Comprendre le capitalisme japonais

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Comprendre le capitalisme japonais

Messagede indigné révolté le Mer 1 Mai 2013 12:10

A lire sur le blog de citoyenactif. Vraiment très intéressant, car au delç du système capitaliste japonais et ses rouages, c'est tout le système capitaliste mondialisé ( une ligne directrice et des particularité locale, s'adapte aux système et contexte politique et économique de chaque pays)

Comprendre le capitalisme japonais
http://citoyenactif.20minutes-blogs.fr/ ... onais.html
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Le libéralisme est la croyance ou caractère efficient de l'économie de marché

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Globalia de Jean Christophe...« Pour résoudre définitivement la question sociale, il(s) propose(nt) de partager l'humanité en deux parts inégales. Un dixième obtiendra la liberté absolue et une autorité illimitée sur les neuf autres dixièmes qui devront perdre leur personnalité et devenir en quelque sorte un troupeau Dostoievski ( Les possédés p 401


Cela ressemble au scénario de Globalia de Jean Christophe Ruffin. Au sortir de la seconde guerre mondiale, et la guerre froide : des dirigeants d'entreprises ont décidé de créer des marchés communs, ou certes un semblant de liberté parfaite ...Mais avec un prix très cher cf voir aussi Modèle Allemand"

Résumé : En trente années de politiques néolibérales, le Japon est devenu l'un des pays les plus inégalitaires de l'OCDE. La publication du livre de Sébastien Lechevalier, "La grande transformation du capitalisme japonais" , arrive à point nommé pour éclairer une zone d'ombre de l'histoire récente du Japon mais aussi pour donner des clés de compréhension à la crise du capitalisme en cours depuis 2007





Comprendre le capitalisme japonais - Le Japon à l'envers http://japon-gekokujo.over-blog.com/art ... 28396.html

 Description : Le Japon est aujourd'hui très connu en France, à travers sa culture populaire - manga, animé - et sa cuisine. Mais que sait-on au juste de cette "face cachée de la lune", située quelque part entre l'extrême-orient et l'extrême-occident ? Au-delà des clichés, ce blog apporte un éclairage sur quelques aspects méconnus de la société, de la vie politique et de la culture populaire dans l'archipel.

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Sans-abris à Ôsaka, avril 2012 (DR/Mathieu Gaulène)







P58 : Mathieu Rigouste : " Les Marchands de la peur : la bande à Bauer et l'idéologie sécuritaire"



Les thinks thanks sont des appareils de propagande. Financés par des fonds publics, ces entreprises ou des particuliers, ce sont des instituts chargés de promouvoir une idéologie au service d'un groupement d'intérêts, des club chargé de d'influencer le pouvoir politique et/ou des " populations". Selon Christian Harburot, le directeur de l'Ecole de guerre économique, les thinks thanks " regroupent des patrons, des universitaires, des chercheurs qui réfléchissent ensemble sur un point précis pour atteindre dans le but d'atteindre un objectif" " Think thanks, un conseil made in USA", le journal du management, avril 2004. Think tanks : Un concept "made in USA" - Le Journal du Net









Extrait

Chroniques émergentes : le Japon met le pied dans la porte du libre-échange
Damien Durand (*)



le Japon franchissait enfin le pas des grandes réformes économiques et de l'ouverture à l'international ? Il faut dire que le Japon sort d'une période particulièrement déprimante en termes de politiques économiques, et a traversé un long tunnel depuis le passage du Premier ministre libéral et réformateur Koizumi (2001-2006). Depuis, c'était une succession de gouvernement sans grande envergure, incapables d'enrayer le déclin du Japon sur la scène mondiale, et même asiatique.



