L’extrême gauche et les cités
Par Agone le mardi 22 décembre 2009, 11:21 - La chronique de Jean-Pierre Garnier - Lien permanent
Passer aux actes ou passer aux urnes ?
Aux dernières nouvelles, la « question de sécurité » devrait jouir d’un statut d’exterritorialité politique. C’est du moins ce qui ressort de la déclaration du président du groupe PS à l’Assemblée nationale, lors de la présentation par Sarkozy de son projet de loi sur la prévention de la délinquance, qui a publiquement souhaité que ce thème cesse de constituer « un enjeu entre républicains ». Et le maire de Nantes de préciser : « La délinquance et le crime doivent savoir qu’ils ont en face d’eux une détermination identique quelle que soit la couleur politique de celui qui l’exerce. »
Passons sur cette formulation maladroite – une détermination ne « s’exerce » pas, elle se manifeste ou s’exprime – pour n’en retenir que le contenu : « Le débat sur la sécurité est clos. » On le savait déjà depuis… 1988, lorsque le « socialiste » Pierre Joxe, alors ministre de l’Intérieur, avait utilisé cette formulation, sous les applaudissements ironiques des députés de droite, lors de la présentation d’une série de mesures répressives contre les « violences urbaines » qui ne faisaient que s’inscrire dans la lignée de celles prises par le sinistre tandem Pasqua-Pandraud. Depuis lors, tandis que la droite courait après le FN pour lui ravir la palme en matière de sécuritarisme, la gauche en faisait autant derrière la droite pour ne pas être taxée d’angélisme et de laxisme. Si bien qu’aujourd’hui, de l’extrême droite au PCF, c’est un véritable front national contre l’insécurité qui est en train de se constituer, sans que l’on soit même sûr qu’il ne finisse pas par rallier une partie de la « gauche de gauche ».
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), pour ne mentionner qu’elle [1], dispose d’un conseiller hors pair en matière de sécurité, en la personne du juge Didier Peyrat, ancien militant de l’organisation mais toujours en cheville avec ses leaders, qui ne ratent jamais une occasion de lui ouvrir les colonnes des publications qu’ils contrôlent (Textuel, Contretemps, Rouge, etc.). Surnommé « Le crime paiera », pour sa frénésie répressive, par quelques collègues facétieux du Syndicat de la magistrature, le juge Peyrat aime à jouer les experts ès-voyoucratie auprès d’une organisation qui, il est vrai, a déjà cessé depuis belle lurette d’être communiste et révolutionnaire. C’est pourquoi la devise qu’il a faite sienne, « réconcilier changement social et sécurité », pourrait fort bien être reprise par n’importe quel suppôt du social-libéralisme. Julien Dray, par exemple, autre rescapé de la LCR. Pendu maintenant aux jupes de Ségolène Royal, cet ancien meneur de la JCR passé au PS, dont les talents de manipulateur acquis dans l’organisation trotskiste avaient fait merveille pour neutraliser le mouvement « beur » pour l’égalité au cours du premier septennat mitterrandien, a trouvé une nouvelle vocation dans les instances dirigeantes du parti : « Réconcilier [lui aussi !] la gauche et la sécurité. » Guignerait-il, par hasard, un poste de « premier flic de France », place Beauvau, si la Dame aux Caméras parvenait au faîte de son irrésistible ascension ?
Mais revenons au juge Peyrat dans la mesure où ses diagnostics et ses préconisations, exposés en long et en large dans un ouvrage paru dans une collection dirigée par Daniel Bensaïd, le mentor intellectuel de la LCR, sont révélatrices de l’état de décomposition idéologique avancée de ce que l’on appelait jadis l’extrême gauche [2]. Comme beaucoup de ses congénères ayant troqué le léninisme et le trotskisme de leur jeunesse pour le citoyennisme, Peyrat a jeté le bébé de la théorie avec l’eau du bain marxiste. Contrairement à ce que prétendent les « antisécuritaires », les nouvelles modalités de l’exploitation et de la domination – autrement dit, les rapports sociaux capitalistes – ne seraient, selon lui, pour rien dans la multiplication et l’aggravation des délits ou des incivilités commis par la jeunesse populaire. Par « rapport social », il faudrait entendre, en effet, un « rapport entre les personnes », acception qui renoue avec la doxa bourgeoise la plus éculée. La montée de l’insécurité renverrait ainsi à une « montée du cynisme dans les rapports sociaux », c’est-à-dire dans les relations entre les individus. La délinquance, dès lors, serait elle-même un rapport social, négatif, bien sûr, qui irait à l’encontre des « fondamentaux de l’“être en société” ». Lesquels se ramèneraient à la nécessité pour chaque individu de s’unir aux autres pour « faire face à l’adversité » et « ainsi persévérer dans son être ».
