nous permettrait d'avancer d'avantage.

Le fond du texte repose sur le fait que l'unité n'est pas souhaitée, or, on voit bien pourtant à la fois pourquoi c'est important de créer un véritable front social aujourd'hui et dans la situation, et comment çà rame justement dans ce domaine, car contraîrement à ce qui est annoncé celà n'est pas de mode ni à l'ordre du jour pour les directions syndicales réformistes, qui font tout ce qu'elles peuvent pour refuser une confrontation générale. Et cette confrontation générale, c'est pas quelques dizaines d'anars cultivant la marge qui vont la porter...En ce sens l'appel de Solidaires est important, et bien plus intéressant que la "Lettre ouverte aux états majors syndicaux" les appelant à l'unité pour faire front. Et c'est vers la base qu'il faut se tourner pour créer là des espaces unitaires entres syndiqués de différents syndicats et non syndiqués, tout en ce tournant aussi vers la population. La convergence des luttes et la construction d'un véritable front social devrait nous animer, et les libertaires ne peuvent qu'être porteurs, d'autant que beaucoup de partis politiques traditionnels ne vont pas sur cette voie qui demande du travail et un peu d'acharnement en ce moment...Nous ne devons pas laisser ce terrain à d'autres et pleurer parce que l'on ne se développe pas alors qu'a contrario le NPA se renforce et catalyse. L'unité ne doit bien évidemment pas se faire à tout prix, et je ne la vois pas vraiment comme de l'unité aux sommets, mais l'unité doit se faire...A nous de participer à imaginer comment construire ces espaces...à la fois de solidarité et de luttes unitaires, construire du lien et du liant, du contenu et du sens dans les actes aussi surtout !

Et franchement je trouve que c'est rasant tout ces appels incantatoires à la révolution sociale mythifiant un grand soir qui tomberait du ciel, sans perspectives parlantes au plus grand nombre, c'est rasant tout ces tracts aux contenus réducteurs laissant penser que ceux qui rament à tenter de construire des espaces unifiants seraient des traitres ou des politicards, c'est désespérant tout ces textes où l'on se complait à cultiver la marge et le repli sur soi en ce confortant dans un certain nombrilisme inopérant sur ce terrain nécessaire de la création d'un véritable front social des luttes et de la solidarité.

A ce titre c'est parlant de voir combien ce type de texte, ou d'autres dont les "autonomes" aussi nous abreuvent, et devant lesquels certains se pâment admirativement, fleurissent sur ce forum et font causer là ou aussi sur le forum, un topic comme "mouvement social : au delà des temps forts..." rencontre indifférence... viewtopic.php?f=12&t=491, comme le topic de partage de pratiques et d'infos "MOUVEMENT SOCIAL, AUTO-ORGANISATION, INITIATIVES..." viewtopic.php?f=11&t=492 , c'est parlant et çà interroge...ou plutôt celà montre combien il serait important que le forum se développe d'une manière un peu plus représentative de l'anarchisme révolutionnaire en actes et en luttes agrègeantes, un peu plus renforcé de ces militants(es) libertaires qui oeuvrent sur le terrain, dans les syndicats (les syndicats !), les mouvements sociaux, les associations de quartiers...
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 le Mer 12 Nov 2008 10:17

Pas terrible ce texte, franchement brouillon.
Le problème, ce n'est pas l'unité abstraitement, c'est le contenu qui compte. Le PS et le PC ne veulent pas l'unité, ils veulent des alliances électorales au sommet, et pour cela, que les masses ne s'en melent pas.
Pour que les masses s'en melent, prennent leur affaire en main, ce qu'il faut c'est l'unité sur la base des revendication, le combat de classe (que craignent comme la peste les dirirgeants des partis traitres).
par exemple : le 20 octobre, une journée de grève dans l'éducation. Certes, ce n'est pas LA grève, et cette journée est contradictoire : certains dans les sommets expliquent que c'est pour "une bonne réforme de l'éducation", d'autres, en bas, exigent le retrait des contre réformes actuelles.
Se saisit-on de cette jourée, pour avancer dans le combat?
Moi je dis oui, et vive l'unité pour faire gagner la classe.

