La presse est de quel coté ?

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

La presse est de quel coté ?

Messagede kuhing le Mar 14 Oct 2008 16:21

Voilà ce que la presse française dit dans dans son ensemble sur le plan de financement des faillites bancaires amené par Sarkozy.
Même la télé n'ose pas aller si loin.
40 ans après le nouveau slogan c'est
"Ouvrez les yeux , jetez les journaux !"
(Le commentaire de l'huma est assez savoureux dans la pirouette : "le capitalisme est en faillite ...mais on sort de la crise")

Dans Libé du 14/10/08


La presse française se réjouit mardi du retour de l'Europe sur la scène internationale grâce à son plan commun sur la crise financière. Et, dans son enseble, elle écrit qu'un homme s'impose tout particulièrement dans cette réussite: Nicolas Sarkozy, président de fait de l'Union européenne jusqu'en décembre.

«Les flottements inquiétants d'une administration américaine à bout de souffle imposaient aux dirigeants européens de dépasser leurs égoïsmes nationaux, de renoncer à faire cavalier seul et d'assumer leur responsabilité collective. Ils l'ont fait, observe Le Monde. Le président français n'y est pas pour rien (...) Il a su jouer collectif», estime le quotidien du soir.

«Sarkozy fait bouger les lignes», titre Le Figaro dans son éditorial: «Le volontarisme de Nicolas Sarkozy et de ses homologues a davantage convaincu que celui de George Bush et de Henri Paulson. L'espoir est venu de Paris, non de Washington. Le Vieux Continent inspire la confiance, le Nouveau Monde inspire la défiance.»

Encore plus dithyrambique, La Tribune lance à Nicolas Sarkozy un «bravo, monsieur le Président!». «L'histoire montre que l'Europe n'avance que dans la crise (...) Ce déclic qui allait faire revenir la confiance, les marchés en rêvaient, Nicolas Sarkozy l'a fait!», s'enthousiame le quotidien économique.

«Cette démonstration d’une Europe agissant de concert tranche avec les réactions nationales et dispersées du début du mois», note pour sa part La Croix.

L'optimisme est plus tempéré dans les journaux de gauche. L'Humanité souligne qu'«il est indispensable que le débat sur la sortie de crise ne soit pas contenu, comme actuellement, dans le cadre du système lui-même». «La question n'est plus de savoir s'il faut plus ou moins de régulation. C'est le capitalisme qui est en faillite», estime le quotidien communiste.

De son côté, Libération s'inquiète de «l’addition vertigineuse de 1.700 milliards euros versés à des banques que l’opinion publique tient pour responsables de la crise».

La presse régionale se montre globalement très sarkophile. «C'est bien à une nouvelle étape de la construction européenne à laquelle on vient d'assister», écrit ainsi La République des Pyrénées.

«Ce serait faire preuve de mauvaise fois que de nier, aujourd'hui, le rôle prépondérant joué par Nicolas Sarkozy dans le sursaut collectif», affirme Sud-Ouest.

«Bravo l'artiste», renchérit avec modération Le Républicain lorrain.

L'Alsace est un peu plus modéré: «Avant de pousser un sarkocorico bien français, attendons tout de même d'avoir la facture. Le collectif budgétaire en préparation risque de nous faire passer l'envie de chanter.»

Quant au Dauphiné Libéré, il ose la question que tout le monde se pose: «Est-ce que le répit enregistré hier va durer? Et jusqu'à quand?».
kuhing
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede gyhelle le Mer 15 Oct 2008 15:52

Est-ce que le répit enregistré hier va durer? Et jusqu'à quand?».


jusqu'à aujourd'hui : http://fr.finance.yahoo.com/


sinon achetez le plan b, cqfd, le monde diplo et laissez tomber la presse maintream
gyhelle
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede joe dalton le Ven 17 Oct 2008 14:09

si vous connaissez pas acrimed, c'est un bon site !
Même si a force d'être trop focalisé sur la critique des médias, ils ont mis 3 semaines a faire paraitre un article sur la crise et son traitement, et parler du sourire de laurence ferrari.
Voila l'article et j'espere qu acrimed nous en sortiras des plus intéressant
http://www.acrimed.org/article2984.html
joe dalton
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede kuhing le Ven 17 Oct 2008 14:23

joe dalton a écrit:si vous connaissez pas acrimed, c'est un bon site !
Même si a force d'être trop focalisé sur la critique des médias, ils ont mis 3 semaines a faire paraitre un article sur la crise et son traitement, et parler du sourire de laurence ferrari.
Voila l'article et j'espere qu acrimed nous en sortiras des plus intéressant
http://www.acrimed.org/article2984.html


