démonstration raciste et répugnante de bretonnants
https://www.francebleu.fr/infos/societe ... 1447579236Adsav, l’extrême-droite identitaire bretonne, organisait ce samedi, un rassemblement anti-immigrations et anti-réfugiés à Pontivy (Morbihan). Des affrontements ont eu lieu avec des contre-manifestants. Une commerçante parle de scènes violentes, comme l'agression d'un homme d'origine maghrébine.
La manifestation était prévue depuis plusieurs semaines. " Ils voulaient défiler contre les migrants et les étrangers" explique Christine Le Strat, la maire de Pontivy. Le mot d'ordre a changé, beaucoup plus offensif contre les populations étrangères, et la manifestation a basculé dés le début d'après-midi. Des contre-manifestants étaient également présents, antifascistes, pour protester contre le mot d'ordre d'Adsav. Il y a eu des affrontements entre les deux groupes, et les forces de l'ordre ont été obligés d'intervenir avec des grenades lacrymogènes.
Un homme pris à parti, puis tabassé sans raison
Une commerçante raconte la scène : "non loin de notre magasin, un monsieur d'origine maghrébine a été pris par le col. 6 personnes l'ont mis à terre. C'était un défoulement sur lui. C'était déchirant, on ne pouvait pas lui porter assistance. Plus loin c'était exactement pareil. C'était de la violence et de la haine. On voyait qu'on était cerné dans la rue principale. Tous les magasins se sont fermés au fur et à mesure. On avait l'impression qu'on était en état de siège. C'était terrible, terrible... C'est une haine, une haine... Il y avait des jeunes mais aussi des quadragénaires. Ils disaient à la police et à la gendarmerie "on va les tuer, ils n'ont rien à faire ici ". Vraiment c'est la haine. " Les gens couraient, les gens criaient, c'était la panique" complète un autre habitant.
Des jeunes poursuivis se réfugient chez des habitants
Un autre pontivien, habitant un peu excentré du centre-ville, s'étonne encore du spectacle de la journée du samedi. "J'étais en train de tailler ma haie, un groupe de jeunes, 16-17 ans. Ils m'ont dit qu'ils étaient poursuivis par des manifestants d'extrême-droite et que plusieurs d'entre eux s'étaient faits frapper. Ils se sont réfugiés chez une vieille dame pour leur échapper. "
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"Des pleurs d'enfants, des gens qui courent partout et se réfugient dans les magasins"
Le délégué à la vie associative de Pontivy, Georges-Yves Guillot décrit des scènes particulièrement violentes : "ces bombes agricoles avaient un retentissement effrayant, les pleurs des enfants, les gens qui courent partout et se réfugient dans les magasins qui abaissent leurs rideaux. Je n'avais jamais vu cela à Pontivy depuis que je suis né, et les chants résonants contre les murs des rues m'ont glacé le sang."
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J'aurais préféré pouvoir l'interdire - Christine Le Strat, maire de Pontivy
Christine Le Strat, la maire de Pontivy est désolé du résultat : " Déjà la manifestation qui était prévue m'inquiétait. Ils voulaient manifester contre les migrants et les étrangers. J'aurai préféré pouvoir l'interdire mais c'est la liberté d'expression... Même si ce sont des propos qui incitent à la division et la haine. "
Hier, le parti d’extrême droite breton Adsav a manifesté contre les migrants, réunissant 150 personnes à Pontivy (Morbihan) au cri de « Breton, ouvre les yeux, ferme ta frontière ! » Une manifestation sous haute tension, après les attentats de vendredi. Et ça n’a pas manqué : une fois encore, l’extrême droite nous a montré son vrai visage en lynchant un passant d’origine maghrébine. Des voisins en ont témoigné sur France Bleu, comme cette commerçante située à proximité des lieux du drame : « non loin de notre magasin, un monsieur d’origine maghrébine a été pris par le col. six personnes l’ont mis à terre. C’était un défoulement sur lui. C’était déchirant, on ne pouvait pas lui porter assistance. Plus loin c’était exactement pareil. C’était de la violence et de la haine. On voyait qu’on était cerné dans la rue principale. Tous les magasins se sont fermés au fur et à mesure. On avait l’impression qu’on était en état de siège. C’était terrible, terrible… C’est une haine, une haine… Il y avait des jeunes mais aussi des quadragénaires. Ils disaient à la police et à la gendarmerie « on va les tuer, ils n’ont rien à faire ici ». Vraiment c’est la haine. » Un autre habitant a témoigné du désarroi des passants et du climat de terreur qui a régné hier dans la petite ville bretonne : « Les gens couraient, les gens criaient, c’était la panique. »
D’autres témoignages sont parvenus à France 3 : Georges-Yves Guillot, délégué à la vie associative de la ville, a ainsi expliqué à la chaîne que des bombes agricoles ont explosé dans les rues et que ces explosions ont provoqué des mouvements de foule dans le centre-ville : « certains magasins ont fermé leurs rideaux et ont mis à l’abri leurs clients et quelques passants, afin qu’il n’y ait plus personne dans les rues. » Une autre commerçante a confirmé qu’elle a dû fermer son bar pendant 1h30 : « vu ce qui s’était passé la veille à Paris, il y a eu un mouvement de panique: une dame est venue reprendre ses esprits chez moi, elle était choquée. » Des échauffourées ont également éclaté avec des contre-manifestants. Dans Libération, Ronan Le Gall, responsable local d’Adsav, a justifié le lynchage par le fait que le passant victime aurait voulu contester la présence de l’extrême droite dans la rue : « Quant au Maghrébin en question, il a d’abord pris à partie nos militants. Il aurait pu être martien, il aurait dérouillé pareil. » Qu’on se le dise, voilà ce qui risque d’arriver à quiconque s’oppose à ce genre de mouvement… Déjà le 7 novembre, des militants d’Adsav et des gens se revendiquant des Bonnets rouges avaient manifesté devant le parlement de Rennes, affichant une banderole « Bretagne souveraine » :
http://confusionnisme.info/2015/11/15/d ... a-pontivy/