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Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 20:37
de Cheïtanov
Y' pas que AL Lorient, au contraire...


Nous publions ici une tribune qui présente la position de militantes et militants d’Alternative libertaire, différente de celle adoptée en coordination fédérale par Alternative libertaire.

Notre organisation défend pour les élections présidentielles une non-consigne de vote, en partant du principe que le vote diviserait les travailleurs et travailleuses et que « l’essentiel en politique » ne se jouerait exclusivement que « dans les luttes sociales ». Ce positionnement politique aboutit, selon nous, à faire comme si la campagne et le résultat des élections présidentielles n’avaient aucune incidence à la fois dans la politisation des exploité-e-s et dans la défense de leurs intérêts de classe. Nous considérons que cette position est erronée et contre-productive au regard de la politique que nous défendons dans notre expression, dans le mouvement social (syndicats et associations), dans les luttes et dans notre stratégie d’unité des anticapitalistes.

En effet, que cela nous fasse ou non plaisir, la majorité des exploité-e-s ne conçoit un changement que par la conquête du pouvoir institutionnel. Les taux d’abstention très forts qui ont marqué certains scrutins ces 15 dernières années n’invalident pas ce constat. Au contraire : l’abstention est majoritairement une abstention de désintérêt pour toute action collective, aussi bien institutionnelle que dans les luttes. Si tel n’était pas le cas, comment expliquer qu’une partie significative des exploité-e-s ne s’organise pas dans les organisations extraparlementaires ? Comment expliquer qu’ils et elles ne rejoignent pas une abstention révolutionnaire, c’est-à-dire concrètement ne participent pas ou très peu à un mouvement social, syndical et politique multiforme qui soit capable d’opposer de façon crédible une alternative en termes institutionnel et économique à la démocratie libérale et au système capitaliste ?

Plutôt que d’adopter une position de spectateurs attendant la fin de la séquence électorale pour recommencer à débattre de résistance sociale et d’alternative révolutionnaire, nous pensons que nous avons plus à gagner en portant le débat politique sur les contradictions des discours et stratégies de transformation sociale du NPA, de LO et des partis composant le Front de gauche.

Ne pas rester spectateurs

Indépendamment du jugement que nous portons sur le programme et la stratégie de ces organisations, nous ne pouvons pas ignorer les dynamiques sociales à l’œuvre derrière les votes pour ces candidats. La dynamique d’un vote « à gauche » n’est pas celle d’un vote « à droite » et aucune stratégie de luttes sociales ne peut se construire sans prendre en compte ceux et celles qui se retrouvent dans ces dynamiques. Notre stratégie de fronts anticapitalistes pour résister et contre-attaquer face aux plans d’austérité y gagnera en visibilité et lisibilité auprès des nombreux militants et militantes proches de ces organisations qui ne sont pas dupes des enjeux de l’après élection présidentielle, en termes de capacité à résister et tracer une alternative.

Pour AL dans son ensemble, une telle alternative ne pourra émerger que des luttes et de leur unification sur des revendications de rupture avec l’ordre établi. Or, ce n’est pas en septembre qu’il faut mener une telle stratégie, mais bien dès aujourd’hui dans les débats avec les exploité-e-s qui vont voter à la gauche du PS, ainsi qu’avec les dizaines de milliers de militants et militantes du mouvement social polarisés dans leurs discussions politiques par le Front de gauche. À ce propos, nous sommes en désaccord avec l’analyse selon laquelle la gauche de la rue, celle des associations et syndicats de lutte, serait dénuée de calculs politiciens comme on peut le lire dans une partie de notre expression fédérale. Le mouvement social est traversé par les mêmes contradictions que les partis à la gauche du PS : contradiction entre la lutte sur le terrain social et le combat institutionnel dans le cadre imposé du jeu électoral actuel, ce dernier étant par nature défavorable à une quelconque alternative. Ce sont souvent les mêmes militantes et militants de cette gauche de la rue que l’on retrouve pour partie dans un prolongement politique électoral.