D’où l’équation « anthropologique » qui tient lieu de soubassement théorique à l’idéologie sécuritaire insufflée dans les rangs de la LCR : « Le désir de société, c’est le désir de durer, donc le désir de sécurité. » Impératif écologique oblige, cette sécurité ne pourra être que « durable », à savoir « capable de faire face aux secousses de la mondialisation qui », augure Peyrat, « n’en n’est qu’à ses début ».
Olivier Besancenot peut bien clamer urbi et orbi son appétence « libertaire ». Il n’empêche que le « programme de refonte de la sécurité » proposé par le juge Peyrat aux militants et sympathisants de la LCR peut être défini comme totalitaire, au sens plein du terme. Sous couvert d’« élargir l’assise de la riposte à l’insécurité », de faire le « pari de la démocratie en valorisant la capacité de sécurité des citoyens », de « mieux enchâsser les institutions publiques [qu’« il ne s’agit pas de récuser », croit bon de préciser un homme qui leur doit son statut et ses revenus] dans la société civile », d’« y faire entrer, toujours plus l’extérieur à l’intérieur », de « développer les pratiques citoyennes dans le champ de la sécurité », c’est ni plus ni moins à permettre au pouvoir exécutif de faire le plein de ses exécutants que concourt « l’authentique tournant républicain des politiques de sécurité dont ce juge, que l’on ne saurait assurément qualifier de « rouge », s’est fait l’avocat obstiné. Néanmoins, étant donné la sensibilité politique supposée des destinataires de son discours, il fallait tout de même donner à ce « tournant républicain » un tour révolutionnaire, ne serait-ce qu’au plan sémantique. Pour baptiser un type de société où il reviendra, somme toute, à chacun de faire la police, Peyrat a forgé une appellation qui ne demande plus qu’à être homologuée : « socialisme de la civilité ».
On ne s’étonnera pas, dès lors, que pour œuvrer à l’avènement de ce « socialisme civil » – dont le juge Peyrat notifie quand même qu’il sera « moins tendu vers un avenir radicalement autre qu’à la recherche d’une adéquation de la politique avec la socialité » – un « service civil » doive être instauré « pour tous les jeunes hommes et les jeunes femmes » – donc obligatoire – « durant quelques mois dans les administrations de l’État (défense [donc militaire !], sécurité civile, santé, police, justice, etc.) ou les associations d’utilité publique », c’est-à-dire les courroies de transmission « autogérées » de l’État. Outre l’argument ressassé du « brassage des individus », ce juge ne craint pas, sur sa lancée, de nous resservir « l’intégration et l’apprentissage de la civilité ». Bref, ce que ni Chirac ni Sarko ni Ségo – du moins pas encore – n’ont osé proposer, Peyrat l’inclut sans complexe dans cette version inédite du « programme de transition ». Et gare à qui y trouverait à redire.
On connaissait la judéophobie, l’islamophobie et l’homophobie. Voilà que le maître à « repenser l’insécurité » de la LCR, très écouté aussi par les hiérarques du PS et certains maires du PCF, invente, pour stigmatiser tous ceux qui rechignent à le suivre, un néologisme, la « sécuriphobie ». Seraient atteints de cette pathologie les « virtuoses du déni » qui s’entêtent à « tirer la question de l’insécurité vers la question sociale ». Autrement dit, « à fournir aux délinquants des excuses sociologiques », comme le reprochaient le Premier ministre Lionel Jospin et sa garde des Sceaux Élisabeth Guigou aux mauvais esprits qui trouvaient un goût liberticide à la Loi sur la sécurité quotidienne (LSQ).
Qui trouve-t-on parmi ces gens qui, « après avoir évaporé l’insécurité réelle, font tout simplement disparaître la nécessité d’une politique de sécurité », et que le juge Peyrat baptise finement d’un autre néologisme : les « dénégationnistes » ? Des « libertaires radicalement anticapitalistes » et « certains réseaux de l’ultra-gauche » qui n’hésitent pas à « expliquer aux jeunes de banlieue qu’une partie de la société française leur menait une guerre de basse intensité » et que « l’un des objectifs de la “gauche gouvernementale” était de criminaliser la misère pour imposer la précarité aux jeunes prolétaires »; des « altermondialistes » abusés par la « thématique douteuse de l’“obsession sécuritaire” » et l’« opposition caricaturale entre “État pénal” et “État social” » colportée par Le Monde diplomatique ; des sociologues fourvoyés, à qui la « thématique de “l’insécurité sociale” » engendrée par la précarisation de masse, qualifiée de « fourre-tout » par le juge Peyrat, « sert à couvrir à la fois une négation de la spécificité du comportement délinquant et une répugnance de principe à l’égard des politiques de sécurité »; last but not least, car on n’est jamais si bien trahi que par les siens, les magistrats du Syndicat de la magistrature qui emboîtent le pas aux précédents : en cherchant à « dénicher derrière les illégalismes une sorte de contenu politique », ils ne feraient, eux aussi, « en la masquant », que « ratifier la résignation institutionnelle à l’insécurité de masse ».
