Pour info et signe de la haute tournure démocratique que prend, comme prévu, le NPA.
le CRI est un petit groupe (genre une dizaine) exclu de chez les lambertistes il y a quelques années. Personne n'en veut iil sont peut-être pas si cons Un texte bien long pour pas grand chose mais bon on ne refait pas un trotskiste de souche DES MILITANTS DU GROUPE CRI ONT ETE EXCLUS DE
COMITES NPA POUR DELIT D’OPINION ET DE "STYLE" !
LE CADRE MEME DU NPA EST MIS EN CAUSE : COMMENT CONSTRUIRE UN PARTI ANTICAPITALISTE ET DEMOCRATIQUE EN COMMENÇANT PAR EXCLURE DES REVOLUTIONNAIRES ?
IL FAUT QUE LA REUNION NATIONALE EXIGE LEUR REINTEGRATION !
La LCR a pris ses responsabilites apres son succes electoral de 2007 en lançant des le 1er juillet un appel « pour un nouveau parti anticapitaliste », s’adressant a « toutes celles et tous ceux, individus, equipes militantes, courants politiques qui veulent defendre un programme anticapitaliste dans les luttes et aux elections, qui se situent dans la plus stricte independance avec le PS et refusent de cogerer les institutions avec celui-ci, voulant centrer leur activite sur la lutte des classes, la mobilisation sociale et politique ; qui veulent se regrouper dans un cadre politique organise, militant, national et democratique. » Les 20-21 octobre, la direction de la LCR adopte des theses sur le contenu et la forme que devrait selon elle adopter le NPA. Elle precise qu’il « devra fonctionner democratiquement », avec notamment le « droit d’expression publique des divers points de vue avec droit de tendance et de fraction, a quoi il faut ajouter la transpar
ence la plus totale ». Car ce sera un « parti ouvert, rassemblant sans aucun sectarisme tous les militants, courants, experiences qui se reconnaissent dans une telle demarche ».
Le Groupe CRI repond d’emblee a l’appel de la LCR
Le Groupe CRI a sans doute ete la premiere organisation a repondre a l’appel de la LCR, par une lettre du 18 juillet. En effet, il estime que la formation d’un parti regroupant les anticapitalistes avec un programme coherent et consequent, c’est-a-dire revolutionnaire, renforcerait la lutte de classe des travailleurs et la jeunesse. Il s’etait deja prononce pendant la campagne electorale de 2007 pour l’unite des anticapitalistes sur la base d’un programme de revendications transitoires. Des novembre, il repond aux theses de la DN de la LCR dans une contribution publique recensant de larges points d’accord, mais aussi des questions a debattre.
Le congres de la LCR fin janvier lance l’appel definitif pour le NPA et les premiers comites se constituent dans les semaines suivantes (surtout apres les elections). Les militants CRI s’investissent dans les comites des le debut, participant aux debats et aux actions, a Paris 5e-13e, Auxerre, Dijon et dans les comites universitaires de Tolbiac, Paris-VII, Sorbonne, Rouen, Bordeaux…
La LCR met des obstacles a la participation du CRI
La LCR affirme vouloir « ouvrir le dialogue avec les forces qui sont pretes a s’engager dans la construction de NPA », mais elle ne repond a aucune lettre du Groupe CRI, malgre plusieurs relances par courriel et telephone.
Puis, des la premiere reunion nationale des jeunes en vue du NPA, organisee par les JCR le 15 decembre, deux militants etudiants du CRI se voient interdire d’entrer par le SO de la LCR. Le CRI adresse une lettre de protestation a la LCR et aux JCR, tout en reiterant sa demande de rencontre, mais decide de ne pas la rendre publique pour ne pas nuire au processus.
Lors de la reunion nationale des comites jeunes NPA, les 5-6 avril, plusieurs militants CRI peuvent intervenir. Mais le BP de la LCR interdit au Groupe CRI de disposer sa presse sur une table a l’entree de la reunion, alors que la LCR, les JCR et la Gauche revolutionnaire disposent chacune d’une table de presse. Le Groupe CRI proteste de nouveau par lettre privee aux directions des JCR et de la LCR ; toujours sans effet.
Preparation de la reunion nationale des comites
La LCR adresse en mai aux comites sa contribution pour la reunion nationale des 28-29 juin, ainsi qu’une proposition d’organisation. Le Groupe CRI redige immediatement sa propre contribution, a la fois sur le contenu du NPA, sur l’organisation de la reunion nationale et pour un « plan d’action immediat ». Il demande que tous les textes des organisations parties prenantes et des comites soient envoyes aux comites, comme l’a ete la contribution de la LCR. En vain.