Construire les luttes

Ne pas adresser de consigne de vote tant pour le 1er que pour le 2nd tour est en ce sens contre-productif. Cela ne fait que bloquer les discussions avec eux et elles sur le bilan négatif d’une stratégie de transformation sociale par les institutions (1981-1983), sur les moyens que nous pouvons nous donner pour que les exploité-e-s fassent irruption directement sur la scène politique, par leurs luttes et la formulation d’objectifs politiques révolutionnaires. Ce refus de consigne constitue en creux un soutien à la droite qui nous coupe de toute possibilité de dialogue avec ces militantes et militants auxquels nous voulons nous adresser et avec qui nous partageons nombre de luttes dans le monde associatif ou syndical.

C’est pourquoi, nous défendons au 1er tour des présidentielles qu’aucune voix des exploité-e-s ne se porte sur les candidats des plans d’austérité et du paiement de la dette, de Le Pen à Hollande. Au 2nd tour, nous appelons à battre largement le candidat de la droite ou de l’extrême droite sans aucune illusions sur le vote pour un éventuel candidat socialiste. Notre fil conducteur reste bien la construction d’un troisième tour social. Mais pour cela, le rôle des révolutionnaires devrait être de pointer les contradictions de la gauche de la gauche, d’expliciter les points de convergences et d’avancer nos propositions plutôt que de se situer en spectateurs et spectatrices, ce qui nous conduit à l’impuissance politique et décrédibilise notre discours. Il y a besoin de décantations politiques, et nous faisons le choix de mener le débat pendant et après la campagne électorale car c’est un moment où malgré tout, les exploité-e-s sont plus réceptifs aux questionnements politiques.

AL Lorient, Jean-Luc et Axel (AL Rennes), Laurent, Xavière, Seznec et Clo (AL 93), Grégoire (AL Paris Sud), Lulu (AL Nantes)

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 21:55
de pit
voici l'article collectif qui répond dans ce N° de mai du mensuel Alternative Libertaire au texte paru dans le N°d'avril

AL, le Front de gauche, le PS et les élections

Ni 1er, ni 2e : 3e tour social


« Gauche de la rue » ou gauche gouvernementale ? Le Front de gauche voudrait que ces deux logiques soient complémentaires. AL les sait antagoniques. Encourager la confusion ne profite qu’aux politiciens et désarme les mouvements sociaux.


Quelques camarades ont publié une tribune (1) estimant que la position fédérale d’AL vis-à-vis des élections de 2012 – qui consiste à en relativiser les enjeux et à défendre ses propres positions – était « contre-productive ». Selon nos camarades, la « gauche de la rue » a les yeux rivés sur la joute électorale, il faudrait donc qu’AL lui emboîte le pas. Nous pensons que ces camarades se trompent.
Pour mémoire : AL oppose la « gauche de la rue » à la « gauche gouvernementale ». D’un côté, une opposition extraparlementaire dont les mouvements sociaux dessinent les contours. De l’autre, un dévoiement des mouvements sociaux vers les institutions républicaines. Ces deux logiques, le Front de gauche les voudrait complémentaires ; AL les voudrait antagoniques.
Néanmoins, depuis 1995 qu’elle développe ce concept, AL n’a jamais présenté la « gauche de la rue » comme une entité immaculée, exempte de contradictions. La pureté n’est pas de ce monde. La logique d’action directe et celle de délégation peuvent coexister chez les travailleuses et les travailleurs, parfois même au sein même d’un seul individu ! Telle ou tel qui affirme que « ce sont les luttes collectives qui comptent » peut malgré tout espérer confusément en quelque gouvernement de gauche. Bien des gens, découragés par la stagnation des luttes peuvent avoir cette idée dans le coin de la tête. Les politiciens vont les encourager à y croire. Pas les communistes libertaires.
C’est bien le rôle des premiers de pousser la logique qui leur profite en chantant « la révolution par les urnes », et en taxant d’infantilisme l’autonomie du mouvement social. Et c’est le rôle des révolutionnaires libertaires que de pousser la logique inverse, clamant que ce qu’on n’a pas gagné dans la rue, on ne le gagnera jamais dans les urnes, et défendant l’autonomie du mouvement social. Si les communistes libertaires abandonnaient cette position fondamentale pour s’en aller pousser à la même roue que la gauche gouvernementale, notre courant politique n’aurait plus guère de sens.
Les suites politiques des grandes grèves de décembre 1995 illustrent bien l’incompatibilité de ces deux logiques. Décembre 95 fut à la fois le point de départ d’un renouveau des luttes, et un tremplin pour l’arrivée aux affaires, deux ans plus tard, de ce qu’on a nommé la Gauche plurielle – PS-PCF-Verts-Chevènement.

