De la rhétorique léniniste
Posté: Mar 17 Juin 2008 17:29
Voilà ce qu'on peut lire sur un message posté hier par un militant LCR sur leur forum.
ça fume au point que ça en devient vraiment étonnant !
De la haute voltige.
Mais comment font-ils pour réussir des acrobaties aussi délicates ?
Remarquons tout de même que ça se casse la gueule à la fin de la pirouette.
Les luttes révolutionnaires du passé me montrent que quand la démocratie réelle se met en marche, c'est à dire par l'intervention des exploités là où se règle leur destinée, il y a un moment euphorique et un lendemain difficile. Comment faire durer l'explosion démocratique ? Comment conserver ce pouvoir populaire sous une forme institutionnelle ? Le mouvement réel des exploités doit pouvoir exercer une dictature sur la classe dominante. L'enjeu de la terreur, c'est d'écraser les "ennemis du peuple". Au fond, ce n'est pas moi qui ai une vision jacobine de l'histoire, mais c'est toi qui n'arrive pas à comprendre que le concept de Terreur peut prendre un caractère plus générique.
Ce que je revendique, c'est un élan de justice égalitaire qui traverse toutes les Terreurs authentiquement révolutionnaires. Ce que je constate, c'est qu'aucune révolution n'a triomphé, mais que toutes les révolutions ont eu leurs Terreurs (y compris la Commune de Paris). Cela veut-il dire qu'il faudrait une révolution sans Terreur, une "révolution sans la révolution" ? Je pense qu'au contraire, il faut rester fidèle aux événements de justice égalitaire, sans pour autant vouloir les reproduire à la lettre. La véritable victoire des bolchéviks, c'est d'avoir "osé" comme le dit justement Luxembourg. Si je défends ici leur Terreur, ce n'est pas pour vouloir la reproduire à la lettre, mais pour pouvoir mieux la critiquer. Si nous ne défendons pas en expliquant la Terreur Rouge, nous ne serons pas capable de faire face à une révolution. Au moment de prendre les grandes décisions, il ne restera plus que la passivité ou la reproduction du vieux modèle - entreprise véritablement suicidaire dans les deux cas.
ça fume au point que ça en devient vraiment étonnant !
De la haute voltige.
Mais comment font-ils pour réussir des acrobaties aussi délicates ?
Remarquons tout de même que ça se casse la gueule à la fin de la pirouette.
Les luttes révolutionnaires du passé me montrent que quand la démocratie réelle se met en marche, c'est à dire par l'intervention des exploités là où se règle leur destinée, il y a un moment euphorique et un lendemain difficile. Comment faire durer l'explosion démocratique ? Comment conserver ce pouvoir populaire sous une forme institutionnelle ? Le mouvement réel des exploités doit pouvoir exercer une dictature sur la classe dominante. L'enjeu de la terreur, c'est d'écraser les "ennemis du peuple". Au fond, ce n'est pas moi qui ai une vision jacobine de l'histoire, mais c'est toi qui n'arrive pas à comprendre que le concept de Terreur peut prendre un caractère plus générique.
Ce que je revendique, c'est un élan de justice égalitaire qui traverse toutes les Terreurs authentiquement révolutionnaires. Ce que je constate, c'est qu'aucune révolution n'a triomphé, mais que toutes les révolutions ont eu leurs Terreurs (y compris la Commune de Paris). Cela veut-il dire qu'il faudrait une révolution sans Terreur, une "révolution sans la révolution" ? Je pense qu'au contraire, il faut rester fidèle aux événements de justice égalitaire, sans pour autant vouloir les reproduire à la lettre. La véritable victoire des bolchéviks, c'est d'avoir "osé" comme le dit justement Luxembourg. Si je défends ici leur Terreur, ce n'est pas pour vouloir la reproduire à la lettre, mais pour pouvoir mieux la critiquer. Si nous ne défendons pas en expliquant la Terreur Rouge, nous ne serons pas capable de faire face à une révolution. Au moment de prendre les grandes décisions, il ne restera plus que la passivité ou la reproduction du vieux modèle - entreprise véritablement suicidaire dans les deux cas.