willio a écrit:worldpeace a écrit:Concrètement, il faut permettre la création monétaire non taxée. C'est-à-dire, au niveau européen, il faudrait annuler l'article 104 du traité de Maastricht, enlever l'article 123 du traité de Lisbonne (y a d'autres chose à enlever encore dans ce traité). Au niveau français, annuler l'article 25 de la loi Pompidou & Giscard d’Estaing du 3 janvier 1973. Je présume qu'il y a des lois analogues dans d'autres pays. Sinon, avec la limitation du capital, peut importe si quelqu'un s'enrichit, vu qu'on prend ce qui dépasse au fur et à mesure que ça dépasse.
Oula, je connais rien du tout aux articles dont tu parles. Mais dis moi simplement ce que tes propositions entraîneraient concrètement pour les particuliers et les entreprises. Ces dernières pourraient-elles emprunter pour investir, dans quelle mesure ?
Et tu ne m'as toujours pas dit ce que veut dire "ça dépasse".
Ce ne sont pas des mesures directement pour les particuliers et les entreprises mais pour ne pas que la dette de l'Etat augmente sans fin. Avec ces articles en place, c'est comme un réservoir percé. On a beau le remplir il se vide. En l'occurence, on le remplit en faisant de la création monétaire, mais comme elle est taxée, l'argent ressort au fur et à mesure et va dans les poches des banques privées, qui seules ont le droit d'emprunter à la banque centrale. C'est complètement absurde. L'Etat doit passer par les marchés financiers. C'est une manière parmis tant d'autre de se faire de l'argent, que paye le contribuable. L'intérêt de la dette est aussi lourd que l'impôt sur le revenu.
Le principe de la création monétaire entraîne de toute façon que la masse monétaire augmente.
Non, parce que quand l'argent est rendu, il est annulé. La masse monétaire augmente parce qu'il y a des intérêts, et que pour rembourser les intérêts, il faut de nouveaux emprunts. C'est le serpent qui se mord la queue. Au passage, des biens sont saisis pour "dédommager" de ceux qui n'ont pas réussi à profiter directement ou indirectement d'un emprunt.
De ce point de vue l'inflation est normale dans une optique d'accumulation de capital.
Non, si l'augmentation de la masse monétaire correspond à une réelle augmentation des échanges, c'est-à-dire une croissance réelle, alors les prix sont a priori globalement stables. L'inflation, c'est si la croissance réelle est inférieure à l'augmentation de masse monétaire, ou que l'il y a décroissance mais que la masse monétaire ne diminue pas en conséquence.
Ce qu'on nous propose c'est évidemment de travailler plus pour gagner plus
C'est une manière perfide de mettre en concurrence les travailleurs. C'est un raisonnement froid fondé sur l'idée que le travail des employés est comme un bien sur lequel on peut faire jouer l'offre et la demande.
les salaires devraient suivrent automatiquement l'inflation.
Tout à fait. Mais elle est sous-estimée, donc même le SMIC qui est censé être indexé est en réalité en baisse réelle.
Et c'est là qu'on se fait avoir quand on croit arracher une victoire en obtenant une augmentation de salaire.
On est toujours obligé de courir après l'inflation réelle.
Bref pour sortir de cette logique qui tend naturellement vers toujours plus de croissance
Oui, mais en fait, la croissance a cessé depuis un moment à mon avis. Le calcul est faussé, parce que basé sur un calcul erroné de l'inflation. Nous assistons à une politique de l'austérité pour tout le monde, sauf pour les grandes banques et les grandes entreprises qu'on sauve. Bref, on "sauve" les riches pour qu'ils restent riches de l'austérité qu'on impose à tout le monde.
Et bah si c'est le meilleur moyen à ta connaissance de répartir l'effort, je me demande ce que doivent être les autres moyens.
J'ai bien dit à ma connaissance. Je vois d'autres moyens plus sympathiques dans un rapport interindividuel, mais d'un point de vue global, je n'ai pas d'autre idée. Je ne suis pas favorable à la dictature, fut-elle "éclairée".
on peut pas dire que le système actuel de rémunération tende à répartir l'effort...
Je partage ton constat. Comme je l'ai écrit plus haut, "nous ne sommes pas rémunéré en fonction de nos efforts, mais en fonction de notre statut."
Si t'as besoin d'être menacé de ne plus pouvoir consommer pour te dire que tout le monde a besoin de ton aide, je sais pas pourquoi on débat sur le capitalisme.
Je ne sais pas si le "tu" de ta phrase me concerne où si c'est un "tu" général.
Je ne suis pas un grand consommateur, mais je constate dans ta phrase que tu penses que je me place en sauveur. Penses-tu que toute intervention positive de la part de quelqu'un est une volonté de sauver les autres ? C'est une vision réductrice ! En tout cas, cela ne m'intéresse pas. Tu m'a déjà parlé "d'avouer", et donc de culpabilité, alors ce n'est pas étonnant que tu me parles de sauveur maintenant. C'est la religion.
De même si t'as besoin d'un flic pour ne pas emmerder les autres alors oui l'anarchie c'est pas pour tout de suite.
Pareil, le "tu" de ta phrase désigne qui ?
Si tu veux me convaincre que l'anarchie est impossible sans que beaucoup de personnes en partagent l'esprit, ben oui, je suis d'accord avec toi.
Non, je pense que l'anarchie n'est possible que localement dans un premier temps et je n'y suis pas opposé. Cela dit, je ne pense pas qu'on puisse forcer les gens à être anarchistes, ce n'est pas démocratique.
Là tu as la vision de celui qui décide, qui doit diriger une population et qui actionne des leviers pour que tout se passe bien.
C'est une projection que tu fais sur moi suite à notre discussion. Je ne pense pas qu'on doive diriger la population. C'est contraire à la démocratie.
Selon moi, ce n'est pas l'esprit dans lequel il faut se placer pour concevoir l'économie libertaire.
C'est évident.
Par contre à propos du public/privé, ce n'est pas clair du tout.
C'est à dire ?
Eh bien ce que tu racontes m'apparait assez flou, tu me parles de grands concepts, de grands principes d'organisations, mais concrètement, on ne voit pas où on délimitera les habitations, comment seront déterminés les droits, ce qui sera accessible à tous, ce qui ne le sera pas etc.