La recherche des causes sociales de la « violence urbaine » dans laquelle se complaisent tous ces « sécuriphobes » aux dépens de l’observation de ses manifestations concrètes procéderait d’un « platonisme sommaire », d’une fuite hors de la caverne des réalités sordides vers le ciel des idées pures. Or, « une rupture claire avec l’angélisme » s’impose pour « faire émerger, à gauche, une politique de sécurité à la fois différente, efficace et communicable à la population ». Car « aucun parti, aucune alliance de partis ne pourront, dans la décennie à venir, espérer obtenir une majorité durable de suffrages, quelle que soit la qualité de leur programme dans d’autres domaines, s’ils n’attestent de leur détermination et de leur capacité à en découdre avec cette délinquance qui inquiète une écrasante majorité de citoyens et en indigne un nombre non négligeable ». Et en cette période où la « démocratie participative » est censée épauler une démocratie représentative à bout de souffle, il va de soi que la reconnaissance par la gauche de la sécurité comme impératif catégorique ne saurait être pleine et entière sans « un appui politique à une mobilisation citoyenne contre la délinquance ». Selon le juge Peyrat, il « existe une offre de participation citoyenne, en générale méconnue, quand elle n’est pas discréditée ». Ici et là, en effet, des groupes de résidents d’ensembles de HLM se sont déjà organisés pour « assurer la tranquillité dans les parties communes » ou « reprendre possession d’une rue dévorée par les trafics de stupéfiants ». Bref, « un énorme potentiel reste inemployé », et il reviendrait à la gauche de « favoriser la participation, l’initiative, l’action citoyenne » en matière de sécurité, sans que cela signifie, bien sûr, qu’elle doive se substituer « à l’action de l’État et de la justice ».
De la théorie – si tant est que l’on puisse désigner de la sorte les vaticinations sécuritaires du juge Peyrat – à la pratique, il y a un pas plus ou moins difficile à franchir selon les cas. Les émeutes de novembre 2005 vont offrir au leader historique de la LCR, Alain Krivine, l’occasion de donner l’exemple. Résidant à Saint-Denis, à proximité d’une zone « chaude », localisation permettant donc un contact privilégié avec le peuple, il a participé aux événements… en défendant, contre les « casseurs », sa voiture et sa copropriété [3] ! Certes, il reconnaissait là une « explosion de l’exclusion », diagnostic qui n’avait rien de bien révolutionnaire : ce sera aussi celui des Renseignements généraux. Mais Krivine s’est montré plus prolixe dans le magazine Marianne, connu pour son absence républicaine de mansuétude à l’égard des « sauvageons », lorsqu’il reprendra le récit de « ces nuits folles où, à soixante, les habitants font des rondes jusqu’à deux heures du matin pour éviter que la détresse n’attaque leurs murs. Cela crée des liens. Les réseaux de solidarité se sont renforcés », positivait le leader trotskiste [4]. « Pourquoi, lui demanda le journaliste qui l’interviewait, ne pas embrigader les émeutiers pour la révolution ? — Aucune organisation politique ne peut être comprise de ces jeunes », répliqua Krivine, qui semble oublier que les leaders éduqués du parti bolchevique étaient quand même parvenus à se faire entendre des ouvriers, soldats et paysans analphabètes de la Russie tsariste. Et quand le journaliste lui signala que, lui, il allait « aller parler aux jeunes », Alain lui répondit, presque inquiet : « Vous verrez, c’est tout noir. »
« La LCR a toujours été pragmatique. Lorsque l’émeute vient lécher les parkings et les murs des immeubles un peu plus cossus que ceux du reste de la zone, il s’agit d’abord pour elle de défendre la propriété. [5] » Dans la bouche d’Alain Krivine, des pratiques qui ont un air de famille avec celles d’une milice de petits propriétaires deviennent des « liens de solidarité » qui se renforcent. Pour un peu, il nous ferait croire qu’un soviet était en gestation dans l’ex-banlieue rouge ! Quant à la conscience politique de la LCR, parlons-en ! Si le 31 octobre un premier communiqué dénonçait la politique sécuritaire du pouvoir, dès le 3 novembre le ton changeait, et la LCR s’alignait sur la position du PCF, lequel, à corps et à cris, réclamait le « retour à l’ordre » et la punition des émeutiers. Ainsi peut-on lire dans un communiqué de la LCR daté du 3 novembre 2005 que « la vague de révolte et de violences suscite une inquiétude profonde parmi la population », ce qui permet à toute la gauche officielle, parti communiste en tête, d’enclencher le discours selon lequel, pour retrouver la quiétude, « rétablir l’ordre est une urgence extrême », sans oublier de préciser que « les responsables des violences et des dégradations doivent être sanctionnés » [6]. Ceux qui, jour après jour, dégradent sciemment nos conditions de vie avec une violence à peine voilée peuvent dormir tranquille. « C’est sur les opprimés que la gauche et l’extrême gauche appelaient les “sanctions”, pas sur leurs oppresseurs. [7] »
