COMMUNISME
Le communisme désigne des sociétés se structurant de telle manière que la propriété des moyens de production ou de subsistance soit commune, qu'il n'y ait pas de classe sociale, pas de salariat, pas de frontière, pas d'État, qui soit égalitaire et libre. A tort, ont été nommé "communistes" des systèmes se rapportant à du capitalisme d'Etat.
COMMUNISME LIBERTAIRE
Système économique et social fondé sur l'abolition de la propriété privée, sur la mise en commun de tous les moyens de production et d'échange. Le communisme libertaire diffère d'un "communisme" autoritaire dans la mesure où il implique la disparition de l'Etat et des institutions qui en procèdent et repose sur la démocratie directe et l'autogestion (gestion directe collective).
L'anarcho-communisme associe deux termes dont l'un, anarchisme, définit le mouvement libertaire qui veut la liberté politique (mandatement impératif, autogestion, fédéralisme, démocratie directe) et l'autre, communisme, qui de l'adage « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » veut la liberté économique en partant du besoin des individus (par recensement par communes, par quartier, par entreprises et par différents autres moyens fédérés), pour ensuite organiser la production afin de répondre aux besoins recensés ou estimés, et cela sans limitation autre que les capacités et les besoins des intéressés (qui ont eux-mêmes des besoins et des capacités à partager).
Il n'y a donc pas de centralisme économique ou politique (comme dans le collectivisme marxiste), car la forme de l'organisation est libre (associationnisme, fédéralisme...) et elle ne dépasse pas la volonté des individus (car possibilité de révocation des mandatés).
"Petit lexique de l'anarchisme" : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 389#p50969
Spartacus a écrit:Quand tu entends par survie, tu entends quoi aussi? Parce que moi quand j'entend ca, j'entend juste bouffe et eau... Si c'est la survie au sens large c'est autre chose... J'ai pas le souvenir d'avoir entendu un coco, ou d'avoir lu de Marx "on détruira toutes les industries et on ne produira que ce qui est nécessaire a notre survie..."
Ce que tu appel survie, c'est juste une diminution de la production industrielle, mais pas un arret de la production industrielle, donc au final un systeme basé sur la productivité, moins que le capitalisme, mais ayant le même moteur que lui...
Et puis pensée ou pas pensée, la production industrielle dans le communisme est toujours présente, alors que non nécessaire a la survie...
Nan?
La condition première de toute histoire humaine est naturellement l'existence d'êtres humains vivants. Le premier acte historique de ces individus, par lequel ils se distinguent des animaux, n'est pas qu'ils pensent, mais qu'ils se mettent à produire leurs moyens d'existence. Le premier état de fait à constater est donc la complexion corporelle de ces individus et les rapports qu'elle leur crée avec le reste de la nature. Nous ne pouvons naturellement pas faire ici une étude approfondie de la constitution physique de l'homme elle-même, ni des conditions naturelles que les hommes ont trouvées toutes prêtes, conditions géologiques, orographiques, hydrographiques, climatiques et autres. Or cet état de choses ne conditionne pas seulement l'organisation qui émane de la nature; l'organisation primitive des hommes, leurs différences de race notamment; il conditionne également tout leur développement ou non développement ultérieur jusqu'à l'époque actuelle. Toute histoire doit partir de ces bases naturelles et de leur modification par l'action des hommes au cours de l'histoire.
On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion et par tout ce que l'on voudra. Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils commencent à produire leurs moyens d'existences, pas en avant qui est la conséquence même de leur organisation corporelle. En produisant leurs moyens d'existence, les hommes produisent indirectement leur vie matérielle elle-même.
La façon dont les hommes produisent leurs moyens d'existence, dépend d'abord de la nature des moyens d'existence déjà donnés et qu'il leur faut reproduire. Il ne faut pas considérer ce mode de production de ce seul point de vue, à savoir qu'il est la reproduction de l'existence physique des individus. Il représente au contraire déjà un mode déterminé de l'activité de ces individus, une façon déterminée de manifester leur vie, un mode de vie déterminé. La façon dont les individus manifestent leur vie reflète très exactement ce qu'ils sont. Ce qu'ils sont coïncide donc avec leur production, aussi bien avec ce qu'ils produisent qu'avec la façon dont ils le produisent. Ce que sont les individus dépend donc des conditions matérielles de leur production.
Cette production n'apparaît qu'avec l'accroissement de la population. Elle-même présuppose pour sa part des relations [6] des individus entre eux. La forme de ces relations est à son tour conditionnée par la production.