Dans le même temps, il faut construire un parti révolutionnaire, mais celui-ci ne se construira pas en dehors du mouvement vivant des masses exploitées.
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Olé le Mer 12 Nov 2008 11:05

trotsky1920 a écrit:
Dans le même temps, il faut construire un parti révolutionnaire, mais celui-ci ne se construira pas en dehors du mouvement vivant des masses exploitées.

Je l'attendais ce genre de phrase. Voici donc les raisons de la venue ici.
Olé
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 le Mer 12 Nov 2008 11:20

Voici donc les raisons de la venue ici.


Warf!!
si tu crois qu'on construit un parti ouvrier par internet!!
On ne construit rien du tout sur internet, on fait ses preuves dans la vraie vie, face aux patrons, en aidant les masses là où elles sont, de manière pratique. Ni sur internet, ni dans les bibliothèques, ni en agitant des drapeaux et en geulant dans les manifs.
Moins de grandes phrases, plus de travail simple, quotidien.
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede bajotierra le Mer 12 Nov 2008 11:26

La convergence des luttes et la construction d'un véritable front social devrait nous animer, et les libertaires ne peuvent qu'être porteurs, d'autant que beaucoup de partis politiques traditionnels ne vont pas sur cette voie qui demande du travail et un peu d'acharnement en ce moment


Ah le beau mot que celui de "convergence", convergeons , certes , mais vers quoi ?
Personne ne le précise et c'est bien là que le bât blesse .
bajotierra
 
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede kuhing le Mer 12 Nov 2008 11:37

bajotierra a écrit:
Ah le beau mot que celui de "convergence", convergeons , certes , mais vers quoi ?
Personne ne le précise et c'est bien là que le bât blesse .


Je pense qu'il faut converger vers la grève générale illimitée.
Tisser un réseau inter professionnel pour la prise des pôles de production des biens et services.
Passer ainsi très rapidement à la mise en place d'un nouveau système d'échange de de base économique qui mettra à bas l'ancien.
La convergence vers la grève générale peut parfaitement se déclencher par un mouvement spontané qui débordera les dirigeants syndicaux et politique.
Par contre le réseau interprofessionnel pour mettre en place une autogestion généralisée, il ne se fera pas seul. En tous cas je ne le crois pas.
kuhing
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede bajotierra le Jeu 13 Nov 2008 10:11

En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur.


quierrot tu trouves pas que c'est clair ? ou tu penses comme le trostky 1920 que c'est
Pas terrible ce texte, franchement brouillon.
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En tout cas cela a le mérite de régler pas mal de choses (mais c'est peut être ce qui te conviens pas .....)
http://forum.anarchiste.free.fr/posting.php?mode=reply&f=9&t=894
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 le Jeu 13 Nov 2008 10:40

En tout cas cela a le mérite de régler pas mal de choses


Lesquelles?
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Roro le Jeu 13 Nov 2008 15:28

trotsky1920 a écrit:
On ne construit rien du tout sur internet, on fait ses preuves dans la vraie vie, face aux patrons, en aidant les masses là où elles sont, de manière pratique. Ni sur internet, ni dans les bibliothèques, ni en agitant des drapeaux et en geulant dans les manifs.
Moins de grandes phrases, plus de travail simple, quotidien.


Pourquoi est-ce-que je trouve que ça pue l'avant-gardisme ? LEs masses n'ont pas besoin qu'on les aide, elles ont besoin qu'on les conscientise, après, elles feront ce qu'elles jugeront nécessaires. Mais vouloir les "aider", revient à les infantiliser. "Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun".
Roro
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion le Sam 15 Nov 2008 00:33

revolution internationale de novembre répond a cet article qui est paru aussi sur le forum de la cnt ait . Personnellement je partage l'esprit et là réponse fait a cet article.
http://fr.internationalism.org/ri395/po ... t_ait.html
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Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede qierrot le Sam 15 Nov 2008 00:51

oui, c'est mieux, mais un peu en pareil...
et c'est vrai qu'à ce petit jeu là et au niveau de ce type de contenu, le CCI a une longueur d'avance...
Les commentaires sont poilants...
surtout dans la situation...
En tout cas, tout çà aide à y voir vachement plus clair pour agir,
ou ne pas agir surtout...
çà permet de rester vierge... :mrgreen:
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion le Sam 15 Nov 2008 11:44