Quand la Gauche plurielle privatisait

A l’époque, AL et les acteurs les plus lucides du mouvement social ont mis en garde contre les illusions électorales. A contrario, tous les partis de gauche, et la LCR à leur remorque, ont martelé qu’il fallait un gouvernement qui « redonne espoir aux travailleurs ». Or celui-ci a trahi ses promesses au bout de quinze jours, souvenez-vous, salarié-e-s de Michelin, de Renault, de France Télécom, de la SNCF, sans-papiers… Au sein de la Gauche plurielle, les communistes, les Verts et Jean-Luc Mélenchon ont participé à la plus grande vague de privatisations que la France ait connu, et à l’accélération des politiques sécuritaires et d’allègement fiscaux pour les riches. Un paquet de cégétistes, écœurés, ont déchiré leur carte du PCF à l’époque, et on ne pouvait qu’y applaudir ! Ils et elles auraient pu, alors, tirer les conséquences de ces déboires et retrouver le chemin d’une forme de syndicalisme révolutionnaire – ou, à tout le moins, d’un syndicalisme de lutte indépendant des calendriers électoraux. Hélas, la culture républicaine a été la plus forte, et avec elle cette vieille lune qu’est l’espérance d’un gouvernement « à gauche vraiment ».
AL ne peut que se féliciter de n’avoir pas participé à cette mystification.
Les préférences électorales à gauche du PS sont fluctuantes : Laguiller en 2002, Besancenot en 2007, Mélenchon en 2012… Les effets de mode et les choix des médias font le bonheur des uns et la dégringolade des autres.

Planche savonnée

Le mouvement social n’aurait rien à gagner à soumettre son calendrier à ce cycle d’agrégation-désagrégation. Et les communistes libertaires encore moins. Les quelques camarades qui défendent le contraire, avec sans doute des intentions louables, doivent avoir conscience que si AL les suivait, elle s’exposerait à endosser un rôle de girouette, humant le sens du vent à l’approche de chaque élection pour détecter le prochain candidat à la mode qu’il faudrait soutenir pour « être audible ».
Si l'on doit prendre le cas du FDG, puisque c'est lui qui polarise cette année, il y a pourtant bien des choses qui devraient indisposer les syndicalistes de lutte. Et la première, c'est la dimension substitutiste de ce cartel, qui s'est bâti sur la défaite du mouvement pour la défense des retraites, en 2010. Ceux qui, à la direction confédérale de la CGT, avaient savonné la planche à ce mouvement en ricanant de l'idée de « grève générale » sont aujourd'hui euphoriques parce qu'ils ont trouvé un tribun charismatique susceptible de faire un score, à grands renforts de drapeaux tricolores et de Marseillaise. A l’époque, il a été impossible de bâtir une unité large de syndicalistes autour de l'idée de grève générale (2) ; aujourd’hui – miracle – il n'y a aucun problème pour faire cette unité dans le cadre du FDG ... Il y a là un sens des priorités et un état d'esprit passablement inquiétants.
Comme en 2007, AL ne donne aucune consigne de vote (ni de non-vote). D’un côté nous ne voulons pas perdre notre temps à convaincre ceux et celles qui veulent absolument « chasser Sarkozy » de ne pas le faire. De l’autre nous ne voulons entretenir aucune illusion sur une éventuelle alternance. Le prochain gouvernement, quel qu’il soit, pratiquera une thérapie de choc antisociale. Et le rôle d’AL est de dire que ce n’est pas l’opposition parlementaire qui l’en empêchera, mais l’opposition de la rue. Et au-delà, que l’alternative au capitalisme ne se joue pas dans les institutions républicaines, mais dans la construction des contre-pouvoirs, la convergence des anticapitalistes, la grève générale et la reprise en main des moyens de production.