Une camarade du CAam m'a parlé de http://www.mediapart.fr/ monté par Edwin plenel et Laurent Mauduit
journal en ligne mais payant.
Plenel est un ancien de la LCR (faut dire que la camarade du CAam en question est restée à la LCR pendant 13 ans)
Mauduit je le connaissais un peu, il a été chez les lambertistes dans les années 80.
Sans doute mieux que le Figaro mais bon ... :)

PS : mais non, le CAam n'est pas noyautée par les trotskistes ! :D
kuhing
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede joe dalton le Ven 17 Oct 2008 14:29

Cette edwidge plenel est vraiment une petite crapule.
Le genre qui redécouvre les vertus de l'indépendance une fois licencié !
joe dalton
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede kuhing le Ven 17 Oct 2008 14:50

joe dalton a écrit:Cette edwidge plenel est vraiment une petite crapule.
Le genre qui redécouvre les vertus de l'indépendance une fois licencié !


Je ne connais pas trop cette histoire. Il s'est fait viré du journal "le Monde" je crois ?
Mais c'est sur qu'avec un prénom comme edvige.. :lol:
Il n'avait pas été mis sur écoutes téléphoniques aussi par ailleurs ?
Ma camarade du CAam dit plutôt du bien de lui et j'avais lu son bouquin qu'elle m'avait passé il y a quelques années sur son passage chez les trotskistes si je me souviens bien.
j'avais trouvé ça pas mal à l'époque.
kuhing
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede joe dalton le Ven 17 Oct 2008 15:30

Edwy plenel était un peu plus que simple écrivaillon au monde. C'était plus un décideur qu'un collaborateur, a l'époque ou le monde a opérer son grand tournant réaliste(c'est a dire : pro l'économie de marché)
Sur sa vie, son œuvre, va sur acrimed,tape dans la recherche edvy plenel et tu pourra te faire un panorama assez complet de ses convictions antiliberales.
D'ailleurs le fait qu'un site comme mediapart soi payant(tout un programme), nous informe deja sur comment ils comptent lutter contre le capitalisme et diffuser la critique du système.
Sinon, même dans le figaro, tu peux avoir des articles intéressants(si, si, dans les pages étrangère, ça arrive des fois)
joe dalton
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede joe dalton le Sam 18 Oct 2008 11:49

Sur la création de mediapart voila un un article sur leurs vision de l'indépendance tirer toujours d'acrimed .
Le dernier épisode de cette compétition concerne précisément MédiaPart, projet porté entre autres par Edwy Plenel, auquel l’ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal vient d’apporter son soutien. Dans un courriel en date du 13 décembre, elle invite donc les militants de Désirs d’Avenir à soutenir, « au nom de la liberté de l’information et du pluralisme », le projet MédiaPart, qui fait partie selon elle des « initiatives audacieuses qui tentent de changer la situation de la concentration de la presse ». Elle conclut son courriel par ces mots : « Au nom du pluralisme des médias, je vous invite à leur donner leur chance en vous abonnant. Merci de ce geste militant qui s’inscrit dans la logique de la démocratie participative. » [2]

Immédiatement, ce message déclenche un flot de réactions chez les concurrents de MédiaPart. Alors que jusque là, les réactions à la création de MédiaPart dans la « blogosphère citoyenne » avait été plutôt bienveillantes, tout d’un coup, chacun se met à s’indigner d’une éventuelle collusion entre MédiaPart et les formations politiques, et plus exactement, le Parti socialiste.

Quelques heures seulement après avoir publié un papier accommodant sur MédiaPart qui a suscité les remerciements d’Edwy Plenel, « pour ce papier factuellement juste et confraternel sans complaisance » [3], Rue 89 change son fusil d’épaule et dénonce à mots couverts un soutien royaliste suscité par « l’amitié » qui lie Ségolène Royal à Benoît Thieulien, responsable de sa campagne sur le Net et co-fondateur de Médiapart : une « amitié » que le site de la « révolution de l’info » feint de découvrir. Aussitôt Edwy Plenel répond dans des termes que son comparse Laurent Mauduit reprendra presque mots pour mots dans une réponse que l’on lira plus loin [4].

Rue 89 est suivi dans la foulée par Daniel Schneidermann qui profite de l’occasion pour régler ses comptes avec Edwy Plenel, son « ancien patron et co-licencieur », qu’il accuse implicitement d’avoir copié le concept d’Arrêt sur images nouvelle formule, « en appel[ant] les futurs lecteurs à s’abonner (ça ne vous rappelle rien ?) ». Et puisque Plenel, bientôt suivi par MédiaPart, se réjouit de ce soutien, tout en en espérant d’autres afin de ne pas être accusé de collusion avec Royal, Schneidermann ajoute : « Si je comprends bien Plenel, il souhaite en finir avec la dépendance des médias par rapport aux politiques. Sauf...quand ils le soutiennent. » Suit une petite phrase assassine contre Rue 89, financé par la publicité.