Sur la réponse du CCI donné a l’article. Comme je l’ai compris c'est de mettre en évidence qu’il n’y a pas de séparation entre la solidarité et l’unité mais un lien. La solidarité va dans le sens de renforcer l’unité et le renforcement de l’unité renforce la solidarité.
A mon avis c’est important de savoir si on est d’accord ou pas avec ça. Car au non tout a fait juste de rejeter l’unité (comme le fait l’article non à l'unité, oui a la solidarité)) que proposent les syndicats, parti de gauche et gauchistes contre la politique de Sarko que ceux ci mettent en avant comme bouc émissaire, qui serait responsable de la crise et des attaques (Voulant ainsi faire oublier a tous ceux qui se posent des questions que la crise, les attaques ne sont pas lié a tel ou tel responsable politique ou a une mauvaise gestion du capital mais lié a la faillite du capitalisme) On en arrive à rejeter ce qu’est l’unité ouvrière,(qui n'est pas celle que prone les syndicats, parti de gauche et gauchistes) qui est de mener une lutte comme une seule classe contre les attaques et pour mettre en avant un futur. Cette lutte ne pouvant que renforcer la solidarité car allant dans le sens de dépasser le corporatisme

Même si ce n’est pas dit dans la réponse du CCI, implicitement à travers le lien entre solidarité et unité est contenu que toute lutte ne doit pas rester isolé. Aujourd’hui pour aller dans se sens on doit mener la lutte contre toutes les dipersions que mettent en place les syndicats soutenue même de façon critique par les gauchistes. Pour aller dans se sens là on a l’expérience de la lutte contre le CPE avec les AG ouverte a tous et la recherche de la solidarité

Rubion. Lecteur de Révolution internationale.
http://fr.internationalism.org/
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Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede qierrot le Sam 15 Nov 2008 14:45

rubion a écrit:Pour aller dans se sens là on a l’expérience de la lutte contre le CPE avec les AG ouverte a tous et la recherche de la solidarité

bon, encore un pas...
et c'est un exemple effectivement intéressant sur lequel s'appuyer, parmi d'autres...
une certaine forme d'unité autour du soutien/solidarité à la lutte que mènent des sans papiers dans des entreprises devrait se développer d'avantage (Solidaires, CNT-le syndicat, des libertaires...sont notamment très présents)...
il y a des appels, comme celui de syndicalistes d'ille et vilaine que j'ai mentioné dans le forum (voir les liens mis plus haut) dans la continuité de ce qui émergeait à la base dans les luttes et "temps forts" de mai-juin.
D'autres voix se font entendre à la CGT, à la FSU...Solidaires/SUDs a lancé un appel qui n'est pas trop mal non plus : viewtopic.php?f=9&t=915#p16263
des espaces regroupant des syndiqués de différents syndicats émergent dans quelques villes avec une volonté unitaire à la base et une volonté offensive...au delà, comme je le disais, il faut regrouper aussi des non syndiqués (et des précaires, chomeurs...), et se tourner vers la population.
Et il ne me semble pas que tout ces "gauchistes" (appellation qui doit sans doute englober aussi les libertaires investis dans les syndicats et les mouvements sociaux...) oeuvrent à fagociter ou trahir, mais oeuvrent à dégager des pistes d'unité à la base...à nous, en plus de cet investissement nécessaire, de participer à apporter des contenus et du sens...en tout cas si nous ne nous investissons pas concrètement, nos discours se feront dans le vide...
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion le Mar 18 Nov 2008 18:29

Tu sait je ne critique pas ceux et celles qui veulent se mobiliser et lutter. Pour moi peut importe qu’ils soient syndiqués ou pas.
La question c’est contre qui ! Se mobiliser contre Sarko en soit ça veut rien dire. C’est pour ça qu’en partie je suis d’accord avec l’article : non a l’unité oui à la solidarité.