Jacques (AL Agen), Gaëlle (AL Angers), Sarah (AL Bordeaux), Claire (AL Bourges), Eddy (AL Douai), Maxime (AL Grenoble), Hervé (AL Marseille), Marine (AL Montpellier), Guillaume (AL Montreuil), Maud (AL Nantes), Laurent (AL Paris nord-est), François (AL Paris-Sud), Christian (AL Paris-Transcom), Théo (AL Orléans), Christine (AL Orne), Seb (AL Rennes), Jean-Michel (AL Rouen), Gérard (AL Saint-Denis), David (AL Strasbourg), Camille (AL Toulouse), Pierrot (AL Tours), Noël (AL Val-d’Oise), Leila (AL Var).


1. Voir Alternative Libertaire d'avril 2012
2. Les militantes et les militants d’AL avaient participé à une initiative en ce sens : l’appel « Syndicalistes pour la grève générale » (sur la question lire page 4 de ce numéro).


http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... =60#p70977

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 22:29
de Cheïtanov
Merci pour le post-réponse.

Y aurait-il des courants à AL :D ?

Bon sinon le 1e texte c'est grave quand même, je me demande comment en 2012, après toutes les trahisons (au sommet par PS, PCF, Verts) et lors des luttes par NPA-LO on peut se dire libertaire et appeler à voter pour virer la droite, si dure soit-elle (après 15 ans comme en Angleterre, c'est à finir avec sa carte au PS...)

Le 2e texte remet les choses au point, mais un passage m'a fait tiqué :

"nous ne voulons pas perdre notre temps à convaincre ceux et celles qui veulent absolument « chasser Sarkozy » de ne pas le faire."
Donc c'est sous-entendre que si on vote pas, on est content que Sarkozy soit remplacé ? C'est une vraie question hein, surtout que tu as participé à l'écriture Pitou...

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 22:37
de pit
C'est une question un peu idiote et un peu déplacée rapport à l'enjeu, qui pour moi ne repose pas sur la stigmatisation de celles et ceux, même libertaires, et pas que quelques membres d'AL, qui ont été voter, mais repose sur la question de la lisibilité d'un message collectif.
Les parties de ping pong avec un vautour et un rat d'égouts, je fais ici malheureusement assez souvent, je m'abstiendrais pour ce soir, il y a des débats qui peuvent se mener, dans les différences, sur ce forum : Forum Anarchiste Révolutionnaire, et notamment le topic en suivant l'autre lien plus haut.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 22:46
de Cheïtanov
Bin tu vois Pitou le "sectaire" c'est toi.

Je dis que le 2e texte remet les choses au clair (c'est donc positif, notes le hein positif) je dis juste y'a une phrase que je souhaiterais que tu m'expliques vu que tu as participé à la rédaction. C'est pas pour l'insulte, juste pour comprendre. Mais si tu veux pas répondre fais ce que tu veux.

Par contre je dis que les anarchistes qui ont voté après 5 ans d'UMP, c'est de l'analyse vachement fortiche, craquer après 5 ans de Sarko j'ose pas imaginer ce qu'illes feraient aux USA par exemple. Remarque je connais une "anarchiste" qui dit qu'elle voterait Obama pour éviter à tout pris les fous dangereux du Parti Républicain...

Tout ça joue dans la confusion.

Je reviendrais pas sur le FAR Pitou^^

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 22:49
de pit
Cheïtanov a écrit:Je reviendrais pas sur le FAR Pitou^^

J'espère bien, tu es très bien à grenouiller ici, Cheïtanov. (dois-je dire "Cheitanou" :roll: )

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 22:54
de simentof
Je comprends mieux maintenant la méfiance vis-à-vis d'AL sur ce forum.
Comment on peut se prétendre anarchiste et donner des consignes de vote comme ça.... la honte. Et tranquilles en plus, dans le journal officiel, un point de vue comme un autre... :shock:
Ca c'est l'anarchisme de ceux qui veulent se fermer aucune porte, qui veulent prendre aucun risque, qui veulent garder leur petite vie confortable tout en se prenant pour des rebelles, bref c'est pas l'anarchisme du tout. Si j'en trouve un comme eux dans une manif je lui arrache son drapeau.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 23:01
de pit
Et zut, c'est la meute, il y a un nonos à ronger, avec les travestissements habituels, les malhonnètetés et les conneries...il faut quand même y revenir

simentof a écrit:Je comprends mieux maintenant la méfiance vis-à-vis d'AL sur ce forum.