( Les héritages de Koizumi - La Vie des idées Les années Koizumi (2001-2006) ont profondément changé la vie politique nippone. Outre les réformes libérales et une certaine nostalgie pour le passé impérial du pays, l’ancien Premier ministre a apporté au Japon un style de communication politique radicalement nouveau



Un libéralisme bien nippon

Le principal slogan utilisé par Koizumi lors des élections de 2005 – « de la bureaucratie au peuple » (kan kara min e) – allait bien au-delà de l’assainissement des finances publiques, annonçant un vaste projet de transformation de la société, dont la déréglementation des activités économiques, la baisse du nombre des fonctionnaires et la privatisation d’un certain nombre d’agences publiques n’étaient que les manifestations les plus visibles)



Les bonnes volontés d'un pays encore protectionniste
Mais cette fois-ci, promis, juré, a dit Shinzō Abe, élu en décembre dernier, les choses vont changer et le Japon va amorcer des mutations profondes pour lui faire retrouver sa grandeur de la fin du XXe siècle.

Les observateurs avaient de quoi être sceptiques à l'arrivée au pouvoir d'Abe : celui-ci avait déjà été une fois Premier ministre (2006-2007) prenant justement la succession de Koizumi, et.

Mais l'Abe nouveau n'est plus le même, il a un vrai programme économique, s'est concilié les bonnes grâces de la Bank of Japan (BoJ) pour faire tourner la planche à billets et injecter un peu d'inflation dans la machine nippone.



Mais surtout, il semble plus que jamais décidé à réaliser son grand projet économique : faire rentrer le Japon dans le TPP, le Trans-Pacific Strategic Economic Partnership, la vaste zone de libre-échange qui émerge petit à petit des deux côté de l'océan Pacifique. trans-pacific strategic economic partnership agreement - SICE - Traduire cette page



Pour l'instant réduit à cinq Etats (le Bruneï, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour), le TPP est négocié actuellement par des pays d'un autre calibre sur le plan économique, notamment les Etats-Unis qui ont entraîné dans leur sillage le Canada, le Mexique, l'Australie ou la Malaisie. Une zone encore modeste donc, mais à l'avenir annoncé radieux.



Preuve de la gageure qui attend Shinzō Abe, le Japon reste l'un des pays développés avec les plus fortes barrières commerciales à l'entrée de son territoire. Bien que celles-ci se soient considérablement réduites, suivant ainsi le mouvement insufflé par l'Organisation mondiale du commerce, le Japon maintient un protectionnisme tarifairede deux manières. Primo, en protégeant malgré tout des secteurs de la concurrence internationale par des droits de douanes. Secundo, le Japon n'était pas un très grand instigateur de zones de libre-échange, se tenant à l'écart de ces mouvements – notamment sous la pression de plusieurs lobbys – une situation laquelle Shinzō Abe veut justement mettre un terme définitif.



Ayant de plus en plus de mal à user de l'outil douanier dans un monde où la pression vers l'ouverture des frontières commerciales se fait de plus en plus forte, le protectionnisme japonais s'est fait plutôt le spécialiste de l'autre outil insidieux freinant les importations : les barrières non tarifaires et surtout l'outil normatif qui fait fureur dans le secteur agricole, le plus fermé au Japon. Normes ubuesques, obligation qualitative et préconisations sanitaires poussées, les directives, qui se sont d'ailleurs multipliées durant la décennie 2000, visent, plus que la protection du consommateur nippon (objectif affiché à tue-tête bien entendu), à assurer celle des producteurs japonais, peu compétitifs au demeurant dans la zone asiatique.



Convaincu mais pas emballé
Mais si Shinzō Abe, homme politique taciturne et qui n'a jamais fait se lever les foules, peut aujourd'hui lancer le Japon sur le grand chantier du libre-échange, c'est également parce que le moment politique y est propice. Enfin... si l'on en croit l'étude d'opinion menée par le très sérieux journal Asahi Shimbun, les choses sont en fait un peu plus subtiles que l'image première. Si, en effet, 53% des Japonais sont favorables à l'entrée du Japon dans le TPP, en réalité seuls 39% pensent que "les intérêts du Japon seront préservés", et même 56% estiment que "l'agriculture japonaise va souffrir" (71% pensant même que "la sécurité alimentaire va se dégrader").