Les rapports des différentes nations entre elles dépendent du stade de développement où se trouve chacune d'elles en ce qui concerne les forces productives, la division du travail et les relations intérieures. Ce principe est universellement reconnu. Cependant, non seulement les rapports d'une nation avec les autres nations, mais aussi toute la structure interne de cette nation elle-même, dépendent du niveau de développement de sa production et de ses relations intérieures et extérieures. L'on reconnaît de la façon la plus manifeste le degré de développement qu'ont atteint les forces productives d'une nation au degré de développement qu'a atteint la division du travail. Dans la mesure où elle n'est pas une simple extension quantitative des forces productives déjà connues jusqu'alors (défrichement de terres par exemple), toute force de production nouvelle a pour conséquence un nouveau perfectionnement de la division du travail.
pierot a écrit:Interroger le productivisme, les modes de production, etc..., c'est une chose, mais vouloir tout arrêter et en revenir à un monde de chasseurs/cueilleurs c'est autre chose, et d'ailleurs ce n'est pas de l'anarchisme puisque cela nous ramène aux courants primitivistes et anticivilisationnels.
Le titre de ce topic qui se veut être évidemment une provocation et ce que j'appelle une nouvelle charge réactionnaire contre les fondamentaux de l'anarchisme, est évidemment un véritable non sens.
ANARCHIE/ ANARCHISME
Anarchie : (Du grec a, privatif, et arché, commandement, autorité.) Etat d'un peuple, d'un milieu social, émancipé de toute tutelle gouvernementale. Système social fondé sur la libre entente de toutes les composantes de la société. C'est une praxis individuelle et collective visant à l'abolition radicale de toute forme d'oppression de personnes sur autrui et sur le monde
Le mouvement anarchiste est né au sein du mouvement ouvrier au milieu du XIXe siècle, et au sein du courant socialiste d'où émergeront divers conceptions et mouvements, comme expression de la protestation des travailleurs(ses) contre le capitalisme et l'exploitation et prône la révolution sociale pour un autre projet de société reposant sur l'égalité économique et sociale. L'anarchisme critique de manière radicale toutes les institutions coercitives : capitalisme, armée, police, famille patriarcale, religion... et l'Etat dont il prône la disparition. Cette critique s'applique aussi à toutes les formes de domination qu'elles soient sociales, économiques, politiques, religieuses, morales, comme l'oppression de classe, de race, de sexe, d'orientation sexuelle, etc... Les anarchistes sont partisans organisée d'une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes et désirent batir un monde libre sans classes ni Etats, sans patries ni frontières. Ce projet s'appuie sur les valeurs fortes portées par l'anarchisme que sont la liberté individuelle, la démocratie directe et le refus de la délégation de pouvoir, le fédéralisme libertaire, la socialisation des moyens de production, l'autogestion/gestion directe. L’anarchisme a toujours eu de fortes insertions dans les mouvement sociaux, dans les luttes des travailleurs/euses, mais aussi une présence significative dans d’autres combats, pour l’émancipation des femmes et l’égalité, sur le terrain antiraciste, anti-colonial et anti-impérialiste, sur l'écologie, le logement et le territoire, sur la condition carcérale ou dans l’intervention sur le terrain culturel et artistique. L’anarchisme est à la fois un mouvement révolutionnaire et un mouvement qui a une capacité à construire des alternatives en actes, d’animer des luttes pour des changements plus immédiats, pour un mieux vivre et des réformes sans être pour autant réformiste mais pour participer à construire des dynamiques collectives.
http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 89&start=0
Mais si les moyens de productions sont gardés, le système de production lui aussi, nous sommes donc toujours dans le même système de production que celui du capitalisme, avec l'industrialisation et tout le tintouin qui va avec
pierot a écrit:
Je redis qu'il n'y a rien à voir entre l'anarchisme et les courants anticivilisationnels et primitivistes. Coller "anarcho" à tout et n'importe quoi tout le monde peut le faire, ce n'est pas pour autant que çà en sera anarchiste. Il y en a qui se disent aussi "anarcho"-capitaliste et cela procède de la même escroquerie. Il y en a marre du confusionisme !
id73160 a écrit:Ce qui est embêtant sur ce type de débat c'est parfois les raccourcis et les choix noir ou blanc qui reste.
Personnellement je vois plutôt récupération de l'outil, pour justement produire de façon adapté, en fonction des besoins de la population, et pas en fonction des besoins d'une société consumériste et de capitalistes soucieux de remplir leur compte en banque. Avec tout ce qu'on jette ici on aurait de quoi vivre plusieurs vies sans être dans le besoin (en fringues, maisons, électroménager, etc...), ne parlons pas de la bouffe (les tonnes de melons balancés ces derniers temps pour maintenir les "prix de vente", AAAArggghhh!!!).