Les militants CRI participent aux debats et actions des comites ou ils interviennent, respectant scupuleusement les decisions, l’ordre du jour des reunions, le temps de parole, l’odre des inscrits, etc. Ils defendent leurs analyses et propositions, notamment l’idee d’un NPA clairement revolutionnaire, le souhait d’un courant public trotskyste de principe en son sein, la necessite de combattre ouvertement les directions du PS, du PCF et des syndicats qui collaborent avec le MEDEF et le gouvernement, l’objectif de l’expropriation des capitalistes, de la collectivisation des moyens de production, de la destruction de leur Etat et de la mise en place d’un pouvoir des travailleurs eux-memes, etc.
Pressions, provocations et exclusion pour delit d’opinion : peut-on construire le NPA avec ces methodes ?
Dans la plupart des comites, les relations avec les militants de base, membres ou non de la LCR, sont bonnes. Mais a Paris 5e-13e, ou interviennent des dirigeants du Groupe CRI, les responsables locaux de la LCR convoquent les militants CRI le 30 mai et les menacent de les exclure s’ils continuent a defendre leurs positions dans le cadre des comites NPA. L’un d’eux, L., en arrive a menacer d’agression physique un des responsables du CRI. Les militants CRI redigent un compte-rendu exhaustif de cette rencontre et l’adressent aux militants LCR et JCR locaux et a la DN de la LCR. Sous la pression de ses camarades, L. finira par s’excuser pour la menace, mais en maintenant sa demande que le CRI quitte les comites « avant que ça se passe mal ».
Suite a une reunion commune des comites 5e-13e au local de l’UL-CGT, A., un responsable local de la CGT, membre du comite NPA, accuse sans la moindre preuve les militants CRI d’etre responsables de degradations commises dans le local a l’occasion de cette reunion. Cette provocation typiquement stalinienne s’effondre bien vite, mais les militants de la LCR refusent de la condamner, alors que la recherche, voire l’invention pure et simple de pretextes visant a faire exclure les militants CRI est evidente.
De fait, des la semaine suivante, une membre du comite 5e-13e sud, propose une motion hargneuse visant a exclure les militants CRI de l’arrondissement. Les motifs invoquees par cette ancienne du PCF qui a abandonne toute activite, meme syndicale, depuis vingt ans, sont qu’elle « croi[t] (sic) que [les militants CRI] ne sont pas sinceres dans leur engagement au sein du NPA », qu’« ils cherchent a vampiriser le foetus que nous sommes (re-sic) », que le « temps que nous passons dans nos reunions de comite a tenter de contrer certaines prises de position que le CRI cherche a faire adopter (…) est du temps perdu », que les militants CRI sont « des dragons de l'epoque de nos grand-peres », qu’ils denoncent systematiquement les « directions des grandes centrales syndicales, du PS et du PC » et qu’il s’agit de constuire « un vrai parti de gauche » sur le contenu duquel elle ne dit cependant rien. Bref, il s’agit d’un proces en sorcellerie a
u mieux delirant (avec ses histoires de vampire et de dragons), au pire stalinien (theorie du complot, proces d’intention, delit d’opinion).
Cependant, cette motion est en fait proposee en concertation avec toute une partie des militants de la LCR, qui tentent ainsi de faire croire que la volonte d’exclure le CRI viendrait des non-LCR. C’est ce que prouve son adoption par 14 voix (dont 11 LCR) contre 5 (2 CRI et 3 « independants »), 4 abstentions et 1 refus de vote.
Mais c’est prouve aussi par un courriel haineux d’une militante LCR pourtant exterieure a l’arrondissement, parvenu sur la liste des comites NPA 5e-13e via son compagnon, lui-meme responsable de la LCR 13e… Ce courriel confirme qu’il s’agit bien d’un plan concerte de toute une fraction de la LCR, au-dela meme de l’arrondissement : alors que cette militante n’a jamais eu affaire au CRI en reunion, elle appelle a leur exclusion en disant que le NPA ne doit pas « se laisser phagocyter par des energumenes au militantisme douteux autant que l'est leur projet politique radicalement anti-democratique sans le moindre espace de deba
t reel... (…) Je pense que les camarades du NPA 5/13 se trouvent contraints de se debarrasser sans encombre de ces empecheurs nocifs... Je trouve meme que par souci democratique interne, ils ont ete bien assez patients... quand on sait comment en novembre nos preux chevaliers du CRI avaient editorialement critique la LCR et l'initiative du NPA (…). » Ce tissu de calomnies et de mensonges, avances sans la moindre preuve, est lui aussi typiquement stalinien. La seule verite de cette logorrhee haineuse est que le Groupe CRI a en effet critique dans ses publications la LCR et plusieurs de ses axes pour le NPA : serait-ce la son seul « crime » ?