Après c’est comment se battre. Alors que la crise et les attaques qu’elle contient touche tous les secteurs (privé et publique), les syndicats montre une nouvelle fois que leur objectif est de divisé la riposte. Début de semaine Air France, milieu de semaine Education Nationale, fin de semaine La Poste.
Pour qu’elles raisons les syndicats vont-ils cela ? L’appel que tu met en ligne ne pose même pas la question ! Mais regrette qu’il n’y est pas d’appel à la lutte interprofessionnel. Alors que le pourquoi de cette division devrait être la question centrale. A mon avis cette division syndicale n’est pas une erreur mais une politique délibéré. Si c’est ça ! On ne peut pas dire qu’on regrette qu’ils ne le fassent pas mais on doit le dénoncer en tant que tel.

Rubion. lecteur de Révolution internationale.
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Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede qierrot le Jeu 20 Nov 2008 16:33

Alors justement je partage celà aussi et regrette ce côté un peu timoré. Je suis syndiqué, et SUD/Solidaires offre un cadre, notamment départemental, intersyndical et sur des bases anti-capitalistes et révolutionnaires.

Quelques éléments du texte d'orientation adopté au congrès Solidaires 37 de 2006.
"Dans la continuité de l’esprit de la Charte d’Amiens, notre syndicalisme a une double fonction : défendre les revendications des salariés, obtenir des réformes immédiates et œuvrer à construire un autre futur où les individus émancipés seraient pleinement acteurs. C’est un objectif qui permet de fédérer les luttes éclatées, de les faire converger. Pour se faire il préconise comme moyen d'action la grève générale

L’offensive doit se mener non seulement en termes d’améliorations des conditions de travail et de salariat, mais aussi en termes de conditions de vie. Cela passe par l’exercice d’une solidarité interprofessionnelle, élargie à toutes les luttes : précaires, chômeurs, lycéens-étudiants, immigrés, femmes, « sans », écologie, etc. Il est donc indispensable de passer de la seule résistance et défense des acquis à l’offensive en élaborant un projet, des objectifs, une stratégie de transformation sociale. Il est nécessaire d’élaborer un projet démocratique, égalitaire et autogestionnaire qui soit en rupture avec le système capitaliste...

Le syndicat, la structure interprofessionnelle veut y contribuer. Partant de l’évidence de l’existence de classes et de son corollaire qui est la lutte des classes, nous participons à la construction d’un autre monde sans classes ni exploitation.

Pour l'union syndicale Solidaires 37, l’espace syndical et interprofessionnel doit être aussi un espace de débat et d’élaboration en terme de choix et de projet de société, qui doit déboucher sur l’ouverture vers d’autres mouvements sociaux ou associatifs, en termes de liens, de collaboration et de création d’espaces de débats transversaux.

Nous nous réclamons également de la démocratie syndicale la plus exigeante. Cela signifie que notre fonctionnement interne s’appuie sur le pouvoir à la base et la démocratie directe et la transparence. Notre syndicalisme doit assurer le fonctionnement démocratique de ses structures afin que les prises de décisions répondent le plus fidèlement possible aux aspirations, intérêts et revendications des salariés eux-mêmes. Nous sommes vigilants quant au mandatement et au contrôle de nos élus, pour parer à toute forme de bureaucratisation ou d’autonomisation du pouvoir dans notre syndicat. Nous nous appuyons également sur le fédéralisme et non sur une structuration de type pyramidale."

Ainsi, dans les luttes, nous affirmons la nécessité de l’unité(...)Mais cette unité n’est pas toujours suffisante. Lors de mouvements qui s’installent dans la durée (que ce soit au niveau de l’entreprise, de la branche, du département ou nationalement) nous favorisons, impulsons et soutenons les formes d’organisation où les salariés organisent et dirigent eux-mêmes leur lutte : assemblées Générales, Comités Unitaires de Grève, Collectifs de Lutte, coordinations, etc. Associant syndiqués et non syndiqués, ces structures d’ « auto-organisation » ajoutent la démocratie à l’unité la plus large. Elles permettent un contrôle collectif du mouvement, favorisent un meilleur rapport de force et aident à ce qu’un grand nombre de salariés soit actif dans la lutte.