Affolement de gens surpris par l’événement ? Rien n’est moins sûr. Un an plus tard, alors que le « calme » était revenu dans les « banlieues », le député-maire « communiste » de Vénissieux, André Gérin, faisait placarder dans sa ville, et, sans doute fier de son initiative, jusque dans la presse nationale [8], un « Appel à la population » qui a dû remplir d’aise le juge Peyrat. Surmonté de l’intitulé « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE » accompagné de la devise « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ », le tout encadré de deux drapeaux bleu-blanc-rouge, ledit appel était calqué, au plan iconographique et par le ton martial adopté, sur les vieilles affiches de mobilisation générale apposées à la veille ou au lendemain des déclarations de guerre. Sauf que l’ennemi n’était plus aux frontières de la patrie mais déjà installé au cœur de la cité. Un ennemi multiforme : trafiquants, mafieux, intégristes, voyous, incendiaires de poubelles, lanceurs de cailloux, etc. L’heure était à la « résistance républicaine et au courage civique », à « l’engagement citoyen », au « réveil démocratique ». Mais la campagne électorale pour les présidentielles avait déjà démarré. Au-delà des « sauvageons », un double spectre hantait l’imaginaire des édiles de Vénissieux, sinon de leurs administrés. « ARRÊTE de valoriser Sarko, de travailler pour Le Pen », intimait l’appel, sans que l’on sache bien si cette injonction s’adressait au fauteur de troubles, réel ou potentiel, ou si elle était là pour dresser le reste de la population contre cet empêcheur de voter en rond. Le slogan qui, toujours en majuscules, ponctuait la fin de l’article évoquera, au moins parmi les anciens, des combats moins douteux : « LA VIOLENCE NE PASSERA PAS. » Comme si ce genre d’appel ne s’inscrivait pas dans un processus appelé à se développer au cours de ce siècle, s’il n’y est pas rapidement mis fin : une fascisation rampante, d’autant plus insidieuse qu’elle se draperait d’atours – ou d’oripeaux – progressistes.
Si réveil, résistance et engagement il doit y avoir, par conséquent, ce serait plutôt contre ce danger-là. Cette mise en garde vaut aussi pour certains rebelles de confort chouchoutés par les médias qui en viennent à concilier la posture « libertaire » qui leur sert d’image de marque avec une indulgence pour le sécuritaire frappé du sceau « populaire ». Promu « rédac’chef » d’un jour dans le journal gratuit Métro, voici ce que l’un d’eux opinait à propos de la « montée de la gauche » – en fait, d’un parti populiste à tendance protectionniste et xénophobe – lors des dernières élections aux Pays-Bas : « On voit que quand la gauche s’empare de territoires traditionnellement occupés par la droite, comme la sécurité, l’ordre, cela fait un carton. Les gens qui veulent un environnement sûr ne sont pas tous des fachos. [9] » Il ne reste plus à notre « libertaire » qu’à aider Ségolène Royal à rédiger ses prochains discours sur « l’ordre juste » pour donner à ce dernier un air primesautier. Car l’expérience historique a depuis longtemps montré, d’une part, que « la gauche » n’est qu’une appellation usurpée lorsqu’elle fait la politique de la droite, et, d’autre part, que c’est sur « le désir des gens qui veulent un environnement sûr » que le fascisme a souvent prospéré.
Jean-Pierre Garnier
Texte initialement paru dans Le Monde libertaire, 21 décembre 2007.
——
Jean-Pierre Garnier est notamment l'auteur de Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaires à paraître en mars 2010 aux éditions Agone.
Notes
[1] Quant à Lutte ouvrière, elle dénie toute légitimité à la révolte des jeunes des cités en raison de son « absence de contenu de classe », ainsi que l’a confirmé son hostilité – en fait, son incompréhension – face aux « émeutes » de l’automne 2005.
[2] Didier Peyrat, En manque de civilité, Textuel, 2005.
[3] Le récit qui suit est tiré de Combat syndicaliste, n° 93, janvier 2005.
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ru ... ubrique=21
[4] Marianne, 12 novembre 2005.
[5] Combat syndicaliste, op. cit.
[6] Communiqué du parti communiste français, 3 novembre 2005.
[7] Combat syndicaliste, op. cit.
[8] Libération, 29 novembre 2006.
[9] Michel Onfray, Métro, 23 novembre 2006.
http://blog.agone.org/post/2009/12/22/L ... -les-cites