Ce n'est pas vraiment de la méfiance c'est de l'ordre ici de la volonté d'exclusion de tout un courant politique communiste-libertaire qui va d'ailleurs au delà d'AL. C'est le règne des sectoïdes et de la pose du "plus rebelle que moi tu meurts", et surtout "rebelle" par le verbe, et une mare dans laquelle grenouillent tout un tas de caricatures ambulantes.

Il ne s'agit pas d'une prise de décision collective d'AL, qui ne donne pas de consigne de vote et rappelle que le changement se gagnera dans les luttes, mais d'une position très minoritaire qui s'est exprimée.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 23:11
de simentof
pit a écrit:Et zut, c'est la meute, il y a un nonos à ronger, avec les travestissements habituels, les malhonnètetés et les conneries...il faut quand même y revenir


c'est à moi que tu parles là fils de pute?

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 23:32
de Bali
Malgré que je pense que voter aux présidentielles n'est pas une bonne chose, je suis d'accord avec la position d'AL : c'est pas parce que quelqu'un a voté que ça y'est c'est fini ça devient un ennemi de classe et les barricades n'ont que deux cotés bla bla bla. Je pense que la critique des élections est un bon moyen pour entamer une discussion sur la critique du capitalisme et de l'état et de la pseudo démocratie. Typiquement quand un pote dit
- Et toi tu votes pour qui ?
- Moi je vote pas ?
- Ah, pourquoi ?
- Parce que bla bla bla le capitalisme bla bla bla le communisme bla bli blou l'état blou bla bli l'anarchie etc etc

En revanche je comprends que des gens qui ne sont pas (encore) anarchistes ou du moins qu'ont pas forcément conscientisé et formalisé leur rapport à la politique (des gens qui ont ptét commencé à se poser des questions pendant les retraites, ou avec les indignés, ou encore justement avec les élections) votent, malgré tout l'investissement qu'ils peuvent montrer dans les mouvements sociaux. Et nul doute de leur honnêteté.

Mais le premier texte (qualifié d'écrit par "la minorité de droite" par un ami qu'est à AL) est vraiment pas top en effet, même qui est sacrément craignos. La réponse est vraiment pas mal du coup (en plus je connais certains des rédacteurs ! Ahaha je me sens trop une star), elle n'est pas parfaite, mais la perfection n'est pas de ce monde. En revanche ma question est : pourquoi autant de signatures ? Ne nous mentons pas, sur les 23 noms au bas de la page, combien ont-ecrit réellement le texte ? Ou c'était juste pour montrer que c'est ça la position majoritaire d'AL ? En ce cas je suis pas forcément d'accord avec ces pratiques : si le texte est vrai, peu importe combien ils sont à le signer. Mais c'est de l'ordre du détail.

A ce propos, dire que tu vas arracher leur drapeau aux militants d'AL, bah écoute, moi je vais te répéter ce que je dis à chaque fois : va sur le terrain, va rencontrer des militants de l'AL, des gens de la FA, de la CNT, si tu en trouves de la CNT-AIT etc, plutôt que de te fier à ce tu trouves sur internet et tu verras pourquoi personnellement je n'ai aucun problème pour défiler avec eux.

(Le "fils de pute", je désapprouve)

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 23:49
de simentof
Bali a écrit:A ce propos, dire que tu vas arracher leur drapeau aux militants d'AL, bah écoute, moi je vais te répéter ce que je dis à chaque fois : va sur le terrain, va rencontrer des militants de l'AL, des gens de la FA, de la CNT, si tu en trouves de la CNT-AIT etc, plutôt que de te fier à ce tu trouves sur internet et tu verras pourquoi personnellement je n'ai aucun problème pour défiler avec eux.