Et l'on voit bien la touche libertaire qu'il y a là dedans (et un peu de ma plume).

Je ne prend pas toutes les positions de Solidaires au niveau national pour argent comptant. L'avantage chez les libertaires, c'est qu'il ont développé un esprit critique...

Lors des mouvement de mai-juin nous n'avions pas pris de pincettes vis à vis des directions syndicales.
Voici un extrait du tract d'appel de syndiqués et non syndiqués que les militants du Collectif Alternative Libertaire local avaient impulsé, et qui à été repris notamment par Solidaires 37 :
" Nous ne sommes pas des « partenaires sociaux », mais nous sommes des syndicalistes soucieux d’œuvrer pour les intérêts de la classe ouvrière. Il faut que les reculs sociaux cessent !

Gouvernement et parlement légifèrent à tour de bras, emportant avec eux une bureaucratie syndicale qui ne produit que des stratégies d’accompagnement de la régression sociale généralisée.

Nous n’en sommes pas aujourd’hui à demander aux directions syndicales d’être ce qu’elles ne sont pas, nous avons compris que seul un mouvement social animé et impulsé par la base peu briser la lame de fond réactionnaire qui s’abat sans relâche contre les travailleurs et les populations les plus précaires.

Notre responsabilité est de faire converger nos énergies, nos luttes vers un mouvement de grève générale interprofessionnelle et reconductible, seul capable de créer le rapport de force nécessaire pour mettre un coup d’arrêt à la casse sociale généralisée en cours. Il faut être à la hauteur des enjeux du moment. Les journées d’actions sans lendemain ne servent à rien. Les appels à la grève en ordre dispersé non plus ! Mais à qui peut donc profiter la stratégie des temps dits « forts »… ??? "


Et donc celà prouve d'une part que nous devons éviter les raccourcis et le replis sur soi, que nous avons tout intérêt à être sur le terrain des luttes et de l'unité à la base et en être quand il le faut moteur et animateurs, et que d'autre part nous avons tout intérêt à developper ce type d'échanges dans des conditions correctes et non caricaturales...celà nous fera avancer tous...
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion le Ven 21 Nov 2008 19:37

A mon avis sur comment lutter il faut partir de la situation.
Je pense qu’on est d’accord pour dire qu’aujourd’hui nous assistons a une brusque accélération de la crise au niveau mondiale avec les conséquences d’aggravation (le mot est faible) des conditions de vie et de travail pour l’ensemble de a classe ouvrière au niveau international.
Cette situation pose question. Et notamment comment comprendre cette situation.
En lisant différents tracts gauchistes les réponses qui sont données sont en gros :
que c’est la faute aux banquiers, aux spéculateurs, au libéralisme.

Il y a aussi des solutions qui sont apportés contre ça. L’appel que tu as mis en ligne propose :

‘Exigeons une autre répartition de richesses que nous produisons.’
D’autres groupe gauchiste disent a peu prés la même chose en disant’’ il faut faire payer les riches’

Je pense que l’explication de la crise et les solutions apportées n’est pas bonne.
Je pense que la crise ne date pas de l’été 2007 mais qu’elle dans la continuité des récessions qui ont eu lieu depuis 1968 et qui se concrétise par un développement du chômage et une dégradation des conditions de travail et de vie de la clase ouvrière. A mon avis cette situation s’explique comme le met en avant le tract du CCI :

