Sins we can’t Absolve tu dis :
Je ne suis déjà pas d'accord là-dessus : la classe ouvrière n'est pas la seule classe exploitée et la seule classe révolutionnaire ; l'Espagne révolutionnaire se composait plus de paysans que d'ouvriers si ma mémoire est bonne. Faire de "l'ouvrierisme", c'est se fourvoyer (en termes révolutionnaires j'entends).
Et comme l'avait quelqu'un précédemment, les marxistes risquent d'avoir du mal en France, vu la diminution d'ouvriers suite aux délocalisations (les employés en tant que classe sociale sont plus nombreux, et je pense qu'ils sont plus à même de faire éclater une révolution que l'ensemble de la classe ouvrière).
J’ai déjà répondu a cela dans un post précèdent voici ce que je disais
Bien sur le capitalisme a évolué depuis le 19éme siècle. Le prolétariat n’est plus composé que d’ouvrier en bleu de chauffe. Il est composé d’employé travaillant dans le secteur public (postier, infirmiers, instituteurs, profs etc.…), d’ouvrier en col blanc travaillant dans le secteur de l’informatique et depuis toujours, les chômeurs font parti de la classe ouvrière.
Et je rajouterais que l’ouvrier agricole puisque tu en fait références fait partie aussi de la classe ouvrière. A mon avis,lorsque le marxisme met en évidence que seule la classe ouvrière est la classe révolutionnaire, que seule celle-ci peut réaliser le communisme, instaurer de nouveaux rapports de production , établir de nouvelles relations sociales ce n’est pas de l’ouvriérisme mais c’est comme le met en avant Marx et Engels dans la sainte famille
‘Les auteurs socialistes n’attribuent pas au prolétariat ce rôle mondial, comme la ‘critique critique’ affecte de le croire, parce qu’ils considèrent les prolétaires comme des dieux. C’est plutôt le contraire. Parce que l’abstraction de toute l’humanité et même l’illusion de l’humanité est consommées dans le prolétariat. Parce que les conditions de vie du prolétariat résument toute l’inhumanité des conditions de vie dans la société actuelle. Parce que dans le prolétariat , l’homme s’est perdu lui-même, mais a en même temps, non seulement gagné la conscience historique de cette perte, mais a été forcé de se révolter directement contre cette inhumanité à cause de la misère devenue absolue, impossible a voiler, impérieuse expression pratique de la nécessité. Et c’est pour tout cela que le prolétariat peut s’affranchir lui-même et y être obligé. Mais il ne peut s’affranchir lui-même sans abolir ses propres conditions d’existence. Or il ne peut supprimer ses propres conditions d’existence sans supprimer toutes les conditions d’existence inhumaine de la société actuelle qui sont résumés dans sa situation. Ce n’est pas en vain qu’il passe par la plus dure, mais tonifiante, école du travail. Ce qui importe, ce n’est pas de savoir ce que tel ou tel prolétaire ou même le prolétariat tout entier, s’imagine être son but momentané. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il sera historiquement contraint de faire conformément à sa nature.’
a mon avis pour éviter de trop se perdre je te (vous) propose de rester sur la question de la classe ouvrière: classe révolutionnaire ou pas
Ceci dit très rapidement sur savoir si je suis Luxemburgiste.
Comme tu a du t’en apercevoir je suis proche des positions marxiste et je partage des positions de Rosa Luxembourg mais aussi de Lénine. D’ailleurs sur la question de tout le pouvoir au conseils ouvriers, il me semble que Lénine et Rosa Luxembourg était d’accord. Pour eux les conseils ouvriers sont la forme enfin trouvée de la dictature du prolétariat.
Rubion. Lecteur de Révolution internationale. http://fr.internationalism.org/