L''idée au Japon, où le débat sur le TPP est très présent, est plutôt de faire le constat que le Japon n'a plus le choix de pouvoir rester à l'écart du commerce international, et que c'est le moment, enfin, de rentrer de plain-pied dans la dynamique. Les chiffres semblent d'ailleurs donner raison à cette analyse, puisque le Japon a affiché un déficit record de sa balance commerciale en 2012, à hauteur de 6 927 milliards de yen (58,74 milliards d'euros). Une situation mauvaise économiquement, mais idéale politiquement pour faire passer la pilule à une opinion traditionnellement rétive à l'ouverture, et qui portait jusque-là au pouvoir ceux des candidats qui répondaient le plus aux attentes des lobb ys protectionnistes

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Séduire les modestes, attirer les puissants
Une adhésion au TPP permettrait-elle donc de relancer la machine commerciale japonaise et enfin de faire revenir la croissance durable dans un pays qui sort de sept ans de marasme politique, et qui a connu, depuis 2008, trois années de récession ? Pas vraiment, selon les économistes, qui n'attendent pas des résultats fabuleux pour l'économie nippone

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"Les évaluations gouvernementales chiffreraient à seulement 0,7% du PIB les gains liés à une adhésion au TTP" rappelle Bruno Ducoudré, spécialiste du Japon à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). "De plus, si ce traité concerne l'ensemble des secteurs de l'économie japonaise, il faut rappeler que le TPP ne comprend pas deux des principaux partenaires commerciaux du Japon : l'Union européenne et la Chine. Il ne faut donc pas en attendre un réel choc de croissance."



Ce que cherche Shinzō Abe, ce n'est donc pas un "choc de croissance", mais plutôt un "choc d'ouverture" poussant les partenaires commerciaux traditionnels du Japon à envisager également la question du libre-échange, tout en préparant les citoyens de l'archipel à de futurs engagements économiques aux conséquences, eux, beaucoup plus importants.



Et le Premier ministre japonais a plutôt fait preuve, sur ce coup, d'un flair bien placé : quelques jours seulement après que Shinzō Abe ait annoncé (fin février-début mars) la mise en place concrète de processus de négociations, le Conseil européen et la Commission européenne ont annoncé, le 25 mars, le lancement officiel de négociation sur une zone de libre-échange UE-Japon, un accord qui couvrirait potentiellement deux zones représentant un tiers du PIB mondial

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Un accord qui permettrait aux pays européens de mieux pénétrer le complexe marché nippon, et aux Japonais de damer le pion à d'autres pays asiatiques – la Corée notamment – sur les marché à fort potentiel d'exportation, l'automobile notamment

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Le lendemain du lancement des négociations avec l'Union européenne, c'est la Chine et la Corée du Sud qui ont fait savoir leur souhait de former une zone tripartite qui serait un mastodonte économique du libre-échange en Asie de l'Est. Pari gagné pour Shinzō Abe qui a su provoquer chez ses partenaires un sentiment qui s'était un peu émoussé depuis plusieurs années : rendre le Japon désirable sur la scène économique internationale

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(*) Damien Durand est diplômé de Sciences Po Paris et de l'IEP Grenoble, où il s'est spécialisé dans les problématiques politiques et économiques en Asie de l'Est et du Sud-Est

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Après avoir disséqué l'actualité française sous toutes ses coutures pour le quotidien japonais Mainichi Shimbun, il est aujourd'hui le rédacteur en chef du magazine bimestriel Pays Emergents

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Mais les arguments des uns et des autres méritent un petit démontage : Contre la politique anti-immigrés et anti-sociale du PS, nous répondons : régularisation de tous les sans-papier !




la photo de Brigitte Bernard.


A lire : Japon : cette déflation qui n'en finit pas.. : citoyen actif

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[PDF]Le protectionnisme au tournant du siècle

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Libre echange et protectionnisme; Robert Schnerb

3. Justification du protectionnisme - Un peu d'économie
OMC.doc

les marchés publics : un scénario de globalia : citoyen actif



11:32 Publié dans Enquete, géopolitiques, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : capitalisme, japon, zone de libre échange, marché commun, capitalisme japonais, globalia, jean christophe ruffin, politiques néolibérales, shinzō abe, politique, économie, société, libéralisme, néolibéralisme


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