‘ Parce que le capitalisme est un système qui produit non pas en fonction des besoins humains mais pour le marché et le profit. Les besoins non satisfaits sont immenses mais ils ne sont pas solvables c'est-à-dire que la grande majorité de la population mondiale n'a pas de quoi acheté les marchandises produites. Si le capitalisme est en crise, si des centaines de millions d'êtres humains, bientôt des milliards, sont jetés dans une misère intenable et la famine, ce n'est pas parce que ce système ne produit pas assez mais parce qu'il produit plus de marchandises qu’il ne peut en vendre. Chaque fois, la bourgeoisie s’en sort temporairement par un recours massif au crédit et la création d’un marché artificiel. C’est pourquoi ces "relances" préparent toujours des lendemains plus douloureux puisque, au bout du compte, il faut bien rembourser tous ces crédits, faire face à toutes ces dettes. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Toute la "fabuleuse croissance" de ces dernières années était exclusivement basée sur l’endettement. L’économie mondiale a vécu à crédit et maintenant que vient le moment de rembourser, tout s’écroule comme un vulgaire château de cartes ! Les convulsions actuelles de l'économie capitaliste ne résultent pas d'une "mauvaise gestion" des dirigeants politiques, de la spéculation des "traders" ou du comportement irresponsable des banquiers. Tous ces personnages n'ont fait qu'appliquer les lois du capitalisme et ce sont justement ces lois qui conduisent le système à sa perte. C'est pour cela que les milliers de milliards injectés sur les marchés par tous les États et leurs banques centrales n’y changeront rien. Pire ! Ils vont rajouter de l’endettement à l’endettement, ce qui revient à vouloir éteindre un incendie avec de l’essence ! Par ces mesures désespérées et stériles, la bourgeoisie fait la preuve de son impuissance. Tous ses plans de sauvetage sont condamnés, tôt ou tard, à l’échec. Il n’y aura pas de relance véritable de l'économie capitaliste. Aucune politique, qu’elle soit de gauche ou de droite, ne pourra sauver le capitalisme car ce système est rongé par une maladie mortelle et incurable ‘

Discuter et ce clarifier sur les raisons de la crise est a mon avis important car cela permet de mieux comprendre comment lutter.
Car si on pense que le capitalisme peut être réformé comme le pense la gauche et les gauchistes effectivement cela veut dire que la lutte syndicale et les élections son des armes de combat pour la classe ouvrière. Si on pense que le capitalisme doit être détruit à l’échelle mondiale et que la perpective et la société communiste la forme que doit prendre la lutte n’est pas la même et cette forme de lutte ne pourra que se confronter à la lutte syndicale
Je pense que réfléchir sur c’est question là faite partie intégrante de la lutte et je dirais sans exagérer que c’est vital

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Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede qierrot le Lun 24 Nov 2008 00:10

et bien sur ce côté analyse, je la partage,
par contre mais ce n'est pas nouveau, je fais une distinction entre divers types de syndicalisme et me rattache au syndicalisme révolutionnaire...Il peut y avoir aussi d'autres formes d'auto-organisation à la base, comités, conseils, sans que celà soit pour moi antinomique, mais le syndicat permet une structuration plus importante et permanente. Et comme toute forme de structuration permanente, qui agit aussi sur le quotidien, il y a toujours des risques de dérives, de bureaucratisation, d'institutionalisation...et çà je crois que nous en avons bien conscience, faisons attention aux fonctionnement et aux questions de mandatements et rotation, et gardons cet esprit critique qui doit, partout et en toutes conditions, animer les militants-es révolutionnaires. Je ne me défini pas comme anarcho-syndicaliste et ne donne pas non plus au syndicat un rôle premier ou prépondérant (je suis aussi dans l'associatif, m'investis sur mon quartier...), c'est un espace important à mes yeux, mais un espace parmi d'autres...
C'est évidemment un vieux débat dans le mouvement ouvrier, et un vieux débat entre l'ultra gauche et les anarchistes révolutionnaires et communistes libertaires. Nous ne donnons aussi pas le même rôle à l'organisation politique, ce qui peut aussi expliquer cette volonté de participer à d'autres formes de structuration. Il se pose aussi la question de la révolution qui au regard d'une certaine analyse que je ne partagerai pas tout autant, pourrait arriver comme un cheuveu sur la soupe, innéluctablement liée à la mort naturelle du capitalisme bouffé par ses contradictions...et un côté attente de l'insurection générale qui sans travail de préparation et d'organisation tient pour moi d'une sorte de mythe.
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion le Mar 25 Nov 2008 22:33

