Re: Indigènes de la République : racisme et patriarcat
Posté: Jeu 2 Aoû 2012 02:11
" LE RACISME ANTI-BLANCS : UN TIGRE DE PAPIER.
(...)
La fille d’une amie de Mouloud Akkouche s’est fait traiter de « sale Française » dans son lycée de Montreuil, ville dont les collèges et lycées « sont fréquentés en majorité par des Noirs et Mahgrébins ». Et, pour lui, le « Souchien » de Houria est « l’équivalent du “bruit et l’odeur” de Chirac, de “Durafour crématoire” et du “ point de détail de l’histoire” de Le Pen.
Il est à craindre que Mouloud Akkouche n’ait pas bien compris ce qu’est le racisme. Le racisme ne peut pas se ramener à un sentiment ni à une opinion. Il est inséparable de l’oppression exercée sur ses victimes. Aujourd’hui, en France, le racisme ne se résume pas à des propos de comptoir ou à des actes isolés : c’est la discrimination à l’embauche, les contrôles au faciès, les morts dans les fourgons de police, les patrouilles paramilitaires dans les zones « sensibles » où s’entassent, comme le souligne Akkouche, les Noirs et les Mahgrébins. Retourner l’accusation de racisme, l’utiliser pour stigmatiser les dominés de notre société postcoloniale, c’est faire semblant de croire à l’équivalence des oppresseurs et des opprimés. Qu’il existe chez ceux-ci un sentiment de solidarité lié à leur « couleur de peau » et leur « origine » — en vérité, et en premier lieu, à leur condition commune face au racisme — ne change rien à l’affaire. Qu’ils puissent parfois traduire leur hargne par des propos malsonnants, ce n’est que l’expression d’un « racisme édenté », comme l’écrivait Albert Memmi dans Portrait d’un colonisé : inoffensif, impuissant, né de la ségrégation et du malheur. Se fonder sur de tels propos ou sur un mot inventé par Houria Bouteldja pour dire : « le racisme anti-blanc existe », c’est nier la réalité, laquelle finit toujours, parfois avec retard, par se venger. "
Eric Hazan
http://eric-hazan.net/article.php?id=420
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La fille d’une amie de Mouloud Akkouche s’est fait traiter de « sale Française » dans son lycée de Montreuil, ville dont les collèges et lycées « sont fréquentés en majorité par des Noirs et Mahgrébins ». Et, pour lui, le « Souchien » de Houria est « l’équivalent du “bruit et l’odeur” de Chirac, de “Durafour crématoire” et du “ point de détail de l’histoire” de Le Pen.
Il est à craindre que Mouloud Akkouche n’ait pas bien compris ce qu’est le racisme. Le racisme ne peut pas se ramener à un sentiment ni à une opinion. Il est inséparable de l’oppression exercée sur ses victimes. Aujourd’hui, en France, le racisme ne se résume pas à des propos de comptoir ou à des actes isolés : c’est la discrimination à l’embauche, les contrôles au faciès, les morts dans les fourgons de police, les patrouilles paramilitaires dans les zones « sensibles » où s’entassent, comme le souligne Akkouche, les Noirs et les Mahgrébins. Retourner l’accusation de racisme, l’utiliser pour stigmatiser les dominés de notre société postcoloniale, c’est faire semblant de croire à l’équivalence des oppresseurs et des opprimés. Qu’il existe chez ceux-ci un sentiment de solidarité lié à leur « couleur de peau » et leur « origine » — en vérité, et en premier lieu, à leur condition commune face au racisme — ne change rien à l’affaire. Qu’ils puissent parfois traduire leur hargne par des propos malsonnants, ce n’est que l’expression d’un « racisme édenté », comme l’écrivait Albert Memmi dans Portrait d’un colonisé : inoffensif, impuissant, né de la ségrégation et du malheur. Se fonder sur de tels propos ou sur un mot inventé par Houria Bouteldja pour dire : « le racisme anti-blanc existe », c’est nier la réalité, laquelle finit toujours, parfois avec retard, par se venger. "
Eric Hazan
http://eric-hazan.net/article.php?id=420