Ayant ainsi fustigé ses principaux adversaires, Schneidermann peut donc se poser en parangon de vertu : Arrêt sur images ne sera pas financé par la publicité et ne cherche pas à s’attirer des soutiens politiques. Rappelant l’épisode du soutien de Royal à Arrêts sur images, il précise : « En recevrait-on, qu’on serait bien embarrassés. Pour tout vous dire, l’été dernier, après la suppression de l’émission sur France 5, quand Royal nous avait offert l’asile politique en Poitou-Charentes (proposition qui s’est ensuite perdue dans les méandres du marais poitevin), je n’avais pas trop sû comment gérer ce cadeau empoisonné. Je pense que la proximité, la sollicitude des politiques, sont tout aussi handicapants pour un média, que leur hostilité. » Pourtant, à l’époque, il avait accepté ce soutien, avec quelques réserves, certes, mais tout de même [5]... Daniel Schneidermann, dont l’indépendance vis-à-vis des puissances politiques et des puissances de l’argent [6] n’a donc jamais été prise en défaut, conclut : « Nous souhaitons rester indépendants. Obsessionnellement, maladivement indépendants. » [7] A bon entendeur...

Puis viennent les « amis » de nonfiction.fr qui font part du courriel royaliste, précisant qu’il est « rare et significatif » et même « atypique » : « nonfiction.fr ne porte aucun jugement favorable ou défavorable sur la lettre de Mme Royal, ou sur ce soutien, mais estime intéressant de la poster ici. » [8] Et pour cause : Benoît Thieulin est également l’un des animateurs de nonfiction.fr...

Enfin, ratissant large, Guy Birenbaum, collaborateur de la Télé Libre et lui aussi ancien du Vrai Journal, soupçonne, sur LePost.fr (l’hébergeur de blogs du Monde), Ségolène Royal de vouloir « s’appuyer sur un vrai réseau médiatique parallèle, alternatif. Un réseau, apparemment ni politique, ni, surtout, socialiste, qui pourrait lui permettre de relayer ses propositions et ses initiatives jusqu’en 2012 », et qui serait composé de nonfiction.fr, BetaPolitique et MédiaPart, autant de sites animés – entre autres – par des proches de l’ex-candidate socialiste à la présidentielle. Et Guy Birenbaum de souligner qu’en appelant à « Un "geste militant" "au nom du pluralisme des médias" et de l’indépendance donc et qui "s’inscrit dans la logique de la démocratie participative" », madame Royal oublie de « préciser cependant que Benoît Thieulin, co-fondateur de MediaPart donc, fut aussi l’artisan de sa propre campagne web... » [9].

Et du côté de MédiaPart ? Pris en flagrant délit de contradiction entre l’indépendance revendiquée et le soutien obtenu (voire sollicité ?), on est embarrassé, mais on se défend, dans Le Figaro notamment [10]. Selon Benoît Thieulin, justement, Ségolène Royal « soutient le site, mais elle n’a aucune mainmise sur les contenus et aucun lien capitalistique ». Quant à Laurent Mauduit, ex-soutien de Plenel au sein de la rédaction du Monde, il « trouve l’initiative de Ségolène Royal courageuse. Car, dans le passé, dans mon travail de journaliste à Libération puis au Monde, j’ai souvent conduit des enquêtes qui ont bousculé la gauche ou écrit des éditoriaux critiques - tout comme Edwy Plenel qui dirige notre projet. La dirigeante socialiste a donc du mérite de défendre d’abord un principe : le pluralisme de la presse est actuellement sous très forte menace. Elle a du mérite... et j’espère fortement que d’autres dirigeants politiques de toutes sensibilités suivront son exemple [...]. En clair, ce soutien socialiste ne nous embarrasse pas ; il nous réjouit. Et nous en espérons de nombreux autres, de toutes sensibilités, à droite comme à gauche, dans le monde des affaires, comme dans le monde intellectuel. » Ainsi soustrait aux influences politiques, parce qu’il rêve d’être appuyé de tous côtés, MédiaPart promet des grands moments de journalisme ! Nous verrons sur pièces.
joe dalton
 

Re: La presse est de quel coté ?

Messagede sebiseb le Sam 18 Oct 2008 12:08

La presse est du côté de SON pouvoir !
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