C’est vrai que c’est un vieux débat dans le mouvement ouvrier la question syndicale. Après peut on refaire le même débat mené lors des années 20 sur la question syndicale entre la Gauche Allemande et le parti bolchevicks par exemple ? Sur ce sujet peut être connaît tu la brochure de Gorter qui s’appelle ‘réponse au camarade Lénine’. Si tu ne la connaît pas je t’invite à la lire .
Je pense pour ma part que la réalité a donnée raison à la Gauche Allemande. Qu’il y a antinomie entre la forme de lutte syndicale et la forme de lutte menée de façon autonome par la classe ouvrière. Antinomie parce que les deux ne correspondent pas au même but. L’une est pour l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière au sein du capitalisme et donc n’a pas pour but de renverser l’ordre bourgeois. Alors que la lutte autonome du prolétariat avec les AG ouvertes, la mise en pratique de la solidarité avec l’extension de la lutte à d’autres secteurs a pour but d’abattre le capitalisme. La bureaucratisation dont tu parles n’est pas le fait d’une dérive dans le fonctionnement sur lequel les militantes –es devrait être vigilant mais lié au fait qu’il ne correspondent pas à la lutte autonome et révolutionnaire en perpective. Plein d’exemple concret depuis la brochure de Gorter montre en quoi les syndicats ont saboté les luttes, confirmant par là, que depuis leur appel a participer à la guerre en 14 ils étaient intégré à l’Etat bourgeois.
Contrairement à ce que tu dis je ne pense pas que la Révolution arrive comme un cheveu sur la soupe. D’ailleurs je ne sais pas d’où vient cet idée qu’il faudrait atteindre patiemment que le capitalisme s’effondre plombé par c’est contradictions et attendre l’insurrection. Je pense que les révolutionnaires de façon organisé on un rôle primordial dans le processus de prise de conscience au sein de la classe ouvrière et que si il ne sont pas à la hauteur de ce rôle la révolution échouera. Là aussi des exemples entre février 17 et octobre 17 ne manque pas.

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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede joe dalton le Mer 26 Nov 2008 18:13

rubion a écrit:Qu’il y a antinomie entre la forme de lutte syndicale et la forme de lutte menée de façon autonome par la classe ouvrière. Antinomie parce que les deux ne correspondent pas au même but. L’une est pour l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière au sein du capitalisme et donc n’a pas pour but de renverser l’ordre bourgeois.


La limite du syndicalisme est aussi dans le fait que, comme chaque activité spécialisé, il finit par développer ses buts et ses visée propres, et ce, quelque soit ses intentions initiales ! Le problème est double avec les syndicats qui sont spécialisés dans la représentation de secteur d’activités spécialisés eux mêmes ! Inévitablement, ils sont aculés, à tenir des positions défensives qui ne vont pas dans le sens d’une contagion vers les autres pans de la société ! Tout au plus des appelles à l’unité interprofessionnelles sont envisageables de ses dernières !
D’ailleurs, sur la possibilité prochaine d’une insurrection, je doute de plus en plus, qu’elle puisse venir des travailleurs ! Il faut se demander si le monde du travail, est bien le terrain idéal à une remise en cause total de la société ! Même si aucun secteur de la société n’est à négliger, le travail est plutôt devenue l’outil idoine pour une domestication des masses, la solidarité y est décédé, remplacer par un sens de la compétition qui se fait voir, même dans les emplois les plus misérables. Le phénomène « chômage de masses irréductible » est passé par là, et l’écrasante majorité des travailleurs sont les premiers à faire des prières le soir, pour que le système ne s’effondre pas ! La propagande qui présente celui qui à un emploi comme un privilégié, a finis par porter ses fruits, et surtout chez les travailleurs les plus pauvres, qui se vivent comme des miraculés ! Souvent les travailleurs ne montrent les dents, justement, que lorsque la perte de l’emploi s’annonce inéluctable, alors qu’il est déjà trop tard !
Le monde du travail salarié, laisse tellement de gens dehors, que c’est ce dehors qu’il faudrait investir ! En partant de là, une contagion serait possible, mais ça non plus, ce n’est pas gagner ! Cela dit, elle a forcement plus de chance d’aboutir dans ce sens là qu’en partant des mécontentements des salariés, on leurs a trop fait croire qu’ils avaient beaucoup à perdre si le système s’effondrait. Deux cacahouètes jetées en pleine gueules, et ils s’arrêtent net !
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