(Le "fils de pute", je désapprouve)


Par contre si c'est un trotkiste refoulé qui m'insulte avec des mots bien choisis, là ça te pose pas trop de problème. C'est bien garçon.
Oui, oui j'étais "sur le terrain" pour le mouvement des retraites mais j'ai plutôt cotoyé les anarchistes sans chapelle, et un peu CNT.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 00:36
de Bali
Ouais donc ça y'est, t'as vaguement été présent sur un mouvement social et donc t'es maintenant le mieux placé pour parle d'orgas que tu ne connais (de ton propre aveu) pas ?
Bon cessons la condescendance, c'est pas le fait d'insulter en soi que je désaprouve (le forum est rempli d'insultes) mais le terme "fils de pute". Les mots sont importants.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 08:01
de tatave
simentof a écrit:c'est à moi que tu parles là fils de pute?

Tiens encore un qui a vu trop de films et qui se prend pour Robert De Niro.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 10:39
de Cheïtanov
Pitou je n'ai aucune méfiance envers les communistes anarchistes, bien au contraire... Je trouve juste que AL c'est de la sociale démocratie radicale, par contre je lis souvent des textes de la CGA très intéressants, pareil pour l'OCL (sauf sur les libérations nationales).

Sinon je suis d'accord avec Bali sur toute son analyse : je m'en fous si une personne sur un piquet de grève vote ou pas, du moment qu'ille est pas encarté-e au NPA ou au FdG tout ira bien :lol: Mais ce que je voulais dire c'est que des anarchistes disent : "Il faut virer Sarko hein, mais nous on votera pas" je trouve ça ambigu, c'est le seul passage du texte qui me gène.

Autant simentof l'insulte est pas classe, en même temps Pitou la cherche, dès qu'on critique AL c'est la "meute" et compagnie...

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 11:25
de tatave
Cheïtanov a écrit:Autant simentof l'insulte est pas classe, en même temps Pitou la cherche, dès qu'on critique AL c'est la "meute" et compagnie...

Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas lu, mais super l'analyse, celui qui se fait insulter c'est de sa faute .....
c'est vrai il n'a qu'à être d'accord avec vous d'abord.

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 13:57
de gloubi
Cheïtanov a écrit:
Sinon je suis d'accord avec Bali sur toute son analyse.


Ah enfin ! voilà qui mérite une bonne baffe.

Bali, viens ici , j'ai des cachous ! :love:

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 17:06
de etxerufio
Cheïtanov a écrit:Sinon je suis d'accord avec Bali sur toute son analyse : je m'en fous si une personne sur un piquet de grève vote ou pas, du moment qu'ille est pas encarté-e au NPA ou au FdG tout ira bien :lol: Mais ce que je voulais dire c'est que des anarchistes disent : "Il faut virer Sarko hein, mais nous on votera pas" je trouve ça ambigu, c'est le seul passage du texte qui me gène.


Ah ouais d'accord... Donc tu défends pas ta classe mais les gens de ta chapelle - et les keupin-e-s - uniquement ?

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 18:26
de simentof
tatave a écrit:
simentof a écrit:c'est à moi que tu parles là fils de pute?

Tiens encore un qui a vu trop de films et qui se prend pour Robert De Niro.


Ouais j'y ai pensé après mais non j'ai pas fait exprès, ça venait du fond du coeur.
D'ailleurs j'aime pas trop De Niro, mais bon c'est la réplique de lui qui est reprise partout c'est vrai

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Dim 13 Mai 2012 22:15
de Cheïtanov
Ouais je défend que ma chapelle c'est connu.... Magnifique...

Je sais pas le NPA et le PCF même quand j'étais unitaire, ça a jamais passé... mais si pour vous c'est des compagnes-ons c'est votre affaire.

Sinon le texte personne a rien à dire dessus ?

Re: Point de vue : Battre la droite pour le 3e tour social

MessagePosté: Mar 15 Mai 2012 08:00
de fu hsang
bah , sinon que , encore, et ce n est pas les seuls a avoir douter , que c est bien de se poser la question !! et pas de re appliquer des theories hors sols ^^


sinon , ce serait bien que tu evites les" fils de putes" , simentof ....j aime pas quand tu parles de ma mere et que tu la compares a pit , ma mere n a jamais ete a AL ^^
merci ^^