Bref pour moi imaginer une société libertaire, avec ou sans communisme dedans cela ne peut se résumer à une égalité "parfaite" pour faire la même merde et retourner au turbin. Alors ben si des entreprises industrielles s'avèrent "intéressantes" pour permettre de produire certains biens nécessaires en assurant un bon confort aux ouvriers qui auront choisi d'y bosser, très bien on garde, une usine à produire des écrans plasma dans des conditions de merde où personne ne veut bosser, on jette (enfin on modifie, faut pas gâcher...)
...une forme de mythification d'un retour à la nature, mais aussi dans la construction parfaitement autoritaire que ce système implique car il faudra bien empêcher l'humain de continuer à inventer et créer, développer des technologies. Comment empêcher l'être humain comme il l'a fait et continue de le faire de faire progresser les techniques ? La question se pose plutôt en terme de respect de l'environnament plutôt que dans l'interdit, car comment empêcher le retour à la roue, comment forcer la disparition du langage car supprimer toute civilisation il faut supprimer tout moyen de communication entre les humains, et supprimer la pensée rationnelle et logique (la disparition du langage est élément développé aussi dans cette sphère primitiviste) ? On se trouve confronté à une autre forme de totalitarisme. D'autre part le système "chasseurs-cueilleurs" ne pourra jamais nourrir la planète, c'est un génocide programmé. Et évidemment par une sorte de "sélection naturelle", les plus faibles vont disparaître les premiers.
conan a écrit:Je crois que dans ta critique de la technologie actuelle, et du communisme, et le rapprochement par toi fait entre communisme et capitalisme Spartacus, tu zappes pas mal de choses, dont une qui me semble essentielle et qui fait clivage irréconciliable entre communisme (libertaire j'entends mais est-il besoin de le préciser) et capitalisme : la privation radicale de liberté individuelle et sociale dans la décision des modes de production et de vie. Le capitalisme n'est pas qu'une idéologie de l'accumulation privative de richesse et de bien matériel, il est aussi et surtout, via cette accumulation, une accaparation privative de pouvoir - et l'idéologie de cette privati(sati)on de pouvoir. Les modes de production actuels, et la nature même des productions actuelles, sont empreints de cette idéologie, en sont indissociables. En ce sens, le seul communisme recevable ne peut être qu'anarchiste - on peut tout aussi bien l'appeler anarchisme. Lorsque ce sont les gens qui décident eux-mêmes, les liens sociaux changent eux-mêmes de nature, et les individus profondément de vie ; la nature même des modes de production ne peut qu'être elle aussi radicalement changée, et les productions elles-mêmes.
pierot a écrit:Spartacus, je ne pense pas que tu sois aussi candide que tu le laisses paraitre dans ton premier post et suis persuadé que tu viens ici faire du prosélytisme.
Par rapport à ces courants d'ailleurs, s'ils sont différents une chose les réunit : la négation de la lutte des classes et l'anticommunisme primaire.
Qu'est-ce que çà à voir avec la révolution sociale, un projet de société libertaire et égalitaire, et l'anarchisme ? Que dalle !
C'est pour cela que les anarchistes révolutionnaires, va t'il falloir encore préciser, condamnent ce type de théories parfaitement réactionnaires, et qui n'accrochent que quelques petits bourgeois, qui n'ont même pas taté du camping, mais se plaisent à "philosopher" sur le net.
(et un autre problème ici c'est que le "propriétaire" autodéclaré de ce forum "anarchiste", willio, distile ce genre de prose)
D'ailleurs j'avais trouvé sur le site, "anarchie verte" , dans un texte "les anarchistes ne nous aiment pas", http://anarchieverte.ch40s.net/2009/11/ ... iment-pas/, une phrase :
"Les anarchistes « classiques » ne nous aiment pas, et nous ? Sans chercher la guerre ou la division, je pense qu’il faut que nous nous affranchissions de certains mots, trop lourds de sens."
et bien je suis d'accord, affranchissez vous de ce terme, "anarchiste", et ce sera bien mieux pour tout le monde.
j'invite aussi à lire les commentaires sous l'article en question, et notamment ceux de "Mouton sauvage" qui officie aussi ici.
Mais si les moyens de productions sont gardés, le système de production lui aussi, nous sommes donc toujours dans le même système de production que celui du capitalisme, avec l'industrialisation et tout le tintouin qui va avec, mais avec une donnée nouvelle qui est l'égalité
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