LES MILITANTS CRI N’ONT COMMIS AUCUNE FAUTE : ILS ONT SIMPLEMENT DEFENDU DES POSITIONS REVOLUTIONNAIRES DANS LE CADRE DES DEBATS ! LA MOTION D’EXCLUSION EST HARGNEUSE, MAIS NE CONTIENT AUCUN MOTIF SERIEUX : ELLE N’A AUCUNE LEGITIMITE !
ON PEUT NE PAS ETRE D’ACCORD AVEC LES ANALYSES ET PROPOSITIONS DEFENDUES PAR LES MILITANTS CRI DANS LES COMITES NPA ; MAIS LE DELIT D’OPINION OU DE « STYLE » NE SAURAIT ETRE UN MOTIF D’EXCLUSION DANS UNE ORGANISATION DEMOCRATIQUE !
CETTE EXCLUSION, A LA VEILLE DE LA PREMIERE REUNION NATIONALE, MET EN CAUSE LE CADRE MEME DU NPA COMME FUTUR PARTI DEMOCRATIQUE, INCLUANT LE DROIT DE TENDANCE PUBLIQUE ! AUCUN COMITE, AUCUN PARTICIPANT AU NPA NE DOIT ACCEPTER ! C’EST UN PRECEDENT : AUJOURD’HUI, CE SONT DES MILITANTS CRI… ET DEMAIN ?
LA REUNION NATIONALE ET L’ENSEMBLE DES COMITES NE DOIVENT PAS LAISSER PASSER CELA, MAIS REAGIR IMMEDIATEMENT EN DEFENSE DU PROJET MEME DE NPA,
EN VOTANT UNE MOTION QUI EXIGE LA REINTEGRATION IMMEDIATE DES MILITANTS CRI.
LE COMITE DE L’UNIVERSITE DE TOLBIAC A D’ORES ET DEJA ADOPTE LA MOTION SUIVANTE : DELEGUES DES COMITES, EXIGEZ QU’UNE MOTION SIMILAIRE SOIT SOUMISE AU VOTE !
MOTION ADOPTEE PAR LE COMITE NPA DE TOLBIAC LE 26/06/08
Nous, militants du comite NPA a l’Universite Tolbiac, avons appris qu’une motion visant a exclure les militants CRI du NPA 5e-13e etait proposee. Considerant que le congres national de la LCR a lance un appel pour un « nouveau parti anticapitaliste » en « s’adress[ant] a toutes celles et tous ceux, individus, equipes militantes, courants politiques, qui veulent se regrouper dans un cadre politique organise, militant, national et democratique » et, entre autres, « aux militant-es anticapitalistes, revolutionnaires, a toutes les organisations et courants politiques nationaux ou locaux, qui pensent qu’il est temps de se rassembler par dela les divisions anciennes » ;
Considerant que les militants CRI ont annonce des juillet 2007, et a plusieurs reprises par la suite, leur volonte de participer a la construction du NPA, qu’ils ont fait circuler publiquement un certain nombre de documents qui le prouvent et qu’ils interviennent depuis plusieurs mois dans un certain nombre de comites dans differentes villes et universites ;
Considerant que la motion proposant leur exclusion des comites du NPA 5e-13e contient essentiellement des interpretations et des considerations subjectives, mais n’invoque aucun fait avere susceptible de justifier une mesure aussi grave, c’est-a-dire aucun acte et aucune parole des militants CRI qui, en l’absence de statuts, soit incompatible avec le cadre du projet de NPA trace dans l’appel du congres de la LCR ;
Nous demandons a l’ensemble des participants des comites NPA des 5e-13e arrondissements de voter contre cette motion, de condamner cette initiative de division et d’appeler toutes et tous les militants a construire ensemble le NPA, dans le respect des differences d’idees, de traditions et de style.